Il paraitrait qu’Emmanuel Macron réfléchirait à la création d’un parti regroupant toutes les tendances de l’axe central qui est le cœur de sa base électorale et qui regroupe tous les libéraux réformistes et progressistes de la Gauche, du Centre et de la Droite, qui va d’un Manuel Valls à un Alain Juppé en passant par un Jean-Yves le Drian, un Bruno Le Maire, un François Bayrou ou encore un Edouard Philippe.
Un axe central qui est en outre le défenseur de la démocratie républicaine libérale et l’adversaire des radicalités extrémistes et populistes.
C’est d’ailleurs pourquoi l’information sur cette soi-disant initiative possède un semblant de crédibilité.
Et que, pour Emmanuel Macron, elle peut avoir son utilité voire sa nécessité.
Elle aurait donc vocation à regrouper, pour les partis, LaREM, MoDem et Agir, ceux de la majorité présidentielle, mais également l’UDI et le Mouvement radical.
Plus sûrement, elle serait, au-delà des appareils partisans, le lieu d’accueil de tous ceux qui, encore dans les partis de droite et de gauche, soutiendront Emmanuel Macron lors des prochaines présidentielles ou qui le rejoindront ensuite en cas de victoire.
Si telle est la volonté du président de la république dont il voudrait, selon certains, qu’elle se concrétise avant l’élection de 2022 et, pour d’autres, après, il semble que la chance d’aboutir est en l’état actuel du paysage politique quasiment nulle.
Comment penser, en effet, que François Bayrou abandonne le Mouvement démocrate qui est la construction de toute une vie politique et qui peut encore lui permettre d’être l’outil de sa seule et véritable ambition, être président?
Comment imaginer qu’Edouard Philippe se mette sous la direction des macronistes?
Comment faire cohabiter dans un même parti un Christian Estrosi et une Barbara Pompili.
Et ce ne sont que quelques exemples.
Et pourtant, qui aurait parié un cent en 2016 qu’Emmanuel Macron serait capable de bâtir un mouvement, En marche! regroupant des gens venus d’horizons politiques divers, et qu’il sera capable ensuite de gagner l’élection présidentielle un an plus tard avec des mots d’ordre comme «en même temps», «ailleurs» , «et de gauche et de droite» puis de former un gouvernement avec des socialistes et des membres de l’UMP?
Est-ce que ce chamboulement politique est reproductible?
Si c’était possible une fois, cela peut l’être une seconde.
Cependant, il convient ici de convaincre des gens qui sont aux franges de l’axe central, ce qui est plus compliqué.
En outre, si un élargissement de la majorité présidentielle est fortement possible en cas de victoire d’Emmanuel Macron, il y a également un risque d’implosion de celle-ci en cas de défaite et une disparition assez rapide de LaREM.
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