L’Humeur du Centriste.Quand un journaliste du service public a peur d’être un «affreux macroniste»

Siège de France TV

Peu importe son nom, ses propos, voire l’opinion qu’il a exprimée sur la politique économique du gouvernement en cette matinée sur une chaîne de télévision d’information en continue.

Tout ce qu’il faut retenir, c’est qu’en disant que celle-ci semblait donner de bons résultats dans la gestion de la crise mondiale que nous avons vécu, c’est qu’il avait peur de passer pour un «affreux macroniste»!

Ça s’est passé sur le service public et devant des collègues qui n’ont absolument pas tiqué sur cette remarque, un de ceux-ci le «rassurant» en lui disant qu’il n’y avait encore aucune remarque désobligeante sur les réseaux sociaux...

Peut-être que l’on pourrait reprocher à ce journaliste d’avoir exprimé ce qu’il pensait alors qu’il est payé pour dire ce qui se passe mais, tous les jours, il donne son opinion sur les sujets qu’il traite et que jamais il ne s’est pensé un «affreux» défenseur ou contempteur de ce dont il parle.

Et l’on se demande pourquoi a-t-il tenu absolument à se dédouaner d’une opinion en estimant qu’être macroniste était «affreux».

En revanche, ce même matin, aucun des journalistes qui a relaté sur le même service public le nouveau procès contre Julian Assange au Royaume Uni quant à la demande d’extradition formulée par les Etats-Unis pour divulgation de secrets défense ne s’est excusé d’être un «affreux admirateur» d’un soi-disant lanceur d’alerte, victime de deux pays qui selon les opinions de ses professionnels de l’information doivent être d’«affreuses dictatures» où les droits de la défense doivent être inexistants...

Car on rappelle en passant qu’Assange a, entre autres, fourni moult informations à Vladimir Poutine qui lui en a fourni d’autres, qu’il a tout fait pour faire perdre Hillary Clinton face à Donald Trump – qui a dit tout le bien qu’il pensait de lui – en tentant de faire croire que les emails de celle-ci relevaient de la justice ce qui était faux.

Ce qui a fait dire au Washington Post, vous savez le quotidien à l’origine du scandale du Watergate qui obligea Richard Nixon a démissionné de la Maison blanche, qu’«un vrai journaliste n’aurait pas participé au complot des services de renseignement d’un régime autoritaire visant à nuire à un candidat à la présidence des Etats-Unis et à en faire profiter un autre».

Sans oublier sa volonté de faire battre Emmanuel Macron et élire Marine Le Pen puisqu’il avait promis pendant la campagne présidentielle de 2017, la publication de mails soi-disant terriblement compromettant contre l'actuel président de la république, un mensonge de plus.

Assange est selon certains de ses propres ex-associés, non pas un journaliste, mais un militant politique extrémiste et narcissique aveuglé par des haines et surtout un hubris totalement démesuré dont un des objectifs est de détruire la démocratie libérale de l’intérieur.

Affreux macroniste d’un côté et admirateur transi d’Assange de l’autre, une autre matinée «normale» sur le service public audiovisuel.

Centristement votre.

Le Centriste