Voici une sélection, ce 28 janvier 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
31 juillet 1944. Un grand convoi prend la destination du camp d’Auschwitz depuis Drancy. Il porte le numéro 77. À son bord, 1309 enfants, femmes et hommes. Ils seront pour la plupart exterminés. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient Juifs. Ce convoi fut le dernier. 2021. En France, en Allemagne, en Europe et autour de la Méditerranée, des élèves réalisent ensemble les biographies des déportés. C'est le projet Convoi 77. Pour ne jamais oublier. Avec le Président Steinmeier, j’ai décidé de mettre leurs travaux à l’honneur prochainement.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Les premiers gestes de l'administration américaine sont des gestes qui marquent un retour des USA au multilatéralisme : les accords de Paris, l'OMS, les accords de Vienne sur le nucléaire iranien.
- [Répression de Navalny et des manifestants en Russie] J'ai parlé d'une dérive autoritaire inquiétante du pouvoir russe et j'assume devant vous cette déclaration.
- [Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN)] La France n'a pas participé aux négociations de ce traité et la France n'adhérera pas à ce traité.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Oui notre planète souffre. Mais le changement est là. Chaque jour l’écologie avance.
[MaPrimeRénov] 190 000 demandes ont été enregistrées en 2020 ! Un vrai succès qui nous met sur le bon chemin pour rénover les passoires thermiques en France.
- Jamais l’option d'un mix électrique qui tend vers le 100 % renouvelables n’a été autant approfondie : l'IEA [Agence internationale de l’énergie] et RTE [réseau de transport d’électricité en France] en confirment la faisabilité technique. C'est une base objective précieuse pour les futures décisions sur notre avenir énergétique. (…) On est dans un moment copernicien.
- [Avenir de l’énergie nucléaire] Aucune décision ne sera prise avant la fin du quinquennat. Nous devons avoir plusieurs options: si on se concentre sur une seule solution, on sera fort dépourvus en cas de problème. Il ne faut pas s’enfermer dans un corner. Grâce à ce rapport, on entre dans un débat rationnel et documenté. On ne pourra pas nous accuser d’être dans un débat idéologique.
- On peut lutter, on doit lutter ! Au regard des constats terribles, soit on baisse les bras, soit on se dit qu'on ne peut pas et qu'il faut se battre, chacun à sa place. Il y a ceux qui alertent, informent, et d'autres qui sont là pour essayer de faire bouger les choses… (…) Le jour où je serai désespérée et me sentirai impuissante, j'arrêterai. Mais je suis extrêmement combative, j'ai, chevillée en moi, cette foi qu'il y a urgence à avancer. Oui, il y a des lobbys, mais ils ne gagneront que s'il n'y a personne en face. Certains sont focalisés sur le court terme et se disent qu'on ne va pas s'en sortir, mon travail est de trouver des solutions, de convaincre du contraire. Et ça commence à bouger. Des entreprises se rendent compte qu'elles peuvent mourir si elles ne prennent pas ce virage de la transition écologique. C'est l'opportunité de trouver un autre mode de développement qui créera aussi des emplois. L'industrialisation de l'agriculture, par exemple, a vidé les campagnes. En recréant une agriculture plus respectueuse de la nature, on peut inverser les choses.
- Sur de nombreux sujets, nous avançons ensemble avec le ministre de l'Agriculture. Mais son enjeu est aussi de convaincre le monde agricole d'accélérer sa mue vers un modèle plus écologique sans laisser d'agriculteurs sans solution, et ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a le poids du passé, l'inertie, les vieux modes de fonctionnement qu'il faut tordre… Même dans ce ministère, la commande publique n'est pas assez écolo…
- Si c'est pour aller chercher du bio en Amérique du Sud, non. Moi, je veux du bio local. Et pas qu'au ministère. On a fait entrer le bio dans toute la restauration collective publique et grâce à la Convention citoyenne, il y aura bientôt 5 % de produits de qualité dans toute la restauration collective.
- On va mettre en place un chèque alimentaire pour que les gens le plus en difficulté puissent acheter des produits bios, locaux et de qualité.
- D'ici quelques années, les emballages plastiques auront disparu. Nous avançons sur ce point, avec l'obligation, par exemple, de vendre des produits en vrac. (…) Si on le fait du jour au lendemain et qu'ils n'ont pas de solution, on met les gens en difficulté… Ils y travaillent et expérimentent. Déjà, depuis le 1er janvier, on ne peut plus vendre de pailles ni de cotons-tiges ni de couverts ou d'assiettes en plastique. (…) On a interdit en moins de deux ans les dix produits en plastique les plus présents dans nos mers. On peut dire que ce n'est pas assez, mais il fallait le faire. Et c'est fait.
- Je ne suis pas végétarienne, j'aime bien la bonne viande, mais je fais très attention à ma consommation et je mange le moins possible de viande industrielle. (…) Manger de la viande n'est pas choquant en soi. La question est d'en réduire notre consommation et de privilégier la viande de qualité.
- Avec la 5G, beaucoup voudront changer de portable. Or, le poids environnemental du numérique est croissant et les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre du numérique sont liés au matériel. Ne pas remplacer son téléphone s'il fonctionne encore ou bien acheter des produits reconditionnés, c'est un geste pour la planète. C'est ce que j'ai fait.
- Il faut arrêter de faire peur aux gens, de voir la menace climatique uniquement comme une source d'angoisse. J'ai une fille de 17 ans, je ne peux pas en tant que maman lui dire que dans dix ans ce sera pire et qu'elle aura une vie horrible. Je dois lui dire : le réchauffement, on est en train de s'en occuper parce qu'on veut te construire une belle vie.
- Cette crise est en train de faire basculer les choses. Des scientifiques ont montré que les atteintes à la biodiversité, et notamment la déforestation et les trafics d'espèces, favorisent les pandémies. Ça doit être une incitation forte à agir. On ne peut pas passer notre vie à subir les crises et à courir derrière elles. Il faut qu'on anticipe.
- On a une stratégie sur la déforestation importée. On a d'ailleurs refusé de s'allier avec le Brésil sur les accords commerciaux pour cette raison. On a refusé de signer l'accord avec le Mercosur! On peut dire que ce n'est pas assez, mais si. Enfin, le commerce international tient compte du climat.
- Il y a cinq ans, avant l'accord de Paris, jamais on n'aurait alors envisagé d'arrêter des liaisons aériennes quand il y a une alternative en train. Il y a cinq ans, il y avait encore une dizaine de centrales à charbon ou à fioul dans ce pays. Il n'y en aura plus dans deux ans.
- On n'a pas assez travaillé sur la sobriété ni le gaspillage.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Maintenir les écoles ouvertes en assurant la sécurité sanitaire. Cela reste l’objectif fondamental car l’école est essentielle pour chaque élève. La France a su le faire tout en ayant un taux de contamination plus faible que des pays qui fermaient leurs écoles.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Ce qui se joue aujourd'hui, c'est notre capacité à sortir de la crise avec une économie plus digitalisée, plus durable et plus compétitive.
- Le fonds de solidarité est la clé de voûte du soutien aux entreprises impactées par la crise. Pour l'aide au titre du mois de décembre, en quinze jours, plus de 331 000 entreprises ont pu en bénéficier pour un montant total de 1,78 milliard €.
- La loi Copé-Zimmermann fête ses 10 ans aujourd’hui. Ce texte a permis une avancée majeure et indispensable pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle et économique. Vraiment ? La parité est un combat de tous pour une société plus juste et une économie plus performante. Emmanuel Macron a ainsi doublé le congé paternité de 14 à 28 jours pour qu'un père et une mère puissent accompagner ensemble les premiers instants de leur enfant. Ces mesures étaient les principales demandes de la consultation citoyenne sur l'égalité femmes-hommes dans l'économie, lancée il y a un an avec Marlène Schiappa suite aux engagements du G7. (…) Avec Elisabeth Borne et Elisabeth Moreno, nous voulons aller encore plus loin : nous sommes notamment favorables à des quotas dans les instances dirigeantes des entreprises françaises, notamment les plus grandes, pour que cette égalité soit une réalité. (…)Plus que jamais, avec Emmanuel Macron et Jean Castex, nous sommes déterminés à poursuivre ce combat. Un combat juste et nécessaire qui améliorera le fonctionnement et la performance de notre économie tout en diminuant les inégalités dans notre pays. Ne lâchons rien!
- Notre politique d’attractivité reste la même. Nous maintenons tous nos choix fiscaux favorables aux entreprises : baisse de l’impôt sur les sociétés et sur le capital et, depuis cette année, baisse des impôts de production. La France est le pays où il faut investir.
- Le couvre-feu de 18h demande un effort considérable. Il est dur à vivre pour les Français qui font preuve d’un vrai sens des responsabilités. Regardons d’abord calmement les résultats du couvre-feu avant de prendre des décisions.
Florence Parly (ministre des Armées)
- Face au terrorisme, la réponse n’est pas seulement militaire : elle est aussi politique. Il en va de la stabilité de la région sahélienne et de la sécurité européenne. Le sommet de N'Djamena les 15 et 16 février prochains nous permettra de dresser le bilan des 12 derniers mois et de tracer ensemble nos prochains objectifs stratégiques et politiques.
- Entretien à Paris avec mon homologue nigérien Issoufou Katambé. Partenaire indispensable dans notre lutte commune contre le terrorisme, le Niger est un pays ami avec lequel la France a une relation ancienne et solide. Le Niger est aussi présent à hauteur de plus de 800 hommes dans la Minusma (l’ONU au Mali). Par ailleurs, la mission de formation de l’Union européenne formera bientôt des soldats nigériens. Le Niger prend également une part active dans le dynamisme actuel de la force conjointe G5 Sahel : parmi les plus de 4000 soldats issus des rangs des pays du G5, plus de 1000 sont Nigériens. La force G5 est actuellement commandée par le général nigérien Namata. Le but de notre discussion aujourd’hui était de préparer le sommet de N'Djamena qui permettra de faire un bilan opérationnel et politique des 12 derniers mois mais aussi d’acter les décisions stratégiques à prendre avec tous nos partenaires pour notre action commune au Sahel.
- À la télévision, une femme que j’avais déjà vue mais dont j’ignorais l’histoire, racontait. Simone Veil, pour la première fois, témoignait de sa déportation. J’avais 13 ans, son témoignage est resté gravé en moi, pour toute une vie. Se souvenir sans cesse, transmettre, toujours.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- J'ai participé cet après-midi en visioconférence au Conseil "Justice et affaires intérieures" avec mes homologues de l'UE. Nous avons notamment poursuivi la discussion sur le nécessaire renforcement de l’espace Schengen face aux défis sécuritaires, migratoires et sanitaires.
- Si le Parlement, si les partis politiques, dans une unanimité ou quasi-unanimité, souhaitaient mettre le sujet de la proportionnelle à l'ordre du jour, le gouvernement serait bien évidemment prêt à les entendre sur ce sujet.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Je le crois profondément et je l’ai porté en tant que cheffe d’entreprise : la parité à tous les niveaux est synonyme de performance économique et sociale. 10 ans après la loi Copé-Zimmermann, continuons d'agir pour l’égalité professionnelle en entreprise.
- Le télétravail reste la règle 5 jours sur 5 pour toutes les tâches qui peuvent être faites à distance. Les entreprises comme les salariés jouent massivement le jeu et je les en remercie car je sais que c'est difficile. Ne relâchons pas nos efforts !
- L'activité partielle, c'est le meilleur choix que l'on puisse faire pour protéger les emplois et permettre aux entreprises de rebondir rapidement au moment de la sortie de crise.
- Parce qu'ils sont essentiels pour notre avenir, le plan France relance prévoit d'ouvrir 16000 formations aux jeunes dans les métiers du soin.
- Je le crois profondément et je l’ai porté en tant que cheffe d’entreprise : la parité à tous les niveaux est synonyme de performance économique et sociale. 10 ans après la loi Copé-Zimmermann, continuons d'agir pour l’égalité professionnelle en entreprise.
- Il n'y a aucun doute : le « quoi qu'il en coûte » durera aussi longtemps que la crise le nécessitera.
- J'ai proposé aux partenaires sociaux que les règles du futur système d’assurance-chômage soient adaptées à la situation du marché de l'emploi. Il faut tenir compte de la crise sanitaire et économique que l’on est en train de traverser.
- Le système actuel d'assurance-chômage n'est pas satisfaisant. Il faut l'améliorer en poursuivant deux objectifs : lutter contre la précarité de l'emploi et avoir plus d'équité entre les demandeurs d'emploi.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- [Réforme de la justice pénale des mineurs] Les jugements rapides en audience unique restent exceptionnels et soumis à une appréciation individualisée des procureurs spécialisés.
- Quel est le sens d'une peine prononcée à 22 ans pour des faits commis à 16 ans ? La Justice des mineurs doit aussi avoir une portée éducative et pédagogique. 6 ans après, ce n'est plus le cas. Le code de Justice pénale des mineurs y remédiera.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] Je suis revenu sur la situation sanitaire fragile, avec un virus qui circule à un niveau élevé. Le couvre-feu a permis de ralentir la progression de l'épidémie mais ne suffit pas aujourd'hui à faire reculer le virus.
- En l’absence de consensus scientifique à ce stade, nous maintenons le délai de 21 à 28 jours entre deux injections du vaccin Pfizer, comme la quasi totalité des pays européens.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Visioconférence avec les présidents d'université et chefs d'établissements. Nous nous mobilisons collectivement pour accompagner les étudiants et permettre la reprise progressive de l’enseignement en présentiel dans les jours à venir. Notre seule boussole : nos étudiants.
- Nous devons repenser structurellement le système des aides sociales qui laisse sur le bord du chemin les jeunes dont les familles ont des revenus médians.
- Avec un reconfinement dur nous serions tous dans une situation très difficile.
Les universités et les écoles travaillent sans relâche pour mettre en œuvre des protocoles sanitaires stricts afin que l'enseignement puisse être préservé sur le plan sanitaire comme pédagogique.
- A l’âge où l’horizon, pour les étudiants, s’élargit à de nouvelles expériences, à de nouveaux cercles d’amis, à de nouveaux pays, le leur s’est tout à coup borné à leur chambre d’étudiant, avec un écran d’ordinateur pour seule fenêtre sur la vie qui leur était promise. Pour d’autres, c’est l’angoisse du lendemain qui a pris le pas sur le reste : avec le coup d’arrêt porté aux petits boulots, on a vu apparaître des étudiants dans les files d’attente pour accéder aux distributions alimentaires. Cette détresse étudiante, le Gouvernement n’a pas attendu qu’elle devienne médiatique pour y apporter des réponses. Mais nous le savons bien : le meilleur remède contre la détresse et le décrochage des étudiants, c’est le retour sur les bancs universitaires, c’est le lien humain.
- Je veux saluer la mobilisation des enseignants et des personnels qui dès le mois de juin ont travaillé à des solutions pédagogiques alternatives pour vous permettre de poursuivre vos études malgré le contexte sanitaire.
- Pour la reprise, nous avons élaboré des protocoles permettant de répondre à 3 objectifs: le retour des étudiants les plus fragiles, puis des étudiants de première année, puis de l'ensemble des étudiants.
- La jeunesse est pleine d'espoir en accédant à l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, la crise amplifie les difficultés, mais nous mettons tout en œuvre pour l'accompagner.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- France relance est un succès : plus de 215 millions d'euros déjà investis pour moderniser nos équipements agricoles.
- Grâce au travail avec les parlementaires, nous avançons pour sensibiliser les adoptants avec un certificat de connaissance, accompagner ceux qui prennent en charge les animaux abandonnés, sanctionner systématiquement et fermement les actes de maltraitance.
- Ce qui nous réunit aujourd’hui c’est un combat commun pour lutter contre l’abandon des animaux de compagnie, en allant au-delà des slogans pour trouver des solutions réalistes, applicables et efficaces. A nous, ensemble, de trouver les bons curseurs.
- Qui peut accepter que dans notre pays plus de 100.000 animaux de compagnie sont chaque année abandonnés ?
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Changer le quotidien des gens, ça passe d'abord par les écouter. Signalez un problème administratif dans vos démarches sur http://service-public.fr, il sera réglé. J'en prends l'engagement.
- Avant 2017, à peine 30% de femmes étaient nommées en Conseil des Ministres à des postes dirigeants de la fonction publique. En 2020, la détermination d'Emmanuel Macron et du gouvernement a porté ce chiffre à 43%. Alors oui, l'égalité professionnelle est bien la grande cause du quinquennat.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- [Bilan de la loi Copé-Zimmermann] Un super bilan. Avec cette loi, le plafond de verre des conseils d’administration a été brisé. La parité y a grimpé en une décennie de 10% à 45%. L’impact a donc été majeur. Mais elle a aussi engendré la création d’un sous-plafond. Alors qu’on s’attendait à ce qu’elle provoque un ruissellement sur l’ensemble de l’entreprise et facilite les carrières des femmes, sa portée est restée bloquée dans les conseils d’administration, et c’est frustrant.
- Je suis favorable à une loi. Sans quota, les choses n’évoluent pas. Donner aux femmes la possibilité de s’installer à la table des décisions stratégiques devient une question de performance, de compétitivité et d’attraction des talents. A défaut, les inégalités vont se creuser alors que notre économie est à reconstruire. Fixer des quotas, ce n’est ni enlever une domination pour en mettre une autre, ni imposer des femmes qui n’en auraient pas les compétences. Je ne demande pas la charité. Il y a du talent et de la volonté dans notre pays, et il faut s’en servir. J’entends les inquiétudes des chefs d’entreprise et on pourra prévoir une période de transition pour préparer les viviers de femmes pour prendre des postes à responsabilité.
- La loi a démontré son efficacité et peut s’appliquer aux PME-PMI. Cependant, si de grands groupes ont été avant-gardistes, douze entreprises du CAC 40 n’ont encore aucune femme dans leurs instances de gouvernance: c’est une honte internationale! Peuvent-elles se passer de 52% de la population parmi leurs clients? Mais attention, je ne suis pas pour faire un copier-coller de la loi dans les PME car elles n’ont pas les mêmes moyens que les grandes entreprises: les délais, les périmètres, la temporalité ne seront pas les mêmes et les possibilités d’ajustements sont nombreuses. Avec de l’intelligence collective, et si les partenaires sociaux sont volontaires, c’est réalisable.
- La plus grande mesure prise en faveur des femmes, c’est l’index de l’égalité professionnelle de 2018 qui mesure la façon dont les femmes sont traitées dans l’entreprise par rapport aux hommes. Grâce à cet outil, on s’est aperçu que moins de 1% de nos entreprises comptaient une femme parmi les dix plus gros salaires. Il a également mis en évidence que des femmes n’étaient pas augmentées à leur retour de congé maternité. Quand un sujet est rendu transparent, est mesuré chaque année et que les actions correctrices sont examinées, alors il progresse.
- [Pourquoi le salaire d’une femme est-il toujours inférieur de 9% à celui d’un homme?] Parce que les préjugés ont la dent dure, tant du côté des employeurs que des femmes qui manquent encore trop souvent de confiance en elles à la différence des hommes. Elles doivent aussi s’approprier les codes d’un monde professionnel masculin et patriarcal. Reste la question de l’âge: avant 30 ans, on ne leur confie pas de postes à haute responsabilité par crainte qu’elles aient des enfants. Mais leur carrière s’arrête à 45 ans. Donc ce que les hommes accomplissent entre 20 et 55 ans, les femmes le réalise de 30 à 45 ans. De fait, elles ne sont pas sur un pied d’égalité.
- Les stéréotypes perdurent alors que le numérique a changé. Aujourd’hui, il est présent dans l’éducation, les loisirs, la communication et l’information, qui sont des secteurs investis par des femmes. En s’intéressant davantage aux outils qu’elles utilisent quotidiennement, elles s’apercevront qu’ils doivent mieux leur ressembler. C’est une démarche que l’école doit mener dès le plus jeune âge. Les jeunes filles doivent aussi être incitées à faire des stages pour s’approprier le numérique.
- Je suis extrêmement sensible au nombre de femmes qui seront dans les postes stratégiques. Mais il ne faut pas s’arrêter aux cadres dirigeantes. Certaines femmes sont dans situations de précarité économique mortifères, or l’indépendance financière est la clé de la liberté. Je veux aussi m’occuper de ces héroïnes du quotidien - dans les métiers du Care, de la distribution, du nettoyage… - dont on ne parle pas assez, mais qui contribuent au fonctionnement de notre société et ont été en première ligne dans la lutte contre la crise. Valoriser leur travail est nécessaire, faute de quoi elles s’enkystent dans des situations qui perdurent souvent jusqu’à la retraite. Ces inégalités-là sont insupportables, et si je laisse quelque chose de positif sur ce point, j’aurais le sentiment d’avoir fait mon travail.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Nucléaire: filière d’avenir, filière exportatrice, filière d’excellence et d’innovation grâce à EDF. Toute une filière que nous avons fait le choix d’accompagner davantage encore à l’export!
- Au centre de recherche d’EDF à Saclay pour réaffirmer le soutien à la filière nucléaire française dans la durée et vers le monde. La 1ère R&D des électriciens au monde est un bel exemple de l’excellence de cette filière française avec plus de 3000 PME et ETI dans tous les territoires. Notre priorité est claire et poursuit un double objectif: lutter contre le réchauffement climatique et décarboner notre économie, assurer la sécurité d’approvisionnement en énergie a un coût abordable Et l’ambition est là: atteindre la neutralité carbone en 2050. Excellence technologique, sûreté, performance de la R&D : la France est le champion européen de l’exportation d’électricité. Grâce à EDR, la filière nucléaire a tous les atouts pour conquérir les marchés internationaux, où la demande pour cette énergie d’avenir est forte.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
"Auschwitz, c'est une chose impossible mais qui a eu lieu : une invraisemblable vérité." Joseph Bialot 76 ans après la libération du camp d'Auschwitz, le travail de mémoire doit continuer sans cesse, pour rappeler cette vérité et l'empêcher à jamais de se reproduire.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- L'égalité professionnelle homme-femme, c'est un combat social, politique et économique. C'est, soutenir des parcours économiques qui permettent aux femmes de se projeter dans toutes les carrières, toutes les entreprises.
- La 5G sera un facteur déterminant de notre compétitivité industrielle ! Avec le gouvernement et avec le plan France relance, notre feuille de route est claire : accélérer son développement et ses applications en France, au service de notre industrie.
- L'implication de notre industrie dans la récupération et le recyclage des déchets est indispensable au succès de la relance!
- Avec le gouvernement et avec le plan France relance, nous faisons de la reconquête industrielle une priorité absolue. C'est un enjeu économique, d'égalité sociale, et de cohésion territoriale.
- En tant que femme politique et ministre, j'assume de dire que je suis une femme-quota. Et ma génération de femmes-quotas prouvera par ses qualités professionnelles que les femmes ont naturellement leur place aux postes de responsabilités.
- Collectivement nous devons assumer d’être des femmes-quotas. Est-ce que cela réduit nos qualités professionnelles ? Non. Mais les quotas nous ont permis d’accéder à des fonctions de responsabilité. Agissons pour l’égalité!
- Depuis 2017, le Président de la République s'est engagé personnellement pour renforcer l’égalité femmes/hommes : protection du conjoint collaborateur, sécurisation du versement de la pension alimentaire, congé paternité, lutte contre les violences sexuelles.
Geneviève Darrieussecq (ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
Il y a 76 ans, le 27 janvier 1945 sonnait enfin la libération du camp d’Auschwitz. Plus d’1 million de victimes y ont péri de la barbarie nazie. Continuons d’enseigner, d’éclairer, d’éduquer, de transmettre et d’élever les consciences.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Mieux accueillir les plaintes des femmes contre les violences conjugales, sexistes et sexuelles : un objectif mondial !
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Vaccin covid19] Nous défendons le cadre d’achat européen qui évite une compétition destructrice entre États. Et ensemble nous défendons nos intérêts, le plein respect des contrats ; l’Europe ne sera pas une variable d’ajustement.
J- 'ai confiance dans la capacité du gouvernement italien et de l'Italie à être l'un des partenaires européens les plus proches de nous. Ensemble, nous avons construit le plan de relance. Ensemble, nous avons défendu la nécessité d’une Europe plus solidaire. Depuis le mois de mars, la France et l’Italie défendent l’idée d’un plan de relance européen et d’une dette commune. Nous devons les mettre en œuvre, de manière rapide et efficace : c’est notre devoir.
- En cette journée internationale pour la mémoire de l’Holocauste, nous pensons aux victimes et aux horreurs du régime nazi. Le projet européen a été créé pour que ces crimes ne se reproduisent jamais. Jamais.
- En Europe il n’y a pas de baguette magique, mais des combats politiques: nous avons construit le plan de relance, nous créerons de nouvelles ressources propres.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Présentation des stages de réussite et des parcours buissonniers proposés aux élèves grâce au dispositif vacances apprenantes. En 2020, 250.000 élèves se sont inscrits pour y participer, soit 3 fois plus que l’année précédente.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- « Pardonne, n’oublie pas » est-il écrit au mémorial de la Shoah. En cette journée de l’holocauste, ces mots nous rappellent la vigilance qui doit être la nôtre et le nécessaire engagement de chacun dans la transmission de la mémoire.
- La loi imposait aux jeunes qui effectuaient un service civique de se consacrer au moins 24 heures par semaine à cette mission, ce qui rendait difficile l’engagement de certains, notamment les étudiants. Aujourd’hui, nous voulons, avec Jean-Michel Blanquer [ministre de l’Education nationale], leur apporter des réponses. Car en cette période de pandémie, ils souhaitent plus que jamais se sentir utiles A partir de cette semaine, le service civique s’adapte pour être plus accessible aux étudiants. Il n’y aura plus cette contrainte horaire hebdomadaire. Un jeune engagé pourra par exemple consacrer 10 à 15 heures à son service civique une semaine où il a cours et effectuer plus de 24 heures la semaine d’après lorsqu’il sera en vacances. Cela permettra à davantage de jeunes, et notamment des étudiants, de participer à leur rythme à une mission de service public sur une période de 6 à 8 mois, tout en cassant ce sentiment d’isolement qu’ils éprouvent souvent en ce moment.
- Actuellement, ils sont 45.000 étudiants à effectuer un service civique. Nous espérons doubler leur nombre en 2021. Cela correspond au besoin de sens qu’ils expriment. Ils ont envie d’être acteurs de notre quotidien. Cela leur apportera également un soutien financier, car une mission de service civique est indemnisée.
- Un volontaire touche 580 euros mensuels. Et jusqu’alors, les boursiers des échelons 5, 6 ou 7 touchaient en plus 108 euros. Je vous annonce qu’à partir de cette semaine, ces 108 euros supplémentaires seront versés à tous les boursiers, quel que soit leur échelon. Par ailleurs, je rappelle que l’indemnité de service civique n’est pas prise en compte dans le calcul de la bourse. C’est un soutien financier en plus.
- Il n’y a pas une jeunesse en France, mais des jeunesses. Le service civique est accessible à tous, comme le montrent les derniers chiffres : un quart des volontaires ont moins que le bac, 40 % ont le bac ou équivalent et un gros tiers ont plus que le bac. Et si en 2019, 1.250 volontaires étaient en situation de handicap, nous avons l’objectif de doubler leur nombre d’ici à 2022, en facilitant le financement des aménagements nécessaires dans les organismes qui les accueillent.
- [100.000 missions supplémentaires seraient financées d’ici à 2021] C’est une avancée historique pour fêter les 10 ans du service civique. Le budget qui lui sera consacré va passer de 508 millions d’euros en 2020 à 868 millions en 2021. Au total, 245.000 missions seront proposées en 2021. Aujourd’hui, 65.000 sont déjà pourvues, il en reste 180.000 pour nos jeunes C’est ambitieux, mais si comme moi, on croit à la France des héros du quotidien, on les atteindra. Car le service civique est une des plus belles inventions des dix dernières années. Et depuis septembre, j’effectue un tour de France tous les jeudis et vendredis, à la rencontre des associations et des collectivités pour leur vanter les mérites du service civique. Beaucoup d’entre elles ne savent pas que l’indemnité versée aux volontaires l’est par l’Etat. Il y a encore un vivier énorme à conquérir. Quant aux volontaires, on devrait les trouver sans problème puisque l’an dernier, on a compté trois candidatures en moyenne par offre.
- Aucune mission n’est validée par l’agence du service civique si elle ressemble à un emploi. Nous avons établi une grille d’évaluation de 60 critères définissant ce que doit être une mission de service civique, qui doit être avant tout d’intérêt général. Malgré cela, certains jeunes alertent l’agence lorsqu’ils sont étonnés par la nature de la mission qui leur a été confiée. Nous sommes également vigilants à l’égard des opérateurs qui recrutent toujours le même profil de jeunes plusieurs années de suite. En cas de suspicion, une équipe de l’agence est chargée de faire des contrôles.
- [Missions de service civique] Certaines se sont adaptées, car la nécessité de renforcer le lien social et la solidarité s’est fait ressentir. Les personnes âgées ayant exprimé un fort besoin de contacts avec les plus jeunes, 10.000 missions de service civique vont ainsi être créées en Ehpad cette année. Certains bénévoles âgés s’étant mis en retrait, les associations caritatives ont recruté davantage de jeunes en service civique pour effectuer des distributions alimentaires. D’autres volontaires ont été enrôlés pour épauler des étudiants dans les résidences universitaires, pour accompagner les agriculteurs impactés par la crise du coronavirus, pour sensibiliser la population aux gestes barrières, pour initier les seniors aux outils numériques…
- Quelle que soit la situation économique, le service civique sera toujours un tremplin pour trouver une formation, une vocation ou un emploi. On ressort toujours grandi d’une telle expérience et on a davantage confiance en soi. Par ailleurs, nous travaillons avec Frédérique Vidal [Enseignement supérieur] et Jean-Michel Blanquer à la manière dont nous pourrions davantage valoriser ces missions sur Parcoursup, afin qu’elles puissent être mieux prises en compte lorsqu’un jeune postule à une formation
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
J'ai annoncé ce soir: l'interdiction du placement des mineurs de l'Aide sociale à l’enfance à l'hôtel, un fichier national des assistants familiaux, des contrôles et des normes d'encadrement, l'accompagnement de tous vers l'emploi ou la formation et une allocation de 500€ par mois. Le Parlement examinera rapidement une loi, fruit d'un an et demi de travail avec tous les acteurs de la protection de l’enfance pour que ces mesures, entre-autres, soient mises en place au plus vite.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Encourager l'inclusion des personnes handicapées à tous les niveaux, de l'hébergement, en passant par l'emploi ou l'intégration dans la cité : une approche indispensable pour une citoyenneté à part entière.
- Le bilan des 10 ans de la loi Copé-Zimmermann sur l'égalité professionnelle montre que les outils volontaristes sont efficaces ! Il faut aller encore plus loin, notamment dans les instances de direction.
► Haut Commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- J'approuve tout ce que le Président de la République et l'exécutif font pour éviter le reconfinement. Je sais très bien que, si nous nous limitions au strict point de vue épidémiologique, le plus efficace serait probablement en effet de reconfiner, de tout refermer, de tout mettre sous cloche, comme vous le rappeliez. Moi, je crois au contraire que la recherche d'équilibre, qui est la mission des gouvernants, c'est de freiner autant que possible l'épidémie, mais de laisser ouvert ce qui est essentiel. (…) Les écoles, c'est essentiel, cela permet aux parents, aux mères de famille le plus souvent, d'avoir une vie qui soit à la fois sociale et familiale. Par ailleurs, ce qui pour moi est essentiel - et je sais très bien que c'est difficile - il faut penser aux universités, car cet âge-là, entre 18 et 25 ans, c'est un âge moins facile qu'on ne le croit, quand on a dépassé cet âge. Ce n'est pas un âge où tout va de soi et, dans la formation de la personnalité, la rencontre avec les autres de son âge, les enseignants, c'est absolument vital. Être enfermé dans une cité universitaire, dans un appartement ou chez soi et ne pas en sortir, à cet âge-là, entre 18 et 25 ans, c'est et je crois que l'on pourrait à la fois rechercher une ouverture, une communication et une formation pour qu'ils comprennent que l'on peut éviter d'être porteur du virus et contaminer ses proches, ceux que l'on aime, sa famille.
- J'ai un point de vue qui peut paraître surprenant. J'ai une certitude, c'est que nous allons nous en sortir. Nous nous sommes sortis de guerres absolument terribles avec des millions de morts et Dieu sait que cela a été, pour le pays, une saignée séculaire. Nous allons nous sortir de cette épidémie. C'est un pays qui a, en lui, des ressources, des forces, une capacité. (…) Bien sûr, nous sentons plus que la lassitude, le sentiment d'inquiétude, c'est que personne ne voit comment il est possible de trouver une issue et, pour moi, cette issue est très claire, c'est si on vérifie que le vaccin est efficace et qu'il est sûr, alors c'est la vaccination qui est la sortie de la crise.
- La vaccination est un horizon pour l'ouverture et pour l'ouverture de la vie scolaire, universitaire, professionnelle et culturelle.
- Il faut que nous construisions notre action publique, y compris en matière de recherche, comme les Américains l'ont fait. Ils ont construit, il y a déjà des décennies, une organisation qui permet de repérer la recherche essentielle pour l'avenir. C'est de l'argent bien placé. Nous avons la chance de vivre dans un moment où l'on peut précisément emprunter pour l'essentiel, emprunter pour préparer l'avenir. Moi qui me suis préoccupé de la dette toute ma vie, cet investissement est nécessaire.
- [L'objectif de la France est de remonter la part de l'industrie à 17 % du PIB. Aujourd'hui, elle est à 12 %] C'est le travail d'une réflexion, comme c'est ma mission, qui est de donner des repères et je dis que 1 % par an d'augmentation, ce qui, en 5 ans, fait, en effet, de l'ordre de 5 %, cela doit être un objectif collectif que nous sommes capables de prendre. Nous constatons quelle a été la dérive au travers des décennies, ce n'est pas d'aujourd'hui que je dis cela, j'ai fait une campagne présidentielle sur le "produire en France". À l'époque, c'était l'objet de quolibets, comme si cela n'existait pas. Nous avons besoin de reconstruire notre place dans l'économie mondiale, ce qui donne à la France une obligation qui est plus importante, plus forte que celle de nos voisins. Nous, nous avons non seulement besoin de sauver et de soutenir notre industrie, mais de la promouvoir et il se trouve que, ce que nous rappelions ensemble, nous pouvons aujourd'hui mobiliser des investissements que nous ne pouvions pas mobiliser hier et il se trouve qu'en plus, c'est un tournant de la production mondiale. Cela nous offre une chance.
- On ne peut pas emprunter pour tout et n'importe quoi. Mais on doit emprunter car nous sommes dans une économie de guerre. Quand il y a la guerre, personne ne se pose la question, on est obligé d'acheter des avions, des blindés, des navires, faire ce qu'il faut parce que c'est la vie du pays qui est en jeu. Là, c'est la vie du pays qui est en jeu. Il faut ajouter que cette menace sur la vie du pays, personne n'en est responsable, personne. Il n'est pas de responsabilité ni individuelle ni collective à la mutation d'un virus. Donc on est obligé d'y faire face. Et, par chance extraordinaire, puisque nous avons maintenant la puissance de la Banque centrale européenne pour nous aider, on peut le faire sans grever exagérément l'avenir, à condition de focaliser la dépense publique sur ce sujet du Covid-19 et de ne pas laisser entrer toutes les dépenses de fonctionnement par exemple de notre organisation.
- Ce que nous traversons, ce que la planète entière traverse, en tout cas ce que l'Occident traverse tout entier, c'est une épreuve à laquelle il faut que nous répondions sans aucune timidité.
- Je pense qu'il est très important d'isoler, cantonner les dépenses qui sont celles de réponses précises au Covid-19. (…) Je ne suis pas pour que nous ayons la désinvolture de dire c'est une dette dont on se moquera, car, si c'était le cas, alors, avec certitude, nous saurions que personne ne nous prêterait plus jamais, ni la BCE, ni qui que ce soit d'autres. En revanche, je suis favorable à ce qu'il y ait ce que l'on appelle, comme quand on achète une maison, un différé d'amortissement, c'est-à-dire que nous dirions : "Voilà, c'est une dette dont nous prenons acte, mais nous allons prendre 10 ans pour redresser le pays et c'est à ce moment-là que, sur une longue période"… L'argent à 0 %, c'est une chance, car cela permet de programmer dans le temps, à longue distance, les remboursements. Vous voyez que, si nous avons une stratégie isolée, cantonnée, définir la dette Covid-19, avoir un différé d'amortissement et un remboursement sur longue distance, alors, tout d'un coup, nous devenons des citoyens qui savent où ils vont.
- [Proportionnelle] Moi, je ne baisse pas les bras. Je trouve que, quand on a pris un engagement et que l'on est devant un sujet essentiel, alors, il faut que les responsables publics fassent face à leurs obligations. Pourquoi est-ce important ? Vous voyez bien à quel point le Parlement, de jour en jour, est de plus en plus déconsidéré. En tout cas, les Français n'écoutent plus ce qui s'y passe. Pourquoi ? Car la composition du Parlement, avec l'hégémonie d'un seul parti, successivement l'UMP et le Parti socialiste, la majorité actuelle, est tellement déconnectée de la réalité du pays qu'un très grand nombre de citoyens s'en détournent.
- Ce ne sont pas les députés que l'on fait entrer à l'Assemblée nationale, c'est la représentation des électeurs. Il n'aurait pas de députés s'il n'y avait pas d'électeurs et dire : "Ces électeurs-là me plaisent, je les prends - généralement ses amis ou les proches de ses amis- et, ces électeurs-là ne me plaisent pas, donc je les écarte de la représentation nationale", pour moi, c'est une faute de raisonnement et, pendant ce temps, le pire est que l'on invente des comités tirés au sort, dont on ne connaît pas les membres, dont on ne connaît pas les idées et on les met sur le même pied que la représentation nationale parlementaire. Vous voyez bien qu'il y a là un déséquilibre incroyable.
- Il est malsain et nuisible pour le débat démocratique que ces dizaines de millions de Français ne soient pas représentés.
- Si je rêve, je trouve que le combat assis sur un rêve, en tout cas sur un idéal ou sur un projet rassembleur, c'est un bon combat. Nous avons besoin de changer le mode de gouvernement de la France. L'hégémonie d'un seul parti, cela ne fonctionne pas et nous le voyons bien, puisqu'il n'a pas été possible de faire passer les réformes.
- La réforme des retraites n'est pas passée, comme des grands sujets sur lesquels nous sommes engagés. Il faut donc penser, imaginer un changement des méthodes de gouvernement dans un pays où elles ne fonctionnent plus.
- [Emmanuel Macron a dit que la France, c'était 66 millions de procureurs] Je pense que, ce que le Président de la République a voulu dire, et il a raison à mes yeux de le dire, c'est que nous entrons dans un moment où tout le monde dénonce tout le monde. La dénonciation devient une espèce de sport national et, cela, c'est destructeur de l'esprit public.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Le capital jeune : un capital pour s’émanciper et se lancer dans la vie. Je suis de ceux qui font confiance à notre jeunesse, dans une logique de responsabilisation.
- Le capital jeune, c’est un capital, plus juste, qu’on ne rembourse qu’à partir d’un certain niveau de salaire, oui c’est une vraie avancée pour la jeunesse !
- Mettre en place un index de la diversité dans les entreprises est une avancée réelle au service de l'égalité des chances.
- Le vote de ce soir est historique: il permet à l'UE d'emprunter en commun pour financer le plan de relance. L'Europe montre une nouvelle fois son unité pour faire face à la crise.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Tandis qu’avec les députés LaREM nous renforcerons le droit des femmes à recourir à l’IVG, en Pologne, il est remis en question. Quel retour en arrière! La liberté des femmes à disposer de leur corps n’est pas négociable.
- En cette journée internationale des victimes de l'Holocauste, nous nous souvenons de chacun de ces visages, de chacune des histoires. Nous n'oublions pas.
- Avec la proposition de loi Animaux, nous votons un texte qui fera avancer concrètement la lutte contre la maltraitance animale. C’était le souhait de millions de Français. Donc oui, certaines pratiques vont devoir évoluer, parce que la place d'un lion ou d'un ours n'est pas en cage.
- Bien sûr que je souhaite, du fond du cœur, la dissolution de Génération identitaire, qui se cache derrière un militantisme associatif pour provoquer la haine. Mais, comme toujours, cela doit se faire dans le cadre du droit : c’est une garantie démocratique.
- Sur les mesures sanitaires, la méthode reste constante : c'est sur la base de données scientifiques que le président de la République et le premier ministre prendront une décision. Notre objectif : protéger les Français et nos hôpitaux, en limitant au maximum les contraintes.
Gilles Le Gendre (député)
La proportionnelle est une nécessité. Aujourd'hui (si possible) ou demain. Nous l'avons promise aux Français, prêts à approuver cette réforme. Elle sera la première brique d'une refondation démocratique plus vaste et plus urgente que jamais.
Laurent Saint-Martin (député)
La crise sanitaire dicte la crise économique ! Il est nécessaire de faire preuve de prudence sur les prévisions de croissance. La croissance française a démontré qu’elle pouvait redémarrer fort à l’été 2020. Soyons optimistes et volontaristes pour une relance puissante!
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Nous serons en première ligne aux élections régionales.
- Le contexte sanitaire nous montre qu’il est plus important que jamais de garantir la légitimité de nos institutions. Cette légitimité passe par une meilleure représentativité des Français et donc par la proportionnelle.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- On dit que les français n’accepteraient pas un reconfinement. Logique, nous sommes tous usés. Montrez les images de l’Angleterre et tout le monde se confinera, même sans loi!!!
- 76 ans après la libération d’Auschwitz, nous commémorons les millions de victimes de la barbarie antisémite. Plus que jamais, nous leur devons la mémoire : ne pas oublier, c’est agir contre la haine.
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