Voici une sélection, ce 29 septembre 2021, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- À partir de 2022, les consultations de
psychologues seront remboursées pour tous sur orientation par un médecin.
- [Covid19] Ce que nous enseigne
cette crise, c’est qu’on ne sort pas d’une pandémie s’il n’y a pas une
stratégie mondiale. À Lyon, nous installons l’Académie de l’Organisation
mondiale de la santé pour former les soignants du monde entier et mieux nous
préparer aux crises.
- En cette journée mondiale du droit
à l’avortement [28 septembre], je veux redire que je serai toujours du côté de
celles et ceux qui défendent ce droit fondamental pour toutes les femmes.
- Avec la Grèce, nous actons
aujourd’hui un partenariat stratégique de coopération en matière de défense et
de sécurité. Il vient renforcer notre sécurité collective, notre autonomie
stratégique et notre souveraineté européenne. Traduction concrète : la décision
par la Grèce de se doter d’avions de combat Rafale et de 3 frégates qui seront
construites en France, à Lorient ! Autant de témoignage de confiance et de
démonstration de la qualité de l’offre française.
- Je le dis et le répète depuis 2017
et c'est une réalité : l'apprentissage et l'alternance sont des filières
d'avenir !
- Soutenir nos restaurateurs, c’est
encourager le passage au pourboire par carte, c’est aussi exonérer d’impôt sur
le revenu et de cotisations tous les pourboires en 2022. Je m’y engage. Nous
allons le faire.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- La France fait aujourd’hui le choix clair
d’investir très fortement dans le capital humain. La formation des salariés et
des demandeurs d’emploi est déterminante pour répondre non seulement aux
besoins de court terme mais aussi pour accompagner les grandes transitions en
cours.
Des demandeurs d'emploi qui ne retrouvent pas le chemin du travail et des
secteurs qui peinent à recruter : c'est ce paradoxe - et ce gâchis ! - contre
lequel nous nous donnons aujourd'hui les moyens de lutter. Nous allons agir sur
3 leviers.
La mise en oeuvre de la réforme de l'assurance chômage va nous permettre
d'encourager le retour à l'emploi tout en favorisant des contrats moins
précaires qu'aujourd'hui. Elle sera déployée dès le 1er octobre et ses
dernières dispositions entreront en vigueur en décembre.
Renforcer l'attractivité des métiers passe aussi par l'ouverture de négociations
sur les conditions de travail, les évolutions professionnelles et les salaires
dans les secteurs en tension. Le Gouvernement favorisera le bon aboutissement
de ce chantier.
Le cœur de notre réponse passera évidemment par la formation : nos entreprises
doivent pouvoir former leurs salariés aux nouvelles techniques de production et
aux évolutions de la société. 600 millions € seront débloqués pour les PME de
moins de 300 salariés.
Dans le précédent quinquennat, seuls 10% des demandeurs d'emploi pouvaient
accéder à une formation : nous allons muscler tous les dispositifs en
travaillant main dans la main avec les régions. 560 millions € supplémentaires
seront ainsi fléchés pour y parvenir.
- De logement social et de logement en général. Car je ne
saurais vous cacher l’inquiétude qui est la mienne sur ce sujet dont il est
inutile de dire ici l’importance pour tous nos concitoyens. Je le dis très
clairement : la situation n’est pas satisfaisante, même si nous avons des
motifs de réjouissance, j’y reviendrai, et elle appelle des mesures nouvelles
et urgentes. Cette situation, vous la connaissez parfaitement et vous savez à
quel point, depuis 15 ans, les tensions sont très fortes sur les marchés
immobiliers. Ce qui était dans les années 1980 un phénomène exclusivement
parisien s’est étendu à partir du début des années 2000 à toutes les grandes
métropoles. Entre 2007 et 2020, les prix des logements anciens ont progressé de
11% à l’échelle nationale, avec des hausses moyennes de 36% dans les 10 plus
grandes villes et de 17,5% dans les 50 plus grandes. Les conséquences sont bien
connues, à commencer par l’exclusion d’abord des plus pauvres, et désormais des
classes moyennes.
Et la crise n’a rien arrangé à l’affaire. Alors qu’entre 2014 et 2019, 212.000
logements en moyenne collectifs étaient autorisés chaque année (avec une pointe
à 240.000 en 2017), les chiffres sont désormais en chute libre, avec désormais
moins de 180.000 logements autorisés sur 12 mois. Malheureusement, ce
décrochage dans les zones tendues s’observe également pour le logement social,
pour lequel les agréments y sont passés de 75.000 par an en 2017 à moins de
48.000 en 2020, alors qu’à l’inverse, dans les autres zones, le nombre de
logements sociaux agréés se maintient. Ces chiffres doivent d’autant plus nous interpeller
que dans les prochaines années la croissance démographique devrait être en
moyenne de 200.000 habitants par an.
On peut comprendre que la crise sanitaire, qui n’est pas encore totalement
terminée, conjuguée au renouvellement des conseils municipaux et intercommunaux
en 2020, ait pesé de manière significative sur l’effort collectif de production
de logements. Mais, tout particulièrement dans nombre de grandes métropoles,
c’est-à-dire là même où des tensions existaient déjà, la délivrance de permis
de construire s’est très significativement réduite, parfois effondrée, touchant
même des opérations lancées. Les permis de construire délivrés en zone tendue
en juin 2021 sont en fort repli, de l’ordre de – 20 % par rapport à leur
moyenne d’avant-crise. En Ile-de-France, les tensions sur le marché du logement
atteignent des niveaux inégalés.
Je veux le dire avec force : continuer de créer des emplois dans les métropoles
tout en y freinant la construction, c’est tout simplement accepter, et même
organiser, l’éviction des plus pauvres en dehors des villes et des métropoles.
C’est condamner une partie de la population active à devoir habiter toujours
plus loin de son lieu de travail, en nourrissant un insupportable sentiment de
relégation.
- L'État a pris ses responsabilités à l'égard de toutes
celles et ceux qui ont des difficultés dans leur parcours de vie pour accéder
ou se maintenir dans leur logement. Tel est le rôle de la République et la
conception que je me fais de l'État.
Si la République ne tient pas compte de ces fragilités et ne vient pas en aide
à ceux qui se trouvent momentanément ou a fortiori durablement précarisés,
alors non seulement elle manque à son engagement social, mais elle oublie le
mot “égalité” de sa devise.
Depuis le début du quinquennat, et plus encore durant les 18 derniers mois de
la crise sanitaire, le Gouvernement a agi sans relâche pour aider les plus
précaires, particulièrement avec la prolongation à deux reprises de la trêve
hivernale, l'absence d’expulsions locatives sans solution de relogement ou
d’hébergement ou encore le maintien du parc d’hébergement à l’issue de la trêve
à un niveau inédit de 200 000 places jusqu’à la fin de l’hiver 2022 pour
lesquels j’ai personnellement pris la décision de débloquer 700 millions
d’euros en juillet afin de mettre fin à la gestion, au thermomètre au profit
d’une programmation des places d’hébergement sur plusieurs années. Tout ceci,
vous le savez, c’est concret, c’est vérifiable.
Cela rejoint la volonté du Gouvernement qui a opéré ce virage stratégique dans
la politique de lutte contre la grande précarité, c'est le plan « logement
d'abord » qui donne la priorité aux solutions de logement à chaque fois que
cela est possible par rapport aux solutions d'hébergement. 280 000 personnes
ont ainsi pu sortir de la précarité depuis 2018. Ces résultats, dont il ne faut
jamais se satisfaire, ne pourront être amplifiés qu'en faisant beaucoup mieux
sur la fluidité des parcours résidentiels et la rotation des locataires vers des
logements adaptés à leur situation.
- Le grand défi qualitatif que nous allons collectivement
relever est bien sûr celui de la transition écologique appliquée au secteur du
logement qui demeure, vous le savez, l'un des principaux émetteurs de gaz à
effet de serre.
[en matière de rénovation] l'ensemble des leviers seront mobilisés :
renforcement de l'information des copropriétaires, solution de financement du
reste à charge des ménages modestes et pour les travaux d'une plus grande complexité,
accompagnement financé par l'État. Oui, sur ce registre comme sur les autres,
nous sommes pour une transition déterminée, mais pour une transition
accompagnée. C'est pourquoi les financements publics sont au rendez-vous.
MaPrimeRénov’, qui est un immense succès comme en témoignent les 500 000
dossiers déposés et les 430 000 déjà engagés en 2021, va bénéficier à nouveau
d'un budget de 2 milliards d'euros en 2022. Et le parc HLM n'est pas en reste. Les
fonds du Plan France Relance vont permettre de rénover, voire de réhabiliter,
près de 35 000 logements sociaux dès cette année 2021.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Intervention lors de l’assemblée générale de l’ONU]
En nous rappelant à quel point nos
destins sont liés – pour le meilleur comme pour le pire –, la crise pandémique
nous a aussi rappelé la valeur de ce qui, depuis plus de soixante-quinze ans,
nous rassemble au sein de cette organisation. Le réflexe de la coopération, le
primat du droit sur la force, le respect inconditionnel de la personne
humaine : les principes de notre Charte n’ont rien perdu de leur sens.
Bien au contraire. Les crises et les défis d’aujourd’hui leur donnent même une
urgence nouvelle.
Notre sécurité, notre santé, notre
planète sont désormais des biens communs, qu’il nous revient de travailler à
préserver ensemble. Cet impératif n’a rien d’une abstraction, rien d’un idéal.
C’est, très concrètement, l’horizon de
chacun de nos choix.
Et, tout aussi concrètement, la sanction
de chacune de nos divisions, de chacun de nos renoncements, de chacune de nos
impuissances. Car, dans un monde
d’échanges et d’interdépendances, un monde en état d’urgence environnementale,
un monde en proie à de préoccupantes logiques de brutalisation et à la
tentation persistante de l’unilatéralisme, tout ce que nous faisons
collectivement – ou à l’inverse manquons de faire – nous engage tous. Nous
devons en être conscients, et en tirer les conséquences. Ensemble.
Si, en dépit des assauts qu’ils ont subis
ces dernières années, les fondements du système multilatéral ont prouvé leur
solidité, trop de risques s’accumulent, qui ne sont pas maîtrisés. Au nom de la
France, c’est donc d’abord un message de responsabilité que je souhaite porter
devant vous aujourd’hui.
La première de nos responsabilités
partagées, c’est le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Elles sont en péril, quand les jeux de
puissance s’exacerbent, quand les logiques des blocs réapparaissent, quand nos
cadres de régulation se défont, quand les tentatives du fait accompli se
multiplient. C’est pourquoi la
France appelle de ses vœux la tenue d’un sommet du P5 pour établir un programme
d’action commun. Afin de rendre au
Conseil de sécurité la capacité d’exercer tout son mandat. Et afin d’engager le dialogue sur les sujets
clé du contrôle des armements et de notre sécurité collective.
Et c’est pourquoi nous agissons, et
continuerons d’agir, en faveur de la paix et de la stabilité dans l’espace
Indopacifique avec nos partenaires de bonne volonté dans cette région et avec
les autres Européens à nos côtés. La France, en tant que nation de
l’Indopacifique y a des intérêts majeurs, tout comme l’Europe qui vient de se
doter d’une stratégie en la matière.
La paix et la sécurité internationales se
trouvent aussi directement mises en jeu à chaque fois qu’une crise éclate ou
franchit un nouveau seuil.
En Afghanistan, notre devoir est
d’apporter à la population l’aide humanitaire dont elle a besoin et notre
intérêt commun est de porter une exigence politique et sécuritaire claire à
l’égard du régime de Kaboul : tout lien avec les organisations terroristes
doit être rompu. Vingt ans après
le choc du 11 Septembre, nous savons ce que la reconstitution d’un sanctuaire
terroriste impliquerait pour nous tous.
Au Levant et au Sahel, pour la même
raison, nous devons poursuivre le combat contre la menace terroriste, agir pour
rétablir le dialogue là où il est rompu et redonner des perspectives d’avenir
aux populations, à travers les combats de la stabilisation et du développement.
Le Président de la République, Emmanuel
Macron, s’est rendu récemment à Bagdad afin d’y soutenir les efforts déterminés
des Irakiens pour se rassembler et rétablir leur souveraineté.
Au Sahel, nous adaptons notre dispositif
militaire pour rester en mesure d’agir dans la durée, de répondre aux attentes
de nos partenaires régionaux et demeurer pleinement disponibles pour nos
partenaires internationaux, ceux de la Coalition internationale pour le Sahel
et ceux qui servent au sein de la MINUSMA. Cet effort qui se traduit par de
réels résultats – j’en veux pour preuve la neutralisation récente d’Abou Walid
al Sahraoui – cet effort ne sera toutefois pas durable sans stabilité politique
et sans le respect du chemin démocratique. Je pense notamment au respect du
calendrier fixé pour l’organisation des élections au Mali, qu’il est impératif
de respecter.
En Libye, une voie crédible existe
désormais pour rétablir l’unité et la souveraineté du pays, pourvu que chacun
se conforme à ses obligations, que les mercenaires étrangers se retirent, que
le cessez-le-feu perdure et que des élections se tiennent comme prévu,
c’est-à-dire le 24 décembre prochain. La France souhaite que le Conseil de sécurité, les voisins de la Libye,
ceux qui y exercent une influence, agissent ensemble pour atteindre notre
objectif commun d’aller au bout de la transition en cours. C’est le sens de la Conférence internationale
de soutien au processus politique et au rétablissement de la souveraineté
libyenne que nous organiserons, à Paris, le 12 novembre prochain.
Au Proche-Orient divisé, le long de la
ligne de contact en Ukraine ou encore dans le Haut-Karabagh et dans le
Sud-Caucase où le risque de la conflictualité n’est toujours pas écarté, nous
devons prévenir les tensions, défendre le droit international et apporter un
soutien collectif à la mise en œuvre de solutions politiques concrètes.
Quant à la poursuite du programme
nucléaire iranien, elle exige de nous la plus grande fermeté. L’Iran ne peut
croire que le temps joue en sa faveur, car les risques d’une crise majeure
augmentent à mesure que son programme nucléaire devient plus dangereux. Les positions américaines d’hier ne peuvent
justifier que l’Iran continue de violer les engagements qu’il a pris au titre
du JCPoA. La France prendra toutes
les initiatives utiles au dialogue. Mais le seul chemin possible demeure celui
d’un accord permettant d’établir que l’Iran respecte à nouveau ses obligations.
Il est donc indispensable que la négociation reprenne très rapidement.
Les violations du droit international
humanitaire constituent, enfin, également une grave menace pour la paix et la
sécurité internationales. En
particulier lorsque des personnels humanitaires et médicaux sont pris pour
cibles, alors même qu’ils portent secours aux populations. Nous devons donc
nous donner les moyens de mieux prévenir ces crimes et de punir ceux qui s’en
rendent coupables – en Syrie, au Yémen, au Niger, en RCA, en Éthiopie ou
ailleurs.
Notre responsabilité, c’est aussi de
construire des réponses pragmatiques et solidaires aux grands défis globaux qui
engagent notre avenir commun.
A commencer par le défi du Covid19, qui n’est pas derrière nous. Soyons très clairs : la santé des uns
dépend de la santé de tous. Nous devons donc poursuivre les efforts qui, grâce
à l’initiative ACT-A ont déjà permis à 141 pays de recevoir 255 millions de
doses de vaccin. Il n’est pas possible que nous laissions se creuser encore la
fracture vaccinale qui existe aujourd’hui entre le Nord et le Sud. Parce que le sens et la crédibilité mêmes du
multilatéralisme sont en jeu dans cette épreuve. Et parce que nous savons que l’immunité sera globale ou ne sera pas.
Il est donc urgent d’obtenir une
accélération des livraisons, de nous assurer que chaque vaccin livré soit bien
administré et de renforcer nos capacités de production sur tous les continents.
La France continuera d’y travailler en
étroite concertation avec ses partenaires, notamment ceux du continent
africain. Notre engagement de
donner 60 millions de doses sera tenu d’ici la fin de l’année. Et nous sommes fiers de contribuer à financer
un projet de transfert de technologie en Afrique du sud qui devra permettre de
développer sur le continent des capacités autonomes de production de vaccins à
ARN messager.
La solidarité internationale doit aussi
prévaloir face à l’autre défi de la crise pandémique : le défi de la
relance économique. L’initiative
de suspension de la dette que nous avons prise au G20, puis l’établissement
d’un cadre commun pour son traitement ont d’ores et déjà permis d’apporter une
réponse à l’urgence. Mais il faut aller plus loin, en construisant, avec
l’Afrique, le nouveau pacte que le Président Macron a appelé de ses vœux au
Sommet sur le financement des économies africaines en mai dernier. Le G20 doit s’engager pour que l’allocation des
droits de tirage spéciaux que nous avons décidée au FMI soit rapidement
complétée par la réallocation d’une partie d’entre eux aux pays qui en ont le
plus besoin. La France est prête à
transférer 20% de son allocation de DTS vers les économies africaines, afin de
renforcer la résilience des sociétés et d’accompagner la transition vers un
modèle de développement soutenable et conforme à nos objectifs pour le climat
et l’environnement.
L’urgence environnementale doit, en
effet, être au cœur de chacun de nos choix d’avenir. Sans fatalisme, car les experts du GIEC nous
disent que, si nous baissons rapidement le niveau de nos émissions, nous
pouvons encore contenir le réchauffement à 2 voire même 1,5 degrés Celsius. Il
est urgent d’agir mais il n’est pas trop tard ! Mais, le faire aussi, sans demi-mesures, car –
comme l’a dit avec force le Secrétaire général – nous courons aujourd’hui à la
catastrophe, en raison d’engagements insuffisants qui nous mèneraient à un
réchauffement climatique de 2,7 degrés dont nous finirions tous, sans
exception, par payer le prix fort. La COP26 qui s’ouvrira le 1er novembre prochain sera donc un moment de
vérité. Chacun d’entre nous doit,
en responsabilité, y apporter une contribution à la mesure des enjeux. A savoir
des milliers de vies humaines, la stabilité internationale, l’avenir des
nouvelles générations. Avant qu’il ne soit trop tard, nous devons nous
retrouver autour de l’objectif de neutralité climatique à l’horizon 2050. Là
encore, la France sera solidaire : elle apportera six milliards d’euros
par an et consacrera plus d’un tiers de ses financements à l’adaptation
climatique.
Ce combat pour le climat doit aller de
pair avec le combat pour la biodiversité. A Marseille, lors du Congrès mondial
de la nature de l’UICN, qui s’est tenu début septembre, nous avons pris des
engagements forts, qu’il nous faut maintenant mettre en œuvre, en particulier,
concrétiser le projet emblématique de la Grande muraille verte au Sahel.
Nous devons aussi mettre en œuvre la
finance climat au service de la biodiversité, tant les liens entre les deux
sujets sont désormais avérés.
Dans cette période de redémarrage de
l’économie mondiale, nous devons, enfin, veiller à ce que nos pratiques
commerciales soient bien compatibles avec notre volonté de solidarité
internationale et nos objectifs climatiques et environnementaux. En nous donnant de nouveaux leviers conformes
au droit de l’OMC, comme le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières que
nous voulons mettre en place en Europe pour lutter contre les fuites de
carbone, de la même manière que nous voulons lutter contre la déforestation
importée et contre les violations des droits sociaux tout au long de nos
chaînes de valeur. Et puis en
travaillant, dans le même temps, au « verdissement » concret du cadre
commercial multilatéral, dès la ministérielle OMC de cette année, à commencer
par un accord ambitieux pour réguler les subventions à la pêche. Il y va du
futur de nos océans.
Nous avons enfin une responsabilité à
l’égard des principes mêmes du multilatéralisme, dont nous sommes les
dépositaires. La responsabilité,
d’abord, de préserver notre capacité à agir au nom de ces principes et
promouvoir un ordre international réellement multilatéral. A cet égard, Monsieur le Secrétaire général, je
tiens à saluer votre action et vos efforts pour insuffler une nouvelle
dynamique au système des Nations unies. Nous serons à vos côtés tout au long de
votre second mandat.
Tout en soutenant nos institutions
collectives, y compris dans leurs efforts de réforme, nous devons aussi
continuer à développer un multilatéralisme de projets. Celui de l’Alliance pour le multilatéralisme,
que nous avons lancée il y a deux ans avec mon collègue allemand et qui a su
jouer tout son rôle dès le début de la crise pandémique. Ou encore celui l’Alliance internationale pour
la protection du patrimoine dans les zones de conflit, qui réalise un travail
remarquable en Irak, en Syrie, au Mali et aussi en Afghanistan, en lien avec
l’UNESCO.
Nous avons la responsabilité, aussi, de
défendre ces principes là où ils vacillent. En Afghanistan, où les acquis des vingt dernières années ne peuvent
s’effacer. Tout particulièrement en ce qui concerne l’accès à l’éducation et
les droits des femmes et des filles. Et partout où la portée universelle des droits humains est remise en cause.
Car l’universalité de ces droits est la
première traduction politique et juridique de l’unité du genre humain, sans
laquelle cette organisation, notre organisation, serait dépourvue de fondement.
Il s’agit également – je le rappelle – d’un engagement que les États membres
des Nations unies ont librement consenti à signer et à respecter.
Ces principes qui nous rassemblent, nous
avons enfin la responsabilité de les faire vivre au présent, en les portant
jusque dans l’espace numérique. Nous
y voyons prospérer des comportements de plus en plus irresponsables, sans
parvenir, malheureusement, à apporter une réponse normative internationale à
même de réguler ces dérives et d’y faire respecter les droits et les libertés
de tous. La mise en place d’un impôt universel minimal de 15% pour les entreprises
multinationales y contribuera. Nous appelons donc tous les États à se rallier à
cette mesure essentielle. La
France et ses partenaires européens entendent même se doter d’une véritable
législation sur les marchés numériques. Nous encourageons nos partenaires
internationaux à nous suivre sur cette voie, et nous les invitons à œuvrer avec
nous à l’instauration d’un nouvel ordre public numérique, dans le sillage de l’Appel
de Paris ou de l’Appel de Christchurch qui, depuis 2019, nous permet désormais
d’agir de manière décisive pour obtenir le retrait de contenus terroristes sur
internet.
Responsabilité collective dans le
maintien la paix et de la sécurité internationales ; responsabilité
partagée face aux grands défis d’aujourd’hui ; responsabilité de chacun
d’entre nous à l’égard de cela même qui nous rassemble : voilà, pour la
France, ce qu’appelle, le moment de bascule historique que nous sommes en train
de vivre. Nous devons tous être au rendez-vous. Alors que notre pays s’apprête à exercer la présidence du Conseil de
l’Union européenne au premier semestre 2022, vous pouvez compter sur notre détermination à assumer
pleinement notre part de cette triple responsabilité. En nous engageant dans tous les combats de la
sécurité, de la solidarité et de l’égalité. Pour rebâtir, avec vous, notre monde commun.
- J’ai signé ce matin avec Florence Parly et nos homologues
grecs un accord de partenariat stratégique. Cet accord va renforcer une défense
européenne plus souveraine et plus capable dans le cadre de nos partenariats et
de nos alliances, à l’Union européenne et à l’OTAN.
- Aujourd’hui encore, les situations de conflit donnent lieu
à des violences sexuelles, au mépris des droits humains les plus fondamentaux,
en particulier ceux des femmes et des filles. Trop souvent, le viol est utilisé
comme une arme de guerre, ce qui est proprement révoltant et tout à fait
contraire au droit international humanitaire. Face à cet état de fait
inacceptable, la communauté internationale se doit de réagir avec la plus
grande fermeté. En condamnant ces exactions sans aucune forme d’équivoque. En
luttant sans relâche contre l’impunité de ceux qui les commettent. Et en
apportant aux survivantes les soins, le soutien et l’accompagnement dont elles
ont besoin. Ces combats de droit, de justice et d’humanité, la France les mène
et continuera de les mener. (…)
Plus généralement, la lutte contre toutes les formes de violence liées au genre
est au cœur de la diplomatie féministe que je porte au nom de la France. C’est le sens de notre mobilisation, dans un
contexte politique extrêmement préoccupant, en faveur de l’universalisation de
la Convention d’Istanbul. Ce fut
l’un des grands chantiers du Forum Génération égalité que nous avons accueilli
en juin dernier avec le Mexique et sous l’égide d’ONU Femmes. Plus de 40
milliards de dollars ont été mobilisés à cette occasion pour décliner
concrètement l’impératif d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est enfin l’une des raisons d’être de notre
Fonds de soutien aux organisations féministes doté de 120 millions d’euros sur
trois ans.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- La Constitution est au cœur de notre République,
elle est notre bien commun. Nos élèves doivent la connaître.
- Éduquer, former et protéger nos
enfants. Notre détermination à lutter contre le harcèlement et le
cyberharcèlement est totale et passe par l’alliance et la responsabilisation de
tous. J’ai réuni les responsables des réseaux sociaux.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- La croissance redémarre fort dans le monde,
notamment en Chine, il y a des problèmes de stocks et d'approvisionnements. (…)
La hausse des prix du gaz va durer encore quelques mois.
(…) Les risques c’est d’avoir une répercussion sur les prix de l’électricité au
début de l’année 2022.
- Les pourboires vont être
défiscalisés au moins pour l’année 2022, ça va redonner de l’attractivité au
métier (…) Cela ne doit pas exonérer nos amis restaurateurs de négociations sur
les salaires
- Le grand remplacement est un vieux
fantasme français. Nous sommes une culture qui n’a cessé au fil des siècles de
s’enrichir des apports étrangers
- Quand Éric Zemmour dit que le
régime de Vichy a protégé les Juifs français, il franchit une ligne rouge
absolue : le révisionnisme. Mais surtout en disant cela, Il est complice de
l’ignominie de Vichy.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Grèce et France continuent leur
coopération historique: la Grèce choisit
la France et Naval group pour
doter sa marine de 3 frégates de construction française, avec une 4e en option.
Des équipements de pointe qui participent à une défense européenne ambitieuse.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Je n’ai jamais été persuadé que l’identité culturelle était la principale
préoccupation des Français. La grande question qui les intéresse, c’est
l’économique et le social. Ils ont besoin de sécurité et de maîtrise de
l’immigration, mais c’est d’abord le travail et la baisse du chômage qui les
intéressent.
- L’action du
Président de la République contre l’islamisme porte ses fruits. Nous avons
dissous 10 officines islamistes depuis le début du quinquennat, soit trois fois
plus que sous les quinquennats précédents.
- Jamais un gouvernement n’a fait autant contre l’islamisme
politique. Une dizaine de structures ont été dissoutes en quatre ans.
C’est-à-dire trois fois plus que sous les deux précédentes mandatures réunies.
Avant même la loi séparatisme promulguée fin août, cette lutte a été à
l’origine de 24.000 contrôles menés tous azimuts et de 650 fermetures de lieux
fréquentés par des fondamentalistes. Par ailleurs, les 89 lieux de cultes
soupçonnés d’être radicaux et répertoriés par les services de renseignement ont
tous été contrôlés depuis novembre et un tiers sont désormais fermés ou hors
d’état de nuire. Des procédures sont enclenchées pour en fermer six autres dans
la Sarthe, en Meurthe-et-Moselle, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou encore dans le
Gard. Nous adoptons aussi une stratégie d’entrave pour empêcher leur
construction, comme à Valenton, où nous avons fait retirer la garantie
d’emprunt. À Strasbourg, nous nous sommes même opposés à la construction de la
mosquée, en dépit d’élus locaux qui y étaient favorables. La détermination du
président de la République est totale.
- Rappelons que nous avons déjà dissous cinq associations
liées à l’islam politique et à la propagande djihadiste. La loi séparatisme
nous permet désormais d’aller plus loin. Ce mercredi, en Conseil des ministres,
je vais demander la dissolution de deux structures: la maison d’édition
islamiste Nawa, qui incite à l’extermination des Juifs et légitime la
lapidation des homosexuels, ainsi que la Ligue de défense noire africaine, qui
appelle à la haine et à la discrimination. Dans l’année qui vient, dix autres
associations vont faire l’objet d’une procédure de dissolution, dont quatre dès
le mois prochain.
Elles font l’objet de contrôles très poussés. Parmi elles figurent une
structure censée lutter contre l’«islamophobie» dans le Rhône, une association
salafiste dans l’Est, une autre qui verse dans le pseudo-humanitaire. Nous
avons aussi procédé à 205 gels d’avoirs d’associations proches de la
sphère séparatiste et nous ciblons les personnes radicalisées: deux imams ont
ainsi tout récemment fait l’objet d’une procédure d’expulsion. À Gennevilliers,
nous avons invité les fidèles à se séparer de leur imam pour éviter de voir
leur lieu de culte fermé. Le discours des Mureaux a frappé les esprits et
déstabilisé les plus radicaux: certaines mosquées qui se savent dans le
collimateur font désormais relire les prêches par des avocats ; d’autres
se sont délocalisées en Angleterre ou en Turquie tandis que leurs responsables
ont fui le territoire national. J’y vois une grande victoire de la République.
Nous commençons à diffuser la terreur chez ceux qui voulaient nous l’imposer.
- La promesse
du chef de l’État sera tenue. Nous comptons aujourd’hui quelque 350 imams
détachés en France. Il n’y en aura plus en 2023. Ces imams ne sont pas toujours
islamistes, mais ils sont les porte-parole d’un État étranger. Pour éviter que
certains d’entre eux se maintiennent sur le territoire, j’ai donné une
instruction très claire aux préfets: toute conversion de titre de séjour d’imam
détaché sera interdite. En France, pour organiser le culte, on peut être
étranger, mais on ne peut pas être payé par un État étranger.
- Quelques dizaines d’écoles posent encore des problèmes, en
particulier les structures «coraniques» qui donnent cours dans leurs locaux.
Elles font l’objet de contrôles très poussés avec le concours du ministère de
l’Éducation nationale, sachant qu’une dizaine de ces écoles ont été fermées
depuis un an. Je veux saluer ici l’excellent travail fait par Jean-Michel
Blanquer et ses services dans cette lutte contre l’islam radical.
- Plus l’État met la pression sur les lieux de culte et des
établissements, comme les clubs sportifs, par exemple, plus la radicalisation
change de lieu. Nous allons donc passer d’une logique de territoire - ces 15
quartiers visés - à une logique de profession - snacks, associations présentées
comme caritatives mais dirigées par des islamistes, librairies islamiques
diffusant des textes salafistes et des écrits antisémites… Au total, 175 sites
vont être visés. Nous investissons le champ culturel.
- Pour inciter nos voisins à accepter de réadmettre leurs
ressortissants, nous avons décidé de prendre des mesures fortes. A la demande
du Président de la République, le nombre de visas délivrés par nos consulats au
Maroc et en Algérie va diminuer de moitié et de 30% en Tunisie. A ces pays
maghrébins on dit : tant que vous ne reprenez pas vos compatriotes, on
n'accepte pas vos compatriotes.
- Pour inciter nos voisins à accepter de réadmettre
leurs ressortissants, nous avons décidé de prendre des mesures fortes. Nous
avons par ailleurs augmenté de 70 % les retraits ou refus de titre pour
motif d’ordre public depuis ma circulaire du 29 octobre dernier. Quelque
41.000 personnes sont concernées. On ne peut accepter ni le renouvellement
ni l’adhésion au titre de séjour français si on a été condamné pour trafic de
stupéfiants, violences intrafamiliales ou conjugales, menaces, etc. Grâce
à l’opération Plaza, 361 des 1100 étrangers condamnés à cinq ans de prison et
plus ont déjà été expulsés du territoire en deux mois.
- Sur la question des visas, notre
système juridique est trop long. Nous travaillons sur une simplification et sur
une réponse européenne.
- On voit bien que Marine Le Pen
reste sur ses vieilles lunes. Un débat sur l'immigration c'est comme sur le
beau temps ou contre le chômage. On ne peut pas s'asseoir sur l'Europe et les
traités internationaux.
- Je suis adhérent de LaREM depuis que j’ai été exclu
des Républicains. Je resterai évidemment dans le parti du président de la
République, par loyauté. J’ai par ailleurs eu l’occasion de dire tout le
changement nécessaire qu’il fallait faire au sein d’En marche! pour en faire un
mouvement plus proche de nos concitoyens. Édouard Philippe a mon entier soutien
amical, et je fais partie de ceux qui pensent qu’il peut apporter énormément à
notre majorité et dans la réélection du président de la République.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Nous lançons un plan massif pour poursuivre la
mobilisation inédite engagée depuis 2018 pour la formation des salariés et des
demandeurs d'emploi. Objectifs : lutter contre les tensions de recrutement et
faire que la reprise bénéficie à tous.
600 millions € seront investis pour former 350 000 salariés supplémentaires et
leur permettre d'adapter leurs compétences aux besoins des entreprises, face
aux mutations économiques et technologiques.
560 millions € seront mobilisés pour amplifier la formation des demandeurs
d'emploi vers les métiers en tension, avec une attention particulière pour les
demandeurs d’emploi de longue durée. Objectif : former 1,4 million de
demandeurs d'emploi en 2022.
240 millions € seront mobilisés pour encourager les entreprises à former des
demandeurs d’emploi de longue durée. Une aide de 8 000€ sera versée à celles
qui embauchent un demandeur d’emploi de longue durée de + de 30 ans, en contrat
de professionnalisation.
Par ailleurs, les secteurs avec des difficultés de recrutement doivent agir
pour renforcer leur attractivité notamment quand ils ont des minimas
conventionnels inférieurs au SMIC. Je réunirai les secteurs concernés avant la
fin de l’année pour faire le point sur les avancées.
- Notre engagement, c'est que chaque
demandeur d'emploi de longue durée soit recontacté par Pôle emploi d'ici à la
fin de l'année pour lui proposer une immersion, un accompagnement adapté ou une
formation.
- Aujourd’hui, 1,5 million de
Français sont au chômage de longue durée. Pour les accompagner et leur
permettre de bénéficier de la reprise économique, nous mettons en place un plan
inédit et massif. Le premier mot d’ordre est de remobiliser un à un les
demandeurs d’emploi de longue durée. Notre engagement est que chacun d’entre
eux soit recontacté par Pôle emploi d’ici la fin de l’année. our ceux qui en ont besoin, un
parcours de remobilisation intensif sera proposé incluant un plan d’actions
personnalisé et un accompagnement spécifique aux problèmes de santé, quand
c'est nécessaire. Pôle emploi lancera un challenge national pour faire remonter les bonnes
pratiques du terrain qui permettent de ramener vers l’emploi les demandeurs
d’emploi de longue durée. Elles seront soutenues financièrement pour leur
permettre de se développer.
- Notre histoire sociale est faite de
droits acquis grâce aux discussions entre organisations syndicales et
patronales. J'ai la conviction que le dialogue social sera décisif pour tirer
vers le haut les droits des travailleurs des plateformes numériques.
Le développement des plateformes numériques ne doit pas être combattu par
principe ou par idéologie. Notre devoir est de l'accompagner en garantissant
les droits des travailleurs. C'est ce que permettra cette loi en créant un
dialogue social structuré dans le secteur.
- Nous n’avons pas de leçon à
recevoir de ceux qui après la crise de 2008, ont augmenté les impôts et la
dette. Leur bilan: une croissance nulle et une explosion du chômage. Avec le
quoi qu’il en coûte le chômage est à son niveau d'avant crise et les prévisions
de croissance à 6%.
Jacqueline Gourault
(ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales)
[Tribune: «Les métropoles, maillons essentiels de la cohésion des
territoires»]
L’époque n’est pas tendre vis-à-vis des métropoles. Après une décennie
d’«euphorie» qui a vu leur reconnaissance institutionnelle et leur affirmation
par la loi, on les dit désormais «barbares», «citadelles» ou «égoïstes». La
crise sanitaire et les aspirations croissantes de nos concitoyens pour un cadre
de vie plus apaisé signeraient même, pour certains, «la fin des métropoles». Il
est grand temps de recréer les conditions d’un débat constructif. Car les
métropoles sont une réalité urbaine, économique et sociale de notre pays. Près
d’un Français sur trois y vit et s’y épanouit. Elles sont un moteur essentiel
de création de richesses, et de leur redistribution, comme le montrent bien les
travaux de Laurent Davezies. Elles contribuent aussi grandement au rayonnement
international de notre pays, intégrées dans un réseau mondial de villes en
interdépendances sur les plans économiques et culturels : Paris accueille les
Jeux olympiques et paralympiques, Marseille tisse des liens dans toute la
Méditerranée, Grenoble sera capitale verte de l’Europe en 2022…
Réaffirmer la juste place que jouent les métropoles au service de la cohésion
sociale et territoriale, c’est aussi ne pas fermer les yeux sur les grands
défis qui les traversent. C’est en leur sein que se concentrent les situations
sociales les plus difficiles de notre pays. La lutte contre les effets du
changement climatique et la résilience dont nous devons collectivement faire
preuve se jouent aussi, pour beaucoup, à l’échelle de nos grandes villes. C’est
d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont pionnières dans la mise en place des
«zones à faibles émissions.
Elles sont également confrontées aux défis de l’hospitalité, vis-à-vis de leurs
habitants bien sûr, mais aussi de celles et ceux qui vivent à leur périphérie,
proche ou lointaine. Car l’aire d’influence des métropoles déborde bien souvent
leurs périmètres institutionnels. Que ce soit en matière d’eau, d’alimentation,
d’énergie, de mobilité ou d’accueil des habitants, leurs interdépendances sont
multiples et diverses avec les territoires qui les entourent. Ces liens sont
souvent spontanés, parfois invisibles, mais ils solidarisent les métropoles à
leur territoire. Ils invitent les métropoles à assumer une nouvelle forme de
responsabilité territoriale et à bâtir des relations de complémentarités, ce
que France Urbaine appelle à juste titre «l’alliance des territoires».
Quel rôle doit jouer l’Etat dans ce contexte ? Il doit d’abord assurer partout
l’égalité des chances, en particulier dans les quartiers populaires, qui font
l’objet d’une attention sans précédent depuis des décennies. Il doit aussi
accompagner les élus dans leurs projets et dans les dialogues qu’ils nouent
avec les territoires voisins, en étant moins prescripteur qu’incitateur, en
adaptant ses réponses aux besoins et en laissant davantage de marges de
manœuvre aux réponses locales. C’est l’esprit que nous portons depuis 2017 et
qui s’incarne dans le projet de loi 4D (décentralisation, différenciation,
déconcentration et décomplexification), qui sera débattu à l’Assemblée
nationale en décembre. Il doit enfin aider à mieux appréhender la complexité
des dynamiques auxquelles les métropoles ont aujourd’hui à faire face. C’est
tout le sens du programme de recherche-action Popsu, qui mobilise 400
chercheurs au service de l’action publique dans les métropoles, avec le soutien
de l’Etat.
Tandis que le débat politique s’intensifie, allant parfois jusqu’à la
caricature des oppositions du rural contre l’urbain, des métropoles contre les
territoires, je crois que nous devons nous garder de toute rhétorique
excessive. L’avenir de notre pays est dans la cohésion de tous nos territoires.
Car ils sont tous, dans leur diversité, les maillons indissociables d’un même
destin français.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Notre société doit opérer une révolution : arrêter
de voir la santé mentale comme un objet curieux ou honteux, alors que 2
Français sur 3 souffriront dans leur vie d’un trouble psychique.
- Cela fait 30 ans que le secteur de
la psychiatrie et de la santé mentale attendait le discours qu’à tenu hier le
Président de la République : plus de moyens pour la prévention, plus de moyens
pour les structures de prises en charge, plus de moyens pour la recherche.
- C'est quasiment 2 milliards
supplémentaires qui ont été annoncés sur 5 ans" pour le système
psychiatrique français.
- Tous les Français âgés de 3 ans et
plus pourront désormais, sur adressage par leur médecin, avoir droit à 8 consultations
chez un psychologue, avec des forfaits renouvelables.
- La peur du virus, de la mort, de la
maladie, le deuil, le confinement... Le diagnostic [sur la santé mentale
actuelle des Français], nous l'avions fait par anticipation.
- La France se dote pour la première
fois d’un numéro unique de prévention du suicide. Toute personne en détresse,
pourra appeler le 3114. À l’autre bout du fil, des professionnels formés qui
les accompagneront.
- [Covid19] La crise épidémique
mondiale que nous vivons nous commande de bâtir une entente internationale
forte sur la santé. Et la France doit y jouer un
rôle majeur.
- [Covid19 & troubles menstruels
après vaccination] L'agence nationale du médicament a enregistré des remontées
sur des situations temporaires et bénignes, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne
peuvent être mal vécues.
- [Covid19] On est à environ 1
million de Français qui ont reçu une troisième dose de vaccin, pour entre 3 et
4 millions de Français appelés.
- Nous avons entériné des moyens pour
financer des haltes soin/addiction" pour les consommateurs de crack à Paris.
La France avait 40 ans de retard : la première salle de consommation à moindre
risque à Genève, elle a plus de 40 ans!
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Un véritable guide pour les étudiants : lancement de
la plateforme Lumni étudiant de France télévisions. Ressources, gestion du stress, aides, orientation,... Une
plateforme qui accompagne toutes les étapes de la vie étudiante.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Simplifier la vie des Français, c’est mon
engagement, formulaire par formulaire. C’est un combat du Président pour que
chacun ait accès à ses droits. Et ça marche.
- Moteur pour l'économie, vecteur
d'innovation et de préservation de notre souveraineté : la France est pionnière
en matière d’ouverture des données publiques ! Pour qu'elle le reste, nous
accélérons.
- Transformer l'action publique par
la donnée, pour simplifier le quotidien, c'était un engagement du Président de
la République. Depuis 2018 nous avons investi comme aucun Gouvernement
auparavant.
- La protection des données est un
enjeu essentiel de notre souveraineté mais aussi de confiance. Le gouvernement ne fera aucune
concession. Notre stratégie : développer la transformation numérique en
protégeant à tout prix notre souveraineté et les données des Français.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Il faut être ferme face à la Chine, tout en
refusant la logique de confrontation de blocs dont on sait qu’elle peut mener à
toutes les escalades. Nous ne voulons pas être pris en otage d’une nouvelle
guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis.
- [L'inflation du prix des matières premières] est une crise
va durer vraisemblablement encore plusieurs mois. Il y a une demande très forte
et l'offre ne s'est pas réadaptée aussi vite qu'imaginé. D'abord parce qu'il y
a une croissance économique (...), et donc cela crée des tensions
d'approvisionnement sur les matières premières, sur les hydrocarbures qui n'ont
pas forcément anticipé cette reprise aussi rapide.
- [Perturbations dans la chaîne logistique] C'est moins vrai
sur l'hydrocarbure que sur un certain nombre de matière premières alimentaires
ou des intrants pour l'industrie. Cette chaîne logistique a été perturbée très
fortement par la crise covid19 avec des contraintes sanitaires, dans les ports
par exemple.
- Plus d’autonomie, plus de
souveraineté, moins de naïveté : ce partenariat stratégique entre la France et
la Grèce vient renforcer la construction d’une défense européenne solide.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Nous sommes l'un des rares pays du monde où le
pouvoir d'achat n'a pas reculé pendant la crise covid19. La transition
écologique, nous la ferons avec volontarisme, mais en accompagnant les plus
modestes.
- Nous faisons la transition
écologique dans le bâtiment avec MaPrimeRénov. La nouvelle règlementation environnementale RE2020 sera une
des plus ambitieuses d'Europe. Le prêt «Avance rénovation» permettra aussi de
boucler plus facilement les dossiers de financement.
- [Hausse du prix du gaz] Oui, nous
faisons jouer la solidarité nationale, et nous en sommes fiers!
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
«Si je suis élu, les transports deviendront gratuits
» : on l’entend de plus en plus pendant les campagnes électorales. C’est une
fausse bonne idée, et voilà pourquoi.
D’abord, si les transports sont payants, c’est parce qu’ils ont besoin
d’investissements. Pour les améliorer, les rénover, les rendre plus sûrs, plus
à l’heure, plus fiables. Des transports gratuits, ça empêche de développer
l’offre là où c’est nécessaire. Ça veut dire, à terme, moins de trains, moins
de trams, moins de bus là où il en faut.
Ensuite, le modèle économique des transports en commun repose sur 2 pieds : les
recettes tarifaires (issues des billets et des abonnements que vous achetez) et
le versement mobilité. Le versement mobilité, c’est la contribution des
employeurs aux abonnements de transport. En Ile-de-France, cela correspond par
exemple à la prise en charge par votre employeur de 50% de votre pass Navigo. Si
les transports deviennent gratuits pour vous, il faudra toujours que les
employeurs payent. Et qu’ils payent plus, pour compenser. Ce n’est pas tenable.
Enfin, la gratuité, ça n’existe pas. Quand quelque chose est gratuit, ce sont
vos impôts qui le payent. Les transports seront peut-être gratuits pour ceux
qui les empruntent. Mais ils ne le seront jamais pour les contribuables.
Bref : la gratuité des transports est un mirage. D’autant que les usagers les
ont désertés depuis le Covid. En Ile-de-France, il n’y a plus que 70% de la
fréquentation par rapport à 2019. Ça veut dire moins de billets et
d’abonnements vendus, donc moins de recettes, mais toujours autant de trains et
de bus – donc de dépenses.
Nous devons repenser le modèle économique des transports, c’est indéniable.
Mais généraliser la gratuité n’est pas la solution. Surtout pas maintenant.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
Ce Budget 2022 tient nos engagements et prépare l’avenir. Nous y poursuivons
la trajectoire de baisse de la fiscalité : 50 milliards
d’€. Nous accompagnons la France vers la reprise, c’est notre ambition !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- La parité dans nos entreprises est un véritable
enjeu de performance économique et de vivier des talents.
- En cette journée mondiale du droit
à l’avortement [28 septembre], souvenons-nous du combat mené par les
signataires du manifeste des 343, par Simone Veil, et par tant d’autres de nos
aînées. Nous restons mobilisés pour défendre ce droit fondamental.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- [Endiguer la haine en ligne] Nous avons renforcé les moyens de la
plateforme de signalements en ligne Pharos, qui fonctionne désormais
24 heures sur 24 et permet aujourd’hui de supprimer 80 % des
contenus haineux portés à sa connaissance, en moins de 48 heures Une
inédite unité de contre-discours républicain a en outre été créée au sein du
ministère de l’Intérieur: elle réunit une vingtaine de personnes qui font de la
veille sur les réseaux sociaux, débusquent les influenceurs de la «djihadosphère»
et empêche leurs mensonges et leurs menaces de se répandre. Nous avons lancé un
appel à projets, via le fonds Marianne, doté de 2,5 millions d’euros, pour
mobiliser la société civile dans ce contre-discours.
- [«Contrat d’engagement républicain» visant
à contraindre les associations à respecter les principes de la
République] Nous préparons le décret d’application. Nous sommes aujourd’hui en
phase de consultation, avec les associations, mais aussi les élus locaux, qui
seront chargés d’appliquer ces contrats et de demander le remboursement de
subventions, si les structures n’ont pas une activité conforme à nos valeurs. Le
contrat d’engagement républicain sera intégré au dossier de demande de
subvention, et le moindre écart fera l’objet de signalements. Il entrera en
vigueur en janvier 2022. L’idée est simple: pas un euro ne doit être versé aux
ennemis de la République. Par exemple, si la loi avait existé, le maire de
Grenoble, Éric Piolle, aurait pu récupérer l’argent public qu’il a choisi
d’utiliser pour financer le CCIF.
- Nous
appliquons désormais des dispositions qui manquaient jusque-là dans le droit.
Une réserve générale de polygamie est ainsi introduite dans notre droit pour
retirer ou refuser tout titre de séjour aux étrangers en situation de
polygamie. La loi a été votée, mais il faut désormais la faire connaître et la
faire appliquer. C’est pourquoi j’ai réalisé, avec la fédération nationale
GAMS, un guide des pratiques contraires à la dignité humaine, qui est mis à la
disposition des associations et des élus locaux à partir du 3 octobre. Il
faut en passer par un combat culturel pour que la loi soit véritablement
appliquée.
- Nous sommes le premier gouvernement
à mener une véritable politique de lutte contre l’islamisme. Depuis 1 an : 650
établissements fermés, 5 associations dissoutes, 96 lieux de culte contrôlés.
- Il n'y a pas d'un côté les gentils
féministes écologistes déconstruits, sympas avec leur femme, et de l'autre côté
les méchants réactionnaires, machos, qui les traitent mal.
- [Séparatisme islamiste] Chaque
semaine, des lieux de cultes sont fermés (...) Il n'y a pas un euro d'argent
public pour les ennemis de la République.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Le couple franco-allemand
est irremplaçable. L’idée que l'Europe puisse investir,
qu'il y ait une solidarité budgétaire européenne,
c'est un acquis dans notre coopération que plus personne ne peut nier.
- Ce
contrat stratégique avec la Grèce est une étape de plus sur le chemin d’une Union
européenne de la défense. Il reste beaucoup à faire mais
il y a 4 ans la défense européenne était un tabou
absolu.
- Sur
l’action au Sahel, c’est un exemple à suivre : une Europe de la défense
concrète. Cette menace de sécurité est vue aujourd’hui comme une menace à
laquelle on répond ensemble.
- [Brexit] Nous comprenons et partageons l’exaspération de nos
pêcheurs. Nous ne pouvons pas coopérer en confiance avec le Royaume-Uni tant
que l’accord n’est pas respecté. Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures de
rétorsion, collectivement.
- On voit la fraude intellectuelle
qu’a été le Brexit, notamment sur la question de l’immigration. Ils y répondent
aujourd'hui en se ré-européanisant, parce qu’ils s’aperçoivent que ça ne marche
pas tout seul.
- En cette journée mondiale du droit
à l’avortement [28 septembre], soyons fiers des droits conquis, conscients de
la nécessité de les protéger, déterminés à poursuivre ce combat partout en Europe et dans le monde.
- Apprendre des langues dès le plus
jeune âge, c’est être mieux formé et s’ouvrir aux autres. Nous voulons donner
cette chance à tous.
- Il y a différentes sensibilités
dans la majorité. Mais beaucoup de choses nous rassemblent : les réformes
économiques, l’Europe, l’attachement républicain... Tout cela doit se retrouver
dans un mouvement politique nouveau, qui rassemble.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
En cette Journée mondiale du droit à l’avortement [28 septembre], se
souvenir du courage de Simone Veil qui a porté ce droit pour les femmes. Se
souvenir aussi de Simone de Beauvoir: «Ces droits ne sont jamais acquis. Vous
devrez rester vigilantes votre vie durant».
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- [Covid19] Le pass sanitaire ne restreint pas les
libertés, il les protège ! Tout faire pour que les écoles, les restos, les
salles de sport... ne ferment pas de nouveau. Nos jeunes ont suffisamment subi
la crise, nous devons leur garantir une vie sociale, elle passe par le pass.
- Le harcèlement et le
cyber-harcèlement ne sont pas compatibles avec notre République, nous
continuerons de lutter par l’éducation. Notre engagement est total. Nous ne
laisserons rien passer, faisons le ensemble avec les acteurs des réseaux
sociaux.
- L’histoire des États-Unis n’est pas
celle de la France. Des discriminations dans le pays? Il y en a bien évidemment
et il faut collectivement lutter contre, quotidiennement. Mais elles sont le
fait d’actes, et non pas de nos institutions, encore moins de notre pays.
- Ceux qui jouent perso aujourd’hui,
c’est à gauche et à droite! Ce que nous sommes en train de faire, c’est de
construire une histoire. L’histoire de demain, l’histoire qui va accompagner le
courant politique du Centre.
- [Maison commune entre LaREM et le
MoDem] Ce que l’on fait est un rassemblement, une coopérative entre démocrates
et humanistes, entre tous ceux qui ont l’envie de construire et qui sont de
bonnes volontés.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Nous nous y étions engagés, nous l’avons fait : L’Anfr [Agence nationale des
fréquences] a renforcé son contrôle d’exposition
aux ondes des téléphones 5G. Résultats : pas de surexposition aux ondes. Les téléphones
5G contrôlés respectent la réglementation stricte en vigueur en France.
- Remettre de l’humain au cœur du
numérique, c’est rouvrir des guichets dans les territoires. C’est aussi
remettre des gens pour accompagner et former au numérique. C’est ce que nous
faisons avec France relance: 4000 conseillers numériques France
services seront déployés partout en France.
- [Covid19] La Covid19 a été un incroyable accélérateur
d’une transformation qui préexistait. Le numérique s’est révélé une «
ligne de vie ». Il est devenu la condition indépassable de nos vies
scolaires, professionnelles, sociales, familiales, sentimentales. Nous sommes
en train de changer d’ère, presque de civilisation, et la pandémie a précipité
ce changement. Il se passe la même chose qu’avec la révolution de la
mécanisation : une remise en cause des rapports de force entre l’Etat et les
citoyens, de la démocratie, des liens entre les salariés, le travail et les
employeurs et même une remise en cause de notre vie sociale, avec des distances
abolies. Forcément, cela crée aussi des tensions sociales. C’est ambivalent :
d’une part le numérique a mis en lumière la rivalité Chine-Etats-Unis comme
structurante dans l’ordre du monde, avec une course aux armements numériques,
avec des cyberattaques comme champs de bataille et des assauts de « soft
power » culturel de la part des géants du numérique. Et d’autre part, le
numérique a sauvé le monde, a accéléré les essais cliniques pour les vaccins, a
permis de traiter d’énormes sommes de données pour comprendre les mécanismes de
la pandémie, les comorbidités… Il est à la fois vecteur de changement et sans
doute la solution aux problèmes nés de ce changement !
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Les recours aux urgences pour troubles de l’humeur
chez les moins de 15 ans ont augmenté de 40 % fin 2020. Sujet encore trop
tabou, la santé mentale est l'affaire de tous: Emmanuel
Macron a annoncé hier des mesures fortes pour
mieux protéger nos enfants.
- A l’heure de la sortie de la crise sanitaire, l’Etat
renforce l’accompagnement des jeunes majeurs en mobilisant automatiquement : la
garantie jeune et les contrats jeunes majeurs, l’accès prioritaire au logement,
l’échelon maximum aux bourses étudiantes.
- L’éducation est un droit pour
chaque enfant. Or pour les enfants protégés et ceux en situation de handicap,
ce droit est souvent mis à mal avec une plus forte probabilité de ruptures ou
d’échec dans leurs parcours scolaire Les recommandations de la HAS [Haute autorité de la santé] visent
à y remédier
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
On a une radicalité dans nos actes, c'est ça aussi
le macronisme (...) Sur un certain nombre de sujets, on va plus loin, on est
plus radicaux (...) On va plus loin que ne l'a été la gauche sur certains
sujets et plus loin que la droite sur certains sujets.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- L'écologie n'est pas l'affaire d'un parti,
mais bien de tous ! Nous croyons en une écologie de l'action plutôt que de
l'incantation. Beaucoup a déjà été fait ! Pour que la transition écologique
s'ancre dans le quotidien des Français, sans dogmatisme.
- Face à des partis qui se déchirent
en approche de la présidentielle, nous continuons de tracer un chemin. Un
chemin de rassemblement, avec tous ceux qui veulent continuer à porter un
projet de transformation, comme nous le faisons depuis quatre années !
- Les républicains
[LR] n'ont plus de républicains que le nom !
Quelle crédibilité pour la droite qui se réclame de Jacques Chirac quand ses
responsables refusent de condamner les propos racistes d'Eric Zemmour ?
Disons-le : il y a aujourd'hui deux droites irréconciliables.
- Alors qu'au sein même de l'Europe l'IVG continue d'être remise en
question, affirmons le : le droit à l'avortement sera toujours protégé dans
notre pays. Soyons fiers de ces droits conquis et continuons de nous mobiliser
pour ce combat.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
[Tribune: La carte de la crise économique ne se superpose pas à celle des «gilets
jaunes»]
Il semble assez facilement envisageable d'observer les impacts
différenciés de la crise selon les secteurs d'activité. Cela apparaît de façon
assez immédiate pour ceux ayant connu des fermetures comme les restaurants. On
peut, pour d'autres, identifier une baisse durable de la demande, par exemple
en ce qui concerne le tourisme d'affaires ou l'aéronautique.
L'exercice s'avère cependant beaucoup moins aisé en ce qui concerne les territoires.
De nouvelles fractures géographiques ont-elles fait leur apparition ?
Telle est la question que le gouvernement nous posait au mois de janvier dans
l'objectif d'ajuster les politiques publiques de soutien aux entreprises. Cette
interrogation a fait l'objet du rapport remis au mois de juin au premier
ministre Jean Castex.
Inspiré par nos travaux portant sur l'importance des variables territoriales
sur le coût des fermetures durant la pandémie aux États-Unis, il met en
évidence de fortes disparités dans l'Hexagone. Fait surprenant, elles n'ont pas
forcément à voir avec des fragilités préexistantes à la crise.
En six mois de mission, nous nous sommes déplacés dans les treize régions de
France métropolitaine et avons mobilisé des données de l'Insee et de la Dares
dans des calculs statistiques et économétriques. Il s'agissait de distinguer ce
qui, dans la baisse d'activité, provenait de la spécialisation industrielle des
territoires et des facteurs purement locaux qui ne sont pas spécifiques à
l'industrie.
En utilisant pour indicateur la baisse de la masse salariale, une hétérogénéité
saisissante apparaît. Les 10 % des bassins d'emplois qui ont été les plus
touchés par la crise ont ainsi connu une baisse d'activité qui est deux fois et
demie supérieure à la moyenne.
Cet impact différencié de la crise d'un territoire à l'autre ne se résume pas à
des différences sectorielles. Autrement dit, une entreprise d'un même secteur a
connu une baisse d'activité très différente selon qu'elle est localisée à
Roissy, dans la montagne, dans le Maine-et-Loire ou en Haute-Loire.
Ceci se reflète dans le ressenti des habitants. En France, il n'existe pas
d'enquête qui permette de le mesurer en continu et selon des zones
géographiques précises. Pour l'observer, nous avons téléchargé tout au long de
la crise quelque 20 millions de messages Twitter géolocalisés dont nous
avons interprété le caractère positif ou négatif à partir de la nature des
emojis ou de la connotation des mots qui étaient utilisés.
Globalement, l'optimisme baisse très fortement au moment des confinements et
des couvre-feux au niveau national. Mais nous avons aussi pu vérifier aussi
qu'à un niveau très local, celui-ci avait particulièrement baissé pendant les
12 premiers mois de la crise à Roissy, dans la montagne, à Toulouse...
c'est-à-dire dans des zones particulièrement touchées par la crise économique.
Nous avons ensuite comparé cette géographie de la baisse d'activité avec la
géographie des fragilités structurelles que l'on détectait en France. Celles-ci
s'étaient notamment manifestées au moment de la crise des « gilets
jaunes ».
Un effet assez inattendu a pu être mis en évidence. La géographie de la baisse
d'activité ne recouvre pas la géographie des fragilités structurelles.
Autrement dit, la carte de la crise économique ne se superpose pas avec celle
des « gilets jaunes », du chômage ou de la pauvreté. La crise a
touché de manière équivalente des territoires qui étaient assez prospères avant
la crise (par exemple, les zones de montagnes) et des territoires qui étaient
plus fragiles.
Par exemple, parmi les 300 bassins d'emplois français, les deux qui ont
connu la plus forte baisse d'activité entre mars 2020 et février 2021, sont un
bassin d'emplois situé à la montagne (la Tarentaise) et un bassin d'emploi de
la région parisienne (Roissy). Or, avant la crise, le premier bassin s'avérait
prospère et l'autre plutôt fragile.
Il n'y a ainsi pas vraiment de corrélation entre l'impact de la crise et les
fragilités d'avant. La crise a touché aveuglément des territoires dynamiques et
atones.
Il semble par ailleurs que les grandes villes soient les grandes perdantes de
la crise, alors que les tendances précédentes étaient à la métropolisation. La
baisse d'activité y a été près de deux fois supérieure à celle que l'on a
observée dans tous les autres territoires.
L'écart entre les grandes métropoles et le reste du territoire s'est même accru
au moment de la première levée des restrictions à l'été 2020. Elle s'est
accompagnée de l'amorce d'un exode urbain très marqué en provenance du cœur de
ses grandes métropoles et à destination des départements périphériques plus
ruraux et moins denses.
Par exemple à Paris, entre le 2e semestre 2019 et le 2e semestre
2020, les acquisitions par des Parisiens de maisons dans un autre département
ont globalement progressé de plus de 30 %, avec des pics dans des départements
comme l'Eure (plus 150 %), le Loiret (plus 150 %), l'Orne (plus de
100 %), et l'Eure-et-Loir (plus de 70 %).
Le même phénomène se produit autour de Lyon, vers les départements de l'Ain, de
l'Isère, ou de la Loire. Idem pour les départements du Var et du Vaucluse qui
accueillent des habitants en provenance de Marseille, en provenance de Toulouse
pour les départements du Gers et de l'Aude, et en provenance de Nantes pour les
départements du Maine-et-Loire et de la Vendée.
C'est aussi dans cette mesure que la crise actuelle semble devoir aussi être
l'occasion d'interroger en profondeurs les modalités d'intervention de l'État
en soutien des territoires fragiles.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Nous choisirons une candidature du Centre [en réalité du l’UDI] lors d’un
conseil national, à la mi-novembre. Je pense que n’importe quel candidat à
l’investiture LR a vocation à être candidat à notre investiture.
● Parti radical
Véronique Guillotin (sénatrice)
Pour attirer des médecins dans les zones rurales, il
faut les rendre attractives (..) On ne peut pas laisser des territoires
abandonnés et contraindre par la suite les médecins à s'y installer.