Emmanuel Macron |
Face aux attaques et aux mensonges de plus en plus nombreux, en particulier sur les mesures prises par le gouvernement afin de protéger la population face à la crise sanitaire qui connait une nouvelle séquence critique, Emmanuel Macron est monté en première ligne.
Pour contrer cette campagne de désinformation couplée avec des menaces contre nombre de personnes – et pas seulement des politiques –, le tout avec un déversement de haine, venus des camps populiste et extrémiste malheureusement trop souvent relayée voire soutenue par des membres des partis traditionnels de gauche et de droite, le président de la république s’est exprimé pour rappeler quelques vérités premières sur ce que sont la liberté et la démocratie.
- Concernant la liberté, il a déclaré:
«Nous sommes tous attachés à la liberté. La liberté ne s’arrête que là où la liberté de l’autre commence, mais surtout elle repose sur un sens du devoir réciproque. (…) Chacune et chacun sont libres de s’exprimer dans le calme, dans le respect de l’autre. Mais il y a des gens qui sont dans la mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice. Je ne suis pas pour la post-vérité parce que je pense que lorsqu’on parle de sciences, il y a des choses vraies et d’autres qui sont fausses. (…) La liberté où je ne dois rien à personne n’existe pas. Elle repose sur un sens du devoir réciproque. Mais que vaut votre liberté si vous, vous me dites ‘Je ne veux pas me faire vacciner’? Si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d’avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger. Et, au nom de votre liberté, vous allez peut-être avoir une forme grave et vous allez arriver à cet hôpital. Ce sont tous ces personnels qui vont devoir vous prendre en charge et peut-être renoncer à prendre quelqu’un d’autre. (…) Ce n’est pas ça, la liberté, ça s’appelle l’irresponsabilité, l’égoïsme.»
- Concernant la démocratie, Emmanuel Macron a parlé de ces «quelques dizaines de milliers de citoyens en perte de sens telle qu’ils peuvent dire qu’on vit en dictature».
Face à eux, a-t-il poursuivi, «je ne céderai en rien à leur violence radicale».
«Je considère, a-t-il ajouté, qu’il y va de l’existence même des démocraties. Leur attitude est une menace pour la démocratie. Ils confondent tout. Je les invite à regarder les mêmes manifestations dans des pays qui ne sont plus des États de droit. Je pense qu’ils créent un désordre permanent, parce qu’ils contestent l’existence de l’ordre républicain, mais je ne céderai en rien.»
Selon lui, ces séditieux bénéficie d’une «complaisance des extrêmes politiques et, parfois, de certains dans les formations politiques républicaines; c’est grave, car les mots ont un sens».
Et de rappeler que:
«Nous n’avons jamais suspendu la vie parlementaire, et toutes les mesures
restrictives ont été votées par la loi. Nous sommes le seul pays qui a eu
autant de contrôles parlementaires pendant la crise. Nous sommes le seul pays
d’Europe dont les ministres sont convoqués devant le juge en temps de crise. Et
on parle de dictature? Le gouvernement répond à des commissions d’enquête
parlementaire, à la Cour de justice de la République, à des magistrats. Les
données épidémiologiques sont publiques et quotidiennes. Enfin, soyons
sérieux!»
Ces mises au point ne sont pas inutiles dans la bouche d’un membre de l’axe central – ces personnalités de gauche, du centre et de droite qui sont les défenseurs de la démocratie républicaine libérale – lorsque l’on constate les dangers réels que font peser ces attaques sur l’ordre démocratique et la loi républicaine.
Sans oublier les précédents, notamment aux Etats-Unis, où tout un discours démagogique et anti-tout, a abouti à l’élection de Donald Trump et à une fragilisation de la démocratie qui a failli la balayer lors de la tentative de coup d’Etat du 6 janvier dernier et qui continue à faire peser une menace sur le futur démocratique du pays.
De cette perspective, il est important que le Centre et ses principaux représentants occupent le terrain pour ne pas laisser uniquement la parole à ceux qui rêvent de détruire, et la liberté –la vraie –, et la démocratie.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
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