Le Sénat |
Avoir le beurre et l’argent du beurre qualifie les irresponsables.
Voilà ce que les élus de l’opposition ont fait au Sénat en refusant de participer au vote des nouvelles mesures contre l’épidémie de la covid19 tout en les approuvant.
Une manière de gagner à coup sûr puisque s’opposer au gouvernement est populaire mais que ces mesures selon les sondages sont approuvées par une majorité de Français…
On appelle ça des minables, des «personnes très médiocres» comme les définit le CNRTL, d’une «médiocrité pitoyable» ajoute Le Larousse.
Mais les sénateurs sont désormais coutumiers du fait.
Le plus pathétique, c’est qu’ils se croient représentants du peuple alors qu’ils ne le sont que de grands électeurs et qu’ils n’ont aucun pouvoir d’influencer réellement l’avenir du pays puisque ce sont les députés qui décident in fine et que quand ils ont une once de pouvoir décisionnelle par rapport aux institutions, il suffit pour l’exécutif d’organiser un référendum pour les contourner…
Parce que pour expliquer leur refus, les sénateurs de l’opposition ont sorti leur étendard des élus indignés et ont déclaré à l’unisson, de LR au PS en passant par le PC, le RN et – eh oui, encore une fois contre le Centre – l’UDI, que l’on portait atteinte au Parlement et à ses prérogatives puisque que les mesures avaient été décidées auparavant et annoncées par le Président de la république dans son allocution et que, donc, leurs votes n’étaient qu’une parodie de démocratie.
Mais ce qu’ils oublient fort opportunément de dire c’est que, de toute façon, leurs votes comptent toujours pour rien!
Si les sénateurs voulaient démontrer leur inutilité, ils n’auraient pas agi autrement…
Le Sénat ne sert pas à grand-chose et le comportement de ses membres permet de s’en féliciter de jour en jour.
Parce que, dans l’affaire, si les sénateurs de l’opposition avaient voté pour ces mesures, ils auraient approuvé des décisions du gouvernement qu’ils haïssent et s’ils avaient voté non, les Français les auraient vus comme des irresponsables d’autant que pour la plupart d’entre elles, ils demandaient leur mise en œuvre urgente.
Et dans une candeur qui frise la bêtise, le chef de file de LR au Sénat l’a reconnu explicitement: «on n'a pas voulu céder au piège que constituait ce vote».
Oui, un piège mais que les sénateurs de l’opposition ont eux-mêmes fabriqué…
Mais ces sénateurs n’en sont pas à leur première incohérence politicienne.
On se rappelle, lors de l’«affaire» Benalla, la commission d’enquête totalement à charge contre Emmanuel Macron qu’avait créé les sénateurs avec, à leur tête un certain Philippe Bas, qui était plus préoccupé à venger la défaite de François Fillon à la présidentielle, dont il était l’un des principaux soutiens, que de faire son travail d’élu, tentant de créer de toute pièce avec l’aide de certains médias, une affaire d’Etat pour, sinon destituer le président, en tout cas l’affaiblir en inculpant un certain nombre de ses proches.
De la grande politique!
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les sénateurs de l’opposition se sont eux-mêmes érigés en contre-pouvoir du président et de son gouvernement, multipliant les commission d’enquête à charge, votant de manière quasi-systématique contre tout ce que présente le gouvernement même quand ils sont d’accord avec ce qui est proposé, rédigeant et adoptant des amendements et des propositions de loi qui sont le contraire de la politique actuelle (avec souvent une totale irresponsabilité des mesures proposées mais qu’importe puisqu’ils savent qu’ils n’ont aucun vrai pouvoir!).
Ceci, messieurs les sénateurs, ne s’appelle pas démocratie mais son instrumentalisation honteuse qui vous déshonore dans le seul but de s’opposer au su et au vu de tout le monde au pouvoir en place pour en retirer un éventuel bénéfice électoraliste tout en affaiblissant le système démocratique et républicain.
Personne ne vous demande de changer de camp et d’être le soutien d’un gouvernement qui ne partage pas vos convictions partisanes.
En revanche, votre devoir, c’est de participer à la vie démocratique et à agir dans l’intérêt supérieur du pays.
«Le simulacre de démocratie», dénoncé par Guillaume Gontard, le président du groupe écologique, ce n’est pas le vote proposé mais bien un refus de ce devoir pour des motifs uniquement politiciens
Et, oui, ceci est irresponsable et minable.
Centristement votre.
Le Centriste
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.