La croissance va se rapprocher des 7% en 2021 et des 4% en 2022, le chômage est au plus bas notamment celui des jeunes, le pouvoir d’achat est en hausse, la pauvreté n’a pas augmenté, le nombre des défaillances des entreprises a baissé, l’attractivité de la France pour les investissements étrangers est au plus haut, voilà un tableau économique, confirmé par les chiffres des institutions françaises (INSEE, Banque de France, etc.) et des institutions internationales comme le FMI, qui ne fait manifestement pas plaisir à tout le monde…
Bien sûr, le gouvernement et la majorité présidentielle s’en félicite et l’attribue à l’action d’Emmanuel Macron depuis 2017 et à sa gestion de la crise qui s’est déclarée avec l’apparition de la covid19.
Une gestion très centriste que ce soit dans les fondamentaux et dans le pragmatisme qui doit prévaloir face à la réalité.
Evidemment, l’opposition, quand elle n’est pas muette sur un sujet difficilement contestable – les chiffres sont là –, trouve des biais pour critiquer avec une mauvaise foi parfois confondante alors qu’elle devrait se féliciter d’un état de fait qu’elle pourrait attribuer au pays s’il lui est impossible de donner un satisfecit au gouvernement.
Ainsi en va des démocraties républicaines qui n’ont pas atteint une certaine maturité.
Mais là où l’on comprend moins, c’est dans les commentaires qui fleurissent dans les médias de la part de journalistes pourtant spécialisés ou d’experts qui tous préfèrent faire passer leur opinion avant les faits.
Comme s’il était impossible de reconnaître quand quelque chose va bien.
La rhétorique utilisée tient parfois du grotesque avec l’utilisation du «oui, mais» --voire de l’oxymore «oui mais non»… – où l’on est bien obligé de reconnaître le fait brut comme le taux de croissance ou celui du chômage tout en ajoutant un commentaire désobligeant ou négatif qui peut même ne pas avoir de lien direct avec l’information délivrée.
Le ridicule ayant été atteint récemment par un journaliste qui venait de donner une bonne nouvelle sur le front économique et qui affirma dans la foulée avoir peur de passer ainsi pour un «affreux macroniste»!
Le problème est que la manière dont la population reçoit l’information modèle celle dont elle perçoit la situation.
Un des exemples les plus caractéristiques est celui du pouvoir d’achat où, malgré les données économiques des organismes spécialisés, les Français considèrent qu’il a baissé alors qu’il a progressé parce que la manière dont est rapportée l’information fait primer le commentaire négatif ou interrogatif sur le fait brut.
C’est le même phénomène qui fait que lorsque l’on demande à des sondés si la situation est bonne, ils répondent négativement sur le monde ou le pays parce qu’ils doivent leur information à de sources extérieures qu’ils ne maîtrisent pas qui sont le plus souvent anxiogènes alors qu’ils considèrent que la leur, personnelle, est bonne parce qu’il n’y a aucun filtre pour ajouter du commentaire extérieur à ce qu’ils vivent en direct…
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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