► Selon la dernière vague du sondage Harris-Interactive pour le magazine Challenges, Eric Zemmour obtiendrait entre 17% et 18% d’intentions de vote au premier tour ce qui lui permet de se qualifier pour la première fois au deuxième tour où il serait battu par Emmanuel Macron (55%-45%).
Les enquêtes d’Harris-Interactive on été les premières à montrer une dynamique de Zemmour auprès d’une partie de l’électorat et l’institut est celui qui donne les score les plus hauts à l’extrémiste populiste jusqu’à présent.
D’où la question de savoir quel est le sérieux de ses chiffres.
Si l’on prend en référence les sondages qu’il a effectué en 2017, force est de reconnaitre qu’il a donné des scores proches du résultats du premier tour (il pronostiquait dans sa dernière enquête 25% pour Macron qui a fait 24,01%, 22% pour Le Pen qui a fait 21,3%, 19% pour Fillon et Mélenchon qui ont fait respectivement 20,01% et 19,58%).
Pour le second tour, il a sous-évalué comme tous les autres instituts le score de Macron, l’estimant à 62% (l’estimation la plus proche était de 63%) alors que ce dernier a obtenu 66,10% des voix.
Le sérieux de son travail n’est donc pas à remettre en cause ce qui signifie que Zemmour n’est plus une menace virtuelle pour la démocratie républicaine mais un vrai danger.
► Le mouvement écologique s’est bâti en partie sur le refus du nucléaire à une époque où ses dangers prenaient nettement le pas pour ses militants sur sa qualité d’énergie propre.
Nous n’étions pas encore dans l’urgence climatique même si la pollution était déjà présente et un cheval de bataille des écologistes.
La donne a changé avec une technique nucléaire bien mieux maîtrisée dans un pays comme la France et l’obligation d’effectuer une transition aussi rapide que possible vers les énergies propres comme les renouvelables que sont le solaire, l’éolien et l’hydraulique mais aussi l’atome.
De même, l’écologie n’est plus la chasse gardée d’un mouvement qui a prouvé au cours de son existence son utilité mais qui s’est fourvoyé de si nombreuses fois et a accueilli toute une frange de la population qui a instrumentalisé sa lutte à des fins qui n’avaient que peu à voir avec ses objectifs, protéger l’environnement.
En matière de réflexion sur le nucléaire, il demeure dans un rejet qui semble désormais plus idéologique que basé sur la science.
Enfin, en France, surtout, il n’a jamais vraiment réussi à passer le cap de trublion de la politique pour devenir une organisation responsable capable de gouverner ce qui est dommage tant les enjeux environnementaux sont cruciaux.
C’est sans doute la raison pour laquelle il a toujours connu jusqu’à présent un fiasco lors des élections présidentielles.
Toujours est-il que le débat sur le nucléaire a refait surface et qu’il pose dorénavant la question d’une énergie propre capable de donner à la France une indépendance en la matière si importante dans les années à venir.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, explique ainsi que «si nous voulons accélérer la lutte contre le réchauffement climatique, il faut plus d'indépendance énergétique, donc plus d'électricité décarbonée, donc plus de nucléaire».
Parce que l’on sait que le solaire, l’éolien et l’hydraulique ne sont pas capables de nous offrir une sécurité énergétique et l’abandon du nucléaire nous mettrait dans la dépendance du pétrole et du gaz voire du charbon comme c’est le cas en Allemagne où la décision d’Angela Merkel de sortir du nucléaire a provoqué une nette hausse de la pollution dans le pays.
Rien n’est facile dans les choix à faire mais le nucléaire maîtrisé comme en France semble être un moindre mal pour lutter contre le réchauffement climatique tout en gardant une économie compétitive et en fournissant de l’électricité abordable à la population.
Mais il est vrai que le nucléaire n’est pas anodin en l’état et qu’il nous faut développer le plus vite possible des sources énergétiques propres et sans danger – peut-être même nucléaires si la recherche scientifique parvient à une totale maîtrise sûre de l’atome en l’espèce – ce qui n’est pas encore le cas.
Sans oublier que le solaire, par exemple, n’est pas exempt de problèmes environnementaux comme sa consommation très importante d’eau à la fois pour refroidir et nettoyer les panneaux qui captent les rayons du soleil.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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