Voici une sélection, ce 5 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
Si la situation est revenue à la normale, toute la lumière devra être faite sur les dysfonctionnements inacceptables qui ont impacté les numéros d’urgence et tout devra être mis en œuvre pour qu’ils ne se reproduisent plus.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Nous avons l’intention de présenter le plan pollinisateurs, intégrant le nouvel arrêté abeilles, d’ici à la fin du mois de juin. Le contexte du gel a retardé la finalisation de nos travaux, mais l’état d’esprit est clair : le gouvernement ne forcera pas les agriculteurs à travailler de nuit lorsqu’ils doivent épandre, même si certains le font déjà. En revanche, un compromis doit être trouvé pour limiter l’exposition des abeilles, notamment en reportant la plupart des traitements en fin d’après-midi lorsque leur activité commence à diminuer.
- [Appel des « Coquelicots » pour l’interdiction des pesticides de synthèse] Ce texte, qui était une pétition de principe, disait qu’il fallait qu’on soit capable de s’en passer à long terme. Au fond, je suis d’accord avec ce principe. Pour réduire les usages de pesticides, la bonne méthode est celle que l’on a appliquée pour le glyphosate : chercher les alternatives techniquement et économiquement acceptables, puis restreindre les usages au fur et à mesure que l’on trouve ces alternatives. Cette méthode, il faut la généraliser à tous les pesticides, y compris au niveau européen.
- On doit réduire les émissions d’ammoniac de 13 % à l’horizon de 2030, c’est une obligation fixée par l’Union européenne. Ce n’est pas qu’une obligation abstraite, c’est un enjeu de qualité de l’air et de santé publique et notre première intention est donc d’accompagner les agriculteurs dans l’atteinte de cet objectif. Si, en dépit des mesures d’accompagnement, la trajectoire que nous nous fixons n’est pas tenue deux années consécutives, la mise en place d’une redevance devra intervenir pour modifier les comportements d’achat en privilégiant les formes moins émettrices d’ammoniac. Nous n’avons pas voulu mettre en place de couperet pour nos agriculteurs et avons préféré leur faire confiance : c’est une proposition progressive et responsabilisante. L’idée, c’est de rappeler que nous avons cet objectif commun, et que les agriculteurs devront adapter leurs pratiques pour l’atteindre. Par ailleurs, si on en arrivait là, il est essentiel que le produit de cette redevance soit redistribué au monde agricole pour accélérer la transition agroécologique.
- [Transition agroécologique] Ce que je vois, c’est que de plus en plus d’agriculteurs sont sensibilisés à ces questions, parce qu’ils perçoivent directement les effets du dérèglement climatique, de la disparition des haies et de la biodiversité, de l’utilisation excessive de pesticides et d’engrais chimiques ou de la raréfaction de l’eau. Cela se voit notamment au travers de la montée en puissance de l’agriculture biologique et de pratiques raisonnées. On constate qu’il y a de plus en plus de démarches qui visent à concilier protection de la nature et performance économique des exploitations. Les agriculteurs ont été encouragés pendant trop longtemps à persister dans un système non durable pour lequel ils ont dû faire des investissements lourds. Ce système est en train d’évoluer. Il faut bien sûr accélérer et je serai présente aux côtés des agriculteurs pour les accompagner dans cette transition.
- [Réintroduction des néonicotinoïdes] Cela n’a pas été une décision simple, mais j’ai essayé d’être la plus pragmatique possible. L’interdiction des néonicotinoïdes, qui n’est pas remise en cause, a permis de mettre définitivement fin à plus de 90 % des usages. Pour les betteraves, les alternatives envisagées se sont révélées moins efficaces que prévu et il a fallu trouver une solution face au risque d’effondrement de la filière sucrière. Nous avons décidé d’accorder un ultime délai jusqu’en 2023, tout en augmentant significativement les moyens alloués à la recherche et à l’innovation pour identifier des alternatives efficaces et les déployer au cours des trois prochaines années. Le plan de recherche a bien avancé : une vingtaine de projets a été déposée pour sortir de l’impasse actuelle. Nous avons réalisé en quelques mois ce qui se fait habituellement en plusieurs années. On sait qu’à l’avenir, la solution passera vraisemblablement par une combinaison de plusieurs techniques, telle que la sélection variétale, l’utilisation de biocontrôle, la préservation des haies… J’aurais largement préféré ne pas avoir besoin de recourir à ces dérogations, mais on s’est remis sur la bonne trajectoire.
- Le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique intervient à la suite des Assises de l’eau. Ce processus avait été lancé car on avait constaté un besoin très fort de s’occuper de cette question de l’eau et de l’ensemble de ses usages dans un contexte de dérèglement climatique. Depuis deux ans, il y a eu un gros travail de mise en œuvre des conclusions des Assises. Dans ce cadre, le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique est apparu nécessaire pour faire un zoom sur un des secteurs particulièrement concernés par ce sujet. C’est une bonne méthode car on garde l’esprit positif des Assises de l’eau qui visaient à mettre tous les acteurs concernés autour de la table, et on cherche à trouver des solutions opérationnelles complémentaires pour le secteur agricole. En tant que ministre de la Transition écologique, je suis la garante d’un accès équitable à l’eau pour tous les usages. Je suivrai donc les travaux du Varenne agricole de l’eau et veillerai à ce que tous les acteurs participent. La secrétaire d’État à la Biodiversité auprès de moi, Bérangère Abba, travaille étroitement avec Julien Denormandie pour faire de ce Varenne agricole un succès collectif.
- Il faut bien regarder la situation en face, le modèle agricole dans lequel nous sommes doit s’adapter pour qu’on puisse faire face à l’urgence climatique. Les agriculteurs en sont les premières victimes. Ils sont les premiers à savoir que les épisodes de gel, de sécheresse, d’inondations sont plus fréquents, plus imprévisibles, plus intenses et que cela ne va pas s’arranger. Par ailleurs, l’eau devient une ressource rare. En 2050, on attend une baisse de 10 % à 25 % de la recharge des nappes phréatiques à l’échelle nationale et le taux moyen d’humidité des sols correspondra au niveau « très sec » ou « extrêmement sec » d’aujourd’hui dans la majorité des régions. Une meilleure gestion de l’eau, l’adaptation des pratiques agricoles seront bénéfiques pour tout le monde, et avant tout pour les agriculteurs. Nous sommes à leurs côtés pour les accompagner dans cette transition, notamment avec le plan de relance qui prévoit 1,2 milliard d’euros en faveur de l’agroécologie.
© Jean-Bernard Nadeau
- Le PTGE [projet de territoire pour la gestion de l’eau] est un outil important, car il permet de gérer cette question de l’eau tous ensemble, dans la concertation. C’est la garantie d’une discussion territoriale avec tous les acteurs sur un diagnostic crédible et partagé. Il faut absolument veiller à ce qu’on n’oublie jamais que l’eau est un bien commun, pour tout le monde et pour tous les usages. Il ne faut pas laisser croire qu’il n’y a pas de PTGE ou qu’aucun n’avance : ça existe et ça fonctionne dans certains territoires. Mais il est vrai qu’il faut les adopter et les mettre en œuvre plus vite. Nous allons publier un décret pour renforcer la base juridique des PTGE et nous nous mobilisons pour débloquer des situations complexes. S’il faut renforcer nos outils, nous le ferons. Je souhaite que ce Varenne agricole de l’eau enrichisse les discussions sur ce sujet. On ne peut pas se contenter de gérer crise après crise, sécheresse après sécheresse. Il faut vraiment que l’on change d’un point de vue systémique : lutte contre l’artificialisation pour que l’eau s’infiltre mieux dans les sols, utilisation de matériel adapté pour optimiser l’utilisation de la ressource en eau, encouragement de l’agriculture biologique dans les périmètres de captage, mise en place de nouvelles filières et de nouvelles pratiques moins consommatrices d’eau dans les territoires où la ressource en eau est contrainte. Il ne faut pas oublier non plus que nous allons avoir besoin d’eau pour beaucoup d’utilisations — équilibre des milieux naturels, eau potable, lutte contre les incendies, refroidissement du parc nucléaire… — donc on doit tous faire le point sur nos besoins, et sur la manière dont on peut les optimiser.
- Sur la question du stockage [de l’eau], je suis très pragmatique. Il faut toujours avoir en tête qu’il n’y a jamais d’eau perdue, l’eau est toujours utile quelque part, dans le sous-sol, les cours d’eau, la mer… L’enjeu, c’est de retenir l’eau quand elle est abondante pour l’utiliser quand elle ne l’est plus. Tout le monde est d’accord là-dessus, mais il y a une différence entre retenir et stocker. Retenir l’eau, c’est faire en sorte qu’elle s’infiltre dans le sol et qu’elle l’humidifie, c’est faire en sorte qu’elle se retrouve dans les nappes phréatiques, que l’eau du sol ne s’évapore pas immédiatement. Or dans les bassines ou dans les retenues, l’eau qui est stockée s’évapore. On perd entre 20 % et 60 % de l’eau qui est stockée. Par ailleurs, pour utiliser l’eau qui est stockée, il faut des systèmes d’irrigation. Or, aujourd’hui, seule 10 % de la surface agricole est équipée pour l’irrigation. Le stockage de l’eau ne peut tout régler car il ne concerne que certains agriculteurs, c’est un système parfois coûteux, une mesure d’appoint, partielle, qui ne peut pas nous exonérer d’avoir une réflexion de fond sur l’évolution des pratiques. Je ne suis pas opposée au fait de construire des retenues au cas par cas, là où il y a un besoin urgent, réel et bien évalué. Mais il faut veiller à ce qu’elles soient compatibles avec les autres besoins du territoire et à ce que tout le monde se soit engagé au préalable à faire évoluer ses pratiques pour mieux économiser l’eau. Je soutiens une solution territoriale basée sur une évaluation objective de la ressource, des volumes disponibles et de leur évolution dans le temps. C’est notamment ce que doit apporter un PTGE.
- [La Commission européenne prône une évolution de la réglementation sur les OGM] Il faut avancer sur ce sujet avec beaucoup de pragmatisme et de rigueur scientifique. Les produits issus des nouvelles techniques de sélection végétales (NBT) sont, par construction, génétiquement modifiés, ces techniques doivent être distinguées de la transgenèse, qui fait intervenir un gène d’un organisme étranger. Je partage l’analyse de la Cour de justice de l’Union européenne, lorsqu’elle affirme que les produits issus des NBT sont des OGM, tout en faisant la distinction avec les OGM « classiques ». Contrairement aux OGM conventionnels issus de transgenèse, je ne dis donc pas qu’il faut interdire par principe des produits issus des NBT. Mais les bénéfices et les risques doivent être évalués avec la plus grande objectivité scientifique, dans le strict respect des principes de proportionnalité et de précaution, et en toute transparence, afin de garantir la bonne information du consommateur. Ce qui est primordial, c’est la finalité recherchée. Si c’est pour développer des semences résistantes aux herbicides, là je ne suis pas d’accord, ce n’est pas acceptable. Mais pour obtenir une meilleure résistance au gel, au stress hydrique ou aux maladies, là on peut regarder de plus près, dans le strict respect du principe de précaution, les adaptations réglementaires qui pourraient se justifier.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Vive les eco délégués! Félicitations aux lauréats du prix de l'action éco-déléguée 2020-2021! Ce concours récompense les meilleures réalisations dans les écoles, collèges et lycées. Tous les projets sont menés avec les éco-délégués, nos ambassadeurs du développement durable.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
J’appelle tous les pays du G7 à soutenir un accord global sur la taxation du numérique et sur la taxation minimale lors de la réunion à Londres aujourd’hui. C’est une étape décisive avant le G20 en juillet. La chance de parvenir à un accord est à portée de main, saisissons-la.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
[Panne des numéros d’urgence] Merci à l’ensemble des forces de sécurité et de secours qui ont fait face à cet épisode difficile.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Tout au long du mois de juin, on maintient une prise en charge à 100% de l'activité partielle pour les secteurs les plus touchés par la crise.
- Je vous confirme qu'à partir de mercredi prochain, on va alléger les règles sanitaires qui s'appliquent en entreprise, notamment sur le télétravail.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Notre agriculture fait face à des défis majeurs liés au changement climatique. Ces défis, il faut les affronter et proposer des solutions concrètes pour adapter notre agriculture et mieux la protéger. C’est le sens de ce Varenne agricole lancé la semaine dernière.
- Côté pile, Marine Le Pen fait semblant de se préoccuper de celles et ceux qui nous nourrissent. Côté face, le FN montre son vrai visage, méprisant et abjecte. Pour lutter contre le mal-être et le suicide dans le monde agricole, nous sommes au travail avec les parlementaires et les professionnels, qui, eux, savent ce que veut dire le mot dignité. Ce qui n’est manifestement pas le cas de tout le monde.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
Je me félicite de l'accord unanime des organisations syndicales sur la 1ère étape d'une mesure de justice sociale très attendue, dont j'ai fait un combat personnel : les employeurs publics financeront désormais la protection sociale complémentaire des agents !
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Les féminicides récents sont absolument monstrueux et inhumains. Ils démontrent toute la brutalité des auteurs de violences intrafamiliales. Mais il n'y a "pas de fatalité.
- Les féminicides récents peuvent faire peur, et faire penser qu'il y en a plus, mais ce n'est pas le cas. Si "un féminicide est un féminicide de trop, les choses progressent. (…) On parle de ces femmes assassinées parce que c'est totalement abject, mais il faut aussi parler de toutes celles qui sont sauvées, qui se reconstruisent, et qui reprennent une vie normale.
- Il faut que l'Etat se saisisse de ces questions [de féminicides] et c'est ce que nous avons fait ces dernières années, quand on met en place le bracelet anti-rapprochement, quand on démultiplie le nombre d'ordonnances de protection, quand on met en place le 3919, qui va bientôt être accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. (…) Evidemment que les derniers cas nous font questionner les dispositifs que nous avons mis en place. Il faut continuer d'apprendre et d'améliorer les processus.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Chaque jour, 33 000 jeunes arrivent sur le marché du travail en Afrique, et 12 000 d’entre eux ne trouvent pas d’emploi. Parce que les solutions pour leur avenir sont à chercher ensemble, l’Afrique et la France ont rendez-vous à Montpellier en octobre.
Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
- Si le Président ne sortait pas, on le dirait déconnecté et hors-sol. Quand le Président va au contact, on dit qu’il fait campagne.
- Quoi qu’il arrive, nous prendrons nos responsabilités pour faire barrage au Rassemblement National.
- À partir du 9 juin, les Européens vaccinés pourront venir en France sans test PCR.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- [Fin du « quoi qu’il en coûte »] Nous sommes dans une période particulière qui se caractérise par un espoir : la sortie de la crise sanitaire. Son corollaire est la nécessité d’accompagner encore un peu l’économie et de faciliter la transition. Il serait aberrant de gâcher les efforts sans précédent entrepris depuis quinze mois en sortant précipitamment de ce système d’aides. Cela mettrait les entreprises en difficulté, nous rechargeons donc les mesures d’urgence de 15 milliards. (…) J’avais dit en janvier dernier que 2021 devait marquer la sortie du quoi qu’il en coûte, en même temps que la sortie de la crise. Cela n’a pas changé.
- Le déficit public atteindra 9,4 % du PIB en 2021, c’est-à-dire un peu plus de 228 milliards d’euros. Cela veut dire deux choses : d’abord, que l’État a pris ses responsabilités pendant la crise pour protéger les Français et accompagner l’économie, même si cela a un coût. Ensuite, que jamais nous n’aurions pu mobiliser des moyens aussi colossaux si nous n’avions pas redressé les comptes en 2017, 2018, 2019. Je rappelle que sur cette période la France a respecté pour la première fois depuis 2001 ses engagements européens de déficit inférieur à 3 %.
- Nous devons regarder les choses telles qu’elles sont : l’année 2020 a été une année difficile. Mais on ne va pas dans le mur et l’économie française est solide. Elle a fait preuve d’une résilience sans pareil, les chiffres le montrent. L’investissement des entreprises a tenu, le pouvoir d’achat a même légèrement augmenté. On nous annonçait la suppression d’un million d’emplois, quand nous en avons perdu 300 000. C’est 300 000 de trop bien sûr, mais nous avons limité les dégâts.
- Chat échaudé craint l’eau froide. Les Français se souviennent qu’après la crise de 2010, Nicolas Sarkozy a augmenté les impôts de 30 milliards et qu’en 2013, François Hollande les a augmentés d’à peu près la même somme avec son « choc fiscal ». La différence entre les deux précédents quinquennats et nous, ce sont les faits. À la fin de ce mandat, les impôts des Français auront baissé de 50 milliards d’euros grâce notamment à la suppression de la taxe d’habitation, et à la baisse d’impôt sur le revenu de 5 milliards d’euros pour les ménages aux revenus modestes et moyens. En pleine crise du Covid, nous avons même confirmé ces mesures. Nous sommes fidèles à notre parole. Nous avons une certitude : on ne sort pas d’une crise en augmentant les impôts.
- Si Emmanuel Macron est réélu, ce que je souhaite, les hausses d’impôts ne sont pas au programme. Notre majorité ne veut pas augmenter la fiscalité et les prélèvements obligatoires, je ne peux pas être plus clair.
- [Réforme des retraites] C’est une mesure qui doit générer des économies, mais aussi plus de droits et d’égalité. La question du calendrier et du débat autour de cette réforme relève d’un arbitrage qui sera pris par le président.
- Ceux qui, dans les oppositions, nous reprochent le niveau de la dette, sont les mêmes qui nous proposent en permanence des dépenses nouvelles ou des crédits d’impôts. Je rappelle que nous avons fait le choix assumé du quoi qu’il en coûte pour protéger les Français.
- [Taux d’intérêt remontent] C’est un point de vigilance. Ils remontent notamment sous l’effet de pressions inflationnistes liées à la relance en Asie et aux États-Unis. Les prévisions que nous avions inscrites dans la loi de finances pour 2021 avaient été qualifiées de prudentes. Aujourd’hui, les taux auxquels nous empruntons sont encore inférieurs à ceux que nous avions inscrits dans nos prévisions.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
Embrasser l'ère du numérique, c'est aussi regarder en face les défis inédits que cette révolution pose à notre économie, à notre démocratie. C'est pourquoi le gouvernement se mobilise depuis plus de 3 ans pour un nouveau cadre de régulation des plates-formes numériques.
Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Le "quoi qu'il en coûte", protéger les entreprises, c'est protéger nos savoir-faire, les lignes de production et les emplois. C'est donc protéger les Français.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Découvrant les injures publiques sexistes proférées par le candidat LR Benoît de Valicourt à mon endroit, je demande à mon avocate de saisir la justice. Question de principes. Les femmes doivent pouvoir s’engager en politique sans subir l’obsession des misogynes.
Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
Comme annoncé le 28 mai dernier, l'aide de 4000 euros pour le recrutement d'un collaborateur en situation de handicap est prolongée jusqu'au 31 décembre 2021.
Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)
Nouvelle étape de la campagne de promotion de la destination France sur les marchés internationaux à l’approche de la saison estivale ! Avec nos Ambassadeurs et l’équipe France, tous mobilisés pour valoriser les atouts de notre beau pays !
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
L’Europe doit lutter contre les passeurs, l’immigration illégale, empêcher le dévoiement du droit d’asile... Jamais renoncer à son histoire et ses valeurs.
Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- À ceux qui voudraient nous enfermer dans des caricatures nous montrons avec ce Varenne agricole de l’eau et du changement climatique que les défis auxquels les agriculteurs font face nous les relevons ensemble en responsabilité dans une vision partagée.
- Nous avons un défi et une responsabilité partagée: accompagner les agriculteurs dans les transitions à l'oeuvre tout en préservant l'environnement, notre bien commun. C’est tout l’enjeu du Varenne de l’eau et du changt climatique.
- Non, il n’y aura pas d’augmentation de la facture d’électricité liée au remboursement de l’installation des compteurs Linky. Les économies permises par leur déploiement compensent les coûts d’investissement supportés par Enedis.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Peut-on répandre des injures sexistes, insulter une ministre sur les réseaux sociaux et être investi par LR 2 ans plus tard? La réponse est oui. Ça en dit long sur le respect des femmes et de la fonction…
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Il est nécessaire de rappeler à tous qu’être derrière un écran ne permet pas tout. L’État de droit doit être respecté en ligne comme hors ligne. Avec plusieurs lois votées récemment, les réseaux sociaux ne sont plus un lieu d’impunité.
- Face aux réseaux sociaux, nous
mettons en place un bouclier :
- Plateformes : renforcer la loi
- Jeunes : les sensibiliser au danger et les éduquer face aux droits et devoirs
- Parents : les accompagner davantage
- Forces de l’ordre : mieux les équiper pour agir.
- « 1 jeune 1 mentor » est le 1er plan lancé par un gouvernement sur le mentorat, il s’appuie sur des associations d’éducation populaire. 100000 mentorés en 2021 200000 en 2022 Une pratique qui aide les jeunes à briser les plafonds de verre.
Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Plus de 200 000 personnes ont été notifiées cas contact par TousAntiCovid. L’application sauve des vies. À partir du 9 juin, les cahiers de rappel électronique permettront d’aller encore plus loin dans la prévention.
- Le 15-17-18-112 sont de nouveaux opérationnels. L’ANSSI [Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information] est chargée de piloter un audit pour faire toute la lumière et tirer les enseignements de ces dysfonctionnements graves touchant aux services d'urgence. Le gouvernement rendra publiques les conclusions.
Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- On ne retire pas des béquilles du jour au lendemain : nous continuons à soutenir l’économie. Toutes les entreprises ont aujourd’hui accès au fonds de solidarité, quoiqu’il en coûte.
- Avec http://impact.gouv.fr nous misons sur la transparence pour améliorer la performance. Nous disons aux entreprises: ouvrez le capot, montrez ce que vous faites en matière écologique et sociale, c’est la meilleure arme, peut-être la seule, contre le greenwashing.
- Ça fait tellement de temps qu'on dit d'Emmanuel Macron qu'il est en campagne que c'est à se demander si tout le monde a bien compris qu'il était élu. Il est normal, et même nécessaire, qu'un Président de la République sorte de l’Élysée pour aller à la rencontre des Français.
- Le Président de la République n'a pas attendu ce tour de France pour répondre aux préoccupations des Français : baisse voire suppression de l'impôt sur le revenu et de la taxe d'habitation pour les plus modestes; augmentation de 100€/mois de la prime d'activité pour les salariés au SMIC.
Joël Giraud (secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)
Depuis 2017, le gouvernement a pris un engagement : pas de baisse de la DGF [Dotation globale de fonctionnement]. Des ajustements entre communes pour tenir compte des évolutions démographiques et sociales ont pu être réalisés. Mais les chiffres sont là, l’engagement est tenu.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- [Que retenir de ce quinquennat?] D’abord, le quinquennat n’est pas tout à fait achevé. Ensuite, sur le plan de la sécurité, des armées, nous avons fait ce que la droite disait vouloir faire. C’est-à-dire créer 10 000 postes de policiers et gendarmes, doter les armées d’1,7 milliard par année supplémentaire et augmenter de 8 % le budget de la justice. Et ce que la gauche aurait rêvé de faire, nous l’avons dépassé. Nous avons même réalisé des promesses que François Hollande n’avait pas réalisées. Le dédoublement des classes en REP et REP +, la création d’un service public du paiement des pensions alimentaires pour les femmes esseulées, la hausse des minima sociaux, l’aide aux aidants, la hausse de la prime d’activité, et j’en oublie. Nous avons réformé le marché du travail avec les ordonnances Pénicaud. On a aussi permis à la fiscalité de ne pas repousser ceux qui veulent investir.
- On ne fait pas des réformes pour laisser des traces historiques. On fait des réformes ou des transformations pour améliorer la vie. Il n’y a pas d’obsession réformatrice. Il faut renforcer les choses qui marchent, corriger ce qui est injuste et réformer ce qui ne marche plus. La question à se poser c’est : « Est-ce que le pays ira mieux quand le quinquennat sera fini ? »
- Si on n’avait pas fait ce choix budgétaire [face à la crise actuelle], on aurait eu un chômage massif et des entreprises à terre. Pour la première fois, le président Macron a réussi à convaincre la chancelière Merkel. Et ils ont convaincu le reste de l’Europe qu’il fallait enfin emprunter ensemble. C’est une dette qui est saine car c’est une dette d’investissement pour l’avenir. Ce n’est pas une dette de fin de mois. Alors oui, le déficit prévu était de 173 milliards et il va être à 220. Cela veut dire qu’il y a 50 milliards de déficit budgétaire supplémentaire. Comment cela va être financé ? Pas par l’impôt. Ce n’est pas le moment alors que, justement, la situation économique va rebondir.
- [La France remboursera par la croissance] car la croissance génère de la TVA. Et quand il y a moins de chômeurs, il y a plus de revenus. Pour ce qui est de la dette, la signature de la France est encore solide, les taux ne sont pas hauts et il faut veiller à ce qu’ils ne montent pas.
- Quelle a été la stratégie sur la gestion de la crise ? Préserver au maximum notre vie sociale, notre vie scolaire, notre vie économique et soigner tous les Français, sans exclusive. Cette stratégie a été d’une constance absolue. Résultat, il n’y a pas eu de tri des malades en France contrairement à d’autres pays. Nous sommes aussi le pays qui a le moins déscolarisé : onze semaines contre trente en Allemagne. Mais il ne s’agit pas de bomber le torse. Bien sûr qu’il y a eu une série de choses qui ont provoqué des retards et de l’imprévision.
- Il y a toujours des candidates ou des candidats qui espèrent les mauvaises nouvelles pour avoir de bons résultats aux élections. Ils ne proposent rien. Mais j’ai une confiance profonde dans l’immense majorité des Français qui savent très bien tout ça. Ils peuvent vouloir donner des coups de semonce en votant pour des gens qui ne proposent rien mais qui critiquent tout. Mais lorsque viennent les échéances les plus fondamentales, ils prennent la mesure du fait qu’on ne peut pas être, pour l’essentiel, dans la protestation.
- Je ne vois pas la queue d’une proposition sérieuse qui émane de nos oppositions, de gauche ou de droite. Les Français non plus. Par conséquent, c’est leur faiblesse qui fait monter Le Pen. Je ne me résous pas à ce qu’on ait un duel Le Pen - Emmanuel Macron. C’est aux oppositions de se ressaisir. À gauche, en arrêtant de faire semblant de composer une union comme seule mise en scène de rivalités personnelles. À droite, en arrêtant de proposer des choses dignes du programme d’Édouard Balladur, en 1995.
« Regardons comment, à cadre constitutionnel constant, on fait en sorte que Diwan reste Diwan. Tout le reste, c’est du Donquichottisme peu productif. »
- Il ne faut pas confondre les débats et les couacs. Mais, avec toutes les crises, c’est une majorité qui a tenu. Elle n’a jamais manqué à Emmanuel Macron. Il n’y a jamais eu de frondeurs.
- [Langues régionales] Le gouvernement n’était pas favorable à ce que l’immersion figure dans la loi Molac. D’ailleurs, elle n’y figurait pas à l’origine. Ce sont les sénateurs qui ont mal légiféré. La proposition de loi était faite pour sécuriser le financement du forfait scolaire. Des sénateurs zélés ont cru bon de rajouter la mention immersive qui était extrêmement dangereuse. Et quand c’est revenu à l’Assemblée nationale, les députés, contre l’avis du gouvernement, ont maintenu ce qu’avait fait le Sénat. Ils ont préféré aller vite de peur qu’ensuite cela s’enlise. Cette saisine n’était pas nécessaire, elle n’est pas utile et, de toute façon, Diwan n’est pas en danger. Nous veillerons à ce qu’il n’y ait pas de risque juridique durable.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous n'avons aucune leçon à recevoir : nous sommes la formation politique qui a toujours mené le combat contre le RN. Et nous ne manquerons jamais dans ce combat.
- La vie politique, c'est d'aller au combat ! C'est l'honneur de notre majorité présidentielle de ne pas chercher à éviter la confrontation électorale. C'est pour cela que nous sommes présents dans l'ensemble des régions, pour défendre nos idées et nos convictions.
- La dette, les retraites et la transition écologique sont autant de questions fondamentales auxquelles nous devons continuer d'apporter des réponses pour l'avenir de notre pays.
- Le projet de Xavier Bertrand pour les régionales? Quitter la région des Hauts-de-France, quelle que soit l'issue du scrutin. Quel respect pour les électeurs !
- Le Président de la République est par nature au contact des Français, c'est absolument essentiel pour entendre de la part de nos concitoyens ce qui marche, mais aussi ce qui ne marche pas.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Chaque jour -en moyenne- un agriculteur met fin à ses jours. Nous leur devons tout notre soutien. Que font le RN et Julien Odoul? Ils rigolent. C'est à vomir.
● MoDem
Erwan Balanant (député)
[Loi climat et résilience] Sur ce texte extrêmement
important qui est issu de la convention citoyenne, je suis rapporteur du titre
6 qui s’occupe de la Justice et de l’Environnement. Un titre sur lequel on va
essayer d’avancer, d’avoir des avancées effectives, efficaces pour une
meilleure protection de l’environnement et une meilleure sécurisation juridique
de tous les sujets autour du droit de l’environnement.
Si on peut éviter les accidents, évitons les accidents. C’est toujours mieux
que de devoir les réparer. Pour l’environnement, c’est un sujet extrêmement
important : comment fait-on pour éviter les catastrophes ? Pour
éviter les pollutions ? C’est l’essentiel. L’écocide, tel qu’il a été
défini par la convention citoyenne est une idée extrêmement intéressante
intellectuellement, mais qui n’a pas d’efficience sur la réalité des enjeux
autour des pollutions dans notre pays. Il faut travailler sur un droit de
l’environnement qui soit efficace qui punit les gens qui trichent et qui, en
même temps, protège évidemment l’environnement.
Aujourd’hui, on a un droit de l’environnement qui est trop compliqué, trop
imbriqué entre différents codes qui ne fonctionne que pour les gens qui le
connaissent parfaitement. Il faut qu’on ait un travail, non pas de
simplification mais de réécriture pour qu’il soit plus lisible par tous les
acteurs. Ce qu’on va essayer de faire, et c’est, techniquement et juridiquement
très compliqué, c’est de définir la mise en danger de l’environnement. Et sur
comment on pourrait avancer sur un délit de mise en danger de l’environnement.
On est même avant l’étape de la pollution. On a des possibilités pour un
certain nombre d’acteurs de comprendre que ce qu’ils vont faire est
potentiellement une mise en danger.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- la France a besoin de beaucoup de réformes mais la première des choses dont on a besoin pour l'instant, c'est de relancer la machine économique, c'est d'activer le plan de relance.
- On est en juin 2021. Les élections, présidentielle et législatives, se terminent en juin 2022. Il faut plus de temps que ça pour une réforme.
- [Réforme des retraites] On n'est pas à quelques mois près.
- Depuis des années, on nous propose de reporter l'âge de la retraite. C'était 62 ans, on passe à 63 ans en âge pivot. Et là, grosso modo, la perspective d'aller à 64 ou 65. Plutôt que de faire travailler deux ans de plus les Français, qu'ils travaillent deux heures de plus par semaine, ce qui permettrait exactement le même effet pour l'équilibre du régime, sans pour autant pénaliser celles et ceux qui pourraient profiter un peu de la dernière partie de leur vie.
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
- La présence de l'Islam en France fait partie de son histoire. Mais lorsque la religion est utilisée comme une arme par des intégristes, il faut bien sûr faire appliquer la loi, et des principes comme la charte de la laïcité.
- Les Radicaux seront toujours du côté de la défense des libertés. Si des élus commencent à définir ce qui est beau ou pas, on tombe dans une police de la pensée.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- 4 juin 1989 : incapable d’admette l’appel à la liberté lancé par les étudiants de la place Tiananmen, le Parti Communiste Chinois choisit le bain de sang. 32 ans. Hier. Nous n’oublions pas.
- Le RN à sa propre définition du populisme: un mépris crasse pour le peuple. Plaisanter sur les suicides d’agriculteurs et prétendre ensuite s’intéresser aux Français, quelle honte, quel mépris, quel cynisme…Écœurant.
- La France est présente au Mali pour lutter contre le terrorisme jihadiste, à l’invitation d’un pouvoir civil. Pour pouvoir poursuivre sa mission, elle doit pouvoir compter sur des autorités pleinement engagées dans une transition politique et déterminées à combattre le terrorisme.
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