Posons la problématique comme suit: aucun pays, aucun dirigeant et aucun citoyen de n’importe quel pays ne souhaite une catastrophe climatique et environnementale mais devant la menace, aucun pays ne prend les décisions nécessaires pour éviter une potentielle catastrophe que toutes les projections issues des études scientifiques nous prédisent.
Ainsi, les résultats de la COP26 sont, au minimum, très décevants, au maximum, montrent toujours la même irresponsabilité de l’Humanité face à son destin.
Alors, pourquoi les mesures décidées et mêmes les engagements annoncés – qui n’engagent que ceux qui les croient – sont-ils aussi éloignés de ce qu’il faudrait qu’ils soient?
Il y a évidemment de nombreuses raisons qui sont propres à chaque pays mais on peut dégager trois d’entre elles qui sont communes à tous.
D’abord parce que, quelque part, les humains se croient plus fort que la réalité, qu’ils pensent pouvoir éviter la catastrophe avant qu’elle ne survienne avec cette sorte d’hubris qui leur a joué si souvent de mauvais tours.
Ensuite, parce que l’Histoire fourmillent d’exemples qui nous enseignent que les humains refusent la plupart du temps le réel anxiogène et, donc, n’agissent pas en conséquence face aux menaces qu’il recèle, attendant d’être mis devant le fait accompli et qu’il n’y ait plus d’échappatoire possible, en somme quand il est déjà trop tard pour éviter la catastrophe…
Enfin parce qu’aucun dirigeant n’a le courage de mettre son peuple à la diète, sachant qu’il en paiera les conséquences.
Ce qui signifie que les citoyens, tout en reconnaissant le danger qui pèse sur eux, ne sont pas prêts à accepter des mesures qui pourraient impacter leur niveau de vie dans les pays développés et empêcher celui-ci de progresser dans les pays émergents et en voie de développement.
Des citoyens qui, pris chacun dans leur continent, dans leur pays et dans leur région, pensent que, eux, ils pourront échapper à un cataclysme sauf si, déjà, ils sont impactés directement et visiblement par le réchauffement climatique.
Ces constations ne respirent pas l’optimisme, c’est le moins que l’on puisse dire.
C’est d’ailleurs pour cela que les réalistes espèrent que notre science et notre technologie seront à même de trouver des solutions et pallieront l’irresponsabilité de l’Humanité.
C’est un pari qui peut être gagné mais qui, à l’inverse, peut être perdu…
Mais il semble, de sommets mondiaux et sommets mondiaux sur la question que c’est le vrai seul espoir tangible.
D’ailleurs, n’est-ce pas cette science et cette technologie qui ont permis nombre d’avancées actuelles et non le changement des comportements humains qui, lui, n’a eu des effets qu’à la marge?
Constat désolant, sans doute, mais qui nous oblige à investir de plus en plus dans la science et la recherche et développement tout en espérant, qu’en parallèle, une vraie conscience émerge enfin.
Mais un parieur professionnel ne miserait sans doute pas beaucoup sur la survenance celle-ci…
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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