mercredi 16 décembre 2020

Propos centristes. France – 2020, année terrible; lutte contre la covid19 et vaccin; référendum sur l’écologie dans la Constitution; la sécurité est prioritaire; Brexit…

Voici une sélection, ce 16 décembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)

- Je l'assume totalement, aucun gouvernement n'avait fait autant pour l'écologie. Pour autant, est-ce suffisant? Non. Et faut-il en faire plus ? Oui. (…) [Mais] Les choix pris pour l'écologie doivent être acceptables pour les Français.

- Inscrire la lutte pour le climat dans la Constitution ? Oui. Et nous le soumettrons au référendum. (…) Ce sera une réforme constitutionnelle en un article qui doit d'abord passer par l'Assemblée nationale puis le Sénat et être votée en des termes identiques. Ce jour-là, elle sera soumise à référendum.

- [Convention citoyenne] J'irai au bout de ce contrat moral. Rien ne se fera derrière le rideau. Ce sans-filtre, c'est l'idée que l'on va au bout des mesures. (...) Rien ne sera caché, rien ne sera dissimulé.

- Un « score carbone » pour évaluer l’impact environnemental des produits ? J’y suis favorable. Nous pouvons créer ensemble le Yuka App du carbone!

- Aucun agriculteur n'utilise des produits chimiques par plaisir. Il le fait parce qu'on l'a poussé à le faire. Nous tous, comme Nation.

- La coopération économique et sociale doit être au service d’un projet politique : la paix et le bien-être des peuples. C’est cela que la convention de l’OCDE défend depuis 60 ans. Car nous sommes tous liés!

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- La sécurité est prioritaire pour le président de la République comme pour le Gouvernement. Notre devoir est d'assurer la protection et les moyens de nos forces de l'ordre qui doivent agir, en toutes circonstances, dans le respect de la loi et des règles déontologiques.

- Les policiers sont les premières victimes des violences, de part la profession qu'ils exercent. (...) Nous serons inflexibles face à ces comportements.

- Ce n'est pas ma tendance naturelle d'entrer dans les foyers des gens et de leur dire ce qu'ils ont à faire.

- [Vaccin covid19] Nous dépendons des approvisionnements en vaccins qu'achète l'Europe, mais si tout se déroule comme nous l'avons contractuellement prévu, nous nous mettons en état de ne manquer ni de doses vaccinales ni de logistique pour assurer leur diffusion, selon les priorités fixées par la Haute autorité de santé. [Pour les campagnes de vaccination] toutes les précautions sont prises, dans la plus grande transparence.

- La culture, c'est l'âme de notre pays. Nous allons aider le secteur à surmonter à la crise, mais aussi préparer ensemble l'avenir : 35 millions supplémentaires pour indemniser les pertes liées aux restrictions sanitaires; 2 milliards € d'investissements via France relance.

- [Covid19 et fermeture des restaurants] C'est un crève cœur pour moi de fermer les restaurants mais c'est nécessaire. On ne peut pas garantir la réouverture le 20 janvier [qui] va dépendre de la façon dont nous aurons passé la période de fêtes, dont j'ai déjà dit qu'elle pouvait être propice à une circulation accélérée du virus.

- [Référendum écologie] Donner la parole au peuple, c'est la quintessence de la démocratie. C'est un honneur pour le président de la République que d'y recourir.

- [Projet de loi confortant les principes républicains et port du voile pour les très jeunes enfants]  Ce n'est pas l'objectif de ce texte que de rouvrir le débat sur le voile.

- Le partenariat et la solidarité entre la France et la Tunisie ont montré toute leur importance et leur force face aux défis posés par la crise sanitaire et le terrorisme. J'ai redit au Premier ministre Hichem Mechichi mon attachement à la relation qui unit nos pays.

- Moins de passoires thermiques, plus d'emplois ! Avec France relance, nous lançons 4214 chantiers de rénovation énergétique de bâtiments publics, partout sur le territoire.

- Deux mois après notre rencontre à Bruxelles, j'ai reçu Thierry Breton ce jour à Matignon pour un tour d'horizon des sujets européens. Nous avons notamment évoqué la lutte contre la haine en ligne dont il a fait une priorité et la préparation de la présidence française de l'UE.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Nous avons vécu une année terrible. Elle a commencé par une escalade de violence liée à l’assassinat du général iranien Soleimani, qui aurait pu entraîner des conflagrations dans cette partie du Moyen-Orient et mettre par terre l’action entreprise contre Daech. Elle a continué par l’accentuation de la brutalisation du monde, accompagnée par la crise du Covid19, y compris dans ses conséquences économiques et sociales dans lesquelles nous sommes toujours. Année terrible parce qu’elle a vu la poursuite de la fuite en avant de l’Administration Trump, qui a poussé jusqu’au bout son idéologie extrémiste et nationaliste, jusqu’à se retirer de l’Organisation mondiale de la santé en pleine pandémie. Année terrible, parce que nous avons connu, nous la France, mais aussi l’Europe, une campagne de haine et de violence, et subi des attaques terroristes. Parce que les crises se sont durcies, la dernière étant celle du Haut-Karabakh, une vraie guerre, dure, avec des moyens modernes, entre deux États. Parce que la Turquie a multiplié les actes hostiles, menaçant la sécurité de l’ensemble méditerranéen. Parce que des partenaires majeurs de la France ont subi des épreuves dramatiques, comme le Liban qui s’enfonce dans la crise. Année terrible enfin parce que le Sahel a connu des perturbations politiques. Le tout sur fond de Brexit, qui en soi est une rupture majeure. Nous avons donc assisté à la convergence d’épreuves qui ont ébranlé les fondements mêmes de l’ordre multilatéral et fragilisé les valeurs de nos démocraties. À plusieurs moments, avec cette série de douches glaciales, on s’est même demandé si le monde ne vacillait pas… Et pourtant on a tenu. (…) Nous avons réussi à préserver les fondamentaux. L’Organisation mondiale de la santé a survécu et elle a accepté de changer. L’accord sur le nucléaire iranien, le JCPOA, a été préservé, notamment grâce à l’action des Européens, alors que des vents contraires auraient pu le faire disparaître. Nous avons sauvé l’accord de Paris malgré le départ des Américains et aussi la coalition anti-Daech, alors que les États-Unis avaient à plusieurs reprises annoncé leur renoncement. Nous avons organisé la prise en compte internationale de la crise du Sahel, avec notamment le lancement de la force «Takouba», regroupant les forces spéciales européennes. Nous avons préservé l’idée et l’unité européenne malgré le Brexit. L’Europe notamment a montré cette année sa capacité à résister et protéger, et même à faire sauter nombre de tabous. Cette résistance fut le fruit d’un effort diplomatique considérable, fait de patience et d’obstination, jamais dans l’esbroufe ni dans le court terme. Ces bases acquises, il nous faut à présent lancer la phase de refondation, notamment dans la perspective de la présidence française de l’Union en 2022.

- Nous approuvons tout ce qui contribue à l’apaisement dans cette partie du monde, et notamment la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes. C’est donc une bonne nouvelle. J’observe toutefois que parallèlement à la normalisation, le Maroc a rappelé son attachement à la relance des négociations dans le conflit du Proche-Orient et la nécessité d’une solution à deux États. C’est également la ligne défendue par la France. Il faut profiter de cet apaisement pour entamer un nouveau cycle. C’est peut-être le moment de prendre des initiatives. La France, en tout cas, va le faire et je retrouverai à nouveau prochainement mes collègues allemand, jordanien et égyptien, pour envisager une reprise des discussions.

- [Election de Joe Biden] Jusque-là, les nouvelles autorités américaines ont refusé tout contact, restant fidèles au principe «une présidence à la fois». Mais chacun a pris connaissance des déclarations de Joe Biden pendant sa campagne et depuis son arrivée. Trois enjeux au niveau international seront abordés de manière nouvelle. D’abord, le climat. Biden a dit son intention de revenir dans l’accord de Paris, ce qui n’est pas secondaire au moment où l’Union européenne a décidé de monter son niveau d’exigence dans ce domaine. Dès la fin janvier, nous aurons des partenaires américains qui afficheront des volontés proches des nôtres. Ensuite, la santé. La nouvelle Administration a annoncé sa volonté de revenir dans l’OMS et d’agir pour l’universalisation des vaccins. Enfin, l’accord nucléaire iranien. Là aussi, Biden pourrait réintégrer le JCPOA. Il y a donc désormais une volonté de dialogue, même si la marge d’action est limitée par le calendrier électoral iranien. Je me rendrai à Washington juste après la prise de fonction de Biden, notamment pour parler de ça. Mais il ne faudrait pas considérer que la présidence Trump ne fut qu’une parenthèse et que nous allons retrouver la relation transatlantique «de papa». En quatre ans, beaucoup de choses ont changé. Les rapports de puissance se sont exacerbés, la priorité de l’affrontement entre la Chine et les États-Unis s’est affirmée, d’autres puissances ont fait part de leur capacité agressive, les enjeux commerciaux se sont détériorés. L’Europe aussi a changé. Elle est devenue plus mature, elle a affirmé sa souveraineté et sa puissance et entre dans la refondation du lien transatlantique dans une nouvelle posture. Non pour rivaliser mais pour avoir une relation plus équilibrée et affirmer sa propre identité. C’est une nouvelle donne. Nous sommes optimistes, car les États-Unis auront besoin d’alliés forts. Il est dans leur intérêt d’avoir une relation transatlantique équilibrée.

- La Turquie, depuis l’automne, a accéléré sa fuite en avant en interventions tous azimuts sur le pourtour méditerranéen, en faisant fi du droit international et de ses engagements d’alliée. Avec une succession de faits accomplis inacceptables. Elle a par ailleurs doublé cette dynamique négative par des campagnes de haine et de déstabilisation à l’encontre de la France mais aussi de l’Europe, attaquant nos valeurs et essayant de nous déstabiliser. Ces outrances ont provoqué, à l’inverse de ce que la Turquie pensait, une prise de conscience chez nos partenaires. Elle a eu lieu en deux temps. D’abord, l’intervention à l’Otan du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a appelé la Turquie à clarifier ses positions et ses engagements d’alliés, et lui a demandé de renoncer à ses actions de déstabilisation. Et la décision du Conseil européen d’imposer des sanctions immédiates liées à la situation en Méditerranée orientale. Le Conseil a aussi demandé à la Turquie de clarifier ses engagements et ses valeurs. Si elle ne change pas de comportement, de nouvelles initiatives seront prises en mars.

- L’image de la France s’est améliorée au niveau international depuis son arrivée. Emmanuel Macron fait référence. Il est devenu incontournable dans les crises. Il cherche dans les situations difficiles à faire entendre la voix de la France, marquer les valeurs de la République et rappeler qu’en tant que membres du Conseil de sécurité de l’ONU, nous tenons notre place dans le monde. Enfin, le fait qu’il dise ce qu’il pense est plutôt porté à son actif car c’est en étant franc qu’on débloque les situations. Ça ne règle pas la crise, mais ça l’empêche de rester dans l’impasse ou dans le statu quo.

- [Macron et la «mort cérébrale» de l’Otan] Le fait qu’il ait mis les pieds dans le plat sur une réalité que tout le monde constatait a fait bouger les choses. Emmanuel Macron a soulevé quatre doutes: sur l’engagement américain, sur la volonté européenne de contribuer davantage à sa propre sécurité, sur les valeurs et la cohérence entre ses membres - je pense à la Turquie - et enfin sur la stratégie qui consiste à se demander qui est l’ennemi aujourd’hui? Tout le monde y pensait mais personne n’osait le dire. À l’initiative de la France et de l’Allemagne, un groupe de réflexion a travaillé sur un rapport qui vient d’être rendu public et qui a avancé le principe d’un code de bonne conduite et de la révision du concept stratégique de l’Alliance. La donne a changé. Sans Emmanuel Macron, il ne se serait rien passé…

- La France pèse quand elle est à l’initiative et souvent, seule la France est à l’initiative. Elle ne règle sans doute pas les choses seule, mais elle a la capacité de rassembler autour d’elle. C’est ce qui fait notre singularité et notre force. Si la France n’avait pas pris l’initiative au Sahel, il ne se passait rien. Idem au Liban…

- La seule solution, pour que le message soit compris, était de s’exprimer vigoureusement, en raison de notre amitié historique avec le Liban. C’est parce qu’il y a eu l’initiative de la France que toute la communauté internationale est sur la même logique que nous. Personne ne veut engager des financements tant que le Liban n’aura pas fait ses réformes. Pour moi, le Liban, c’est le Titanic sans l’orchestre. Les Libanais sombrent dans le déni total de leur situation et il n’y a même pas de musique…

- Nous sommes prêts, les Allemands et les Français, à réinventer la nouvelle donne transatlantique, qui ne sera pas la même qu’avant. Mon homologue allemand, Heiko Mass, et moi préparons ensemble notre première visite avec la future Administration américaine, que j’aimerais que nous fassions en commun. Après quatre ans d’Administration Trump, nous sommes dans une nouvelle logique… Nous réfléchissons à la manière de bâtir une Europe plus souveraine dans une relation transatlantique rééquilibrée. On peut désormais parler ensemble d’autonomie stratégique.

- [Brexit] Les Cassandre prédisaient que les Britanniques allaient casser l’Europe, que la solidarité européenne allait s’émietter. Or l’unité des Européens tient solidement. Sur les trois points qui font divergence aujourd’hui - le respect de la concurrence loyale, c’est-à-dire le fait que si vous voulez jouer en Europe vous devez en respecter les règles ; le fait que la pêche ne doit pas être une variable d’ajustement et la question de la gouvernance - les Européens restent unis.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- La perspective d'un référendum doit tous nous rassembler. Réviser l'article 1 de la Constitution permettra de renforcer la Charte de l'environnement et d'inscrire clairement la "préservation de la biodiversité" et "la lutte contre le dérèglement climatique" dans la norme suprême.

- «La République garantit la préservation de la biodiversité, de l'environnement et la lutte contre le dérèglement climatique». Voilà la phrase que nous proposons d’inscrire dans la Constitution par référendum. Pour placer l’écologie au cœur du droit, des lois, de la République.

- Vous imaginez la force, si c'est porté par un référendum, de dire que le climat et la biodiversité sont nos valeurs cardinales?

- L'écologie et l'économie, ça marche ensemble.

- Les entreprises qui réussissent sont celles qui prennent des risques, qui investissent et, surtout, se tournent vers la transition écologique.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Tous les élèves seront scolarisés jusqu'au 18 décembre. Pour tenir compte de l’avis du Conseil scientifique, les absences de ceux qui voudraient se confiner 7 jours avant de retrouver leur famille seront tolérées. Ces absences doivent être signalées par avance à l’établissement.

- Nous ne cherchons pas à empêcher l'instruction en famille dans les cas particuliers justifiés, mais vous auriez tort de minimiser le phénomène auquel nous voulons mettre fin et qui est loin d'être inexistant.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- [Nouvelles règles européennes applicables aux plateformes en ligne] Ces nouvelles règles marquent la volonté de l’Europe de bâtir un monde digital régulé. Les plateformes numériques doivent être mises devant leurs responsabilités. L'objectif est clair : garantir aux citoyens européens leur sécurité en ligne et les protéger contre tout abus.

- Je me réjouis de ce premier échange avec mon homologue russe Maxim Rechetnikov lors du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). L'objectif ? Relancer les relations économiques et politiques fortes entre la

- France et la Russie, même en temps de crise. C'était l'occasion d'annoncer la mise en place dès le 4 janvier 2021 de la Cellule d'orientation Financement et Règlementation Russie (COFRR) qui permettra d'accompagner les entreprises françaises intéressées par le marché russe.

- Entre janvier et septembre, plus de 5 millions de salariés ont bénéficié d’une prime défiscalisée de 458€ en moyenne, soit 2,3 milliards € distribués par les entreprises aux Français.

- Le gouvernement britannique a annoncé ouvrir des discussions avec EDF pour bâtir la nouvelle centrale nucléaire à Sizewell. Cette décision témoigne de l’excellence de la filière nucléaire française.

- Les restaurateurs font vivre la culture gastronomique française, qui fait notre bonheur et notre plaisir. Ils peuvent compter sur le soutien massif et total du gouvernement et de la majorité pour les aider à traverser ces moments difficiles.

- Des échanges très constructifs avec mon homologue britannique sur les priorités de sa présidence du G7 en 2021, que nous partageons pleinement : taxation internationale du numérique, coordination des politiques économiques en sortie de crise, finance verte.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

- Pour l’économie et la sauvegarde de nos pépites, nous avons lancé le Fonds Innovation Défense, à hauteur de 400 millions d’euros.

- Nous sommes aujourd’hui confrontés à des technologies de plus en plus « envahissantes » et performantes, qui permettent une exploitation des « zones grises » de tous les types, à un niveau inédit, dans les conflits auxquels nous sommes confrontés. Ces zones grises se situent par exemple entre combattants et non-combattants, entre action souterraine et action assumée, entre physique et numérique, conduisant à un « jeu » permanent sur les seuils d’acceptabilité. Et parmi ces seuils, le seuil éthique ne fait pas exception. Or ces nouvelles technologies, conjuguées à l’absence de règle caractéristique des « zones grises », ne doivent en aucun cas laisser le champ libre aux dérives ou à la négation de nos valeurs. Dans ce contexte, la création du comité d’éthique de la défense répond à une question très simple : quel monde voulons pour demain? Quelle éthique aujourd’hui pour quelles armées demain? Alors ne nous méprenons pas, l’éthique est au fondement même de la raison d’être du militaire. Mais les nouvelles technologies posent des questions inédites. Apporter des réponses, avoir une réflexion nourrie et permanente sur les enjeux éthiques des nouvelles technologies dans le domaine de la défense, sur les questions éthiques liées aux évolutions de la fonction militaire, c’est la mission de ce comité, composé de 18 personnalités très différentes, de tous horizons, militaires et civils.

- Quand on parle de soldat augmenté, on parle d’un soldat dont les capacités physiques, perceptives et cognitives sont stimulées pour renforcer son efficacité opérationnelle. En d’autres termes, le soldat augmenté existe depuis longtemps : il s’agit d’un militaire muni de jumelles de vision nocturne ou bien équipé d’un exosquelette. Mais aujourd’hui, ces augmentations deviennent aujourd’hui de plus en plus sophistiquées et ne se limitent plus à l’équipement : désormais c’est la barrière corporelle de l’homme qui pourrait être franchie pour accroître ses capacités physiques, cognitives ou psychologiques. Et c’est à ce cas précis, ce qu’on appelle des augmentations « invasives » que le comité d’éthique de défense s’est intéressé. (…) Nous ne disons pas non au soldat augmenté, mais nous en choisissons les modalités : nous rechercherons toujours des alternatives aux transformations invasives, c’est-à-dire des augmentations qui ne franchissent pas la barrière corporelle. Plutôt que d’implanter une puce sous la peau, nous chercherons à l’intégrer à un uniforme. En résumé, nous disons oui à l’armure d’Iron Man et non à l’augmentation et à la mutation génétique de Spiderman.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- La lutte contre les trafics de stupéfiants demeure prioritaire, malgré le contexte particulier du confinement.

- L’action de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme et l’islam radical est restée particulièrement forte et déterminée au cours du mois de novembre.

- Madame le Pen ne sait pas de quoi elle parle : comme à son habitude, elle véhicule des fake News. Aucune fermeture de commissariat n’est envisagée.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Activité partielle, activité partielle de longue durée, prolongation des droits pour les demandeurs d'emploi, aide exceptionnelle de 900€ pour les travailleurs précaires… nous mettons tout en œuvre pour protéger les demandeurs d'emploi et éviter les licenciements.

- Avec l'accord trouvé sur le télétravail et la santé au travail, les partenaires sociaux ont démontré la vitalité du dialogue social dans notre pays. Je suis convaincue que c’est par le dialogue et la concertation que nous répondrons le mieux à la crise.

- Le Gouvernement reste pleinement mobilisé pour favoriser l’accès à l’emploi durable des personnes en situation de handicap.

- [Covid19] À ce stade, il n'y a pas de campagne de vaccination prévue en entreprises pour le covid19.

- [Covid19] Les jours de carence seront supprimés pour les salariés atteints du covid19 le temps que durera l'épidémie.

- [Covid19] La logique c'est que la vie continue, les enfants vont à l'école, les parents vont au travail et si jamais les parents retirent les enfants de l'école, il y aura une tolérance.

- [Covid19] On permettra à partir du 7 janvier, si la situation sanitaire ne se dégrade pas, de revenir un jour par semaine au travail.

-  [Revalorisation du SMIC] La hausse sera de 0.99% au 1er janvier, soit 15 euros en plus par mois pour un salarié à temps plein.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

Le ministère de la Justice est totalement investi dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Aujourd’hui est officiellement généralisé le bracelet anti-rapprochement pour maintenir à l’écart les conjoints violents. Depuis septembre la justice en a ordonné la pose de 7.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- La culture est au cœur du projet politique français. Il n'y a pas un pays au monde qui accompagne autant ses artistes que la France.

- Poursuite des consultations avec les professionnels du cinéma, des musées, des monuments nationaux et des organisations syndicales. J’entends leurs messages mais aussi ceux de toutes les personnes qui se sont mobilisées aujourd’hui partout en France. Nous préparons l’avenir.

- [Covid19] Les acteurs du spectacle culturel et du spectacle vivant ne sont pas en cause. C'est l'impact de la situation sanitaire sur l'ensemble du pays. Je veux rendre hommage aux acteurs de la culture pour leur sens de la responsabilité.

- [Covid19] Nous allons bâtir avec les artistes et les professionnels un modèle durable de sortie de crise.. 3 chantiers: accompagnement financier solide, consolidation de l’intermittence, modalités durables de réouvertures pour 2021.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Les règles ne sont pas un sujet de honte. La précarité menstruelle, si. Avec Elisabeth Moreno, nous voulons faire de l’accès de toutes les femmes à des protections périodiques un champ de la solidarité nationale. 5 millions d’€ y seront consacrés dès 2021.

- Versée les 15 et 16 décembre, la Prim de Noël est un réel coup de pouce pour 2,5 M de ménages. Nous sommes pleinement mobilisés avec le Gouvernement pour soutenir le pouvoir d'achat des foyers disposant de revenus modestes.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- Tout est mis en œuvre pour construire le chemin du retour progressif des étudiants qui en ont le plus besoin vers les établissements d'enseignement supérieur dès le mois de janvier.

- Les cours reprendront normalement dans les universités pour le début du mois de février si les conditions sanitaires le permettent. Nous sommes en train de construire le chemin pour ce retour à la normale, avec une priorité mise sur les étudiants les plus fragiles.

- Le Premier ministre a annoncé hier un ambitieux plan de rénovation thermique des universités, logements étudiants, laboratoires de recherche pour un total de 1,3mds€. Nous agissons, au service de nos étudiants, de nos territoires, d'une relance verte.

- Tout est mis en œuvre pour que les partiels, lorsqu'ils ont lieu en présentiel, se déroulent dans le respect des gestes barrières. Depuis la rentrée 2020, nous avons mis en place un protocole sanitaire très strict au sein des universités avec notamment des jauges.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- On a signé avec la Confédération générale des commerces en détail un dispositif de mise en valeur des produits frais et des produits locaux vendus par les commerces de proximité.

- La grippe aviaire n'est pas transmissible aux humains par voie alimentaire.

- Je crois en une écologie de la raison !

- [Sortie du glyphosate, prévue pour 2022] Fin 2019, un tiers des exploitations françaises qui en utilisaient déclaraient avoir déjà arrêté. Un autre tiers avait commencé à réduire son utilisation. In fine, nous aurons réduit de moitié les usages en 2022. C’est la plus forte dynamique en Europe ! Nous pouvons en être fiers. Mais ce débat autour du glyphosate doit nous pousser à trois constats. D’abord, l’Etat doit accélérer les investissements sur les recherches d’alternatives techniquement et économiquement soutenables. Ensuite, l’arrêt du glyphosate ne crée pas, aujourd’hui, de valeur pour les agriculteurs. C’est important car on ne peut pas leur demander de dégrader leur compte de résultat, déjà très fragile. Une transition, ça se finance ou ça ne se fait pas. Il faut donc que l’Etat prenne ses responsabilités. A cette fin, nous mettons en place un crédit d’impôt dédié. Enfin, il faut en finir avec la naïveté. Nous sommes dans un marché commun mais nous retrouvons sur nos étals des produits qui n’ont pas les mêmes règles de production. C’est une distorsion de concurrence.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Un an avant la présidentielle, le 6 janvier, le gouvernement d'Emmanuel Macron sera le premier à rendre publics tous les résultats de son action dans la vie quotidienne des Français. Pour rétablir la confiance, contre les populismes et les fake news, les faits.

- 2021 ne sera pas France année 0. Le covid19 n'a pas terrassé 3 ans d'action et de réformes : le gouvernement ne cesse de travailler aux résultats de toutes nos politiques et de préparer l'avenir.

- [Covid19] On a une trajectoire (...) Evidemment les employeurs publics faciliteront les choses mais l'organisation de la vaccination, ce sont les autorités sanitaires avec les collectivités locales.

- [Covid19] Nous suspendons le jour de carence en cas d'isolement volontaire : si on est malade, si on attend un test, il n'y aura pas de conséquences financières. Rien ne doit faire obstacle à notre stratégie de lutte contre la covid19.

- [Covid19] De plus en plus d'agents publics se portent volontaires pour prêter main forte sur les missions de lutte contre le virus, comme les appels aux cas contacts, ou aux plus vulnérables. Je lance une plateforme de volontariat cette semaine pour rendre cela possible.

- Je vais proposer, d'ici au mois de juin, une réforme sur la Haute Fonction publique.

45% des agents publics pratiquent le télétravail. Au-delà de la crise sanitaire, c'est une opportunité unique de créer une culture de confiance managériale dans la fonction publique. J'appelle chaque administration à faire ce travail essentiel dont elles devront me rendre compte.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Sans filtre. Et pour chacune des 146 propositions, une réponse règlementaire, législative dans le cadre national ou Européen. Et aux parlementaires le travail d’amendements, de débats et de vote sur ce texte. Pour être au rendez-vous du défi climatique.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- [Rééquilibrer le projet confortant les peincipes républicains] Il est important de muscler la deuxième jambe par un volet égalité des chances. Jusqu’ici, l’aspect sécuritaire a dominé et c’est normal, car il est nécessaire de protéger la République qui est attaquée dans ses valeurs. Mais il faut aussi donner à tout un chacun les moyens de s’élever pour ne pas se sentir abandonné et ainsi tomber dans les extrêmes. Jean-Yves Le Drian et Territoires de progrès ont dit l’importance d’avoir des dispositifs qui garantissent davantage de justice sociale.

- Les articles sur le logement social ont été retirés parce qu’ils prévoyaient de recourir à des ordonnances. Le premier ministre a clairement indiqué qu’ils n’étaient nullement abandonnés et seront intégrés dans un autre projet de loi qui arrivera début 2021. L’objectif aujourd’hui c’est d’être opérationnel, les gens doivent comprendre des changements concrets dans leur vie. L’égalité des chances, c’est faire en sorte que chacun ait les mêmes chances dans notre pays. La consultation citoyenne annoncée par le président est très importante. Nous avons évidemment déjà une idée des discriminations, mais celles que nous connaissons ne sont peut-être pas complètes. Pour lancer une transformation culturelle, il faut embarquer tout notre pays. Si les députés de la majorité travaillent sur une proposition de loi, je les soutiendrai.

- [Plateforme de lutte contre les discriminations] La plateforme doit être lancée fin janvier. Je crois beaucoup au triptyque: travail de l’État, des associations, des entreprises. C’est pourquoi nous travaillons sur la mise en place d’un outil neutre, qui puisse accompagner les personnes et remonter rapidement les informations aux différentes organisations concernées. Condamner, c’est bien, mais maintenant il faut agir. Il existe 25 critères de discriminations interdits en France. Tout le monde doit se sentir concerné par le sujet, pas seulement les personnes discriminées! Nous allons donc mobiliser d’importants moyens humains et financiers, et des compétences techniques. Nous voulons recueillir les paroles de toutes les personnes discriminées: il faut que les victimes soient écoutées, puis aiguillées vers des associations ou des conseils, et que leur signalement puisse être qualifié juridiquement par des experts. Il s’agira donc d’un guichet unique, sur le modèle du dispositif de lutte contre les violences faites aux femmes, en s’appuyant sur le Défenseur des droits et les associations spécialisées. Il donnera accès à une ligne téléphonique, à un «chatbot», et à un outil de signalement. (…) Certes, l’ascenseur social est encore un peu rouillé… Mais sur le recrutement, il est indispensable de former et de sensibiliser les chefs d’entreprise tout comme l’administration publique. Je suis favorable par exemple au CV anonyme. Si les patrons ne comprennent pas les enjeux de performance qu’il y a derrière ce sujet, ça ne marchera pas. Car les discriminations atteignent non seulement la dignité humaine et les droits fondamentaux des individus, mais elles ont aussi des conséquences économiques, sociales et sociétales.

- J’ai été très positivement surprise quand je suis rentrée dans le gouvernement de voir combien il y avait eu de mesures dites «de gauche» mais qui n’ont pas été assez entendues par rapport à des mesures dites «de droite». La période de crise sanitaire, sécuritaire et économique ne doit pas occulter les mesures que nous avons prises comme le dédoublement des classes, la suppression de la taxe d’habitation, le doublement du congé paternité. Un travail remarquable a été fait par tout le gouvernement depuis 2017, plus que jamais il faut le rappeler.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- Ce n'est pas l'argent qui manque pour la construction, ce qui manque c'est de la visibilité sur les projets et l'acceptabilité des permis de construire.

- [Covid19] Mon objectif est de soutenir les locataires afin qu'ils puissent payer leur loyer.

- Le Président a pris ses responsabilités en proposant un référendum sur le climat.

- Les travaux de la Convention citoyenne sur la rénovation énergétique des logements amorcent aujourd'hui une avancée majeure pour la sortie des passoires thermiques.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Dans l'industrie française, il n'y a pas de secteurs du passé et de secteurs du futur. Il y a une façon, du futur, de faire de l'industrie. Aujourd'hui, notre tissu industriel demande à investir, j'en prends pour preuve le succès des dispositifs de France relance.

- [Covid 19 et vaccins] Je me suis assurée, avec mes homologues européens, que la quasi intégralité des vaccins que nous avons commandés soit fabriqués en Europe. Une partie de la fabrication des vaccins Pfize rBio Ntech et Moderna se fera d'ailleurs en France.

- Il y a des entreprises qui se comportent mal (...) mais il n'y en n'a pas tant que cela. Le tissu industriel, aujourd'hui, demande à relocaliser et à investir (...) cela il faut le célébrer.

- [Régulation du numérique] On montre à nouveau que l'Europe peut être le fer de lance de transformations majeures et de la protection des européens.

- Le succès du programme Territoires d'industrie le montre : nos industriels ont des projets et ils sont prêts à investir malgré un contexte incertain. Aux côtés des Régions, le rôle de l'Etat est de les accompagner dans l'investissement et de partager le risque.

- La France est un pays attractif et nous devons unir nos forces pour faire de la crise une opportunité d'accélérer la transformation de notre appareil de production!

- J’annonce avec Barbara Pompili 60 projets accompagnés à hauteur de 16M€ pour soutenir les matières plastiques issues du recyclage. Ce soutien à l'économie circulaire est un des moyens de la décarbonation de notre économie et un axe clé de sa transformation.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Depuis le Grenelle des violences conjugales, 67 intervenants sociaux supplémentaires ont été recrutés. Notre objectif : 2 intervenants sociaux par département au minimum afin d’accompagner au mieux les victimes.

- 394 lieux de radicalisation fermés grâce à l’action des cellules de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) dans les territoires.

- Depuis le 16 octobre, 17 566 contenus de nature terroriste ont été signalés à la Plateforme Pharos.

- Des chèques alimentaires pour permettre aux personnes en difficulté de manger bio, la biodiversité & l’environnement dans la constitution... Des décisions fortes d’ Emmanuel Macron, symboliques et concrètes, issues de la Convention citoyenne sur le climat.

Pendant le 2e confinement, il y a eu + de 60% de signalements à la plateforme http://arretonslesviolences.gouv.fr.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

- Le ministère de la Ville a une tâche extrêmement sensible et forte pour l’avenir des habitants des quartiers. chaque ministre est dans son couloir, on est à la tâche, nous avons tous des sujets très forts. Quand la République recule, d’autres occupent le terrain. Notre objectif est donc de lutter contre le recul de la République et surtout contre tout ce qui fait le lit des séparatistes.

- Je ne comprends pas cet entêtement qui consiste à faire croire que le rapport Borloo a été oublié alors qu’il a été intégré à la feuille de route du gouvernement en juillet 2018. Ainsi des cités éducatives, qui connaissent aujourd’hui un plein essor et sont plébiscitées par l’ensemble des acteurs.

- Si être à droite signifie être profondément attaché à la sécurité, au régalien et être assez libéral envers les entreprises pour alléger le poids qu’elles ont en matière de fiscalité, alors je suis de droite. Si être à gauche c’est protéger les plus fragiles, faire revenir la République dans certains quartiers avec du service public, avec de l’éducation de qualité, avec de l’emploi pour lutter contre les discriminations, alors je suis de gauche. Je crois que cette majorité, unie plus que jamais, n’est ni de droite ni de gauche, elle est tout simplement très pragmatique et essaie de répondre à des maux de notre société, avec ses différentes sensibilités, ce qui en fait sa richesse.

- Nous avons posé les jalons d’une politique qui revoie un ensemble de paradigmes et mène des réformes structurantes.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Numérique] Nous passons du Far West à un ordre juste, une régulation européenne attendue, nécessaire. (…) Derrière des noms barbares se cache une révolution : l’Europe va réguler les grands acteurs du numérique. En matière de haine en ligne, de concurrence, d’achats en ligne... ils devront être plus transparents et enfin responsables.

- Le nouveau budget européen, c’est aussi le début d’une Europe de la santé, Plus de 5 Md€ de financements et une coordination essentielle sur les vaccins covid19.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

La COP15 doit être à la biodiversité ce que la COP21 a été au climat, un moment fondateur de la mobilisation internationale pour la protection du vivant.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Le Digital Markets Act et le Digital Services Act correspondent à ce que la France porte depuis plusieurs mois en matière de régulation du numérique. (…)Lutte contre la haine en ligne et la désinformation, contrôle des monopoles, protection des consommateurs... le DMA et DSA sont une étape historique de la régulation du numérique et de la responsabilité des plateformes. Ils seront un objectif majeur de la Présidence française de l’UE.

- Le Digital Services Act est un texte historique sur la lutte contre la haine en ligne et la désinformation. Il oblige les réseaux sociaux à faire preuve de transparence et à se doter de moyens de modération proportionnels à leur taille. S’ils ne le font pas ils seront sanctionnés.

- Le Digital Markets Act est une étape historique dans la régulation éco du numérique. Interdire un certain nombre de pratiques abusives et protéger les consommateurs. Obliger les géants du numérique à notifier en amont toutes acquisitions pour faire vivre la concurrence.

- On espère pouvoir créer les cadres d'une compétition juste en Europe dans le domaine du numérique.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- La crise sanitaire nous oblige à repousser certaines réformes, mais nous n’avons jamais remis à demain celle pour le climat et la transition écologique ! C’est un sujet bien trop important, il est au coeur de notre ADN et au cœur de la relance du pays.

- Le dialogue et la concertation continuent et sont, aujourd’hui plus que jamais, essentiels à la construction de la loi historique qui se prépare. Une loi ambitieuse qui ancre l’écologie dans le cœur de la société française.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Loin d’une question pour ou contre Emmanuel Macron, ce référendum pour le climat est historique : pour la première fois, les Français pourront s’exprimer sur ces enjeux ! Alors ne laissons ni Le Pen, ni Mélenchon l’instrumentaliser ; ayons un débat constructif!

- [Référendum sur le climat] Les Français, j'en suis convaincu, ne diront pas non.

- [Loi Sécurité globale] L'article 24 n'existe plus.

- Accélérer la transition écologique de notre économie et de nos comportements, accompagner les plus modestes d’entre nous : ces objectifs de la Convention citoyenne sur le climat, nous les traduirons dans la loi et la Constitution. Avec exigence et respect pour la parole citoyenne.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Le projet de loi de finances est adopté ! Soutien renforcé à l'emploi, à la cohésion sociale et territoriale et à la lutte contre la pauvreté. Soutien à la compétitivité des entreprises. Budget vert. Soutien continu aux secteurs les plus impactés par la crise.

- Notre proposition de loi renforçant la lutte contre la maltraitance animale est déposée! Améliorer les conditions de détention des animaux de compagnie et équidés. Renforcer les sanctions contre la maltraitance. Mettre fin à la maltraitance sur les espèces sauvages.

- Au cœur du projet de loi renforçant nos principes républicains se posent des enjeux fondamentaux : respect de la dignité humaine, protection de l'enfance, égalité entre les filles et les garçons. Il ne peut pas y avoir d'angle mort.

- L'engagement est clair et il est de long terme : si les Français votent en faveur de la réforme constitutionnelle, plus aucun gouvernement ne pourra aller à l'encontre de la défense du climat et de la préservation de l'environnement.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- Enfin! 20 ans après la directive e-commerce, une réglementation européenne pour un internet plus sûr et plus protecteur.

- Après 20 ans de “laisser-faire“ et d’impunité, la Commission européenne impose un cadre exigeant et des obligations fortes aux plateformes. Ce qui est interdit dans l’espace physique doit être pleinement interdit dans l’espace numérique.

- Sur nos écrans comme dans la rue : ce qui est illégal hors ligne doit être illégal en ligne ! Notre objectif : faire de l’espace numérique un espace fiable où les utilisateurs se sentent en confiance.

- Nous ne dirons pas que telle plateforme numérique est trop grande. Mais plus elle sera grande, plus elle aura des obligations !

 

Alexandra Louis (députée)

Un animal de compagnie, c'est un bonheur mais aussi une responsabilité. Fière d'être co-signataire, avec LaREM, Agir ensemble & MoDem, de la Proposition de loi qui permettra de mieux encadrer la détention d'animaux domestiques et renforcer la répression des maltraitances animales.

 

● MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

Même si la dette a augmentée de 20 points en 2020, nous payerons moins d'intérêts sur cette dette que nous en avons payés en 2019.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- «Certains font sans arrêt des efforts pour provoquer des crises »: Tout à fait M Erdogan, vous avez une lourde responsabilité dans l’isolement de la Turquie. Aujourd’hui l’Europe attend de votre part des actes, pas des paroles, pour baisser la tension.

- La tragédie syrienne, la crise libyenne, les tensions au Liban et en Méditerranée orientale se déroulent à quelques encablures de l’Europe. Nous devons faire plus et faire mieux. Les crises au Sud de la Méditerranée ont toutes des conséquences en Europe.

- Les négociations avec le Royaume Uni sont longues et complexes. La Commission européenne a choisi de poursuivre les discussions pour ne pas passer à côté d’un bon accord... s'il est encore possible. Nous en sommes encore loin, à moins de 3 semaines du Brexit.

 

Pascal Canfin

- Il y a cinq ans je défendais l’inscription du climat dans la Constitution française et son adoption par référendum. C’est maintenant la proposition d’Emmanuel Macron issue de la Convention citoyenne sur le Climat.

- Les Français se prononceront par référendum pour intégrer dans l’article 1er de notre Constitution la phrase suivante « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l'environnement et lutte contre le dérèglement climatique ». Un tel changement de notre Constitution obligerait tous les gouvernements à agir beaucoup plus pour le climat et la biodiversité. Toute loi qui n’agirait pas en ce sens serait inconstitutionnelle ! C’est une annonce majeure qui comporte le verbe clé «garantir».

- [Union européenne s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55% à l'horizon 2030] C'est un accord décisif car on passe de -40% de réduction des émissions à -55%. C'est donc un pas en avant considérable qui va avoir des conséquences concrètes sur la transformation de notre économie et de nos modes de vie. Si je prends l'exemple de la voiture, l'Europe va proposer dès juin 2021 de manière contraignante qu'en 2035 on ne puisse plus commercialiser que des voitures électriques ou hybrides puisque ce seront les seules à respecter les standards de CO2. Ça veut dire transformer totalement l'industrie automobile en 15 ans. Certains pays étaient favorables au fait d'aller au-delà, tout comme le Parlement, mais pour d'autres pays, par exemple les pays de l'Est, c'est déjà énorme. Le seul compromis possible était donc au moins 55%. C'est une bonne base de départ, on essaiera d'aller plus loin. Mais regardons quand même le chemin énorme que cette décision va permettre de parcourir. Par exemple, les propositions de la Convention citoyenne pour le climat sont fondées sur un objectif de réduction de -40%. Il va donc falloir les revoir à la hausse.

- Ce qui est sorti de la Convention citoyenne pour le climat va très vite apparaître comme insuffisant. J'invite ceux qui considèrent, y compris dans la majorité, que les mesures de la Convention citoyenne pour le climat sont bien trop radicales, à prendre la mesure du pas que nous allons devoir faire en plus. C'est pour ça que je plaide auprès d'Emmanuel Macron pour redonner dès la semaine prochaine un nouveau mandat aux 150 citoyens. Je souhaite que ces derniers fassent de nouvelles propositions pour atteindre le -55% et qu'ils soient associés à la préparation de la présidence française de l'UE. (…) Je pense qu'on est maintenant entré dans l'accélération de la transformation. On entre dans le dur. C'est un moment de bascule porteur d'opportunités mais aussi de grands risques, il faut recréer de la cohésion. Il faut inventer la méthode de négociation des transitions. C'est un changement profond de méthode. Par exemple pour l'agriculture, on impose des normes – la fin du glyphosate, la réduction des pesticides – mais on ne négocie pas avec les agriculteurs les moyens et les solutions pour y arriver et donc, on n'y arrive pas. Idem avec le logement, ça fait des années, quelle que soit la couleur politique du gouvernement, qu'on rate nos objectifs d'isolation des bâtiments parce qu'on n'a pas négocié avec les acteurs économiques et les élus locaux le cadre qui allait permettre de les atteindre. On est dans une logique verticale et descendante. Ça ne marche pas. Soit on rate nos objectifs, soit on a les Bonnets rouges sur les transports et les Gilets jaunes sur la taxe carbone.

- Il faut un nouveau pacte social de la transition complémentaire du plan de relance. On a trois mois entre l'examen du projet de loi climat en Conseil des ministres et son arrivée au Parlement en mars. Le Président doit utiliser ce temps pour créer pour la première fois la négociation des transitions avec une date de fin en mars et transposition dans la loi des éléments législatifs issus de ces négociations. Sinon, je suis absolument certain qu'à la fin des fins la Convention citoyenne pour le climat sera décevante. Les routiers disent déjà à Matignon que si les propositions de la Convention citoyenne pour le climat sur la taxation du gazole sont appliquées, il y aura de nouveau les Bonnets rouges. On voit bien qu'on ne peut pas transformer la société uniquement par la norme. Ça c'est la recette de l'échec. Si on veut déployer à grande échelle une transition qui ne fracture pas la société, il faut utiliser ces trois mois pour lancer des négociations en commençant par les transports et le logement. Dans notre pays, contrairement à la Suède ou aux Pays-Bas, on n'a jamais négocié les transitions écologiques. L'agenda politique doit être piloté par la volonté de fournir des solutions aux ­Français. La Convention citoyenne pour le climat, que je soutiens depuis le départ, ne résout pas ça toute seule.

- Je pense que le risque, c'est de se laisser piéger par ça. Il y a plusieurs interprétations possibles du "sans filtre". Soit ce qu'il a fait, à savoir prendre tous les sujets, sauf trois jokers ; soit la lecture qu'en font les citoyens : un projet de loi sans filtre. Je pense que c'est un terme qui peut piéger tout le monde et qui crée davantage de tensions inutiles que de résolution de problèmes. Les filtres, c'est sain qu'il n'y en ait pas trop mais c'est normal qu'il y en ait en démocratie.

Sur le nucléaire, il y a une ligne assez simple qui est le seul compromis possible en Europe : laisser la possibilité aux Etats membres qui le souhaitent d'avoir recours au nucléaire. C'est le cas de la France. Il n'y aura pas d'interdiction européenne du nucléaire. Mais en revanche il n'y a pas de financement européen car beaucoup de pays européens sont totalement opposés au nucléaire. Sur le gaz, une décision majeure a été prise : c'est la fin du financement du gaz en 2025 dans tout le budget européen. Entre 2021 et 2025, le financement restera possible uniquement pour accélérer la sortie du charbon dans les pays de l'est de l'Europe.

- Entre 37 et 40% de la totalité des dépenses du plan de relance – qui fait plus de 700 milliards d'euros – seront pour le climat. En plus, on a un principe général pour tout le plan de relance : "ne pas nuire". Pour éviter de faire 37% de vert et le reste en noir. On a donc la certitude que 100% du plan de relance sera compatible avec l'accord de Paris et la lutte contre le dérèglement climatique. Dans cette bataille, selon un rapport de l'ONU, l'UE et la France sont, avec la Corée du Sud, parmi les pays les plus verts dans leur plan de relance. Mais on doit continuer à accélérer car tout le monde le sait nous ne sommes pas en train de gagner la bataille climatique.

- [Accord  de Paris] On est dans un alignement de planètes assez inédit : nous avons mis dans la loi européenne la neutralité climat en 2050, les Etats-Unis de Joe Biden ont le même objectif, les Japonais, les Coréens aussi. Les Chinois l'ont fixée en 2060. C'est très bien. Maintenant, j'attends de Joe Biden et des Chinois leurs plans opérationnels pour atteindre cet objectif. Quelles règles du jeu vont-ils changer comme nous sommes en train de le faire en Europe? Il ne faut pas être naïf vis-à-vis de la Chine. Il faut être extrêmement exigeant avec eux pour que ça se traduise très concrètement dans leur prochain plan quinquennal l'année prochaine. Il faudra des objectifs clairs et ambitieux de diminution du charbon. C'est d'ailleurs le coeur du Pacte vert [Green Deal] européen : la cohérence. (…) L'un des amendements les plus importants que nous sommes en train de négocier dans le cadre de cette loi climat européenne qui aboutira en février 2021, c'est l'obligation de cohérence de toutes les autres politiques publiques européennes avec la neutralité climat. Plus aucun texte européen ne devra sortir de la Commission européenne sans avoir été vérifié quant à sa compatibilité avec la neutralité climat. Car le problème, ce sont les incohérences entre les politiques publiques. Si on veut gagner cette bataille, il faut faire de l'enjeu climatique un enjeu totalement transversal qui préside aux décisions sur toutes les politiques publiques. Si on gagne ça, on aura fixé pour la première fois au monde une exigence totale de cohérence.

 

Marie-Pierre Vedrenne

Il est temps de lutter contre les dérives de l’extraterritorialité. Il est temps de passer de la riposte à l’offensive et de nous doter d’instruments garantissant le libre choix de nos entreprises qui sont en conformité avec le droit international.

 

Ilana Cicurel

Nous devons aller plus loin si nous voulons faire de l’Europe un véritable espace de l’éducation pour toute notre jeunesse. Faire de la voie professionnelle une véritable voie d’excellence et d’avenir doit être l’une des priorités de notre législature.

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

Brexit, Nouvelle administration américaine, guerre froide USA-Chine, Turquie,.. l’essentiel est que le couple franco-allemand tienne bon!