Publier un livre à charge contre Emmanuel Macron avec un titre racoleur est une pratique courante de la part de tous ses adversaires et de ceux du Centre comme ce fut le cas d’ailleurs pour ses prédécesseurs et leurs courants politiques respectifs.
On les compte à la pelle et pour n’en citer que deux les plus pathétiques sortis récemment, citons celui de Marcel Gauchet et de Myriam Revault d’Alonnes.
Tous veulent «se payer» Macron et c’est un exercice courant dans une démocratie qui se respecte où la liberté d’opinion et d’expression est jalousement entretenue.
Notons néanmoins que dans le cas de l’actuel hôte de l’Elysée, ce sont souvent des attaques personnelles qui sont la teneur de ces livres plutôt que sur son action ou des «scandales» à la Sarkozy.
Mais, lorsque l’on est journaliste ou qu’on prétend l’être – la carte de presse n’étant pas une preuve suffisante – lorsque l’on écrit un ouvrage au titre racoleur («Le traître et la néant) et que l’on porte des accusations graves, il convient d’avoir fait un travail sérieux et d’avoir le nécessaire pour prouver de ce que l’on avance.
Tout ce qui manque au «travail» des deux journalistes du quotidien Le Monde, Gérard Davet et David Lhomme, qui en sont les auteurs.
Celui-ci est en effet une compilation de témoignages à charge de tous ceux qui détestent de la président de la république avec des allégations souvent fortes qui ne sont étayées par aucune preuve ainsi que de quelques déclarations faites ici ou là par des personnalités dans des circonstances particulières, souvent lors de moments d’humeur, et qui sont balancées comme des vérités.
Sans parler de véritables ragots que l’on s’attendrait plutôt à trouver dans des publications à scandales qui en font leurs choux gras.
Telle cette anecdote racontée par le clan de François Hollande sur les lunettes cassées de Brigitte Macron par le chien de Julie Gayet et dont la propriétaire a demandé logiquement le remboursement!
Dans le style comment ne pas parler de cette autre information essentielle sur les surnoms donnés aux ministres par Edouard Bern l’ami des rois et de la jet-set, qui font parfois rire Emmanuel Macron.
Des commérages que même les magazines people n’oseraient pas publier...
Cette «grande enquête journalistique» fait dans le règlement de compte avec une sorte de jouissance de se payer le chef de l’Etat.
Prenez la famille des pathétiques frères de Villiers, l’un et l’autre adversaires, et de la démocratie républicaine, et d’Emmanuel Macron, avec une conversation entre ce dernier et Pierre, le général qui a pensé devenir à un moment une sorte de Boulanger par l’ami des Le Pen et d’Eric Zemmour, Philippe, pour dire que le président de la république a tenté de corrompre l’ancien chef d’état-major de l’armée sans pouvoir apporter la moindre preuve autre que, bien sûr, les dires de son frère et vous avez la teneur de ce bouquin écrit par des émules d’Edwy Penel (Davet est entré au Monde lorsque Plenel en était le directeur de la rédaction et Lhomme vient de Médiapart fondé par le même Plenel), longtemps membre de la LCR (aujourd’hui NPA), le patron de Médiapart qui fut un temps un responsable de la rédaction du Monde et dont l’objectif était de faire des «enquêtes» contre tous les principaux responsables de la politique de l’époque, en particulier les socialistes, ces «social-traites» comme les qualifient les militants d’extrême-gauche.
On trouve également Olivier Marleix, député LR, François Hollande encore et manifestement pas rancunier envers les auteurs quand il s’agit de s’en prendre à Macron, Pierre Moscovici qui se vengeait en 2019 tout comme Michel Sapin ou, Ségolène Royal qui parle à tout le monde pour dire n’importe quoi afin de tenter d’exister et d’espérer faire le buzz.
François Bayrou est également cité pour une querelle avec Richard Ferrand remontant à 2017 et dont il a démenti sur Europe 1 le déroulement.
Bien évidemment, Emmanuel Macron, connaissant l’opinion qu’ils avaient de lui et la manière dont ils traitent les propos recueillis – il s’est sans doute également rappelé de l’interview télévisé de Plenel qui n’avait de nom que l’interview et qui fut une tribune d’extrême-gauche agressive contre lui – n’a pas voulu rencontrer les «journalistes», les guillemets étant de mise puisque leur but n’est pas d’informer mais de faire de la propagande et, manifestement, cela a décuplé leur haine vis-à-vis du président de la république.
Lisons-les d’ailleurs.
«Après plusieurs années d'enquête, explique Fabrice Lhomme, ce titre, Le traître et le néant, s'est imposé. Ce sont les deux aspects primordiaux de ce qu'est Macron et le macronisme. Sa conquête du pouvoir s'est faite par des trahisons, qui ont ensuite continué à l'Élysée. Mais aussi parce qu'il y a le néant de la République en Marche et de la situation politique avec la candidature d'un polémiste d'extrême droite et des partis politiques traditionnels totalement effacés».
Edifiant.
De son côté Gérd Davet se retranche derrière l’opinion de Jacques Attali qui leur a dit «que quelqu'un qui se dit ni de droite ni de gauche est en fait de droite. (...) Il vient encore de dire que Macron, c'est la politique du vide. Et c'est bien là tout le problème. De cette politique faite de godilles et de zigzags, on se retrouve dans le néant. Il s'est construit avec une politique de gribouille. (…) Ça lui permet de ne pas être une cible: un coup à gauche, un coup à droite, un coup au centre. C'est la godille permanente».
On comprend bien qu’elle était l’objectif clair des auteurs et le résultat assez nauséabond…
Ceux-ci agissent plutôt en militants qu’en professionnels de l’information.
Actuellement Davet et Lhomme font le tour des médias pour promouvoir leur bouquin et ils sont accueillis à bras ouvert.
Voilà qui en dit long sur la santé vacillante du journalisme à l’heure des réseaux sociaux et des fake news où l’on parle d’abord aux émotions, surtout au ressentiment et à la haine, avant de s’intéresser à la raison.
Centristement votre.
Le Centriste
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