Quand on est un citoyen responsable qui est engagé dans la cité et qui défend les valeurs de la démocratie et de la république, on va voter.
D’autant que dans une démocratie représentative comme la France, on ne vous demande pas de voter tous les jours.
On peut, si l’on estime qu’aucun candidat n’est proche de ses idées, voter blanc.
Ne mettre aucun bulletin dans l’enveloppe que l’on glisse dans l’urne, c’est avoir une démarche politique, c’est prendre le temps d’aller dans un bureau de vote, c’est se sentir dépositaire de la démocratie.
C’est d’ailleurs pourquoi il doit reconnu comme étant un vote comme un autre.
En revanche, ne pas voter, s’abstenir comme on dit, c’est refuser de se sentir impliquer le processus démocratique.
Et un sondage commandé après le premier tour des régionales où plus de 66% des électeurs se s’est pas déplacé le montre jusqu’au foutage de gueule tellement les réponses sont ridicules, pitoyables et pathétiques.
Précisons que dans le lot de ceux qui n’ont pas voté, il y a évidemment des gens qui n’ont pas pu le faire pour des raisons tout à fait légitimes et qu’ils ne sont donc pas concernés par les réflexions qui suivent.
Or donc, non seulement les abstentionnistes ne se sentent pas coupables de quoi que ce soit mais rendent les autres responsables de leurs actes!
Ainsi, pour 65% des abstentionnistes, c’est la faute aux partis et aux candidats (sic!). Pour 37% c’est la faute à Macron (resic!), pour 22% c’est la faute au gouvernement (reresic!) pour, rappelons-le, des élections régionales et départementales!
Et pour un petit 19%, c’est-à-dire moins d’un abstentionniste sur cinq, c’est de leur faute…
Plus irresponsable tu meurs!
Et quand on leur demande pourquoi ils ne sont pas allés voter, ces Français qui accusent les autres, veulent faire croire qu’ils étaient «indisponibles» (41%), qu’ils n’avaient pas les informations nécessaires pour voter (12%), qu’ils ne savaient pas qu’il y avait une élection (5%), soit 58% de personnes qui n’assument absolument pas leurs actes en se trouvant des excuses foireuses!
Parmi eux, malgré tout, il y en a 24% qui avancent une raison qui se tient même si elle tout aussi est irresponsable, c’est que la politique ne les intéresse pas alors même qu’ils vivent dans une société régit, par définition, par la politique qu’ils le veuillent ou non.
Ceux-là, sans doute, sont donc prêts à vivre sous une dictature sans moufter puisqu’ils n’en ont rien à faire des problèmes de la cité, donc de leur liberté…
Pour continuer dans le n’importe quoi, 65% des abstentionnistes affirment que leur absence de devoir civique est inquiétant pour la démocratie.
Mais le fait d’être «indisponible», de ne pas avoir reçu les informations pour aller voter ou pour ne pas avoir su qu’il y avait une élection, c’est cela qui est inquiétant pour la démocratie?!
Un peu de décence tout de même.
D’autant qu’à 90% ils affirment que c’est «révélateur d’une rupture entre les citoyens et la vie politique» et à 84% que cela «doit être considéré comme un signal d’alarme».
Quoi?
Le fait d’être «indisponible» ou de ne pas avoir su qu’il y avait une élection?!
Quand je vous disais que les réponses étaient pitoyables et pathétiques…
Et, bien entendu, ces citoyens «indisponibles» ou au courant de rien, sont opposés à 77% au vote obligatoire.
En revanche, si on peut le faire de chez soi en appuyant sur la touche d’un ordinateur, alors 80% d’entre eux sont d’accord.
Mais qu’est-ce que cela changerait lorsque l’on est «indisponible» ou que l’on est au courant de rien?...
Centristement votre.
Le Centriste.
(Sondage Odoxa réalisé par internet les 23 et 24 juin 2021 auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)
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