Voici une sélection, ce 5 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- En créant le One Planet Sovereign Wealth Fund,
j'ai voulu remettre l’environnement au cœur de la finance. Quatre ans après,
les 43 investisseurs de la coalition représentent 36 000 milliards de dollars.
Le secteur privé a un rôle crucial à jouer dans la transition écologique.
- Aux bénévoles qui prennent soin de nos animaux : merci ! Nous continuerons à vous soutenir. 330 projets portés par des refuges ont été accompagnés par le plan France Relance. Nous doublons ces moyens : 15 millions d'euros supplémentaires pour vous aider avec encore plus de force.
- Les animaux de compagnie sont bien plus que des compagnons, ils font partie de la vie des Français. Depuis 4 ans, Nemo fait partie de la nôtre, à Brigitte et moi. En cette Journée mondiale des animaux [4 octobre], disons tous haut et fort : non à l’abandon !
- [Tensions entre la France et l’Algérie] J’ai le plus grand respect pour le peuple algérien, et j’entretiens des relations vraiment cordiales avec le président Tebboune. Mais nous avons enclenché un travail, avec le rapport que nous avons demandé à Benjamin Stora (...), avec la jeunesse française et franco-algérienne, et je continuerai ce travail.
- il y a trop de Français dont l’histoire est mêlée à l’Algérie pour faire comme si de rien n’était. Ils ‘agit d'embrasser cette histoire, d’essayer de reconnaître toutes ces mémoires et de leur permettre de cohabiter. Il y aura immanquablement d’autres tensions. Ce ne sont que des histoires de blessures. Le problème c’est que beaucoup sont inconciliables les unes avec les autres. Or on est tous ensemble dans le même pays, et donc on doit avoir un projet national qui nous embarque.
- La situation en Afghanistan est d'abord un choix fait par les États-Unis d'Amérique ; la France est intervenue comme alliée, avec l'esprit de solidarité.
- [Afghanistan] Nous demandons que ce régime soit clair sur la condamnation, la non-coopération avec tous les groupes terroristes de la région : ils ont plutôt donné des signes en ce sens.
- [Afghanistan] La première condition [de reconnaissance] c'est que les talibans nous permettent de continuer les opérations humanitaires.
- [Afghanistan] La situation est terrible pour les femmes afghanes aujourd'hui [...] ceux qui pouvaient croire que les talibans seraient plus libéraux ont une réponse.
- [Afghanistan] Notre devoir, par la pression internationale, c'est de tout faire pour que, dans les conditions que nous mettons pour reconnaître les talibans, l'égalité femmes-hommes soit un point sur lequel nous insistions. (…) Ça veut dire qu'on leur dit, vous devez absolument donner un avenir aux jeunes filles dans votre pays et ça fait partie des choses qu'on regarde avant de vous reconnaitre.
- [Afghanistan] Je n'ai aucune naïveté, je n'en ai jamais eu aucune à l'égard des talibans ; mais je sais aussi que nous pouvons faire pression.
- [Afghanistan] Je n'ai jamais parlé de vague migratoire parce qu'il ne faut pas agiter les peurs : aujourd'hui, on ne constate pas de vague.
- - Si on apprend de la crise [migratoire] de 2015, la clé c'est d'être organisés en Européens : ne pas agiter les peurs, mais dire que nous devons être à la hauteur de nos valeurs.
- [Afghanistan] Le cœur de l'effort maintenant, c'est d'accueillir et d'intégrer dans la durée ces familles [soit 2.600 personnes].
- L'armée française n'a pas à se substituer au non-travail de l'État malien ; nous nous reconcentrons sur la stricte lutte contre les groupes terroristes.
- François Hollande est intervenu au Mali à la demande du gouvernement malien. Et aujourd’hui sans la France au Sahel, il n'y aurait plus de gouvernement au Mali : les terroristes auraient pris le contrôle de Bamako puis de tout pays.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
Que nos agriculteurs puissent vivre dignement du
fruit de leur travail : tel était l'objectif de cette proposition de loi visant
à «protéger la rémunération des agriculteurs». Je salue l'engagement des
parlementaires et de Julien Denormandie qui ont travaillé main dans la main pour mieux rémunérer
celles et ceux qui nous nourrissent.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
Pour sortir des énergies fossiles et garantir notre
sécurité d’approvisionnement, la transition énergétique passe par les énergies
renouvelables.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Cette crise du gaz apporte
la preuve que nous avons besoin d'énergie nucléaire pour réussir la transition
énergétique, et que le marché européen tel qu'il existe aujourd'hui, où le prix
de l'électricité dont nous allons avoir tellement besoin pour la transition
énergétique, est indexé sur le prix du gaz. Cela veut dire tout simplement
que la transition écologique européenne est aux mains de pays étrangers.
- Si nous voulons accélérer la lutte contre le réchauffement climatique, il faut plus d'indépendance énergétique, donc plus d'électricité décarbonée, donc plus de nucléaire. (…) [Il faut] l’indépendance énergétique de l'Europe, c’est-à-dire plus de nucléaire, plus de renouvelable, plus de stocks
- Le marché européen de l'énergie a un défaut majeur : l'alignement des prix de l'électricité sur les prix du gaz. C'est un véritable problème économique pour les Français et des millions d'Européens, mais aussi pour la compétitivité de nos entreprises. Il faut changer cela !
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [Tribune: «Redéfinissons les règles du commerce international»]
Le commerce international s’appuie sur des théories économiques désuètes
élaborées avant la première moitié du XXe siècle. Ces théories
ont une faiblesse majeure: elles ne savent pas prendre en compte le caractère
non renouvelable et vulnérable de certaines ressources. Elles ne tiennent pas
compte des répercussions sur le climat et la biodiversité.
Il est pourtant certain qu’un avantage comparatif, cher à David Ricardo, ne
devrait pas être fondé sur une «externalité négative», pour reprendre un terme
économique, telle que la destruction de l’environnement. Si nous souhaitons
accélérer notre action pour notre planète et notre climat, dans nos pays et
partout dans le monde, nous avons besoin de redéfinir les règles du commerce
international. Et c’est à l’Union européenne d’en fixer les règles à l’entrée de
notre marché européen.
L’analyse publiée en août 2021 par le Centre commun de recherche de la
Commission européenne est éclairante. Elle prouve que la politique commerciale
est essentielle pour atteindre les objectifs du «pacte vert» européen.
Cette analyse montre en effet que ces objectifs ne pourront pas être réalisés
uniquement via le prisme des politiques publiques internes à l’Union
européenne, telles que la PAC, sans prendre en compte que nous vivons dans un
monde ouvert. Sinon, cela aboutirait à une augmentation des prix de nos
produits, une décroissance de notre production et une augmentation de nos
importations. Cela pourrait également revenir à importer une large partie de
nos réductions d’émissions de gaz à effet de serre, et être responsables de
déforestation.
Pour répondre à ce défi, nous appelons de nos vœux à la consolidation d’une
volonté politique européenne claire. En tant que ministres européens de
l’agriculture et de l’alimentation, nous sommes convaincus que nous devons
agir.
Certes le défi est d’accélérer la transition écologique à l’intérieur
des frontières européennes, ce que nous faisons. Mais, pour qu’une telle
transition soit couronnée de succès, l’engagement de l’Union européenne ne peut
pas rester isolé du reste du monde. Le perpétuel relèvement des standards de
production agricole en Europe, sans prendre en considération les enjeux
environnementaux dans les produits agricoles importés, remet en cause
l’efficacité même de ses politiques.
Une telle incohérence doit être toujours combattue dans une Union européenne
qui cherche à montrer le chemin par l’exemple. La politique commerciale
européenne devrait davantage encourager une réduction mondiale des émissions de
gaz à effet de serre et combattre la déforestation.
Pour répondre à ce défi, nous appelons de nos vœux à la consolidation d’une
volonté politique européenne claire. En tant que ministres européens de
l’agriculture et de l’alimentation, nous sommes convaincus que nous devons
agir. Et nous l’avons fait à travers la réforme de la PAC.
Nous devons toutefois aller encore plus loin et nous assurer que la politique
commerciale européenne tienne davantage compte, de façon adéquate, des produits
agricoles et agroalimentaires par l’inclusion de conditionnalités tarifaires à
l’import plus ambitieuses. Il s’agit là de préserver notre planète, mais
également notre souveraineté alimentaire.
Les «mesures miroirs» représentent un outil pour assurer le respect par les
produits importés de nos standards de production. Cet outil n’est pas nouveau:
nous l’avions déjà utilisé pour interdire les importations de bœuf aux hormones
dans l’Union européenne et nous l’utiliserons bientôt dans le cadre de
l’utilisation des antibiotiques comme facteurs de croissance sur le bétail,
déjà interdits en Europe depuis plusde dix ans.
Il est désormais temps qu’un consensus européen émerge et porte une attention
particulière à ces «mesures miroirs», car personne ne peut comprendre
qu’aujourd’hui entrent sur le marché européen des produits qui n’ont pas été
fabriqués avec les mêmes normes de protection de l’environnement et du climat.
Cela implique de refonder la pensée économique mondiale. Nous nous y attelons
avec conviction et détermination pour contribuer à définir les nouvelles règles
du jeu du commerce international du XXIe siècle.
- Aux côtés d’Emmanuel Macron en cette Journée mondiale des animaux [4 octobre] pour saluer le formidable travail des associations pour lutter contre l’abandon d’animaux de compagnie. Le soutien France relance dédié aux refuges sera doublé pour atteindre 30 millions d’euros.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
- Il faut qu'on ait un cadre plus globale d'état
d'urgence sanitaire. Il n'est pas impossible qu'on ait des crises de même
nature [à l'avenir].
- Le mouvement antispéciste me fait peur car c'est une confusion des choses. Avoir des devoirs envers les animaux est une chose, (...) mais pour autant mettre un signe égal entre l'humanité et les autres formes de vie, il y a un dévoiement.
- [Proposition de loi pour allonger le délai de l'IVG de 12 à 14 semaines] Le gouvernement s'attache d'abord au fait que, à 12 semaines, les femmes puissent y avoir accès.
- Je n’ai pas envie de parler d'une éventuelle candidature d'Eric Zemmour [à la présidentielle]. Premièrement, il n'est pas candidat. Ensuite, ce n'est pas Monsieur Zemmour qui va dicter la vie politique française.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
Nous n'envisageons pas à ce stade une nouvelle aide
pour Air France.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- La santé est une de nos priorités majeures. Depuis
2017, nous soutenons le secteur pour y favoriser l'innovation.
- Lorsque Xavier Bertrand dit «Rendez l'argent !», de quel argent parle-t-on ? De la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français ? Des baisses de l'impôt sur le revenu ? Du quoi qu'il en coûte ? Depuis 4 ans, nous rendons l'argent aux Français ! (…)Je rappelle également que c'est ce gouvernement qui a permis aux Français de bénéficier de lunettes, de prothèses auditives ou dentaires, sans avoir à débourser 1€. Combien de personnes ont renoncé à ces soins lorsque Xavier Bertrand était ministre de la Santé ?
- Sur le nucléaire, l'approche de Yannick Jadot se fracasse sur la réalité scientifique. Ce qui est en jeu, c'est la décarbonation de notre économie : elle va impliquer une augmentation importante de la consommation d'électricité. Et pour cela, on a besoin du nucléaire.
- Bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie: le sens de ces mesures, c'est de faire en sorte que les Français modestes puissent finir leurs fins de mois dignement et n'aient pas à baisser le chauffage cet hiver. C'est notre rôle de responsables politiques.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
[Covid19] La bonne nouvelle du jour ! Dans les 47
départements où la circulation de la covid19 est considérée comme faible (taux d’incidence inférieur à
50), les jauges en intérieur sont levées ! Le pass sanitaire reste obligatoire.
On y est presque !
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Pour la première fois en France, nous créons une
administration chargée de la laïcité. Nous ouvrons le Bureau de la Laïcité.
- Nous avons renforcé la laïcité dans la loi confortant le respect des principes républicains : application à l’ensemble des organismes chargés d’une mission de service public ; nomination de référents dans toutes les administrations ; formation de 100% des agents publics.
- Notre force, c’est qu’on a des valeurs communes et il y a un plébiscite envers notre candidat. Mais on a toujours des faiblesses, comme peut-être le fait d’être très largement en tête dans les sondages. Notre faiblesse pourrait être de penser que l’élection présidentielle est gagnée d’avance. Il faut respecter les électeurs et la démocratie, les sondages ne font pas l’élection.
- Je respecte profondément Edouard Philippe, répond Marlène Schiappa. On a fait énormément de choses très positives ensemble. Il a une voix singulière dans la majorité et on sait à quel point la question de l’équilibre budgétaire lui tient à cœur, il a toujours défendu l’équilibre budgétaire. Je ne suis pas irritée mais je ne représente que moi ! On doit écouter tout le monde et il a raison de lancer des alertes. Le Premier ministre, Jean Castex, est à pied d’œuvre pour soutenir la relance économique tout en surveillant la dépense budgétaire.
- C’est la question qu’on s’est posée depuis plus de trente ans face aux Le Pen. Il faut répliquer mais répliquer sur le fond. Ce qui me choque le plus chez Eric Zemmour, c’est son manque de respect. Il ne respecte pas les journalistes, ses opposants, les femmes et les faits. Je suis choquée par ce manque de respect. Le président ne peut pas être quelqu’un qui attise les haines et les divisions !
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
Le projet présidentiel de 2017 nous a tous
rassemblés au-delà des idéologies pour nous recentrer sur l’essentiel : la transformation
de nos territoires. Les
actions ne peuvent pas être les mêmes sur des territoires différents. Ils ont
chacun leurs problématiques et chacun a donc besoin de ses réponses et de ses
solutions. En 2021 nous n’avons pas à rougir de ce que nous avons fait au vu de
tous les événements que nous avons vécus pendant les 5 dernières années ;
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
Je crois énormément à l’intergénérationnel, c’est
une solution d’avenir. Chaque génération y gagne, comme le prouvent la
mobilisation de jeunes en services civiques auprès des aînés ou les
partenariats écoles-crèches-EHPAD.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Je pense que la souveraineté française est plus
forte quand on s'engage dans la construction européenne.
- Le marché européen reste un avantage pour la France.
- La stratégie française 'renouvelable et nucléaire, pas de dépendance au gaz' est gagnante. (...) Nous demandons à l'Europe de reconnaître que le nucléaire est une énergie décarbonée (...) C'est un bras de fer.
- Partout, le prix du gaz augmente massivement. La France a un avantage considérable: c'est le nucléaire, qui permet de limiter la hausse des prix. Pour y répondre, nous prenons des mesures importantes de pouvoir d’achat et de blocage des prix.
- Dans les prochains jours, nous prendrons des mesures européennes ou nationales de pression sur le Royaume-Uni sur les produits qu'ils exportent en France par exemple (...) Le Brexit c'est le populisme en action.
- Les Britanniques pensent qu’ils peuvent vivre tous seuls et taper sur l’Europe. Comme ça ne marche pas, ils font de la surenchère. Ça suffit. Notre gouvernement soutient et défend nos pêcheurs, on continuera.
- Nous avons réuni nos homologues des pays directement concernés par les enjeux de la pêche, pour défendre ensemble nos intérêts et nos pêcheurs face au non-respect des accords du Brexit par le Royaume-Uni.
- Il y a un mouvement d’extrême droite, incarné par Eric Zemmour ou Marine Le Pen, qu’il faut combattre sur les idées. Je ne suis pas dans une dénonciation abstraite, j’explique que leur discours est plein de contradictions et de menaces.
- Les animaux nous accompagnent et nous aiment, aimons les et respectons les. Non à l’abandon, non à la maltraitance!
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
Comment réussir la transition dans l’industrie, la
mobilité, l’agriculture et l’alimentation ou l’habitat, à l’équilibre entre
enjeux environnementaux, économiques et sociaux? Lers 4S : sobriété, souveraineté,
solidarité, soutenabilité.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Notre objectif c’est une approche territoriale
renforcée pour favoriser :l’ambition scolaire et
la lutte contre l’auto-censure, le renforcement de la co-education et des
alliances éducatives, la lutte contre la précarité et le renforcement de la
mixité sociale.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Revenons sur un mois de septembre riche en annonces
avec, depuis le 20 août, une déclaration de candidature par semaine. C’est
l’automne et je ne vous apprends rien c’est la saison des champignons.
Les vénéneux : qui veulent que l’on change de prénom. Les hallucinogènes : «
nous sommes tous déconstruits ». Les parisiens : qui ne veut absolument pas
aller au Mans pour se confronter. Les empoisonnés : là ça se passe en famille,
le grand-père la fille la nièce tout se mélange.
Durant 4 ans, nous n’avons cessé de faire du concret : congé paternité, PMA,
11M de repas CROUS à 1€, une loi sur le bien-être animal, petit déjeuner
gratuit pour les élèves, une plateforme contre les discriminations, le
doublement de la garantie jeune.
Vous le savez je suis de celles qui pensent que la France est une chance. Parce
qu’en France on n’oppose pas, parce qu’on ne fragmente pas, parce que nous
bâtissons une communauté nationale qui repose sur des essentiels non
négociables : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité.
La seule façon de réaliser ce rêve français, c’est de faire unité, de faire
société, de faire famille : et c’est notre projet. Celui d’une maison commune,
à nous de la bâtir aujourd’hui.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Haine en ligne, DSA
[loi sur les services numériques], fausses
informations, protection des mineurs contre la pornographie… les défis de la
régulation de l’espace numérique sont immenses. Un thème central de la
prochaine Présidence française de l’UE.
► Haut-commissariat au
Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
- C'est une question très importante et très profonde. Selon moi, la
mission d'un Président de la République, de n'importe quel Président de la
République, cela devrait être de concilier, réconcilier, entretenir la
compréhension mutuelle entre Français. Si quelqu'un ne fait pas cela, selon
moi, il manque à sa mission.
- Il y a beaucoup de sujets politiques que j'accepte de
commenter, d'analyser et il y en a d'autres en face desquels mon attitude n'est
pas du tout la même. Le sujet politique, c'est dans le cadre de la démocratie
classique. Ce qu’Éric Zemmour porte, propose aux Français, c'est du poison. C'est
le pire des poisons qu'un journaliste ou un responsable politique puisse porter
au contact d'un peuple. On peut ne pas s'en relever de ce genre de poison. À
partir du moment où vous vous mettez à considérer les gens en fonction de leur
origine, de leur religion, vous vous mêlez de vouloir interdire des prénoms,
vous savez ce que c'est un prénom ? Vous avez des enfants, vous savez ce
que c'est un prénom, vous donnez ce que vous avez de plus cher et de plus
précieux. (…) Il y a des circonstances où il faut être en situation de refus,
il faut être en situation inébranlable. Ce qui est en jeu, là, dans cette
exacerbation des sentiments les plus dangereux, des remugles qui existent au
fond des sociétés, comme au fond des hommes…(…)
Dans l'attitude, les gogos qui sont épatés [par Zemmour] sont, d'une certaine
manière, des vaincus et, moi, je ne veux pas être dans cette attitude-là. Je ne
suis pas épaté, je suis, comme Français, profondément atteint. Quand je pense
qu'ils ont organisé une journée qui s'appelle des « conservateurs »,
ils ne conservent pas, ils détruisent. Ils sont la trahison même de ce que la
France est. Vous savez ce que c'est la France ? C'est une adhésion. Une
adhésion à quoi ? Une adhésion au fait que l'on a choisi de vivre ensemble
avec comme sommet des valeurs : la fraternité.
- Renan, sa définition de la nation, c'est une définition de refus de la nation par l'origine, de la nation par la naissance, de la nation par le sang et il dit : « une nation, c'est des morts et des valeurs de vivants. » Et il met évidemment la fraternité au nombre de ces valeurs-là. Et donc, ce qui est fait là, c'est une attitude de déstabilisation de ce que nous avons de plus précieux. Nous connaissons, vous et moi, Éric Zemmour depuis longtemps, depuis 30 ans. On l'a vu jeune journaliste débutant, on l'a fréquenté.
- (…) Tout le monde
voit bien qu’il manque une grande formation politique ou une grande
organisation politique, comme vous voulez, qui ne soit pas perpétuellement
divisée en chapelles, qui ne passe pas son temps à se contredire ou en tout cas
à être en chicaya les uns avec les autres. Cela fait quatre ans et demi que
l'on partage la responsabilité de la majorité parlementaire, il n'y a pas eu
une dispute.
(…) Une organisation politique dans laquelle on sera chacun avec son histoire,
chacun avec sa philosophie - et on n'aura pas de mal parce que la philosophie
est là même, ou à peu près - où il sera très facile pour les Français d'entrer,
de partager un engagement. Sans avoir la nécessité de choisir une chapelle et
qui se présentera sous une unité de dénomination, de communication, de marque,
d’affirmation d’identité et qui soit le grand mouvement central dont la vie
politique française a besoin pour être équilibrée, pour être stable.
(…) L’idée que je m'en fais c'est une coopérative. Quand des agriculteurs
veulent conquérir des marchés, ils se mettent ensemble, ils font une
coopérative, personne ne vend sa ferme, mais on apporte à la coopérative. On
apporte à la coopérative toute sa production, on fabrique les produits ensemble
et on les vend sous la même marque, c'est déjà pas si mal. Pour une raison très
importante, c’est que l’on n’a pas la même histoire, on n’a probablement pas
les mêmes habitudes, mais on a les mêmes idées. Et ce sont les idées qui
comptent.
- La retraite sera un des sujets importants de l'élection présidentielle et qu'il faudra que chacun dise ses principes. En tout cas, pour moi, cela ne peut pas être cette atteinte au contrat social du pays. (…) Oui, nous pouvons faire que désormais, nous ayons des comptes sociaux et des réformes importantes, mais que ce n'est pas en détruisant le contrat social que nous allons y arriver. Alors pourquoi pouvons-nous y arriver ? Je vais vous dire sur la dette, pourquoi est-ce que la dette d'aujourd'hui n'est pas la dette d’hier ? Car aujourd'hui nous empruntons à 0 %. (…) Cela veut dire que dès l'instant où vous avez une croissance qui est plus haute que les taux d'intérêt de la dette, au fond vous gagnez de l'argent et vous équipez le pays. De ce fait, la dette n'est pas la même, selon qu’à l'époque où je me battais, les taux devaient être à 4 ou 5 % et la croissance était à 1. Cela veut dire que plus vous alourdissiez, plus vous empruntiez et plus vous alourdissiez l'avenir.
- Le nucléaire est-il indispensable ou pas ? J'ai
publié une note du Haut-commissaire au Plan sur cette question et dont la
conclusion est sans ambiguïté. Si l’on veut tenir notre promesse d'avoir de
l'énergie sans émission de gaz à effet de serre, il n'y a aucune
possibilité de le faire sans nucléaire. On peut aller vers une augmentation du
renouvelable - cela va faire débat, car l'éolien fait débat et que le
photovoltaïque ce seraient des hectares et des milliers d'hectares recouverts
par des panneaux photovoltaïques, ce qui est aussi une artificialisation des
sols. Il y a des débats, des questions de réseaux, comment aller chercher cette
énergie, mais en tout état de cause, il y a une certitude, c'est que cette
énergie renouvelable est intermittente. Vous en avez, s'il y a du soleil ou
s’il y a du vent.
(…) Cette énergie renouvelable est intermittente et pour la compenser dans les
moments où il n'y a ni soleil ni vent, alors il faut une énergie que l'on
appelle « pilotable » et la seule, sans émission de gaz à
effet de serre, c'est le nucléaire. Ce que les Allemands ont fait est - je
ne veux pas me fâcher avec le Gouvernement allemand - est une trahison cet
esprit, car ils ont remplacé le nucléaire qu'ils ont supprimé par du charbon,
c'est-à-dire la pire des énergies polluantes et du gaz russe ; suivez mon
regard. Il y a donc la quelque chose qui est une grande question nationale. De
plus, c'est nous qui en avons la compétence, c’est un patrimoine de la France.
Si, car c'est adaptable. Nous avons choisi, à tort ou à raison, de très gros
réacteurs, les EPR, avec les difficultés que l'on sait ; les petits et
moyens réacteurs n'ont pas ces inconvénients-là.
- Je crois qu'il faut profondément renouveler le modèle. Comment produit-on plus et mieux ? Comment réussit-on à créer des richesses qui permettront de les répartir beaucoup mieux que nous ne le faisons ? Vous en connaissez beaucoup des pays qui ont l'école gratuite, la santé gratuite, la solidarité au moment du chômage, systématique qui ont aidé chaque restaurateur, chaque bistrot français, chaque petit artisan au moment de cette épidémie et de cette pandémie-là. Vous en connaissez beaucoup de ces pays ? Et si vous regardez les autres, alors vous mesurez qu’en raison de la politique qui a été suivie en France, cela repart très vite, alors que chez les autres moins. Regardez ce qu’il se passe en Grande-Bretagne avec le Brexit.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Je constate que dans notre pays il y a un front
décliniste, conservateur, incarné par les extrêmes. Ce bloc qui ne parle de la
France que par le déclin, le passé. Les forces progressistes du pays doivent se
rassembler pour affronter cette vision.
- Nous sommes dans un moment où nous devons rassembler toutes les forces de la majorité présidentielle, c’est ce que nous avons montré ce week-end pendant notre campus à Avignon. C’est à la fois singulier, et inédit dans le paysage politique, alors que tout le monde se divise.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Avec les députés LaREM, nous agissons contre la
maltraitance animale ! A travers la proposition de
loi Animaux, mais aussi avec France relance: pour accompagner
les refuges, moderniser les élevages, et agir contre toutes les formes de
cruauté.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
Journée mondiale des Animaux [4 octobre]: partout sur notre territoire, des femmes et des
hommes se battent contre l'abandon et réparent ceux qui ont subi des sévices.
Merci à eux. La proposition de loi Animaux enverra un signal puissant pour lutter contre ces fléaux.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Grâce aux réformes entreprises depuis 5 ans, le
niveau de vie a progressé : 2 fois plus que lors des deux quinquennats
précédents ; pour tous les Français ; particulièrement pour les plus
modestes.
- Conformément aux annonces d'Emmanuel Macron la semaine dernière, nous avons adopté à l'Assemblée nationale la defiscalisation des pourboires
Philippe
Michel-Kleisbauer (député)
- [Renseignement et au terrorisme]
La première des choses que nous avons
faites est d’organiser un colloque à l’Assemblée avec les principaux acteurs
de ce sujet, afin de déterminer si l’état d’urgence qui avait été décrété avait
permis de déjouer les attentats. Le bilan est sans appel, seul le renseignement
et la coopération internationale en matière de renseignement ont permis de déjouer
des projets d’attentats jusqu’à aujourd’hui. Dès lors, notre action se
concentre sur ce que nous pouvons apporter comme améliorations juridiques aux
services de renseignement.
- Nos services de renseignement dans toutes leurs composantes (Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), Direction du Renseignement militaire (DRM), Service de traitement du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN), Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED)), sont composés d’hommes et de femmes d’un niveau d’excellence incontestable et, qui grâce à la coopération entre ces différentes directions, obtiennent des résultats parfaitement satisfaisants.
- [Depuis, notamment, les attaques du 13 novembre] D’une part, nous avons assisté à la pérennisation de la technique dite de l’algorithme, expérimentée depuis 2015, laquelle permet de procéder à traitement automatisé des données de connexion et de navigation sur Internet, grâce à la coopération des fournisseurs d'accès, tandis qu’elle est désormais étendue aux adresses (URL) de connexion. En outre, la loi du 30 juillet 2021 relative à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement consacre un volet complet à ce dernier et s’est vue adopter définitivement le 22 juillet dernier.
- [Lutte de l’État contre le terrorisme] Deux axes principaux, d’abord tout le monde doit comprendre qu’il est désormais temps de se sacrifier pour une augmentation significative des ressources allouées au renseignement. Deuxièmement, nous devons aller encore plus loin sur l’utilisation, l’accès au fichier PNR (Passenger Name Record ou dossier passager). L’idéal serait que nos services puissent en rester avec les règles de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), pour pouvoir être alertés bien en amont de l’enregistrement d’un vol par une personne suspectée afin de pouvoir mieux appréhender son environnement humain.
- En touchant en plein cœur la France, les attentats du 13 novembre ont atteint sa valeur absolue : la liberté. Ouvert le 8 septembre, ce procès symbolise la puissance de la démocratie, la force de la loi et de l’État de droit face à la barbarie du terrorisme et de ses adeptes. Il incarne la solidarité, la dignité des victimes et de l'ensemble de la Nation contre l'obscurantisme et l'arbitraire. Plus encore, il est un moment essentiel dans le processus de réparation, du deuil pour les rescapés et leurs familles.
● Parti radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
Ma famille politique le Parti radical se prononcera sur
son soutien pour la présidentielle lors d’un congrès en décembre. J’attends de
connaître l’ensemble des candidats. Le président Emmanuel
Macron ne s’est pas déclaré.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Pascal Canfin
- [Marché européen de l’énergie] Avant d’envisager de nouvelles réformes,
il faut dresser un état des lieux objectif des conséquences de la situation
actuelle: qui y gagne et qui y perd? Par exemple, EDF vend une partie de sa
production sur le marché long terme mais en vend une autre partie sur le marché
Spot et a donc engrangé des gains dont on ne connaît pas la mesure. Autre
exemple, combien les États européens ont-ils gagné de recettes fiscales
supplémentaires grâce à l’augmentation du prix du CO2 et à la TVA
sur les prix de l’énergie? Tant que l’on n’a pas de réponses précises à ces
questions, il est difficile de prendre de nouvelles mesures pertinentes. C’est
ma première demande à la Commission européenne: faire cet état des lieux qui
peut être réalisé en quelques semaines.
- Le marché européen de l’énergie permet plus d’interconnexions, d’intégration de toutes les sources de production d’électricité dans le réseau. Si on refragmentait le marché européen, on ne serait pas gagnant, notamment en termes de sécurité d’approvisionnement. Dans ce débat, certains Européens appellent à renforcer les capacités gazières, par exemple via le gazoduc Nord Stream 2. Ce chemin nous rendrait plus dépendants d’importations d’énergies fossiles venant notamment de Russie ou d’Algérie. C’est une mauvaise idée, tant sur le plan climatique que géopolitique.
- [Nucléaire] Il me semble important qu’avant d’annoncer de nouveaux investissements, le gouvernement attende le rapport de RTE, le 25 octobre, qui doit produire un travail consensuel sur la trajectoire énergétique, détaché des croyances quasi-religieuses des pro et des antinucléaire. Je pense qu’un scénario rationnel pourrait se dessiner où les énergies renouvelables deviennent la source d’énergie majoritaire en France pour atteindre 70 % en 2050 et le nucléaire se situerait autour de 30 %. Cela veut dire qu’il faut en effet réinvestir dans de nouveaux réacteurs. Mais cela signifie aussi qu’en trente ans nous serons passés de 75 % à 30 % de nucléaire, en cohérence avec les analyses du rapport du Giec.
- Je soutiens pleinement le Paquet climat, présenté en juillet par la Commission européenne, à l’exception de l’extension du marché du carbone au chauffage et aux carburants. L’actualité sur le prix du gaz nous montre bien la sensibilité des ménages aux prix de l’énergie. Comment faire comprendre qu’au moment où l’on bloque le prix du gaz, la France voterait cette réforme du marché du carbone? Je ne vois pas comment les États membres, au Conseil, pourraient se mettre d’accord dans les six mois qui viennent sur cette question. (…) Dans le processus parlementaire, je travaille à des propositions alternatives. Par exemple, un recalibrage de cet instrument de manière à neutraliser les risques sociaux et garantir qu’un ménage qui habite à 30 kilomètres d’un centre-ville et qui n’a pas d’alternatives à sa voiture ne soit pas impacté par cette réforme. C’est comme cela que nous garantirons une transition juste.
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