mardi 26 octobre 2021

La quotidienne centriste du 26 octobre 2021. La fausse nouvelle n’est pas que l’apanage des ennemis de la démocratie

Lorsque le président brésilien, extrémiste populiste dont le modèle s’appelle Donald Trump, affirme que le vaccin contre la covid19 déclenche le sida, YouTube décide fort opportunément de fermer sa chaîne qu’elle héberge.

On est là dans la fake news la plus vulgaire et la plus dangereuse puisqu’elle peut influencer certains de ses partisans qui ne se feront pas vacciner en invoquant la peur d’attraper le VIH.

Mais la désinformation n’est uniquement l’apanage de personnages douteux ou aux problèmes psychique, ni aux organisations qui mènent une lutte contre la démocratie républicaine.

Ainsi, tous les jours nous sommes exposés à des fausses informations dans les médias «traditionnels» dont beaucoup s’érigent en parangons de vertu et en justiciers de la vérité.

Cette désinformation vient de tous ces journalistes qui veulent avoir raison coûte que coûte et qui «arrangent» la réalité pour qu’elle colle aux thèses qu’ils défendent.

Mais elle peut aussi venir de certains d’entre eux qui ont été trompés par des fausses informations distillées par des émetteurs élucubrationistes (complotistes).

Et puis il y a ceux qui bâclent leur travail et qui ne vérifient guère ce qu’ils disent.

Quand, aujourd’hui, sur une chaîne nationale publique on entend un chroniqueur affirmer que Barack Obama aime les œuvres d’Ayn Rand, l’égérie de l’extrême-droite américaine, on est immédiatement surpris puis stupéfait par l’aberration d’une telle assertion.

D’autant qu’on ne trouve aucune base à celle-ci, l’ex-président des Etats-Unis ayant même dit, a contrario, tout le mal qu’il pense de l’écrivaine idéologue au tropisme libertarien radical, lors d’un entretien au magazine Rolling Stone en 2012.

Au cours de celui-ci, il estimait que ses écrits pouvaient peut-être séduire des adolescents en mal d’identité par leurs côtés narcissique et égocentrique mais que les thèses qu’elle défendait étaient dangereuses pour la démocratie, le lien social et le vivre ensemble.

Cet exemple n’aura sans doute pas de grandes conséquences mais sera, quoi qu’il en soit une fake news, d’autant plus «gobée» par les Français qu’ils sont ignorants d’Ayn Rand et de son œuvre mais aussi des choix littéraires d’Obama.

Mais cette contre-vérité fait tout de suite penser à une autre que la même chaine a diffusée quelques semaines plus tôt, le 3 septembre, à l’occasion du procès des attentats du 13 novembre 2015 qui s’ouvrait alors.

Dans un documentaire, un ancien policier accusait sans en fournir la moindre preuve le premier ministre de l’époque, Manuel Valls, en affirmant qu’il avait sciemment joué avec la vie des victimes des terroristes pour des intérêts électoraux – pour la présidentielle de 2017 – en favorisant l’intervention la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) en espérant que leur patron l’aiderait ensuite à être populaire au sein de la police…

Evidemment Valls a porté plainte mais on se demande comment Arte, puisqu’il s’agit d’elle, a pu autoriser la diffusion d’un documentaire contenant une telle accusation qui n’avait pas le début du début d’une preuve.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

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