Voici une sélection, ce 25 juillet 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Bientôt 40 millions de primo-vaccinés. On avance.
Ne relâchons pas nos efforts. Faites-vous vacciner.
- À Tokyo, j’ai tenu à rencontrer des chefs d’entreprise japonais. Car partout où nous allons, il est de notre responsabilité de porter haut et fort ce message : la France invente, la France innove, la France a des talents et de l’audace.
- Avec le Premier ministre Yoshihide Suga, nous avons fait le point sur la feuille de route entre le Japon et la France. Notre partenariat est d’exception dans l'indo-pacifique. À l’heure où nous luttons tous contre le virus, où nous engageons la relance, ce partenariat est une force.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Notre forêt est un trésor national. En Vendée,
devant les acteurs de la filière bois, j'annonce le redéploiement de 100
millions d'euros supplémentaires, dans le cadre de France relance. Ces fonds seront
débloqués dès cette année.
- Le changement climatique a aussi un
impact sur nos forêts : il perturbe le développement des arbres et fragilise
les écosystèmes. Dans cette forêt vendéenne, grâce à France relance, l'ONF va
replanter des essences plus adaptées qui renouvelleront cette parcelle qui
dépérissait.
Pour les résorber, le Gouvernement a également saisi la
Commission européenne en lui demandant de prendre des mesures de sauvegarde au
titre de la compétence commerciale et éviter ainsi l'emploi sous-optimal de nos
ressources forestières.
J'ai par ailleurs annoncé aux acteurs de la filière réunis ce matin la tenue
d'Assises de la forêt et du bois. Objectif : valoriser et pérenniser notre
patrimoine forestier en associant chacun, territoire par territoire.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- On est tous dans le même bateau, c'est le message
porté par la France au G20 à Naples. Pays en développement, pays industriels :
la réussite de l'Accord de Paris repose sur nos efforts collectifs.
- [Transition écologique] On ne doit pas laisser les plus modestes sur le côté.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Je me réjouis de l’adoption en 1ère lecture du
projet de loi autorisant la ratification de la Convention n°190 de l’OIT sur l’élimination de la
violence et du harcèlement au travail. Engagés depuis le début sur cette
convention, nous serons l'un des 1ers pays à la ratifier.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
La Cour pénale internationale est essentielle pour
lutter contre l’impunité et un motif d’espoir pour les victimes de crimes
contre l’humanité et de crimes de guerre. Continuons à travailler !
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- [Rapport sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les
Instituts d’études politiques (IEP)] Il met en lumière une double volonté. Du
côté des étudiants, celle de parler, mais avec le sentiment trop souvent que ça
ne sert à rien. Du côté des directions, celle d’agir, mais avec l’impression
d’être désarmées pour réagir à des agressions qui se passent souvent à
l’extérieur de l’école. Et partout, une volonté de faire qui s’est traduite par
des actions concrètes ces six derniers mois. La mission, saisie à la suite du
#sciencesporcs, s’est concentrée sur ce qui fonctionne ou non au sein des IEP,
mais les IEP ne sont pas un cas isolé. Ses recommandations seront utiles pour
tous les établissements de l’enseignement supérieur et doivent nous permettre
de prendre des mesures générales. Nous avons beau avoir interdit le bizutage,
mis en place des cellules d’écoute, des référents égalité, il faut aller plus
loin. L’objectif, c’est tolérance zéro, accompagnement total. (…)
Les victimes ont parfois du mal à se confier : par peur de nuire à la
réputation de l’école, par crainte que la direction, conformément à
l’article 40 du code de procédure pénale, saisisse ensuite le procureur. Toutes
ne sont pas prêtes à porter plainte. Le recueil de la parole est donc
essentiel. Il faut qu’il y ait différents canaux, par exemple des cellules
d’écoute extérieures à l’établissement. Tout signalement doit ensuite donner
lieu à une enquête. Et les sanctions doivent être exemplaires. Il faut
également professionnaliser les dispositifs et faire appel à des juristes pour
accompagner les victimes jusqu’au dépôt de plainte. (…)
On ne peut pas lutter contre un phénomène lorsqu’il est mal connu. La mission
propose d’organiser une campagne sur le consentement, à la rentrée
universitaire : c’est une piste dont je souhaite que l’on se saisisse. Car la
première réaction des agresseurs c’est souvent de dire qu’ils ne se sont pas rendu
compte qu’ils franchissaient les limites. Il faut donc rappeler la loi pour
qu’il n’y ait plus de " zones grises".
Les membres des commissions disciplinaires au niveau de chaque IEP sont plus
habitués à traiter des problèmes de plagiat ou de fraude à l’examen que des
faits de violences sexuelles et sexistes. Ils doivent donc être formés, c’est
l’une des priorités. Et il faut bien comprendre que le conseil de discipline ne
statue pas sur la réalité ou non d’un viol, il peut seulement prendre des mesures
dès qu’une agression génère un trouble à l’ordre public dans son établissement
ou porte atteinte à son image.
- L’enquête Violences et rapports de genre (Virage) portée par l’Ined doit perdurer, avec un focus spécifique sur l’enseignement supérieur. Cela permet d’anticiper les phénomènes. Nous réfléchissons à mettre en place un système plus déclaratif pour recenser toutes les violences sexistes et sexuelles et établir un baromètre annuel. Mais il faudra veiller à ne pas pointer du doigt les établissements qui prennent des mesures et libèrent la parole.
- Avec les conférences des établissements, nous préparons un plan national de lutte contre les violences sexuelles et sexistes pour la rentrée. Ce plan doit faire converger toutes les initiatives que j’ai lancées ces six derniers mois : les missions d’inspection, le travail spécifique sur les étudiants en santé, les plans de lutte contre les discriminations… Il comprendra un important volet de formation, national et local, destiné aux directeurs, aux personnels et aux étudiants, avec un budget dédié.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- [Egalité entre les femmes et les hommes] Les chiffres des nominations
n'ont jamais été aussi bons qu'avec Emmanuel Macron. Les nominations de femmes
à des postes de direction de notre République n'ont jamais été aussi
nombreuses. Nous avons la première patronne des CRS, nous avons pour la
première fois la secrétaire générale du gouvernement qui est une femme, nous
avons aussi des secrétaires générales dans des ministères stratégiques qui sont
des femmes. Aujourd'hui, on a une quarantaine de préfètes, là où il n'y en
avait même pas dix il y a dix ans. Cette progression inédite entre 2017 et
2020 est le fruit d’une vraie volonté politique du Gouvernement. Avant
2017, on stagnait. 30% de femmes seulement étaient nommées à des postes à
responsabilité dans la fonction publique. En 2020, pour la première fois de
l'histoire, nous avons dépassé l’objectif fixé par la loi en nommant 42% de
femmes. Nous arrivons à briser le plafond de verre.
- J'ai une conviction très profonde : c'est que la parité,
c'est 50-50, pas 40-60. 62% des fonctionnaires sont des femmes, donc on ne peut
pas se dire que 40% c'est l'objectif. La fonction publique à mes
yeux, doit être exemplaire. Je veux même qu'elle soit l'avant-garde de ce
combat pour l'émancipation. On peut encore faire progresser très fortement
l’égalité entre les femmes et les hommes. (…)
La loi Sauvadet qui fixe des objectifs chiffrés date de 2012. Cela fait donc
moins de 10 ans. Il nous a fallu 10 ans pour atteindre l'objectif et maintenant
le dépasser. On doit désormais se placer dans une politique publique de longue
haleine. Evidemment, ce n'est pas qu'un sujet de nominations, il y a des
enjeux de réduction des écarts de salaire, de constitution de viviers de
femmes, de promotion d’un meilleur équilibre vie personnelle-vie professionnel.
Aujourd'hui, notre but c'est d'agir à la racine, ministère par ministère. C'est
pour cela que j'ai invité les ministres à venir présenter, mardi 27
juillet, les plans de progrès que je leur avais demandé de me remettre en
mars. Ces plans portent des objectifs, des indicateurs de succès et un
calendrier précis et passent en revue tous les sujets : écarts de salaire,
lutte contre les discriminations, les violences et le harcèlement. (…)
Nous dévoilerons les grandes mesures de chaque plan mardi prochain. Dans chaque
ministère, les problèmes ne sont pas forcément les mêmes. Florence Parly,
la ministre des Armées, par exemple, a mis en place un programme pour mieux
faire connaître aux jeunes femmes dès le lycée et l’université les métiers que
les Armées peuvent offrir, dans un environnement professionnel encore perçu
comme très masculin. C'est évidemment absolument nécessaire.
Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires Etrangères, porte, lui, un autre
axe d'actions : l’accompagnement des conjoints de diplomates à l'étranger. Il
est notamment en train de négocier des conventions bilatérales avec un grand
nombre de pays pour lever les freins à la nomination de femmes dans ces pays.
Les femmes diplomates vous disent que leur mari, conjoint ou conjointe n'ont
pas la possibilité de travailler dans les pays où elles sont nommées. Il y
parfois des règles qui l'empêchent.
Au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin et Marlène Schiappa ont une
politique très volontariste pour renforcer l'accès des femmes aux plus hautes
responsabilités. C'est le cas pour l'accès aux métiers préfectoraux, aux
directions départementales de la police ou de la gendarmerie. Dans ce
ministère, ce sont des nominations records depuis 2017.
Il y a aussi des ministères très féminisés comme celui de la Justice. Le sujet,
c'est moins les nominations elles-mêmes que les écarts de salaire. Dans ce
ministère, en 20 ans, on est passé d'une majorité d'hommes à une majorité de
femmes. Eric Dupond-Moretti, lui, son axe principal d'action, c'est donc la
réduction des inégalités de rémunération.
- En un an, on a réussi à faire baisser les amendes que payaient les ministères de 50%. Là aussi c'est une bonne nouvelle parce que le but, ce n'est pas payer des amendes, le but c'est qu'ils nomment des femmes. Là aussi, on peut se dire qu'on a déjà fait un premier pas. Le Président de la République a été très clair en Conseil des ministres : on ne peut pas se contenter de ces bons chiffres, il faut continuer. Si on s'arrête, on sait très bien que les habitudes vont reprendre.
- [Disparité entre les ministères] Il y a plusieurs raisons. Il y a la tradition, la culture, et la pratique. Quand vous êtes dans un ministère où jamais aucune femme n'a été nommée à tel ou tel poste, c'est très difficile pour les femmes qui sont en dessous de se projeter. C'est un phénomène d'auto-censure, qu'il faut absolument combattre. Ensuite, il faut s'interroger sur les procédures de recrutement. Sont-elles suffisamment organisées pour constituer des viviers? Sont-elles suffisamment transparentes avec une publication systématique des postes, des comités de sélection qui se réunissent pour sortir de l'effet 'réseau' et éviter que ce soit toujours les mêmes qui sont nommés? Je veux qu'on soit très vigilants et de manière continue dans tous les processus de recrutement, de nominations, sur les stéréotypes, l'autocensure, le manque d'accompagnement.
- [Programme «Talentueuses» destiné à des jeunes femmes de la fonction publique] Nous allons lancer, mardi 27 juillet, ce programme pour 50 jeunes femmes de moins de 40 ans. Le but : leur donner à un moment clé de leur carrière, celui où elles peuvent accéder à leur premier poste de direction, un accompagnement, un coaching mais aussi une dynamique collective. Celles qui veulent résolument s'engager dans une action publique plus moderne, ouverte et paritaire, doivent avoir de l'ambition pour aller plus haut, et se porter candidates à des postes à responsabilité. C'est un véritable vivier de leadership au féminin dans la fonction publique que je crée. Le but est que chaque ministère anime ensuite ce genre de programmes, afin que les femmes aient accès à des rôles modèles et des formations à même de briser enfin l’autocensure.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
Les LGBTphobies sont une réalité vécue au quotidien
par de nombreuses personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres. Tout
mon soutien à ces deux policiers, agressés parce que supposés gays.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Au carrefour du rural et de l’international, notre
filière du bois est aujourd’hui en difficulté face aux perturbations des
marchés mondiaux. Nous sommes pleinement mobilisés pour protéger cette
industrie traditionnelle. Le temps presse. Nous avons interpellé la Commission européenne pour
qu’elle agisse rapidement, notamment en étudiant des mesures de sauvegarde.
Roxana Maracineanu
(ministre chargée des Sports)
Pour lutter contre les noyades, il faut apprendre à
nager à tout âge! Depuis 2019, le gouvernement forme les enfants dès 3-4 ans à l’aisance aquatique pour être
en sécurité dans l’eau. On continue à généraliser cet apprentissage essentiel
pour nos enfants.
Brigitte Klinkert
(ministre chargée de l'Insertion)
Avec les associations intermédiaires, nous favorisons l'accès à l'emploi
des personnes en parcours d'insertion, en particulier dans les métiers de la
restauration qui recrutent. La relance inclusive se poursuit avec l'objectif de
créer 100 000 emplois d'ici 2022.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
- [Covid19] Nous avons 2 défis à relever pour faire
reculer durablement l’épidémie. D’abord, faciliter l’accès à la vaccination en milieu rural.
C’est possible, comme j’ai pu le voir dans le Pas-de-Calais, avec des centres
mobiles ou à taille humaine, au plus près des bassins de vie. Ensuite, inciter l’ensemble des accompagnants de personnes
âgées à se faire vacciner, car c’est la meilleure arme contre le virus & la
seule solution pour préserver notre liberté.
- [Covid19] Au Sénat, j’ai témoigné de ce que j’ai vu et entendu sur le terrain, de la part des silencieux qui portent le succès de la vaccination auprès des jeunes, des soignants, dans les quartiers & les villages. Grâce à eux, de plus en plus de Français sont convaincus par le vaccin.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- [Covid19] Qu’on nous épargne cette mauvaise
querelle sur les libertés. Ce n’est pas le gouvernement, pas le pouvoir médical, pas les partisans de la vaccination
obligatoire qui les restreignent, c’est la pandémie. (…) Les mesures annoncées
sont la condition de son rétablissement.
- [Covid19] millions de morts dans le monde, + de 111.000 en France. Notre responsabilité, et elle devrait être collective, c’est de tout faire pour sauver des vies. Et notre économie. Ce qui restreint nos libertés aujourd’hui c’est la pandémie.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Un animal ça ne s’abandonne pas, jamais. Grace à France relance, un dispositif
aide les associations pour lutter contre les abandons.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Après Hidalgo l’an passé à peine élue des Parisiens
qui leur tourne le dos pour aller vers la présidentielle… Après Bertrand… Voici
Pécresse ! Ce n’est pas avec ce manque total de considération des électeurs
locaux qu’on fera baisser l’abstention nationale.
- [Plateforme Impact.gouv.fr.]
Il y a une réglementation qui arrive, à laquelle les entreprises doivent se
préparer, et le rôle de l’État est de les y aider en créant les outils et
l’environnement nécessaires. Plutôt que de laisser les entreprises se débattre
avec les futures obligations extra-financières, je veux les aider à se battre.
Pendant 9 mois, avec mon équipe, et en co-construction avec les entreprises,
nous avons fait un gros travail, allant de la définition et l’alignement sur
les 47 indicateurs proposés jusqu’à l’ergonomie de la plateforme et sa
communication.
Cette plateforme c’est en quelque sorte le centre d’échauffement de l’impact,
pour que toutes les entreprises puissent avoir un lieu où s’acculturer aux
critères ESG (environnementaux, sociaux, et de bonne gouvernance), comprendre
les tenants et aboutissants des nouvelles réglementations, et aussi s’exercer à
commencer à publier une partie de leurs données extra-financières.
Elle a deux grands objectifs : premièrement, être un hub de ressources, de
«savoir-faire», car il y a de multiples indicateurs et réglementations – des
ODD aux indicateurs de l’OCDE, différents labels, certains sectoriels,
différentes certifications, beaucoup d’outils et de connaissances à partager.
Mois après mois, nous allons enrichir les ressources documentaires, les
approches, pour que les entreprises puissent avoir accès à ce qui se fait, ce
qui se dit, sur ce champ extra-financier qui est le sens de l’histoire, que
l’on l’appelle impact, ESG ou responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Deuxièmement, cette plateforme a vocation à « faire savoir », ce que les
entreprises font déjà en matière environnementale, sociale et de bonne
gouvernance, indépendamment des réglementations à venir.
Nous avons lancé cette plateforme le 27 mai dernier avec 100 entreprises
pionnières, dont nous rendons publiques le 20 juillet, pour celles qui l’ont
souhaité, les jeux de données brutes. Dès la rentrée, d’autres données seront
libérées, avec pour ambition d’atteindre d’ici la fin de l’année 1000
entreprises publiant des données sur impact.gouv.fr. D’un point de vue
opérationnel, cette plateforme permet aux entreprises de « dégonfler » leurs
peurs face aux indicateurs. Elles se rendent souvent compte qu’elles disposent
déjà de nombreuses données. Rien de tel qu’un exercice dans le réel pour
désamorcer les appréhensions. Nous constatons aussi que plus des 2/3 des
contributions sur la plateforme viennent de TPE et PME, ce qui permet de
souligner non seulement que la performance extra-financière n’est pas l’apanage
des grands groupes cotés, mais en plus que ce service répond sinon à un vrai
besoin.
Dès la rentrée, nous ferons évoluer la plateforme. Les entreprises sont très
désireuses de pouvoir bénéficier d’outils d’accompagnement et d’autodiagnostic
pour mesurer leur performance individuelle et les progrès réalisés. Celles qui
le souhaitent pourront donc accéder à leur propre tableau de bord et voir
comment évolue leur impact environnemental, social et de gouvernance.
- On a tout d’abord le plan de relance, dont au moins 30
milliards d’euros seront dédiés uniquement à la transition. Tout l’enjeu est de
passer des paroles aux actes, des mots aux preuves : c’est ce qu’attendent les
consommateurs, les investisseurs, les épargnants, les salariés. L’incantation
du Good ne fait pas avancer les choses.
Le temps du Good déclaratif est à son crépuscule. L’impact, l’extra-financier,
c’est le POC (proof of concept), la preuve du Good. Toute mon action depuis
2017, c’est l’engagement des entreprises sur l’action. Avec la loi Pacte j’ai
créé des outils, notamment l’entreprise à mission, la raison d’être. Avec la
plateforme impact.gouv.fr, j’encourage les entreprises à passer à une logique
de preuve : « montrez, avec des faits et des chiffres étayés, que la
déclaration de votre mission ou de votre raison d’être est fondée de façon
tangible ».
- La France n’a pas, parmi ses caractéristiques, d’avoir
toujours confiance en elle. S’il y a un sujet sur lequel il faut que l’on croie
en nous, c’est l’impulsion que l’on donne depuis 2017, avec le Président de la
République, à la nécessité de moderniser et d’adapter notre capitalisme aux
nouveaux enjeux de responsabilité. La France est une locomotive en matière de
responsabilité sociale des entreprises. Par exemple la plateforme Impact : il
n’y a pas un pays en Europe qui a fait ce qu’on a fait !
Comme le dit Paul Eluard, « il
n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous ». Ce n’est
pas un hasard si les accords de Paris s’appellent les accords de Paris. Ce
n’est pas un hasard si la première puissance mondiale à avoir émis des social bonds en 2017,
c’est la France. Ce n’est pas un hasard non plus si depuis 2014, et la
directive européenne sur la RSE (Non Financial Reporting Directive), beaucoup
d’entreprises françaises publient leurs informations extra-financières sans y
être contraintes. Et ce n’est donc pas un hasard si aujourd’hui, aux côtés de
nos alliés européens, la France cherche à créer un effet d’entraînement
ambitieux en matière de responsabilisation du capitalisme.
- Il appartiendra au Président de la République d’annoncer
les priorités de la Présidence de l’Union européenne. Sur le plan de l’économie
responsable, nous travaillons depuis un an sur deux sujets majeurs. Le premier,
c’est le projet de directive CSRD – pour Corporate Sustainability Reporting
Directive – qui a pour enjeu de faire en sorte que l’Europe puisse bâtir son
standard européen en matière de performance extra-financière, par la
considération de l’impact environnemental, social et de gouvernance des entreprises.
C’est un enjeu de souveraineté : nous ne pouvons pas envisager de déléguer la
création d’une telle norme à une puissance non-européenne, car nous souhaitons
que cette norme incarne le modèle européen. C’est à l’Europe, aux États
membres, de dire quels sont les axes majeurs pour eux, au plan environnemental,
social, et de gouvernance qui caractérisent ce modèle. Nous aimerions que ce
sujet aboutisse durant la Présidence française.
Deuxième sujet : mettre en place un devoir de vigilance européen raisonné et
raisonnable. Le devoir de vigilance vise à assurer l’alignement entre le
produit responsable et la conduite de l’entreprise qui le produit. Quelle
serait la conséquence d’un produit écologiquement responsable, mais qui aurait
par exemple, était assemblé par des enfants ? Le devoir de vigilance c’est
faire respecter les droits humains fondamentaux dans toute la chaîne de valeur,
quel que soit le rang des fournisseurs. Si nous ne le faisons pas, ce sont les
entreprises elles-mêmes qui risquent d’être condamnées sans médiation par les
tribunaux, comme par exemple Shell aux Pays-Bas.
Soutenir les entreprises engagées, c’est le sens de l’histoire. Mettre en avant
des entreprises pionnières, avant que la réglementation ne les y contraigne,
c’est d’abord avoir à leur endroit une reconnaissance légitime, mais c’est
aussi, à partir de leur engagement, essayer de créer un effet d’entraînement,
pour embarquer plus d’entreprises. C’est avec plaisir et honneur que le
ministère soutient ce grand prix.
L’engagement des entreprises répond à des attentes de plus en plus prégnantes
des citoyens-consommateurs. Comme le rappelle le baromètre de l’Ademe paru
en juin dernier, pas moins de 72 % des Français sont mobilisés en faveur d’une
consommation plus responsable. Cette exigence impacte la production des
entreprises : nous cherchons tous, en questionnant la traçabilité, la
provenance, à savoir dans quelle mesure le produit a été fabriqué dans une
dynamique responsable. Au-delà des consommateurs, nous avons des investisseurs
qui, par la régulation, et notamment européenne regardent de plus en plus la
performance extra-financière, l’empreinte ESG de l’entreprise, bien au-delà de
la seule question du prix.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à
l’Assemblée nationale)
«La meilleure preuve des progrès de l'humanité,
c'est qu'en 2500 ans, nous sommes passés de Socrate sur l'Agora à Francis
Lalanne sur Facebook». La réponse aux antivax, à l'outrance et l'indignité par
l'intelligence, la littérature et la dérision. Merci Claude Malhuret.
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