► Voici les résultats d’un sondage Elabe qui sont passées quasiment inaperçues.
Quand on demande aux Français s’ils veulent faire évoluer la société par des changements progressifs (réforme) ou par des changements radicaux (révolution), on s’attend à ce que les sympathisants des extrêmes soient d’accord pour la radicalité et que ceux des partis de l’arc démocratique préfèrent l’évolution.
Eh bien, pas du tout, ici il s’agit, avec surprise, d’une division idéologique entre Gauche et Droite.
Et encore plus surprenant, les sympathisants de gauche sont ceux qui préfèrent l’évolution à la radicalité!
Ainsi, 74% des sympathisants de LFI veulent une évolution progressive et 63% de ceux du PS ainsi que 52% de ceux d’EELV.
Ces derniers sont moins nombreux sans doute parce qu’ils sont focalisés sur la crise du changement climatique qui demande, selon eux, nombre de décisions radicales.
A l’inverse, la radicalité est plébiscitée par ceux du RN à 66% et, avec le même score, ceux de LR!
A noter que les sympathisants centristes (LaREM et MoDem) sont 65% à préférer l’évolution à la révolution, ce qui correspond ici au positionnement idéologique du Centre.
Evidemment, dans l’évolution certains voient une manière de faire une révolution tranquille quand d’autres dans la radicalité veulent revenir en arrière et rétablir une ancienne situation, ce qui s’apparente plus à du conservatisme rétrograde.
Mais, enfin, les moyens pour y parvenir montrent aujourd’hui qu’une certains droite est bien gangrénée par l’extrême-droite et que cela est inquiétant.
► Bernard Tapie est mort à 78 ans des suites de son cancer.
Si son parcours politique a été assez court, il a néanmoins marqué le paysage français.
Il nous rappelle, entre autres, en ces temps de personnages controversés qui, comme lui à son époque, vampirisent les médias, que tous les aventuriers de la politique ne sont pas des extrémistes ou des populistes démagogues de la plus basse espèce.
Son combat sincère contre la montée du Front national et ses batailles épiques contre Jean-Marie Le Pen ont été salvatrices et beaucoup voulaient le suivre, notamment ceux qui sont de ce que l’on appelle aujourd’hui l’axe central, dans ce qui apparaissait comme une nouvelle voie dans le jeu partisan.
Rattrapé par les affaires, il n’est pas allé plus loin qu’un éphémère ministre de François Mitterrand mais si ses petits et coupables arrangements avec la loi – et avec la vérité – l’ont légitimement plombé dans son ambition politique, il a également été un bouc émissaire facile pour nombre de politiciens qui n’appréciaient guère l’intrus qui venait dans leur pré-carré.
Reste que nombre de ses idées étaient intéressantes et que son engagement en faveur de la démocratie était juste.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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