Voici une sélection, ce 14 avril 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
[Elections régionales les 20 et 27 juin] Les semaines qui nous séparent du scrutin ne seront pas de trop. Pour nous donner le temps utile, nous allons décaler d’une semaine supplémentaire les dates des élections. (…) Nous mettrons en œuvre toutes les dispositions permettant d’assurer la sécurité sanitaire des personnes concourant aux opérations de vote et de tous les électeurs. Le recours au vote par procuration sera à nouveau facilité : chaque électeur aura la possibilité de disposer de deux procurations ; le dispositif http://maprocuration.gouv.fr permet par ailleurs d’établir une procuration de façon presque totalement dématérialisée. Trois semaines avant le premier tour, les communes seront invitées à faire connaître la liste des personnes non vaccinées membres des bureaux de vote et fonctionnaires mobilisés le jour du scrutin afin qu’une vaccination puisse leur être proposée.
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Ukraine – Déclaration des ministres des Affaires
étrangères du G7] Nous, Ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, du
Canada, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Italie, du Japon et du
Royaume-Uni, et le Haut-représentant de l’Union européenne, sommes profondément
préoccupés par les mouvements significatifs de forces armées russes en cours
aux frontières de l’Ukraine ainsi qu’en Crimée, territoire ayant été annexé de
manière illégale.
Ces mouvements de troupes à grande échelle, intervenant sans notification
préalable, constituent une menace et un facteur de déstabilisation. Nous
appelons la Russie à mettre un terme à ses provocations et à procéder immédiatement
à une désescalade des tensions conformément à ses obligations internationales.
Nous appelons en particulier la Russie à respecter les principes et engagements
de l’OSCE sur la transparence des mouvements militaires qu’elle a souscrits, et
à répondre à la procédure prévue au Chapitre III du Document de Vienne.
Rappelant notre déclaration du 18 mars dernier, nous réaffirmons notre soutien
inébranlable à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale
de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues. Nous approuvons
la retenue de l’Ukraine.
Nous soulignons notre vive appréciation des efforts persistants déployés par la
France et l’Allemagne dans le cadre du format Normandie pour garantir la pleine
application des Accords de Minsk, qui représente la seule voie permettant de
parvenir à un règlement politique durable du conflit. Nous appelons toutes les
parties à adopter une approche constructive au sein du Groupe de contact
trilatéral sur les propositions de l’OSCE pour confirmer et consolider le
cessez-le-feu.
- [Publication du rapport sur l’emploi d’armes chimiques à Saraqib en Syrie] Nous réitérons notre ferme condamnation de tout emploi d’armes chimiques en tout lieu, à tout moment, par quiconque et en toutes circonstances
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- La pollution de l'air est un fléau. Je présente aujourd'hui un plan d'action pour réduire de 50% en 10 ans les émissions de particules fines dues au chauffage au bois. Nous réduirons la circulation des voitures polluantes dans nos grandes villes avec la loi Climat et résilience.
- [Rénovation thermique] L'ambition est là, on est dans un changement de paradigme. Avec ces mesures, on passe d'une logique d'incantation à une logique de faisabilité.
- [Passoires thermiques] Au moins 4 millions de logements devront obligatoirement être rénovés avant d'être mis en location : c'est concret, c'est voté !
- [Chauffage au bois] Un Français sur quatre utilise le chauffage au bois, qui est un mode de chauffage neutre en carbone. Pour la moitié d’entre eux, c’est le principal moyen de chauffage. Je me réjouis de ce constat, tout en restant vigilante sur la performance du chauffage au bois domestique qui est le premier émetteur de particules fines en France. Car une combustion de mauvaise qualité peut émettre jusqu’à 10 fois plus de particules fines, particulièrement dangereuses pour la santé. Le plan d’action que nous proposons vise à œuvrer pour la cause climatique en promouvant un chauffage au bois plus performant tout en améliorant la qualité de l’air, sans les opposer.
- Environ 20.000 hectares par an d'espaces naturels et forestiers sont artificialisés. C'est l'équivalent du département des Hauts-de-Seine qui disparaît sous le béton tous les ans.
- Marine Le Pen aborde l'écologie comme tous autres sujets : avec un discours haineux, mensonger et incohérent.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Le sport de plein air dans le respect des gestes barrières! Nous encourageons le sport pour les enfants en cette période de vacances avec des éducateurs sportifs.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Nous soutiendrons les entreprises françaises aussi longtemps que cette crise durera. Le jour où nous lèverons les restrictions sanitaires, nous retirerons les aides progressivement. Il n'y aura pas de retrait brutal.
- Je ferai le maximum pour éviter les faillites dans notre pays. (…) Je veux que l'on regarde (…) pour savoir quelles sont les entreprises qui commencent à voir un vrai problème d'endettement. A ce moment-là, je propose qu'on puisse réunir l'ensemble des parties prenantes, c'est-à-dire l'Etat bien entendu mais aussi le commissaire aux comptes, les représentants du tribunal du commerce et aussi évidemment les créanciers c'est-à-dire les banquiers, et qu'on dise au cas par cas : 'cette entreprise-là, elles en difficulté, elle est face à un mur de dettes, on voit venir le problème, on ne va pas attendre que l'entreprise se prenne le mur. (…) On va regarder les situations, l'étudier tous ensemble et voir s'il faut étaler sa dette, voire annuler sa dette en partie. Je suis favorable à ce que nous regardions toutes ces hypothèses là et je proposerai d'ici quelques semaines un dispositif de concertation et de conciliation qui doit permettre à toutes les entreprises qui sont en train d'arriver face à ce mur de la dette de leur proposer une solution sur-mesure. Il faut du sur-mesure.
- Préparer la réouverture, c'est regarder d'abord le calendrier, regarder ensuite les différentes activités – ce n'est pas la même chose un restaurant terrasse, un restaurant en salle, un hôtel, un bar – et regarder ensuite les protocoles sanitaires (…) pour que la réouverture soit réussie. (…) Je souhaite évidemment que la réouverture se fasse sur des bases sanitaires solides qui sécurisent le client et qui nous garantissent ensuite qu'on n'est pas forcé à fermer de nouveau. (…) Je ne donnerai pas de calendrier. (…) Le 15 mai fait partie des hypothèses. On suit l'évolution sanitaire (…) et c'est sur cette base là que les décisions sont prises.
- Le gouvernement est déterminé à accompagner la transformation de notre industrie automobile, car la France est et restera une grande nation automobile. C’est le sens du plan de 8 milliards d’euros que le président de la République a annoncé l’été dernier. Ce plan repose sur quatre piliers. D’abord, les primes à l’achat, qui connaissent un très grand succès. Ensuite, les aides aux industriels en échange d’engagements de relocalisation. C’est ce que fait Stellantis à Douvrin, à Trémery ou encore à Metz ; Carlos Tavares tient ses engagements et je sais qu’il continuera à les tenir. Nous soutenons aussi l’innovation, par exemple avec le projet ACC sur les batteries électriques, dont je redis mon souhait que Renault le rejoigne. Enfin, nous anticipons cette transition en aidant à financer la formation et l’accompagnement des salariés.
- Prenons la mesure du défi: l’automobile est confrontée à une transformation technologique radicale, la plus importante depuis un siècle. Elle doit réaliser cette transition à marche forcée, dans un environnement économique de crise. Nous ne réussirons pas cette transition en nous arc-boutant sur des technologies dépassées, mais en faisant des choix innovants. Nous savons que, d’ici à 2030, 50.000 emplois peuvent disparaître, notamment dans la sous-traitance. D’où notre mobilisation depuis 2017 pour préparer et garantir la reconversion. Nous réunirons le 26 avril tous les acteurs - y compris Renault et Stellantis - concernés par le sujet de l’avenir de nos fonderies. De la qualité de notre dialogue dépendra notre capacité à construire des solutions pragmatiques. De nouveau, l’exemple des batteries électriques est emblématique: c’est main dans la main que l’État et les acteurs privés ont réussi à bâtir un projet pour notre souveraineté technologique: ACC.
- La transition écologique est impérative. La filière automobile y participe, notamment en développant les véhicules propres. Mais les normes environnementales européennes doivent rester incitatrices, et non destructrices de notre industrie. Des négociations sont en cours sur la prochaine norme Euro 7. Soyons clairs: à ce stade, cette norme ne nous convient pas. Certaines propositions qui circulent sont excessives. Nos constructeurs ne pourront pas suivre. Il faut donc continuer le travail. Par ailleurs, si nous faisons le choix de notre indépendance en produisant des batteries électriques peu émettrices de CO2 en Europe, alors la même exigence environnementale doit être imposée aux batteries étrangères. Ne faisons pas le jeu de nos concurrents asiatiques!
- [Bornes de recharge pour véhicules électriques pas en nombre suffisant] Avec Jean-Baptiste Djebbari, nous avons repris ce sujet en main en réunissant les différents acteurs: énergéticiens, sociétés d’autoroutes, concessionnaires. Non seulement nous allons rattraper notre retard, mais nous allons accélérer. D’ici à l’été prochain, 40 % des aires d’autoroute devront offrir des bornes de recharge rapide. Quelque 100 millions d’euros de France relance sont consacrés à cet objectif.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
Le Préfet pourra s’opposer à l’ouverture d’un établissement scolaire « pour des motifs tirés des relations internationales de la France ou de la défense de sa souveraineté ». Cela permettra de s’opposer à l’ouverture d’écoles comme celle d’Albertville par le Milli Gorus.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- En entreprise comme dans la fonction publique, l’emploi des jeunes est une priorité.
Nous sommes mobilisées aux côtés des collectivités territoriales pour permettre à tous les jeunes qui le souhaitent d’y trouver leur voie.
- Pour que les entreprises soient prêtes pour la saison d'été que les Français attendent, elles peuvent dès maintenant embaucher leurs saisonniers habituels et les placer en activité partielle. Elles protègent ainsi leurs salariés, en préparant à la reprise.
- En 2018, Emmanuel Macron lançait un plan d'investissement dans les compétences inédit de 15 milliards €. 3 ans après, les premiers résultats sont là : jamais autant de demandeurs d'emploi n'étaient entrés en formation. On continue !
Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
À l'occasion des 10 ans de la départementalisation de Mayotte, j’ai rappelé les moyens inédits déployés par l’État à Mayotte. Pour se projeter dans les 10 prochaines années, je propose une loi-programme pour développer l'archipel et tendre vers l'égalité réelle.
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
L’objectif du projet de loi que je défends est la protection de notre création culturelle. Ce texte renforce la lutte contre le piratage, modernise la régulation et garantit l'accès aux œuvres cinématographiques et audiovisuelles.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
Face à la crise les associations ont démontré leur formidable engagement auprès des plus précaires. Et nous continuerons de les soutenir. 100 millions d’€ du plan France relance financeront les projets de 33 d’entre-elles au niveau national et près de 600 au niveau régional.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
e ne tolèrerai aucune complaisance vis-à-vis du racisme et de l'antisémitisme dans le supérieur. Notre devoir collectif : mieux informer, mieux prévenir et mieux aider les victimes pour les accompagner systématiquement vers des dépôts de plainte.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [Vague de gel subie par les agriculteurs] Nous serons à la hauteur du défi qui est devant nous. Nous serons aux côtés de ceux qui nous nourrissent.
- Cellule de crise gel avec les professionnels pour élaborer les dispositifs les plus adaptés pour chaque filière Face à l’ampleur des dégâts, le gouvernement est mobilisé pour accompagner tous les agriculteurs, viticulteurs & arboriculteurs victimes de cette vague de gel.
- France relance soutient les projets collectifs des filières agricoles ! Construites par plusieurs maillons d’une même filière, ces initiatives apportent des solutions concrètes pour plus de création de valeur, d'emplois et de souveraineté.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Pour répondre aux enjeux du XXIème siècle, nous devons repenser la formation de la haute fonction publique dans notre pays. C'était une promesse, et nous la réalisons !
- Nous vivons une période qui nous impose de repenser le logiciel de la haute fonction publique (...) nous formerons un État efficace, accessible aux Français et humain.
- Refonder le service de l'intérêt général du XXIe siècle, redonner du sens aux carrières des femmes et des hommes qui l'incarnent chaque jour. Je ne compte plus les responsables politiques qui ont fait la même promesse sans avoir le courage d’aller jusqu’au bout.
- [Suppression de l'ENA] L’objectif est de créer un Etat efficace.
- Après l'annonce par le Président de la réforme de la haute fonction publique, qui est contre ? Les populistes qui sont contre tout, les impuissants qui n'ont rien fait aux responsabilités, les phraseurs qui s'affichent contre mais qui proposent la même chose que nous.
- Trop de règles héritées du passé freinent les nouveaux projets des entreprises. Dans le cadre de France relance, nous accélérons le déploiement d'une politique qui permet de déroger aux lois et règlements pour innover : France Expérimentation.
- L’apprentissage dans les Collectivités territoriales est déterminant pour l'emploi des jeunes. Le gouvernement ne l’a jamais autant soutenu. Nous avons réuni les employeurs territoriaux pour travailler ensemble à des solutions durables pour le développer encore davantage.
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
- [Elections régionales] Il était donc en effet bien utile et nécessaire de demander leur avis aux maires sur les conditions de faisabilité du scrutin. Cette participation massive le démontre. Elle permettra au gouvernement d’en tenir compte et d’en tirer les conséquences, en responsabilité.
- [Vote sanction pour la majorité aux régionales] Il y a toujours un contexte national mais des équations locales peuvent se construire.
- Il faut essayer de rouvrir, de maintenir l'activité (...) mais pas au prix de la santé des Français.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Il y a 74 ans, Germaine Poinso-Chapuis devenait la 1ère femme ministre. Il y a 49 ans, Marcelle Campana devenait la 1ère femme ambassadrice. Il y a 40 ans, Yvette Chassagne devenait la 1ère femme préfète. Notre fonction publique s'est depuis considérablement féminisée. (…) Nous sommes déterminées à favoriser la place des femmes dans les postes d'encadrement de la fonction publique. C'est un enjeu de justice sociale ainsi que de performance.
- La formation est un levier majeur d’égalité des chances. Via le Plan d'investissement dans les compétences, la France n’a jamais autant formé de demandeurs d’emploi et de jeunes peu ou pas qualifiés. 3 ans après son déploiement, record battu.
- Cette semaine, nous célébrons la disparition de Joséphine Baker, artiste aux multiples talents qui a choisi la France, jusqu'à tout risquer pour elle au sein des Forces Françaises Libres. Militante antiraciste infatigable, elle reste une ambassadrice éternelle de l'humanisme.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- La baisse des chiffres de la construction et des permis de construire octroyés par les maires. Nous devons continuer à construire pour ceux qui ont le plus de mal à se loger ! J'appelle les maires à la responsabilité dans la crise actuelle.
- [Rénovation énergétique : 2,7 milliards d'euros sont provisionnés pour les bâtiments publics dans le cadre du plan de relance] La rénovation des bâtiments publics a démarré, a lieu, est en marche.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Le bout du tunnel est là, oui. L’objectif est qu’à la fin de la période de restrictions, en lien avec la vaccination, nous revenions à une activité et une vie normales. Nous sommes conscients d’avoir demandé de gros efforts aux Français ; nous avons aussi tout fait pour les accompagner. Ce qui a eu un coût économique inédit en 2020: 158 milliards d’euros. Ce n’est pas une surprise, c’est la traduction budgétaire du quoi qu’il en coûte. L’année 2020 s’est toutefois terminée avec une dégradation moins importante que ce que nous avions craint: la récession a atteint 8,2 % au lieu des 11 % anticipés en fin d’année dernière, et le déficit public 9,2 % du PIB au lieu de 11,3 %, avec des recettes fiscales plus dynamiques que prévu. 350.000 emplois ont été supprimés, alors que l’on parlait de 900.000 destructions de postes. Quant au pouvoir d’achat des ménages, il a augmenté de 0,6 % en moyenne en 2020. Tout cela montre que les mesures que nous avons prises étaient efficaces et que nos choix étaient les bons.
- Nous serons aux côtés des entreprises et des Français tant que la crise durera. Nous retirerons progressivement les aides en place, à mesure que la situation s’améliorera, mais sûrement pas du jour au lendemain. Aujourd’hui, nous ne pouvons dire avec précision quand ces aides seront supprimées, nous ne nous fixons donc pas de limite temporelle… Certaines mesures d’urgence vont s’éteindre d’elles-mêmes parce qu’elles ne seront plus sollicitées par les entreprises quand l’activité sera repartie. D’autres s’adapteront, selon la situation de chaque secteur. On ne peut pas supprimer les aides d’un coup à un restaurateur si on ne l’autorise, par exemple, qu’à servir en terrasse.
- Nous sommes en mesure de continuer à accompagner les entreprises et les Français car notre pays a une capacité de financement importante et une signature solide sur les marchés financiers. En 2020, nous étions en moyenne à un taux de - 0,14 % sur l’emprunt à dix ans. Au total, sur 2020, 2021 et 2022, la réponse globale de la France à la crise aura été de 424 milliards d’euros, quand on additionne les mesures d’urgence, de relance, la hausse des dépenses sanitaires, l’ajustement automatique de nos dépenses sociales et des recettes publiques. Beaucoup comparent notre plan de relance au plan Biden, mais il faut regarder l’image globale et nous n’avons pas à rougir.
- Dans l’hypothèse actuelle d’un retour progressif à la normalité à partir de la mi-mai, les mesures d’urgence vont représenter 55,8 milliards d’euros cette année, dont 14 milliards au titre de la Sécurité sociale, et le reste sur le budget de l’État pour l’activité partielle, le fonds de solidarité et les exonérations de cotisations. Nous avions prévu 35 milliards d’euros dans le budget de l’État pour 2021 et nous n’avons pas encore tout consommé. Nous réévaluerons la situation d’ici à l’été, mais nous ne sommes pas dans l’urgence et nous pouvons pour l’instant procéder par redéploiements de crédits entre les différents dispositifs de soutien.
- [2022] Nous avons deux grands objectifs à tenir. D’une part, nous devons nous concentrer sur la mise en œuvre du plan de relance et son exécution totale en 2022, nous y veillons avec Bruno Le Maire. D’autre part, les dépenses ordinaires doivent être maîtrisées au maximum en respectant les objectifs et engagements pris avant la crise. Par conséquent, nos priorités se concentreront sur la justice, l’enseignement ou encore la défense. Du côté des économies, les emplois publics, par exemple, resteront stables en 2022 comme en 2021.
- Nous avons fait la preuve de notre crédibilité puisque nous sommes le premier gouvernement, depuis bien longtemps, à être parvenu à ramener le déficit sous les 3 %, dès la première année du mandat. Nous nous fixons aujourd’hui l’horizon de 2027 car il aurait fallu mener une politique d’austérité pour assainir le déficit plus tôt, ce que nous refusons. D’un autre côté, attendre 2030 aurait entraîné un décrochage et un déclassement de notre pays par rapport à ses voisins. Je rappelle que nous ne cherchons pas à atteindre les 3 % par dogme, mais parce que c’est le niveau qui permet une stabilisation de la dette. 2027 est un horizon à la fois exigeant et réaliste. (…) Hors plan de relance et mesures d’urgence, nous visons en effet une progression des dépenses de + 0,7 % chaque année, ce qui induira des efforts importants par rapport à leur dynamique naturelle. Ce rythme n’est pas inatteignable: c’est celui que nous avons réalisé durant les premières années du quinquennat. Pour tenir cette trajectoire, nous avons bien conscience qu’il faudra mener des réformes structurelles. Au-delà de l’emblématique dossier des retraites, nous avançons aussi sur certains dossiers techniques. L’optimisation de notre politique d’achat, par exemple, pourrait permettre d’économiser 1 milliard d’euros. Des efforts seront demandés dans tous les ministères. Et il faudra veiller à ce que d’une part des dépenses conjoncturelles de crise ne se transforment pas en dépenses structurelles. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que nous excluons d’augmenter les impôts.
- Révision des règles budgétaires européennes] C’est à la Commission européenne d’ouvrir le débat ; elle devrait le faire à l’automne. Nous nous positionnerons en fonction de ce qu’elle proposera. Nous pouvons d’ores et déjà dire que nous croyons en la mise en place d’une règle d’évolution globale de la dépense publique, qui pourrait ensuite être déclinée au niveau de l’État, des administrations sociales, et du bloc local. Mais, pour l’instant, l’urgence, c’est la relance européenne. (…) Les hypothèses envoyées à Bruxelles ont été partagées avec le président de la République et le premier ministre. Ce programme de stabilité envoie des messages forts: le refus d’entrer dans le débat sur l’annulation de la dette, l’affirmation de la nécessité de circonscrire dans le temps les mesures d’urgence et de relance, l’importance des dépenses d’investissement, l’engagement de rétablir les finances publiques sans hausse d’impôts pour ne pas casser la reprise… En tout état de cause, un programme présidentiel ne se résume pas à une trajectoire budgétaire.
Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- La France est un des pays qui aura le plus appuyé les entreprises (...) nous avons mis en place un dispositif qui consiste, à partir du mois de janvier, à prendre en charge les frais fixes pour accompagner les repreneurs.
- Se numériser, c'est renforcer son activité, développer de nouveaux clients et gagner du temps. C'est donc indispensable. Grâce au chèque France numérique, élargi et rallongé, nous accompagnons toujours plus nos entreprises.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
La proposition de loi pour la sécurité globale renforce les pouvoirs de la police municipale. Cette loi fait des polices municipales la troisième force de sécurité intérieure.
Brigitte Klinkert (ministre chargée de l'Insertion)
- De bonnes nouvelles pour l’emploi de nos concitoyens en situation de handicap ! 11 500 emplois supplémentaires en entreprises adaptées créés avec le soutien du plan de relance pour l’inclusion.
- A travers le pays les métiers agricoles permettent à des femmes et des hommes éloignés de l’emploi de retrouver des repères. Nous travaillons au développement des filières agricole, viticole et forestière solidaires grâce à l'insertion.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- J’ai un regret : il n’y avait pas d'Europe de la santé au début de la crise. Je suis pour une Europe de la santé, pour qu’on ait des décisions communes, qui nous permettent de réagir vite et groupé !
- La quarantaine est encadrée juridiquement et fonctionne si elle est ciblée car elle doit être vérifiée ; nous travaillons à la renforcer. D’ores et déjà, on ne peut pas entrer en France sans motif impérieux et test PCR.
- [Brésil] Nous devions agir. Il n’y a aucune solution parfaite. Des risques de contournement ? On les a limités, car les autres pays européens prennent des mesures. Et puis nous devons trouver des solutions pour nos ressortissants s'ils veulent rentrer en France.
- [Variant brésilien] Il y a partout en Europe des dispositifs très restrictifs à l'égard du Brésil.
- [Sofagate] C’est la Turquie qui a tendu un piège protocolaire, et donc symbolique, à l'Union européenne. Soyons extrêmement fermes, pas seulement sur les messages de fond, mais aussi sur tous ces symboles qui font l’image de l'Europe pour nos concitoyens.
- L’Etat, aux côtés des collectivités, augmente son soutien financier à « Strasbourg, capitale européenne ». Un appui concret, un signal fort en faveur d’une Europe ancrée dans notre pays, consciente de son histoire, fière de ses valeurs.
Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à prendre la mesure des impacts de leurs activités sur la biodiversité et à vouloir agir pour la préserver, comme elles le font pour le climat.
- Comme je m’y étais engagée en janvier, la Réserve naturelle nationale des Étangs et rigoles d'Yveline est créée! Protéger ces zones humides en proximité immédiate de grands centres urbains c’est donner à tous l’opportunité d’une pause fraîcheur de reconnexion à la nature.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Les cas de cyber-harcèlement augmentent pendant les périodes de confinement. Pour nos élèves qui en seraient victimes ou témoins, un seul numéro : le 3018, à retrouver également sur les réseaux sociaux.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Parce que leur rôle est essentiel, d'autant plus depuis le début de la crise COVID19, le gouvernement versera avant l'été 100 millions d’euros France relance à des associations qui œuvrent auprès des plus précaires.
- Derrière chaque association se trouvent des françaises et des français engagés. Malgré la crise de la Covid19, cette générosité s’est renforcée ! Un immense merci aux donateurs !
- Le SNU se tiendra cette année pour la 1ère fois dans chaque département. C’est une nouvelle expérimentation, une véritable montée en puissance. C’est la naissance d’une des plus grandes politiques de jeunesse des 15 dernières années.
Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Les deep fakes sont un versant encore plus dangereux que les fake news dont notre vie politique est la victime régulière : on peut plus facilement contredire un texte qu'une image. Il faut construire notre réponse face à cette menace, par l'éducation notamment.
- La finance change. Pendant des années, les épargnants ont du faire un choix entre un placement rentable ou un placement durable. Ce "ou" est en train de devenir un "et" : on peut aujourd'hui trouver des placements et durables et rentables.
- A peine un an après la publication du décret, il y a aujourd'hui près de 160 sociétés à mission, dont beaucoup de PME et cela malgré la crise qui a d'ailleurs plutôt réaffirmé le besoin pour les entreprises de donner un sens à ce qu'elles font.
- Avec la loi Pacte, nous avons posé un cadre, un nouveau statut pour l’entreprise de demain : la société à mission. Bilan 1 an après les décrets d’application : près de 160 TPME s’en sont emparées. Rentables et durables, elles écrivent l’Histoire.
- [Directive européenne sur l'information extra-financière des entreprises] Cette directive doit uniformiser la façon dont les entreprises vont communiquer sur leur impact social ou écologique et sur leur gouvernance. Demain, vous pourrez comparer ce que font les entreprises sur le partage de valeur, le traitement des déchets ou l'usage des circuits courts. Il s'agit de donner un nouveau sens à leur "performance", trop longtemps jugée à l'aune des seuls critères financiers. Cette norme sera l'expression du modèle économique, social et environnemental européen. Derrière le mot barbare de "performance extra-financière", elle porte un enjeu de souveraineté et de vision sur notre civilisation. Nous ne souhaitons pas que cette norme soit définie par d'autres modèles que le nôtre. (…) Nous aurons un socle commun d'indicateurs génériques (typiquement, un bilan de gaz à effet de serre), des indicateurs sectoriels (par exemple, la dépendance aux énergies fossiles pour les entreprises d'électricité) et probablement des critères en phase avec les caractéristiques propres à chaque Etat-membre. Nous avons pour ambition de toucher les entreprises de plus de 250 salariés, cotées et non cotées. Je tiens aussi beaucoup à ce que cette norme ait une portée mondiale, qu'elle s'applique ainsi à des filiales américaines ou chinoises installées en Europe. L'Europe doit être à l'avant-garde de la définition d'un standard mondial exigeant.
- La grande force de l'administration américaine est de mesurer l'importance des règles du jeu économique, quel que soit le président. Nous l'avons appris à nos dépens il y a vingt ans, lorsque les Etats-Unis ont imposé à la planète des normes comptables internationales (IFRS). Cette fois, nous devons nous affirmer, comme nous l'avons fait en matière de protection des données personnelles. L'Europe est le continent de la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) et doit tout faire pour le rester.
- L'Europe a une histoire, un présent et, je l'espère, un avenir! Aujourd'hui, 82% des stocks de fonds d'investissement labellisés comme vertueux en matière de performance écologique ou sociale sont européens, selon Morningstar. Et c'est un domaine où la France inspire l'Europe : nous avons été le premier pays à émettre des obligations vertes en 2017, nous avons été pionnier dans la mise en place du reporting extra-financier des gérants de portefeuilles sur leur politique d'investissement. Les Américains ne s'y sont pas trompés en établissant le centre de gravité de l'agence de notation Standard & Poors sur l'extra-financier à Paris et non pas à New York.
- Les ONG et les associations traquent l'écoblanchiment et demandent des comptes. Et la future directive va accroitre la pression en uniformisant les indicateurs : il sera plus difficile de prétendre agir pour l'environnement si vos indicateurs d'impact démontrent le contraire. Mieux mesurer permettra de mieux identifier les filous qui communiquent mais ne font pas vraiment. La directive signera la fin de la RSE en autarcie, où chaque entreprise promeut ses bonnes pratiques sans pouvoir se mesurer aux autres.
- Avec Bruno Le Maire, nous devons harmoniser le concept de finance à impact d'ici la fin de l'année avec les banques, les gestionnaires d'actifs et les assurances qui proposent aujourd'hui des produits avec cette étiquette mais sans norme commune et claire, ce qui peut perdre l'épargnant. Pourtant, les chiffres de l'épargne démontrent un engouement des Français pour ces placements à impact écologique ou social. Entre 2016 et 2019, l'encours labellisé ISR (investissement socialement responsable) a connu un taux de croissance annuel moyen de 130% pour atteindre 212 milliards d'euros, soit déjà près de 6% de l'épargne financière des ménages français. Nous allons vers une épargne de conviction et nous devons l'accompagner en offrant de la visibilité et du sens aux épargnants.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Les cyberviolences sont en hausse de 30% ! (…) Nous devons assurer aux jeunes une protection contre toutes les formes de violences qui les menacent, y compris celles exercées en ligne, car les cyberviolences n'ont de "cyber" que le nom. 3018: Gratuit, anonyme et confidentiel, 6j/7 de 9h à 20h, sur 3018.fr.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- La France ne doit pas laisser des minorités dévoyer telle ou telle religion, ou laisser des puissances étrangères venir construire des nids d'influence au sein de la République
- [Régionales] Une démocratie, ce n’est pas seulement le jour où l’on met un bulletin dans l’urne. La vie démocratique, c’est projet contre projet, équipe contre équipe!
- [Régionales] Les Français me parlent plus du vaccin que du scrutin.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Parce que l’Europe est au cœur de notre ADN. À quelques mois de la présidence française de l’UE, plus que jamais nous devons défendre notre devise « relance, puissance, appartenance».
- Au-delà, nous devons tirer les enseignements de cette pandémie pour repenser nos outils démocratiques. Le Mouvement que je représente porte la volonté de généraliser le vote par internet. Je souhaite que nous puissions le mettre en place dès le prochain quinquennat.
- Au moment où l’on pourra, nous le souhaitons tous, retourner dans un musée, un cinéma, retrouver je l’espère une terrasse de café, on pourra légitimement exercer ce droit fondamental, le droit de voter.
- Le renouvellement des élus sera un enjeu essentiel pour la réussite du pays, pour sa capacité à se relever de la crise. Les régions doivent être les accélérateurs de la relance, les départements doivent être les relais efficaces de nos politiques d’accompagnement des + fragiles! Pour toutes ces raisons, je souhaite que les élections se tiennent en juin. Mais pour cela nous devons définir, avec la plus grande des clarté, des mesures d’accompagnement de campagne, les mêmes pour tous les candidats.
- Le jour J du vote doit aussi pouvoir se dérouler dans les meilleures conditions. Nous pourrions par exemple réfléchir à la possibilité d’étendre les horaires de vote ou encore proposer des autos-tests gratuits pour tous ceux qui tiennent les bureaux ou participeront au dépouillement. (…) Il est essentiel de mettre en place des aménagements supplémentaires qui profiteront aux candidats et surtout aux électeurs, comme la mise en place d’un numéro vert afin qu'ils se renseignent sur leur programme électoral ou encore l'allongement de la campagne. (…)Le gouvernement a déjà pris plusieurs mesures pour faciliter la tenue de ces scrutins dans le contexte sanitaire, comme la double procuration ou l'obligation de l'État de fournir tous les équipements de protection nécessaires, aux bureaux de votes.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Après une large et nécessaire consultation, le gouvernement prend une décision en responsabilité, saluée par l’Assemblée Nationale Les élections régionales et départementales se tiendront les 20 et 27 juin, avec des modalités adaptées.
- Marine Le Pen toujours prête à mentir, prétend que la ruralité est négligée par la vaccination. Rappel des faits (en son absence de l'Assemblée - comme d'habitude): les Hauts-de-France sont la région avec la meilleure couverture vaccinale des populations rurales.
● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
[Régionales] Dans un pays encore imparfaitement numérisé, une campagne 'zéro Covid', ce sera un scrutin 'zéro électeur’. (…) Ce calendrier électoral nous inquiète. Nous nous opposerons très majoritairement, en espérant que nos craintes seront démenties par les faits. (…)Pour ces élections locales, nous avons vu deux risques : un risque sanitaire et un risque démocratique. Et nous avons embrassé une cause : celle du report des élections dans le temps.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Pascal Brindeau (député)
[Régionales] Nous ne pouvons pas transiger avec le principe démocratique.
● Mouvement radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
- L'épisode de gel en France est une catastrophe sans commune mesure depuis deux siècles.
- Au sujet du projet de loi sur les principesrépublicains, nous n'avons cessé d'avertir des dangers qui menaçaient notre pacte républicain. Je suis favorable pour mieux qualifier cette loi afin de lutter contre l'ensemble des séparatismes.
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