Organisé à l’initiative du président américain Joe Biden, le «Leaders summit on climate» qui réunit virtuellement quarante chefs d’Etat et de gouvernement à l’occasion de la «Journée de la Terre» fêtée hier, est en réalité, malgré son intitulé, un sommet pour sauver l’Humanité.
Et cette journée devrait être rebaptisée «Journée de l’Humanité» et l’on devrait la célébrer plusieurs fois par an.
Et ce serait bien de le dire de cette manière.
Parce que, demain, si notre planète devient invivable, elle s’en fichera royalement ainsi que du climat dont elle héritera, elle en a connu de bien pires depuis qu’elle existe.
Mais pas l’Humanité!
Car, prétendre que l’on organise de sommets, des forums et autres événements plus ou moins spectaculaires pour sauver la Terre est un mensonge ou une prétention emphatique, plus sûrement un moyen de ne pas dire les choses comme elles sont ou tout simplement les regarder vraiment en face.
Oui, c’est bien la survie de l’Humanité qui est en jeu ainsi que celle de tous les autres êtres vivants.
Mais notre Humanité et le monde des vivants dont nous sommes, par notre position, le protecteur, a besoin de multiples sommets pour prendre des décisions qui ont une importance égale aux questions de réchauffement climatique.
Par exemple pour éliminer la faim dans le monde qui est possible.
Ou prendre les mesures pour s’attaquer à la grande pauvreté.
Ou faire en sorte d’empêcher le déclenchement de guerres.
Ou d’organiser nos relations avec les autres espèces.
Voire de coopérer lors d’une pandémie pour la contenir et l’éradiquer dans l’œuf!
Sans oublier de construire une vraie mondialisation dont on rappelle, au passage, à ses ennemis, que le volet économique n’est qu’une des facettes et qu’il n’y a aucune fatalité qu’elle soit dominée par les dogmes néolibéraux.
Quoi qu’il en soit, félicitons-nous de ce sommet «pour le climat» comme nous devons nous féliciter de tous les sommets qui ont pour objet de s’attaquer à des problèmes qui concernent toute l’Humanité et sa préservation afin d’empêcher que nous devenions, à notre tour, «une espèce en voie de disparition»…
Sans doute que les promesses qui sont faites depuis hier par les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine et d’autres participants au «Leaders summit on climate» sont des affichages pour certaines mais elles sont autant de moyens de faire pression pour que ceux qui les ont énoncées les réalisent concrètement.
Et puis, dire les choses, c’est non seulement reconnaitre qu’elles existent mais les porter sur le devant de la scène et indiquer qu’on doit les prendre à bras le corps.
Enfin, se parler est essentiel devant la possible catastrophe climatique qui se profile à l’horizon tout comme c’est essentiel pour tout ce qui menace la vie sur la planète.
Alors, organisons tous les sommets possibles et imaginables avec les principaux dirigeants du monde parce que c’est en multipliant les moyens qui permettent une prise de conscience individuelle et collective que nous pourrons résoudre bien des équations qui semblent insolubles aujourd’hui.
S’il y a bien un domaine où le volontarisme est la clé, c’est bien celui d’une Humanité qui avance ensemble, non pas pour certains de ses membres, mais pour que demain soit meilleur ou, tout simplement, qu’il soit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.