Emmanuel Macron |
Dans un texte qui accompagne un sondage réalisé par Harris-Interactive pour le magazine Challenges dans le cadre de sa nouvelle formule et qui s’intitule «Le cœur des Français» où un panel de dix mille personnes donne son avis sur une multitude de questions concernant les valeurs, le progrès, le travail, la situation du pays, l’Europe, la mondialisation, etc., Emmanuel Macron affirme qu’il croit en la France et «en l’esprit français», «fait d’ambition, de goût du progrès et de conscience civique que rien, pas même l’accélération de l’histoire que nous vivons, ne peut abîmer».
Il estime en outre que:
«Nous pouvons faire de ces difficultés partagées depuis un an et demi une
force, de cette crise une chance pour rebâtir notre indépendance et reprendre
possession de notre destin. Nous pouvons faire de la décennie qui s’est ouverte
une décennie française et européenne.»
Et de caractériser la France de «nation raisonnable» et les Français de «peuple lucide» en regard des résultats de cette enquête où ces derniers plébiscitent les vertus du respect (96%) et de l’honnêteté (96%) mais aussi de la responsabilité (93%) et placent comme principale valeur, la liberté, tout en croyant à 85% au progrès.
Une lucidité qui, selon lui, porte «sur les difficultés auxquelles fait face le pays»
Mais, elle existe également «sur les transformations à mener pour relever ces défis du siècle; sur la nécessité de ne rien céder à ceux qui prétendent imposer leurs règles propres face aux lois de la République, de mobiliser les musulmans pour faire reculer l’islamisme radical; sur le cadre réglementaire et fiscal favorable qu’il convient de garantir aux entrepreneurs, sur les investissements dans la recherche et dans l’innovation qu’il nous faut consentir pour relocaliser les industries en France; sur la centralité du travail; sur le fait que la lutte contre le dérèglement climatique passe non seulement par une action des pouvoirs publics, mais par des changements progressifs d’habitudes auxquels, là encore, les Français sont prêts; sur l’urgence d’investir dans l’éducation et dans la formation, forces à l’aune desquelles se mesure désormais la richesse des nations.
Il ne voit, chez les Français «nul renoncement, ni tentation du repli, nulle résignation, ni fatalité» mais «un puissant désir d’engagement qui partout s’exprime, autant pour des causes que pour des projets collectifs».
Il ne croit pas en une «France gagnée par le déclinisme quand ce n’est l’obscurantisme».
Grâce aux «trois vertus» que sont «l’ambition, le goût du progrès et la conscience civique», grâce à notre «résistance remarquable», grâce à «l’inaltérable esprit français», il assure que «nous allons projeter notre pays vers l’avenir» et que nous devons avoir la «capacité à s’extraire des pesanteurs du présent pour porter l’avant-garde, le monde nouveau qui alors naît».
Puis il rappelle ce qu’a fait son gouvernement et ce qu’il
projette de faire dans le futur (au cours d’un second quinquennat?!):
La France, en faisant le choix du quoi qu’il en coûte, a su protéger ses
capacités de production, d’innovation, son esprit d’entreprise et ses emplois.
Avec l’Europe qui, pour la première fois, a émis de la dette commune, nous
avons su engager un plan de relance non seulement de réparation mais de
construction de l’avenir, avec des investissements importants dans la
conversion du parc automobile, la rénovation thermique des bâtiments, la
formation de la jeunesse.
Nous avons aujourd’hui, au moment où notre économie repart de l’avant, à
prolonger et amplifier cet effort. Nous avons à renouer avec notre destin de
grande nation de production, d’industrie et d’innovation.
Voilà pourquoi, après avoir déployé dès le début du quinquennat un plan d’investissement
dans les compétences d’une ampleur inédite, nous avons porté une loi
pluriannuelle pour la recherche dotée de moyens jamais vus depuis plusieurs
décennies.
Voilà pourquoi, après avoir fait en sorte que le travail paie davantage en
supprimant des cotisations, augmentant le smic et baissant les impôts, après avoir
réformé dès l’été 2017 la fiscalité de l’investissement et du capital, nous
avons engagé pour le 1er janvier une baisse sans précédent des impôts de
production.
Voilà pourquoi (…) je veux faire de la présidence française de l’Union
européenne le temps d’une mobilisation continentale pour l’industrie et
l’innovation. A la fois en menant le combat face à ceux qui, Gafa et
plateformes, rognent notre souveraineté. Et en mobilisant Etats, entrepreneurs
et investisseurs autour de grands projets pour que les produits et services du
futur s’inventent à nouveau sur le Vieux Continent.
Voilà pourquoi enfin je présenterai à l’automne des solutions inédites comme le
revenu d’engagement pour notre jeunesse ainsi que France 2030, un plan
d’investissement pour l’industrie, l’innovation et la recherche. (…) C’est
ainsi que nous relèverons le défi du climat et de la biodiversité en même temps
que celui de l’innovation et de la production, qui seules permettront dans la
durée de financer notre modèle éducatif et social.
Un programme progressiste, central et centriste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.