Voici une sélection, ce 30 janvier 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- J’ai confiance en nous. Les heures
que nous vivons sont cruciales. Faisons tout pour freiner l’épidémie ensemble.
- Il y a 100 ans, le 28 janvier 1921,
le cercueil d’un soldat inconnu quittait la citadelle de Verdun pour gagner la
dalle sacrée de l’Arc de Triomphe. Depuis, sa tombe est devenue le sépulcre des
morts pour la France et jamais la Flamme du Souvenir ne s’est éteinte.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Les prochains jours seront déterminants. (…) pouvons encore nous donner une chance d'éviter
le confinement.
- Le « quoi qu'il en coûte » - prêts
garantis par l'État, fonds de solidarité, chômage partiel - s'appliquera bien
sûr pour tous les salariés et les entreprises concernées.
- Les dérives de quelques uns ne
sauraient ruiner les efforts de tous. Les policiers et les gendarmes seront
mobilisés pour contrôler le respect du couvre-feu, sanctionner l'organisation
des fêtes clandestines et les ouvertures illégales de restaurants.
- Toute entrée en France et toute sortie de notre territoire
à destination ou en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne sera
interdite, sauf motif impérieux, à partir de dimanche minuit.
- 5% des enfants issus de milieux
populaires ont accès à une place en crèche contre 20% des enfants issus de
classes plus aisées. → Créer des places en crèche dans nos quartiers, c'est
contrecarrer ces inégalités qui s'installent dès les premiers jours de la vie.
- Accompagner individuellement chaque
enfant, chaque jeune dans son parcours, depuis la petite enfance jusqu’à
l’insertion professionnelle, c'est aussi l'objectif des cités éducatives dont
j'ai vu la réussite ce matin sur le terrain. 200 seront labellisées à horizon
2022.
- Engagement tenu ! Un État efficace
et présent, c’est d’abord un État qui tient parole. Je viens de confirmer à
Grigny que le comité interministériel des Villes a décidé d’engager plus d'1
milliard d’euros au titre de France relance au bénéfice des quartiers prioritaires.
- 26% des habitants de nos quartiers
se sentent en insécurité, contre 10 % au plan national. S'y résoudre, c'est accepter
que la République recule.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Ce qui nous rapproche aussi
aujourd’hui – et d’une manière, là encore, inédite et ambivalente –, ce sont
les interdépendances dont notre monde commun est tissé.
- Notre défi est de combattre des
nouvelles divisions en tirant parti de nouvelles proximités.
- Si l’expérience de la proximité
prend aujourd’hui un sens nouveau, c’est d’abord parce que la révolution
numérique a – pour ainsi dire – aboli les distances de l’espace physique.
- Premier échange chaleureux et
confiant avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Nous construirons
ensemble une relation transatlantique et une alliance atlantique renforcées et
rééquilibrées entre les États-Unis et une Europe forte et souveraine.
- Je suis très attaché à l’amitié
franco-canadienne, je l’ai dit à mon nouvel homologue Marc Garneau. Avec un agenda
bilatéral riche : lutte contre la covid19, climat, multilatéralisme, relation transatlantique, Sahel.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
Je me réjouis que l'Assemblée
nationale ait adopté la proposition de loi de la majorité qui fait grandement
avancer la condition animale, en réaffirmant notamment les décisions que
j’avais prises pour les cirques, delphinariums et élevages de visons.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Le réseau français d’enseignement à l’étranger est un
joyau de notre pays. Il se fortifie malgré la crise dans le cadre de l’ambition
fixée par le président de la République.
- En avant pour l’égalité des
chances! L'École de la République, grand levier de réduction des inégalités,
avec le dédoublement des classes, les cités éducatives, les Vacances
apprenantes, le plan Mercredi...
- Merci à l'association des
professeurs d’Histoire et de Géographie pour la création du prix Samuel Paty
qui récompensera des travaux pédagogiques. Nous soutiendrons cette excellente
initiative.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Un plaisir d'avoir eu pour la
première fois au téléphone mon homologue américaine Janet Jellen. C'était
l’occasion de la féliciter pour sa nomination et d’aborder des sujets
prioritaires : climat, coordination de nos réponses économiques à la crise et
taxation internationale.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Premier entretien téléphonique avec le
secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin. De
nombreux sujets prioritaires : Sahel, Levant, Indopacifique, OTAN, coopération
sur l'espace et cyber. La France et les Etats-Unis ne sont pas seulement des
alliés historiques, ce sont des partenaires opérationnels exceptionnels.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- L’urgence est de freiner
l’épidémie. Cette mission est prioritaire, des opérations de contrôle de la police
et de la gendarmerie sont
prévues dès ce week-end pour faire respecter l’ensemble des nouvelles règles
sanitaires. (…) J’ai donné instruction aux Préfets de renforcer les contrôles
sur l’ensemble du territoire. Comme l’a dit le Premier ministre, c’est en
intensifiant encore nos efforts - déjà importants - que nous pourrons éviter un
reconfinement.
- [Projet de loi pour conforter le respect des principes de
la République] Cette loi est une étape très importante, mais elle n’est pas
l’alpha et l’omega du discours des Mureaux du président de la République contre
le séparatisme islamiste. Lutter contre le séparatisme islamiste ce n’est pas
seulement étendre la neutralité des agents dans les services publics, lutter
contre les officines islamistes, les associations qui détournent la liberté
d’association à leurs fins, contrôler davantage la scolarisation hors contrat,
éviter le financement étranger du culte. C’est aussi l’urbanisme, la politique
du logement, la politique d’intégration et d’assimilation, le sujet, en partie,
de l’immigration… Mais attention aux discours simplistes. Il ne faut pas être
les idiots utiles des islamistes. Notre ennemi a comme stratégie d’essayer de
démontrer que la France est un pays raciste, anti-musulman, «islamophobe». Tout
ce qui peut mettre de l’eau au moulin de ceux qui disent «regardez, ils vous
rejettent, ils considèrent que vous n’êtes pas compatibles, que par nature vous
ne serez jamais leurs amis, venez avec nous on va vous défendre parce que nous
sommes la vraie communauté», renforce la communauté islamiste contre la
communauté nationale. Ce que je fais à mon poste de ministre de l’Intérieur
c’est, comme disait le général de Gaulle, un travail pour «l’idéal à travers
des réalités».
- Je considère que les va-t’en guerre qui, hier n’ont pas
pris les bonnes décisions, et qui aujourd’hui comme Saint-Paul sur le chemin de
Damas, totalement convertis à la laïcité, renvoient une grande partie de nos
compatriotes musulmans parfaitement patriotes, parfaitement intégrés,
parfaitement assimilés, vers leur communauté. Avoir un tel discours
jusqu’au-boutisme, rejetant la présence même des expressions religieuses renverrait
les modérés vers les extrêmistes. Nous pensons que la meilleure solution pour
lutter contre les séparatismes, et principalement le plus dangereux d’entre
eux, le séparatisme islamiste, restent de s’appuyer comme le fait le projet de
loi, sur les principes de la République. Ils sont, pour nous, le meilleur
médicament au mal que nous connaissons.
- C’est souvent dans les banlieues dites rouges, les anciens
bastions du parti communiste, là où le socialisme municipal s’était implanté,
que la solidarité nationale a été remplacée par une autre solidarité,
islamiste. Il faut redonner à la République une transcendance. En faisant
vibrer les gens à l’idée que la France est une promesse, on aura un espoir
concurrent là où l’islamisme occupe seul le terrain. Mais nous ne nous arrêtons
pas là. Nous apportons des réponses sur cinq champs de bataille dans le projet
de loi: tout d’abord, nous étendons, à la limite de ce que nous pouvons faire,
le devoir de neutralité des agents publics et des agents privés (dans les
transports, dans les piscines…). Ensuite, nous prenons des mesures extrêmement
fortes contre les associations séparatistes, pouvant aller jusqu’à leur
dissolution. Troisième champ de bataille: internet. Nous allons ensuite
renforcer la police des cultes avec notamment la déclaration de tous les
financements étrangers et la possibilité pour la France de s’y opposer. Enfin,
cinquième champ de bataille, nous créons deux délits de séparatisme. Quelqu’un
qui, demain, refuse de serrer la main d’une femme, refuse de se faire soigner
par une femme et utilise la menace ou l’intimide, fait pression sur un
enseignant, met en danger un policier ou un universitaire pourra être poursuivi
et expulsé s’il n’est pas français.
- [Discours indigéniste, racialiste de plus en plus banalisé
dans le monde universitaire, médiatique et politique] Cela m’inquiète beaucoup.
Parce que je pense que Gramsci a raison lorsqu’il dit que les idées mènent le monde.
Par une sorte de «collaboration», j’ose le mot, des intellectuels, des
journalistes, des commentateurs, parfois des politiques intériorisent les deux
critiques contre nous, celle des islamistes et celle des pays anglo-saxons. Nous
ne défendons pas assez l’idée de laïcité, qui est une liberté, cette invention
française, inhérente à l’idée même de civilisation française. Je suis très
inquiet par ce qui semble être la victoire de nos ennemis et que nous n’ayons
pas les armes, la force, le courage de défendre notre vocation universelle,
celle de notre pays.
- C’est très juste de dire qu’il faut une administration de
mission. C’est encore plus vrai dans la lutte contre le séparatisme islamiste.
Je partage votre opinion sur ce point. Ce n’est pas à mon avis de la faute des
fonctionnaires, c’est parce que le pouvoir politique n’a pas défini ce qu’il souhaitait.
Pendant longtemps, on a dit qu’il fallait combattre le terrorisme et la
radicalisation. Tout le reste, au fond c’était gênant mais ce n’était pas
grave. Notamment l’islamisme, le communautarisme, l’islam
politique. Nous n’osions jusqu’ici pas affirmer que le terreau du terrorisme,
de la séparation, du combat, c’était l’islam politique, l’hyper
communautarisation. Il a donc prospéré sur l’absence d’une République plus forte.
Il nous appartient de redéfinir nos buts politiques. C’est le grand travail que
nous menons sous l’autorité du président de la République. Nous ne luttons pas
uniquement contre la radicalisation mais contre tout ce terreau du terrorisme
qu’est l’islamisme.
- La laïcité française, c’est trois choses: la pluralité
religieuse, la neutralité de l’État et de ses agents, la liberté de culte. Je
suis très attentif à ce que l’État et ses agents publics soient neutres.
Demain, même les agents de droit privé seront obligés, s’ils travaillent pour
une collectivité, mais aussi tous ceux qui travaillent à la CPAM, à Pôle
emploi, dans les HLM, d’avoir ce souci de neutralité. Mais la neutralité
s’applique à l’État et non aux citoyens dont la liberté de culte doit être
respectée. Chacun a le droit à l’expression de ses opinions «même religieuses».
Si on adoptait ces amendements, on interdirait à toute personne dans l’espace
public, dans la rue, le bus, les mairies, de montrer son appartenance à une
religion. Derrière ces amendements, il y a bien sûr l’idée de l’interdiction du
foulard. Le foulard comme expression de sa religion. Ou le foulard par
revendication islamique. C’est difficile de reconnaître l’un de l’autre. Latifa
Ibn Ziaten, la mère du militaire français tué par Mohammed Merah, porte le
foulard. Je vais lui demander de le retirer dans la rue alors que son propre
fils est mort sous les coups d’un islamiste quand elle va acheter sa baguette
de pain? C’est ça que veulent ceux qui déposent ces amendements? Le vêtement
ostentatoire, ça peut certes être le symptôme du mal. Mais le mal c’est
l’idéologie qui pousse à l’islamisme. Attaquer une maladie par les symptômes me
parait voué à l’échec. Enfin, ce qui est gênant, ce n’est pas que les jeunes
filles ou les femmes portent des foulards. Ce qui est gênant, c’est quand elles
n’ont que ça comme port vestimentaire et qu’elles n’ont pas le choix à cause de
la pression communautaire. Tout ce texte vise justement à faire baisser
fortement la pression communautaire.
- [Interdiction du voile] Saïd Boualam, dit le bachagha
Boualam était vice-président de l’Assemblée nationale quand Michel Debré était
premier ministre. Il venait en tenue traditionnelle et musulmane. Son
expression religieuse ne l’empêchait pas d’être à la fois parlementaire et
patriote. Mon grand-père était musulman, il s’est engagé pour l’armée française
en 1940, en 1944 il a choisi de rester sur le sol métropolitain, en 1962 il a
aidé les Français et a été condamné à mort par les fellaghas, il priait Allah
et il aimait la République. Les expressions religieuses n’ont jamais empêché
d’être patriotes. On rentrerait dans le piège des islamistes en pensant que la
France ce n’est qu’une race, une tradition et une culture. Ce n’est pas parce
que quelque chose nous gêne que je dois l’imposer avec une loi. On peut trouver
le voile pas souhaitable, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation
nationale, l’a déjà évoqué, et je peux partager cette opinion, sans pour autant
imposer une interdiction dans la loi. Concernant les petites filles je trouve
l’argument très particulier. Ces petites filles sont dans des écoles
clandestines, celles-là même qu’on veut fermer. Si on veut qu’elles ne portent
pas le hidjab, il faut accepter leur scolarisation dans les écoles de
l’Éducation nationale. Plutôt que de se battre sur le vêtement, battons-nous
sur les idées et qu’on nous soutienne lorsqu’on veut limiter et mieux contrôler
l’école à domicile. La police du vêtement ne mènerait à rien d’autre qu’aux
hystériques débats qui n’ont servi à rien sur le burkini. Si nous voulions
changer les règles dans l’espace public, il faudrait profondément changer notre
Constitution et notre conception de la laïcité. Une forme de victoire des
islamistes finalement.
- Il faut s’assurer que les lieux de cultes ne soient pas
victimes d’ingérences étrangères mais ils ne sont plus les lieux essentiels de
cette propagation de l’islamisme. Pour la première fois, il y a des
dispositions prévues pour s’opposer aux financements étrangers. Il y a aura
également, pour la première fois dans l’histoire de la République, la
possibilité de fermer des lieux de culte pour d’autres raisons que des raisons
liées à l’accueil du public ou au terrorisme. Aujourd’hui, le ministre de
l’intérieur ne peut fermer les 89 lieux de cultes soupçonnés de séparatisme en
raison de la loi qui l’interdit. Demain grâce à cette loi, il sera possible de
fermer un lieu de culte si un responsable religieux, a qualifié les juifs de
mécréants ou d’apostat toute personne critiquant l’islam. Concernant les
associations, je souhaite lutter fortement contre la «Dawa» qui consiste à
exercer des actes positifs tels que la distribution de repas, les cours du
soir, aides en générale. Cette pratique crée un syndrome de Stockholm qui
pousse à la conversion à travers l’apparition de rites et de pratiques dans
cette solidarité. Cette aide associative n’est pas concurrencée par une aide
républicaine, en raison de la discrétion des services publics, de présence policière
ou d’écoles de la république. De plus, des subventions sont versées à ces
associations. L’État ou les collectivités subventionnent la subversion. C’est
un comble! Les nouvelles dispositions de la loi permettront de poursuivre les
dirigeants de ces associations séparatistes ou de les dissoudre. Ils ne
pourront plus percevoir de subventions. Cette loi est un signal fort envoyé au
séparatisme. Par ailleurs, le préfet pourra désormais se substituer au maire
s’il découvre le versement de fonds publics à ces associations. Il faut aussi
se pencher sur la question de l’accueil des étrangers sur le territoire
national et comment les loger. Ayant été maire, je suis convaincu qu’il est
nécessaire de continuer à mener une politique de renouvellement urbain. Monsieur
Rougier appelle ces logements des «ghettos» et je suis d’accord avec ce terme.
C’est d’ailleurs ce que le président de la République a dénoncé dans son
discours en pointant une forme de séparatisme que nous avons-nous même créé.
Mais pas seulement en raison de l’insalubrité des immeubles, mais parce qu’il
s’agit d’une communauté homogène rassemblée dans un même espace. La situation
est différente dans les lieux où existent la mixité sociale. Chacun est
influencé par ce qu’il perçoit de l’autre. Lorsque j’étais maire de Tourcoing,
j’ai appliqué la mixité sociale à l’ensemble des quartiers de ma commune. Par
exemple, le quartier de la bourgogne à Tourcoing, très communautarisé, qui
comptait 90% de logements sociaux, va vers désormais à 40% et le centre-ville
dispose désormais de 25% de ce type de logements. Ce changement prend du temps
mais je suis convaincu que la mixité sociale est un outil de lutte contre le
séparatisme.
- Une disposition du projet de loi prévoit que dans les
lieux de cultes, les associations ou les services publics, un individu dont la
radicalité est affirmée, ne pourra plus exercer de responsabilités ni être
embauché. Nous avons procédé à l’allongement du fichier judiciaire «Fijait» qui
regroupe l’ensemble des condamnations pour complicité de terrorisme et les
mises en examen, en y ajoutant «L’apologie de terrorisme». Cependant la loi ne
peut condamner les individus uniquement pour ce qu’ils font et non pour ce
qu’ils pensent pouvoir faire. On n’est pas dans Minority Report! C’est une garantie du système
démocratique. Mais nous avons ajouté des mesures fortes, comme le préfet qui
pourra désormais intervenir sous 48 heures lorsqu’un acte est suspecté d’être
séparatiste. Par exemple pour les maires qui font preuve de complaisance en
procédant à la réservation de créneaux de piscine pour des femmes. Nous
souhaiterions élargir le champ d’intervention aux domaines administratifs des
universités et des hôpitaux ou les préfets ne peuvent pas toujours intervenir. Mais
l’État n’est pas le seul responsable de la situation. La société française dans
son ensemble et notamment le capitalisme français a une réelle responsabilité.
Certaines entreprises utilisent le communautarisme pour faire du marketing.
C’est un encouragement au séparatisme. Les patrons de ces sociétés ne sont
pourtant pas des musulmans radicalisés. Ce sont parfois les mêmes qui réclament
à l’État d’agir contre ce phénomène, qui commercialisent des produits à
tendance communautaire. Quand le patronat, demande devant le parlement de ne
pas aller trop loin dans la neutralité demandée à nos délégations de service
public afin d’éviter des problèmes, je m’interroge. C’est une organisation qui
doit exercer des activités dans un cadre patriotique, pour l’État français et
pas uniquement dans un but lucratif. J’invite, par exemple, les entreprises à
faire voter dans leurs règlements intérieurs les dispositions qui relèvent des
principes de la laïcité. C’est à dire à appliquer la loi. Le patron et les
syndicats de l’entreprise ont également une responsabilité sociale et
patriotique.
- Le Quai d’Orsay discute avec l’Arabie Saoudite un accord
pour identifier les structures qui effectuent le pèlerinage. De manière
générale, le gouvernement ne combat pas seulement l’islamisme, mais également
les ingérences étrangères. L’islam est un problème français, comme Philippe Le
Bel disait que l’église de France était un problème français. Dans le domaine
associatif, je suis favorable à l’identification de tous les fonds étrangers
pour tous types d’associations y compris les fonds de dotations, un système
particulier qui permet aux associations de récupérer de l’argent. Si cette
mesure est adoptée par les parlementaires, elle permettra de lutter contre les
anciens membres du CCIF et de BarakaCity qui ont été des
associations crées dans les années 2000, redoutables dans le processus
d’islamisation des individus.
- Sur les 22.000 individus inscrits au fichier des
signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste,
les trois quarts sont français. Vingt-deux des 30 derniers attentats ont été
perpétrés par des Français. Il peut y avoir un lien entre séparatisme,
terrorisme et immigration, le drame de Nice l’a montré, mais ce lien n’est pas
systématique. La fermeture des frontières ne règlera pas le problème de
l’islamisation. La conception du gouvernement est différente. Entre une gauche
naïve qui idéalise l’étranger par nature et une droite qui veut fermer toutes
les frontières, le gouvernement estime qu’il ne faut pas juger les immigrés
pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils font. De nombreuses dispositions sur l’immigration
sont prévues dans le texte de la loi sur le séparatisme. L’article 4 de la loi
sur le séparatisme, punira de cinq ans d’emprisonnement le fait d’user de
menaces, de violences ou d’intimidation pour obtenir des règles particulières
pour des motifs de croyances religieuses et les étrangers commettant ces
méfaits pourront être expulsés. La même sanction de reconduite à la frontière
sera appliquée aux auteurs étrangers de certificat de virginité. Le problème
n’est pas l’accueil des étrangers mais comment les faire repartir lorsque la
décision de les faire quitter le territoire est prise. Le système des
obligation de quitter le territoire français (OQTF), les recours nombreux, et
le peu de laisser passer consulaire en raison du Covid, constituent les
difficultés de la politique publique de l’immigration.
- La France n’est pas laxiste. Sur les 130.000 demandes
d’asile enregistrées, 75% sont rejetées. Depuis le début du quinquennat, près
de 500 étrangers en situation irrégulière inscrits au FSPRT ont été expulsés.
Il s’agit d’une volonté politique. Par exemple, à la demande du président de la
République, j’ai demandé l’application stricte des lois qui permettent de ne
pas renouveler les cartes de résident concernant les personnes qui ont été
condamnées pour trouble à l’ordre public. Plus de 1300 individus, en trois
mois, sont concernés et ont été expulsés ou sont en cours d’expulsion, en
Seine-Saint-Denis par exemple. L’État a les moyens d’agir efficacement dans ce
domaine. Les mesures prises par notre gouvernement auraient probablement dû
être prises il y a déjà de nombreuses années. Aujourd’hui, nous agissons face à
l’urgence de la situation. Les critiques extérieures proviennent souvent des
pompiers pyromanes qui ont une part de responsabilité dans la situation
actuelle.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- L'égalité des chances passe par un
investissement massif pour la jeunesse et l'insertion par l'emploi. Sur les
13,8 milliards € du Plan d’investissement dans les compétences, qui facilite
l’accès à la formation professionnelle pour les jeunes et les demandeurs
d’emploi peu ou pas qualifiés, 2 milliards sont consacrés aux habitants des
quartiers prioritaires. La prise en charge des jeunes par les missions locales
sera renforcée. 200 000 places en Garantie Jeunes et 420 000 en parcours
contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie seront ouvertes en
2021. Le nombre de Parcours Emploi Compétences, cofinancés par l’Etat jusqu’à
80%, sera doublé dès cette année dans les quartiers prioritaires et les zones
de revitalisation rurale. 35M€ supplémentaires seront mobilisés dans le cadre
du Plan d'investissement dans les compétences pour permettre à 15 000 habitants
des quartiers d’acquérir des compétences numériques de base. Parmi les 50
nouvelles expérimentations à venir, le dispositif "territoire zéro chômeur
de longue durée" sera déployé dans les quartiers prioritaires. 60 Cités de
l’emploi supplémentaires seront créées dès 2021. L'accompagnement des
demandeurs d'emploi sera renforcé dans les 66 agences Pôle emploi recevant le
plus d'habitants des quartiers prioritaires. 50M € seront mobilisés pour
financer des projets de remobilisation et de retour à l’emploi pour les
habitants des quartiers, dans le cadre du plan d'investissement dans les
compétences.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Les agriculteurs sont ces
entrepreneurs du vivant qui nourrissent le peuple. Ils ne comptent pas leurs
heures pour mener à bien cette noble mission. Merci et reconnaissance à eux.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
Dans la fonction publique, le télétravail reste la règle quand
il est possible. C'est une arme clé contre le virus : aucun relâchement, et
encore plus d'accompagnement des agents concernés.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Moment d'échange ce matin avec
l'association "Au-delà du genre", accompagnée de deux familles et de
jeunes trans binaires. L'intégration des jeunes trans est l'un des axes Moment
d'échange ce matin avec l'association "Au-delà du genre", accompagnée
de deux familles et de jeunes trans binaires. L'intégration des jeunes trans
est l'un des axes du Plan national d'actions 2020-2023. Le gouvernement est mobilisé pour une société plus inclusive.
- [Tribune: La parité n'est pas la charité: la loi
Copé-Zimmermann dix ans après]
Il y a des lois qui marquent les esprits. Des lois qui transforment réellement
notre société. Des lois qui brisent les ordres établis ; parfois contre vents
et marées, à rebours de l’opinion majoritaire. Des lois en avance sur leur
temps et qui, lorsque l’on regarde ensuite dans le rétroviseur, prennent des
allures de révolution. La loi Copé-Zimmermann, adoptée le 27 janvier 2011, est
de celles-ci.
Cette loi constitua néanmoins un risque à l’époque. Rappelons-nous en effet les
déboires et la vindicte qu’avaient essuyés Yvette Roudy en 1983 avec son projet
de loi sur la lutte contre les discriminations fondées sur le sexe. Sa bravoure
et son opiniâtreté n’avaient finalement pas eu raison d’une société française
encore frileuse sur ce sujet. Trente ans plus tard, sans amoindrir le courage
dont Marie-Jo Zimmermann et Jean-François Copé ont fait preuve, je crois que la
société était prête.
Grâce à cette loi, les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 se
sont spectaculairement féminisés ; passant d’à peine 10% en 2009 à 44,6%
aujourd’hui. La France se hisse ainsi sur la première marche du podium européen
et au deuxième rang mondial, talonnant l’Islande à 46%. À celles ou ceux qui
parfois en doutent, cette loi est l’illustration concrète que la loi peut être
utile, que la norme certes contraignante fait in fine bouger les lignes.
Si l’anniversaire des dix ans de la loi Copé-Zimmermann nécessite de décerner à
notre pays un satisfecit, nous devons néanmoins amplifier le mouvement. Parce
que les inégalités n’ont pas disparu, le combat pour l’égalité entre les femmes
et les hommes n’est pas terminé.
En effet, en 2019, les comités de direction des entreprises du SBF 120 ne
comptaient que 17% de femmes. Au surplus, douze entreprises du CAC 40 ne
disposent d’aucune femme au sein de leur plus haute instance de direction,
tandis que 9 en recensent moins de 10%. Le CAC 40 demeure, hélas, un
« club de mecs en costumes gris ». Car si l’on m’avait dit il y a
trente ans, lorsque j’ai débuté ma carrière professionnelle, qu’en 2021 une
seule femme serait à la tête des quarante plus grandes entreprises françaises,
je n’y aurais pas cru une seule seconde.
Avec Bruno Le Maire et Élisabeth Borne, nous en sommes intimement convaincus :
la question de la parité n’est pas résolue. Si la loi Copé-Zimmermann a eu un
effet extrêmement positif sur la parité au sein des conseils d’administration,
les femmes continuent néanmoins d’être confrontées à un « plafond de verre »
épais, qui les exclut trop souvent des autres instances de direction ; ces
lieux où sont réellement prises les décisions de l’entreprise.
En d’autres termes, l’effet « ruissellement » attendu n’a pas eu
lieu. Dans la tech par exemple, elles représentent moins de 20% des membres des
Comex et seulement 12% des créateurs de start-up. Des inégalités sur lesquelles
nous travaillons avec Cédric O, via
le programme French Tech Tremplin notamment.
Il s’agit d’une véritable anomalie qui constitue en fin de compte un miroir
grossissant des inégalités qui subsistent entre les femmes et les hommes dans
le monde professionnel. Grande cause du quinquennat décrété par le Président de
la République, l’égalité entre les femmes et les hommes est au cœur de ma
mission et de l’ambition du Gouvernement. Beaucoup de chemin a été parcouru en
trois ans.
Qu’il s’agisse de l’extension du congé paternité de 14 à 28 jours, de la
création d’un service public des pensions alimentaires, de la mise en place par
Muriel Penicaud de l’Index de l’égalité professionnelle pour lutter contre les
inégalités salariales ou encore de la protection du conjoint collaborateur via la loi PACTE, beaucoup a
été accompli pour faire progresser l’égalité dans le monde professionnel.
Avec Bruno Le Maire et Élisabeth Borne, nous sommes favorables à l’instauration
de quotas dans les instances dirigeantes des entreprises.
Dix ans après la promulgation de la loi Copé-Zimmermann, je considère qu’il
faut que nous allions plus loin. Avec Bruno Le Maire et Élisabeth Borne, nous
sommes favorables à l’instauration de quotas dans les instances dirigeantes des
entreprises. Parce que la parité n’est pas la charité, parce que seuls les
quotas font en réalité bouger les lignes en profondeur, nous croyons en la
force de la loi pour transformer la société.
Parce que la parité n’est pas la charité, parce que seuls les quotas font en
réalité bouger les lignes en profondeur, nous croyons en la force de la loi
pour transformer la société.
Dans le contexte de crise sanitaire et économique que nous traversons, cette
conviction prend une épaisseur supplémentaire. A la lisière de deux mondes, le
nouveau qui s’ouvre à nous et que nous devons édifier collectivement devra
absolument être plus juste et plus égalitaire. La loi Copé-Zimmermann, qui a
ouvert le champ, doit être l’écume d’une vague encore plus forte.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Notre position n’a pas changé : la
France s’oppose à l’accord avec le Mercosur en l’état, comme nous l’avons dit et répété depuis le 18
septembre dernier.
- Notre volonté, c’est de faire du
commerce international un levier pour mettre l’environnement & le climat au
coeur des échanges mondiaux.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Notre objectif : faire en sorte que
le consensus obtenu à l’issue des Etats généraux de l’alimentation et transcrit
dans la loi EGALIM
se traduise dans les négociations commerciales en cours. Il en va de notre
souveraineté alimentaire.
- Nous avons besoin de plus de femmes
dans l'industrie, à
tous les niveaux et dans toutes les fonctions ! Ensemble, brisons plafond &
parois de verre !
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
Le président de la République considère que l’Europe doit
s’affirmer, se défendre, protéger. Contrairement à ses prédécesseurs qui ont
souvent eu des doutes, lui considère que l’entente franco-allemande, même si
elle n’est pas suffisante, est indispensable. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir,
en 2017, il n’a pas tourné autour du sujet, il a plongé dedans ! Il n’a eu
aucune hésitation sur le fait que la relation franco-allemande devait être
l’axe central de sa politique et de la relance européennes. La chancelière et
lui sont très complémentaires. Ils ont posé le même diagnostic sur l’Europe et
sont tous deux attachés au même modèle d’équilibre. Angela Merkel est une femme
de réflexion et de parti, quand le président est plus directement dans
l’action ; il exerce un leadership d’entraînement.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Pour briser le tabou des violences sexuelles nous devons
aussi oser nous adresser à ceux qui sont en risque de passage à l’acte et
mettre à leur disposition de l’aide. Une mesure intégrée dans le plan de lutte
contre les violences faites aux enfants.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Ce sont nos efforts, notre
vigilance collective, qui nous donnent aujourd'hui une chance d'éviter le
reconfinement dont chacun connaît les lourds impacts. Nous devons la saisir.
C'est une décision de confiance et de responsabilité.
- Pas d'égalité des chances sans la
co-construction, l’implication, la mobilisation de tous les acteurs de la
politique de la Ville. Des investissements France relance
dédiés à la politique de la ville.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Nous savons trop l'impact qu'aurait
un nouveau confinement, en particulier pour les plus fragiles. Tout faire pour
protéger les Français, sans mettre le pays sous cloche : c'est tout le sens des
mesures prises ce soir, en responsabilité. Restons vigilants.
- La proposition
de loi Animaux a été adoptée ce soir ! Je suis
fier qu’elle l’ait été à la quasi-unanimité : un acte fort pour une cause à
laquelle les Français et les députés LaREM tiennent
beaucoup.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Nous nous attaquons à l’islamisme
et au séparatisme islamiste et c’est l’un des objets majeurs de ce projet de
loi [sur le respect des principes républicains].
- Notre proposition de loi sur la
lutte contre la maltraitance animale a été adoptée ! Cela a été un long chemin
et engagement parlementaire et des combats menés pendant des années par les
associations. C'est une grande fierté (et pas mal d'émotion).
Laetitia Avia (porte
parole)
- Il faut que cela cesse ! Les
réseaux sociaux sont utilisés pour jeter les gens en pâture et les mettre en
danger. C’est pour lutter contre ces dérives qu’Eric Dupond-Moretti a proposé
un nouveau délit de mise en danger par la divulgation de données personnelles.
Nous le voterons.
- Avec Jean-Louis Touraine, nous
déposons une proposition de loi pour garantir et renforcer les droits des
personnes en fin de vie. Pour le droit de mourir dans la dignité.
● MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Ce soir, le Premier Ministre a
présenté des mesures sérieuses et équilibrées et a réaffirmé la confiance du
gouvernement à l égard des Français. Soyons collectivement responsables et plus
vigilants que jamais dans les jours à venir, qui seront décisifs.
Bruno Millienne (député)
[Tribune: La gratuité des transports d’Audrey Pulvar:
impossible, injuste et irresponsable]
Audrey Pulvar est depuis le 27 janvier officiellement candidate à la tête de
l’Ile-de-France avec une mesure phare : la gratuité des transports en commun
pour tous d’ici 2026 ! En réaffirmant cette promesse, elle plonge la campagne
des régionales dans la course à la démagogie, au mépris de l’intelligence des
électeurs.
Pour mémoire, le débat avait été lancé dès 2018 par Anne Hidalgo. Plus prudente
que sa protégée, la maire de Paris avait commandé un rapport à ses adjoints
avant d’enterrer l’idée globale au profit de quelques mesurettes sectorielles.
Ce rapport de la ville de Paris avait d’ailleurs été précédé par un autre
commandé, lui, par la région. Experts et élus de tous bords ont donc déjà bûché
sur le sujet. Or, à part Mme Pulvar et quelques communistes en manque de
collectivisation, tous arrivent à la même conclusion : c’est au mieux
impossible, au pire totalement irresponsable !
En nous promettant une mesure « qui répond à la fois à la justice sociale et à
l’urgence climatique », Audrey Pulvar réalise l’exploit de se tromper sur les
deux points. Sur la pollution, ses collègues parisiens évoquent ainsi « un
impact très faible sur le trafic automobile », lequel est chiffré à -2 % par le
rapport de la région. Celui-ci précise d’ailleurs que le coût d’utilisation
d’une voiture étant déjà bien supérieur à celui d’un Pass Navigo, la variable
prix n’est pas pertinente pour faire migrer les usagers d’un mode de transport
à l’autre.
Investissements en péril. La
gratuité aurait même deux effets pervers. Elle constituerait tout d’abord un
effet d’aubaine pour l’usage du bus ou du métro sur des trajets courts, qui
sont habituellement faits à pied ou à vélo. Dommage pour la santé publique… De
plus, en fragilisant les ressources du réseau de transports, on lui ferait
courir un grave risque de paupérisation alors même qu’il nécessite
continuellement de lourds investissements. J’invite d’ailleurs Mme Pulvar,
récente élue du centre de Paris, à venir dans ma circonscription dire aux
usagers des bouts de ligne que leurs vieux trains ne seront pas rénovés parce
que, vous comprenez, la priorité est de rendre le transport gratuit pour tous…
On repassera aussi pour la justice sociale : les rapports cités précédemment
sont très clairs sur ce point, la gratuité totale supprimera l’effet
redistributif des tarifs sociaux. Aujourd’hui, ceux qui en ont les moyens
financent le fonctionnement du réseau, notamment au bénéfice des plus modestes
qui ont droit aux tarifs sociaux ; la gratuité totale annulerait tout
simplement cette équité de traitement. Supprimer un dispositif socialement
équitable, la candidate de la gauche ne propose rien de moins !
Ça ne s’arrange pas quand on parle chiffres : pour aller chercher 2,2 milliards
d’euros (montant sous-estimé de près de 25 %), Audrey Pulvar propose – on ne
sait pas comment d’ailleurs – d’aller récupérer les sommes dégagées par la
baisse de l’accidentologie, les retards de livraison ou encore les heures
perdues dans les bouchons. Tout est donc basé sur une baisse massive de la
circulation automobile dont tous les experts, jusqu’à ceux qui travaillent avec
elle, s’accordent à dire qu’elle n’arrivera pas.
Réalité alternative. Finalement,
Mme Pulvar est trop intelligente pour ne pas avoir lu les rapports dont je parle.
Tout ce que j’écris, elle le sait très bien mais elle préfère volontairement
l’ignorer pour lancer sa campagne sur une mesure forte qu’elle sait
pertinemment irréaliste. A peine sept mois après son élection au conseil de
Paris, forte d’une notoriété acquise sur les plateaux télé et de sa proximité
avec Anne Hidalgo, Audrey Pulvar aspire à présider la première région de France
en versant dans une réalité alternative que la journaliste intraitable qu’elle
était n’aurait pas manqué de dénoncer vigoureusement.
Au final, c’est l’ensemble de la parole politique qui en sortira discréditée,
comme si la gauche n’avait rien vu de tout ce qui se passe dans le pays depuis
quatre ans et préférait se vautrer dans la caricature de tout ce qui l’a
conduit là où elle est aujourd’hui.
● Mouvement radical
Depuis quelque temps, l’on a vu se développer deux tendances
qui dépassent largement nos frontières : le populisme et le complotisme. Cela
découle d’une même source. Une crise de confiance majeure touche les politiques.
Il est temps de réagir et de donner un nouveau souffle à la démocratie.
Les Radicaux ont toujours défendu
Une représentativité accrue dans les institutions nationales, notamment par le
biais de l’introduction de la proportionnelle aux élections législatives. ;
La reconnaissance du vote blanc ;
- Le développement d’autres moyens de vote pour lutter contre l’abstention,
notamment en période de crise sanitaire.
Dès le début de la pandémie de COVID19, Laurent Hénart, président du Mouvement
Radical, appelait de ses vœux la mise en place du vote par correspondance pour
les élections municipales. Cette mesure aurait sans doute évité de n’avoir que
41.6% de participation à ces élections, pourtant jugées par les Français comme
l’un des plus importants rendez-vous politiques. Alors que le Sénat vient de
donner son accord pour un report « au plus tard le 20 juin » des élections
régionales et départementales, il est encore temps de mettre en œuvre le vote
par correspondance et/ou par internet et ainsi éviter un nouvel écueil
démocratique.
Les Radicaux appellent tous les partis, à l’instar du MoDem, à dépasser les
clivages politiques pour demander ces réformes vitales au bon fonctionnement de
notre démocratie.
Nathalie Delattre
(sénatrice)
Prorogation de l’état d’urgence sanitaire: je vote
ce soir contre l’état d’urgence permanent qui ne permet pas un débat à la
hauteur de notre démocratie. L’urgence ne doit plus être entérinée comme une
nouvelle normalité et le pouvoir exécutif ne doit plus outrepasser le
Parlement.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Les fake news sont souvent le fait
de faux média. Comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, le faux journalisme
menace le vrai. Et le vrai journalisme, sans complaisance mais sans
compromission, n’a jamais été aussi nécessaire pour éclairer notre
compréhension du monde.
- Le RN est pro-Trump, pro-Poutine,
pro-Bachar. Heureusement que la France est gouvernée par des hommes et des
femmes qui défendent les intérêts des Français.
Pascal Canfin
La Commission européenne sort une
étude auj qui démontre que 50% des arguments de vente « verts » sur
les sites internet sont tout simplement faux! Un argument de plus pour changer
les règles du jeu et aller vers de vrais labels
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
Sondages: dans la période de crise
que nous vivons les sondages ne sont pas fiables pour 2022. La vérité est que
tout est possible! C’est la sortie de crise qui définira les rapports de forces
de la prochaine présidentielle.