Selon un sondage IFOP pour le groupe Union centriste du Sénat, les Français sont majoritairement en faveur du régime présidentiel avec une désignation par le suffrage universel et il n’y a que 24% d’entre eux qui voudraient revenir à une démocratie parlementaire où le président de la république serait élu par les députés et les sénateurs.
Néanmoins, ils hésitent sur la configuration de la durée du mandat du président.
66% sont favorables au système actuel d’un mandat de cinq ans une fois renouvelable tandis 40% sont séduits par un seul mandat de cinq ans alors que 33% inclinent vers un mandat de sept ans non renouvelable.
On l’aura noté, plusieurs réponses étaient possibles ce qui montre leur peu de certitude à ce sujet…
A noter que les électeurs centristes privilégient le mandat de cinq ans une fois renouvelable (64%) et qu’ils ne sont que 14% à vouloir le voir élu par le Parlement alors même que la culture centriste a longtemps privilégié la démocratie parlementaire.
Concernant la meilleure façon d’avoir la représentation la plus juste du choix des électeurs à l’Assemblée nationale, 52% des sondés sont pour un système qui «permettre à chaque parti ou mouvement politique d’obtenir un nombre de députés qui soit le plus proche possible de son poids électoral dans le pays» c’est-à-dire un système avec une dose plus ou moins grande de proportionnelle.
A l’inverse, seuls 20% souhaitent un système qui «permettre de dégager une majorité de gouvernement (même si elle ne correspond pas à une majorité électorale)» c’est-à-dire un système majoritaire (même si celui-ci n’est pas une garantie à 100% en la matière).
Mais il y a quand même 28% des sondés qui ne se prononcent pas, montrant par là que la question de la proportionnelle n’est pas aussi simple et claire pour les Français que veut bien le dire François Bayrou, le président du MoDem, qui veut, rappelons-le, un scrutin à la proportionnelle pour les prochaines législatives.
Si la proportionnelle était adoptée, 69% (73% des centristes) sont en faveur de «L’élection des députés sur des listes départementales ou régionales», 61% (58% des centristes) de «L’élection d’une partie des députés au scrutin majoritaire, comme actuellement, et de l’autre partie au scrutin proportionnel», 53% (51% des centristes) de «L’élection des députés sur des listes nationales».
L’institut IFOP a également posé la question du recours au
référendum sur plusieurs thématiques dont voici la liste et les pourcentages
des réponses positives:
- Le croisement des informations disponibles afin de renforcer la lutte contre
les fraudes sociales et fiscales, 85% (92% des centristes);
- La réduction du nombre de parlementaires, 83% (84% des centristes);
- La légalisation de l'euthanasie et du
suicide assisté, 82% (90% des centristes);
- L'expulsion automatique des étrangers ayant commis un crime ou délit, une
fois leur peine effectuée, 80% (82% des centristes);
- L'évolution des conditions de départ en retraite à taux plein, 80% (83% des
centristes);
- L'association de jurés citoyens à certaines décisions prises par les juges de
la détention et de la liberté et par les juges d'application des peines, 73% (62%
des centristes);
- La réécriture des textes et traités qui limitent les reconduites à la
frontière des étrangers en situation irrégulière, 66% (64% des centristes);
- La légalisation de la vente du cannabis, 48% (59% des centristes);
(Sondage réalisé par internet les 22 et 23 juin 2021 auprès d’un échantillon de 1012 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur non précisée par l’institut)
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