► Tous les gouvernements démagogues, populistes et irresponsables en place dans certains pays de l’Union européenne mais malheureusement pas qu’eux, même s’ils l’utilisent quasiment en continu, se disent victimes de celle-ci, de ses règles, de ses directives et de cette soi-disant machine à broyer les nations que serait la Commission de Bruxelles.
Cette antienne est reprise par tous les mouvements nationalistes radicaux comme, en France, le RN et LFI et des personnages comme Zemmour ou Dupont-Aignan.
Le problème avec cette thèse de la victimisation, c’est qu’aucun pays aujourd’hui membre de l’Union n’a été forcé d’y entrer et qu’une simple décision de son peuple lui permet d’en sortir!
L’Union européenne n’est pas une entité fédérale fermée comme le sont devenus les Etats-Unis ou d’autres Etats fédérés comme l’Inde ou l’Allemagne, mais une organisation internationale où ses membres ont décidé librement de la rejoindre et dont les règles leur permettent de décider de s’en retirer comme l’a d’ailleurs fait le Royaume Uni.
Ce qui signifie d’autre part qu’aucun pays n’est entré dans l’Union sans consultation de son peuple et que celui-ci a donné son accord pour en faire partie.
On se rappelle ainsi que la Norvège avait postulé à l’UE mais que ses citoyens avaient, in fine, dit non à cette adhésion.
Et si, à tout moment, un peuple ne se trouve plus à l’aise dans l’UE, il peut s’en aller.
Toutes les déclarations sur une UE non-démocratique qui oblige les nations à perdre leur indépendance et leurs particularités procèdent donc d’une complète désinformation et d’une mystification totale.
Et leur origine est largement antérieure à notre époque des fake news…
► A propos du conflit qui oppose la France au Royaume-Uni sur les droits de pêche non-délivrés par le gouvernement de Londres aux chalutiers français, La Commission européenne, par la voie de son commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, vient d’énoncer une réalité: « La bonne foi n’est pas du côté britannique».
Et plus largement, il a déclaré à propos du gouvernement de Boris Johnson et de l’accord sur le Brexit, «Quand on signe quelque chose, on doit le respecter».
Voilà une bonne mise au point notamment en direction des médias français qui, de manière inexplicable (ou malheureusement beaucoup trop explicable…), mettent à égalité la positon du gouvernement avec celle du britannique au mépris, non seulement, de la situation mais également et surtout de la parole donnée par Johnson et dont la signature sur les traités conclus lors de la sortie du Royaume-Uni de l’UE fait foi.
Mais pourquoi ces «bouts de papier» sur lesquels il s’assoit et pas seulement concernant la pêche mais également en matière d’immigration, de statut des ressortissants de l’UE vivant sur le sol britannique ou à propos de la frontière entre les deux Irlande, doivent être respectés par le démagogue populiste du 10 Downing street qui n’a jamais envisagé les conséquences du Brexit pour son pays quand il a lancé la machine infernale dans la dernière ligne droite qu’avait mise en route de manière irresponsable David Cameron?
Tout simplement parce qu’en les respectant, son pays a, en contrepartie, de nombreux avantages dans ses relations, notamment économiques, avec l’Europe.
C’est cela le deal et c’est son respect, non pas une générosité quelconque des autorités britanniques à l’égard de nos pêcheurs, que les Français réclament.
Si la France le demande, c’est qu’en outre, il fait partie d’une architecture beaucoup plus importante où le Royaume-Uni a des bénéfices beaucoup plus nombreux que l’Union européenne.
Et l’un de ceux-ci est que l’UE, même si cela causerait des difficultés, peut se passer du Royaume Uni mais que le contraire n’est pas vrai.
Et il est temps de le rappeler à monsieur Johnson et à lui demander de cesser de monter sa population contre celle de la France qui est décidément une constante des politiciens les plus détestables d’outre-Manche.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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