Voici une sélection, ce 14 décembre 2020, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Nous avons montré aujourd’hui que l’action climatique
restait une priorité de l’ordre du jour international, en dépit de la pandémie
mondiale et de l’une des plus graves crises économiques de notre époque. Cette
crise nous donne l’opportunité d’accélérer notre transition écologique, et je
salue les annonces qui ont été faites aujourd’hui par plus de 70 chefs d’État
et de gouvernement. Ce Sommet a confirmé que l’Accord de Paris, conclu sous la
présidence française il y a cinq ans, demeurait plus que jamais une boussole
pour l’action climatique internationale. L’UE joue un rôle moteur dans cette
lutte mondiale, avec notre nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à
effet de serre de 55 % au moins d’ici à 2030, ce qui représente une étape
fondamentale dans notre avancée vers la neutralité carbone. L’UE et la France
continueront de promouvoir des niveaux ambitieux de financement de l’action
climatique. Nous travaillerons avec les Nations Unies, la présidence
britannique de la COP et toutes les parties à l’Accord de Paris pour continuer
d’élever le niveau d’ambition et y parvenir grâce à des actions concrètes au
cours de l’année à venir.
- Baisse de 55% de nos émissions de
CO2 d'ici 2030, aides aux pays en développement pour s'adapter au changement
climatique ... Les signataires de l’Accord de Paris revoient leurs ambitions à
la hausse. La France sera au rendez-vous. Le temps presse!
- Avons-nous atteint tous nos
objectifs 5 ans après l’Accord de Paris sur le climat? Non. En revanche, ne
sous-estimons pas le chemin parcouru. Je m’étais engagé à rendre des comptes :
c’est ce que je veux faire aujourd’hui. 30% de notre espace maritime et
terrestre sera placé en aires protégées d’ici 2022. La crise du Covid-19 nous a
touchés de plein fouet. Mais nous avons décidé d’en faire également une
opportunité, pour ne pas continuer « comme avant ». C’est pour cela que près
d’un tiers du plan de relance est consacré à la transition climatique.
- Nous ne relâcherons pas nos efforts
et tendons la main à tous ceux - entreprises, associations, société civile -
qui veulent agir. Lundi, je réunirai à nouveau la Convention
citoyenne pour faire un point d’étape sur la Loi Climat en préparation.
- [Loi Climat] L’idée n’est pas de faire ici une liste à la Prévert : elle
pourrait être longue. Tout comme le chemin qu’il reste encore à parcourir. J’en
ai parfaitement conscience.
- La transition écologique, c’est
également la lutte contre le gaspillage. Par exemple, l’interdiction d’ici 1 an
de détruire les invendus non alimentaires, c’est-à-dire les produits
électroménagers, textiles, de beauté ou d’hygiène neufs.
- Nous venons de lancer début
décembre le plan protéine. Le but ? Retrouver notre autonomie et cesser
d’importer des produits issus de la déforestation pour l’alimentation du
bétail.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Le meilleur antidote à la crise,
c’est le retour de la croissance. C'est l'objectif de France relance. La résurgence de
la crise sanitaire ne doit pas le reléguer au second plan. C’est même tout le
contraire !
- Cet accord de méthode avec les
départements est emblématique de la déclinaison de France relance sur le territoire.
Il ouvre la voie à tous les départements de France qui voudront s’engager aux
côtés de l’État. Mais il nous faut aller vite, car c’est dès maintenant que la
relance doit produire ses effets.
- Cinq ans après l'adoption de
l'accord de Paris, je crois plus que jamais à une écologie du concret,
enracinée dans nos territoires.
Jean-Yves Le Drian (ministre
de l'Europe et des Affaires étrangères)
- 5 ans, jour pour jour, L’Accord de Paris c’est
l’aboutissement d’un combat français et européen. Une réussite historique,
multilatérale. Cet accord demeure notre meilleure boussole dans les tempêtes
qui bouleversent notre présent et celles qui menacent l’avenir. Face aux
menaces qui pèsent sur l'humanité tout entière, la seule voie efficace,
raisonnable, responsable, c'est la voie de l'action collective.
- [La loi sur le respect des principes républicains] donne
des outils nouveaux pour lutter contre
l'islamisme radical mais doit s'accompagner de gestes forts pour lever toute
ambiguïté par rapport aux musulmans de France. Il est indispensable que des
efforts soient faits en faveur de l'égalité des chances.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- L'accord sur la réduction des émissions d'ici à 2030
montre la volonté de l'Europe de prendre son destin en main dans cette période
cruciale.
- Je me bats pour que chaque proposition de la Convention
citoyenne se traduise dans la vie des Français et fasse avancer le combat
climatique.
- La transition est là, sous nos yeux, elle s’accélère. On
estimait il y a peu de temps que 5% des voitures vendues en Europe en 2030
seraient électriques. Avec plus d’1 million de ventes cette année, nous sommes
déjà à 10%. Nous le devons à nos efforts collectifs.
- Le match contre le réchauffement climatique n'est pas
perdu. La France a baissé ses émissions de 20% depuis 1990. Aujourd’hui, nous
annonçons avec des dizaines de pays une ambition plus forte de réduction des
émissions d’ici 2030 : la seconde mi-temps commence.
- En 2015, il y avait encore 10 centrales produisant de
l’électricité avec du fioul ou du charbon en France, émettant massivement des
gaz à effet de serre. Nous sommes en train de toutes les fermer. Oui le monde a
changé depuis l’accord de Paris!
- Cela fait vingt ans que comme militante écolo je veux que
les choses bougent, je sens cette pression sur mes épaules, je me la mets
moi-même. Nous n’en sommes plus à fixer les grands enjeux et à proclamer des
objectifs de long terme qu’on assigne à ceux qui vont nous succéder. Nous
sommes aujourd’hui dans le plus passionnant et le plus difficile : voir
comment on fait concrètement pour changer notre quotidien, notre modèle, notre
culture. Combien ça coûte, comment on finance, comment faire pour que personne
ne reste sur le bord du chemin… C’est un chantier titanesque mais un travail de
fourmi. Ce n’est donc pas étonnant qu’il nous reste encore des arbitrages.
- Il y a quelques années, si on avait annoncé la fin
prochaine de la location de passoires thermiques, tout le monde aurait souligné
cette grande avancée pour le climat. Il faut voir le niveau d’ambition que cela
représente! Mais oui, le travail n’est pas terminé et nous regardons comment
aller plus loin. Je rappelle que le secteur du bâtiment, c’est un quart de nos
émissions de gaz à effet de serre. Les citoyens [de la Convention citoyenne]
ont fait des propositions de normes, de sanctions financières, nous rentrons
aujourd’hui dans la dentelle de la mise en œuvre. Qui va prendre en charge les
travaux de rénovation, notamment pour les populations les plus en difficulté:
l’Etat, le privé, un financement par un tiers? Cela peut représenter un total
de 50.000 euros pour un logement.
- Un propriétaire à Paris qui fait payer un loyer élevé pour
une passoire énergétique aura les moyens de faire les travaux d’un bien amorti.
Mais pas forcément une personne âgée vivant dans une maison où les prix sont
bas et qui ne va pas nécessairement récupérer d’argent en vendant son logement.
Imposer cela, c’est un défi social. Est-ce qu’on fait en partie peser l’effort
sur les ménages ou est-ce la collectivité qui le prend en charge pour les
personnes qui ne pourront pas le faire? Il faut faire attention à
l’acceptabilité, la justice sociale était un paramètre important du mandat des
citoyens. On se doit d’être attentif à ceux pour qui la transition écologique
sera plus compliquée que pour d’autres. Je préfère qu’on prenne un peu de temps
pour avoir un bon dispositif à la hauteur de l’ambition, et qui soit le plus
simple possible, plutôt que de fixer, une énième fois, de grands objectifs
qu’on n’arriverait pas à atteindre.
- L’enveloppe du plan de relance nous donne des moyens très
importants sur deux ans. Mais il faut qu’on se pose la question du financement
au-delà, comment fait-on? Le Haut Conseil pour le Climat nous dit qu’il
faudrait au moins l’équivalent de ce qui est prévu dans le plan de relance
chaque année jusqu’en 2030.
- A la différence de la rénovation énergétique des
logements, l’impact d’une interdiction de la publicité pour certains produits
sur nos émissions de gaz à effet de serre est complexe à calculer. Mais je suis
convaincue qu’il faut le faire. La transition écologique implique un changement
culturel, qui passe nécessairement par la publicité. Il nous faut l’équivalent
d’une loi Evin sur le climat, ne serait-ce que par souci de cohérence. Les choses
avancent. Prenez le «carbone score»: au début des années 2000, je me souviens
avoir travaillé dessus avec Yves Cochet, personne n’en parlait, c’est
aujourd’hui repris par les membres de la convention. Mais oui, c’est compliqué,
parce que l’on touche à des symboles très forts, comme la voiture, et que cela
inquiète certains secteurs, comme l’audiovisuel qui nous dit que pour lui c’est
une question de survie. Mais il ne s’agit pas d’interdire la publicité! Les
constructeurs peuvent faire la promotion des modèles électriques. A l’époque de
la loi Evin, on disait aussi qu’elle allait tuer les filières du tabac et de
l’alcool, et pourtant elle fait aujourd’hui consensus.
- Comme députée, je me suis aussi battue pour [une
généralisation du forfait mobilité durable pour que les entreprises prennent en
charge les modes de transport propres de leurs salariés]. Son plafond va être
augmenté! C’est un dispositif nouveau, que les entreprises sont en train de
mettre en place. Il faut maintenant qu’on en discute avec les partenaires
sociaux et les entreprises pour voir comment le généraliser. Avançons, faisons
un bilan, et voyons ensuite s’il faut aller plus loin.
- [Convention citoyenne] Ce sont des citoyens normaux, comme
vous et moi, pas forcément écolos au départ. Certains étaient même très
dubitatifs, d’autres pas du tout convaincus de l’urgence climatique. Ils sont
devenus parmi les meilleurs représentants de la cause. Pourquoi? Parce qu’ils
se sont pris «une claque», comme cela arrive à tous les militants écolos. Ce
n’était pas en écoutant les ONG ou les militants, mais des scientifiques, des
experts qui leur ont montré les faits. Je me souviens d’un déclic lors du
premier week-end où ils ont rencontré les scientifiques du Giec, dont Valérie
Masson-Delmotte. Ce qu’il faudrait, c’est que tout le monde fasse le même
chemin.
- C’est une préoccupation grandissante pour une partie des
Français, mais je note qu’elle arrive rarement en première position. Donc,
c’est bien la preuve que cette prise de conscience [environnementale] n’est pas
encore générale. Quand on est dirigeant politique, on a plus que d’autres le
nez dans le guidon. On doit prendre tous les jours de multiples décisions, et
il n’est pas toujours facile de faire ce pas de côté, de regarder un peu plus
loin. La convention citoyenne y aide. Le président de la République a eu le
mérite de lancer cette initiative sans équivalent sur un tel sujet dans le
monde ! J’ajoute que sur le plan de relance, cela n’a pas été trop dur de
convaincre de l’orienter massivement vers la transition écolo:
15 milliards étaient déjà prévus, j’ai réussi à doubler ce montant. C’est
une décision inédite pour un gouvernement d’investir autant pour l’écologie en
pleine crise économique.
- Quand on rentre dans la tuyauterie de la transition
[écologique], on se heurte à ceux qui voient uniquement les conséquences
immédiates, à des réactions court-termistes. Et en période de crise, il faut
reconnaître que ce n’est pas évident pour ceux qui mettent des pansements
partout de se projeter. Le monde économique aussi a besoin d’être rassuré. Mais
il est aussi convaincu que cette transition écolo, il faudra y passer, que les
entreprises qui ne prennent pas ce virage seront condamnées! Les entreprises
s’y mettent, au-delà du Greenwashing. Elles nous disent : on y va mais il
faut nous aider… La transition écologique, c’est, d’une certaine manière, une
nouvelle révolution industrielle.
- Il faut s’extirper du bruit de fond et rester clair sur la
direction. Une transition ce n’est pas linéaire, il y a des soubresauts, des
contretemps, l’important est que des petits reculs ne soient que des petits
reculs sans remettre en cause le chemin. Et clairement : nous avançons
dans la bonne direction. Les néonicotinoïdes cela a été un moment difficile
mais nécessaire. On me traite quasiment de tueuse d’abeilles alors que j’ai posé
dans le droit des règles fortes pour les protéger. Aujourd’hui, plus de
90 % des usages sont interdits et la dérogation est encadrée et
temporaire. J’aurais préféré qu’on ne le fasse pas mais nous n’avions pas le
choix pour ne pas mettre par terre une filière et ses salariés en France. Pour
le glyphosate, nous poursuivons le combat en Europe, et on aura tout de même
réduit son utilisation d’au moins 50 %. On ne reste pas les bras croisés.
On sait ce qu’il faut faire, la question c’est d’avoir le courage et de réussir
à emmener tout le monde [Les membres de l’Union européenne] avec nous!
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Les Français peuvent être fiers des
efforts importants qu’ils ont faits. Grâce à eux, la circulation du virus a
ralenti. Mais j'appelle chacun à la responsabilité pour les fêtes de Noël. Il
ne faut surtout pas que l'épidémie reparte. Ce serait un échec pour tous.
- Les restaurateurs vivent des
moments très difficiles. Nous continuerons à les soutenir tant que cette crise
durera. La règle est simple : les entreprises qui souffrent le plus, sont
celles qui doivent être les plus soutenues. Et c’est notre rôle de les
accompagner chaque instant.
- Je ne peux pas vous dire avec
certitude que nous rouvrirons les bars et les restaurants le 20 janvier.
- Au-delà de la réforme de
l'assurance chômage, il faut regarder quand et comment nous pouvons engager une
réforme des retraites.
- Les grands perdants du Brexit, ce
seront les Britanniques (...) le Brexit est une folie.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Les Territoires de progrès que nous
voulons sont ceux qui croient au dialogue, à l’égalité des chances, à la
mobilité sociale, à l’initiative locale, à l’égalité réelle entre les
individus. Ravie d'échanger à la convention de Territoires
de progrès sur les priorités qui doivent guider
notre action.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Après 28h de débats, je suis très fier du vote du Code de
Justice pénale des mineurs par une large majorité allant de la droite à la
gauche. Comme le général de Gaulle l'a souhaité, la justice des mineurs doit
être un équilibre entre éducation et sanctions. Nous l'avons trouvé.
- [Covid19] La justice a continué à tourner ! Pour moi,
l'enjeu était d'assurer la continuité du service public, tout en assurant la
sécurité des personnels de justice. D'abord parce que la justice est
essentielle. Ce n'est pas un mot choisi au hasard, et puis, parce qu'il y a des
usagers qui sont en attente de justice, pour un divorce, pour une affaire
prud'homale... J'ai également voulu que les parloirs familles des détenus
continuent à fonctionner. Au premier jour du confinement, j'ai adressé un
message vidéo aux 85 000 agents du ministère de la Justice pour leur dire que
je comptais sur leur courage et leur engagement.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
- [Covid19] La culture fait vivre
mais les politiques de prévention empêchent de mourir.
- [Covid19] Cette pandémie frappe
cruellement l’Europe. La quasi totalité de nos voisins a décidé de fermer ses
lieux culturels. Nous allons poursuivre et amplifier nos aides aux structures,
artistes, techniciens, auteurs, d’un niveau inégalé dans le monde. Nous devons
tenir bon, ensemble.
- [Covid19] Nous allons bâtir avec
les artistes et les professionnels un modèle durable de sortie de crise. Les
concertations continuent cette semaine. 3 chantiers: accompagnement financier
solide, consolidation de l’intermittence, modalités durables de réouvertures
pour 2021.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- La France solidaire, c’est celle qui a fait le choix, malgré les aléas de la vie,
de protéger chacun. C’est ce qu’on appelle le modèle social. Loin d’être figé,
nous le faisons évoluer pour l’adapter à des besoins sociétaux nouveaux et
toujours mieux lutter contre les inégalités.
- 63% des Français déclarent avoir
déjà renoncé à un soin, notamment pour des raisons d’argent. Avec la
Complémentaire Santé Solidaire créée il y a 1 an, plus de 7 millions de
personnes précaires ont désormais accès à une couverture santé encore plus
protectrice.
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
- L'Accord
de Paris a 5 ans. J'ai participé à la COP21 en tant que Secrétaire
d'État au Développement et à la Francophonie, dont les objectifs continuent de
guider mon action. Ensemble, nous avons le devoir de pérenniser l'héritage de
cet accord unique.
- Face à la Covid19, j'ai décidé de relancer
le dispositif des arrêts temporaires pour les pêcheurs, soit 12,5 millions
d'euros pour près de 1300 entreprises éligibles. L'État est aux côtés des
pêcheurs.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Un nouvel accord trouvé pour le lancement d’Erasmus+
2021-2027 : hausse du budget de 2,2 mds€ et création d’universités européennes.
L’objectif à terme: permettre à la moitié d’une classe d’âge de passer avant
ses 25 ans au moins 6 mois dans un pays européen.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [Patriotisme gastronomique] En dépit des difficultés, les
filières agricoles ont tout fait pour être au rendez-vous des fêtes de fin
d’année. Mais une partie de ces produits qui s’écoulait habituellement dans des
restaurants ne trouvera pas de débouchés cette année. C’est la raison pour
laquelle j’en appelle au patriotisme de consommation, en achetant des produits
frais et des produits locaux. Je pense aux huîtres de Marennes, de Bretagne ou
de Normandie, aux chapons, pintades, au foie gras, aux escargots mais aussi à
tant d’autres produits d’exception que l’on peut trouver sur la table au moment
de ces fêtes. (…) Nous avons travaillé avec les distributeurs pour mettre en
avant ces produits festifs. J’ai signé il y a quelques jours une charte dont le
slogan : «plus près de chez vous et de vos goûts» s’inscrit dans une dynamique
qui va bien au-delà des fêtes de fin d’année. (…) Cet appel au patriotisme de
consommation est nécessaire mais ce ne sera pas suffisant. C’est la raison pour
laquelle, nous apportons aussi des soutiens financiers. Nous avons donc décidé
d’intégrer ces filières festives à la liste des entreprises éligibles au fonds
de solidarité, bien que leurs activités n’aient pas été fermées
administrativement. (…) Il y a des exonérations de charges auxquelles
s’ajoutent des aides pouvant aller jusqu’à 10 000 € par mois, en fonction de la
perte de chiffre d’affaires. Nous avons aussi mis en place des mécanismes de
soutien spécifiques. Je pense par exemple à la filière volailles pour prendre
en compte les difficultés récurrentes qu’elle connaît depuis plusieurs mois.
Nous mettons aussi en place des mesures de stockage, avec le soutien de
l’Europe. Bière, cidre, chevreaux, volailles, vins, aquaculture, nous faisons
de la dentelle, produit par produit, filière par filière. Nous allons enfin
nous appuyer sur le plan de relance pour investir, moderniser et structurer les
filières qui en ont besoin. (…) Nous nous adaptons en permanence pour renforcer
les aides spécifiques. Hors dispositifs d’exonérations de cotisations sociales
qui ont d’ailleurs été renforcés dernièrement, les aides pour le secteur du vin
s’élèvent aujourd’hui à 250 millions d’euros.
- Hippocrate disait que l’alimentation est le premier des
médicaments. Toutes les études le montrent : les produits frais et locaux, c’est
ce qu’il y a de meilleur pour la santé. C’est bon aussi pour l’environnement.
Enfin, c’est ce qu’il y a de meilleur pour les territoires et le portefeuille
du consommateur. Quand on en a la possibilité, cela revient souvent moins cher
de cuisiner des produits frais et des produits locaux.
- Il ne faut jamais oublier que tout acte de consommation
est un acte citoyen. Derrière tous les aliments, il y a des hommes et des
femmes passionnés qui font vivre des territoires. On ne peut pas à la fois, dès
lors qu’on en a les moyens, demander aux agriculteurs d’être toujours plus
exigeants et privilégier dans nos achats des produits d’importation moins chers
mais qui s’affranchissent parfois de nos règles les plus strictes. Notre
agriculture est l’une des plus durables au monde. C’est ce que disent plusieurs
études. Je fais le choix de territoires vivants.
- [L’influenza aviaire] n’est en aucun cas transmissible à
l’Homme par le biais des aliments. Il n’y a aucun risque à consommer du poulet,
du canard, des œufs ou du foie gras. (…) Nous voulons protéger les élevages en
tirant les leçons de la crise de 2016. À ce jour, nous avons eu des cas en
Corse et dans les Yvelines dans des animaleries ou ferme pédagogique. Nous
avons réussi à remonter à la source de ces contaminations. Nous avons eu de
nouveaux cas dans des élevages des Landes. Nous avons acquis un savoir-faire
indéniable des crises qui ont précédé. Notre capacité collective à détecter un
foyer et à le traiter immédiatement pour éviter la propagation du virus est cruciale.
Mon souhait est d’aller encore plus loin en matière de biosécurité. Toujours
plus prévenir pour avoir moins souvent à guérir. Dans le cadre du plan de
relance, nous mettons 130 millions pour aider les élevages. Tous les élevages
éligibles sont concernés, notamment les producteurs de porcs, qui peuvent en
bénéficier pour prévenir la propagation de la fièvre porcine africaine qui
sévit désormais en Allemagne.
- [Brexit] Avec ou sans accord, le Brexit aura des
conséquences sur nos relations commerciales. La Grande-Bretagne est le
troisième partenaire commercial de la France sur le plan agroalimentaire,
notamment pour le vin, les produits laitiers et la viande. Dans l’autre sens,
il n’est pas question que des biens de consommation qui ne répondent pas aux exigences
de protection des consommateurs européens puissent entrer sur notre territoire.
Nous avons recruté plus de 300 personnes et créé cinq nouveaux postes de
contrôles sanitaires le long de la Manche pour vérifier les futures
importations. Nous sommes prêts de ce côté-là. La difficulté, c’est que nous ne
connaissons pas encore les règles qui s’appliqueront de leur côté. Ni quand ils
seront prêts.
- [Brexit] Tous les producteurs européens seront affectés.
Tous chercheront à compenser en exportant vers d’autres marchés, dont certains
où nous sommes déjà présents. Les filières se préparent à ces nouvelles
concurrences avec Business France, de façon à ne pas perdre de positions. J’ai
fait rajouter un volet « exportations agricoles » au plan de relance, en doublant
les aides pour les entreprises agroalimentaires qui vendent leurs produits à
l’étranger. Si vous ajoutez les nouvelles taxes américaines, nous avons un vrai
enjeu de reconquête des marchés.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Bravo Les
expertes et aux médias qui s'engagent. Les médias
doivent mieux refléter notre société. Les femmes ne doivent plus être
invisibilisées.
- Échange avec les équipes du
"Bon Coin" pour évoquer les pratiques innovantes qu'ils ont déployées
pour lutter contre les discriminations dans la diffusion d'annonces sur
Internet. Les plateformes doivent être exemplaires et participer à notre combat
contre les discriminations.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- J’entame aujourd’hui une mission de 5 jours en Asie. Les
talents de nos entreprises y sont attendus et je les aiderai à s’y développer.
Je suis venu partager nos atouts aux grands investisseurs pour qu’ils fassent
le choix de la France.
- [Brexit] Quoi qu’il advienne, les choses vont changer au 1e janvier
2021. L’Etat et ses opérateurs sont pleinement mobilisés pour apporter des
réponses concrètes à nos entreprises exportatrices.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
Je pense qu'il manque une brique justice sociale, vivre
ensemble, cohésion, que je vais contribuer à porter en interministériel. Oui,
il faut maintenant construire ce deuxième pilier du discours [d’Emmanuel
Macron] des Mureaux. A nous de prendre collectivement cette initiative.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
- La France a toutes les ressources
pour bâtir une filière hydrogène complète.
- Accords signés cette semaine pour
relancer des trains de nuit européens. Nous voulons satisfaire les baroudeurs
et les romantiques. Ceux qui partent à l’aventure et ceux qui rêvent
d’Orient-Express.
- Si vous achetez une voiture
électrique d’occasion, vous recevez 1000€ de l’Etat. Et si vous l’achetez en
échange de votre ancien véhicule, l’aide peut monter jusqu’à 6000€.
- L’Etat a agi au cœur de la crise pour aider Air
France-KLM, avec un plan de 7 milliards d’euros. L’objectif était que la
compagnie ne soit pas à court de trésorerie et puisse assumer ses pertes.
L’Etat sera encore au rendez-vous pour la suite et prendra ses responsabilités,
même si on ne peut pas encore donner de détails sur cette opération. Quoi qu’il
en soit, le but est de redonner des marges de manœuvre à Air France, afin
qu’elle puisse recommencer à se financer de façon classique une fois la crise
derrière nous. La montée au capital a pour seul but de permettre à l’entreprise
de franchir ce cap. Nous devons aussi avancer en faveur d’une meilleure
intégration du groupe Air France-KLM. Il doit être armé, dans l’hypothèse d’une
consolidation du secteur à venir. Les compagnies soutenues par les Etats, les
compagnies low cost comme Ryanair ou EasyJet vont s’en sortir, mais de
nombreuses compagnies intermédiaires seront fragiles. L’Etat doit aussi
défendre les intérêts français dans le groupe Air France KLM.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Heureuse de rejoindre Territoires de progrès! Ce sont les valeurs
d’émancipation et de liberté d’une gauche connectée aux réalités qui nous ont
amenées à rejoindre Emmanuel Macron et En marche. C'est cette approche que nous voulons mettre en avant, loin
des caricatures.
- Un de nos combats communs doit être
pour les invisibles. Les invisibles chez les indépendants, chez les jeunes,
chez les familles monoparentales, en utilisant tous les leviers à notre
disposition, et notamment le levier économique.
- Nous devons affronter la convergence
des cartes de la désindustrialisation, de la pauvreté, de l'abstention et de la
montée des extrêmes. L'industrie, parce qu'elle crée des emplois induits sur les territoires,
comme le café du coin, est une réponse à la fracture sociale.
- Au pied du sapin cette année, au
lieu des jeux «pour filles» ou «pour garçons» offrons des jeux pour rêver,
construire...jouer dehors ! Lorsqu'un enfant joue, il se projette dans son
avenir. Fille ou garçon laissons-les être pompier, infirmier, caissier,
bâtisseur ou pirate!
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- [Loi sur le respect des principes républicains] Ce n'est
évidemment pas une loi contre les musulmans mais contre cette idéologie qu'est
l'islamisme radical.
La mairie de Grenoble doit pouvoir se faire rembourser les
subventions qu'elle a donné au CCIF qui soutient les islamistes et qui a été
dissout en conseil des ministres.
- Personne dans la République Française ne doit avoir à
justifier de sa virginité par un examen médical. (…)Je crois qu'il n'est pas
souhaitable que l'acte fondateur d'un mariage ce soit que le fiancé ou la
famille envoie la jeune fille faire vérifier sa virginité tel un cheval à qui
on irait vérifier les dents.
- [La décision de nommer la loi sur le respect des principes
républicains vient] simplement un cheminement pour trouver le vocabulaire
auquel adhèrent les Français, ce qui n'est pas forcément facile, car on n'a pas
nommé ces sujets depuis longtemps. On parle de communautarisme, un terme qui
reste assez confus, car il y aura toujours quelqu'un pour vous expliquer que le
communautarisme n'est pas dangereux et vous faire remarquer qu'il existe un
communautarisme breton ou corse… Ce qui est peut-être vrai, mais qui ne précède
pas nécessairement à une idéologie terroriste. Le président de la République a
su trouver dans son discours des Mureaux les termes qui cernent au mieux la
manière dont une idéologie participe d'un projet contraire aux valeurs de la
République et sert parfois de marchepied vers des actes violents. Parler de
séparatisme permet de désigner le phénomène de ceux qui se mettent en marge de
la société au nom de leur religion et qui, pensent-ils, pourraient s'exonérer
de respecter les lois de la République. Voilà comment nous sommes arrivés à ce
terme, traduit de manière positive en loi « confortant les principes républicains ».
- [Laïcité] Il y a beaucoup de fantasmes et de confusions
qui circulent sur ce débat… Toutes les études d'opinions qui se succèdent sur
le sujet démontrent que les Français sont attachés à la laïcité et veulent
qu'elle soit davantage et mieux défendue. Nous sommes plusieurs ministres à
être mobilisés pour présenter ce texte qui contient des dispositions
importantes comme le contrat d'engagement pour les associations ou l'extension
de la neutralité aux délégations de services publics. (…) Il y a toujours une
part de caricature dans ces débats, c'est ce que j'ai essayé d'expliquer dans
le livre Laïcité, point ! que j'ai coécrit avec Jérémie Peltier. Cela
étant dit, je ne vous cache pas que j'ai du mal à garder mon calme quand je
vois des tenants d'une laïcité soi-disant «apaisée» expliquer que «laïcistes»
et «islamistes» seraient la même chose… Je le redis, on n'a jamais tué
quelqu'un au nom de la laïcité, personne ne commet d'attentat en hurlant «Dieu
n'existe pas! Je vous interdis de croire en Dieu». C'est un fait, la majorité
des attentats qui ont lieu dans le monde dans cette période sont des attentats
islamistes. Quand je vois ces mêmes tenants d'une laïcité dite «apaisée» faire
des articles pour expliquer que lutter contre la polygamie, les mariages forcés
et l'excision, c'est être xénophobe… cela marque une terrible inversion des
valeurs! J'ai encore lu cela pas plus tard que ce matin sur le site Révolution
permanente, où l'on peut à la fois se prétendre révolutionnaire et défendre des
coutumes opprimantes pour les femmes. Comment qualifier des gens qui se
présentent comme des défenseurs des immigrés et qui se disent dès la phrase
suivante prêts à renoncer aux droits des femmes immigrées ? Je veux être
claire: ce n'est pas moi qui risque l'excision, le mariage forcé ou la
polygamie, car ce ne sont pas les coutumes qui existent dans la culture dans
laquelle j'évolue. Est-ce pour autant une raison pour abandonner à leur sort
toutes les femmes qui sont dans des familles qui pratiquent cela ? Je ne
pense pas. Ces idéologies d'extrême gauche procèdent à une inversion des
valeurs et essaient de faire passer pour des révolutionnaires des gens qui
défendent des coutumes moyenâgeuses. Pour ne rien arranger, dans ce grand
renversement général, on essaie de faire passer ceux qui luttent contre ces
coutumes pour des « islamophobes » et des antimusulmans. (…) C'est
une minorité [de comportements], certes, mais qui fait des dégâts énormes, par
exemple en décapitant un enseignant ou en assassinant trois personnes en prière
à Nice… Il y a dans cette loi des décisions indispensables qui vont faciliter
la fin du financement des associations ennemies de la République, notamment par
l'étranger. Rendez-vous compte, nous avons gelé plus de 500 000 euros
sur le compte de Baraka City et plusieurs millions sur celui du CCIF! Ce sont
des sommes colossales au service d'une idéologie qui dispose ainsi d'une vraie
force de frappe. Par ailleurs, il y a des enjeux considérables de dignité
humaine sur la fin des certificats de virginité, le contrôle des mariages
forcés et le refus de la polygamie… L'argument qui consiste à dire que ça ne
concerne pas beaucoup de monde est tout simplement faux. On estime à
200 000 le nombre de femmes mariées de force en France, 120 000
femmes excisées, c'est colossal ! Et quand bien même cela ne concernerait
que 20 femmes, nous n'aurions pas le droit de les laisser sur le bord
de la route.
- [Idéal républicain] Je pense qu'il y a eu beaucoup de
compromissions et de lâchetés aussi… Oui, il y a des syndicats étudiants ou des
organisations de parents d'élèves qui sont totalement gangrenés par
d'inexplicables sympathies à l'égard de la mouvance islamiste. Les fondateurs
de l'Unef se désolent de ce qu'est devenu ce syndicat laïque qui défendait le
droit des femmes… On s'y bat aujourd'hui pour permettre aux islamistes de
s'exprimer librement. On est assez loin du but d'origine. Les défenseurs de la
laïcité n'ont pas réussi à se renouveler au fur et à mesure des générations.
Les associations laïques connaissent le même phénomène démographique que les
associations féministes ou les loges maçonniques… sauf que l'on voit depuis
cinq ans environ l'extrême gauche se réapproprier des combats féministes par
exemple, avec un prisme intersectionnel qui n'œuvre pas toujours dans le sens
du progrès.
- [Jeunes qui ont envie de s'engager pour la laïcité] Oui,
il y en a plein ! Jérémie Peltier, avec qui j'ai écrit un livre sur la
laïcité, vient tout juste d'avoir 30 ans… Il y a des députés trentenaires,
des philosophes comme Raphaël Enthoven, bref, beaucoup de gens qui se
mobilisent.
- Sur la laïcité, la gauche a totalement renoncé ! Je
suis hallucinée d'entendre mes amis restés au PS qui s'ébahissent d'entendre le
premier secrétaire Olivier Faure prononcer le mot « laïcité ». La
laïcité d'Olivier Faure, c'est la « laïcité p'têt ben qu'oui, p'têt ben
qu'non », un gigantesque robinet d'eau tiède. Je ne vais pas l'applaudir
parce qu'il se dandine en prononçant les mots « laïcité » et
« république ». Quelques personnes à gauche sont restées courageuses,
c'est le cas du maire de Montpellier, un maire qui a fait campagne sur
l'écologie et la laïcité sous l'étiquette PS. Il est même convaincu d'avoir
gagné grâce à cela. Ces dernières années, la gauche a abandonné la défense de
la laïcité à la droite alors qu'à l'origine la laïcité c'est Aristide
Briand, c'est Jean Jaurès… c'est la gauche! Quand on relit les débats sur la
loi de 1905, le Parti communiste et la gauche de la gauche défendaient la
raison et la liberté religieuse… Aujourd'hui, on a La France insoumise qui
défend les islamistes et qui considère que la laïcité serait une manifestation
d'un racisme mal digéré, c'est dommage.
- J'attends que l'on me montre quels passages de ce texte
stigmatisent les musulmans. Il n'y en a aucun. En vertu de la loi de 1905,
l'État ne reconnaît ni ne salarie aucun culte, voilà pourquoi dans ce texte on
ne reconnaît pas et on ne nomme pas les cultes. Il y a des millions de
musulmans qui ont un profond respect pour les lois de la République et qui sont
très heureux que ce texte permette enfin d'écarter les influences étrangères.
La France insoumise, au nom de son obsession pour la stigmatisation, est dans
l'aveuglement total. Que propose Jean-Luc Mélenchon pour qu'il n'y ait plus
d'attentats islamistes? Rien.
- Le dialogue et la compromission sont deux choses
différentes. Quand on est élu local, on travaille avec des représentants des
cultes sur des questions locales dans le cadre de l'urbanisme ou de cérémonies
et l'espace public. Si le dialogue est normal, il y a en revanche compromission
lorsque ce dialogue se noue autour d'une base de marchandage dans un modèle
mafieux, quand on monnaye des voix contre les libéralités, contre des
attributions de marchés ou des arrangements opaques… Certains élus font
campagne dans des mosquées pendant que d'autres participent activement ès
qualités à des cérémonies religieuses… Je suis personnellement toujours choquée
de voir des élus de la nation communier ou porter un voile ou une kippa lors de
cérémonies religieuses.
- Je trouve cela extraordinairement incohérent de la part de
la presse américaine qui, d'un côté, va défendre à tour de bras le relativisme
culturel en trouvant que toute coutume est vraiment «mignonne», y compris le
fait de voiler les petites filles… En revanche, cette même presse est incapable
de considérer la laïcité comme une spécificité culturelle qu'elle condamne sans
appel. La laïcité nous évite d'avoir en France, contrairement aux États-Unis,
des groupes de parents qui peuvent officiellement refuser que l'on enseigne à
leurs enfants que la Terre est ronde parce que cela heurterait leur sensibilité
religieuse… La laïcité nous permet de refuser les offensives religieuses de
ceux qui ne veulent pas qu'on enseigne à leurs enfants la biologie et la
reproduction au prétexte que leurs enfants devraient rester vierges jusqu'au
mariage et ne jamais avoir entendu parler de la reproduction.
- Comme l'indique mon décret d'attribution qui prévoit que
je suis « chargée de veiller au respect du principe de laïcité ».
Évidemment, je ne suis pas seule et nous sommes nombreux au gouvernement à
défendre la laïcité, que ce soit Gérald Darmanin, Jean-Michel Banquer, mais
aussi des parlementaires, des associations comme la Licra, des loges
maçonniques et singulièrement la grande loge féministe de France. Il y a aussi
des journalistes comme Caroline Fourest ou Sonia Mabrouk qui font preuve d'un
certain courage. Mais ce qui est le plus important, c'est le collectif.
- Les religieux restent des religieux et personne ne leur
demande de renoncer à leur croyance ou de défendre ce qu'ils ont envie de
défendre, c'est leur droit et ils ont aussi droit au débat public. J'observe
par ailleurs que la demande de modernité ne vient pas des laïcs mais des
religieux eux-mêmes. Il y a dans la religion catholique Anne Soupa qui a
défendu le droit à neuf femmes de candidater pour remplacer le cardinal
Barbarin, Delphine Horvilleur dont on connaît l'engagement en faveur du
mouvement juif libéral, ou encore l'imame Kahina Bahloul qui s'est beaucoup
engagée pour rappeler que le Coran n'oblige pas les femmes à se voiler. C'est
la démonstration que la demande de modernité des religions vient de
l'intérieur !
- C'est une période paradoxale. Le président de la
République s'est fait élire sur une promesse de liberté et de libération des
énergies… La pandémie a conduit à accepter des restrictions de ces
libertés, toujours dans le cadre de l'État de droit et de nos principes
démocratiques. Mais la liberté est pour les Français – plus que pour n'importe
quel autre peuple – quelque chose de fondamental. S'il y a une vague de déprime
importante chez les Français en ce moment, c'est aussi parce que nous
sommes un peuple politique, attaché aux libertés qu'on nous enlève. Cela
ne se fait pas de gaieté de cœur, personne ne jubile d'avoir à prononcer un
couvre-feu, nous n'avons pas été élus pour ça. À la vérité, nous n'avons que de
mauvaises options devant nous, il faut choisir la moins mauvaise.
- Ce serait une erreur de penser que les gens de gauche ne
sont pas intéressés par la sécurité! On a beaucoup sous-estimé l'effet qu'a
produit sur l'opinion l'assassinat de Samuel Paty et de ces trois personnes à
Nice. Même des Français qui se définissaient comme étant de gauche se sont mis
à espérer davantage de sécurité et de laïcité. Encore une fois, je ne suis pas
une cible pour les islamistes, je n'ai pas de problème d'insécurité – j'habite
au ministère de l'Intérieur –, ce n'est pas moi qui suis confrontée à
l'insécurité, mais les classes populaires qui ne choisissent pas leurs
conditions de vie. La gauche est devenue une gauche bobo, qui écoute France
Inter – comme moi –, qui théorise beaucoup, mais qui a perdu pied avec la
réalité.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Bonne nouvelle! Un accord trouvé
cette semaine pour lancer le nouveau programme Erasmus
Plus 2021-2027 : Augmentation du budget de
2,2Md€, élargissement du programme pour toucher de nouveaux publics, soutien
aux universités européennes.
- Cinq ans d’Accord de Paris, 55% de baisse
d’émissions en 2030 : un anniversaire dignement fêté par l’Union européenne,
plus que jamais championne mondiale de la lutte pour le climat.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- [Jeunesse] Ce n'est pas facile à l'âge où l'on construit
une vie sociale, on lui demande certainement plus d'efforts qu'au reste de la
population. Malgré tout, je salue la résilience de notre jeunesse.
Elle continue à étudier à distance, ceux qui le peuvent continuent à
travailler, les autres s'engagent dans les associations, dans la réserve civique.
Je lui tire mon chapeau.
- [Jeunes qui propagent le virus] C'est un faux procès,
c'est jeter l'opprobre sur une partie de notre jeunesse avec quelques images.
J'invite leurs détracteurs à se rendre compte des efforts fournis en matière
d'engagement et de respect des gestes barrières.
- [Réouverture des universités en février] On fait tout
pour, mais notre seule boussole est la situation sanitaire. La santé des
Français reste la priorité et j'encourage d'ailleurs fortement les jeunes à se
faire tester avant les fêtes. Demandez au CROUS un coup de main, le fond
mis en place est pour vous.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand
(président)
- Nous devons faire bloc autour du
Président et du Premier ministre, qui ont le courage d’endosser les décisions
les plus difficiles et donc les plus courageuses. Je préfère penser au cap et à
l’avenir. Emmanuel Macron fera son travail jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte.
- Le racisme, la xénophobie,
l'homophobie, l’antisémitisme, la haine des autres sont des maladies graves de
l’âme humaine. Que des sportifs s’engagent pour ne plus tolérer cela, c’est une
excellente chose!
- [Covid19] Le débat à l'Assemblée va
servir à faire le point sur l’état des vaccins, des commandes, la stratégie
vaccinale. Le contrôle parlementaire s’exercera. Il est important que
l’ensemble des représentants du peuple donnent leur avis pour que les Français
y voient plus clair.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
[Ecologie] Le dialogue et la
concertation continuent et sont, aujourd’hui plus que jamais, essentiels à la
construction de la loi historique qui se prépare. Une loi ambitieuse qui ancre
l’écologie dans le cœur de la société française.
Laetitia Avia (porte
parole)
- [Racisme et discriminations] Ceux
qui exercent une mission de service public doivent incarner les valeurs de la
République. Et donc être plus lourdement sanctionnés quand ils ne le font pas.
- La lutte contre le séparatisme
demande de la fermeté face aux islamistes, mais aussi de comprendre sur quel
terreau leur idéologie peut fleurir, et donc d'occuper ces espaces parfois
délaissés.
- La régulation des plateformes
pourrait aussi trouver une oreille favorable chez le Président-élu Joe Biden. La régulation des Gafa
n'est pas une idée de gauche ou de droite mais une nécessité réclamée par les
consommateurs eux-mêmes.
François
de Rugy (député)
- Il y a eu une ambiguïté au départ
sur les résultats de la Convention citoyenne pour le climat. Ce sera
incontournable de réexaminer l'ensemble de la politique que nous menons à
l'aune de cette crise. (…) Toutes les propositions ont été faites avant le
Covid19. Comment peut-on imaginer que la priorité est de taxer le transport
aérien alors qu'il s'est effondré?
- L'écologie crève de la politique
des symboles. Si on mise tout sur un symbole, le glyphosate, on est acculé sur
quelque chose qu'on ne peut pas faire à 100% en trois ans.
- Je suis agacé par ce procès
permanent fait par des associations environnementalistes qui disent 'vous ne
faites rien pour l'écologie' (...) Je ferme 4 centrales à charbon et on me désigne
comme un boulet du climat!
- [Loi Sécurité globale] Je crois
qu'au-delà d'interrogations sincères et compréhensibles, il y a beaucoup
d'agitation militante politico-médiatique habituelle.
● MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Loi sur le respect des principes républicains] Il faut
qu'à côté d'une loi qui prononce des interdictions, il y ait simultanément un
plan qui promeuve l'intégration [au nom] des engagements initiaux de cette
majorité
- Je refuse de considérer les Français comme de la
« chair à élection ». La décision prise par le Premier Ministre était
difficile, et je suis le premier à regretter l’impact qu’elle peut avoir sur le
tourisme de montagne pour le mois de décembre. Mais on ne peut pas, comme les
arrière-pensées politiciennes de certains, critiquer la politique du
Gouvernement pour limiter la propagation du virus et s’offusquer qu’une
décision qui vise à réduire des interactions sociales à risque soit mise en
place. Je rappelle que le premier cluster identifié en France, juste avant la
1ère vague de Covid19, fut en Haute-Savoie, dans la station de ski
Contamines-Montjoie. Bien sûr, depuis, notre connaissance du virus, bien
qu’encore très incomplète, a progressé et je fais confiance aux professionnels
lorsqu’ils disent pouvoir mettre en place un protocole sanitaire strict. Mais
les risques de contamination ne s’arrêtent pas à la seule file d’attente des
remontées mécaniques. Le risque, c’est d’accueillir un trop grand brassage de
population qui, certes, passent leurs journées en plein air, mais qui se
retrouvent le soir en trop grand nombre dans des espaces clos pour faire la
fête ou partager une raclette. Cette année, il semble plus raisonnable de privilégier
un tourisme composé de petites cellules familiales, au détriment d’un tourisme
plus festif. Notre responsabilité est aussi de penser à nos soignants. En
Savoie, nos personnels hospitaliers ont été particulièrement éprouvés ces
dernières semaines, notre département ayant été frappé plus tôt et plus
durement par la 2ème vague. Certains élus semblent l’avoir bien vite oublié.
Leur amnésie ne saurait justifier une telle irresponsabilité.
- [Isoler les vacanciers qui reviennent de Suisse] J’entends
depuis quelques jours les commentaires fielleux de tous ceux qui considèrent
que ces propositions sont absurdes. Laissons-les ricaner si c’est leur manière
à eux d’évacuer les frustrations que nous accumulons légitimement depuis le
début de cette crise. Il ne s’agit pas de faire de ces vacanciers des
pestiférés, mais tout simplement d’appliquer les règles en vigueur dans le
cadre de la stratégie Tester – Tracer - Isoler. Cela ne me choque pas que l’on
considère que des vacanciers qui reviennent d’un autre pays, dans une situation
où, potentiellement, un cluster s’est formé, soient considérés comme des cas
contacts potentiels. La Suisse a jusqu’à présent décidé de maintenir ses
remontées mécaniques en espérant capter notre clientèle touristique
traditionnelle. Ils ont fait le choix du business avant la santé des européens.
En Autriche, le débat public est plus divisé. Mais l’Allemagne, l’Espagne et
l’Italie, ont choisi eux aussi de fermer les remontées mécaniques. J’espère
qu’à nous quatre, nous saurons faire suffisamment pression sur l’égoïsme
helvète pour les amener à faire preuve de responsabilité et de solidarité. Il
ne s’agit pas uniquement d’une question de concurrence déloyale, il s’agit de
santé publique européenne. Imaginez qu’en plus de fermer les remontées
mécaniques en décembre, une 3e vague épidémique importée de vacanciers revenant
de Suisse empêche une réouverture pour février. Ce serait une double peine et
d’une injustice révoltante !
- [Sports d’hiver] Je souhaite de tout cœur que, comme l’a
annoncé le Premier Ministre, les remontées mécaniques pourraient rouvrir dès le
7 janvier. Rien ne serait pire pour les acteurs de la montagne de ne pouvoir
ouvrir pour les vacances d’hiver. Notre responsabilité collective, c’est de
respecter les recommandations et consignes sanitaires, notamment à l’occasion
des fêtes de fin d’année, pour éviter qu’une troisième vague ne réduise à néant
la saison touristique hivernale. Rien n’est garanti, sauf le fait que si nous
faisons n’importe quoi en agissant avec précipitation, c’est toute la saison
qui sera à coup sûr annulée.
- [Conséquences de la crise sanitaire pour le secteur de la
montagne] Elles sont considérables. Dans certaines stations, la clientèle
étrangère peut représenter jusqu’à 80% des touristes. Pour la clientèle
française, on considère qu’environ un touriste sur deux pratique le ski alpin.
Les autres activités restent autorisées, comme le ski de fond, la raquette, le
mushing (chiens de traîneaux), mais aussi tout simplement profiter du bon air
de la montagne et de nos produits locaux. J’invite donc ceux qui le peuvent à
venir passer quelques jours en montagne en décembre, pour un séjour familial,
un week-end en amoureux… Des gens vivent dans nos villages et stations, la vie
ne s’est pas arrêtée pour eux ! Mais il est vrai que cela ne pourra pas
compenser les pertes économiques, ce qui nécessite la mise en place d’un
soutien financier massif.
- [Aide aux professionnels de la montagne] C’est dans un
esprit de responsabilité que je travaille depuis plusieurs semaines avec le
Gouvernement à l’élaboration d’un plan d’aide d’urgence. Je remercie
aujourd’hui le Premier Ministre d’avoir su mesurer la gravité de la situation
et d’avoir entendu ces propositions, en mettant en place un plan massif de 400
millions d’euros à destination des acteurs économiques et des collectivités de
montagne. Le déplafonnement des mesures de soutien pour les adapter au
caractère saisonnier permettra ainsi de tenir compte de la particularité des
activités de montagne. L’octroi du chômage partiel et l’adaptation de ces
règles de calcul pour les travailleurs saisonniers, permettra de mieux les
protéger et de ne pas les contraindre à changer de métier, ce qui aurait pour
conséquence sur le moyen terme de condamner les activités qui dépendent de leur
engagement. Par ailleurs, il s’agissait de préserver les finances des
collectivités locales. Nous avons consolidé la compensation à « l’euro
l’euro » pour les communes et intercommunalités gestionnaires de domaines
pour compenser les pertes (taxes de séjour, taxes sur remontées mécaniques,
déficits d’exploitation lorsqu’elles gèrent en propre). Des investissements
massifs, dans le cadre du Plan France Relance, pour permettre aux stations de
moyenne montagne, menacées par le réchauffement climatique, accéléreront leur
transition vers le tourisme quatre saisons.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
[Communiqué : Accord de Paris : cinq ans après, les
propositions de l’UDI pour répondre à l’urgence climatique sont plus que jamais
d’actualité !]
Il y a cinq ans, jour pour jour, un accord inédit dans la lutte contre le
réchauffement climatique était adopté : les 196 parties de la COP21 s’étaient
entendues pour limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici 2100, pour se
désinvestir des énergies fossiles et pour atteindre la neutralité
carbone.
Cinq ans plus tard, la hausse des températures se poursuit, avec une estimation
de 3°C supplémentaires d’ici 2100. Et, malgré une industrie mondiale ralentie
par la crise sanitaire, l’année 2020 sera l’une des trois années les plus
chaudes jamais observées.
Parce que l’urgence d’agir en faveur du climat et de notre planète n’a jamais
été aussi pressante, l’UDI réitère son engagement écologique : comme l’affirme
Jean-Christophe Lagarde, « nous portons une écologie positive, une écologie qui
repose sur la science et le progrès. C’est par le développement de nouvelles
technologies que nous pourrons construire une société décarbonée. C’est
pourquoi l’écologie ne doit pas reposer sur la décroissance, mais sur la
recherche et le progrès technologique ».
L’UDI a été la seule formation politique à proposer une véritable contribution
dans le cadre de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Certaines de ces propositions peuvent avoir des bienfaits immédiats en
contribuant au rebond de notre économie. Économie et écologie peuvent et
doivent se conjuguer :
1. Prêt à taux 0% pour la rénovation énergétique des logements (la mauvaise
isolation des logements représente 20% des émissions de gaz à effet de serre.
Ce sont les familles les plus modestes qui ne peuvent pas faire les travaux. Ce
prêt serait remboursable sur 30 ans avec les économies d’énergie réalisées)
2. Taxe aux frontières sur le mix électrique en fonction de l’empreinte carbone
(pour pénaliser l’importation des pays qui produisent l’électricité la plus
carbonée)
3, Affecter la fiscalité écologique à l’urgence climatique (pour être justes,
les taxes écologiques doivent être affectées à la lutte pour le climat en
finançant les « chantiers verts » : véhicules électriques, ferroutage par
trains et bateaux à hydrogène, rénovation énergétique des bâtiments)
4. Produire des batteries électriques de voiture en France (il est possible de
lancer cette production en masse en achetant dès maintenant des licences
étrangères et en adaptant les chaînes de production de nos usines).
Ne donnons pas raison aux déclinistes ! Soyons à la hauteur du consensus qui
s’est fait, il y a cinq ans, dans notre capitale et travaillons ensemble à
préserver notre climat.
Jean-Christophe
Lagarde (président)
- Nous portons une écologie positive, une écologie qui
repose sur la science et le progrès. C’est par le développement de nouvelles
technologies que nous pourrons construire une société décarbonée. C’est
pourquoi l’écologie ne doit pas reposer sur la décroissance, mais sur la
recherche et le progrès technologique
- [Médecins menacés par les anti-vaccins] Le déferlement de bêtise anonyme que sont
quotidiennement les réseaux sociaux trouvent son paroxysme en cette période de
crise. Les lâches sont de sortie et la République doit réagir en mettant ces
gens hors d’état de nuire! Pas un docteur ne doit être menacé!
● Mouvement radical
Bertrand Pancher
(député)
L’accord de Paris sur le climat fête ses cinq ans. Triste
anniversaire. On est loin d’être à la hauteur des défis. Nous devons construire
maintenant collectivement un nouveau modèle de production et de consommation
totalement decarbonnée .Rien ne se fera sans l’effort de tous.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Brexit] Pour le moment, les
conditions d'un accord ne sont pas réunies. On continue de chercher.
- Dans un rapport de 800 pages la
Nouvelle Zélande montre le rôle dévastateur de Facebook et YouTube dans la
radicalisation d’un extrémiste. L’autorégulation ne suffit plus.
- [Covid19] Ce n’est pas le virus qui
nous divise, c’est la peur, entretenue par ceux qui en vivent : les extrêmes et
les réseaux sociaux.
- Le scandale à rappeler aux
Français, ce sont les mensonges du RN. Le remboursement du plan de relance européen viendra des
GAFAs et des entreprises pollueuses hors d’Europe. Nous protégeons les intérêts
des Européens et notre souveraineté. Vous êtes contre ?
Stéphanie Yon-Courtin
Soutenir nos PME et protéger les consommateurs en Europe: le
double objectif de la solution rapide de la MIFID [Régularisation et
harmonisation des marchés financiers européens], et deux victoires pour le
Parlement lors des négociations d'hier! Renew Europe demeurera attentif à la
préservation de la stabilité financière
Laurence
Farreng
La commission parlementaire du développement régional au
sein du Parlement européen s’occupe de tous les points concernant la politique
de cohésion européenne. Et cette politique, elle est très importante. C’est
celle qui vise à gérer l’équité de développement de toutes les régions
européennes. (…) Les élus locaux sont les premiers opérateurs des changements ou
de l’adaptation au besoin de changement. Ils sont en première ligne pour lutter
contre le chômage, pour lutter contre les difficultés et pour équiper leurs
différents territoires. (…) Concrètement sur quoi les fonds européens
permettent-ils d’agir? Quelles sont les actions concrètes de l’Europe dans les
régions ? Pour répondre à ces questions, je vais revenir sur ce moment
particulier de crise et de pandémie que nous vivons. Le premier fonds d’aides
et d’urgence qui a été développé l’a été par les fonds européens. C’est 37
milliards d’euros qui ont été débloqués en urgence et refléchés vers les
régions pour qu’elles puissent agir et intervenir au plus près en commandant
des masques, en aidant des entreprises à se convertir vers des productions liées
à la santé publique. (…) L’objectif est à la fois de soutenir notre
économie dans ce temps de crise, d’aider et d’agir en termes d’action sociale,
de faire avancer la question de la transition écologique et de continuer le
développement numérique. »