François Bayrou |
Le Centre n’a jamais été étatique, ni centralisateur.
S’il estime que la puissance publique doit être un acteur important, le Centrisme veut un Etat-outil et non un Etat-Léviathan et omnipotent qui règlerait tout et n’importe quoi.
C’est pourquoi il est étonnant de voir désormais François Bayrou célébrer constamment l’intervention de l’Etat notamment dans l’économie dont il estime qu’il doit en fixer la «stratégie» globale.
C’est l’idée de l’«Etat stratège».
Voilà qui va à l’encontre du caractère libéral du Centrisme.
D’ailleurs, sa présence au Commissariat au plan est déjà une anomalie certaine par rapport à la pensée centriste.
Dans un entretien au magazine Marianne, il réitère sa vision étatique notamment dans le domaine économique où il fustige l’initiative individuelle, ces «intérêts particuliers», et se réclame d’une vision collective.
De même, il affirme que «la somme des intérêts particuliers ne fait pas l’intérêt général», en ajoutant que «la France est allée plus loin que les autres dans l’indifférence à l’intérêt général de la société à laquelle nous appartenons».
C’est une vision holiste qui est défendue ici, loin de la primauté à l’individu responsable, cette personne qui est liée aux autres par un lien social qui respecte sa liberté d’agir.
De plus, François Bayrou ressort cette vieille opposition entre intérêts particuliers et intérêt général alors même qu’il est extrêmement difficile de caractériser exactement les premiers et de définir précisément le second.
Enfin, pour le Centrisme, un Commissariat au plan n’est évidemment pas inutile ou incongru si sa mission est prospective et si ses recommandations se font dans le cadre d’éventuelles incitations à faire et non d’obligations.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.