Il ne faudrait donc plus réformer la France à un an des élections présidentielles.
Si l’on comprend bien les motifs qui incitent les oppositions à la majorité présidentielle de l’affirmer, on comprend nettement moins bien sur quoi d’autre qu’une vision politicienne et une volonté électoraliste s’appuie une telle demande d’un statu quo et d’une inertie par rapport à une mise à niveau du pays qui doit répondre à tous les défis qui se proposent à lui.
Comme si réformer était une infamie et la réforme un gros mot!
Au-delà même de toutes les grandes réformes comme celle de la justice, des retraites, du système de santé, de la fiscalité, de la protection de l’environnement, etc., réformer est une nécessité «biologique» pour un pays et un Etat.
Il s’agit rien de moins que de toujours être en phase avec la réalité, voire de la devancer lorsque cela s’avère utile, pour pouvoir faire face avec efficacité à l’évolution de la société et de la mondialisation afin d’être capable de les maîtriser au profit de l’ensemble de la population.
La réforme s’apparente à cette évidence que le mouvement c’est la vie et que ce qui ne bouge plus, n’est plus.
Bien évidemment cela ne signifie pas que l’on doit réformer tout, tout le temps, de fond en comble et n’importe comment.
Mais cela impose ces mises à niveau constante et, parfois, une grande restructuration de tel ou tel domaine.
Et, dans ce cadre, c’est bien le Centre et l’axe central qui sont les mieux placés tandis que la Gauche et la Droite, gangrénées par leur clientélisme structurel sont quasiment à chaque fois absentes des grands rendez-vous où l’on réforme pour tous et non simplement pour ceux de son propre camp, c’est-à-dire la juste réforme.
C’est d’ailleurs pourquoi tant de réformes en profondeur se sont imposées à Emmanuel Macron lorsqu’il a été élu.
La plupart était due au renoncement de ses prédécesseurs ou à des demi-réformettes qui n’avaient rien changé mais que l’on voulait emblématique médiatiquement et électoralement parlant.
Vraiment réformer et bien dans le juste équilibre, c’est-à-dire faire ce qu’il faut, pas plus, pas moins, n’est pas aisé.
D’autant que si les Français sont pour l’idée de réforme, ils sont beaucoup moins enthousiastes lorsqu’elle celle-ci passe du concept au concret!
Ils ne sont pas les seuls mais ils ont pris l’habitude de demander la réforme tout en sachant que ceux qu’ils élisaient ne feraient que du trompe-l’œil dans une sorte de connivence coupable.
Du genre «oui à des mesures contre le réchauffement climatique tant qu’elles ne changent en rien nos modes de vie»!
Du coup, lorsqu’il s’agit réellement de réformes, on les voit mécontents même s’ils savent qu’au fond il y a un grand besoin de changement dans certains cas, que celui-ci est tout à fait légitime et qu’ils impacteront leur existence à court terme pour les améliorer ou les sécuriser sur le moyen ou long terme.
A moins d’un an de la présidentielle, donc, la réforme est toujours aussi indispensable parce que les problèmes qu’elle doit régler, eux, n’en ont rien à faire du temps électoral.
Tout gouvernement responsable le sait et se propose d’agir jusqu’au bout pour le bien de tous.
Tout politicien, en revanche, sait qu’il peut agréger les mécontentements en la matière pour gagner en popularité, c’est-à-dire pour son bien à lui seul.
A chaque citoyen de savoir où se trouve le bon choix…
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