Voici une sélection, ce 26 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Personne n’est pleinement protégé tant que tout le
monde n’est pas vacciné. Soyons solidaires. Soyons responsables !
- Les résultats de la stratégie de vaccination européenne sont là. Mais nous devons accélérer, encore. Et rester vigilants car le variant Delta se diffuse. J’appelle nos concitoyens qui ne sont pas encore vaccinés à prendre rendez-vous.
- Nos valeurs font notre Union. Nous n’y céderons rien. Face aux discriminations, contre l’homophobie et toutes les formes de haine en Europe, nous n’aurons aucune complaisance.
- Dans notre rapport avec la Russie, en Européens, nous sommes convenus de maintenir une approche unifiée et volontariste. C’est le message que nous avons porté avec l’Allemagne au Conseil européen.
- [Déclaration à l’issue du conseil européen]
Notre Conseil européen se tenait dans un contexte international chargé, puisque
ces dernières semaines ont été marquées par le G7, un sommet de l'OTAN, qui ont
permis quand même de poser pour les Européens présents les bases de notre
stratégie, de notre positionnement, d'un réengagement transatlantique et de
l'autonomie stratégique européenne. Et quelques jours avant le Forum Génération
Égalité que nous organisons à Paris en coprésidence avec le Mexique et ONU
Femmes. Et je pense que ce sommet, dans quelques jours à Paris, sera l'occasion
là aussi de poursuivre des engagements importants pour nos valeurs et des
engagements que je qualifierais de civilisationnels. Ce sommet se tient aussi
dans un contexte qui est celui d’une évolution positive de l'épidémie sur le
continent, mais qui appelle à la plus grande vigilance ; d’une avancée de nos
plans de relance ; et évidemment, de beaucoup de sujets géopolitiques qui
étaient à structurer.
C'est pourquoi, dans un premier temps, nous avons concentré nos travaux sur les
sujets internationaux. D'abord par un échange avec le Secrétaire général des
Nations unies, dès hier midi, puis l'évocation de plusieurs sujets de voisinage
que nous avions à évoquer. Les flux migratoires, tout d'abord, en particulier
en Méditerranée, nous avons une discussion sur la manière d'éviter les drames
que nous connaissons à l'arrivée de l'été, avec des tentatives de traversée
particulièrement dangereuses. C'est d'abord et avant tout un devoir moral,
humanitaire des Européens ; c'est aussi la protection de nos frontières
externes. Et donc nous avons acté une coopération avec nos partenaires du sud
pour lutter plus efficacement contre les trafiquants et passeurs, pour sauver
des vies humaines, en particulier en réengageant les programmes de formation
des gardes côtes libyens, et avancer sur ces sujets.
Nous avons eu ensuite une discussion sur la Turquie. Je crois que nos
conclusions sont claires, elles n'ont pas souffert de longs débats et elles
sont la suite de notre échange de mars dernier. Vous vous souvenez, nous avions
défini les jalons pour qu'Ankara sorte de l'attitude d'escalade dans laquelle
elle était entrée en fin d'année dernière, et prendre le chemin d'un engagement
constructif avec l'Union. Ce dialogue de franchise et de fermeté a payé,
puisque les tensions ont diminué et une partie des demandes que nous avions
formulées ont été suivies d'effets. Nous avons donc encouragé la Turquie à
poursuivre ses efforts, en particulier en se montrant constructive dans le
traitement des différents conflits régionaux et en s'engageant pour trouver une
solution aux discussions inter-chypriotes qui soit conforme au cadre fixé par
les Nations unies, et je le rappelle aussi, aux conditions même en vertu
desquelles Chypre a rejoint l’Union européenne. Là-dessus, je considère que les
dernières semaines ont été utiles, que cet apaisement est manifeste, et nous
continuerons tout à la fois d'être vigilants durant l'été, en plein soutien
avec l'ensemble des membres de l'Union européenne, dont Chypre et la Grèce,
mais aussi de réengager des travaux communs. Et c'est ce que nous avons en
particulier fait sur la question des réfugiés, puisqu'on le sait, la Turquie a
une responsabilité et joue un rôle important en la matière. C'est pourquoi nous
avons aussi clarifié notre stratégie de financement sur ce sujet pour donner de
la visibilité.
Nous avons eu également, cette fois-ci, un long débat sur le lien entre l'Union
européenne et la Russie. Celui-ci a été alimenté par le récent rapport qui nous
a été remis et qui présente les leviers d'action dont nous disposons pour
améliorer notre relation avec Moscou. Nous sommes convenus de l'importance de
maintenir une approche unifiée, à l'instar des mesures adoptées de manière
solidaire au cours des derniers mois, mais à avoir également une approche
volontariste et planifiée, et non pas de céder en quelque sorte à la réaction
systématique aux provocations ou agressions. Et avec la Chancelière Merkel,
nous avons proposé justement de documenter l'ensemble du champ de discussions
sur lesquelles nous pouvons nous engager avec la Russie pour structurer un
agenda qui peut être un agenda de coopération et de travail conjoint dans les
prochains mois et un agenda de clarification ou parfois de désaccords. Mais
celui-ci doit être structuré, pensé, voulu par les Européens. Il y a eu une
longue discussion, on y reviendra sans doute dans vos questions, sur
l'opportunité d'une rencontre avec le Président Poutine. Cette discussion, pour
moi, n'est pas de rang 1, nous rencontrons le Président Poutine, en tant que
membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies en permanence et par
les sommets que nous faisons. Par contre, nous avons structuré un agenda commun
et je veux voir là un progrès considérable depuis que la France a engagé ce
travail, depuis le mois d'août 2019. En tout cas, avec l'Allemagne, nous avons
porté avec cohérence et volontarisme ce message d'une approche unifiée,
volontariste et pleinement européenne de ce rapport avec la Russie.
Ces discussions nous ont également permis de faire un point sur la situation en
Biélorussie, en Libye et en Éthiopie. Les conclusions sont claires à cet égard
et je vous y renvoie. Nous avons, par ailleurs, eu l’occasion d’échanger sur
les grands enjeux internationaux au-delà de ces points.
Et j’ai pu, à ce titre, évoqué la situation au Sahel, qui est un enjeu de
sécurité collectif pour l’ensemble des européens. J’ai présenté évidemment la
stratégie française telle que je l’avais annoncée il y a quelques semaines, qui
est en cours de travail avec nos partenaires : transformation de notre
dispositif, sortie d'une logique d’Opex pour aller vers une logique de lutte
contre le terrorisme et de soutien aux armées sahélienne. En aucun cas, un
désengagement puisque nous aurons plusieurs milliers de soldats qui resteront
engagés sur zone. Et je veux saluer ici l'engagement à nos côtés de tous nos
partenaires européens qui ont confirmé pour tout ce qui était engagé, en
particulier dans l’EUTM ou dans Takuba, leur présence à nos côtés. Je veux même
saluer le choix fait par la Roumanie, jeudi dernier, de nous rejoindre, ce qui
fait que nous sommes aujourd'hui 10 dans la force Takuba, avant que d'autres
partenaires ne nous rejoignent, et plusieurs Africains en particulier sont en
train d'instruire ce dossier.
Je veux, au moment où j'évoque ce sujet sahélien, adresser toute ma solidarité
à l'ensemble des militaires de la Minusma qui ont été blessés au Nord-Mali ces
dernières heures, et en particulier les militaires allemands. Le bilan est
encore provisoire, mais il y a eu une attaque contre cette force des Nations
unies, et je veux ici redire notre plein soutien.
Ensuite, nous avons évidemment évoqué la question de la pandémie et de
l'évolution du Covid19, avec évidemment l'avancée de la campagne vaccinale qui
est un véritable succès européen. Et je veux redire ici combien, en agissant en
Européens d'abord, nous avons sécurisé des achats de vaccins ensemble, nous
avons ensuite développé des capacités de production ensemble et des capacités
d'innovation et de production pour l'avenir. Les choix, qui ont parfois été
critiqués avec facilité par certains en début d'année, s'avèrent efficaces et
surtout, nous ont évité la perte de temps et une conflictualité qui aurait été
terrible. Nous avons ensuite concentré le débat et dans les prochaines
semaines, il conviendra d'être vigilant sur ce point, sur la nécessaire
coordination. D'abord, nous devons tous reconnaître les mêmes vaccins. Les
vaccins qui ont été autorisés par l'Autorité européenne du médicament. Ils sont
pleinement efficaces, nous le savons, y compris contre les derniers variants,
dont le variant Delta. Les autres vaccins n'ont pas le même degré de
visibilité, en particulier sur ce dernier variant. Cette coordination s'impose
aussi pour que nos règles s'harmonisent en matière d'ouverture à des pays
tiers. Et c'est la clé pour que le Green Pass européen, qui va entrer en
vigueur dans les prochains jours, soit pleinement efficace. Nous avons là aussi
de concert, et parfaitement alignés avec Madame la Chancelière Merkel, eu le
même discours qui est un discours de prudence et de vigilance avec l'émergence
de ce nouveau variant et d'une coordination européenne absolument
indispensable.
Nous avons pu aussi revenir sur nos engagements lors du G7. Comme vous le
savez, la France a porté à 60 millions le nombre de doses qu'elle va donner
d'ici la fin de l'année. Nous représentons une contribution importante de
l'ensemble des doses qui seront données par l'Union européenne. Je pense que
nous pouvons encore faire davantage, mais nous avons rappelé la nécessité pour
chacun d'être au rendez-vous de cette solidarité internationale. Personne ne
sera pleinement protégé tant que nous ne sommes pas tous protégés sur la
planète.
Dans la continuité de ce sujet lié au Covid, nous avons ce matin eu une
discussion sur les politiques de relance et sur, justement, la politique
également monétaire dans le cadre d'un sommet de la zone euro en format dit
inclusif. Les plans de relance deviennent une réalité et nous pouvons nous en
réjouir. Et là aussi, il faut, à l'occasion de ce sommet, faire le bilan. Il y
a un an, nous n'avions pas de plan de relance européen et il y a moins d'un an,
nous avons décidé de manière inédite, en plus de nos perspectives financières,
d'un plan massif de relance d'une capacité commune d'endettement. C'est
maintenant une réalité. Les émissions ont commencé il y a plusieurs jours, les
plans de relance nationaux ont été validés et nous sommes dans la phase de
réalisation. Et donc, cette année a marqué la capacité des Européens à réagir
vite et bien en matière de politique monétaire, de politique budgétaire et
d'investissement. C'est ce qui nous permet d'ailleurs d'envisager la sortie de
crise de manière beaucoup plus sereine, mais avec néanmoins, je dirais, des
sujets qu'il nous faut embrasser avec beaucoup de force.
D'abord, continuer à assurer aussi longtemps qu'il le faut, une relance, en
particulier de l'offre pour rattraper le tendanciel de croissance qu’avaient
les Européens avant crise. Nous ne devons pas nous satisfaire de simplement de retrouver
le niveau de Produit intérieur brut que nous avions avant la crise Covid. Il
faut rattraper non seulement ce niveau, ce qui semble être le cas pour le début
de l’année 2022, mais le tendanciel que nous avions en croissance auparavant,
ce qui veut dire un volontarisme des Européens pour financer justement
certaines innovations de rupture mais aussi les secteurs qui ont parfois été
les plus touchés, pour qu’ils retrouvent vite leur puissance, et de nouveaux
secteurs créateurs d’emplois et de valeur ajoutée.
Ensuite, nous avons insisté sur la nécessité d’accélérer le calendrier sur
l’union bancaire et l’union de marchés de capitaux. Ces éléments sont clés pour
notre agenda, parce qu’il nous faut financer davantage en fonds propres nos
entreprises et notre relance et il nous faut donc parachever ce travail qui
avance à mes yeux encore trop lentement. C’est le cœur de la stratégie de
relance et de croissance qui a été discutée ce matin.
Et puis enfin, nous avons eu hier soir une discussion sur le sujet des valeurs
des Européens, à l’occasion, comme vous le savez - et le débat a été largement
public ces derniers jours - à l’occasion d’une loi en Hongrie qui visait, sous
prétexte de protéger l’éducation des enfants, à confondre tous les sujets, à
associer la pornographie, la pédophilie avec l'homosexualité, à légitimer
pleinement l'homophobie. Une loi, en somme, totalement contraire à nos valeurs
et à notre droit. Les Européens se sont montrés unis. Quand on se retrouve
tous, à l'exception de deux, à dire clairement les choses, il n'y a pas grande
nouveauté dans la salle et il n'y a aucune complaisance. L'Europe est un projet
qui est d'abord politique. Il a commencé avec le Conseil de l'Europe. C'est ce
socle qui nous tient, que nous avons ensuite réendossé au sein de l'Union
européenne. Et nous qui défendons nos valeurs, notre Europe, partout dans le
monde, quelle cohérence aurions-nous, quelle crédibilité aurions-nous si nous
acceptions ainsi que ces valeurs soient sapées en notre sein ? Et donc lutter
contre ces lois homophobes, c'est défendre la liberté individuelle, la dignité
humaine sur notre sol et pour nous tous. Il n'y a donc aucune ambiguïté à avoir
et je soutiens pleinement la procédure juridique qui a été enclenchée par la
Commission européenne.
Mais à cette occasion, j'ai aussi dit clairement que nous, Européens, devions
nous poser une question sur nous-mêmes. Nous voyons dans plusieurs pays membres
— la Hongrie, la Pologne et plusieurs autres — monter un conservatisme
antilibéral sur nos valeurs. Il fait partie de nos sociétés, nous devons le
respecter. Mais il est aujourd'hui en train de saper ces valeurs et ce qui a
construit depuis des siècles le cœur de nos démocraties libérales occidentales.
Or c'est une tendance profonde de ces sociétés, pas de quelques dirigeants, et
je le dis aussi ici parce que ce serait trop facile de pointer du doigt
simplement un dirigeant comme Viktor Orban. Moi je le fais avec une vraie
opposition de valeurs, mais beaucoup de respect pour un Premier ministre qui
est démocratiquement élu. La question à laquelle nous devons réfléchir, c'est
comment des peuples en arrivent là au sein de l'Europe ? Et donc quelque chose
se passe en notre sein qui montre une forme de dérive et nous devons y
réfléchir, redonner du contenu, des perspectives, du sens à nos valeurs
libérales, au sens politique du terme, au sens philosophique du terme, et
montrer la force de nos démocraties. Je ne crois pas qu'on ait une société plus
sûre et plus forte quand on nie la dignité d'un de nos citoyens ou d'une de nos
citoyennes. Or c'est ça le modèle qui est en train de devenir attractif dans
trop de pays. Comment en arrivons-nous collectivement là ? Comment aujourd'hui
peut-on croire en Pologne, en Hongrie ou ailleurs, qu'on défend notre histoire,
notre identité d'Européens, ou de Hongrois ou de Polonais, en stigmatisant un
enfant, un adolescent, un jeune homme ou une jeune femme, pour ce qu'il est et
ce qu'il a le droit d'être librement et de devenir ? C'est un recul terrible,
mais ce n'est pas tant le recul des lois que nous devons combattre évidemment
avec intransigeance, c'est le recul dans les esprits et les mentalités qui me
préoccupe. Et à ce titre, c'est une bataille culturelle, civilisationnelle que
nous devons mener. Nous n’y céderons rien. Les discussions de la semaine prochaine
d'ailleurs, que nous tiendrons à Paris, je l’espère, permettront d’avancer mais
je souhaite aussi qu’en associant nos partenaires autour de la table et en le
refaisant à 27, nous continuions d’avancer sur ce sujet.
- La France est engagée et plusieurs Européens sont engagés
dans le Sahel. Simplement, la France est engagée, elle, à travers l'opération
extérieure Barkhane, avec plus de 5 200 hommes maintenant depuis plusieurs mois
à ce niveau-là. Mais nous sommes engagés depuis, désormais, 8 ans. Les autres
pays européens viennent en soutien, soit en contribuant à la MINUSMA dans le
cadre de l'ONU, soit par des opérations de formation dans le cadre d’EUTM ou
par des appoints logistiques ou autre à notre endroit. Le choix que nous avons
fait est un choix largement dû à l'évolution de la conflictualité au Sahel, à
la réalité de la compréhension par les opinions publiques africaines et la plus
grande efficacité d'un dispositif qui va se concentrer aujourd'hui
progressivement sur deux piliers : coopération avec les armées africaines - et
là, dans la continuité de ce que nous avons dessiné et défendu depuis l'été
2017 la force conjointe du G5 Sahel, l'Alliance pour le Sahel, etc. - et une
stricte opération de lutte contre le terrorisme qui se structure autour de la
Task Force Takuba que nous avons lancé il y a plusieurs mois et que nous
continuons de consolider. À ce titre, tous les Européens qui sont engagés dans
la MINUSMA ou EUTM ont confirmé leur engagement. Ensuite, 9 autres européens
ont d'ores et déjà confirmé qu'ils viendraient aux côtés de la France pour
rejoindre la Task Force Takuba, en plus aussi des apports africains que nous
aurons. Et j'ai eu hier soir un appui très clair et explicite de plusieurs
États membres, comme je les ai d'ailleurs dans les échanges bilatéraux avec la
chancelière Merkel, il y a quelques jours, ou tous mes collègues. Donc je
considère que oui, il y a un vrai niveau de prise de conscience des Européens
sur ce sujet, une vraie reconnaissance explicite à l'égard de l'engagement de la
France, une compréhension à l'égard de la transition que nous sommes en train
de faire et une volonté de rester engagé au bon niveau à nos côtés. Le Premier
ministre Rutte a d'ailleurs clairement dit, relayé en cela par le Premier
ministre Lofven, que l'OTAN se désengageant en Afghanistan avec plusieurs États
membres, il était légitime que plusieurs d'entre eux se réengagent peut-être
davantage sur d'autres opérations. Et je veux les en remercier. Nous aurons
l'occasion dans les prochains jours de continuer de préciser, de rentrer dans
les détails de la manœuvre avec un calendrier, des cartes avec tous nos
partenaires. Et nous aurons la conférence Sahel qui se tiendra le 9 juillet,
qui permettra là aussi d'aller dans le sens de cette clarification des évolutions
opérationnelles, comme, également, des accompagnements financiers de cette
opération.
Deuxième point sur la CEDEAO. Je l'ai toujours dit, nous, nous soutenons les
forces régionales et l'engagement des organisations régionales dans le
règlement des conflits et c'est à ce titre que nous avons confiance dans la
CEDEAO et que nous l'appuyons. Elle est absolument essentielle pour que la
transition se fasse dans tous ces pays et que les calendriers en particulier
soient respectés au Mali comme au Tchad. Néanmoins, je n'enlève rien et les
conclusions d'aujourd'hui d'ailleurs, ni contreviennent pas. Je n'enlève rien
au fait que je considère pour ma part que cela demeure une erreur d'avoir, six
mois après avoir exigé du colonel Goïta une transition réelle, l'avoir reconnu
après un deuxième coup d'État ? C’est un élément de jurisprudence qui pèsera
sur la région. C'est une réalité. J'ai toujours été honnête avec mes amis
africains. Néanmoins, comme vous l'avez constaté, ce n'est pas cela qui a
motivé les choix de la France. C'est cela qui simplement nous conforte dans
l’idée qu’une opération militaire n'existe que s'il y a un soutien politique.
Par contre, le coup d'État dans le coup d'État a conduit la France à suspendre
les opérations conjointes avec le Mali et jusqu'à ce qu'une discussion ait été
sollicitée au bon niveau par les Maliens, nous ne changerons pas cette position
sur le plan bilatéral.
- [Relations de l’UE avec la Russie] La discussion a été
complexe et c'est normal. C'est normal parce que sur ce sujet, nous n'avons pas
les mêmes histoires. Je crois que personne ne minore les risques, la
conflictualité, les attaques qu'on a pu avoir. Mais la réalité géographique et
historique de certains États membres fait qu'il y a plus de tension chez certains.
Ensuite, le débat a permis de poser les choses, comme nous l'avions eu
d'ailleurs en mai dernier, qui a été, tout le monde l’a salué, l'un des
meilleurs débats depuis plusieurs années autour de cette table. Moi, je me
félicite que nous soyons sortis de la logique purement réactive à l'égard de la
Russie. D'abord, parce que la logique réactive qui était de dire « agression ou
provocation, et une réponse qui était systématiquement la sanction », cette
logique-là est une logique qui s'est avérée être inefficace. Nous l'avons
constamment vu. En quelque sorte, nous nous sommes mis dans une logique qui
consiste à dire « les Russes font quelque chose, on doit réagir ». Mais est-ce
que nous les contraignons, nous les infléchissons dans leur comportement? Non.
Et tout le monde en convient. Et donc, il nous faut nous poser la question de
savoir comment on peut dissuader ces comportements, comment on peut essayer de
les prévenir, comment ensuite, on peut y réagir de manière beaucoup plus
efficace et comment on bâtit de la visibilité.
Mais l'aberration, c'est que nous sommes aujourd'hui la puissance qui est la
plus dure avec la Russie. Or, ce sont nos voisins. Nous avons assisté, il y a
quelques semaines : le Président Bide,, qui a rencontré le Président Poutine.
Je l'ai dit à mes amis autour de la table : « Il ne vous a pas demandé votre
avis. Et vous, vous le regardez se réunir, faire un sommet, ça ne vous choque
pas ? » On est quand même des drôles. On laisse d'autres gens parler de
contrôle d'armement sur notre sol. Et nous, nous ne sommes pas autour de la
table. Drôle de conception de la puissance. Et dans le même temps, est-ce que
nous sommes efficaces ? Non. On pourrait l'être. On représente beaucoup plus en
termes d'investissements ou de commerce pour les Russes qu'il ne représente
pour nous. Il ne faut pas non plus surestimer ce qu'est la Russie sur le plan
économique. Elle a besoin de nous, mais on ne se met jamais en situation de
vraiment la contraindre et du coup, on pousse la Russie à avoir des stratégies
d'alternative et à ce qu'elle aille de plus en plus vers la Chine. Donc, je
pense qu’aujourd'hui, nous n'avions pas vraiment de stratégie à l'égard de la
Russie.
Nous avons, à l'occasion de ce sommet, calé une stratégie, c'est-à-dire les 5
principes que nous avons tous validés. L'idée de dire qu'on ne cède pas sur
certaines choses, comme évidemment la question ukrainienne, celle de nos
valeurs et ce qu'on défend en Biélorussie ou autre, qu'à côté de ça, nous avons
la volonté d'engager des discussions où on peut essayer d'avancer sur le
climat, sur les questions de sécurité, sur les questions justement d'armes,
contrôle ou autre et que nous devons penser le cadre des bonnes contraintes et
parfois des lignes rouges qu'on donne à la Russie. Donc, moi, je me félicite de
cette avancée parce que je me souviens qu'en août 2019, lorsque la France a
fait cela, tout le monde a dit « Vous êtes isolés, vous êtes seuls. Quelle
honte de penser qu'on peut avoir une stratégie à l’égard de la Russie ? »
C'était ça ce qui était reproché.
Je retrouve cet agenda français que nous poursuivons depuis des mois dans nos
conclusions. Enfin, nous structurons un début de stratégie à l'égard de la
Russie, la conscience d'un voisin important et que nous devons donc engager un
dialogue stratégique. Ça, c'est un acquis. Et quand je regarde les deux
dernières années, c'est une avancée. Ensuite, moi, je ne suis pas du tout
obsessionnel sur un sommet à 27 parce qu’un sommet à 27, encore faut-il être
clair sur ce qu'on va dire et être totalement alignés et unis. Et je vais vous
parler franchement, je n'ai pas besoin qu'il y ait un sommet de l'Union
européenne pour voir Vladimir Poutine, pour ce qui me concerne. Je l’ai vu
plusieurs fois depuis que je suis Président, et je continuerai à le voir. Je
dis simplement qu’enfin, nous avons levé le tabou, que, oui, il y a des
formats, on va se retrouver en Européens avec lui et le faire avancer. Il n'y
avait pas de consensus pour qu'il y ait un sommet rapide. À mes yeux, ce n'est
pas un drame du tout ; ce n'est pas un drame. Le plus important, c'est qu'on
ait enfin structuré cet agenda et qu'on garde l'unité, parce que la division
est ce qui nous affaiblit. Mais si l'unité est au prix de l'inefficacité, on
peut nous la reprocher.
Je pense qu'on construit un chemin où l'unité s'engage dans un dialogue actif,
plus ambitieux et exigeant. Donc, c'est une bonne chose. Moi, je regarde
toujours l'évolution. Parfois, on fait des petits pas, d'autres fois des
grands, mais quand je regarde les choses depuis le début d'année, nous avons
avancé dans la bonne direction sur la question russe, à mon avis. Il faut
maintenant consolider cette avancée, et il faut continuer à discuter
stratégiquement de ces questions et déterminer une position en européen sur
chacun de ces sujets, avec des scénarios que nous bâtissons ensemble. Qu'est-ce
qu'on décide de faire sur telle question ensemble avec la Russie ? Qu'est-ce
qu'on lui demande ? Qu'est-ce qu'on exige ? Ou on met nos lignes rouges ? Ça,
ce sera le travail des prochains mois. Et à ce moment-là, on pourra avoir une
réunion utile. Donc, je sais qu'il y a eu beaucoup de commentaires sur les
formats de réunions. Je pense qu'en général, ici à Bruxelles, on passe beaucoup
trop de temps et d'émotion sur le format des réunions et la question de savoir
s'il y a une réunion ou pas. Moi, je préfère qu'on soit déjà clairs sur les
stratégies. Et là, on n'avait pas le droit d'en parler ; on en parle et on est
de plus en plus clairs. Donc voilà, on est plus ambitieux et on est plus unis.
C'est une bonne chose.
- On ne peut pas dire tout le temps, géopolitiquement,
l'Europe doit continuer à s'étendre. Il faut avoir un agenda d'adhésion parce
que quand on parle des Balkans occidentaux, on regarde les Turcs qui arrivent,
les Russes, les Chinois. On est menacé à nos frontières, et donc il faut
continuer à élargir le club pour justement stabiliser. Et dès qu'on a un
problème, dire, il faut exclure. Les gens, ils vont à un moment nous dire :
vous allez où vous? Bon. Cette question simplement, elle pose en notre sein la
question de notre crédibilité. Est-ce qu'on pourra dire longtemps à un
Albanais, à un Serbe, «faites les efforts sur l'Etat de droit, faites les
efforts pour pouvoir adhérer», et accepter en notre sein des gens qui ont tous
les droits des États membres et qui eux vont dans l'autre sens. C'est ça notre
vrai problème. Et c'est pour ça que je dis que la question n'est pas qu'une
question pour les Hongrois, c'est une question existentielle pour les
Européens. Nous avons aujourd'hui des dirigeants démocratiquement élus,
soutenus par leur peuple, qui sont en train de prendre des décisions qui
contreviennent au socle de valeurs fondamentales de l’Europe. Ce n’est pas une
petite question. Ça on doit y réfléchir et le traiter. Et c'est un débat en
profondeur. Il est philosophique et il est politique, si nous ne le réglons
pas, on continuera à perdre beaucoup de temps sur des sujets qui n'en sont que
les phénomènes. Donc, pour répondre très directement, je ne suis pas favorable
à utiliser l'article 50 parce que quand on a un problème avec un Etat membre,
on essaie de le régler, justement, et de le tenir aux contacts, parce que c'est
le pouvoir, c'est la gravité européenne qui permet de ramener du monde sur nos
valeurs et notre modèle. Si on exclut tout de suite, dès qu'on a un problème,
on diffracte, on diverge et on va conduire des gens qui sont à quelques
milliers de kilomètres de nous à penser que leurs valeurs sont plus proches des
conservateurs russes et des antilibéraux russes, voire des Chinois. Ce qu’est
le recul. Donc, non, on doit les garder.
Simplement, il faut des procédures, en effet, efficaces. Alors oui, les
procédures en vertu de nos traités sont très longues, trop longues. Maintenant,
je pense que ce travail au corps, c'est un travail que nous devons faire sur
nous-mêmes. Et ça rejoint ce que je disais tout à l'heure, si nous en arrivons
là, c'est qu'on a laissé des choses lentement dériver. Ces phénomènes
n'arrivent pas du jour au lendemain. Et donc, ces procédures sont lentes. Mais
on doit faire un travail au corps à corps avec les systèmes politiques,
médiatiques, les organisations sociales, les intellectuels dans ces pays,
d’abord pour montrer qu’on ne cédera rien. Ensuite, étape par étape,
sanctionner justement les États membres qui vont dans ces directions mais aussi
faire œuvre de pédagogie et de conviction et montrer aux sociétés civiles que
c'est une régression terrible vers lesquelles elles vont et qu’on ne construit
pas une société plus heureuse qui corresponde à nos modèles. Et on ne peut pas
durablement être européen si on va dans ce sens. Et ça, ça se défend, ça se
discute, ça se travaille au corps. Donc oui, les procédures européennes sont
très longues. Je pense néanmoins qu'elles ont leur efficacité. Il faut les
enclencher vite. La Commission a commencé à le faire dans le respect de la
souveraineté, donc, il faut être dur avec les dirigeants et convaincant avec
les peuples, si je puis dire.
- L'Europe est constitutionnellement, ontologiquement
attachée à ses valeurs. (…) Si nous ne faisons pas une analyse claire,
consciente et en profondeur de ce qu’il s’est passé dans les sociétés
post-communistes qui ont rejoint l’Union européenne, on n’aura pas la réponse.
Ça n’est pas un problème Viktor Orban, ce n’est pas vrai. C’est un problème
plus profond. Il y a une montée d’illibéralisme dans des sociétés qui se sont
battues contre le communisme, qui en sont sorties, qui ont ensuite rejoint
l'économie libérale, puis l'Union européenne et qui aujourd'hui sont en train
d'être attirées par des modèles de société, des modèles politiques qui sont
contraires à nos valeurs. C'est une réalité. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Pourquoi et comment on le combat ? Pour moi, c'est la réponse la plus
importante, elle n'est pas procédurale. (…) On doit, nous, réengager un travail
avec des intellectuels, des sociétés civiles et expliquer, peut-être être
beaucoup plus présent dans la presse de ces pays, peut-être apporter des
démonstrations plus fortes, mieux soutenir celles et ceux qui défendent les
idées européennes dans le sens de nos socles de valeurs. Mais je pense qu'on a
besoin d'une stratégie en la matière. Et c'est normal, on a totalement désarmé
ce champ. On l’avait désarmé à l'égard de l'extérieur et on l’avait désarmé en
notre champ parce que, au fond, depuis des décennies, nous pensons que la
démocratie libérale est un modèle tellement attractif que les gens y viennent
spontanément, et c'est ce qui s'est passé après la chute du Mur. Et quelque
chose s'est enrayée qui fait qu'aujourd'hui dans nos sociétés les gens disent, «je
prends le supermarché, mais je n'adhère plus aux valeurs. Je veux bien aller
prendre dans les rayons ce qu'il y a à vendre ou ce qu'on me donne, mais je ne
respecte plus les règles du club. Je veux une autre vie». Il faut un débat en
profondeur. C'est un des sujets qui doit sortir de la Convention sur l'avenir
de l'Europe. Nous devons avoir une réponse. Elle est politique, au sens le plus
fort du terme, et ce n'est pas avec nos mécanismes actuels qu'on la résoudra. Ce
qui veut dire que nous devons poser la question de notre socle
politico-philosophique, mais aussi de la recomposition de l'Europe qu'on doit
avoir autour de ça. Quelque chose aujourd’hui ne fonctionne pas. Je n'ai pas la
réponse immédiate, mais le problème est beaucoup plus profond que des
procédures. C'est le sujet que dans les prochains mois nous devons embrasser et
qui imposera des réponses qui, à mon avis, sont au moins du niveau des
changements de traités, mais qui est un changement en profondeur de l'Europe.
Il ne faut pas négliger cette réponse ni ce qui est en train de se passer chez
nous.
A court terme, nous devons faire un travail juridique, soutenir la Commission
et les procédures actuelles même si elles sont lentes, et renforcer la pression
locale, c'est-à-dire défendre nos idées dans les opinions publiques et les
médias, y aller au corps à corps. Mais il n'y a pas de meilleure réponse que
celles qu'on a engagées avec toutes les armes juridiques qui sont les nôtres et
les armes procédurales. Je n'ai pas de meilleure réponse à court terme que
respecter les traités et les faire appliquer aux côtés de la Commission
européenne. Voilà la réponse provisoire que je fais. Mais (…) ce sera un des
sujets les plus importants de cette Convention européenne et donc des réponses
que nous devons apporter dans les prochains mois. Nous avons beaucoup fait sur
les sujets politiques et financiers, et je pense que d'ailleurs ce qu'on a fait
en franco-allemand puis en européen l'année dernière a été une vraie
révolution. Et maintenant, on doit la consolider et la déployer. Nous avons
fait une révolution sur l'autonomie stratégique. Quand je parlais de
souveraineté en 2017, c'était un gros mot. Il y a un changement, une conversion
des mentalités qui est à l'œuvre. On doit la poursuivre et la renforcer. Nous
avons aujourd'hui une clarification démocratique et politique à avoir. C'est le
prochain combat.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- [Covid19] La situation sanitaire poursuit son
amélioration, grâce aux efforts de chacune et de chacun mais le risque n'est
pas définitivement écarté. La progression du variant Delta doit nous conduire à
renforcer notre vigilance pour éviter tout risque de reprise épidémique. Alors
que le nombre de cas reste limité, notre dispositif tester-alerter-protéger n'a
jamais eu autant de pertinence : au moindre doute, faites-vous tester ! C'est
rapide, gratuit et des opérations de dépistage sont organisées partout. L'Assurance
maladie poursuit par ailleurs son travail de rétro-traçing, si précieux
lorsqu'un cas de variant Delta est détecté pour identifier les cas-contact et
remonter les chaînes de contamination.
- Personne ne me fera croire qu’il ne faut pas une réforme des retraites. Ce ne sera pas la même, ce qui me convient bien. Il y a un débat sur le quoi et un sujet sur le quand. Il y a des arguments dans les deux sens. Il faut la faire, mais il faut aussi choisir le bon moment. Il faut se poser la question de l’intérêt de la France, d’abord, mais aussi de la situation sociale et psychologique des Français en sortie de crise. Nous gérons ces facteurs collectivement.
- Je serai le premier ministre de la crise sanitaire et économique jusqu’au terme de ma mission. Je suis prêt, avant de devenir un premier ministre de campagne, à mener d’autres réformes. C’est dans l’intérêt du pays.
- J’ai la conviction que les Français ne remettent pas en cause l’action du gouvernement que je conduis.
- [Abstention aux régionales] Les Français ont la tête ailleurs. Cela me préoccupe. On sort pourtant de dix-huit mois où les pouvoirs politiques - élus comme gouvernement - se sont décarcassés pour sortir le pays de la crise.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Le retour des Etats-Unis est une excellente
nouvelle, après quatre ans pendant lesquels nous avons tenu les murs d'un ordre
international fondé sur les valeurs, les règles et le multilatéralisme. Nos
défis communs sont immenses.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Augmentation record des embauches, baisse du
nombre de salariés en activité partielle : l'économie repart plus vite que prévu,
et c'est une excellente nouvelle !
- C'est un nouveau signal positif sur le front de l'emploi et de la reprise économique : une baisse de près de 135 000 demandeurs d'emploi sans activité en mai ! Nous restons pleinement mobilisés avec Pôle emploi.
- Nous publierons d’ici le 1er juillet un décret permettant de prolonger les règles actuelles de calcul de l’allocation chômage. Nous reviendrons ensuite vers le Conseil d’Etat pour une mise en œuvre rapide de la réforme de l’assurance chômage.
- Accompagner les jeunes en situation d'exclusion pour leur permettre de relever la tête et de s'insérer dans l'emploi est l'une de mes priorités d'action au Ministère du Travail. Merci à Esther Duflo pour cet échange inspirant sur cet enjeu majeur.
- Avec Thierry Breton, nous partageons la conviction qu'investir dans la formation professionnelle est plus essentielle que jamais face à l'accélération des transitions écologique et numérique. En France comme en Europe, nous continuerons d'agir en ce sens.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
Le livre en langue française est l'un des vecteurs
essentiels de la francophonie. Renforcer sa promotion et sa diffusion dans le monde est
indispensable.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
Le pass sanitaire est désormais européen et vous
permet de voyager dans toute la zone UE.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- L’alimentation n’est pas un bien comme les autres.
Elle ne peut être constamment dévaluée au mépris du travail de nos
agriculteurs.
- Plus de 100000 abandons d'animaux de compagnie ont lieu chaque année dans notre pays et plus de la moitié durant l'été. En cette nouvelle Journée mondiale de lutte contre l'abandon, et chaque jour, continuons de lutter ensemble face à ce fléau ! En décembre, nous avons présenté un plan inédit autour de trois piliers : sensibiliser les futurs adoptants aux responsabilités, accompagner les structures associatives, sanctionner plus les actes de maltraitance Depuis, des avancées sont là ! Dès janvier, les députés ont voté une proposition de loi ambitieuse sur le sujet Avec le plan France relance, plus de 250 refuges ont pu être soutenus et d’autres le seront !
- [Proposition de loi Egalim 2] L'objectif : assurer la rémunération de nos agriculteurs en passant de la défiance à la confiance, de la guerre des prix à la transparence des marges.
- Egalim2 rend obligatoire l’indication du pays d’origine pour les produits agricoles et alimentaires pour lesquels il existe un lien avéré entre certaines de leurs propriétés et leur origine. Un exemple : l’oxyde d’ethylene dans les graines de sésame dont il a été question récemment. Auj, parce que l’étiquetage de l’origine UE ou non-UE n’est pas obligatoire, le consommateur ne sait pas si son produit est concerné. Demain, grâce à cette loi, il saura d’où il vient. Et nous irons plus loin au niveau européen. Car il est vrai que l’étiquetage est un sujet européen. Ce sera notamment l’un de mes combats lors de la Présidence française de l’Union européenne en janvier 2022.
- Arrêtons d’opposer nos agricultures ! Pour s’engager dans la transition agroécologique, les solutions sont multiples et je continuerai de défendre tous ceux et celles qui s’en saisissent
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
Une voie progressiste, républicaine, constructive
existe : ne vous faites pas voler votre vote par la dramatisation politicienne
de droite et de gauche.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
Les jeunes en particulier ont l'impression que la
politique ne peut pas changer leur vie. Ils ont des formes d'engagement
différentes, et il faut réfléchir à la traduction politique de ces engagements.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Pour la 2ème année consécutive, la France est le
pays le plus attractif d’Europe. Les régions ont été des partenaires essentiels pour parvenir à ce
résultat. Dimanche, ne laissons pas les extrêmes abîmer ce que nous avons
construit.
- Le RN est un épouvantail pour les entreprises étrangères! Si l’extrême-droite passe en PACA, les flux d’investissements et de tourisme chuteront. À la clef : moins d’activité économique et moins d’emploi.
- Compromissions contre-nature à gauche, opposition caricaturale à droite. La majorité présidentielle, c’est le choix de la clarté.
- Être homme politique c'est aussi se dire les choses quand ça ne va pas. Bien sur que Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti sont compatibles au sein du même gouvernement. Ce sont des personnalités fortes et franches au sein d'une équipe soudée.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- Dans le cadre du plan de relance, 200 millions
sont consacrés à un fonds forêt pour accompagner les propriétaires et nous
allons aller plus loin. L’objectif est de renforcer l'échelle de valeur de la
filière forêt.
- La Poste connaît des difficultés, le nombre d'objets, colis ou courriers qu'elle a à traiter annuellement a été divisé par deux, de 18 à 9 milliards entre 2008 et 2019. Cela se traduit par des déficits
Agnès Pannier-Runacher
(ministre chargée de l'Industrie)
Le rebond de l’économie se confirme, le climat des affaires est au plus haut depuis
mi-2007 ! Ce n’est pas le fruit du hasard : effet combiné des plans d’urgence
et France relance
voulus par le Président de la République, volonté de tous de rebondir. Ensemble
nous réussirons !
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
Ce n’est pas une élection présidentielle c’est une
élection à la proportionnelle. Il y a peu de suspense sur le fait que Mme
Pécresse sera présidente, la question est : voulez-vous qu’il n’y ait que des
groupes extrêmes en face ou voulez-vous aussi un groupe progressiste ?
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
La jeunesse française n’est
pas dépolitisée, elle n’est pas désengagée. Elle se mobilise, pour la
solidarité entre les générations ou envers les plus faibles, pour le climat...
La crise Covid l’a encore illustré. Mais l’acte civique suprême, dans une
démocratie, c’est le vote. Aucune marche, aucune manifestation ne remplace un
bulletin de vote. Et l’abstention finit toujours mal. Je suis un citoyen du 21
avril 2002, ma première élection présidentielle. Mes amis ne voulaient pas
voter, ou voter « en se faisant plaisir », au premier tour. Nous
avons eu l’extrême-droite au second ; c’était trop tard. A la jeunesse qui
s’engage, je veux dire : vous ne comptez pas vos heures, pour aider, pour agir,
pour vous mobiliser. Alors prenez 15 minutes pour voter. C’est rapide, c’est
utile ; après, c’est trop tard.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Dimanche, se tient le second tour des élections
régionales et départementales. Ces élections sont cruciales pour la jeunesse :
éducation, transports, formation... Mobilisons-nous pour faire de ce scrutin
une réussite !
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Nos agriculteurs sont engagés dans un travail
difficile et remarquable. Après Egalim, l’adoption à l'unanimité d’Egalim2 permet d’aller plus loin pour garantir leur rémunération, un prix
juste et notre souveraineté alimentaire.
- Chacun d’entre nous a dimanche la liberté de décider de l’avenir de sa région.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- Résiliente, oui, sans doute. Je ne sens pas la France à bout de nerfs. Ce qui
me frappe, c’est que nos sociétés, et parmi elles la société française,
n’étaient pas prêtes. Elles n’étaient pas armées pour faire face à une vague de
cette ampleur et à des défis d’une telle exigence. La crise sanitaire s’est
surajoutée aux faiblesses accumulées depuis trente ans et qu’on avait été
incapables de réparer ou d’équilibrer. Parmi ces faiblesses, certaines mettent
en cause notre souveraineté, notre indépendance et les intérêts de notre pays.
C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui au rendez-vous le plus crucial de notre
histoire récente.
- J’ai très tôt senti venir la crise des Gilets jaunes et la révolte sourde qui venait de la désinvolture avec laquelle l’État central traitait la situation des Français relégués géographiquement dans les périphéries. Aujourd’hui, je ne sens pas le même mouvement. Il y a eu un certain reversement des polarités avec la crise du Covid. La campagne n’était pas considérée, jusqu’alors ; elle est devenue un lieu prisé des Français qui fuient les métropoles. Il me semble que c’est un mouvement de fond. Le balancier est reparti de l’autre côté. Au lieu d’être désertique ici et embouteillé là, le territoire peut être plus harmonieusement équilibré. Le télétravail, avec tous les inconvénients qu’il comporte, le rend possible.
- Parmi les effets majeurs et possiblement bénéfiques de
cette crise, il y a eu la prise de conscience de l’affaissement de l’appareil
productif du pays et de ses conséquences pour la souveraineté. Nous qui nous
vivions comme une grande puissance pharmaceutique et médicale avons découvert
l’absence ou la fragilité de nos approvisionnements en médicaments essentiels,
indispensables aux traitements et à la santé de nos compatriotes, à la lutte
contre l’épidémie, comme les masques, des équipements nécessaires aux
soignants, comme les gants et les capes. Nous avons découvert que les stocks
n’existaient pas ou n’étaient pas suffisants. Lorsqu’il s’agit de produits de
consommation classique, ces pénuries sont gênantes mais gérables. Lorsqu’il
s’agit, au contraire, de produits vitaux, de tels risques sont inacceptables.
Nous avons compris que nous étions devenus dépendants par négligence et par des
politiques à courte vue.
Pendant des années, la fixation des prix des médicaments a fait l’objet de
batailles continuelles, avec un seul but : faire baisser les prix ;
or, comme la fixation de ces prix commandait aussi les prix à l’exportation,
les laboratoires sont partis s’implanter à l’étranger. L’administration de la
santé et de la sécu avait de bonnes raisons, compréhensibles, mais le résultat
au bout du compte traduit une absence de sens stratégique et de planification.
Nous n’avons pas mesuré qu’une des conséquences de cette politique systématique
était de délocaliser une grande partie de nos productions pharmaceutiques. Et
ce n’est qu’un exemple de notre affaiblissement. Il faut aujourd’hui engager
une réflexion plus large sur la définition et la sécurisation des secteurs
stratégiques dont dépend, au-delà même de la défense nationale et de nos
approvisionnements, la souveraineté de notre pays.
- Alors que nous vivions depuis la Seconde Guerre mondiale dans une société de croissance, fondée sur des interdépendances, la crise du Covid-19 met en lumière nos fragilités et nos failles ; il règne désormais une forme de désarroi, en tout cas d’intranquillité. Voilà pourquoi la renaissance d’un Commissariat au plan était si importante. Parce que la vraie prise de conscience d’une nécessaire reconquête – et qui est très différente de la relance – se trouve dans l’opinion publique, dans la conviction que les citoyens doivent porter sur leur avenir commun.
- La reconquête de la production, c’est le plan Marshall. Je
différencie la « reconquête » de la « relance ». La
relance, c’est le soutien aux secteurs de production, aux filières, aux
branches qui existent déjà. La reconquête, c’est la volonté de réinvestir dans
des secteurs qui n’existent plus. Cela oblige à trouver une stratégie avec
comme définition de réinvestir les secteurs dont, du point de vue de la demande
de consommation intérieure et extérieure, du point de vue technologique et
scientifique et du point de vue industriel, nous n’aurions jamais dû être
chassés. La France est capable de produire des satellites, des fusées, des
sous-marins nucléaires, des avions et des voitures parmi les meilleurs du
monde, du luxe… Comment se fait-il, alors, que la France soit exclue de
l’équipement de la maison, par exemple ? Rien que dans ce seul
secteur, le déficit du commerce extérieur doit avoisiner les 30 milliards
d’euros. Aujourd’hui, pour la première fois depuis cinquante ans, cette reconquête
est possible. Si je l’avais dit il y a dix ans, tout le monde m’aurait opposé
le coût de la main-d’œuvre. Désormais, les processus de production fondés sur
le numérique, la robotisation, les data, les imprimantes 3D, etc. permettent à
un pays développé comme le nôtre de reconquérir une vraie présence et j’espère
une vraie puissance.
Mais cela pose d’autres questions, cela souligne d’autres faiblesses. Par
exemple, cela n’est possible que si l’éducation retrouve son niveau, notamment
pour ce qui est de la langue et des mathématiques. Nous avons des résultats qui
sont parmi les plus inquiétants du monde. Comment est-ce possible ?
Comment en est-on arrivé là ? Quand j’ai quitté le ministère de
l’Éducation nationale, un élève au début de la 6e en
mathématiques avait un niveau supérieur à celui d’un enfant de 5eaujourd’hui.
Comment comprendre que la France, le pays des grands mathématiciens depuis cinq
siècles, se trouve dernière en matière de calcul mental ? Quand on prend
les cahiers d’entraînement de Singapour – premier pays du monde en la matière
–, on s’aperçoit qu’ils ont copié la démarche scolaire de mathématiques des
jeunes Français d’il y a trente ans. Il faut replacer l’effort sur ces sujets.
C’est possible et nécessaire.
- Notre modèle de société, comme notre modèle de développement, a eu, depuis au moins deux siècles, pour principal moteur l’élargissement continu et l’augmentation exponentielle des échanges humains, industriels, agricoles et commerciaux de toute nature. Personne ne sait si la révolution du Covid, conduisant à un monde aux échanges limités, est destinée à s’établir durablement. Mais chacun sent qu’il va falloir au moins s’en accommoder un certain temps. On est à la recherche d’un nouvel équilibre. Il y a dans l’histoire des hommes une dominante cyclique mais non immobile. On ne reviendra donc pas à des équilibres antérieurs. Les circuits de consommation exigent que la production soit plus proche. Et cela ira de pair avec le fait que nos exigences en matière environnementale et sociale vont être mieux affirmées. Si l’électeur en a conscience, alors je n’ai pas de doute que les politiques feront ce qu’il faut.
- Nous avons une banque centrale qui est solide, nous allons pouvoir avoir accès à des fonds à des taux d’intérêt extrêmement bas. Si nous investissons bien, avec les fruits de cette reconstruction, nous rembourserons aisément cette dette-là. De toute façon, nous n’avons pas le choix. Les Américains viennent de mettre 2000 milliards de dollars de plus sur la table, en tout 5500 milliards. Quand je dis qu’il faut un réinvestissement de 250 milliards d’euros, c’est de l’ordre, pour la France, de 50 % de ce dernier investissement américain. Si on veut rivaliser, on ne peut pas faire comme si de rien n’était. Ce n’est pas de l’argent à fonds perdus ; ce ne sont pas des subventions. C’est une politique stratégique de réenracinement de la production chez nous. C’est un investissement dont nous récolterons les fruits avant dix ans.
- La France en 2030 peut être dans une situation de reconnaissance très importante au sein de l’Union européenne si nous réussissons notre reconquête. L’industrie dans le produit intérieur brut allemand, c’est 25%. L’industrie dans le PIB français, c’est moins de 12%. En Italie, c’est 19%, et en Espagne, 16%. La situation de la France est inacceptable ! Mais c’est ce que les gouvernements français successifs ont laissé faire ! Si nous fixons les stratégies nécessaires en matière de reconquête de la production – industrielle, agricole et de services – nous pouvons réussir à les rattraper.
- La démagogie n’est pas autre chose que la démocratie qui dérive. Mais la conscience des gens, je le crois, a changé pendant la crise.
- Pour moi, les mots de « gauche » et de « droite » sont obsolètes. Je ne participe pas à cette espèce de facilité qui voudrait que le sort du pays et de l’élection présidentielle se construise sur l’obsession Le Pen. Cela a quelque chose de névrotique. Je ferai tout pour que l’on ne s’y enferme pas. La victoire à une élection présidentielle ne se construit pas sur ce type d’obsession mais sur une adhésion. Celle de 2022 est cruciale. La crise sanitaire que nous avons vécue et la crise économique et sociale qui va suivre jouent le rôle d’une gigantesque centrifugeuse qui expulse les dirigeants. Avec des candidats ordinaires, elle serait perdue.
- Contrairement à l’affirmation de beaucoup d’observateurs et de politiques qui se frottent les mains en jubilant de cet immobilisme, je ne crois pas cette bataille [de la, proportionnelle] perdue. Je maintiens que si l’on veut changer quelque chose au rapport entre le pouvoir et le peuple, c’est dans un meilleur équilibre entre exécutif et Parlement, et une meilleure représentation de tous les Français qu’est la réponse. Et je crois que le président voudra trancher cette question.
- [La campagne présidentielle se jouera] sur l’incarnation. Peut-on arriver à porter cette détermination, cette volonté, cette envie de vaincre dont le pays a un besoin vital ou pas ? Et qui peut la porter ? Aujourd’hui, les Français sont impressionnés par les tsunamis qui sont tombés sur Emmanuel Macron depuis 2017 et par sa capacité de résistance.
- La recomposition politique s’est jouée il y a longtemps. Dès 2007, j’avais fait le diagnostic que les « deux tours jumelles » du Parti socialiste et de l’UMP étaient toutes deux ruinées de l’intérieur. Le PS s’est effondré. Pour Les Républicains, l’implosion est en cours, car ils ont perdu leur vision du monde, leur idéologie, leurs idées. Ce qui va se jouer, pendant la période qui sépare les élections régionales de la présidentielle, c’est la reconstruction d’un débat dont puisse sortir, pour le pays, une démarche constructive. Et donc un peuple qui retrouve des raisons de vivre. C’est cela, l’enjeu.
- L’esprit de la campagne de 2017, c’était la détermination à affronter sans faiblesse les problèmes qui entraînaient la France à la faiblesse et à l’échec, et pour cela à changer la nature d’un pouvoir qui depuis trente ans échouait à donner confiance. Aujourd’hui, par la force des choses, ces deux rendez-vous ne peuvent plus être éludés
- Le macronisme est la résurgence d’un courant profond, celui de la volonté nationale qui s’oppose au fatalisme et au déclin. En 2017, c’était un président jeune, inexpérimenté ; ce qui a été corrigé par la force des choses. Il a la résistance et la volonté chevillées au corps. Il est indéniable qu’il y a des faiblesses dans le dispositif, notamment l’organisation politique, l’absence suffisante de remplaçants sur le banc de touche. On aurait pu rêver d’un « banc » plus fourni, comme on dit au rugby et au foot. Mais la bataille qui vient, c’est dans la force de caractère qu’elle se jouera.
- La sécurité est la première des solidarités, le premier devoir à l’égard des plus faibles ! Quiconque accepte la faiblesse sur ces sujets n’est pas digne de confiance. Je puis vous assurer que c’est pour le président de la République une conscience aiguë de cet enjeu et des décisions concrètes qui l’accompagnent.
- L’ensauvagement est le mot de Jean-Pierre Chevènement, il y a plus de vingt ans, et c’est un mot juste pour quiconque voit la violence aveugle utilisée par des individus ayant perdu ou n’ayant jamais disposé d’une conscience de l’autre. Nous sommes une société plus perturbée que d’autres, et donc ces dérives doivent être combattues sans relâche, et leurs causes au moins autant.
- L’explosion de la société, son « archipélisation », comme dit Jérôme Fourquet, ne peut se combattre que par le haut. Les responsables, politiques, économiques, sociaux, ont la charge de créer un élan suffisant pour rassembler les Français. Raison pour laquelle il faut cesser de les opposer entre eux. Cette ligne directrice, pour l’instant insuffisamment comprise, doit être notre inspiration constante. J’y travaillerai autant que je le pourrai.
- Je comprends qu’il faut sortir des simplismes qui coupent le passé en deux, comme certains voudraient que tout soit en noir et blanc. Vouloir relire l’histoire avec les lunettes du présent et juger les hommes comme on jugerait les contemporains, c’est une stupidité. Faire tous les jours passer l’histoire en jugement, c’est sans fin. C’est aussi stupide que de sacraliser la totalité de l’histoire. Je suis très admiratif de Napoléon, mais celui que j’admire c’est l’homme de la paix, du code civil, de son rapport à la science. Mais franchement, je ne peux pas être admiratif du nombre de morts qu’il a provoquées. Je ne prends pas tout comme vertu. J’aurais préféré qu’il ne rétablisse pas l’esclavage. Ce que le président de la République a appelé « déconstruire », c’est cela : refuser les simplismes tout faits et essayer de comprendre les ressorts du passé, de ses réussites et de ses erreurs.
- Le mouvement de «cancel culture» est aberrant et interdit de comprendre l’Histoire. On ne se laissera pas faire.
- Ce serait une première erreur de croire que la France irait mieux s’il n’y avait pas l’Europe et la Banque centrale européenne. La deuxième, c’est de croire que l’Union européenne serait formidable et irréprochable. Elle est nécessaire et vitale pour la France. Mais, quand il y a des dérives, il faut y résister comme celle, par exemple, de classer le nucléaire comme un ennemi de l’environnement. Un pays comme la France ne peut pas accepter que l’union à laquelle elle participe souverainement porte atteinte à sa souveraineté sur un sujet majeur. Nous ne pouvons pas accepter des remises en cause de cet ordre. Il faut que les Français assument la puissance de la France en Europe et comprennent l’action du président de la République française dans le concert des dirigeants européens. Pour le soutenir en ce combat majeur.
- [Candidat à l’élection présidentielle] Je suis un citoyen engagé et cet engagement ne s’interdit rien et ne se donne pas de limite. Je n’y ai jamais consenti et n’y consentirai jamais. Mais je compte bien aider le président de la République quand il aura pris sa décision et qu’il aura à livrer cette bataille décisive.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Ne laissez pas les autres choisir pour vous.
Dimanche, choisissez un projet pour votre région et votre département : c’est
de votre quotidien dont il s’agit ! Dimanche, votez.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Les droits des femmes sont des droits de l’homme.
Le 1er de ces droits est de disposer de son corps. Les lobbies acharnés qui
veulent restreindre ou interdire l’IVG ne sont pas pour la vie mais pour la
mise en danger des femmes. (…) Parce que Simone Veil est notre inspiration,
nous continuerons à défendre en Europe ce pour
quoi elle s’est courageusement battue.
- Discriminer les LGBT? Pas de problème pour le RN. Quelqu’un a parlé de banalisation? Droits LGBT: le Rassemblement national soutient Viktor Orban.
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