mercredi 24 mars 2021

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Je n’ai qu’un seul ennemi, l’ennemi de l’Amour

Qu’il soit femme, homme ou transgenre.

Qu’il soit blanc, noir, marron, rouge ou jaune.

Qu’il soit chrétien, musulman, hindou, bouddhiste ou autre.

Qu’il soit grand ou petit, gros ou maigre.

Qu’il habite en Europe, en Asie, en Amérique, en Afrique ou en Australie.

Qu’il mange de la viande, qu’il soit végétarien ou végan.

Qu’il écoute de la musique classique, du rock, de la salsa, du zouk, du rap ou du raï.

Quoi qu’il soit et qui qu’il soit, mon seul ennemi est l’ennemi de la démocratie.

Mon seul ennemi est l’ennemi des droits humains.

Mon seul ennemi est l’ennemi du respect de l’humain.

Mon seul ennemi est l’ennemi de la liberté.

C’est celui qui tue ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.

C’est celui qui empêche les autres de vivre leur individualité.

C’est celui qui prive les autres de leurs libertés, celle d’aller et venir, celle de dire et d’écrire ce que l’on pense, celle d’aimer ce que l’on veut et qui l’on veut dans le respect de la dignité de l’autre.

Mais mon ennemi c’est aussi celui qui veut diviser plutôt que d’unir, celui qui cherche le conflit plutôt que la concorde, celui qui pratique la haine plutôt que l’amour, celui qui instille la confrontation plutôt que l’harmonie.

Bien sûr, je sais qu’il y a des gens de différentes couleurs.

Je sais qu’il existe du racisme entre ces gens de couleurs différentes, c’est-à-dire l’utilisation par certains de la notion fausse de race pour considérer celui qui n’a pas la même couleur que vous comme un inférieur et une menace.

Je sais qu’il existe des discriminations de certains envers certains.

Je sais qu’il existe des inégalités sociales et sociétales ente les hommes et les femmes, que celles-ci bénéficient depuis longtemps aux hommes.

Je sais qu’il existe un rejet des personnes qui sont LGBTQ+ et que certains les considèrent soit comme des erreurs, soit comme des pervers, soit comme des inférieurs, soit comme tout cela à la fois.

Je sais qu’une femme noire et lesbienne peut, dans des sociétés où la majorité des gens sont d’une couleur différente, cumuler les difficultés dans sa vie à cause du racisme, de l’homophobie et de la misogynie.

Je sais que le colonialisme a toujours été un moyen de domination d’un pays sur un autre même s’il se trouvait certains qui pensaient sincèrement qu’il permettrait d’apporter des améliorations aux conditions de vie de ceux qu’ils allaient coloniser.

Je sais que cette colonisation à travers les millénaires s’est toujours accompagnée de violences et d’asservissement.

Je sais que l’esclavage existe depuis la nuit des temps et qu’il est une des pires abominations que l’humain ait créées quelles que soient les personnes qu’il touche.

Je sais que les violences sexuelles touchent les femmes et les enfants en priorité c’est-à-dire que ce sont des hommes qui profitent d’eux parce qu’ils ont une force physique qui le leur permet.

Je sais qu’il y a des individus et des groupes qui font leur la xénophobie, le racisme, le sexisme, l’inégalité, la stigmatisation des différences et le danger qu’ils représentent.

Je sais tout cela.

Mais je sais aussi que la science a démontré que nous étions tous égaux, que toutes les atteintes, tous les comportements inacceptables décrits ci-dessus n’ont aucune légitimité, aucune raison d’exister et qu’il faut lutter pour les éliminer définitivement.

Mais je sais que, justement, parce que nous sommes tous égaux, tous membres d’une seule et unique humanité que rien ne justifie de monter les uns contre les autres, d’opposer les couleurs, les genres, les individus, les groupes, les peuples, les cultures entre eux.

Je sais donc que ce n’est que par le prisme de l’universalisme, une terre, un peuple, une culture faite de toutes les cultures individuelles que nous devons agir.

Je sais que c’est ensemble que nous y arriverons.

Sinon nous n’éliminerons aucune de ces tares, au contraire, en opposant tous contre tous, nous ne ferons que les porter à leur paroxysme.

Et c’est certainement ce que veulent un certain nombre de ceux qui professent que l’on peut être un bourreau simplement par la couleur de sa peau, son identité sexuelle ou son pays de provenance et, à l’inverse, que l’on est toujours une victime simplement par les mêmes critères mais inversés.

C’est certainement ce que veulent ceux qui ont comme projet d’abattre la démocratie, de supprimer la liberté et de supprimer physiquement tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux.

En ces temps où la division et la stigmatisation de l’autre, celui qui est différent, est à nouveau le cri de ralliement de tous les haineux et à l’honneur de toutes les idéologies d’exclusion, mon seul ennemi est l’ennemi des valeurs démocratiques et républicaines.

Mon seul ennemi est l’ennemi d’un genre humain uni, solidaire, tolérant et respectueux de tous ses membres.

Mon seul combat est celui de l’universalisme humaniste, celui de l’Amour, cette unique base du vrai respect des hommes et des femmes entre eux et les uns pour les autres..

 

 

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