Voici une sélection, ce 8 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- L’égalité entre les femmes et les hommes. C'est notre objectif.
- [Communiqué conjoint avec la
directrice exécutive de ONU Femmes]
Ce 8 mars 2021, nous
célébrons la Journée internationale des droits des femmes. Il y a un an, nous
invitions des milliers de citoyennes et citoyens à nous rejoindre pour le Forum
Génération Egalité, le plus grand rassemblement pour l’égalité femmes-hommes depuis
la Conférence de Pékin en 1995, en juillet 2020.
Un an plus tard, force est de
constater que la pandémie mondiale de la Covid-19 a davantage aggravé les
inégalités, en touchant de façon disproportionnée les femmes qui ont été en
première ligne de la lutte contre la pandémie. A l’heure où nous reconstruisons
nos sociétés, il est urgent d’agir avec elles et pour elles dans un contexte
global de remise en cause croissante des droits des femmes.
Au coeur de cette crise, nous n’avons pas baissé les bras, bien au contraire.
Malgré la pandémie, à cause de la pandémie, nous avons redoublé d’efforts. Nous
sommes plus que jamais déterminés à avancer. C’est pourquoi nous avons le
plaisir d’annoncer aujourd’hui que le Forum Génération Egalité aura lieu du 30 juin
au 2 juillet à Paris. Nous réunirons les Etats, les organisations
internationales, la société civile, la jeunesse, le secteur privé et les
activistes du monde entier pour prendre ensemble une série d’engagements
concrets, ambitieux et durables. Notre rassemblement sera la culmination d'un
processus lancé au Mexique les 29-31 mars.
Pour un multilatéralisme renouvelé par les actes, pour donner aux filles un
accès égal à l’éducation, pour permettre aux femmes de disposer librement de
leurs corps, pour mettre fin aux violences, pour que femmes et hommes
bénéficient des mêmes opportunités économiques et sociales et sur la prise de
décisions, pour un soutien aux mouvements féministes et aux défenseures des
droits des femmes, nous vous invitons à nous rejoindre pour défendre les droits
des femmes, des droits universels qui nous permettent de construire des
sociétés plus justes. Ensemble, construisons la Génération Egalité.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
-585 000 Français ont été vaccinés depuis vendredi. Une nouvelle étape dans notre bataille contre le virus a été franchie ce week-end. Rien n'aurait été possible sans nos soignants, sapeurs-pompiers, militaires, élus, agents de l'État et des collectivités. Du fond du cœur, merci !
- Fin 2020, 30% à 40% des pensions alimentaires n'étaient pas payées. Un constat intolérable. Je suis fier d'être à la tête du Gouvernement qui a mis en place un véritable service public de versement des pensions.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- [Loi climat et résilience] Aujourd'hui, nous écrivons une nouvelle page de l'histoire de notre pays. (…) [Il faut] construire la République écologique de demain.
- Pensé par des Français, pour des Français et désormais entre les mains des parlementaires, le projet de loi climat et résilience va faire entrer l'écologie dans nos vies. Fière de porter ce texte ambitieux et rassembleur.
- Je suis écologiste depuis 20 ans, il y a des mesures que je porte depuis des années, mais je me rends compte que si je les porte sans avoir réussi à mettre tout le monde autour de la table pour qu'on parte ensemble, on n'y arrivera pas
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
En cette Journée des droits des femmes, merci à vous toutes pour votre engagement admirable au quotidien pour la réussite de nos élèves !
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
En signant la charte Jamais sans elles, Bercy s’engage à ne plus participer à des évènements publics qui ne compteraient aucune femme parmi les intervenants. Battons-nous ensemble pour la parité, source de prospérité, de performance et de créativité.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- La question de la durée de la formation de nos policiers se pose. Nous devons notamment travailler à l'allongement de leur temps de formation afin de mieux préparer nos forces de sécurité au terrain.
- En tant qu’administrations, en tant qu’employeurs, la police et la gendarmerie doivent attirer de nouveaux talents et ne pas subir le recrutement.
- Je tiens à remercier nos gendarmes qui font un travail formidable pour protéger nos concitoyens dans nos villes comme dans nos campagnes.
- S’il y a des règlements de compte, c’est parce que la police et la justice luttent contre les trafics de stupéfiants. Et nous allons continuer !
- Les violences qui ont eu lieu dans l'agglomération lyonnaise ces derniers jours sont liées à notre lutte contre le trafic de stupéfiants. Le travail des forces de l’ordre dérange les trafiquants. La loi de la République sera toujours plus forte que celle des dealers.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- [L’index égalité femmes-hommes 2020] Sur le fond, il y a des choses positives. La note moyenne de l’ensemble des entreprises progresse d’un point par rapport à l’an dernier et atteint 85 sur 100. La dynamique est là, notamment pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, qui gagnent 5 points entre 2019 et 2021, en passant de 83 à plus de 88. Cela fera cinquante ans l’année prochaine que la loi fixe le principe de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. S’il est vrai que les choses évoluent lentement, l’index a fait bouger les lignes en trois ans. (…) Ce qui est positif, c’est de constater que, malgré la crise, les entreprises ont été plus nombreuses que l’année dernière à respecter leurs obligations à l’échéance fixée par la loi, en envoyant leurs index au 1er mars. Cette année, 70 % l’ont rendu à cette date, alors qu’elles n’étaient que 59 % l’an dernier. Certaines sont en retard, mais malgré le contexte, les entreprises ont été au rendez-vous. Pour les sociétés de plus de 1000 collaborateurs, le principe est rentré dans les mœurs. Leur taux de réponse est de 84 % au 1er mars contre 55 % en 2019. (…) Seulement 2 % des entreprises ont la note maximale de 100 points, donc 98 % doivent encore produire des efforts pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais nous constatons que certaines entreprises, 171 parmi les plus de 250 salariés, ne respectent pas les règles prévues sur les augmentations au retour de congé maternité. Là encore, il s’agit d’une obligation légale qui date de 2006. Que des entreprises ne la respectent pas n’est pas acceptable. Nous serons dans la tolérance zéro avec des contrôles ciblés pour celles qui sont en infraction depuis trois ans.
- [L’indicateur sur la parité dans les dix plus hautes rémunérations] Il nous interpelle beaucoup, car il s’est dégradé. L’an dernier, 37 % des entreprises de plus de 1000 salariés avaient moins de deux femmes dans les dix plus hautes rémunérations, elles sont 43 % cette année. Cela pose la question de la place des femmes dans les équipes dirigeantes, et c’est bien le sens du travail que l’on veut mener avec les parlementaires. Nous devons agir et avancer sur ce chantier, et travailler sur le vivier des futurs comex et codir. (…) Il faut que l’on fasse quelque chose de simple pour les entreprises, mais cela appelle un plan d’actions particulier pour prendre en compte la diversité des situations de départ. En effet, certains secteurs ne comptent aujourd’hui que 20 % de femmes parmi leurs cadres. La parité est une force, et c’est l’intérêt des entreprises d’avoir des équipes dirigeantes qui reflètent mieux la diversité de la société en général.
- 4 grandes entreprises sur 10 n'ont qu'une voire aucune femme dans leurs 10 plus hautes rémunérations. Pour que cela change, nous travaillons avec les parlementaires et les partenaires sociaux à un nouvel indicateur mesurant la part des femmes dans les cadres dirigeants.
- De nombreuses entreprises ne respectent pas la loi de 2006 relative à l'augmentation des salariées revenant de congé maternité. Nous mènerons des contrôles ciblés avec une tolérance zéro vis-à-vis de celles qui sont en infraction.
Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
- [Journée des droits des femmes] Nous sommes engagées pour faire avancer les droits dans tous les territoires.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Terrorisme, cybercriminalité, criminalité environnementale, quelques éléments de la feuille de route des Nations-Unies contre la criminalité organisée pour les années à venir. Fier d’y engager la France.
- A l’occasion de la Journée des droits des femmes, j’ai signé « la charte pour l’équilibre des temps de vie ». Optimisation des réunions, attention portée aux personnels travaillant en couple dans un même service : 8 engagements forts pour respecter la vie personnelle des agents.
- [Prisonniers travailleurs] Je vais mettre en place un contrat de travail. Il ne peut pas y avoir de décalage entre la prison et le reste de la société, ou alors on considère que la prison est une société à part. (…) Il y a des détenus qui pour la première fois de leur vie vont découvrir [en prison] le travail, c’est le gage qu’ils quittent la délinquance.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Le monde agricole est fort de nos agricultrices ! C’était vrai hier. Ça l’est aujourd’hui. Ça le sera encore plus demain.
- Merci à nos agricultrices, à nos éleveuses. Elles représentent aujourd’hui 1 cheffe d’exploitation sur 4. Il nous faut les accompagner encore plus fortement.
- Incivilités, dégradations, intrusions... le monde agricole en est aussi victime. L’Etat est aux côtés des agriculteurs pour lutter contre ces violences inacceptables. Le Beauvau de la sécurité doit permettre de renforcer les dispositifs.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Nous allons mettre en place un système d'évaluation systématique, pour que les progressions de carrière se fassent sur la base des compétences et des résultats.
- On se bat matin, midi et soir contre le RN. Nous ne lui laisserons la place dans aucun territoire.
- Le bal des hypocrites où une minorité d'élus surmédiatisés se refont la cerise sur le dos de l’État pour 2022, c'est terminé. Bas les masques.
- J'ai confiance dans nos soignants pour faire leur devoir de protection de leurs patients en se vaccinant. Ils doivent faire honneur au serment d'Hippocrate.
- Les diagnostics sur la place des femmes aux postes de direction, ça suffit. On passe à l'action avec des stratégies ministère par ministère. Ils seront sanctionnés lourdement s'ils ne sont pas concrets.
- 13% d'écart salarial entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, c'est intolérable. Chaque administration m'a remis un plan pour y mettre fin.
- Un État efficace, c'est un État qui s'adapte, pas un État qui s'entête. C'est ça la responsabilité politique.
- [Enseignants diffamés à Grenoble pour soi-disant «islamophobie»] Ce qu'il s'est passé à Grenoble est grave, nous devons protection, lutter contre toutes les dénonciations calomnieuses, et sur ces sujets-là, notre main ne tremble jamais.
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
En ce 8 mars, soyons toujours mobilisés pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le droit de se sentir en sécurité à tout moment en est le premier. Changeons notre regard pour changer la société.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Pour avoir discuté avec des personnes qui ont eu accès à la GPA à l'étranger, j'y suis favorable mais de manière très encadrée, à titre personnel.
- Cette société est une société d’hommes, faite par des hommes et pour des hommes (…) Il faut que les femmes soient à la table !
- Les règles de notre société aujourd’hui sont faites par des hommes pour des hommes. Je me bats pour qu’il y ait davantage d’équilibre
- L'égalité entre les femmes et les hommes est la Grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron. L'ensemble du gouvernement est mobilisé.
- En 2019, il y a eu 146 féminicides, en 2020, il y en a eu 90. Un féminicide, c’est toujours un féminicide de trop. Mais pour la première fois depuis 2006, nous descendons en dessous de 100.
- [Lutte contre les discriminations] Il y a 9.000 personnes, en à peine 15 jours, qui ont contacté la plateforme. On a 200 appels par jour dont la majorité émane de personnes de moins de 30 ans.
- [Index de la diversité] Dans ma fonction actuelle, je m’appuie beaucoup sur mon expérience passée en entreprise. Comment aider aujourd’hui les entreprises et les administrations à avoir un mode de recrutement et un développement des personnes plus inclusif ? Nous avons décidé de construire, avec des associations patronales et syndicales, un outil qui permettra à une entreprise de faire un diagnostic de son niveau de diversité et de prendre des actions correctives. Cet index devrait être mis en place d’ici à l’été, sur la base du volontariat. Je crois à l’intelligence collective. Par ailleurs, un nouveau testing a été réalisé ces derniers mois. Nous aurons les résultats dans quelques semaines. Nous avons une politique très volontariste sur ces questions.
- Imposer des lois ne suffit pas toujours. Beaucoup de sociétés sont en tension aujourd’hui, elles peinent à recruter car elles ne s’ouvrent pas suffisamment à la diversité, notamment dans le secteur de la tech. Il faut les accompagner, leur permettre de réaliser que leur performance dépend aussi de leur capacité à recruter différemment. C’est un élément d’attractivité pour la jeune génération.
- J’ai été victime de sexisme, j’ai été victime de cette condescendance à laquelle les femmes noires sont confrontées. Cela ne m’a pas empêchée d’avancer, et j’ai rapidement évolué vers des entreprises hors de France… J’ai fait ma carrière à l’international, dans des groupes de taille mondiale et donc extrêmement diversifiés, avec une culture de management différente. Je ne suis pas sûre que j’aurais progressé si rapidement sans effectuer cette carrière à l’étranger.
- [Lutte contre les stéréotypes raciaux dans le monde de l’entreprise] Par l’éducation, la sensibilisation et la formation. Et cela doit commencer dès le plus jeune âge. Mes parents m’ont élevée pour que je devienne une gentille mère et une bonne épouse, pas une chef d’entreprise ou une ministre. Sortir du schéma familial pour devenir ce que j’ai voulu être m’a demandé des efforts colossaux. Les rôles modèles sont essentiels. Angela Davis ou Gisèle Halimi m’ont montré un modèle différent, aujourd’hui Kamala Harris fait rêver des millions de filles et de femmes. Il faut trouver l’inspiration car vous ne pouvez devenir que ce que vous pouvez imaginer.
- La discrimination doit être punie, comme le prévoit la loi. Il ne faut plus qu’il y ait d’impunité. C’est dans ce but que le gouvernement a lancé la plateforme de luttes contre les discriminations, joignable au 3928 ou via le site antidiscriminations.fr. L’égalité des droits, c’est avant tout l’égal accès aux opportunités.
- Mes parents sont analphabètes, j’ai vu les humiliations qu’ils ont subies, c’est ce qui m’a donné l’envie et la force de me battre pour réussir. Quand je suis devenue vice-présidente de Hewlett Packard Afrique, les femmes noires se sont identifiées à moi - une enfant d’immigrés qui est retournée sur le continent pour diriger une filiale d’une multinationale américaine -, et ça a fait rêver. Je veux continuer à donner de l’espoir. Mais aussi saluer des femmes comme Babette de Rozières, Maïmouna Doucouré ou Hapsatou Sy, qui, chacune dans leurs domaines, sont inspirantes.
- Voir des femmes qui réussissent en 2021, c’est encore trop rare !
- [Femmes-hommes] Imposer la parité, ce n’est pas faire la charité.
- Il est 15h40. À partir de maintenant, les femmes travaillent gratuitement en raison des inégalités salariales. Face à cette injustice, le gouvernement a mis en place l'Index de l'égalité professionnelle.
- On parle beaucoup, à juste titre, des violences faites aux femmes, des inégalités qui les frappent. Mais ma responsabilité, c’est aussi de mettre en lumière leurs succès. C’est pourquoi j’ai décidé de mettre en lumière la combativité des femmes, leur courage, leur résilience. J’ai souhaité à la faveur de cette date [Journée des droits des femmes] et dans cette période de crise sanitaire récompenser 18 associations et 18 femmes, héroïnes du quotidien, présentes partout en France en Métropole et en Outre-Mer en créant le prix des 1000 Possibles – Les Médailles de l’Egalité. J’ai également décidé de lancer une campagne avec plus de 80 femmes inspirantes, qui ont écrit une lettre aux 1000 petites filles qui naitront ce 8 Mars, pour leur expliquer comment elles se sont affranchies, grâce à leurs ressorts personnels et leur détermination, des cadres dans lesquels on voulait les assigner. Valoriser ici les rôles modèles, principe qui me tient tout particulièrement à cœur.
- Aujourd’hui, en France, il faut six générations pour qu’un enfant d’ouvrier atteigne le revenu moyen. C’est insupportable. Comme l’a dit le Président de la République, l’égalité des chances, aujourd’hui, n’est pas encore « concrète et effective ».
- Je crois à un triptyque gagnant qui repose sur les associations, les entreprises et la puissance publique. En matière de lutte contre les discriminations et en faveur de l’égalité des chances, mon ministère va lancer dans les prochaines semaines une grande consultation citoyenne afin de tester des mesures et dispositifs auprès des Françaises et des Français qui pourraient être facilement mis en place.
- Les lois sont nécessaires mais il faut aussi changer les mentalités. La première loi en faveur de l’égalité salariale, par exemple, date de 1972. Quarante-huit ans après, l’écart salarial entre les femmes et les hommes à poste égal est encore de 9% à 27%.
- Certaines personnes veulent faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une guerre des sexes, c’est terrible, car tout le monde perdra si on continue dans cette direction. Il faut se parler, prendre le temps de déconstruire ce qui a été appris et réinventer un nouveau modèle lorsque c’est nécessaire.
- Aujourd’hui, tout le monde se dit pour l’égalité, sauf que les inégalités sociales ont explosé et que les plafonds de verre sont bien réels. Donc si on veut opérer un changement à grande échelle, les quotas sont un passage obligé. Ils ont prouvé leur efficacité, regardez la loi Copé-Zimmermann dont on fête les dix ans. Les femmes représentaient 10% des effectifs dans les conseils. Aujourd’hui, c’est 45 % !
- Il faut permettre à chacun de se sentir reconnu dans son identité, à égalité avec tous les autres citoyens, mais aussi de se reconnaitre dans un projet de société commun. C’est le défi.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Vers une sortie par le haut du conflit Airbus-Boeing. Avec nos partenaires européens, nous allons maintenant pouvoir travailler avec les États-Unis sur de nouvelles règles pour encadrer le soutien public à l'aéronautique.
- J'ai réuni aujourd'hui des professionnelles, en début de parcours et à la carrière accomplie, pour identifier les freins au développement des carrières des femmes à l'international.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Nous mettons tout en œuvre pour protéger les femmes sans-abri. Cette année, nous créons en plus des dispositifs existants 1500 places d'hébergement adaptées et réservées aux femmes sortantes de maternité sans solution.
- "Journée des droits des femmes : on en fait trop ?" Plus jeune, je me demandais pourquoi on s'intéressait à nous 1 jour/an. En réalité cette journée est utile pour rappeler les combats qu'il reste à mener : égalité salariale, charge mentale, violences sexuelles.
- Je veux saluer le travail des associations qui viennent en aide aux plus démunis. L'Etat sera toujours à leurs côtés, comme sur l'hébergement des sans-abri : nous finançons plus de 200 000 places cette année.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Être indépendante financièrement, c'est pouvoir décider de son destin. Mon combat, c'est de permettre à toutes les femmes, dans l'industrie et plus largement dans le monde professionnel, de suivre leur vocation et d'être indépendantes.
- L'industrie a besoin des femmes et les femmes ont besoin de l'industrie. J'oeuvre depuis 2018 à y améliorer la parité, malgré les difficultés de recrutement de talents féminins qui persistent, car c'est la diversité qui booste la performance.
- Je suis intervenue au sommet international de la production de vaccins contre la covid19. Anticiper la production, travailler en transparence et en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes, tels sont les défis que nous continueront de relever en 2021.
- Livraisons de vaccins: nous allons passer le cap des 2 millions de doses livrées par semaine d'ici 15 jours.
- Je préfère que les soignants soient vaccinés parce qu'ils souhaitent se faire vacciner. C'est un exercice de pédagogie et de discussion. Le vaccins AstraZeneca fonctionne très bien : il faut leur montrer les derniers résultats qui en attestent.
- En ce 8mars, rappelons que l'égalité se joue dès l'enfance. Les petites filles doivent pouvoir rêver et se projeter dans n'importe quel métier, à n'importe quel poste.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Je crois que les quotas sont un mal nécessaire. S'il n'y a pas de quotas la féminisation ne se fait pas toute seule.
- [Egalité femmes-hommes] On n'a pas à s'excuser de diriger.
- Un collègue m’a récemment expliqué qu’il m’aimait beaucoup, mais que, justement, je prenais trop de place. Je lui ai répondu que m’appuyer sur la tête ne l’aiderait pas à mieux prendre la sienne. La parole est un pouvoir. Il ne faut pas attendre qu’on nous la donne pour la prendre.
- Je présente un plan de féminisation du ministère de l’Intérieur, qui fait partie de mon portefeuille. L’enjeu est important, car les métiers des forces de l’ordre ont longtemps été réservés aux hommes. Aujourd’hui, le GIGN compte 32 femmes. Et pour la première fois, une femme, Pascale Dubois, vient d’être nommée par le président et le ministre de l’Intérieur à la tête des CRS, en même temps qu’une vague de femmes ont été nommées préfètes. J’ai décidé d’accompagner la présentation de ce plan d’un événement qui mette en avant la position de ces femmes, en situation de diriger dans des conditions parfois très difficiles. J’ai pensé qu’on pouvait faire des parallèles intéressants avec la vie en entreprise. J’espère que leur expérience pourra inspirer les femmes cadres, dirigeantes, entrepreneures.
- Il ne faut jamais montrer que l’on a peur. Face aux questions du gouvernement ou sur un plateau télé, si on montre une fragilité, tout le monde s’engouffre dedans. J’ai appris à être poker face. Dans le monde politique, être parent reste encore tabou. J’ai la chance de pouvoir expliquer, quand j’arrive à l’Assemblée avec six minutes de retard, que ma fille a de la fièvre. Je le fais pour toutes celles qui ne peuvent pas le dire. Avoir un enfant malade, ou un problème de garde, c’est aussi ça, la vie des femmes. C’est un acte militant de le revendiquer quand on est à un poste élevé, pour qu’un jour ce ne soit plus un problème. Sur ce sujet, les femmes plus âgées ne sont pas les plus tendres.
- Le sexisme, le harcèlement sont très contrôlés au ministère de l’Intérieur, mais je veux continuer à mettre la pression, et interpeller les personnels en rappelant qu’aucun comportement sexiste n’est toléré.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Pour cette journée des droits des femmes, j’ai voulu être en Pologne. J’ai rencontré des femmes engagées pour la défense des droits, leur courage est admirable. Le respect des valeurs européennes, l’État de droit sont l’essence même de notre projet
- L’égalité femmes-hommes est la grande cause du quinquennat. C'est en rendant visible le parcours de celles qui nous ont inspirés que nous ferons avancer les droits des femmes.
Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
Les citoyens de la Convention citoyenne ont mal noté le projet de loi climat et résilience. Mais même quand le Gouvernement reprend mot pour mot une de leurs propositions, par exemple sur la modification de la constitution, nous obtenons la note de... 6,1/10 ! Le baromètre est biaisé.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
L’égalité entre les femmes et les hommes démarre dès le plus jeune âge. La réforme des modes d’accueil que je conduis sera l’occasion de renforcer l’égalité grâce : au plan de formation des professionnels de la petite enfance et son module consacré à la déconstruction des stéréotypes; au 7ème principe de la nouvelle charte de qualité des modes d’accueil. Ce nouveau principe valorise la construction de l’identité et les qualités personnelles des enfants en dehors de tout stéréotypes.
Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
- Le couvre-feu à 18 heures, la fermeture de certains lieux, c'est hyper-contraignant… Les gens ne les vivent pas comme des demi-mesures. J'entends dire : un confinement très dur permettrait de se débarrasser du virus. Ce qui se passe chez nos voisins européens montre que ce n'est pas le cas. Aujourd'hui pour nous, la solution durable, c'est plus le vaccin que le confinement. Mais on prendra toujours nos responsabilités en cas d'explosion épidémique.
- Depuis un an, nos soignants ont été héroïques. Mais il n'est pas admissible que l'on ait ce [bas] taux de vaccination chez les soignants aujourd'hui. Il y aurait une irresponsabilité à refuser de se faire vacciner quand on est soignant. Est-ce que cela veut dire qu'on la rend immédiatement obligatoire? On fait d'abord le choix de la confiance, mais cela reste une possibilité. Tout le monde s'est retroussé les manches pour sortir de cette épidémie. Il faut maintenant les retrousser jusqu'à l'épaule en se faisant vacciner.
- Les tests salivaires se déploient progressivement depuis la rentrée des vacances d'hiver. Nous avons attendu l'avis favorable des autorités sanitaires. On pense qu'à la mi-mars, on sera à 300000 par semaine. On va aussi étendre les tests salivaires à de nouveau lieux, notamment les Ehpad, les établissements accueillant des personnes handicapées.
- Je pense que les musées seront parmi les premiers lieux à rouvrir. J'avoue avoir du mal à expliquer qu'on puisse aller dans un Sephora, mais pas dans un musée. Mais il y a nécessairement, dans la gestion d'une telle épidémie, une part d'incohérence quand il faut limiter les interactions et les flux de personnes. On le voit partout dans le monde. Roselyne Bachelot a mené de nombreuses concertations avec les professionnels de chaque secteur. Pour les musées des jauges réduites sont envisagées, probablement des prises de rendez-vous, un référent Covid dans chaque musée pour garantir le respect des gestes barrière. À titre personnel j'espère que nous pourrons avoir, à la réouverture des lieux culturels, un soutien financier assez fort pour permettre au plus grand nombre de Français d'y avoir accès.
- On peut certes considérer qu'à la sortie de cette crise, il y aura une sinistrose dans le pays. Mais on peut aussi, et c'est mon cas, considérer que cela va libérer les Français, qu'ils auront envie de revivre pleinement. L'été dernier, durant l'entre-deux vagues, les Français ont eu envie de se remettre à vivre, à travailler, à innover. On va tout faire pour que ça arrive à nouveau. En sortie de crise, je préfère l'esprit Movida à la grande dépression.
- La crise a bousculé nos priorités politiques. Pour tous les personnels de l'hôpital, médecins, paramédicaux, agents administratifs, les salaires ont augmenté de 183 euros par mois et cela peut aller jusqu'à 400 euros grâce au Ségur de la Santé. Jamais une augmentation aussi élevée n'était intervenue sur un temps aussi court. Et le Premier ministre va prochainement annoncer un plan d'investissement massif à l'hôpital pour moderniser nos équipements et nos installations.
- Je n'ai jamais été favorable au RSA pour les moins de 25 ans parce qu'on peut faire mieux que ça. Au-delà de l'accompagnement financier, un jeune doit avoir une activité pour pouvoir s'insérer. Comme avec cette aide qui depuis janvier permet aux jeunes diplômés en recherche d'emploi de toucher jusqu'à 500 euros par mois, tout en étant accompagnés par Pôle emploi.
- [Difficultés à trouver des stages de fin d'étude] Les stages, c'est le problème auquel on n'avait pas réussi à répondre suffisamment. Je suis sincère : la mobilisation sur ce thème a probablement été un peu tardive. Mais les choses sont maintenant lancées. Plusieurs dizaines de milliers d'offres de stages sont sur le site 1jeune1solution.gouv.fr et on a demandé à toutes les administrations de prendre plus de stagiaires. Une circulaire permet aux étudiants dont un stage doit valider le cursus, de le faire plus tard, jusqu'à fin 2021. Il n'est pas question que des jeunes ne puissent valider leur diplôme parce qu'ils n'ont pas trouvé de stage dans les créneaux initialement fixés.
- On constate une banalisation de la violence, une perte d'autorité. Moi je crois au bon vieux principe du : tu casses tu répares, tu salis tu nettoies. Avec la réforme de la justice de mineurs, le délai entre la commission d'un acte délictueux et le jugement passera, à partir de septembre, de 18 mois en moyenne à 3 mois maximum. Et il y a des choses symboliques. Je n'ai jamais compris qu'il ne soit pas obligatoire à l'école de se lever quand le professeur entre en classe.
- Il y a indéniablement une urgence climatique. La question, c'est : comment être efficace ? Faut-il tout faire tout de suite, quitte à brusquer ? On a essayé, ça a donné la taxe carbone et ça s'est soldé par les Gilets jaunes. Nous voulons accompagner les gens pour cette transition et ne laisser aucun Français dans une impasse. C'est ça notre philosophie et, à la fin, on va plus loin.
- Une partie des membres de cette Convention citoyenne considère par principe que le gouvernement fait mal sur tous les sujets environnementaux. Je crois qu'une vingtaine d'entre eux, dans une démarche militante et un peu politicienne, ont mis zéro à toutes les mesures. Y compris celles qui ont été intégralement reprises par le gouvernement. C'est sûr que mettre zéro partout, cela fait baisser la moyenne.
- Je viens du PS. Quand j'en discute, je vois qu'il s'agit plus d'une question d'incarnation. Car les engagements qui ont fait vibrer les électeurs de gauche en 2017 ont été tenus. Depuis un an, la gestion de la crise sanitaire est purement sociale. Le plan de relance est très keynésien. Gérald Darmanin a dissous Génération identitaire. Quant à Marine Le Pen, ce qu'elle propose n'est pas anodin : la fracturation de la République et un programme économique dingue. Avec qui gouvernerait-elle ce pays? Dans son entourage, certains ont frayé avec des milieux quasiment nazis!
- [Condamnation de Nicolas Sarkozy] Gérald Darmanin n'a pas commenté cette décision de justice. Il a apporté un « soutien amical » à l'homme. Je suis porte-parole du gouvernement. Mon boulot est de défendre et d'expliquer ce que fait le gouvernement, pas ce que dit chacun de ses membres. Et je suis assez content de ne pas avoir à le faire…
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Féminisation de l’Assemblée : 8 femmes députées en 1958, 224 élues en 2017. La parité est de mise dans les présidences de commissions et progresse fortement dans l’ensemble des responsabilités. On continue ! (…) 39% de députées, soit 13% de plus par rapport à la précédente législature : un hémicycle plus paritaire pour une meilleure représentativité !
- Avant de décider d'un confinement, il est sain d’avoir la main qui tremble : nous ne sommes pas égaux face au confinement. Quand les conditions de vie sont précaires, il y a des inégalités. Le Président a eu raison de l’estimer en ultime recours et de l’éviter en février.
- Le Gouvernement a demandé à tous de contribuer à la vaccination. La vaccination c’est LA solution, la réponse majeure contre le virus, en complément des gestes barrières. Il s’agit de gagner la guerre contre le virus. Tous les mobilisés doivent rester sur le pont.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Le combat pour l’égalité femmes-hommes se mène tous les jours, et sur tous les fronts.
- Nous déposons avec les députés LaREM une proposition de loi pour lutter contre les violences économiques et professionnelles. Des mesures concrètes pour l’égalité réelle [femmes-hommes].
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Bien avant la crise du Covid-19, le pays était traversé par des fractures territoriales. La crise sanitaire a fait l’effet d’un choc massif venant menacer l’économie.
- Le Covid-19 touche l’économie comme la casse au billard. Le choc économique est à la fois brutal et innatendu : la crise affecte, de manière aveugle, tous les territoires de France. Ce qui a pour effet de rebattre les cartes.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Je propose 3 solutions pour lutter contre les rixes: démanteler la “solidarisation” en mettant la pression sur des chefs de bandes, avoir la main sur les baux pour agir sur les logements des délinquants, accélérer la justice.
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
Le combat pour les droits des femmes reste fondamental : contre les violences pour la dignité, contre les discriminations pour l’égalité, contre les intégrismes pour la liberté.
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