► Un rapport sur la pédophilie dans l’église catholique de France publié aujourd’hui par une commission mandaté par celle-ci et qui a travaillé pendant deux ans sur le sujet, dévoile tout l’horreur de sa pratique pendant des années avec la mansuétude de ses plus hautes autorités mais aussi de la société toute entière.
Car l’église catholique – qui a enfin décidé de plus cacher la réalité du problème face à la pression de la population – n’a pas été la seule à fermer les yeux sur cette violence inacceptable et intolérable faite aux enfants (la commission estime le nombre des victimes à 330000!).
La société, elle aussi, a minimisé trop longtemps la gravité de la pédophilie et pouvait même célébrer les pédophiles quand ils étaient des personnalités célèbres.
Aujourd’hui, heureusement, ce n’est plus possible.
Mais il ne faut pas baisser la garde que ce soit dans les atteintes sexuelles faites aux enfants qu’à la traite dont ils sont victimes, quant à la violence physique dont ils sont trop souvent l’objet et à toutes les ignominies dont ils sont la cible.
A ce sujet, un nouveau rapport sur le travail des enfants publié par l’OIT (Organisation internationale du travail) et l’UNICEF) nous apprend que de plus en plus d’entre eux sont exploités dans les usines, les fermes et les mines.
Selon les deux organismes, on estime leur nombre à 166 millions et celui-ci pourrait augmenter de dix millions d’ici à la fin de 2022.
Au-delà de punir ceux qui exploitent ces enfants de manière inadmissible, il faut prendre le mal à la racine, c’est-à-dire faire en sorte que les familles ne soient plus obligées de les faire travailler pour vivre.
Une des initiatives les plus intéressantes et les moins onéreuses est, dans les pays les plus pauvres, de verser une allocation aux parents pour qu’ils envoient leurs enfants à l’école au lieu de les faire travailler.
► Frances Haugen, la lanceuse d’alerte et ancienne cadre du réseau social entendue aujourd'hui par une commission du Congrès américain, affirme qu’en l’état et sous la direction de son créateur, Mark Zuckerberg, Facebook est une menace pour la démocratie.
Selon elle, la philosophie de la société est «le profit avant les gens», signifiant par là que tout est fait pour lui faire gagner le plus d’argent possible et faire passer toutes les règles de protection de ses utilisateurs et d’éthique au second plan quand il ne s’agit pas purement et simplement de les ignorer.
Ceci est d’autant plus grave que Zuckerberg et son entourage étaient tout à fait au courant des dangers qu’ils faisaient courir à la société et aux personnes mais qu’ils cherchaient à les minimiser et même de les cacher alors même qu’il était possible de les contenir voire de les éliminer.
Evidemment ce témoignage pose la question de la régulation des réseaux sociaux en général et de leur mauvaise volonté à mettre en place des pare-feux efficaces tout en affirmant qu’ils protégeaient la liberté d’expression alors qu’en réalité l’élucubrationisme (le complotisme), les fake news, la faits alternatifs, les propos radicaux ou populistes est une grande partie de leur fonds de commerce avec l’utilisation souvent peu scrupuleuses de toutes les données personnelles des utilisateurs.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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