Voici une sélection, ce 18 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
Merci infiniment à l’ensemble de nos soignants. On sera là. On continuera à prendre les décisions comme on l'a fait depuis le début, pragmatiques, proportionnées, territorialisées, nécessaires. Pour protéger nos plus vulnérables et protéger nos soignants.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
- Nos objectifs de vaccination en 3 chiffres : 10 millions de vaccinés mi-avril ; 20 millions de vaccinés mi-mai soit la totalité de la population volontaire de plus de 50 ans ; 30 millions de vaccinés mi-juin, soit les deux tiers de la population volontaire de plus de18 ans.
- Contrairement à beaucoup de nos voisins, nous avons écarté fin janvier l'option d'un confinement au long cours à l'échelle du pays et c’était la bonne décision : nous aurions alors infligé au pays un confinement de probablement 3 mois. Cela aurait été excessif et insupportable.
- Dans ces 16 départements [régions Ile-de-France et Haut-de-France, départements de Seine maritime, de l’Eure et des Alpes maritimes], de nouvelles mesures de freinage massives de l’épidémie interviendront à compter de ce vendredi soir minuit, et pour 4 semaines. C’est une troisième voie que nous retenons, une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer.
- Les règles sont claires. Elle s’appuient sur un principe de confiance et de responsabilité, je dirais même de bon sens et certainement pas d’infantilisation : profitons des espaces extérieurs mais soyons rigoureux pour proscrire les regroupements privés ou dans l’espace public.
- Le dispositif de couvre-feu sera maintenu selon les mêmes règles qu’aujourd’hui, dans tous les départements, mais son heure de début passera de 18h00 à 19h00.
- La France peut être fière du « quoi qu’il en coûte » !
- Nous devons être efficaces et justes. (…) On va y arriver.
- En ces temps de crise, si je gouverne aux sondages d'opinion, je suis sur la mauvaise voie.
- « Ça y’est, c’est fini, vous pouvez vous embrasser » : le jour où je prononcerai ces mots, je serai un Premier ministre heureux.
- 10 000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires créés durant le quinquennat, une augmentation inédite du budget de la Justice : voilà comment nous agissons concrètement pour mieux protéger les Français.
- Des délais de livraison de vaccins ne sont pas tenus : c'est profondément anormal. L'Europe doit faire respecter les engagements contractuels qui ont été conclus avec les laboratoires.
- La Commission européenne vient de le confirmer : la France est le pays de l'UE qui a le plus soutenu ses entreprises et ses salariés face à la crise. Cet effort, nous allons le poursuivre dans un dialogue constant avec les partenaires sociaux. C'est notre honneur et notre devoir.
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Déclaration des ministres des Affaires étrangères du G7 sur
l’ agression russe vis-à-vis de l’Ukraine]
Nous, ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Canada, des
États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni,
ainsi que le Haut représentant de l’Union européenne, condamnons unanimement la
poursuite des actions de la Russie visant à compromettre la souveraineté,
l’intégrité territoriale et l’indépendance de l’Ukraine.
Aujourd’hui, sept ans après l’annexion illégitime et illégale de la République
autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol par la Russie, nous réaffirmons
notre soutien inébranlable et notre attachement à l’indépendance, à la
souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières
internationalement reconnues.
La Charte des Nations unies, l’Acte final d’Helsinki et la Charte de Paris
énoncent clairement les principes fondamentaux concernant le respect de
l’intégrité territoriale des États quels qu’ils soient et l’interdiction de
l’emploi de la force pour changer les frontières. En faisant usage de la force
contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine, la Russie a ouvertement violé le
droit international et contrevenu à ces principes.
Nous dénonçons sans équivoque l’occupation temporaire de la République autonome
de Crimée et de la ville de Sébastopol par la Russie. Nous ne reconnaissons
pas, et ne reconnaitrons pas les tentatives de la Russie visant à légitimer
cette occupation. Nous condamnons les violations des droits de l’Homme commises
par la Russie dans la péninsule, en particulier à l’encontre des Tatars de
Crimée. Nous appelons la Russie à respecter ses obligations internationales, à
autoriser l’accès à des observateurs internationaux et à libérer immédiatement
toutes les personnes détenues injustement. Nous accueillons favorablement, dans
son principe, l’initiative ukrainienne visant à mettre en place une plateforme
internationale sur la Crimée afin de consolider les efforts de la communauté
internationale à cet égard.
Par ailleurs, nous nous opposons fermement à la poursuite de la déstabilisation
de l’Ukraine par la Russie, et notamment aux actions que celle-ci mène dans
certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk, au mépris des
engagements qu’elle a pris dans le cadre des accords de Minsk. L’avènement de
la paix passe par la mise en œuvre totale des accords de Minsk. La Russie est
partie au conflit en Ukraine orientale, et non médiatrice dans ce conflit.
Nous nous félicitons du réengagement au cessez-le-feu mis en œuvre le 27
juillet dernier, qui a réduit considérablement la violence dans la zone du conflit.
Cependant, le conflit continue de faire des victimes et de causer de graves
dommages à des infrastructures essentielles. Nous déplorons l’escalade
militaire récente menée sur la ligne de contact par des groupes armés appuyés
par la Russie. Nous appelons la Fédération de Russie à cesser d’alimenter le
conflit en fournissant un appui militaire et financier aux groupes armés
qu’elle soutient en Ukraine orientale et en accordant la citoyenneté russe à
des centaines de milliers de citoyens ukrainiens, et à plutôt faire en sorte de
prendre des mesures analogues à celles prises récemment par l’Ukraine pour
améliorer la vie des populations des deux côtés de la ligne de contact. Nous
réaffirmons combien il est important de respecter le cessez-le-feu, facteur fondamental
de tout progrès sur la voie d’un règlement pacifique du conflit.
Nous saluons les efforts déployés inlassablement par l’Allemagne et la France
dans le cadre du Format Normandie pour régler le conflit par la voie
diplomatique, et nous réaffirmons que nous sommes prêts à continuer d’appuyer
ces efforts. Nous appelons toutes les parties à mettre pleinement en œuvre les
accords de Minsk et nous soulignons la responsabilité qu’a la Russie de
s’engager de manière constructive dans le Format Normandie et le Groupe de
contact trilatéral afin de parvenir à une solution politique juste et durable
au conflit.
Le G7 demeure pleinement déterminé à la mise en œuvre des sanctions et restera
aux côtés de l’Ukraine pour défendre son indépendance, sa souveraineté et son
intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues. La
Crimée, c’est l’Ukraine.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Une large majorité de députés valide l'inscription de la préservation de la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution ! Une avancée majeure pour ancrer les enjeux écologiques dans notre société, et une 1ère étape vers le vote par référendum.
- Agir face au dérèglement climatique, c’est baisser nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi nous adapter à ses conséquences pour mieux les maîtriser. C’est cela la résilience. C’est ce que nous construisons avec le texte climat et résilience.
- La loi climat et résilience, c’est la fin des immenses centres commerciaux qui poussent sans contrainte au milieu des champs et bétonnent la nature.
- Proposer le choix au quotidien d’un menu végétarien dans les cantines gérées par les collectivités locales c’est: contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avoir plus de moyens pour servir une viande de qualité et locale.
- La France avait décidé de suspendre la chasse à la glu, considérée comme une pratique non sélective. La décision de la Cour de justice de l’Union européenne conforte cette mesure de protection de la biodiversité.
- C’est l’un des grands changements permis par le texte climat et résilience : nous mettons fin à la bétonisation sans limites de la nature.
- Si vous avez de petits revenus et souhaitez acheter un véhicule peu polluant, mais n’obtenez pas de crédit : une nouvelle aide #rance relance existe. Un microcrédit allant jusqu’à 5000€, cumulable avec le bonus écologique et la prime à la conversion.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Toute notre philosophie est d'accompagner les jeunes vers la formation et l'emploi. En 2020, alors que tout le monde craignait un décrochage des jeunes dans l'enseignement, il y a eu une amélioration par rapport à 2019.
- L'éducation est fondamentale pour nos enfants. Comme l'a annoncé , les écoles, collèges et lycées resteront ouverts. Les lycées des départements concernés par les nouvelles mesures sanitaires passeront en hybride. La pratique sportive des mineurs sera assouplie.
- La France a su maintenir de grands événements sportifs l’année passée, nous avons aidé les organisateurs. S’agissant de la préparation des JO de Paris en 2024, nous sommes dans les temps, avec un sens de l’adaptation réel.
- Avec Roxana Maracineanu, nous avons un même objectif : inscrire le sport au coeur de la vie des Français et notamment des jeunes. Après la réunion de nos deux ministères, cette proposition de loi visant à démocratiser le sport en France doit nous permettre d'aller encore plus loin.
Florence Parly (ministre des Armées)
Face à un monde totalement bouleversé par la crise sanitaire, il nous a semblé indispensable de procéder à une actualisation, une nouvelle analyse des menaces qui se posent à nous. Cette pandémie a été particulièrement révélatrice de l’incertitude et de l’imprévisibilité de l’environnement dans lequel nous évoluons. Le travail d’actualisation qui a été conduit a mis en lumière la persistance des menaces que nous avions identifiées en 2017. Dans certains domaines, il s’agit plus que d’une persistance, c’est un renforcement voire une accélération de ces tendances que nous observons actuellement : je pense en particulier au délitement de l’ordre international, à l’effritement du multilatéralisme, tout ceci se traduisant par un repli sur soi dangereux et par l’affirmation des logiques des puissances.
- La première menace à laquelle nous sommes confrontés et contre laquelle nous devons lutter, c’est le terrorisme. Sur le territoire national comme à l’étranger, il menace la sécurité des Français ainsi que nos intérêts nationaux. Nous le combattons au Levant, au Sahel, ainsi que sur notre propre sol. Nous sommes militairement engagés pour empêcher que ne s’implante un arc djihadiste du Golfe de Guinée jusqu’au théâtre irako-syrien, qui serait en mesure de projeter des attentats jusque sur notre territoire national.
- Mise en service des Rafale nouvelle génération (F3-R), fleuron de notre aviation militaire. Plus moderne, cet avion pourra détecter automatiquement ses cibles. Plus puissant, il embarquera des missiles Meteor longue portée. Plus sûr, il disposera d’un système de prévision des collisions. La défense de demain commence aujourd’hui.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Le policier n'est jamais un ennemi.
- La menace terroriste est toujours présente, nous devons rester vigilants. A l’approche des fêtes religieuses, j’ai décidé le déploiement des moyens supplémentaires autour des lieux de culte pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
- Je me félicite de l’adoption par le Sénat de la création d'une réserve opérationnelle pour la police nationale, à l’instar de celle de la gendarmerie nationale. Objectif : atteindre 30 000 effectifs.
- La police et la gendarmerie doivent pouvoir utiliser les drones. Bien sûr, cette utilisation doit être encadrée. Mais ne tombons pas dans la société de l’ultra-naïveté, qui considérerait que les forces de sécurité ne seraient pas capables de garantir les libertés. (…) N’inversons pas les rôles : ce sont la police et la gendarmerie qui garantissent les libertés en France et pas les délinquants !
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Alors que nous faisons face à une nouvelle vague de l’épidémie, le télétravail reste plus que jamais la règle pour toutes les activités qui le permettent. L’inspection du travail est mobilisée pour la faire appliquer. Les contrôles vont se poursuivre.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Avec ce vote, les députés font la moitié du chemin qui doit nous conduire au referendum voulu par la Convention citoyenne et le Président Emmanuel Macron. Oui, nous voulons garantir la préservation de l’environnement, de la biodiversité et lutter contre le dérèglement climatique.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
[Intervention à la Commission de l’ONU sur la condition de
la femme]
Voici maintenant un an que nous sommes touchés par la crise sanitaire. La crise
la plus grave de notre génération et dont les conséquences peinent encore à
être mesurées.
Tandis que s’aggravent les pressions économiques et sociales sous toutes leurs
formes, les violences faites aux femmes et aux filles explosent. Elles payent
un lourd tribut à ce que M. le Secrétaire Général des Nations Unies,
Antonio Guterres, a dénoncé comme étant la pandémie de l’ombre.
Les femmes et les filles ont été affectées de manière disproportionnée par la
COVID-19 et ses conséquences multiples mais elles seront aussi le moteur de la
relance. Dans ce contexte, le thème choisi pour la 65e Commission de la
condition de la femme est particulièrement pertinent. Pour atteindre l’égalité des
sexes, les mesures prises pour éradiquer les violences doivent être menées de
concert avec celles qui garantissent aux femmes une place à part entière dans
la prise de décision.
C’est l’engagement que nous avons pris en France, depuis le début du quinquennat
du Président de la République Emmanuel Macron et c’est aussi celui que nous
portons sur la scène internationale dans le cadre de notre diplomatie
féministe. Depuis trois ans, nous faisons la promotion d’un féminisme universel
contre toutes les formes de relativisme, de discrimination ou de violence. La
défense des droits des femmes est un vecteur essentiel de l’équilibre
économique et social, facteur de paix et de développement durable dans le
monde. Nous devons veiller à ce que les organisations de la société civile et
les défenseurs des droits humains puissent pleinement jouer leur rôle de vigie
des droits des femmes.
Il est impératif que nous tirions des leçons de cette pandémie. Afin que ces
leçons ne soient pas vaines, inscrivons définitivement l’égalité entre les
femmes et les hommes au cœur de notre projet de société.
Dans la vie publique, les décisions doivent être prises en tenant compte des
femmes, et en leur donnant la possibilité d’y prendre pleinement part.
Dans la sphère privée, les femmes doivent avoir une entière liberté de choix.
Liberté sur leur projet de vie et sur leur intégrité physique. Chaque femme
doit avant tout avoir la maitrise de son corps. En France, nous nous efforçons
d’en faire un droit inaliénable et effectif, a fortiori pendant la pandémie. En
Europe, nous sommes aux côtés de celles à qui combattent pour ce droit. Dans le
monde, nous entérinons cet engagement à travers la coalition d’action des
droits à la santé sexuels et reproductifs dont nous sommes champions dans le cadre
du Forum Génération Egalité.
Nous ne pourrions pas porter dans les instances internationales ce que nous ne
pouvons assumer dans notre politique intérieure. Depuis le début de son mandat
en 2017, le Président de la République française a fait de l’égalité entre les
femmes et les hommes, la grande cause de son quinquennat. En 2018, à la 73e
Assemblée générale de l’ONU, il a porté cette ambition à une autre échelle en
la promouvant comme une « grande cause mondiale ». Dès lors, la
France répond présente à l’appel des femmes, à l’intérieur comme à l’extérieur
de ses frontières. Elle lutte pour que l’égalité soit intégrée dans toutes les
problématiques : développement durable, paix et sécurité, défense et
promotion des droits fondamentaux, enjeux climatiques et économiques. Elle
promeut la pleine mise en œuvre de la résolution 1325 et de l’agenda
« Femmes, paix et sécurité » du Conseil de Sécurité des Nations
Unies, afin que les femmes et leurs droits soient au cœur des processus de
paix.
Heureusement nous ne sommes pas seuls. Vous êtes toutes et tous actrices et
acteurs de ce nouvel ordre mondial, dont le Forum Génération Egalité marque une
étape clé.
Ce Forum (FGE) est le plus grand rassemblement féministe mondial depuis 25 ans.
Sa gouvernance associe de manière inédite aux travaux des chefs d’Etats et de
gouvernement près de 5.000 représentants de la société civile internationale,
les défenseurs des droits, les organisations internationales, les grandes
entreprises et les mouvements de jeunesse.
Le projet de société que nous promouvons, où les femmes seront en capacité de
décider pour elles-mêmes et libres de toute violence ne peut pas se fonder que
sur des discours. Il nous faut agir au plus vite pour soutenir toutes les
femmes. Le Forum Génération Egalité sera organisé par la France, ONU Femmes et
le Mexique, d’abord à Mexico puis à Paris du 30 juin au 2 juillet prochains. Il
sera l’occasion de réaffirmer nos priorités par l’adoption d’un ensemble
d’engagements et d’actions ambitieux, tournés vers l’avenir, assortis d’un
financement spécifique, dans le cadre des six coalitions d’action qui
constituent les axes indispensables à l’autonomisation réelle des femmes.
L’égalité entre les femmes et les hommes dépasse la diplomatie : c’est le
pilier de notre société. Tous nos efforts sont attendus pour le consolider.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- En 2020, nos entreprises et instituts de recherche français ont déposé plus de brevets qu'en 2019 ! La France, malgré la crise, demeure un des pays les plus innovants d'Europe. Le rebond de nos écosystèmes d'innovation est en marche !
- À date, nous avons déjà accompagné 1.200 entreprises industrielles avec France relance. Un milliard d’euros ont été engagés pour soutenir 5 milliards d’euros d’investissements productifs.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Aujourd’hui, un enfant doit pouvoir dire à l’école que sa maman ou son papa est policier sans être harcelé ou agressé.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
Pass sanitaire: la Commission européenne a proposé aujourd’hui de créer un pass européen. Pour faciliter, le moment venu, les déplacements en Europe : un pass, papier ou numérique, reconnu par tous les États, attestant d’une vaccination ou d’un test négatif, gratuit et sûr. La position française est claire : un tel pass n’est pas pour aujourd’hui mais nous devons anticiper, dans un cadre européen commun qui ne doit pas être fondé sur les seuls vaccins(autorisés par l’UE), en répondant aux questions scientifiques préalables (contagiosité...)
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
Avec Adrien Taquet, ministre chargé de l'enfance et des familles, nous évoquons les défis à relever : protéger les enfants, combattre les inégalités dès le plus jeune âge, égalité fille-garçon... Des avancées mais aussi de nombreux chantier. Continuons !
► Haut Commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- Je n'aime pas la critique systématique. Il n'y a pas un pays occidental qui ait bien géré cette crise. L'épidémie est inédite, et ses conséquences étaient proprement inimaginables. Certes, si on avait pris en compte certains avertissements, comme le Livre blanc de la défense de 2008, qui ciblait précisément ce risque, on aurait probablement pu faire mieux. Mais même les tremblements de terre ne sont pas prévisibles dans les zones pourtant repérées comme sismiques. Cette crise a des conséquences sanitaires, avec plusieurs millions de morts dans le monde, mais aussi économiques, sociales et anthropologiques. En France, elle a aussi révélé au grand jour que nous avions un problème d'Etat.
- Trop souvent, l'Etat se résume en France à une administration, et l'administration à une prolifération administrative. Un des auteurs les plus drôles que je connaisse, le sociologue anglais Cyril Northcote Parkinson, explique parfaitement ce phénomène : l'Etat consomme pour son propre usage une part croissante des énergies disponibles. Il a montré que moins le ministère de la Marine britannique a eu de bateaux à administrer, plus il a eu besoin de fonctionnaires. Comment explique-t-il cela ? Comme les fonctionnaires sont là et ont le souci de travailler, ils se créent du travail les uns aux autres. L'activité administrative, le contrôle, la volonté de garder le monopole de la décision, tout cela guidé par le principe de précaution, le primat du texte, de la circulaire, du décret, qu'il faut faire respecter à tout prix. On se trouve trop souvent dans un système de ralentissement, parfois de blocage généralisé. Ce qui compte, ce n'est plus le résultat à atteindre, mais le processus à respecter. (…) Tous les élus locaux ont vécu ces freinages, ces blocages. Et ils en sont souvent désespérés. Le pire, c'est que cela ne dépend pas d'une mauvaise volonté particulière. Au contraire, ces administrations sont formées de personnes souvent compétentes et qui veulent bien faire. Mais la culture de la précaution, le besoin d'en référer au supérieur administratif, la crainte de l'initiative risquée, et la volonté bien compréhensible de garder le contrôle sur le domaine de compétence qu'on estime être le sien, tout cela se conjugue pour que rien n'avance au rythme qui devrait être nécessaire en temps d'urgence. Et puis la culture administrative, ce n'est pas la culture de l'initiative, de l'expérimentation, de la prise de risque...
- L'hypercentralisation est une faiblesse gravissime et difficilement corrigeable. Je viens de vivre un moment loufoque et tellement révélateur. L'équipe du Plan autour de moi, c'est sept ou huit équivalents temps plein. Comme je vis cinq jours sur sept à Pau, j'ai voulu recruter à temps partiel deux personnes compétentes sur les domaines considérés, qui vivent dans cette ville. Si vous saviez combien de temps il a fallu batailler avec l'administration centrale pour situer à Pau deux temps partiels ! Tout simplement parce qu'on prétendait qu'il n'était pas possible de localiser en province quoi que ce soit qui relève de l'administration centrale. C'était comme ça et pas autrement... Rendez-vous compte du symbole : sur le sujet que l'on traite ici, c'est-à-dire l'avenir du pays, on n'était admis à réfléchir qu'à Paris, dans un périmètre allant de 200 mètres sur la rive gauche de la Seine à 200 mètres sur la rive droite.
- L'action publique ne peut pas s'accommoder de ce "monocentrisme". Il faut que des centres de décision authentiques soient répartis sur le territoire. Pourquoi pas à Grenoble, à Bordeaux, à Lyon, à Toulouse et dans des villes de taille moindre, mais dont la fonction centrale serait enfin reconnue ? Cela entre en résonance avec le fait que les gens ne veulent plus vivre dans les très grandes unités urbaines où le quotidien devient difficile. Ce rééquilibrage prendra quelques décennies, mais il est d'ores et déjà favorisé par le développement irréversible du télétravail et de la fibre.
- Le président tout-puissant, c'est une légende. Il est limité dans son action par la loi d'airain des démocraties contemporaines : vous ne pouvez avancer que si vous avez l'adhésion de l'opinion publique, ou au moins son assentiment implicite. Sinon, le pays se révolte. Les gilets jaunes en sont le dernier exemple en date. Comment Emmanuel Macron s'en est-il sorti ? En faisant monter les consciences grâce au Grand débat que j'ai soutenu et qui a été la clé.
- [Covid19] L'Etat et l'exécutif ont cru au début, naïvement, que les "savants savaient". Ils ont cru de surcroît que ces derniers savaient la même chose. J'ai beaucoup suivi la réflexion du président de la République, et sa prise de conscience progressive, comme les Français, en découvrant que les médecins, en fait, étaient profondément divisés. La seconde remarque est que la vie du pays, quand elle est reliée à l'Etat, est organisée en tuyaux d'orgue. Chacun est absolument jaloux de son autonomie et de son intégrité. Par exemple, j'ai pris conscience en travaillant sur ce sujet que les chercheurs en virologie en France étaient disséminés en une dizaine d'organisations, qui ont chacune leur logique interne, et sont éminemment soucieuses de préserver leur pré carré. Ce qui manque, c'est la capacité de fédérer toutes ces énergies.
- Aujourd'hui, l'Etat est obsédé par la nécessité de se protéger. C'est un changement terrible, car tout le monde a peur des conséquences, notamment pénales, de ses décisions. Combien d'incriminations qui sont comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des décideurs ?... La conséquence, c'est la culture du parapluie. Une des traductions, c''est l'inflation des mails. Puisque l'on peut tracer la totalité des échanges, des décisions et des mises en garde, tout le monde fait "répondre à tous". On en meurt étouffés ! Peu à peu, l'essence de l'organisation démocratique, qui est la décision déléguée, a complètement disparu.
- Lorsqu'il s'agit de leur déléguer des décisions, je suis très réservé ! Pour moi, le tirage au sort, c'est le contraire de la démocratie. Je cite toujours cette phrase de Marc Sangnier, l'un des plus visionnaires de notre courant politique : "la démocratie, c'est l'organisation sociale qui vise à porter au maximum la conscience et la responsabilité civique de chacun". En clair : je te délègue mon pouvoir parce que j'ai confiance en toi pour décider en mon nom sur tous les sujets sur lesquels je ne peux pas être là. Le tirage au sort, c'est tout le contraire. Ni prise de conscience ni prise de confiance. On peut être pour ou contre, mais comment être pour ou contre des personnes que vous ne connaissez pas et dont vous ne savez rien de leurs idées ? Mussolini s'est construit sur le "qualunquisme", la promotion de "l'homme quelconque". Mais l'homme quelconque, cela n'existe pas. Si vous considérez que la question c'est la conscience partagée, alors le tirage au sort entre personnes non identifiées, dont on ne connaît ni le parcours ni les idées, ne peut pas être la réponse. Même si je sais bien qu'aujourd'hui c'est assez mal vu de le dire.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
Le plan de relance, ce sont aussi des investissements qui améliorent le quotidien de nos forces de l'ordre.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Depuis le début de cette épidémie, chaque jour passé est un jour de combat.
- Aujourd'hui, les conditions ne sont pas réunies pour la proportionnelle. Mais avec les députés LaREM, MoDem et Agir, nous partageons le même objectif : un Parlement plus efficace, plus représentatif. Nous lançons une réflexion commune.
- La question de la fin de vie relève de l'intime, elle dépasse nos clivages politiques. Je suis favorable à une évolution de la législation. Mais sur un sujet aussi sensible, nous avons besoin d'un vrai débat, qui dépasse l’Assemblée.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- S'il y a un risque de rupture de confiance avec le vaccin AstraZeneca, alors oui, je fais partie des députés prêts à se faire vacciner dès demain ! Le Premier Ministre sera lui même vacciné dès demain après-midi.
- Le confinement ne pouvait être qu'une mesure ultime. Il est aujourd'hui une nécessité. Nous maintenons une exception française forte avec l'ouverture des écoles. Et nous revoyons ses modalités.
- Confiance. Responsabilité. Bon sens. Pas d'infantilisation. Les mots sont clairs. Les décisions prises sont nécessaires et proportionnées. La situation dans nos départements l'exige.
- Sortons des caricatures et des débats binaires sur le e-commerce. Interdire les entrepôts pour les retrouver à nos frontières sera une double peine : ni emploi, ni fiscalité en France mais report carbone sur notre territoire avec les trafics routiers.
Laetitia Avia (porte parole)
Non, un mineur n’est pas responsable de la diffusion de ses nudes sur les réseaux sociaux. Les prédateurs sexuels qui demandent ces images sont les délinquants! Nous avons créé un délit contre les majeurs qui demandent des images à caractère pornographique aux mineurs moins de15 ans.
● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Instauration de la proportionnelle] Deux voies existent : la voie du Président, qui peut décider de convoquer un référendum sur le sujet. Cette issue a notre préférence au MoDem. François Bayrou vient d'ailleurs de demander au chef de l'Etat d'organiser ce scrutin en même temps que les élections régionales et départementales prévues en juin. Dans ce cas, le sujet ne peut être que celui de la proportionnelle intégrale afin que tous les Français soient concernés par cette réforme. Mais il y a aussi la voie parlementaire à laquelle le Président a dit qu'il ne s'opposerait pas. D'où les deux propositions de loi que j'ai déposées en février.
- [Proportionnlle] Ce sujet doit être porté très largement par toutes les forces politiques mais on ne peut pas y aller avec une majorité divisée qui deviendrait dépendante des oppositions. Il n'y aurait rien de pire que de laisser les oppositions jouer les arbitres sur un sujet comme celui-là. Il faut donc réunir les conditions pour arriver à cette majorité dans la majorité et ne pas porter atteinte à son unité.
Bruno Millienne (députée)
[Proportionnelle] Attaché à cette réforme, nous travaillerons main dans la main avec la majorité présidentielle pour une meilleure représentativité des citoyens au sein des institutions.
Perrine Goulet (députée)
[l’UNEF organise des ateliers interdits aux blancs] Des ateliers "Interdits aux blancs" c'est du racisme. Intolérable pour un syndicat financé en partie par tous les français à travers des fonds publics. Il faut tirer au clair les agissements de ce syndicat qui, rappelons le, a jeté récemment en pâture le nom d'enseignants.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Reconfinement. Depuis 2 mois je dis que cela arriverait mi-Mars. Mais il faut prendre cette décision avant qu’il ne soit trop tard pour nos hôpitaux/nos soignants. Mais deux erreurs:1) ouverture des écoles alors que le virus y circule 2)fermeture des commerces alors que pas de risques.
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
- On devra probablement vivre plusieurs années encore avec le covid. Si on veut y arriver, il nous faudra des vaccins, des politiques de dépistage plus efficaces et surtout un pass sanitaire.
- Supprimer les réductions de peine automatiques est une bonne chose car elles ne correspondent pas à l'idée de justice. Mais le problème majeur reste le manque de moyens alloués à cette dernière.
● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- La décentralisation: c'est des libertés, en échange de responsabilités.
- L'Europe doit affirmer ses combats et remobiliser l'opinion publique ; les peuples européens doivent se sentir défendus !
- Le monde est en train de s'organiser de manière bipolaire entre la Chine et les Etats-Unis. Si l'Europe se fragilise, nous pouvons sortir de l'Histoire
- Les vaccins sont devenus une arme diplomatique. Nous sommes dans une compétition internationale violente. L'Europe doit affirmer ses combats.
- La situation sanitaire est complètement inédite. L'imprévu domine. Je trouve qu'il y a beaucoup d'arrogance dans la vie politique. Quand on est en guerre, on ne discute pas le rôle des officiers.
- En crise, on se bat contre l'ennemi. L'ennemi c'est le virus, pas le gouvernement.
- Aujourd'hui, l'essentiel pour les nouvelles générations est de protéger la planète. La planétisation représente une humanisation de la mondialisation. C'est une lueur d'espoir pour parvenir au consensus international.
- «La Planétisation?»: Pour que la gouvernance mondiale soit pacifique il faut un minimum de consensus. Aujourd’hui malgré les crises une idée est de plus en plus partagée: L’essentiel est de protéger la planète pour protéger l’humanité! C’est l’avis des jeunes du monde entier!
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