Voici une sélection, ce 12 avril 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
À vous, agriculteurs qui, partout en France, avez lutté sans relâche, nuit après nuit, pour protéger les fruits de votre travail, je veux vous dire notre soutien plein et entier dans ce combat. Tenez bon ! Nous sommes à vos côtés et le resterons.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
Il faut remonter à 1991 pour recenser un épisode climatique comparable à celui qui a ravagé nos exploitations agricoles. Au-delà de notre indéfectible soutien, le secteur agricole attend une réponse puissante et immédiate de l’État. Il sera au rendez-vous. Tous les mécanismes de soutien seront activés sans délai (dégrèvement de taxe foncière, report ou annulation de charges) et nous irons encore plus loin avec un dispositif supplémentaire financé par la solidarité nationale. Nous devons aussi agir sur le long terme : c'est ce qu'attendent nos agriculteurs de plus en plus confrontés aux aléas climatiques. France relance va leur permettre de mieux protéger leurs cultures en investissant dans des équipements de protection.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- La loi climat et résilience sera un tournant pour la rénovation des logements et la lutte contre la bétonisation. Fin de la location de passoires thermiques, création d'un accompagnateur rénovation, fin des centres commerciaux qui poussent au milieu des champs : l'ambition est là.
- Nous favorisons le train par rapport à l'avion sur des courtes distances : c'est concret, c'est voté !
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Le sport de plein air dans le respect des gestes barrières! Nous encourageons le sport pour les enfants en cette période de vacances avec des éducateurs sportifs.
Florence Parly (ministre des Armées)
Déplacement au centre militaire de vaccination d’Olivet, dans le Loiret, où le 12ème régiment de cuirassiers est mobilisé dans le cadre de l'opération Résilience. L’opération Résilience ? C’est la mobilisation, depuis plus d’un an, des armées dans la lutte contre la pandémie. Ici, concrètement, nos militaires participent à la gestion logistique du centre et s’assurent de son bon fonctionnement. En participant à l’effort vaccinal, les militaires poursuivent leur mission : protéger les Français. Nous sommes prêts à faire plus si besoin.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Lors de l’examen du Projet de loi confortant le respect des principes de la République au Sénat, j’ai déposé à la demande d’Emmanuel Macron un amendement pour lutter contre les ingérences étrangères par l’intermédiaire d’ouverture d’écoles hors contrat. (…) Le préfet pourra s’opposer à l’ouverture d’un établissement scolaire « pour des motifs tirés des relations internationales de la France ou de la défense de sa souveraineté ». Cela permettra de s’opposer à l’ouverture d’écoles comme celle d’Albertville par le Milli Gorus.
- Notre première priorité, c’est la lutte contre la drogue. Partout en France, comme ici à Nice, nos forces de sécurité harcèlent et déstabilisent les points de deal. Leur action contre ce fléau porte ses fruits, les résultats sont là.
- Les nombreuses inscriptions anti-musulmanes sur les murs de la mosquée Avicennes de Rennes sont inacceptables. Toute ma solidarité avec les musulmans de notre pays.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- En 2018, Emmanuel Macron lançait un plan d'investissement dans les compétences inédit de 15 milliards €. 3 ans après, les premiers résultats sont là : jamais autant de demandeurs d'emploi n'étaient entrés en formation. On continue !
- La crise a été plus difficile au plan professionnel pour les femmes mais les dispositifs comme l'activité partielle nous ont permis de ne pas creuser les inégalités et notamment le taux de chômage des femmes.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Je ne veux plus de remises de peine automatiques.
- Mon texte de loi revitalise la cour d’assises avec une audience préparatoire et redonne toute sa place au jury populaire en changeant la règle de majorité de culpabilité.
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
- Mesure exceptionnelle de soutien en faveur des radios et des télévisions locales dont les revenus, notamment publicitaires, ont été affectés par la crise. Elles pourront, dans les prochains jours, déposer un dossier de demande de subvention.
- Je défendrai prochainement au Parlement le projet de loi relatif à la régulation et à la protection de l’accès aux œuvres culturelles à l’ère numérique. Ce texte est fondamental pour la défense de la création française !
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Reconnaître l’engagement des soignants aujourd’hui, et susciter les vocations de demain. C’est l’engagement du Ségur de la santé. J’ai annoncé ce jour aux syndicats et organisations professionnelles la revalorisation des carrières pour plus de 500 000 soignants paramédicaux. Plus de 200 000 aides-soignants bénéficieront également de carrières mieux rémunérées, de 228 à 651€ nets par mois en plus. Les métiers de la rééducation et du médico-technique seront également concernés par ces revalorisations : les masseurs-kinésithérapeutes verront leur rémunération augmenter de 302 à 576€ nets par mois.
- La France élargit la vaccination en suivant les recommandations des autorités de santé. Toutes les personnes agées de 55 ans et plus pourront se faire vacciner en pharmacie ou en médecine de ville avec les vaccins AstraZeneca et Johnson&Johnson. À partir des premières injections du 14 avril, les 2 doses Pfizer et Moderna seront espacées de 42 jours.
- Le vaccin d'AstraZeneca est très efficace et protège contre les formes graves du Covid‑19. C'est ce que nous disent toutes les autorités sanitaires. De très rares cas de thrombose ont été observés, alors que plusieurs dizaines de millions de personnes ont été vaccinées en Europe. L'Agence européenne des médicaments, qui pointe un risque rare surtout chez les jeunes femmes, conclut que la balance bénéfice-risque demeure favorable. La France a toujours pris des précautions – suspension temporaire puis limitation aux plus de 55 ans – et a toujours suivi l'avis de la Haute Autorité de santé et de l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui recommandent aujourd'hui, tout comme le Conseil d'orientation du professeur Fischer, de poursuivre son utilisation, avec les mêmes indications qu'aujourd'hui. (…) AstraZeneca était jusqu'à présent réservé aux seuls plus de 55 ans atteints de comorbidités. Dès lundi, tous les Français de plus de 55 ans, sans conditions, pourront recevoir ce produit. On élargit la vaccination ! Les autorités sanitaires y sont, là aussi, favorables. Ça complète l'annonce de l'extension de la campagne vaccinale par Pfizer et Moderna à tous les plus de 60 ans à compter du 16 avril. Beaucoup d'aidants familiaux ont entre 55 et 60 ans, d'autres sont en couple avec un partenaire plus âgé. Ils s'inquiétaient de devoir attendre un mois de plus. Ils pourront désormais se protéger avec AstraZeneca. (…) L'hésitation vis‑à-vis du vaccin AstraZeneca ne m'étonne pas et ne m'inquiète pas, dès lors qu'il y a eu un signal de sécurité européen. La confiance revient déjà. Vendredi, plus de 157 000 Français ont reçu une injection avec ce produit. Ça redécolle ! Et souvenons-nous que les Français, autrefois sceptiques, sont désormais à 70 % favorables aux vaccins.
- Une première livraison du vaccin Johnson & Johnson est attendue demain en France, avec une semaine d'avance. Ces 200 000 doses vont intégrer très prochainement le circuit de distribution des pharmacies et des cabinets médicaux et infirmiers. J'en ouvre aussi l'accès, par cohérence et souci d'efficacité, à tous les plus de 55 ans, sans conditions. Par ailleurs, nous activons un autre levier : l'espacement des deux doses de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna. À compter du 14 avril, pour toutes les premières injections, nous proposerons un rappel à quarante-deux jours au lieu de vingt-huit actuellement. Ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection, car l'âge moyen des personnes vaccinées baisse et le niveau d'immunité des moins de 70 ans est suffisant pour espacer les deux injections sans perte de chance. Les scientifiques estiment désormais avoir le recul suffisant, et beaucoup de nos voisins le font déjà. Pour les personnes fragiles, le délai pourra rester de vingt-huit jours sur avis médical. Enfin, à compter de la fin avril, nous allons expérimenter en Moselle – où le variant sud-africain est très présent – la distribution du vaccin Moderna aux pharmacies et aux médecins. Ce dispositif sera étendu en mai puis généralisé en juin.
- L'espacement des doses de vaccins à ARN messager doit nous faire gagner 1,8 million d'injections sur la seconde quinzaine de mai. Pour rendre le dispositif encore plus souple, nous ajoutons la possibilité, quand cela se justifie, d'utiliser ces deux vaccins au mécanisme biologique identique. Par exemple, de recevoir une première dose de Pfizer-BioNTech et une seconde de Moderna. Ce ne sera pas la règle, mais ce ne sera pas un obstacle.
- Les autotests vont se déployer progressivement dans des milliers d'officines tout au long de la semaine et compléter utilement les près de 4 millions de tests gratuits, PCR et antigéniques, effectués chaque semaine en France. On pourra se tester chez soi et, en cas de résultat positif, il faudra confirmer celui-ci par PCR. Non seulement pour vérifier s'il y a un variant, mais aussi pour conserver un outil de suivi. Ils vont être rapidement mis à disposition dans les établissements scolaires. Nous envisageons d'aller jusqu'à deux tests par semaine par élève et par enseignant.
- [Pic de la troisième vague] Nous voyons les premiers signes qui montrent que le comportement des Français, les mesures de freinage et la vaccination ont enrayé la très forte hausse. Aujourd'hui, nous sommes autour de 40.000 cas quotidiens. Ça reste très haut. Cette stabilisation est plus nette encore dans les départements où les mesures de freinage ont été prises dès le 20 mars. Gageons qu'après la stabilisation viendra la baisse. Pour cela, nous devons encore tenir.
- Il est bien trop tôt pour relâcher nos efforts. Lors de la deuxième vague, nous étions montés à 50.000 cas quotidiens et la descente s'était faite de manière rapide, jusqu'à 10.000 cas début décembre. Nous avons cette fois un handicap, puisque les variants sont plus contagieux et plus dangereux. Mais nous avons aussi des atouts : la vaccination, le climat plus chaud et moins humide. Tout cela nous donne de bonnes raisons d'espérer, mais il est trop tôt pour dire à quel rythme ça va baisser.
- La pression reste très forte et le nombre d'admissions en réanimation va continuer d'augmenter pendant plusieurs jours, nous le savons. Les mesures de freinage devraient nous permettre d'éviter d'atteindre le pic de la première vague, mais celui de la deuxième sera dépassé. Nous mobilisons tous les soignants, retraités, étudiants et libéraux, pour ouvrir des lits de réanimation – 350 la semaine dernière – en fonction des besoins. La plateforme Renfort Covid a déjà recueilli 25.000 inscriptions de volontaires, et 500 nouveaux les ont rejoints après l'appel du Président. Les soignants ont besoin de reconnaissance et de perspectives. Au-delà de l'augmentation générale de 183 euros net déjà accordée, j'avais annoncé une revalorisation des carrières à l'hôpital. Demain, lors du comité de suivi du Ségur de la santé, je proposerai des revalorisations fortes des grilles salariales aux infirmiers, aides-soignants, cadres de santé ou encore kinés. Une infirmière en fin de carrière touchera enfin plus de 3.000 euros net par mois.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Je condamne avec la plus grande fermeté les tags antisémites commis sur les murs de Sciences Po Paris ce matin. La haine n'a pas sa place dans notre République. Tout sera mis en œuvre pour identifier et poursuivre les responsables.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- La guerre des prix c'est antinomique avec la qualité de notre agriculture. Il faut avoir le courage politique de dire que cette agriculture de qualité doit être rémunérée.
- La France s'est battue pour qu'on ait un budget ambitieux. On a 9,5 milliards d'euros de financements européens par an. Aujourd'hui se joue la répartition de ce montant au sein des territoires et des productions.
- [Gelées tardives] La France connaît probablement la plus grande catastrophe agronomique de ce début de XXIe siècle.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- La rhétorique de l'impuissance et de l'irresponsabilité de l'Etat cultivée par la gauche et la droite a fait le lit des extrêmes. Nous voulons prouver aux Français que la démocratie est efficace avant qu'il ne soit trop tard.
- La dernière fois que nous avons consulté le Parlement, les sénateurs LR n'ont même pas pris part au vote. C'est un peu facile de quitter la salle au moment de prendre ses responsabilités, et de se prétendre bafoués ensuite.
- En 2022, c’est le « dernier kilomètre » qui va compter. Le meilleur projet contre le populisme que nous pourrons présenter, ce sont des résultats dans le quotidien des Français.
- La droite veut bazarder notre fonction publique et détruire son statut. Nous, nous préférons regarder en face les vrais sujets d'efficacité : comment on forme, qui on recrute, comment on évalue les fonctionnaires sur leurs résultats, comment on les laisse innover.
- En supprimant l'ENA on met fin au système des corps, pour avoir une vraie politique de ressources humaines au sommet de l'administration de l'Etat : les bonnes compétences, au bon endroit.
- Refonder notre haute fonction publique n'est ni une diversion politique, ni du populisme. C'est une politique essentielle et concrète pour un Etat efficace, encore plus nécessaire dans la crise.
- Philippe de Villiers donne un spectacle médiatique moins bon que ses sons et lumières du Puy-du-fou : une pincée de populisme sanitaire, des mensonges sur les aides à nos indépendants et commerçants, des affabulations sur le Président, et une grosse portion de xénophobie.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Face à la haine antisémite, l'État ne laissera rien passer. Jamais. Au-delà d'en être la négation, ces ignominies sont une insulte à nos valeurs républicaines.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
[Rénovation énergétique] Notre cible c'est un parc bas carbone en 2050, logements anciens comme neufs.
Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
La France a longtemps manqué d’une culture du vélo. C’est en train de changer. Nous faisons tout pour. D’ici 3 ans, 800 000 enfants de 6 à 11 ans vont pouvoir apprendre à rouler à vélo
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
L’État accompagnera les agriculteurs de tout le pays touchés par la vague de froid.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Ceux qui tapent sur les industriels français et les empêchent de travailler sont ceux qui nous feront importer des marchandises de l'autre bout du monde avec un bilan carbone et social détestable. La solution c'est de réindustrialiser et de produire en France.
- Ce que nous montre cette crise, c’est que nous n’avons pas assez d'Europe. Si l'UE avait eu les moyens et les compétences que les USA ont avec leur BARDA, nous aurions pu également financer massivement la recherche et les essais cliniques.
- Il faut aller de plus en plus vite. Il faut vacciner matin, midi, soir, samedi, dimanches et jours fériés.
- Notre industrie pharmaceutique était leader il y a 20 ans en Europe. Elle a glissé progressivement jusqu'à la 4e place : que nos oppositions balaient devant leur porte et assument leur bilan. Et ce bilan il n'est pas de droite ou de gauche, il est de droite et de gauche.
- Mon objectif, c'est que le président de la république gagne en 2022 contre un candidat qui ne soit pas Marine Le Pen. Le projet de Marine Le Pen consiste à dire tout et son contraire, pourvu de taper contre Emmanuel Macron.
- L'écologie doit être pragmatique, pas dogmatique. Dans l'aéronautique, nous prenons nos responsabilités en matière d'écologie, mais nous soutenons nos fleurons industriels parce qu'ils ont des savoir-faire d'exceptions.
- Du moment où nous aurons un accord international sur la taxation des plateformes numériques , nous retirerons la taxation française pour coller aux règles internationales.
- Aujourd'hui, ce que nous voulons, c'est nous préparer à disposer de réponses vaccinales de deuxième génération.
- Ce que nous a montré cette crise, c'est que nous n'avons pas assez d'Europe.
- [Gestion de l'épidémie covid19] Le choix que nous avons fait , c'est ni excès de zèle, ni laxisme. Il faut aussi que l'ensemble de la société française fonctionne.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
La laïcité c’est aussi la liberté de culte. Croire ou ne pas croire sans être inquiété pour cela. Je soutiens les musulmans visés par d’odieux tags.
- La laïcité c'est aussi la liberté de conscience, c'est aussi la liberté de pratiquer son culte sans être inquiété pour cela (...) La laïcité ça n'est pas contre les religions (...) C'est inadmissible de s'en prendre aux croyants
- La démocratie doit se poursuivre. Je suis favorable au maintien des élections en juin. Mais c’est positif que le gouvernement consulte les maires, qui vont organiser ces élections, pour écouter et obtenir un consensus.
- Quand j’étais ado, Jean-Marie Le Pen à 15%, ça donnait lieu à des manifestations, des chansons, des protestations... là, on dirait que tout le monde acte Marine Le Pen au 2ème tour. C’est un échec collectif.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- C’est sur le plan de relance européen qu’on a fondé le plan de relance français, et l'argent européen nous permet déjà d’avoir un plan de relance national plus important. On n’aurait pas les 100 milliards d’euros de France relance sans l'Europe.
- [Vaccins covid19] Les 1,8 milliard de doses annoncées vendredi ont été commandées pour anticiper. Par précaution et par anticipation, nous négocions déjà avec les laboratoires une 2ème génération de vaccins, notamment pour adapter les vaccins aux variants.
- AstraZeneca n'a pas honoré ses engagements et s'est d'une certaine façon moqué des européens».
- C’est normal, dans une période compliquée, qu’il y ait une critique qui se reporte sur l’Europe, car il y a une impatience et une fatigue. Mais l’Europe est souvent, dans le discours politique, un bouc émissaire facile.
- On doit faire encore plus de choses dans la lutte contre les discriminations, pour l’engagement européen, pour les jeunes. Je souhaite qu’on fasse entendre tout ce qu’on a fait, comme l’accueil de réfugiés. Nous n’avons pas une politique réactionnaire ou de droite.
- L’Union européenne a dénoncé la situation en Pologne, mais cela ne suffit pas. Aujourd’hui, nous avons des mécanismes juridiques plus puissants pour sanctionner : recours possible devant la Cour de Justice européenne et un mécanisme d’Etat de droit pour suspendre les financements.
- L’Accord du Vendredi saint pour la paix en Irlande du Nord fête ses 23 ans aujourd’hui. Il a incarné le courage de construire la paix et la stabilité au sein de l’Europe. Ne laissons pas les sirènes du nationalisme menacer une paix qui n’est jamais acquise.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
L'abstention est le 1er parti de notre jeunesse. Et pourtant les jeunes que je rencontre ont soif d'engagement. Notre enjeu est devenu de faire interagir les jeunes avec la société, afin de conjuguer engagement et moments démocratiques à venir.
Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- [Prochaine élection présidentielle avec complotisme, deep fakes, fake news... est-ce la campagne de tous les dangers?] Je m'inquiète de voir, à une heure de très grande écoute, des deep fakes présentés sur un mode ludique aux Français dans l'émission La Grande Métamorphose, à une heure de grande écoute sur une chaîne bien connue des Français. Certes, c'est sur le ton de l'humour, mais je m'inquiète que l'on puisse faire dire tout et n'importe quoi à n'importe qui. Des exemples m'ont marquée récemment, comme cette vidéo montrant la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, parlant comme si elle était ivre en public. En réalité, les images étaient ralenties. En 2018, le site Buzzfeed a alerté sur ces dangers en produisant de manière pédagogique une fausse vidéo de Barack Obama insultant Donald Trump. En tant que responsables politiques, on peut assez facilement démonter un mensonge écrit en produisant un autre écrit. Mais il est très difficile de mettre en face d'une vidéo deep fake une autre vidéo. Les images restent imprimées dans la rétine même quand elles sont fausses.
- On n'échappera pas aux deep fakes en 2022. Pour deux raisons. D'abord, il est encore difficile de les détecter et de les identifier. Ensuite, je crains que nous n'ayons pas le temps nécessaire pour mener un travail d'éducation civique des citoyens et les informer de ce danger. Aujourd'hui, les initiatives pour détecter les deep fakes sont surtout prises par les GAFA, en particulier Facebook. Il n'est pas normal de laisser la régulation d'un sujet à ceux qui ont contribué à le faire émerger. Je trouverais tout à fait judicieux que l'Etat s'en saisisse. On pourrait tout à fait financer de la recherche algorithmique dans des écoles françaises et les associer à d'autres acteurs européens ou à des médias comme l'AFP qui fait déjà un travail remarquable de vérification des faits.
- Je pense que nous avons la responsabilité collective de mener la lutte contre les deep fakes et je pense que la puissance publique a un rôle à jouer dans sa régulation bien sûr, et peut-être aussi pour accompagner son financement. La recherche algorithmique, notamment pour contrer les deep fakes, est un investissement d'avenir.
Faire de la politique, c'est accepter d'être une cible. Si l'on ajoute une couche de vidéos truquées qui nous font dire des horreurs, à nous qui sommes déjà condamnés d'avance, comment ressortons-nous la tête de l'eau ?
- On est dans un pays fantastique où ceux qui nous expliquent qu'installer TousAntiCovid est dangereux sont parfois les mêmes qui n'ont aucun souci à utiliser Reface, une application qui aspire vos photos pour vous transformer en Shakira ou en Leonardo DiCaprio. Il y a beaucoup trop de défiance vis-à-vis d'outils qui pourraient être proposés par la puissance publique - que l'on est d'ailleurs libre d'installer ou pas sur son smartphone - et beaucoup trop de confiance dans des applications qui, sous prétexte d'être ludiques, aspirent des données visuelles. Je crois que l'Etat doit créer les conditions pour que les citoyens soient éclairés sur les dangers de ces pratiques. On n'a pas encore vu le quart du tiers du début de l'impact qu'auront les deep fakes.
- On tourne en rond et on devient fous. Chaque semaine, une actu de ce genre chasse l'autre. En tant qu'historienne de formation, cela ne me rappelle pas les périodes les plus lumineuses de la France. Je voudrais bien savoir sur quel fondement journalistique se fonde le chroniqueur qui fait venir un type masqué sur le plateau de C8 et le laisse dire qu'il a vu un ministre avec des cheveux gris dans un restaurant clandestin. Et on va lui montrer le trombinoscope des membres du gouvernement ! C'est irresponsable. Qui sont ces procureurs du PAF ? Un animateur n'est pas enquêteur ou juge. Je rappelle qu'une enquête est en cours. S'il y a eu une faute, celui ou celle qui l'a commise ne tiendra pas trois minutes, et je serai la première à me satisfaire qu'il ou elle parte.
- Je suis plutôt d'avis de tenir un engagement politique quand on le prend, mais il faut avoir conscience que tous ceux qui se sont engagés en 2017 l'ont fait pour différentes raisons. Certains avaient la politique dans le sang. D'autres avaient un engagement plus thématique. A l'aune de la brutalité de la vie politique, il est compréhensible que certains se demandent s'ils ne peuvent pas aussi servir leur cause ailleurs. Je ne sais pas si notre plus grande réussite sera d'avoir fait de la politique autrement, mais je rappellerai que l'on n'avait jamais fait entrer autant de femmes à l'Assemblée avant 2017, et que c'est nous qui avons fait le grand débat et la Convention citoyenne sur le climat.
- Dans deux ans, plus personne ne se souviendra de la notation de la Convention citoyenne sur le climat alors qu'il y aura 50% de produits durables dans nos assiettes et dans celles de nos enfants à la cantine. Je suis très sensible aux notes, alors j'ai regardé dans le détail la notation des membres de la Convention citoyenne sur le climat. Sur la reprise intégrale, mot pour mot, de la réforme de l'article 1er de la Constitution, on n'obtient que 6,1. Cela veut dire que lorsque l'on verse intégralement une mesure de la Convention citoyenne sur le climat dans le projet de loi, cela ne vaut pas plus que 6,1 sur 10. J'en conclus que, si l'échelle de notation va de 0 à 6,1, on a la moyenne avec 3,3. Au-delà de ces postures, je suis convaincue que le caractère inédit de l'élaboration de cette loi restera. Tous mes homologues étrangers me demandent comment on a fait pour embarquer 150 citoyens à ciel ouvert pendant 17 mois.
- Quand on regarde l'explosion du bio, du commerce équitable ou de la cosmétique, on voit que les modes de consommation des Français ont évolué. C'est frappant dans l'épargne. Ils ont de plus en plus de convictions et cela se voit. Fin 2019, on comptait 25 milliards d'euros d'épargne en investissements socialement responsables. C'est cinq fois plus qu'en 2018. La finance solidaire a été multipliée par trois, et les encours labellisés "Greenfin" (finance verte) ont doublé sur la même période. C'est exponentiel. On connaissait l'épargne de précaution, il y a désormais l'épargne de conviction. Je sais que ce que je fais ici est utile car cela correspond à un mouvement de fond et aux aspirations des Français dans le domaine de l'emploi, de la consommation et de l'épargne.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Xavier Bertrand veut baisser de moitié les impôts de production? Nous l'avons fait il y a 2 mois : 10 mds de baisse pour 600 000 entreprises ! Soit il n'est pas au courant, soit il veut faire oublier que ses amis LR ont voté contre. Merci pour la fausse bonne idée du jour.
- Mon objectif: que Marine Le Pen ne soit pas en tête au premier tour. Marine Le Pen veut le pouvoir à tout prix. C'est la Barbapapa de la politique. Elle transforme son discours selon ses besoins, mais elle garde toujours la même couleur, celle de l'extrême droite.
- Notre stratégie vaccinale est claire: protéger d'abord les plus fragiles, puis élargir la cible. Chez les oppositions, une seule stratégie: toujours critiquer, quitte à se contredire d'un jour sur l'autre.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
L'antisémitisme et l'antisionisme sont des fléaux qui doivent âtre combattus sans relâche dans notre pays. Nous ne devons rien céder.
● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Xavier Bertand propose la baisse des impôts de production dès 2023. Ça tombe bien: les députés MoDem et LaREM ont voté cette mesure en 2020. Et les députés LR ont voté contre. Le niveau monte...
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Pascal Brindeau (député)
L’exécutif cherche par tout les moyens à se dédouaner de la décision concernant les élections. Oui il faut les organiser en juin . Pas plus de nos concitoyens la démocratie ne peut être confinée dans la durée.
Olivier Henno (sénateur)
Il en va des élections comme des matchs de football. Ceux qui souhaitent le report sont toujours ceux qui ont peur de se prendre une taule ! Le reste, c’est du baratin !
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
Une avancée dans la lutte contre la covid19: les autotests sont en vente dans les pharmacies. Ils permettront de tourner une nouvelle page dans la stratégie de dépistage et de repérer plus facilement et plus massivement les cas asymptomatiques.
Bertrand Pancher (député)
Je demande solennellement au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour éviter la propagation en France [du variant brésilien de la covid19].
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
2 constats:
- Personne à la gauche d’Emmanuel Macron ne
battrait Marine Le Pen.
- L’attitude actuelle des oppositions quelles qu’elles soient assurerait au RN
d’être présent au 2ème tour.
On s’attendrait un peu de retour sur soi de quelques dirigeants politiques.
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