Armin Laschet est le nouveau président de la CDU (Union chrétienne-démocrate) en Allemagne en remplacement d’Angela Merkel.
Cette dernière, à la suite d’un accord signé lors des dernières législatives, avait accepté, pour devenir une nouvelle et dernière fois chancelière, de ne pas se représenter à ce poste et donc à la présidence du parti, celui ou celle qui occupe ce poste étant en effet le candidat naturel pour être le dirigeant du pays.
C’est donc Laschet – un ancien journaliste et actuel ministre-président du Land (région) de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à la tête d’une coalition avec les libéraux du FDP – qui devrait, normalement, être le prochain candidat du parti démocrate-chrétien à ce poste.
Encore faut-il qu’il soit désigné par celui-ci et qu’il soit en position de force face au candidat de l’allié de toujours de la CDU, la formation bavaroise de la CSU qui est située nettement plus à droite sur l’échiquier politique allemand ce qui n’est pas le cas actuellement.
En effet, Armin Laschet est un fidèle de Merkel qui appartient à l’aile centriste de la CDU, c’est-à-dire au centre-droit, ce qui ne fait pas plaisir à tout le monde à la CDU et surtout à la CSU qui espère bien menée la coalition CDU-CSU lors des législatives du 26 septembre prochain avec son leader, Markus Söder, nettement plus populaire que lui dans les sondages d’opinion.
D’autant que la victoire de Laschet n’a pas été éclatante, loin de là, ne battant son adversaire de l’aile droite Friedrich Merz que d’une cinquantaine de voix sur le vote de plus de mille délégués.
C’est ainsi qu’il faut décrypter son tweet posté le 17 janvier:
«Merci pour la confiance. (…) Je veux écouter tous ceux qui ont voté pour d'autres candidats et les inviter à apporter leurs idées pour notre programme électoral. Nous ne resterons un parti populaire que si tout le monde est là.»
S’il est le candidat, il pourrait tenter d’élargir la coalition avec les Verts.
Ces derniers, qui adoptent des positions beaucoup plus réalistes qu’autrefois et sont beaucoup plus responsables que leurs homologues français, devraient être en mesure d’être les prochains arbitres des prochaines législatives.
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