samedi 16 octobre 2021

La quotidienne centriste du 16 octobre 2021. Reconnaissance de crimes de la France par Emmanuel Macron

Reconnaître la responsabilité de la France sans demander pardon est la manière dont Emmanuel Macron a décidé de réconcilier le pays avec lui-même et les Français aux origines diverses entre eux.

Il ne s’agit pas de demander pardon aux autres pays et à des groupes spécifiques mais bien de mettre en adéquation la France face à ses valeurs et ses principes, ceux de la démocratie républicaine.

C’est ainsi qu’il faut interpréter sa reconnaissance aujourd’hui des «crimes inexcusables de la république», selon ses propres termes, perpétrés par les forces de l’ordre ,le 17 octobre 1961lors d’une manifestation d’algériens pro-FLN qui dégénéra en carnage puisque l’on estime à une centaine le nombre de morts due à une répression féroce.

Si la situation était alors explosive, cette reconnaissance dit qu’une démocratie républicaine ne peut se dédouaner d’avoir agi de la sorte et ne peut se cacher la réalité si elle veut progresser dans l’humanisme.

Mais le président de la république insiste bien qu’il ne s’agit pas de demander pardon et il a bien raison parce que cet événement aussi sanglant qu’il ait été n’était pas dû à une politique sciemment voulue par l’Etat comme le furent la traître négrière et la collaboration avec les nazis pour la déportation des Juifs.

Rappelons enfin à ceux qui voudraient qu’il y ait une méchante France qui devrait endosser tous les crimes possibles que l’on a pas encore entendu les autorités algériennes reconnaître – on ne parle même pas de pardon – des massacres de civils et de celui des Harkis lors de la même guerre.

Concernant ces derniers, Emmanuel Macron a eu raison de leur demander pardon pour le comportement cruel de la république à leurs égards à la fin de la guerre d’Algérie puis lors de leur parcage dans des camps en France.

C’est peut-être la différence entre une démocratie et un régime autoritaire.

De la même façon, reconnaitre le rôle de la France, non pas dans le déroulement de l’indicible génocide au Rwanda mais dans une non-intervention rapide pour sauver des victimes, est une bonne chose alors même que le régime autoritaire, voire dictatorial, de Kagame, lui, n’a jamais exprimé de regrets alors que les troupes qu’il commandait et qui étaient alors celles des rebelles au pouvoir en place auraient tout à fait pu intervenir mais ne l’on pas fait.

Rappelons que Paul Kagame doit son pouvoir à ce génocide et qu'il aurait eu du mal à le conquérir sans et que les victimes étaient des Tutsis  - et des Hutus - vivant au Rwanda alors que lui et ses troupes venaient de Tanzanie et que lui vivait depuis ses quatre ans en Ouganda.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

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