Inès Arrimadas présidente deCiudadanos |
Le parti centriste Cuidadanos est-il en voie de disparition?
En tout cas, il ne se porte pas très bien électoralement parlant.
Après sa défaite cuisante aux législatives de novembre 2019 qui avait entraîné la démission et le retrait de la vie politique de son président-fondateur, Alberto Rivera, c’est une autre que Ciudadanos vient de subir aux régionales de Catalogne le 15 février dernier alors même que c’est sa terre d’origine et qu’il était le principal parti – qui n’avait pu accéder au pouvoir faute de trouver une alliance pour une majorité suffisante.
Le désastre est là puisque le parti a perdu 80% de ses voix, passant de 25,37% à 5,57% et de 36 députés à 6…
La présidente du Ciudadanos, Inès Arrimadas, dont certains membres du parti demandent déjà la démission alors qu’elle n’est en poste que depuis moins d’un an, a réagi à cette défaite.
Tout en reconnaissant que «Le résultat a été très mauvais pour Cs et pour toute l'Espagne puisque le mouvement indépendantiste sort renforcé au Parlement au moment où il était le plus désuni», elle a affirmé que, ni elle, ni son parti n’allait pas jeter l’éponge, bien au contraire.
«Nous allons continuer à travailler, a-t-elle déclaré, car notre projet est le seul en Espagne d’un centre, libéral, honnête, modéré et sensé.»
«Ciudadanos est le seul parti qui peut à nouveau unir les Espagnols et surmonter cette division que nous avons dans le pays entre les différents côtés et entre les différents territoires», a-t-elle poursuivi.
Quant à l’avenir du parti, elle estime que si l’échec est patent en Catalogne, « nous sommes convaincus qu'il y a des millions de citoyens qui continuent de parier sur nous et nous devons les convaincre suffisamment pour nous rejoindre».
Rappelons que parmi les fondamentaux des centristes espagnols, il y a la sauvegarde de l’unité du pays (ils s’appellent ainsi les «constitutionnalistes» en regard de tous les mouvements indépendantistes), une lutte farouche contre la corruption qui gangrène la vie politique espagnole et la défense de la démocratie libérale ainsi que de la laïcité.
S’affirmant le «parti de la citoyenneté», Ciudadanos a été fondé en 2006 pour casser le bipartisme droite-gauche et offrir à nouveau une alternative centriste au pays, lui qui avait connu, en 1977 à la chute du franquisme, un gouvernement de l’UCD (Union du centre démocratique) avec à sa tête Adolfo Suarez.
Après avoir caressé l’idée de pouvoir gouverner l’Espagne, un sondage le donnait en tête des intentions de vote début 2019, le parti – qui n’a plus que dix députés – gouverne dans certains régions avec le Parti populaire (droite) et soutien souvent le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez au niveau national après avoir refusé de faire partie d’une coalition avec le PSOE suite aux élections de février 2019 où les centristes et les socialistes avaient ensemble la majorité absolue au Congrès des députés.
Depuis lors, toutes les élections qui se sont tenues au niveau national et au niveau local ont été des défaites pour Ciudadanos.
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