Santé et économie, tel est le catéchisme de tous les gouvernements du monde face à la pandémie de la covid19.
Ainsi, le défi est de protéger et de sauver le plus de gens possibles tout en permettant à la machine économique de fonctionner au mieux.
Jusqu’à présent, d’ailleurs, le règle a été: priorité à la santé et aide massive à l’économie en retour.
Mais l’on sait bien que cela ne pas durer dans le temps parce qu’à un moment, il faut de l’activité économique, que le crédit s’épuise mécaniquement et la planche à billets ne peut être une alternative de long terme à la croissance.
Et alors que la crise sanitaire est toujours là et que des variants du virus comme l’anglais, le sud-africain et le brésilien se répandent sur la planète, menaçant de faire plus de contaminations mais aussi, malheureusement, plus de décès, la question se pose de savoir combien de temps l’économie peut encore tenir.
Surtout, on a l’impression que dans nombre de décisions prises par les gouvernements, nous ne sommes plus aujourd’hui dans le principe de la priorité à la santé mais dans celle de l’économie ou, à tout le moins, dans une sorte de balance égalitaire.
Le refus de reconfiner en France participe de ce changement de politique comme l’ouverture des lieux de loisirs et de culture en Espagne ainsi que la présence du public lors des internationaux de tennis d’Australie (même si cette mesure a été «suspendue» jusqu’à mercredi pour cause de nouveaux cas de contaminations).
On comprend que les gouvernements se préoccupent de l’économie et, qu’in fine, les millions de morts ne pourront être une raison suffisante pour plonger le monde dans une crise économique qui pourrait faire encore plus désastreuses et faire un nombre énorme de victimes.
Sans évidemment parler du refus des populations d’être confinées pour des lustres avec une vie sociale réduite au minimum.
Même si l’on ne doit pas oublier la crainte réelle que les variants ne tuent pas seulement les personnes âgées et les personnes fragiles mais touchent dans leur virulence l’entière population et que les chiffres de décès ne s’emballent, plongeant alors la planète dans une crise globale aux répercussions négatives incalculables.
Les décisions mises en place au nom de valeurs humanistes essentielles sont donc de plus en plus sous tension avec cet espoir que ce sont les vaccins qui vont être la seule et unique solution à court terme pour éviter la catastrophe d’où qu’elle vienne.
Leur efficacité globale – c’est-à-dire prise pour l’ensemble d’entre eux et par le choix d’utiliser celui-ci ou celui-là selon les cas –, même pour les vairiants les plus virulents, semble pour l’instant être bonne.
Ce qui est une bonne nouvelle, tant sur le plan sanitaire qu’économique.
D’où cette absolue nécessité de vacciner le plus de monde possible le plus rapidement possible à la fois pour protéger et sauver des vies et pour permettre à l’économie de fonctionner le plus normalement possible.
Pour autant, dans notre ignorance encore grande de la covid19, nous ne sommes pas à l’abri de mauvaises découvertes sur son action, sur ses capacités à muter pour devenir extrêmement dangereux, sur sa propension à toucher de plus en plus de gens.
Où va donc se situer le curseur qui fera la part entre la santé et l’économie et de quelle nature seront les principes qui définiront ce qui est prioritaire si cette pandémie dure et s’aggrave?
Personne ne le sait vraiment d’où, encore une fois, l’espoir que les vaccins ainsi que des traitements plus efficaces encore, soient capables que, quel que soit la forme du virus et le fait qu’il soit là pour durer longtemps à forte intensité de contagiosité, de permettre une vie «normale».
Pour l’instant encore, la santé possède un avantage sur l’économie mais celui-ci se restreint et il ne pourra en être autrement si la situation ne s’améliore pas, pire si elle se dégrade et s’aggrave de manière considérable.
Tout cela devrait faire comprendre aux peuples et aux individus l’importance de tous les comportements et gestes afin d’éviter de transmettre le virus de manière exponentielle.
Parce que la crise qui est devant nous est susceptible d’être sans commune mesure avec celle que nous connaissons.
Tenir comme le demande Emmanuel Macron, oui, mais aussi prendre conscience de sa responsabilité et que de sauver des vies, voire l’Humanité, vaut bien encore quelques désagréments.
D’autant qu’on le fait aussi pour soi et ses proches.
Pour que le dilemme du moins mauvais choix à faire ne s’impose pas.
L’équipe du CREC
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