Voici une sélection, ce 17 septembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- L'agenda est dense, tant au plan européen
qu'international. Avec Angela Merkel, nous sommes au travail, toujours, main
dans la main, pour apporter des solutions franco-allemandes depuis maintenant
plus de quatre ans.
- Adnan Abou Walid al Sahraoui, chef du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara a été neutralisé par les forces françaises. Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel. La Nation pense ce soir à tous ses héros morts pour la France au Sahel dans les opérations Serval et Barkhane, aux familles endeuillées, à tous ses blessés. Leur sacrifice n’est pas vain. Avec nos partenaires africains, européens et américains, nous poursuivrons ce combat.
- [Présentation du «Plan Indépendants»] Être là aujourd'hui,
c'est avoir l'opportunité de m'exprimer devant les représentantes et
représentants d’un peu plus de 3 millions d'indépendants : artisans,
commerçants, professions libérales que vous représentez, c'est-à-dire
véritablement des forces vives de notre pays. [Vous êtes] une chance pour la
France. Une chance parce que d'abord, vous représentez des femmes et des hommes
qui ne comptent pas leurs heures, travaillent dur et font avancer le pays. Et
donc, c'est une France qui porte des valeurs, c’était le fil rouge de mon
engagement de ces dernières années, le mérite, le travail, la prise de risque
et la volonté de transmettre.
Ces valeurs sont au cœur de pas simplement vos professions mais de vos vies,
parce qu’elles engagent largement au-delà du temps professionnel. Et je crois
qu’elles sont importantes pour la nation toute entière. Une chance parce que
vous permettez aussi à des millions de salariés de vivre.
Indépendants, TPE, PME, c’est ce cœur de notre France qui tire beaucoup de
l’emploi sur nos territoires, peu qualifiés comme très qualifiés. Une chance
parce que vous structurez le territoire et vous êtes au cœur de beaucoup du
quotidien de nos concitoyens et je crois qu’ils en ont mesuré toute
l’importance pendant la période du confinement. Électriciens, artisans,
médecins, coiffeurs, pharmaciens, libraires. (…) Parce que pour nos
concitoyens, ils avaient besoin des services que vous apportiez et ils avaient
besoin de réaccéder justement à cela. Mais vous êtes au cœur de nos territoires
aussi dans toutes les initiatives que nous prenons. (…) Il n’y a pas une ville
qui reconstruit son cœur de ville sans ses commerçants, ses indépendants, ses
professions libérales, partout. Et le défi, c’est de les remettre au cœur de la
ville, de remettre de l'activité, de remettre de la création de richesse, de la
convivialité. Et c'est ainsi qu'on restructure progressivement le tissu urbain
ou rural de tant et tant de nos communes. Pour tout cela et pour tout ce que
vous représentez, je veux simplement vous dire véritablement au nom de la
nation, un immense merci parce que vous avez tenu dans cette période avec
beaucoup de courage.
(…)La crise, nous avons fait le choix de protéger notre vie économique, sociale
avec ce fameux « quoi qu'il en coûte». Je vais ici être très direct avec vous.
Chacune et chacun d'entre vous paye des impôts et des cotisations. Ça ne fait
plaisir à personne de les payer, mais ces moments-là nous permettent de nous
souvenir à quoi ça sert : à protéger quand les temps sont durs. Mais ce moment
que nous avons vécu dans la nation n'a pas été un moment de dépenses
inconsidérées. Et même si les chiffres paraissent très impressionnants, je veux
ici défendre la méthode qu'avec le ministre de l'Economie, des Finances et de
la Relance, nous avons inlassablement poursuivi, qui était une méthode
d'investissement dans les femmes et les hommes qui travaillent dans notre
économie. C'est ce que nous avons fait pendant un an et demi. Et je dis bien investissement
parce que nous aurions pu faire le choix et nous l'avons fait, historiquement,
c'est plutôt le modèle français dans les crises précédentes, ont laissé les
choses se faire. Crise, licenciements, fermetures et un modèle français très
protecteur où on indemnise les gens qui ont été mis en faillite ou licenciés.
C'est par exemple exactement ce qu'on a fait dans la crise de 2008-2010.
Simplement, on bascule les destins vers le tragique, on plonge beaucoup de
ménages dans le désarroi et on détruit, pardon de ce terme, mais à la fois du
capital humain et du capital productif. Je cite toujours un chiffre pour faire
comprendre cette politique que nous avons poursuivie lors de la crise de
2008-2010, la France a connu une récession deux fois moins importante que
l'Allemagne. Mais dans la même période, elle a détruit 7 fois plus d'emplois, 7
fois plus. Pour une raison simple, les Allemands avaient mis en place des
ajustements au chômage partiel, aides pour préserver l'activité. Au fond, nous
nous sommes inspirés de ce qui marchait bien historiquement et qui n'était pas
au cœur du modèle français. Nous avons construit des instruments, le chômage
partiel qui n'était pas totalement dans notre culture. Nous avons demandé la
discussion et les ministres se sont engagés. Je veux les en remercier pour
aussi constamment adapter notre réponse. Et je veux ici remercier le ministre
de l'Economie, des Finances et celui qui fut à l'époque votre président, et
ensuite, devenu ministre, Alain Griset, dans la réussite de l'accompagnement.
Parce que nous avons constamment adapté nos instruments, les chiffres, ensuite,
sont là pour témoigner.
Depuis mars 2020, 240 milliards d'euros, 160 milliards d'euros de prêts,
principalement prêts garantis par l’État, 80 milliards d'euros de subventions :
fonds de solidarité, activité partielle et exonération de charges sociales. Et
vos professions sont les principaux bénéficiaires de cet effort historique. En
effet, alors qu'elles emploient une personne sur 6 du secteur marchand, les
très petites entreprises ont reçu les deux tiers du montant total du fonds de
solidarité, la moitié des reports de cotisations sociales, un tiers de
l'activité partielle et près d'un tiers du volume des prêts garantis par
l’État. Je veux dire ici, ces chiffres sont importants et ces chiffres, je les
assume, parce que vous n'aviez parfois pas les trésoreries qui permettaient de
passer le cap et parce qu'on sait bien que s'il n'y avait pas eu cet effort,
c'était des faillites et des licenciements. Parce que derrière ces chiffres, il
y a, je le disais, des vies, de travailleuses et travailleurs, mais de familles
qui sont liées, des savoir-faire et la vie de nos territoires. Mais derrière
ça, il y a surtout des résultats qu'on peut aujourd'hui mesurer et qui me permettent
de dire que cette politique a été un bon investissement. En effet, on nous
prédisait le pire des scénarios, des défaillances d'entreprises, des
destructions d'emplois massives. C'est l'inverse qui s'est produit. Les
défaillances d'entreprises ont atteint un niveau historiquement bas, autour de
28 000 sur un an. La croissance est repartie de façon très nette. Le niveau de
chômage a même atteint son plus bas niveau depuis 2008 et l'emploi a d'ores et
déjà dépassé son niveau d'avant-crise. C'est ce qui me permet de vous dire que
ces montants qui sont importants, qui fait qu'on a en quelque sorte mis une
partie de l'activité économique sous cocon, comme on dirait dans l'industrie.
Elle nous permet de repartir, et certes, ça a coûté de l'argent à la Nation. Mais
c'est ce qui évite aujourd'hui de payer de la réparation. Sinon, combien
d'indemnités pour celles et ceux qui auraient été licenciés ? Combien d'aides
pour aider à repartir, pendant beaucoup plus longtemps, avec des dégâts
beaucoup plus profonds ? Ça ne signifie pas que tout va bien, mais ça nous
permet aujourd'hui de cibler sur mesure notre action à destination des
entreprises les plus fragilisées.
Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance et
le Garde des Sceaux, avec le ministre délégué aux PME, ont présenté en juin
dernier un plan d'action élaboré avec l'ensemble des partenaires du monde de
l'entreprise pour organiser une détection et un accompagnement efficace des
entreprises en situation de fragilité. Tous les acteurs sont depuis des mois
mobilisés au niveau national et local, et j'insiste sur ce point, pour
identifier les entreprises avec les signes avant-coureurs possibles, pour les
orienter vers des interlocuteurs et des dispositifs adaptés et pour mobiliser
les outils adéquats. Parce que maintenant, il nous faut surveiller les
situations de fragilité et faire en sorte qu'au moment de la reprise, on le
sait bien, qui peut être un moment difficile parce qu'on peut avoir de la
tension sur la trésorerie. C'est des moments où les choses sont encore fragiles
pour vos métiers, pour pouvoir accompagner de manière adaptée l'ensemble des
entreprises du tissu productif français. Par ailleurs, si le maintien d'aides
globales massives forfaitaires n'est plus justifié, les soutiens ciblés aux entreprises
et territoires qui en ont encore besoin se poursuivent. Les dispositifs
d'accompagnement des territoires ou des entreprises sont soumises à une
interdiction d'accueil du public. Je pense par exemple à nos territoires
d'outre-mer, sont encore maintenus sans modification. Et donc, nous adaptons
l'accompagnement sur ces territoires ultramarins encore en grande difficulté.
On continue avec les aides massives. Pour les secteurs qui sont aussi affectés
de manière plus durable. Il y a des plans d'actions spécifiques qui sont en
cours de préparation. Je pense à l'événementiel professionnel, aux agences de
voyages, aux acteurs de la montagne, aussi à l'hôtellerie et restauration dans
certains territoires pénalisés par une très forte baisse, sur tous les territoires
très dépendants de l'international non européens, c'est-à-dire Etats-Unis et
Chine. Je pense, par exemple, à Paris et l'Ile-de-France, pour ne citer qu'un
territoire. Et donc, là-dessus, plan spécifique pour accompagner. Et puis, une
clause de revoyure a été fixée au début du mois de novembre afin de vérifier
avec tous les représentants des secteurs concernés, si les décisions prises fin
août sont les bonnes ou si elles doivent être justifiées. Et donc, vous le
voyez après l’aide massive de l'investissement pour préserver, un
accompagnement différencié au plus près du territoire pour justement éviter les
accidents de parcours et les difficultés.
(…) Le pass sanitaire, ce n’est pas un objectif en soi. Je vais vous dire, le
premier qui voudrait se passer du pass sanitaire est devant vous. Si on peut
demain arrêter le pass sanitaire, je suis le plus heureux des hommes. Mais le
pass sanitaire a été une stratégie, je pense payante, parce qu’elle a produit
des résultats pour conduire à se faire vacciner. Et je vais vous le dire en
toute sincérité, aurai-je pu dire le 12 juillet dernier : vaccination
obligatoire pour tout le monde ? Bon courage. Regardez le travail, les efforts
de pédagogie qu’il a fallu pour les professions de santé. L’échéance était hier
avec encore des lieux de tension qu’il faut regarder avec beaucoup de respect.
Il faut être à la fois apaisant et exigeant. Si on avait dit pour la France
entière, vous imaginez ? Je pense que le pass sanitaire a conduit tout le monde
sur un chemin en demandant des efforts, mais enfin qui ne me semblait pas
disproportionné avec des délais et a produit des résultats parce que nous
sommes passés dans le peloton de tête très largement. Nous avons atteint notre
objectif de 50 millions, 10 millions de plus que ce qui était initialement
prévu et nous avons fortement accéléré la vaccination. Maintenant, qu'est-ce
qu'on va faire sur ce sujet ? La même chose que sur les aides. Le pragmatisme.
Est-ce qu'on pourra se passer dans 15 jours, 3 semaines du pass sanitaire ? Non,
parce qu’il y a des territoires qui en auront encore besoin. Est-ce que le pass
sanitaire est utile le moment où je vous parle dans plusieurs territoires ?
Oui. Je vais par exemple prendre l'exemple des restaurateurs que vous êtes dans
nombre de territoires. (…) Au 15 août,
vous avez pu ouvrir vos restaurants dans des territoires où, avec le même taux
d'incidence un an plus tôt, on fermait tout parce qu'on avait vaccin et pass
sanitaire. C'est un instrument de gestion qui a permis d'éviter la fermeture et
il est proportionné. Qu'est-ce qu'on va donc faire ? On va le conserver, si je
puis dire, dans la poche, pour éviter partout la fermeture qui est la pire des
choses. Mais dès que les conditions sanitaires le permettront et à mon avis,
quand je vois les chiffres, ça ne va pas venir si tard, permettre sur les
territoires où le virus circule moins vite, de lever certaines contraintes et
de revivre normalement. Pragmatisme. Et donc de lever le pass dans les endroits
où on le met, là où le virus ne circule quasiment plus. C'est comme ça qu'on va
continuer à adapter au plus près du territoire les choses. Je souhaite ensuite
qu'on continue d'avancer sur la vaccination et en particulier des rappels. Ce
qui me permet ici de remercier l'ensemble des professions de santé représentées
pour leur mobilisation dans l'effort national. Je le dis avec beaucoup de force
et de conviction, dès le début de la crise, vous avez été pleinement mobilisés
dans un lien absolument unique avec nos hôpitaux et une réconciliation que je
veux garder dans la durée parce qu'il n'y a plus de clivage entre la médecine
de ville, les professions libérales et le monde hospitalier dans ce début de
crise. Il faut garder cet esprit sur le territoire d'une offre de santé
intégrée. Mais surtout, vous avez soigné, pris en charge, vacciné massivement
en ne comptant pas vos heures, en le faisant dans le cadre libéral ou en le
faisant en contribuant au centre de vaccination. Merci infiniment d'avoir
contribué durant tous ces mois à l'effort national en tant que professionnels
de santé.
Néanmoins, cette période nous a permis évidemment de vivre pendant la crise des
grandes difficultés, mais de voir aussi comment nous devions nous adapter, et
en particulier pour ce qui est du commerce. En effet, nombre d'entre vous êtes
des acteurs incontournables de ce secteur qui représente plus 500 000
entreprises, 2 millions d'emplois et qui fait face à des mutations
structurelles. Et la période de crise que nous avons vécue nous a montré les
changements auxquels nous étions en train de faire face et les adaptations
indispensables de notre commerce pour ne pas être en quelque sorte victimes de
grandes plates-formes qui ont beaucoup profité de cette crise, soyons lucides,
parce qu’elles ont une offre totalement numérisée. Nous corrigeons certains
biais, vous l’avez vu, par notre action depuis le début, et la France est
leader pour qu’ils payent un juste impôt et qu’on rattrape cette concurrence
déloyale. Mais nous devons nous-mêmes tirer les leçons de cette période de confinement
au-delà des aides : adapter le commerce aux nouveaux modes de consommation,
protéger et dynamiser le commerce sur les territoires, avoir une vraie
stratégie de compétitivité.
Pour toutes ces raisons, j’ai demandé à Bruno Le Maire et Alain Griset d’organiser
dans les prochaines semaines des Assises du Commerce qui se tiendront au mois
de novembre et qui permettront de donner un cadre un peu aux leçons à tirer de
la crise et de la concurrence internationale et de bâtir une stratégie de
modernisation de notre commerce. Voilà pour la crise, voilà pour le plan
d’urgence et d’aide et tout ce qui a été fait qui était indispensable.
Maintenant, deuxième élément, je veux parler de la relance. En effet, vous êtes
au cœur de la relance depuis plusieurs mois conduites par vos ministres et, ce
France Relance a touché tous vos secteurs. Près de la moitié du plan de relance
a bénéficié directement ou indirectement aux PME/TPE, en particulier dans le
domaine artisanal et commercial et pour les professions libérales. (…) Evidemment
dans le cadre du plan d’investissement de France 2030 nous prendrons pleinement
en compte le sujet des petites structures industrielles pour y répondre et leur
donner toute la place qui convient dans justement nos choix d’avenir. Le plan de
relance, vous le savez, nous l’avons construit en Européens, décliné en
franco-français, mais ça n’est pas simplement un plan avec des annonces. Là
aussi, ce sont des chiffres qui sont sur le terrain. Ce sont 40 milliards
d’euros d’ores et déjà mobilisés, ce seront 70 milliards d’euros sur les 100
milliards d’euros qui, d’ici la fin 2021, seront mobilisés sur nos territoires.
Donc quand on parlait des 100 milliards à l’été 2020, je ne parle pas d’il y a
10 ans, ce n’était pas 100 milliards pour les 10 années qui viennent. On en a
déjà la moitié qui sont des réalisations concrètes et vous en aurez les
trois-quarts qui seront concrètement déployés sur le terrain d'ici fin de
l'année ou tout début de l’année prochaine.
(…) Il y a quelques points sur lesquels vous êtes des acteurs clés. Vous l'avez
évoqué et je veux y revenir parce qu'ils me paraissent très importants dans le
moment que nous vivons. Le premier point, c'est la jeunesse. 2020, vous l'avez
dit président, a été une année record pour l'apprentissage : 525 600 contrats
d'apprentissage signés. Et quand on parle de ce chiffre, les trois-quarts sont
faits dans les TPE et les PME, les trois-quarts. Et pour moi, c'est l'exemple
même de ce que nous devons faire dans le pays, parce que ce n'est pas que le fruit
de l'argent, du tout. D'ailleurs, ce n'est pas une part essentielle du plan de
relance.
C’est réforme, confiance, investissement. Réforme, on a changé en 2018 les
règles. On en a beaucoup parlé ensemble, je me souviens d'un temps pas si
ancien, parce que tout passe très vite dans la vie d'une nation, enfin il y a
quatre ans et demi, je serais venu devant vous, vous m'auriez dit «l'apprentissage
ça ne marche pas du tout, pour les jeunes qui sont en apprentissage, les règles
sont absurdes, il n'a pas le droit de prendre un escabeau. L'apprenti en
boulangerie, il n'a pas le droit d'arriver avant 8 heures du mat. L'apprenti
dans le BTP, comme il est aux 35 heures, quand il a fini ses 35 heures, il
attend au camion parce qu'il n'a pas son permis non plus et il ne peut pas
revenir. Vos règles sont absurdes, c'est pour ça qu'on n'en prend pas ». Et
donc réforme en 2018 et confiance, c'est-à-dire qu'on est sorti des guerres
qu'on connaissait entre l'Education nationale, le travail, les régions ; on a
dit ceux qui savent, c'est ceux qui font. Moi, je ne sais pas comment on forme
un boulanger, mais je pense qu'un bon boulanger sait former un futur boulanger,
donc on va lui demander de nous faire la feuille de route. Et c'est ce qui
s'est passé. Et assez étonnamment, ça marche. Donc on a fait quelque chose de
bon sens qui est une réforme de simplification. On a dit aux acteurs principaux
quelles sont les règles pertinentes parce qu'il y a rarement un apprenti, il y
a rarement une alternance s’il n'y a pas un maître d'apprentissage ou
d'alternance. Et donc c'est ce qui s'est passé. La réforme était bonne, elle a
commencé à se déployer et elle reposait sur la confiance. Et ensuite, au moment
de la crise, on a eu peur que tout ça casse. Donc en effet, on a investi avec des
aides supplémentaires qui étaient légitimes et ma volonté est en effet de les
conduire le plus loin possible et d'enjamber les échéances de l'été/automne
prochain.
(…) Prendre un jeune, c’est un investissement pour son maître. C'est du temps
en plus, c'est du temps qui va se rajouter au quotidien. C'est une
réorganisation à faire dans des entreprises où il n'y a pas beaucoup de monde
et donc c'est un vrai investissement. Et c'est un risque parce que parfois, ça
se passe mal et donc des complications qu'il faut gérer. Je pense que c'est un
risque d'avenir et donc je vous remercie d'être contributeurs aux trois quarts
de cet effort. Je pense qu'on peut faire beaucoup plus si on pérennise cette
aide, si on continue à vous faciliter les choses, si on facilite des sujets
très concrets après, de transport, d'horaires. On a encore des choses à
améliorer, je suis très lucide, mais merci d'avoir été au rendez-vous, cette
année, de l'apprentissage. Moi, je ferai tout ce que je peux pour continuer ces
efforts et les améliorer. Je compte sur vous pour qu'on continue dans le temps
à y aller. C'est ça, la relance.
Deuxième élément important de la relance, c'est le numérique. En effet, (…) la
crise a accéléré le rapport au numérique de nos concitoyens, mais qui est un rapport
plus compliqué qu'on ne le dit. Nos concitoyens ont recours au numérique, mais
ils veulent aussi de la proximité dans le même temps, du contact. La solitude
liée au numérique, parce que c'est une c'est une illusion de convivialité,
n'est pas faite pour nous. Ce qu'il nous faut repenser pour en particulier les
TPE et les PME, c'est un bon usage du numérique et je pense que le numérique
est un instrument formidable de modernisation, de conquête de nouveaux marchés.
Or, on le savait avant crise, l'une de nos faiblesses, c'est vrai pour les
commerces, c'est vrai pour les artisans et c'est vrai pour les TPE et les PME
françaises quand on se compare avec les autres Européens, nous étions moins
numérisés que les voisins et donc on a mis la numérisation au cœur du plan de
relance. On avait fixé un objectif de 100 000 entreprises pour justement
accéder aux dispositifs d'aide au numérique. On nous disait : "vous êtes
très ambitieux". Vous avez parfaitement montré qu'on n'était pas assez
ambitieux puisqu'au moment où je vous parle, 112 000 entreprises ont déjà
bénéficié du dispositif d'aide à la numérisation des TPE, 112 000, ce qui veut
dire qu'on va là aussi, dans les réallocations, réabonder et compléter les
choses. On doit continuer la transformation par le numérique, qui est une
chance qui ne se substitue pas au physique, mais on doit aider les TPE et les
PME à se numériser, à se moderniser pour fidéliser leurs clients et accéder à
de nouveaux clients. Deuxième élément très important de la relance, qui a montré
que ça marchait.
Et ensuite, vous l'avez fait avec les territoires. Je veux ici remercier nos
élus parce que beaucoup d'élus locaux ont été les partenaires d'artisans, de
commerçants pour créer des plateformes locales, avec aussi d'ailleurs nos
agriculteurs. Il n'y a pas de fatalité. Les plateformes, ce n'est pas forcément
uniquement fait pour Amazon, je ne veux pas faire de publicité ici, ou
d'autres. On peut faire des plateformes locales si on sait nous-mêmes à la fois
numériser et donner du sens. Ils l'ont fait avec de vrais succès sur le
terrain. Les libraires ont fait un travail remarquable pour ce fameux "on
clique et on va collecter le livre", pour essayer de le dire en français.
Ça a formidablement marché, mais ça a été fait dans tous les secteurs. Il faut
poursuivre ce travail d'innovation et donc la relance, c'est vous aider aussi à
numériser. Troisième sujet, c'est la transition écologique. Et là aussi, vos
professions sont des acteurs essentiels de cette transition. On se bat, je le
dis pour celles et ceux qui sont dans le BTP ici, pour continuer à relancer la
construction neuve. Les chiffres sont un peu meilleurs, mais on a eu un cycle
très compliqué, on le sait à la fois sur le plan électoral et on a encore des
difficultés dans certains territoires. Il faut rester lucide. Néanmoins, on a
une formidable opportunité qui est la transition écologique, parce que c’est un
levier formidable d’investissement, en particulier pour la rénovation des
bâtiments. Notre transition écologique a plusieurs piliers. Enfin, il y en a
deux très importants : le changement de nœud, nos façons de nous déplacer et
donc notre investissement dans les transports collectifs, dans le changement de
notre parc automobile, notre stratégie industrielle et d’usage, et la rénovation
thermique de nos bâtiments. C’est un levier pour les TPE et les PME. D’autant
plus que nous avons maintenant mis en place une stratégie de soutien à la
demande avec les aides, MaPrimeRénov, avec des aides qui d'ailleurs seront
complétées encore, sont complétées par le Gouvernement au moment où je vous
parle, pour faire face aux défis du pouvoir d'achat. Mais ce sont des bons
investissements là aussi pour nos compatriotes, parce qu'avec ces
investissements, ils améliorent leur cadre de vie et ils réduisent leur
consommation énergétique. Et donc, ils ont un retour sur investissement assez
rapide, ce d'autant plus qu'on les aide à investir. Donc c'est un levier
formidable de création d'emplois et de soutien à l'activité. C'était au cœur du
plan de relance. Et là, on voit aussi les chiffres qui se déclinent avec de
véritables résultats. Mais j'ai aussi voulu, sur le plan de relance, et je
conclurai sur ce point, qu'on facilite les choses parce que c'est un levier
important. C'est pourquoi, et je veux ici le rappeler pour que ça rentre bien
dans toutes les pratiques, nous avons simplifié l'accès des artisans à la
commande publique et le développement de l'emploi local. D'abord avec la
passation des marchés publics en procédure simplifiée pour les travaux, avec un
seuil qui a été relevé à 100 000 euros jusqu'à la fin de l'année 2022. Ensuite,
l'accès des artisans et PME aux marchés publics a été simplifié grâce à la
possibilité aux acheteurs publics de réserver 10 % des marchés globaux aux
artisans et aux PME pour assurer que ceux-ci bénéficient pleinement de la
relance. Ces deux éléments de simplification - là-dessus, on va regarder au
moment de la clause de revoyure de novembre, ce qu'on peut encore améliorer -
ce sont des éléments importants, mais qui montrent notre volonté avec les
acteurs locaux d'aider à la commande pour les TPE et PME, et qui est très
cohérente avec la réforme de la commande publique et de l'achat public que nous
avons passé il y a quelques années et qui, déjà, permettait d'avoir des lots plus
petits et de préserver les acteurs de terrain. Voilà, pour la relance, et on va
continuer d'améliorer les choses. Mais je pense que ce sont des éléments
importants avec des résultats d'ores et déjà tangibles. Alors si de nombreux
voyants sont au vert, je rappelais les chiffres de l'emploi, de l'activité,
vous rappeliez, président, que tous les secteurs n'avaient pas retrouvé leur
chiffre d'avant-crise.
Il y a en effet des préoccupations qui demeurent. Et c'est le troisième point
sur lequel je voulais revenir. La première préoccupation, je le sais bien, ce
sont les sujets de trésorerie, et en particulier les conditions de
remboursement des prêts garantis par l’État, dont les premières échéances
devraient intervenir en mars 2022, après deux années de report. Nous avons déjà
assoupli les échéances de remboursement et beaucoup d'entre vous ont déjà
commencé à rembourser ces prêts. C’est une bonne chose parce que ça montre que
l'activité est repartie, c’est une forme de normalisation. Mais tous ne
pourront pas le faire au même rythme pour les raisons que j'évoquais tout à
l'heure, parce qu'il y a des secteurs qui sont encore en grande difficulté,
parce qu’il y a des territoires qui sont encore en grande difficulté. Il ne
faut donc pas que ces échéances soient appliquées de manière mécanique et
qu'elles freinent les investissements et la reprise, ou qu'elles mettent les
entreprises en grande difficulté. Et donc les principes que nous allons suivre
sur le remboursement des prêts garantis par l’État est simple. C'est toujours
le même pragmatisme : là où il y a des secteurs qui sont en grande difficulté,
on continuera à réaménager, parce qu’on ne va pas, au moment du remboursement,
fragiliser des entreprises qu'on a sauvées quelques mois plus tôt. Ce serait
absurde. Ensuite, on le sait bien dans des secteurs où il y a des besoins
d'investissement en trésorerie, qui ne sont pas couverts par les frais
classiques parce que, il faut se dire les choses aussi, il peut arriver qu'il y
ait des tentatives de restructurer sa trésorerie qui n'a rien à voir avec la
crise avec le PGE, ça arrive parce que ce n’est pas le but du jeu non plus. On
va faire attention. Mais à côté de ça, quand il y a un besoin
d'investissements, de relance, il ne faut pas qu'il soit freiné par la trésorerie.
Et donc, ce que j'ai demandé au ministre de l'Économie et des Finances, qui a
encore mené ces derniers jours des concertations avec l'ensemble des banques,
c'est de veiller à ce que les banques accompagnent de manière individualisée
les entreprises qui en exprimeraient le besoin pour, à chaque fois, examiner
les conditions d'un aménagement des conditions de remboursement de ces prêts.
Aucune d’entre elles ne doit être fragilisé par le début de ces remboursements.
Je serai très clair là-dessus. Au fond, et c’est du bon sens, il y a des
entreprises qui étaient très fragilisées avant-crise. Les dispositifs de
gestion et de sortie de crise ne vont pas corriger cela, et ce n’est pas leur
vocation. Mais je ne veux pas que la crise et la sortie de crise mettent en
difficulté financière les entreprises quelle qu’en soit la taille.
Ensuite, deuxième préoccupation, ces effets de la crise sur l'ouverture de vos
droits sociaux. En effet, mécaniquement, la crise a réduit les revenus
d’activité 2020 de certains indépendants. J’ai été beaucoup sollicité sur le
terrain sur ce point, j’ai reçu beaucoup de courriers, parce que ça peut
conduire à baisser le montant d’indemnité journalière en cas d’arrêt maladie ou
de congé maternité par rapport à la situation d’avant-crise. Ce qui est
profondément injuste. C’est pourquoi pour les arrêts de travail, où les congés
maternité, les effets de la crise seront neutralisés dans le calcul des
indemnités journalières. Autre sujet sur les droits liés à la crise, la crise a
révélé un enjeu particulièrement important de continuité des droits pour les
femmes entrepreneures pour lesquelles la reprise d’une activité, même pour un
faible nombre d'heures, après une période de chômage, peut conduire
paradoxalement à diminuer le niveau d'indemnités de congé maternité. Ce qui
fait partie de nos charmes, si je puis dire. J'y reviendrai tout à l'heure pour
la réforme du chômage. C'est une absurdité, nous allons corriger cela aussi. De
la même manière, pour préserver les droits à la retraite des indépendants les
plus touchés par la crise sanitaire, ils auront un nombre de trimestres de
retraite validés en 2020 et 2021, équivalent à la moyenne des trimestres
validés lors de leurs 3 derniers exercices. Ce que je dis là, je ne considère
pas que ce soit des cadeaux, je vous le dis en toute sincérité. C'est corriger
des inégalités qui existent entre statuts. C'est d'ailleurs ce qui est présidé
à l'esprit de la réforme des retraites que nous voulions conduire. Parce que
pourquoi couvrir des risques pour les salariés qu'on ne va pas couvrir alors
que ce sont des risques aujourd'hui socialisés pour des indépendants ? Et donc,
je pense qu'il faut qu'on corrige en période de crise ces éléments. C'est la
réponse qui sera apportée sur ces préoccupations. Je tiens à le dire aussi pour
qu'il n'y ait pas parmi vous les uns les autres qui puissent être freinés dans
leur capacité à se projeter sur l'avenir en ayant peur pour leurs droits
présents.
Troisième sujet de préoccupation, les matières premières. Depuis le début de la
relance, on a les matières premières qui ont flambé en termes de prix et
parfois se sont raréfiées avec des vraies difficultés. Tension sur les marchés,
tension sur les délais, capacité à honorer les chantiers. Vous le vivez tous,
je ne vais pas ici vous raconter votre quotidien, mais qu'il s'agisse du
bâtiment, de la sous-traitance industrielle, du secteur alimentaire, il y a une
vraie tension dans tous ces marchés. Alors un comité de crise sur ce sujet a
été mis en place, une médiation avec l'ensemble des acteurs des filières
concernée, engagée. Il n'y a pas de recette miracle à court terme, mais on doit
pouvoir mieux s'organiser. Comment nous allons continuer de faire ? Le
Gouvernement a demandé aux acheteurs publics de l’État, dont les contrats de
commande publique en cours d'exécution, de veiller au cas par cas à ne jamais
appliquer les pénalités lorsque les retards de livraison ou d'exécution sont
liés aux envolées des prix des matières premières ou à des pénuries
d'approvisionnement des entreprises. Ça aussi, c'est du bon sens, mais je pense
que c'est important ici de vous le dire et de l'affirmer. Et je veux ici très
solennellement inviter l'ensemble des collectivités locales et des
établissements publics à suivre cet exemple et donc à ne pas appliquer de
pénalités quand nous sommes dans ce contexte-là. Sinon, les artisans du
bâtiment et des travaux ne s'en sortiront pas. L'ensemble des décideurs publics
sont investis dans la relance de notre économie et c'est aussi un mécanisme de
soutien aux entreprises. Ensuite, je vais très clair, ces tensions démontrent
que nous sommes, nous, Français et nous, Européens, trop dépendants pour
certains biens essentiels, de certains marchés, parfois très lointains, et
surtout qui se sont trop concentrés dans quelques mains. Et c’est ça que nous
avons commencé à mettre au cœur de la relance, mais surtout, pour moi, c’est un
des axes du plan d’investissement et de France 2030, c’est de rebâtir
l’indépendance française. La rebâtir, ça ne veut pas dire qu’on va arrêter le
commerce avec les autres. Il ne nous a pas échappé que je suis patriote, mais
je ne suis pas pour un nationalisme de fermeture, et ce serait absurde
d’ailleurs pour tous les secteurs que vous présentez. En revanche, coopérer et
échanger ne veut pas dire dépendre. Et lorsque sur telle ou telle matière
première ou matériaux, on dépend en totalité d’un ou deux marchés, on prend des
risques colossaux. Celui de la rupture, quand la crise est là, ou celui de
montée de prix totalement inconsidérée. Mais ce que vous vivez sur le bois, ce
qu'on vit sur tel ou tel matériau de construction, on le vit aussi sur les
semi-conducteurs et sur, j’allais dire, quasiment la totalité des secteurs
productifs où nous sommes en concurrence avec le reste du monde. Et donc, nous
devons assumer des choix français et européens pour rebâtir cette stratégie
d'indépendance et nous le mettons au cœur de notre plan de relance, mais nous
allons le mettre aussi au cœur de la stratégie française en tant que président
de l'Union européenne à partir du 1er janvier prochain.
Quatrième sujet de préoccupation de court terme, la pénurie de main d'œuvre.
J’ai envie de dire, malheureusement, ça n'est pas un sujet totalement nouveau,
mais c'est un sujet qui est en train de s'aggraver et qui, je crois, ne peut
pas être compris par nos compatriotes. Est-ce qu'on ne peut pas comprendre
qu'on a tant investi pour protéger l'emploi, l'activité économique ? On est en
train de repartir et qu'au même moment, on peut avoir des emplois qui ne sont
pas pourvus dans des secteurs en tension. Et des artisans, des patrons de TPE,
de PME, parfois de plus grands groupes, qui disent : « Je ne peux pas honorer
telle ou telle commande ou tel ou tel contrat parce que je ne trouve pas les
gens pour travailler ». C'est une réalité dans beaucoup de territoires et
beaucoup de secteurs. Alors pour faire face à cela, il y a plusieurs réponses
que nous allons renforcer.
D'abord, il y a le sujet de l'incitation à l'emploi. Nous sommes en effet dans
cette situation paradoxale compte tenu du taux de chômage et du taux d'emploi
que j'évoquais tout à l'heure. Et donc, nous devons continuer d'inciter à la
reprise à l'emploi. Il y a pour ça, principalement, deux leviers. Le premier,
c'est de continuer à encourager, renforcer le plan 1 jeune 1 solution. (…) Ce
plan a permis à plusieurs millions de nos jeunes de s'insérer
professionnellement le plus rapidement possible. Et au-delà des chiffres que
j'ai cités tout à l'heure pour l'apprentissage, de s'insérer par l'emploi. Et
donc, nous allons continuer d'investir massivement dans ce plan, l'accompagner.
Et je veux vous le dire, moi, je ne suis pas pour des revenus sans contrainte
dans le contexte de notre pays. Nous devons absolument réengager la nation tout
entière dans cette culture du travail et du mérite. C'est un combat qui est un
combat culturel. Et donc, de manière très claire, il faut qu'un jeune, quand il
va vers l'apprentissage ou l'emploi, y soit rémunéré le mieux possible. Et il
faut qu'à tout moment, dans la vie, on gagne plus quand on travaille que quand
on ne travaille pas. C’est du bon sens et c’est comme ça que ça doit marcher.
Et donc, ce plan 1 jeune 1 solution, c'est ce qu'il permet pour le jeune et
c'est ça que nous allons continuer d'accroître à la fois pour qu'il y ait de
plus en plus de jeunes qui rentrent sur cette plateforme, mais qu'on les
accompagne. Et vous avez compris que le mécanisme, c'est toujours le même.
C'est de dire : « On assume d'accompagner et d'investir pendant quelques années
dans le jeune, parce qu'on sait que ce n'est pas l'employeur qui peut le payer
plus compte tenu du temps qui passe à former et autre. Mais nous, c'est notre
intérêt d'investir plutôt que de le laisser se déqualifier ». C'est un
investissement de la nation. Ce n'est pas un coût, en quelque sorte de
réparation. Je fais bien le distinguo entre ces deux types de dépenses. Donc
nous allons continuer.
Ensuite, pour l'incitation à la prise, c'est de continuer d'investir
massivement dans la formation des demandeurs d'emploi et des salariés, parce
que quand il y a des secteurs en tension, c'est aussi parfois qu'on ne trouve
pas la ressource et les formations. Et donc, sur ce volet là, vous le savez, on
a désormais dans le plan de relance beaucoup d'investissements. Le
Gouvernement, dans les prochains jours, va être amené à renforcer les
investissements pour la formation des demandeurs d'emploi, tout
particulièrement et des salariés, pour aider et là en lien avec vous. Les
branches professionnelles sont en lien avec les territoires pour aider à former
là où il y a besoin de territoire de sur les 6, 12, 24 mois avenir. C’est comme
ça qu’il faut faire. Et là encore, c’est un bon investissement. Et donc, le
ministre de l’économie et des finances aura à refléter dans le budget qu’il va
présenter pour 2022, un investissement supplémentaire dont justement la
formation des demandeurs d’emploi et des salariés en la matière. Et puis,
l’incitation, c’est aussi, comme je le disais, s’assurer qu’il n’est jamais
plus rentable de ne pas travailler. Ça peut arriver. Et c'est ce qui est au
cœur de la réforme de l'assurance chômage. Alors, je sais tous les débats qu'il
y a eu sur ce sujet. Elle a été très controversée, mais je vous le dis très
sincèrement, comme je le dis depuis l'automne 2019. Cette réforme est bonne
dans ses fondements. Elle est bonne dans ses fondements parce qu’elle corrige
les situations d'aberrations que nous avions, en particulier, je ne veux pas
rentrer dans la technique, mais à cause des mécanismes, ce qu'on appelle le
salaire journalier de référence et ensuite, parce que les délais de référence
qui étaient prises dans notre système sont complètement déconnectés de ce qu'on
voit dans les autres pays européens.
Alors, il y a eu la crise, elle a été suspendue, et on a dit : il faut attendre
que l'économie retrouve une tension suffisante sur le marché du travail pour la
passer. La tension sur le marché du travail est là. Les chiffres que j'évoquais
tout à l'heure le montrent. Et donc, il est légitime que cette réforme se mette
en place dans les prochaines semaines de manière complète parce que c'est une
réforme qui permettra qu'on ait malheureusement dans certains cas, des périodes
chômées qui puissent être mieux rémunérées que des périodes travaillées. Et
c'est cette réforme qui permettra d'aller pleinement vers une stratégie de
reprise de l'activité et d'incitation au travail. Donc, je l’assume. A côté de
l'incitation à reprendre le travail pour les jeunes par la formation, par la
réforme de l'assurance chômage, il y a le sujet de l'attractivité des métiers.
Et vous l'avez dit. Il y a des métiers où on le sait, on a du mal à recruter et
où, d'ailleurs, il faudra qu'on continue à avoir un débat honnête parce que ce
sont des métiers où on a fait de plus en plus d'immigration de travail. Beaucoup
de métiers et c'est une réalité. On le sait bien, on ne veut pas le dire de
notre pays. C'est parfois d'ailleurs des secteurs qui tiennent, qui ont tenu
historiquement ou avec du travail détaché ou dans certains endroits avec une
part d'immigration illégale. On a des secteurs qui n'attirent plus suffisamment
les jeunes ou moins jeunes travailleurs français. Et donc ce débat, il faut le
poser de manière lucide, complète, honnête. Mais ça veut dire aussi qu'il y a
un travail à faire, branche par branche, parfois territoire par territoire,
pour rendre ces métiers plus attractifs. Et d'ailleurs, j'étais il y a quelques
mois avec les professionnels de la restauration, de l'hôtellerie et du tourisme
qui réfléchissent sur ce volet-là pour aider alors parfois sur les salaires,
parfois sur l'aménagement des horaires et des cycles. Je sais et je salue les
syndicats ici présents à la réflexion, mais on doit mener ce travail ensemble.
Et je suis d'ailleurs prêt à ce que l’État continue par des simplifications,
des mécanismes d'intéressement plus simples pour les salariés, d'accompagner
justement les, si je puis dire, la rémunération sans peser sur les bilans des
entreprises pour les salariés du secteur. Mais nous devons sur ce point très
clairement améliorer l'attractivité de nos emplois. L’État, vous le savez,
prend sa part sur ce volet-là et je veux ici le redire, chaque année, 30
milliards d'euros sont investis, investis pour soutenir les bas salaires.
Il y a des débats qui sont légitimes sur le pouvoir d'achat est très important
et le Gouvernement va y répondre, qui sont liés au prix de l'énergie qui monte
au prix de l'essence et il faut être très vigilant parce qu'on a beaucoup de
nos concitoyens qui sont dans la détresse à cause de cela. Et donc il faut les
accompagner par des politiques ciblées. Mais je veux aussi ici qu'on soit tous
lucides sur ce qu'on a fait durant ces quatre dernières années. C'est la plus
grande politique de notre histoire d'augmentation de la rémunération au SMIC
plus 170 euros par mois. Ce n’est pas un treizième mois, c'est un treizième et
demi mois en plus. Plus 170 euros par mois d'augmentation, mais qui n'a pas été
payé par les employeurs, qui n'a pas pesé sur ni l'emploi ni la compétitivité,
qui a été pesé par un investissement de l'État sur les bas salaires, avec la
prime d'activité, avec les allègements de charges, avec nos dispositifs qui
fait que chaque année, on prend 30 milliards d'euros d'investissement sur les
bas salaires pour permettre d'améliorer le pouvoir d'achat de celles et ceux
qui travaillent sans peser sur l'emploi, le bilan de l'entreprise ou notre
compétitivité. Ça, c’est une politique d’emploi et de pouvoir d’achat ! Et donc
on a commencé à corriger ce delta, 170 euros par mois ce n’est pas rien. Mais
il faut continuer de le compléter par des mécanismes, des politiques
d’attractivité branche par branche qui sont parfois plus simples et plus
complètes : aider à trouver un logement, aménager les cycles horaires, etc. Et
donc là je souhaite que le Gouvernement à vos côtés puisse vous aider pour
améliorer l’attractivité de vos métiers dans les secteurs qui sont confrontés à
ces défis. Enfin, c’était le quatrième point sur lequel je voulais conclure mon
propos, l’avenir. On a déjà commencé beaucoup à en parler mais au fond les
indépendants, les TPE/PME que vous êtes sont confrontés à des spécificités qui,
si on veut relever le défi, doivent être traitées, regardées avec méthode et
essayer d’apporter une réponse. Alors il y a un travail remarquable qui a été
fait par le ministère délégué et les ministres depuis plusieurs mois pour
préparer ce plan mais on n’a pas attendu aujourd’hui pour travailler sur ce
sujet. Je veux ici quand même dire aussi que beaucoup de choses ont été prises
en compte depuis 4 ans pour vos secteurs et vos professions : le soutien à la
création d’entreprise, la réforme du régime social des indépendants qui
suscitait une très forte irritation. Personne ne nous croyait. Mais depuis son
adossement au régime général le 1er janvier 2018, la situation s’est largement
améliorée. En tout cas, vous savez, quand on est président de la République, il
y a une chose, on ne mesure pas à l’applaudimètre, aux engueulades. Donc quand
soudain un sujet disparaît des interpellations, c’est que progressivement il
commence à être réglé. Donc ça va mieux, quand même, qu’avant le 1er janvier
2018. Je pense aussi aux baisses de charge, à l’exonération dégressive des
cotisations d’assurance maladie et maternité qui a créé un gain de pouvoir
d'achat pour chacun d'entre vous. Tout ça, c'est déjà fait. Je pense aussi à
l'unification des déclarations sociales et fiscales, à la possibilité offerte
de moduler en temps réel vos cotisations. C'était, je le rappelle, des demandes
historiques de vos représentants. Tout ça a été fait. Mais je sais aussi qu'il
y avait du retard pris depuis des décennies, que ces mesures de bon sens que
j'évoque ne suffisaient pas et que vous avez souvent eu le sentiment, pas
totalement illégitime pour manier la litote, d'être un peu les angles morts de
beaucoup de politiques publiques, les abandonnés. Parce que vous couvriez
beaucoup de secteurs, parce que vous couvrez généralement des secteurs où on
fait rarement grève ou des manifestations. Et donc, la capacité à se faire
entendre est différente. Néanmoins, je considère justement qu’il faut y
apporter une réponse pour non seulement donner du courage, pour que vous
continuez à investir et embaucher. C'est notre intérêt. Donner du courage pour
que vous continuerez à animer nos territoires, cette économie de proximité, et
donner du courage pour que vous continuiez à embaucher des jeunes et
transmettre, ce qui est fondamental. Et donc ce plan Indépendants, les
ministres le déclineront en détail et reviendront avec vous, le feront
vivre.
Il comprend une vingtaine de mesures, et pour moi autour de trois exigences qui
correspondent à vos valeurs, à nos valeurs : d'abord, protéger face aux
accidents de la vie ; ensuite, mieux accompagner la création et la transmission
; et enfin, simplifier les démarches. Alors protéger d'abord. Les trois-quarts
des créateurs d'entreprise optent pour le statut de l'entreprise individuelle.
De plus en plus jeune, près de 1 sur 2 a moins de 30 ans et, très clairement
insuffisamment informés, ils le font souvent sans en mesurer complètement les
conséquences. Et ça, c'est une réalité. Et ils réalisent souvent trop tard que
leur patrimoine personnel n'est pas protégé. Il y a une loi qui nous a fait
ferrailler sur certains sujets, pas sur celui-là, qui était la loi pour la
croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques que j'ai eu
l'honneur de porter nom dans une vie antérieure, qui avait tempéré ce principe
en rendant la résidence principale insaisissable pour la liquidation des dettes
professionnelles. C'était une première évolution qu'on avait portée ensemble.
Mais très clairement, il convient d'aller plus loin pour étendre cette
insaisissabilité à l'ensemble du patrimoine personnel de l'entrepreneur
individuel. Aujourd'hui, vous le savez, l'ensemble du patrimoine d'un
indépendant peut être saisi en cas de défaillance professionnelle. Désormais,
sauf s'il en décide autrement, bien sûr, il faut laisser cette possibilité,
mais elle doit être explicite, choisie, pas du tout tacite, seuls les éléments
indispensables à l'exercice de son activité professionnelle pourront être
saisis en cas de défaillance. Son patrimoine personnel, même quand il s'agit
d'un deux roues ou d'un véhicule personnel, parce que c'est, comme souvent,
l'exemple qui m'est remonté après cette loi, son patrimoine personnel sera
insaisissable par l'effet de la loi, sans qu'aucune formalité préalable
contraignante soit nécessaire. De manière très concrète, on n'aura plus ces
situations d'angoisse que souvent beaucoup d'entrepreneurs découvrent quand les
choses commencent à aller mal où, en plus du fait que tout va mal, le seul bien
qui reste, qui est la voiture et qui est souvent la voiture du foyer, est
saisi. Non, il sera mis fin à ce risque pesant sur le patrimoine personnel de
l'entrepreneur individuel en cas de difficultés professionnelles. Et ce statut
simple, plus protecteur, deviendra la forme incontournable pour l'exercice
d'une activité en nom propre. En conséquence, l'EIRL sera supprimé pour
l'avenir.
La protection sociale est également un enjeu crucial pour les indépendants.
Elle diffère encore à certains égards de celle des salariés. C'est là-dessus un
sujet de réflexion, de préoccupation parce qu'on doit tous aller vers des
sécurités collectives qui soient plus universelles. Ça correspond d'ailleurs à
notre gestion des risques. On gère de moins en moins les grands risques de la
vie en société en les faisant financer par le travail. Ils sont de plus en plus
socialisés. Et si on regarde, nos grands risques ne dépendent plus de notre
activité professionnelle. On doit donc continuer à mener ce chantier de
convergence des droits sociaux entre les salariés et les indépendants. Et pour
moi, c'est un chemin de cohérence et de justice. Majoritairement, les
travailleurs indépendants ne disposent pas de couverture du risque des
accidents du travail et des maladies professionnelles, et ce malgré les risques
associés à certains de ces métiers. Les indépendants peuvent adhérer à un
système facultatif. Celui-ci est peu connu et il coûte cher aux personnes qui y
ont recours, si bien qu'il est aujourd'hui très peu utilisé. Je vais vous dire
le chiffre qui, quand je l'ai découvert, d'ailleurs, m'a moi-même étonné. Seuls
45 000 indépendants en 2020 bénéficiaient ainsi du dispositif de l'assurance
volontaire contre le risque des accidents du travail et maladies
professionnelles. C'est beaucoup trop peu, tant les conséquences d'un accident
du travail ou d'une maladie professionnelle peuvent être dramatiques et a
fortiori pour l'activité d'un indépendant. Et c'est cette situation qui conduit
d'ailleurs tant d'indépendants, ensuite, à aller vers la grande pauvreté en cas
de drame parce que c'est bien la situation qu'on vit dans beaucoup de
situations. Est-ce qu'on peut créer un système de couverture qui ne serait pas
financé par les intéressés ? Non, c'est une assurance. Moi, je pense que vos
professions ont intérêt à bâtir et améliorer ce système. Je pense que ce ne
serait pas juste pour les mêmes principes que j'évoquais qu'on dise : "Ce
sont les salariés qui vont payer les cotisations que vous ne payez pas sur le
risque professionnel." Ce serait insensé. Je serai complètement
démagogique, je me paierai un succès d'estrade aujourd'hui, je ne saurais pas
l'expliquer demain si je suis dans une assemblée de salariés. Ce n'est pas le
sens de nos relations. Mais on ne peut pas en rester là. Nous devons donc
renforcer l'attractivité du dispositif actuel pour rendre effective cette
couverture nouvelle pour les travailleurs indépendants qui souhaiteraient mieux
se couvrir contre ce risque. C'est pourquoi il y a des choses que l'on peut
malgré tout améliorer à court terme et donc, dès janvier 2022, l'accès à cette
protection volontaire sera facilité et tout en garantissant les mêmes droits
qu'avant, son coût sera réduit de 30 % parce qu'il y avait une surprime de 30 %
qu'on peut supprimer. Concrètement, pour un indépendant qui a un revenu de
l'ordre de 40 000 euros par an, cela peut représenter un gain de près de 600
euros sur sa couverture facultative. En faisant ce geste, cette avancée, c'est
un effort pour améliorer l'attractivité, mais c'est aussi un appel à la
mobilisation collective. Il faut vous saisir de ce sujet qui relève des
branches professionnelles de vos secteurs et des représentants professionnels
que vous êtes. On ne peut pas laisser cette situation perdurer. Elle est trop
dangereuse pour chacun. Il faut donc bâtir un cadre avec le financement et
négocier pour couvrir le risque justement accident du travail et maladie
professionnelle. C’est indispensable.
Second pilier, vous accompagner. En effet, alors que la crise a davantage
exposé les travailleurs indépendants aux risques inhérents à leurs activités,
l'amélioration de l'accompagnement à la reconversion des travailleurs
indépendants apparaît plus que jamais nécessaire. J'avais moi-même pris des
engagements comme candidat, et j'avais mené cette bataille de l'ouverture de
l'assurance chômage aux travailleurs indépendants. C'était un engagement fort.
Beaucoup, d'ailleurs, dans votre profession m'ont parlé et après de longues
discussions et négociations, depuis le 1er novembre 2019, les travailleurs
indépendants peuvent bénéficier d'un dispositif d'assurance chômage spécifique
: l'allocation des travailleurs indépendants. Je pourrais vous dire : promesse
tenue, succès formidable ; on l'a créé. Mais je suis malgré tout lucide. Et
donc je regarde la réalité. On a passé dans les textes. Enfin, un premier bilan
de cette mesure que je crois bonne sur le fond et que j'assume devant vous. Je
pense qu'il faut créer cela. Il faut permettre d'ouvrir l'assurance chômage aux
indépendants parce que là encore, on a socialisé ce risque. Pour les
travailleurs, c'est une réforme du début du quinquennat, on a transféré de
l'assurance chômage à la CSG. Donc, on a socialisé le risque pour le
travailleur et le paye sur ses cotisations propres quand il est salarié. Donc,
il faut améliorer le système pour qu'il soit beaucoup mieux ouvert aux
indépendants. Mais très clairement, la réforme n'a produit que très peu
d'effets, très peu d'effets. Alors, il y a une raison à ça, c'est qu'au fond,
la plupart des gens qui gèrent le système n'avaient pas tellement envie qu'elles
se fassent ; il faut dire ce qui est. Et donc les conditions qui ont été posées
ont été si contraignantes que vraiment, c'était des gens très, très motivés qui
sont allés chercher la réforme. Et je les en remercie. Ce qui me permet de dire
que ce n'est pas un ensemble vide, mais c'est très peu. Or, très clairement, il
y a eu un déficit d'information. Il y a eu la période de crise pour avoir
recours aux dispositifs de l'ATI, mais les critères pour en bénéficier étaient
trop restrictifs. Il faut être lucide. C'est pourquoi je veux qu'on change ces
critères et c'est le fruit des discussions qu'il y a eu avec vous et de
l'analyse des résultats, et donc c'est pour ça que je veux bouger les choses.
On va les bouger. La condition d'un revenu d'un montant supérieur à 10 000
euros sera maintenue uniquement pour la meilleure des deux années précédant la
demande. Pourquoi ? Parce que si c'est uniquement la dernière année, c'était
une contrainte extrêmement importante, et c’est rarement l'année où tout va
bien qu’on cherche à se réorienter. Je dis ça, c’est un élément de bon sens,
mais enfin, c’est à y réfléchir, c'est assez logique. Donc on donne plus de
temps de période de référence. Ensuite, alors que la plupart des travailleurs
indépendants cessent leur activité sans passer par une liquidation ou un
redressement judiciaire, ils étaient exclus du dispositif. C'était la
contrainte la plus dure. Désormais, tout travailleur indépendant qui cesse une
activité non viable pourra bénéficier une fois tous les 5 ans de cette
assurance chômage. Ce qui veut dire qu'on n’a plus besoin de passer par cette
case. Et là, c'est un vrai changement. Donc c'est la modification qui est un
vrai changement, parce que beaucoup d'entre vous avaient envie, avaient besoin
de passer par l'assurance chômage, c'était juste, mais ils ne passaient pas par
la case liquidation ou redressement judiciaire, ils étaient juste dans une
activité non rentable. Le critère était trop restrictif. Et on va continuer, et
je pense que c'est la bonne méthode pour notre pays en général, à évaluer et
donc on va faire passer ces changements. On va évaluer. Je pense que sur la
base de ces changements, on aura beaucoup plus d'indépendants qui auront
recours à ces systèmes. Normalement, on devra d'ailleurs le retrouver dans nos
chiffres et y compris pour éviter parfois le pire. Et il faudra 18-24 mois
après, procéder à une évaluation et changer ce qui ne marche pas. C'est comme
ça qu'on avance. Ensuite, face aux mutations majeures de notre économie. Les
dirigeants de PME et de TPE ont besoin aussi d’acquérir et de développer des
compétences qui les aideront à faire face aux défis de notre temps, et qui les
aideront à aller vers plus de croissance. Et là aussi il y a une situation qui
est injuste, c’est le rapport des indépendants à la formation. Aujourd’hui, 16
% des indépendants ont bénéficié d’une action de formation financée par un fond
d’assurance formation en 2019. Bien souvent, pour des raisons d’ailleurs toute
simples, parce que s’absenter pour se former, c’est une baisse de chiffre
d’affaires, c'est annulé, des rendez-vous avec des clients, c’est annuler des
déplacements indispensables et donc, on ne se forme pas ou plus. Alors on se
forme sur les heures de la famille, encore les heures de repos, mais ça n’y
suffit plus. Et c'est une vraie inégalité qui, d'abord, ne se justifie pas et
ensuite, c'est une inégalité, moi, j'essaie de regarder toujours l'intérêt de
la nation qui détruit de la valeur pour tout le monde, qui est mauvaise pour
tout le monde. Parce qu'un dirigeant qui ne se forme pas, c'est un dirigeant
qui sera moins prêt que d'autres aux changements. Et quand on regarde, on nous
dit toujours : « Vous, les Français, vous êtes moins bons que les Allemands
pour faire grandir votre TPE PME ». D'abord, ça m'énerve quand on dit ça, comme
vous. Moi aussi, je suis un Gaulois réfractaire pour ceux qui n'avaient pas
compris ma célèbre formule. Donc, ça m'énerve. J'essaie de comprendre. Les
Allemands, ils ont beaucoup plus d'entreprises familiales et ils sont beaucoup
mieux accompagnés pour les aider à grandir. Et en particulier, ils ont un
système qui accompagne mieux leurs dirigeants pour accéder à la formation sur
les langues, la comptabilité, l'accès à l'international. C’est des compétences
très importantes pour des dirigeants. Mais moi, je veux qu'un dirigeant de PME
qui parfois a commencé à créer sa boite à 16 ans ou 17 ans, qui arrive à un
moment de développement de son entreprise doit aller vers de nouveaux marchés.
S'il a besoin d'apprendre l'anglais, il faut qu'il puisse apprendre l'anglais
en restant à la tête de son entreprise. Et c'est un très bon investissement
pour lui et son entreprise, mais pour nous de l'aider à acquérir cette
compétence pour aller vers ces nouveaux marchés. Je veux qu’il puisse améliorer
ses compétences en comptabilité parce qu'il va avoir des bilans plus compliqués
à gérer. Peut-être acquérir des compétences en ressources humaines parce qu'il
aura plus de gens employés. Ce n'est vrai qu’on est à 16 ans, un bon patron de
PTE, de PME puis TI. On peut être un très bon entrepreneur qui sait conquérir
des marchés, mais il faut être accompagné tout au long de la croissance de
l'entreprise. C'est pourquoi nous doublerons dès janvier le crédit d'impôt pour
la formation de tous les dirigeants d'entreprises de moins de 10 salariés. Ce
doublement est un début et est indispensable. Alors, il y a la croissance, la
formation et il y a la transmission reprise. Et c'est un point très important
pour plusieurs raisons. Là aussi, j'explique tout ça parce que pour beaucoup de
nos compatriotes, vous, je parle de votre quotidien, mais on parle de mesures
techniques. Ce n’est pas vrai, on parle du sens de vos engagements. Et c'est
bon pour vous et c'est bon pour le pays une fois encore. La transmission
reprise, c'est un sujet essentiel. D'abord parce que je regarde notre pyramide
des âges. Alors, la loi Pacte a considérablement amélioré et soutenu, on le
sait, la création d'entreprise, mais la transmission reprise, c'est essentiel.
25 % des travailleurs indépendants ont plus de 55 ans. Ça veut dire que c'est
un vrai changement, et dans beaucoup de territoires, dans beaucoup de secteurs.
Il ne faut pas le sous-estimer. Si on n’aide pas la transmission reprise, ça
veut dire qu'on aura des activités qui tomberont, qui ne seront pas reprises.
Ensuite, aider à la transmission reprise et accompagner une des valeurs que
vous portez. Vous voulez travailler, bâtir, mais vous voulez bâtir pour
transmettre. Et les grandes aventures industrielles, économiques, elles sont
souvent familiales et elles se font à travers des transmissions qu'on a
facilitées. Et puis enfin, c'est bon pour le pays, parce qu’y compris en sortie
de crise, on aura beaucoup de gens qui atteignent un certain âge, qui sont
fatigués de tout ça, qui veulent pouvoir peut-être transmettre un peu plus vite
ou plus facilement. C'est une réalité du terrain et il faut la compagnie et la
faciliter. Et c'est bon pour la vie de la nation, parce que qu’un jeune
reprenne dans de bonnes conditions l'entreprise familiale ou d'ailleurs une
entreprise qui n'est pas celle de ses parents, mais dans un territoire dans
lequel ils croient, c'est bon, c'est bon pour nous tous. Et donc, je veux que
nous allions beaucoup plus vite et plus fort sur la transmission reprise. Elle
est bonne pour renouveler nos capacités de production, elle est bonne pour la
vie de nos territoires et pour vous. La reprise d'entreprise constitue aussi un
enjeu de compétitivité. Parce que très clairement, quand des dirigeants
n’arrivent pas à transmettre, ils restent, ils restent, parfois, trop
longtemps, et c’est le moment où ils ne font plus le bon choix
d’investissement. C'est d'ailleurs le moment où ils n'investissent plus dans
l'entreprise. Et on le sait très bien. On ne va pas se mentir. Et là-dessus, je
le dis avec beaucoup d'affection parce que ce sont aussi des situations souvent
de détresse personnelle. Mais on a beaucoup de nos anciens qui sont restés très
longtemps dans leur entreprise, dans leur commerce, parce qu'ils n'arrivaient
pas à le céder dans de bonnes conditions, parce qu'ils ne trouvaient personne,
parce qu'ils n'arrivaient pas à accéder au bon prix. Et c'est le moment où les
commerces périclitent parce qu'on n'investit plus, parce que c'est de plus en
plus dur et parce qu'on arrive à un âge où on a le droit un peu de profiter des
vieux jours. Et donc, il est aussi légitime pour les intéressés et pour la vie
de la nation d'aider à cela. La dynamisation des transmissions, reprise
d'entreprise passera d'abord par un soutien aux repreneurs. Pour rendre les
rachats des fonds de commerce plus attractifs, la déduction fiscale de
l'amortissement des fonds nouvellement acquis sera désormais autorisée. Le
dispositif permettra de réduire le coût de la reprise d'une entreprise de
petite taille et les amortissements pourront ainsi être déduits du résultat
imposable de l'entreprise. C'est très concret mais c'est très efficace.
Concrètement, cela veut dire que pour un entrepreneur individuel qui exerce une
activité commerciale, qui acquiert un fonds de commerce d'un montant de 100 000
euros, le dispositif que nous mettons en place lui permettra de déduire du
résultat imposable de l'entreprise, l'amortissement pratiqué en comptabilité,
soit un montant annuel de 10 000 euros par an pendant 10 ans, ce qui génère
ainsi une économie directe d’impôt. C'est clair, c'est concret, c'est simple,
c'est ainsi. Ensuite, la dynamisation de la transmission reprise passera par la
suppression des freins fiscaux à la cession d'entreprises dans l'autre sens.
Désormais, le cédant pourra bénéficier d'une exonération totale des plus-values
si la valeur d'entreprise n'excède pas 500 000, alors que c'est aujourd'hui 300
000. Et il pourra bénéficier d'une exonération partielle pour les entreprises
de moins de 1 million d'euros, alors que le plafond est à 500 000 aujourd'hui.
Enfin, alors que souvent les entreprises sont transmises au moment d'un départ
à la retraite, c'est le cas pour un artisan sur deux, par exemple, la crise
actuelle, comme je le disais, pourrait accélérer cette tendance. Il faut le
permettre. Si des dispositifs spécifiques existent pour alléger la fiscalité
des plus-values pour les cessions d'entreprises au moment d'un départ à la
retraite, aujourd'hui, les dispositifs sont conditionnés. Un départ à la
retraite dans les 24 mois qui suivent ou qui précèdent la cession. Ce qui est
objectivement quand même un peu compliqué. Or, dans le contexte de crise, les
cessions par les entrepreneurs ayant fait valoir leurs droits à la retraite en
2019-2020 ou 2021 sont rendues beaucoup plus difficiles. Période
exceptionnelle. Aussi, pour ne pas décourager les cédants et leur permettre de
bénéficier de ces dispositifs dans les mêmes conditions, nous porterons à 36
mois le délai entre le départ à la retraite et la cession de l'entreprise, ce
qui permet de le faire 3 ans avant le départ à la retraite. Ce qui, je pense,
est un délai raisonnable et d'avoir aussi la possibilité de céder, y compris
plusieurs mois après. Simplification. De la création à la transmission et des
enjeux de la vie de l'entreprise, c'est de croître, de se développer et, à
partir d'un certain moment et dans certaines conditions, l'exercice d'une
activité en tant qu'entreprise individuelle, on le sait, ne peut plus répondre
aussi à une exigence de croissance. Aussi, pour éviter tous les frottements,
les passages qui sont parfois compliqués, un peu lourds, nous allons fluidifier
le passage de l'exercice d'une activité en nom propre à l'exercice sous forme
de société. Nous faciliterons également le passage du régime micro au régime
réel d'imposition en assouplissant encore les conditions d'options pour ce
régime. Ces mesures très simples, très concrètes, visent aussi à permettre de
passer d'un régime à l'autre avec beaucoup moins de contraintes. Ça fera partie
du plan présenté par les ministres. Et donc, ça, c'est le deuxième grand axe :
permette de croître plus simplement, faciliter la transmission reprise.
Enfin, le troisième axe de ce plan indépendant, c’est la simplification. Il
faut imaginer Sisyphe heureux. Quand on parle de ce sujet, les ministres le
savent bien, je me bats pour la simplification depuis le début. Je n'ai jamais
cessé de me battre. Et je vais vous dire : il n'y a rien de plus compliqué que
la simplification. Alors, d'abord parce que c'est toujours un sujet
d'exécution. On peut vous dire : on s'engage sur les choses. L'exécution après
est terriblement compliquée. Il y a toujours des grains de sable. Donc il faut
vraiment avoir une mentalité, ce qui est mon cas, notre cas, qui consiste à
aller dans le détail et aller jusqu'au bout et ne lâcher personne. Et puis
après, il faut être un sentiment de la simplification. Il faut traquer toutes
les complexités qu'on va nous remettre autour. Car derrière chaque
simplification, il y avait des règles qui avaient leurs défenseurs. Et je le
dis avec affection, il se peut parfois que vous soyez vous même producteurs de
complexité. Ça peut arriver. Pour vous protéger de telle ou telle autre, pour
légitimement dire, il faut des règles pour éviter que ce soit un monde sauvage
et que l'un ou l'autre viennent sur mon activité. Regardons dans le détail les
éléments de la simplification pour éviter les discours complets qui pourraient
nous prendre à contrepied. Néanmoins, la simplification, on a beaucoup de
choses à améliorer dans notre pays. Et donc, je le dis parce que la complexité,
c'est l'ennemi des plus petits et c'est l'ennemi des gens occupés. S’il y a 10,
15, 100 formulaires à remplir et qu'on passe une bonne réforme, la réforme est
tout de suite morte. Les gens qui travaillent plutôt 10 à 12 heures par jour,
qui ont très peu de vacances, qui se battent tout le temps et qui n'ont pas
d'autres pour les accompagner, ils n'ont pas le temps d'aller chercher 10, 20,
30 formulaires et donc ils préfèrent continuer leur quotidien et se battent
pour avoir plus de clients, que faire le parcours du combattant pour accéder à
des nouveaux droits ou à des nouveaux dispositifs. C'est ça, la réalité. Et
donc, la simplification, c'est aussi un élément d'efficacité pour que tout ce
qu'on se dit soit une réalité. Plusieurs mesures tangibles doivent concrétiser
cette ambition : aller vers la généralisation de l'auto liquidation qui permettra
de moduler les échéances en temps réel, favoriser l'utilisation du téléservice
pour permettre aux travailleurs indépendants d'estimer leurs revenus en cours
d'année, simplifier le début d'activité des micro-entrepreneurs et
l'attestation de vigilance. Simplifications très concrètes qui sont dans le
plan et seront poursuivis jusqu'au bout. Plus largement, nous mettrons à
disposition des entrepreneurs, dès le début de l'année 2022, des solutions
uniques et sans couture pour s'informer d'abord sur le modèle du site
Servicespublics.fr à destination des particuliers, dont on voit qu'il marche,
qu’il est très consulté et qui permet d'améliorer les choses et s'acquitter de
l'ensemble de leurs prélèvements obligatoires sur un portail commun du
recouvrement fiscal et social. Ces mesures de simplification pour
l'information, pour les liquidations, c'est vous créez en quelque sorte un vrai
service unique qui permet, en allant sur la même page et sur le même site,
d'être informé et de procéder à l'ensemble des démarches administratives qui
vous sont demandées. La mise en place dès début 2022, ce chantier de la
simplification qui paraît innocent quand je le dis là, est extrêmement
important quand on voit le nombre d'entre vous qui n'ont pas recours à certains
dispositifs ou qui perdent ou du temps et parfois de l'argent pour les
procédures qui leur sont demandées, les ministres présenteront ces dispositifs
et surtout la mise en œuvre très concrète. Parce que je sais que le ministre de
l'Economie et ministre délégué aux PME, à vos côtés, iront traquer ces fameux
détails que j'évoquais un instant pour simplifier drastiquement les choses. Je
ne veux pas être plus long, je l’ai déjà été, mais c’est un continent dont on
parle. Parce que, je le disais tout à l’heure, vous qui avez été si longtemps
oubliés des politiques publiques, ce sont plus de 3 millions de Françaises et
de Français qui travaillent dur, ce sont énormément de secteurs et de métiers
différents avec beaucoup de spécificités administratives, ce sont des territoires
dont les réalités sont multiples, qui justifient d’avoir cette ambition. Les
ministres vont donc décliner dans le détail ce plan à vos côtés dans les
prochains jours et prochaines semaines. Il sera traduit dès les lois de finance
qui seront présentées début octobre et débattues au Parlement, ce qui me permet
de remercier les parlementaires ici présents qui sont des engagés à vos côtés.
Et les députés et sénateurs qui sont ici avec vous sont des femmes et des
hommes que je connais depuis longtemps et qui défendent vos situations, votre
quotidien sur leur territoire mais au Parlement. Et ils auront donc à
parachever ce travail. Et dès le 1er janvier prochain, ces éléments que
j’évoquais seront des réalités. Ils viendront compléter ce qui a été fait par
gros temps, ce que nous avons fait pour relancer et ce que nous continuerons de
faire.
Parce que, vous l'avez compris, notre nation est unique. On en est tous
convaincus. D'abord parce qu'il y a peu de nations européennes et je dirais au
monde, avec tant de diversité et d'amour de la diversité, de métiers, de
savoir-faire, de territoires, de cultures. C'est un trésor et vous le faites
vivre et vous le représentez. Ensuite, parce qu’au cœur de l'engagement
français, il y a ce rapport passionné avec quelque chose qui est plus grand que
nous. On n'est pas un pays qui aime s'adapter au cours du monde, qui aime qu'on
lui dise “il faut se réformer parce que des autres se sont réformés”, qui aime
unifier les règles parce que les autres auraient décidé qu'il faudrait les
unifier. Mais nous sommes un pays de créateurs, d'inventeurs, de femmes et
d'hommes qui, chaque jour, aiment à se battre pour des valeurs plus grandes
qu’eux : la nation, la République, l'universalisme qu'elle représente, et le
faire sur le terrain en retrouvant le sens de leur travail. Et ce que vos
professions portent, c'est cela, indépendamment de tout ce qui est spécifique
et de la technicité dans laquelle j'ai pu rentrer. Vous êtes des professions de
passion, de femmes et d'hommes qui ne comptaient pas leurs heures, qui souvent
ont commencé jeunes, qui avaient commencé jeunes à en former d'autres qui
voulez transmettre à vos enfants et qui continuerez à former. Cette chaîne,
c'est ça l'histoire de la France. Ce sont nos savoir-faire, ce sont nos métiers,
ce sont nos territoires, ce sont nos passions françaises. C'est vous qui les
avez dans vos mains. Elles sont donc un trésor et nous continuerons.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- La hausse des prix de l'énergie affecte
prioritairement les ménages les plus modestes. Une aide exceptionnelle de 100 €
leur sera versée à la fin de l'année sous la forme d'un Chèque énergie.
- Engagement tenu ! Pour la seule année 2021, 500 000 dossiers Ma prime rénov ont déjà été déposés. 500 000 rénovations efficaces, au service de la transition écologique et du pouvoir d'achat de nos concitoyens.
- [Discours lors de la rentrée du Conseil économique, social
et environnemental]
(…) Dans ce moment très particulier que
traverse notre pays, je vous propose que votre assemblée se saisisse sans
attendre de trois questions que je crois urgentes et fondamentales parce
qu’elles s’inscrivent à l’intersection des préoccupations de notre société :
celles de la démocratie, du travail et de la transition écologique. Et si
j’utilise le terme d’intersection, c’est bien parce que chacun de ces domaines
est aujourd’hui en interaction avec l’autre. J’en veux pour exemple que la
transition écologique aura nécessairement un impact sur le monde du travail,
mais ne pourra pas se faire en dehors du dialogue et de la démocratie.
La première saisine du Gouvernement que
je vous propose porte sur la question ancienne mais qui n’a jamais été aussi aigüe
des tensions sur le marché du travail. Alors que la reprise est là, plus vigoureuse que ce que les experts
attendaient, ses pleins effets sont entravés par les difficultés de recrutement
des entreprises. Celles-ci ne datent pas d’aujourd’hui, mais elles n’ont jamais
été aussi fortement ressenties par les employeurs. Dans le même temps, même si
le taux de chômage est revenu à son point le plus bas depuis plus de 12 ans, ce
sont encore 8 % des actifs et plus particulièrement 20 % des jeunes actifs qui
sont encore en recherche d’un emploi. C’est évidemment beaucoup trop.
Nous ne pouvons pas nous contenter de ces
chiffres, car nous ne pouvons pas laisser notre jeunesse piétiner aux portes de
la vie active, même si le plan 1 jeune 1 solution produit de vrais effets.
C’est un parfait cas pratique d’articulation de l’action du Gouvernement avec
les travaux du CESE. Car la solution – ou plutôt les solutions – renvoient à
des réponses immédiates que le Gouvernement entend déployer en lien avec les
partenaires sociaux et les Régions, mais aussi à des chantiers plus
structurels, tant le sujet implique de nombreux facteurs et appelle une action
de longue durée.
Certains secteurs subissent des
difficultés conjoncturelles très fortes. C’est notamment le cas des Hôtels
Cafés Restaurants (HCR) qui doivent recruter pour faire face à la réouverture
de leurs établissements et dont une partie des salariés ne s’est pas
représentée après les confinements. Dans le même temps, nous devons accompagner
les secteurs soumis à des tensions structurelles et récurrentes, comme le BTP
ou l’industrie, d’autant que ces domaines d’activité doivent adapter leurs
métiers aux évolutions liées à ces transitions numériques et écologiques, que
la crise sanitaire a par ailleurs accélérées. Sur ce sujet j’ai, vous le savez, décrété la mobilisation générale. Le
Gouvernement a en effet décidé d’agir vite et fort pour répondre au problème
numéro 1 que rencontrent aujourd’hui quasiment tous les secteurs économiques.
Nous devons pouvoir explorer toutes les solutions pour que les offres d’emploi
trouvent preneurs. Je l’ai dit, et je sais que vous partagez ma conviction : il
n’y a pas de fatalité en la matière.
La première réponse, c’est bien sûr celle
des compétences et la nécessité d’investir encore plus et mieux dans la
formation des salariés et des demandeurs d’emploi. Après avoir consulté les
partenaires sociaux et les régions, je présenterai prochainement avec Mme
Elisabeth Borne de nouvelles
actions pour mieux mobiliser et améliorer les compétences.
La deuxième réponse est celle de
l’attractivité des métiers. C’est là le rôle des branches et des partenaires
sociaux. Il s’agit donc d’avancer ensemble sur les conditions de travail, les
évolutions professionnelles et les salaires. Des discussions sont d’ores et
déjà engagées dans les branches de la prévention et sécurité, du transport
routier, du commerce, de la propreté, du commerce de détails des fruits et
légumes, des aides à domicile. Parallèlement, j’ai demandé aux partenaires
sociaux d’ouvrir des négociations dans d’autres branches comme les Hôtels Cafés
Restaurants et les industries agroalimentaires qui subissent de plein fouet les
tensions conjoncturelles que je viens d’évoquer. Soyez assurés que je suis
l’avancée de ces travaux dans chacune des branches avec la plus grande
attention.
Enfin, je le redis devant votre
assemblée, après avoir décidé de reporter la réforme de l’assurance chômage
pendant la crise, les conditions nous apparaissent désormais réunies pour une
entrée en vigueur à partir du 1er octobre. Cette troisième réponse a un double
objectif : agir tout à la fois contre la précarité et les contrats courts, et
inciter à la reprise d’emploi.
Mais en complément de ces actions, nous
devons disposer d’éléments plus approfondis sur un certain nombre de freins
structurels, qui dépassent les seules questions de fonctionnement du marché du
travail. Je pense notamment à différentes contraintes que la crise sanitaire a
parfois rendues encore plus aiguës, notamment celles liées au logement, à la
mobilité, à la santé, à la dimension familiale ou encore aux disparités
territoriales de localisations des activités…
Par ailleurs, l’évolution des aspirations
des jeunes est également un facteur qui peut expliquer qu’une proportion
croissante d’entre eux se détourne de certains métiers, soit en amont des choix
scolaires, soit en cours de vie professionnelle active. À cet égard,
l’orientation des jeunes dans l’enseignement scolaire, professionnel et
supérieur est une phase cruciale qui détermine en partie ces aspirations.
Je sollicite donc un avis du CESE, dont
je souhaite qu’il me soit rendu dans les meilleurs délais, et en toute
hypothèse avant la fin de l’année, et qui devra porter sur l’ensemble des
causes de ces difficultés et aux moyens d’y remédier.
La deuxième saisine concerne la
participation des jeunes à la vie démocratique. 87% des 18-24 ans ne se sont
pas rendu aux urnes pour le premier tour des dernières élections
départementales et régionales. À ce niveau-là d’abstention au sein de cette
génération, ce n’est plus un signal d’alerte, c’est un appel à la mobilisation
de la République. Notre société est trop fragile pour qu’aux différentes
fractures que nous essayons de combler viennent s’ajouter une fracture
démocratique et générationnelle. Si nous avons bien un devoir, moi en tant que
chef du Gouvernement, vous en tant que représentants de la société française,
c’est d’y remédier.
La situation est d’autant plus paradoxale
que je reste convaincu que les jeunes ne se tiennent pas éloignés des grands
enjeux de notre société et, leur engagement pour les grandes causes le
montrent, ils ne délaissent pas le bien commun. Ces générations se sont
engagées avec autant de force que de sincérité dans l’égalité entre les femmes
et les hommes ou encore l'action contre le changement climatique. Sur ces
questions, les jeunes ont même joué le rôle de lanceur d’alerte et d’éclaireur.
Il faut aussi reconnaître que ces
générations s’emparent différemment de l’engagement. Ils veulent participer de
façon concrète et immédiate, et ils se saisissent de tous les moyens que nous
mettons à leur disposition. C’est la raison du succès de la plateforme «jeveuxaider» lancée par le Gouvernement pendant la crise Covid19. Ou, plus largement, de la formidable
dynamique du service civique, du service national universel et des nombreux
plans que nous avons lancés, notamment dans l’Education nationale, avec le
mentorat. Il nous faut donc trouver les moyens de revitaliser le lien qui unit
la volonté d’engagement avec la participation démocratique.
Je veux en profiter pour redire ici
l’importance que nous accordons à l’engagement associatif. Il est, vous le
savez, vous qui êtes nombreux dans cette instance à le représenter, l’un des
ciments de la République, et la célèbre loi de 1901, l’une de nos plus grandes
lois. Raisons pour lesquelles nous avons souhaité les renforcer, en publiant
symboliquement le 1er juillet 2021, un texte facilitant la vie des associations
et de leurs membres et, plus récemment encore, la loi confortant les principes
de la République, qui comprend des dispositions visant à prévenir et réprimer
toute tentative de recourir au vecteur associatif pour conduire des menées
séparatistes, profondément contraires à nos valeurs républicaines et
démocratiques.
Dans le prolongement des réflexions que
le Conseil économique, social et environnemental a conduit sur la place de la
jeunesse dans la société, je souhaite le saisir sur ce sujet, pour qu’il
étudie, d’ici à l’été prochain, la nature et les raisons de ce renouvellement
des formes de l’engagement de la jeunesse et, plus largement, de sa place dans
la vie démocratique de notre pays. Je souhaite également qu’il propose des
pistes pour renforcer la cohérence de nos politiques publiques en la matière,
et qu’il envisage les voies et moyens permettant d’encourager de concert
l’engagement citoyen et la participation électorale, dont je suis persuadé
qu’ils sont intimement liés.
Ces travaux sur l’engagement de la
jeunesse dans notre société viendront compléter de façon utile et pertinente
ceux que vous conduisez d’ores et déjà, en réponse à la demande que vous a
adressée le Président de l’Assemblée nationale en juillet dernier, sur
l’exercice du vote par nos concitoyens, dans le champ politique, bien sûr, mais
aussi dans les secteurs économiques, sociaux, ou encore associatifs.
Enfin, je souhaite vous saisir aussi d’un
dernier sujet, relatif à l'action contre le réchauffement climatique et la
préservation de la biodiversité. Il n’est plus permis d’en douter : nous sommes
à un moment qui appelle que notre pays, et qu’au-delà le monde, accélère dans
les prochains temps les évolutions amorcées. Pourtant, bien que les objectifs
soient aujourd’hui très largement partagés, nous rencontrons un certain nombre
de difficultés dans la mise en œuvre de nos politiques de transition
écologique, tout particulièrement celles qui passent par la construction
d’infrastructures. Sur le terrain, ces dernières sont en effet très souvent
contestées par les populations les plus directement concernées, qu’il s’agisse
des parcs éoliens, ou photovoltaïques, des centres de tri et de traitement de
déchets, ou encore de méthaniseurs.
Vieux paradoxe, qui fait cohabiter d’un
côté une large convergence sur les idées et les politiques à mener, et de
l’autre des résistances réelles et parfois légitimes quand il s’agit de
traduire ces politiques en réalisations concrètes. En général, on veut plus
d’énergie renouvelable, mais pas près de chez soi. Ce n’est pas une critique,
c’est un constat. Et il n’est pas question de s’arrêter à ces apparentes
contradictions ; il faut réfléchir à la manière de les prévenir et les
dépasser. Sujet majeur, qui nous renvoie à l’importance du « comment ? », nous
qui avons plutôt l’habitude d’être préoccupés davantage par le « quoi ? ».
Je saisirai donc le Conseil économique,
social et environnemental, pour qu’il contribue à définir les conditions d’un
meilleur dialogue, à travers une négociation puis une décision avec les parties
prenantes composant la société civile, afin d’améliorer l’acceptabilité de ces
projets qui sont nécessaires si la France veut tenir ses engagements en matière
de transition écologique.
Ces demandes d’avis font écho aux trois
grands défis que vous avez identifiés pour cette nouvelle mandature : le défi
de l’efficacité économique conjugué à l’impératif de cohésion sociale ; le défi
démocratique, qui nous impose de construire ensemble les réponses que nous
devons y apporter ; et le défi écologique et environnemental, qui est au cœur
de notre devenir collectif.
A propos du défi démocratique, [il
y a] la fatigue démocratique qui menace
le fonctionnement de notre démocratie et la légitimité des institutions.
Indifférence, doute, rejet, abstention sont, nous le voyons, par exemple avec
les oppositions irrationnelles à la vaccination, combien ces symptômes
travaillent la société. Nous devons les comprendre, nous devons les combattre.
Pour autant, j’observe que jamais
l’aspiration des citoyens à se faire entendre et à être associés à la décision
publique n’a été aussi forte. Comprendre l’abstention et encourager la
participation sont les conditions pour permettre demain de renouer avec un
débat politique à la mesure des enjeux auxquels notre pays est confronté. Le
nouveau CESE détient aujourd’hui une clé majeure pour répondre à ces défis.
Plus encore qu’hier, il doit pour ce faire devenir, ainsi que l’a indiqué le
Président de la République, le « carrefour des consultations publiques ».
En cela, la réforme des modalités de
saisine du CESE par voie de pétition, avec l’abaissement du seuil de signatures
et de l’âge auquel ce droit de pétition est reconnu, constitue un progrès
décisif. Il en va de même de la possibilité donnée au Conseil d’organiser des
consultations publiques en recourant au tirage au sort, qui conforte
aujourd’hui la société civile organisée dans son rôle de trait d’union entre
les citoyens et les pouvoirs publics.
(…) Des enseignements doivent être
également tirés de l’organisation de la Convention citoyenne pour le climat.
Cette innovation démocratique inédite à cette échelle, en France et dans le
monde, a en effet conduit à l’adoption d’une loi particulièrement ambitieuse en
matière environnementale même si, après cette forme inédite de démocratie
participative, la démocratie parlementaire a joué pleinement son rôle.
(…) Enfin, pour faire vivre cette «
démocratie plus partagée et plus continue » que nous appelons de nos vœux,
l’Europe doit évidemment demeurer un horizon de mobilisation collective. Vous
avez devant vous le chef d’un Gouvernement résolument européen, qui a la conviction
que l’avenir de notre pays passe par l’Europe, et qui entend par conséquent que
la voix de la France pèse en Europe, pour que l’Europe soit celle de la
justice, de l'indépendance et du progrès.
La présidence de l’Union européenne, à
compter du 1er janvier prochain, nous donnera l’opportunité, dans la continuité
de l’action conduite par le Président de la République, d’affirmer et de faire
partager nos priorités, qu’il s’agisse de la taxe carbone aux frontières, du
salaire minimum européen ou des dispositions relatives à notre indépendance
numérique et culturelle. Je conduis depuis plusieurs mois un vaste chantier de
préparation à cette échéance, à laquelle nous associons les partenaires sociaux
qui ont déjà été reçus par le Président de la République et qui le seront à
nouveau d’ici la fin de l’année.
Mais au-delà, c’est à l’implication des
citoyens que nous devons être particulièrement attentifs. Le 9 mai dernier, le
Président de la République a lancé à Strasbourg, aux côtés de la Présidente de
la Commission européenne, du Président du Conseil et du Président du Parlement
européen, la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Sa finalité est simple : il
s’agit d’ouvrir un nouvel espace de débat avec les citoyens européens, visant à
examiner les priorités que l’Union doit se fixer pour les années à venir.
(…) Cette large concertation, qui
sollicite les citoyens français, ainsi que six citoyens allemands pour la
région Grand est, et recueille leurs idées sur l’Union européenne, est d’une
extrême importance à un moment où l’Europe fait face à défis inédits, liés
notamment aux conséquences multiples de la crise sanitaire. Sa force et son
impact seront fonction de l’étendue de la mobilisation citoyenne qu’elle
suscitera. Dans cette entreprise, nous avons toujours pu compter sur l’appui et
le soutien du CESE, et je vous en remercie.
(…) Les crises, nous apprend l’histoire,
flattent toujours le repli sur soi, la recherche de boucs émissaires,
l’exacerbation des divisions. Il est de notre devoir et de notre honneur d’emprunter
un chemin différent, parce que c’est l’intérêt de notre peuple et de son
avenir, parce que c’est le sens profond des valeurs de la République.
(…) Nous avons l’impérieux devoir de
protéger les Français et de renforcer la France, en tirant tous les enseignements
structurels de cette crise inédite à bien des égards qui nous ouvre les yeux
Nous devons avancer, réformer tout ce qui le nécessite pour concilier
développement économique, progrès social et transition écologique.
Sur ce chemin, la recherche de compromis
est indispensable. Le compromis, c’est ce qui fait la vie, c’est ce qui fait la
société, c’est ce qui, au fond, fait l’humanité. C’est l’exact contraire de la
compromission. Et cet attachement qui est le mien au dialogue et à la
concertation, c’est donc un attachement à votre institution, car ils sont
évidemment liés l’un à l’autre. (…)
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Rupture du «contrat du siècle» par l'Australie :
"Le comportement américain me préoccupe. Cette décision unilatérale et
brutale ressemble beaucoup à ce que faisait Monsieur Trump. (…) Ce n'est pas
fini. Il va falloir donner des explications. (…) Il y a, dans les déclarations
qui ont été faites, un manque clarté. (…) Je suis aujourd'hui en colère, ça ne
se fait pas entre allié. (…) C'est vraiment un coup dans le dos. On avait
construit avec l'Australie une relation de confiance, cette confiance est
trahie.
- [Déclarations de Salah Abdeslam au procès du 13-Novembre] Je rappelle que c'est Daesh qui nous a déclaré la guerre. Quand on déclare la guerre et qu'on vient la porter sur notre territoire, on riposte.
- [Afghanistan] L'aide humanitaire que l'on va apporter permettra d'éviter la famine et éviter que les mouvements de populations se terminent pas des drames.
- [Afghanistan] Le gouvernement qui a été annoncé par les talibans est un gouvernement extrêmement fermé. On y retrouve des éléments très proches d'Al Qaida.
- [Afghanistan] Nous n'avons pas de dialogue politique avec les talibans.
- [Mali] Un contrat [du gouvernement malien avec la société russe de mercenaires] Wagner serait incompatible avec la présence internationale et européenne. (…)Ce sont des mercenaires, une milice privée, ce sont des gens qui s'illustrent par leurs exactions et leurs violations du droit humanitaire.
- [Mort du chef du groupe terroriste Etat islamique au grand Sahara] La réorganisation de la mission Barkhane, contre l'objectif principal qui est le contre-terrorisme, porte ses fruits. (…) Il est à l'origine de massacre et de terreur. C'est une bonne nouvelle que cette neutralisation, c'était un peu «l'ennemi numéro 1»
- La sociale démocratie a retrouvé dans les initiatives d'Emmanuel Macron, une certaine crédibilité et une certaine force.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Depuis le début du quinquennat, le chèque énergie
a permis d’aider des millions de Français à payer leurs factures d’énergie. Un
chèque complémentaire de 100 euros permettra dès cet hiver à 5,8 millions de
ménages de faire face aux hausses des prix de l'énergie.
- Le secteur du bâtiment représente 25% de nos émissions. Pensée pour aider les Français à rénover leurs logements, baisser leurs factures et protéger le climat, Ma prime rénov est un succès inattendu : 500000 dossiers déposés ! Nous soutiendrons cette dynamique dans la durée.
- La France interdit dès le 1er janvier 2022 l’emballage plastique des fruits et légumes non transformés. Mais c’est aussi aux distributeurs de ne pas verser dans des pratiques contre nature. Chacun doit être responsable.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
La pratique sportive est essentielle au quotidien
pour le bien-être des élèves et pour lutter contre la sédentarité.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Le gouvernement a protégé le pouvoir d’achat des
Français tout au long de la crise.
- Depuis 2017, le gouvernement a fait en sorte que les salariés les plus modestes touchent davantage à la fin du mois. Le travail doit payer ! C’est la prime d’activité, la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore les suppressions de charges sociales.
- Grâce aux salariés, aux indépendants et aux entreprises, l’économie française redémarre beaucoup plus fort que prévu.
- Quand les travailleurs indépendants se portent bien, l’économie française se porte bien!
- Créer un statut unique protecteur, améliorer la protection sociale, faciliter la reconversion et la formation, etc. : autant de mesures attendues depuis longtemps par tous les indépendants, artisans, commerçants et professionnels libéraux. Ce plan Indépendants est le leur.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Nous ne quittons pas le Sahel, la lutte contre le
terrorisme reste notre priorité absolue.
- Le chef de l’EIGS - n°1 de Daech au Sahel - est mort à la suite d’une frappe de la force Barkhane. Je félicite les militaires et agents de renseignement qui ont contribué à cette traque de longue haleine. C’est un coup décisif contre ce groupe terroriste. Notre combat continue.
- Le chef du groupe terroriste de l'État islamique au Grand Sahara a succombé à des blessures provoquées par une frappe de la force Barkhane. (…) La mort d'Adnan Abou Walid al-Sahraoui porte un coup décisif au commandement de Daesh au Sahel.
- L'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) a été responsable de la mort de 2000 à 3000 civils depuis 2013
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Nous allons faire un plan inédit pour les chômeurs
de longue durée. Nous financerons les entreprises qui les formeront et nous
engageons à ce que chacun d'entre eux soit recontacté par Pôle emploi d'ici la
fin de l'année.
- Je pense qu'il faut que le secteur des cafés-hôtels-restaurants reconnaisse mieux les contraintes, par exemple sur le temps de travail.
- Avec la réforme de l’assurance chômage, nous voulons encourager le travail. Ceux qui peuvent travailler plus doivent le faire, et ceux qui ont plus de difficultés à retrouver un emploi seront indemnisés et accompagnés plus longtemps.
- Avec le Plan Indépendants annoncé par Emmanuel Macron, les artisans, commerçants et professions libérales vont pouvoir bénéficier d'un accès simplifié à la formation, à la protection sociale et à l'assurance chômage. Un grand pas pour nos 3 millions de travailleurs indépendants !
- L'apprentissage a connu un élan inédit sous ce quinquennat. Il faut maintenant amplifier l’ouverture sur l‘Europe. Erasmus doit bénéficier à tous les jeunes, notamment aux apprentis.
- Pour tenir compte de l'inflation, le SMIC mensuel brut s'établira à 1589,47€ à compter du 1er octobre. Depuis le début du quinquennat, et notamment dans la crise, nous avons agi pour protéger et augmenter le pouvoir d'achat des salariés au SMIC.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
L'abolition universelle [de la peine de mort] n'est
malheureusement pas encore d'actualité même si l'espoir est permis.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
En responsabilité, les soignants se sont faits
vacciner pour se protéger et protéger leurs patients. Au premier jour de
l'obligation vaccinale, cela a permis d'assurer continuité, sécurité et qualité
des soins dans nos hôpitaux et nos ehpads.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- L'apprentissage est une voie
d'avenir. Il est indispensable d’accroitre la mobilité des apprentis au niveau
européen en harmonisant les pratiques. Objectifs : favoriser une mobilité plus
inclusive en Europe, développer le sentiment d’appartenance européen.
- Levier essentiel de la relance, notre recherche contribue activement à l'émergence de technologies nouvelles.
- Dans de nombreux pays, les scientifiques et les artistes ne peuvent exercer leur profession et sont contraints à l'exil. La France s'engage pour les accueillir et leur permettre de poursuivre leurs travaux. Le Programme PAUSE bénéficiera d'un financement supplémentaire de 500 000 euros, en plus de sa dotation annuelle de 2 millions d’euros, pour faciliter l'accueil des scientifiques et des artistes en exil. La science et l’art auront toujours un refuge en France.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Augmentation des agents les moins bien rémunérés,
prise en charge de la mutuelle, apprentissage, 35h appliquées partout : le gouvernement tient ses
engagements, les collectivités doivent prendre leurs responsabilités.
- Depuis cinq ans, nous menons une politique salariale ambitieuse, dans un cadre budgétaire responsable. Cette politique permet d’améliorer réellement le pouvoir d’achat et le niveau de vie des agents publics.
- Créer la nouvelle génération de dirigeantes de la fonction publique, ça commence par vous ! Pour ne jamais reculer sur l’égalité professionnelle, organisons la relève avec le programme Talentueuses que je lance aujourd’hui.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
Il y a toujours un grand honneur dans la vie
publique à voir des hommes et des femmes ne rien céder à la facilité du moment
ou à l’exacerbation des passions. A chercher à élever le degré de conscience de
chacun d’entre nous. A ne jamais céder à la facilité. Merci Robert Badinter.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Le gouvernement et la majorité parlementaire sont résolument engagés pour
bâtir une société plus inclusive, où chacun est respecté par-delà son
orientation sexuelle ou son identité de genre.
- Le 18 septembre 1981, la France s'est grandie en abolissant la peine de mort. Une loi entrée au Panthéon de notre histoire collective. Ceux qui, quarante ans après, souhaitent revenir en arrière abaissent notre démocratie et écornent nos valeurs. Merci Monsieur Badinter!
- La «Une» de Causeur est abjecte. Soyons clairs : derrière la théorie complotiste du «grand remplacement» fondée sur la couleur de peau ou l'origine ethnique se cache du racisme décomplexé.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Sur tous les marchés, il n’y a que des opportunités
à saisir, à condition de chasser en meute. Je veux fédérer toutes les forces
économiques française sous une seule et même
équipe à l’international: l’«Equipe France business». Penser tricolore pour mieux réussir à l’export.
- Le Chèque relance export, mesure du plan France relance, est prolongé jusqu’en juin 2022 ! Entrepreneurs, chefs d’entreprise, profitez de cette aide exceptionnelle pour exporter le savoir-faire français à l’international, et conquérir de nouveaux marchés
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Les sages-femmes accompagnent et soutiennent les
jeunes parents pendant la période décisive des 1000
premiers jours. Cette reconnaissance concrète
[hausse salariale] de leur rôle est aussi un investissement dans la lutte
contre les inégalités de destin !
- Nos prévisions tablaient sur 400 000 dossiers déposés cette année. Le cap des 500000 dossiers MaPrimeRenov est déjà franchi ! Les Français s'emparent de cette aide bonne pour l'environnement, pour le confort et le portefeuille des ménages, et l'activité de nos artisans. Nous atteindrons 800 000 foyers accompagnés dans la rénovation énergétique de leur logement cette année.
- Aucun gouvernement n'a autant fait pour lutter contre la précarité énergétique. Plus de100 euros du chèque énergie pour soutenir les foyers les plus en difficulté. La révolution MaPrimeRenov, pour financer jusqu'à 90% de la rénovation énergétique des logements. On continue !
- J'ai fixé un objectif ambitieux : construire 250 000 logements sociaux en 2 ans. J'ai réuni l'ensemble des parties prenantes pour un point d'étape et une ambition renouvelée de relever ce défi ensemble.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
- [Infrastructures de transport] Nous avons rattrapé les errances du passé,.
Nous avons assaini la SNCF avec la reprise de 35 milliards d’euros de
dette et mis 50 % de plus d’argent sur le réseau ferroviaire existant que
lors des quinquennats précédents. Mais le retard est tel qu’on n’aura pas
d’amélioration systémique de la robustesse avant 2025. C’est un travail de
mineur de fond et il peut être frustrant d’engager autant d’argent et de ne pas
pouvoir en apprécier le résultat avant des années.
Sur la route, c’est un peu le même sujet. On est parti d’un niveau
d’investissement de 700 millions d’euros par an, ce qui était insuffisant.
On a engagé, là aussi, le rattrapage et inscrit dans la loi d’orientation des
mobilités 1 milliard d’euros par an correspondant aux recommandations des
experts.
- Mon but est d’avoir, en 2030, un réseau ferroviaire complètement régénéré, doté d’une signalisation à jour et avec une commande des aiguillages centralisée.
- [Voiture électrique] Tout le monde a raisonné sur les données techniques de 2014. A l’époque, les autonomies et les puissances de charge de batterie étaient faibles. Tout ceci a changé. D’abord, il y a déjà plus de 700 000 bornes de puissance moyenne installées en entreprise et chez les particuliers, là où se fait 90 % de la charge. A l’autre bout du spectre, nous aurons dans les prochains mois 2 000 bornes haute puissance sur autoroute. Ce qui manque, ce sont les bornes de puissance intermédiaires en voirie. C’est là, avec les copropriétés, qu’on est en retard… Aujourd’hui, 46 000 bornes ouvertes au public sont installées. Nous estimons qu’il en manque 15 000, principalement dans les stations-service et la grande distribution pour arriver à un maillage adéquat. Notre objectif est de les déployer d’ici à 2025 via un financement public-privé de 1,5 milliard d’euros. Les discussions sont en cours là-dessus.
[Vélo] Nous avons fait émerger 13 000 kilomètres de piste cyclable, financé 533 projets, mis en place une prime à la conversion pour les vélos électriques et les vélos-cargos. Et cela va continuer avec loi de finances. Je rappelle que le secteur du vélo représente un potentiel de 78 000 emplois directs en France.
- [Décarbonisation du transport aérien] On pourrait être pris en défaut si on avait dit l’aérien repartira comme avant. Ce n’est pas ce qu’on a dit. Nous avons acté la fin des trajets aériens quand le train met moins de 2 h 30 (sauf correspondance avec un vol long-courrier). Et nous investissons dans l’avion vert. Nous avons déjà consommé 1 milliard sur 1,6 milliard d’euros annoncé en 2020 sur trois ans, dans la recherche sur les carburants d’aviation durables (huiles usagées, paille de bois, e-fioul). Il nous reste à faire voler un avion régional (de 10 à 40 places) hybride électrique ou hydrogène d’ici au prochain Salon du Bourget, en 2023.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- Avec l’activité partielle et les aides spécifiques
pendant la crise, nous avons maintenu le niveau des revenus des Français. En
2020 malgré une récession de 8% le pouvoir d’achat a augmenté de 0,4%
- Nous avons porté une attention particulière aux chômeurs pendant la crise. Le chômage est revenu à son niveau d’avant la crise. Je l’ai connu dans ma propre famille, je sais qu’il y a des demandeurs d’emploi qui ont besoin d’être formés et accompagnés
- Les engagements d’Emmanuel Macron de réarmer les fonctions régaliennes depuis 2018 sont tenus : 8 milliards € de plus pour la Défense, 3 milliards pour l’Intérieur de plus, pour la Justice, c’est 2Mds€ de plus et 2 augmentations successives de 8%.
- [Covid19] Nous reconstituons notre stock stratégique de masques et nous en mettons à disposition de celles et ceux qui en ont besoin. L’État est solidaire, ainsi nous allons adresser 50 millions de masques à 7,5 millions de Français les plus fragiles.
- Terres de progrès est un parti de Gauche de la majorité, co-fondé avec Jean-Yves Le Drian. Nous considérons que notre rôle est de porter des valeurs de gauche dans la majorité en soutenant le Président de la République.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Plus de 550 productions sont en train d'être
(re)localisées en France : dans l'agroalimentaire, la santé, l'électronique,
les intrants critiques et la 5G. Aujourd'hui nos usines s'étendent, des chaînes
de production s'installent, et on continue !
- En 2020 nous avons créé une filière de production de masques et reconstitué notre stock stratégique. Aujourd'hui, j'invite les acheteurs publics à prendre en compte les risques de rupture d'approvisionnement et l'empreinte carbone dans leurs achats de masques.
- Avec plus de 70.000 postes à pourvoir, l'industrie a du mal à recruter. Pour y remédier, nous devons travailler sur la formation, la réputation du secteur, montrer que les conditions de travail ont évolué et qu'on y participe à la transition écologique.
- Il est réel que le coût des énergies carbonées, dont le carburant, va avoir tendance à augmenter.
- Avec France relance, un an plus tard, nous avons créé et conforté plus de 230.000 emplois industriels partout en France. Un an plus tard, nous avons déjà soutenu plus de 550 projets de (re)localisation en France. Unan plus tard, nous avons soutenu plus de 10.000 entreprises industrielles dans leur modernisation, leur numérisation, leur (re)localisation et leur décarbonation. On continue !
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- Je me réjouis que les jeunes se lancent dans
l’entrepreneuriat. C'est le signe d'une jeunesse qui croit en l'avenir et en
ses capacités. Être indépendant, c'est avoir un métier dans lequel on
s'épanouit. Avec le Plan Indépendants, tout est simplifié et encouragé.
- C'était un engagement pris en 2017 : ouvrir le chômage aux indépendants. Nous en élargissons et simplifions l'accès aujourd'hui. C'est une mesure juste et de protection.
- Imaginez si on disait à un salarié ou à un fonctionnaire qu'en cas de difficulté de son entreprise ou de l'État, ses biens personnels pourraient être saisis. Il s'insurgerait. Grâce au Plan Indépendants, il ne sera plus possible de saisir les biens personnels des indépendants.
- La crise a révélé des fragilités chez nos indépendants. Avec le Plan Indépendants, nous assouplissons l’accès à l’allocation des travailleurs indépendants. C’est une mesure de protection supplémentaire.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- La lutte contre les violences intrafamiliales est
notre priorité! Nous créons un fichier des
auteurs de violences conjugales pour recenser toutes les informations utiles à la détection
de signaux faibles.
- [Renforcement des sanctions prévues en cas de refus d'obtempérer] C’est un délit particulièrement dangereux pour les forces de l'ordre et les piétons. Nous devons montrer la plus grande fermeté.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Nous restons fermes et déterminés pour faire
respecter l’Etat de droit partout en Europe. Un des combats essentiels de la présidence française de l’Union européenne ;
- [Abolition de la peine de mort] Il y a 40 ans, la France montrait son visage de grandeur, fidèle à ses valeurs. Celui de Robert Badinter. Soyons-en dignes.
- Rencontre avec l’ensemble des présidents d’université pour préparer la Présidence française de l’Union européenne: la raison, le savoir, la mobilité, c’est le sens même de l’Université, c’est l’essence du projet européen.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Difficile d’apprendre le ventre vide. Aujourd’hui,
100% des départements français sont engagés dans le dispositif Petits déjeuners gratuits à
l’école ! Merci aux élus et aux personnels qui se mobilisent pour permettre aux
enfants de bien commencer la journée !
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Une jeunesse qui ne croît plus en l’utilité du
vote, une jeunesse engagée qui n’a plus confiance. Partons de ce constat,
tirons les leçons, et réconcilions ces jeunesses avec l’expression
démocratique.
- La cancel culture regarde le passé avec les yeux d’aujourd’hui ou s’offense en créant des microcommunautés. Je ne crois pas à ce modèle-là.
- La clé de la participation des jeunes européens aux processus démocratiques c’est l’éducation à la citoyenneté.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
[Plan Indépendants] Des mesures concrètes, utiles et
rassurantes pour les 3 millions de travailleurs indépendants, et pourquoi pas,
pour donner envie de se lancer !
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- J'ai souhaité que le texte visant à
condamner plus efficacement les thérapies de conversion soit examiné dès le
mois d'octobre : agissons vite et poursuivons le travail de sensibilisation.
- Alors que Causeur revendique un racisme décomplexé (visant des enfants…) dans une Une qui ne mérite pas d'être montrée. Je suis fier de défendre une France où tous les enfants naissent avec les mêmes droits et où discriminer restera, toujours, un délit.
● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
[Manuel Valls mis en cause par Arte pour son action
lors des attentats du 13 novembre 2015] La liberté d'informer, ce n'est pas le
droit de jeter aux chiens l'honneur d'un homme. Plein et entier soutien à Manuel Valls, dont les accusateurs
n'ont pas un millième de l'empathie... ni des compétences.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Présidentielle: candidat UDI ou soutenu par l’UDI] Ce sera le choix des
militants, les deux sont possibles.
- Un second mandat de Macron serait nuisible à la France. Les trois quarts des Français voudraient un autre président. S’il l’emportait face à Marine Le Pen, il serait un président de renoncement. Il n’aurait pas les moyens de gouverner. Emmanuel Macron n’a plus de vision, depuis les Gilets jaunes, il est perdu dans sa vision du pays. Il a découvert qu’il ne pouvait pas être que le président des élites.
- A l’UDI, nous avons proposé beaucoup de choses au gouvernement. En décembre 2020, on évoquait le pass sanitaire, on nous répondait que c’était une ânerie ! Ce que j’attends du Président, ce n’est pas qu’il s’adapte, mais qu’il dirige et qu’il anticipe (…). Je ne dis pas que tout a été mal fait mais que beaucoup de choses ont été faites en retard et ça a coûté des vies. Dans cette crise, il y a un responsable, dont le boulot était de nous protéger et qui ne l’a pas fait, c’est Jérôme Salomon. Plus d’un an après, il est encore aux commandes. Qui le protège et pourquoi ?
- Soit on ne veut pas d’un deuxième mandat de Macron, donc la Droite et le Centre doivent se trouver un candidat. Le processus de désignation LR, s’il aboutit à un seul candidat, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, alors que chacun défende ses idées. Ce n’est pas contre Emmanuel Macron, mais s’il est réélu, il ne sera pas un président choisi mais un président par défaut.
- Je ne suis pas sûr que le mode de désignation [du candidat à la présidentielle] soit très important. Les sondages ne sont que des sondages, il y a une certaine stabilité des électeurs de la droite mais il y a un phénomène nouveau, Eric Zemmour. L’écart entre Bertrand et Le Pen serait de trois points. Beaucoup de Français ne souhaitent pas du débat Le Pen/Macron.
- [Eric Zemmour] est une bulle médiatique où tout le monde s’excite autour de quelqu’un qui n’a aucun projet pour la France (…). L’histoire du prénom, par exemple, c’est du racisme ! »
● Parti radical
Claire Bouchet (députée)
Alors que certains sont tentés de raviver ce funeste
débat, M. Robert Badinter nous a rappelé à tous, ce matin à l'Assemblée
nationale, avec force et émotion, l'archaïsme de la mise à mort légale et
l'importance de poursuivre la marche pour son abolition universelle.
Daniel Chasseing (sénateur)
En 2022, la France présidera l’Union Européenne. Le ministre de l’agriculture a déjà déclaré que notre pays va agir pour avancer sur le sujet des «clauses miroirs», clauses intégrées aux accords commerciaux qui permettraient d’imposer aux importations les mêmes exigences qu’aux productions européennes. C’est là un combat essentiel à gagner.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Message à ceux qui pensaient
qu’avec le départ de Donald Trump et l’arrivée de Joe Biden, l’Union
européenne n’avait plus à se préoccuper
d’autonomie stratégique ni construire une véritable défense commune :
Réveillez-vous !
- Dans le Pacifique, c’est de plus de coopération entre Alliés dont nous avons besoin, pas d’une compétition sauvage où tous les coups seraient permis, les engagements pris ne seraient pas tenus et la confiance serait abîmée.
- Au Sahel, la lutte contre les terroristes jihadistes reste la priorité de la France. Pensées pour les soldats qui ont donné leur vie pour ce combat, pour les travailleurs humanitaires et les populations civiles victimes de ces groupes terroristes qu’il nous faut affaiblir encore.
- Si le scandale Pegasus a un mérite, c’est de nous faire prendre conscience des enjeux de sécurité et de lutte contre les ingérences étrangères qui nous concernent tous
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