François Bayrou |
Lors d’une interview sur franceinfo, François Bayrou a justifié la fronde des députés MoDem lors du vote du pass sanitaire où, dans un premier temps, ils ont empêché son adoption avant de s’abstenir en deuxième lecture pour permettre la mesure de passer.
Selon le président du Mouvement démocrate, il s’agit d’un «moment de mauvaise humeur» car les députés de son parti ont «l'impression d’être maltraité par [ses] interlocuteurs gouvernementaux qui ne font pas attention à ce que vous dites».
Et de préciser que «parfois de petits rappels à l'ordre sont utiles», sans que l’on sache très bien s’il s’agit seulement de légitimer la «mauvaise humeur» d’un «moment» ou d’une menace pour le futur où les députés centristes ne seront plus des faire-valoir mais se détermineront indépendamment de la position du gouvernement et celle de LeREM.
Il estime, par ailleurs que, depuis, «le gouvernement a davantage fait attention à ces interlocuteurs et parlementaires».
Rappelons, tout de même, que dans ce gouvernement se trouvent des ministres MoDem…
Par ailleurs, Bayrou affirme désormais que la réussite d’Emmanuel Macron est celle «d’un grand courant politique central du pays qui pendant des décennies a été ignoré, car les journalistes brillants disaient : ‘il y a la Droite et la Gauche et c'est tout! Tout le reste n'existe pas’».
Un grand courant dont il est évidemment l’emblématique représentant à ses yeux.
Puis d’ajouter:
«Je ne sais pas ce que veut dire ‘ni de Droite ni de Gauche’.
Parce que ‘ni de Droite ni de Gauche’, cela signifie qu'il n'y a que deux
identités, Droite et Gauche et qu'il faut nécessairement se référer à l'une de
ces deux identités et que sinon on est ‘ni ni’ ce n'est pas cela. C'est un
courant politique autonome, indépendant, original, avec des valeurs et qui sont
extrêmement simples. On fait le pays le plus juste possible en faisant, en
reconstruisant - hélas il en a beaucoup besoin - sa force, sa capacité de
production, d'économie tout en respectant des valeurs qui sont des valeurs
d'éducation, des valeurs qui tirent un peu vers le haut et qui ne sont pas seulement
les valeurs du verbe ‘avoir’, mais un peu aussi les valeurs du verbe ‘être’.
D’ailleurs, lorsqu’Emmanuel Macron a plaidé la bienveillance dans une société
aussi déchirée que la nôtre, il avait absolument raison.»
Et le haut-commissaire du plan affirme que «c'est là qu'est la majorité du pays».
«De Jacques Delors à Raymond Barre, je disais autrefois, de Michel Rocard à Alain Juppé, là est la majorité du pays, indique-t-il. Et elle est encore là aujourd'hui!»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.