Voici une sélection, ce 30 novembre 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
À tous les employeurs en quête de
talents: notre jeunesse est talentueuse et volontaire! Rendez-vous sur http://1jeune1solution.gouv.fr.
À tous les jeunes qui cherchent un emploi, une
formation, un contrat d’apprentissage, un contrat de professionnalisation, ou
simplement des conseils : nous avons créé http://1jeune1solution.gouv.fr pour vous.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Le plan 1jeune1solution, les primes à l'embauche, ce n'est pas un «cadeau» fait aux
entreprises : c'est permettre à nos jeunes de s'insérer sur le marché de
l'emploi dans une période particulièrement difficile. Et ça marche!
- Historique ! Près de 400 000 jeunes auront signé un contrat
d'apprentissage à la fin de l'année. Malgré la crise, notre pays n'aura jamais
formé autant d'apprentis en 2020. C'est une fierté et une chance !
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
Avec plus d'un million de vélos
réparés, le Coup de pouce vélo a rempli sa mission. Alors qu'il devait s'achever fin
décembre, nous le prolongeons jusqu'au 31 mars 2021: je souhaite qu'au moment
où ils se déplaceront de nouveau librement, les Français continuent de choisir
le vélo.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Un hommage à Samuel Paty à l’échelle de l’Europe ainsi qu’aux victimes du terrorisme
en Autriche et en France. Nous commençons le Conseil des ministres européens de
l'éducation par cet hommage solennel et par le rappel des valeurs de l’Europe,
notamment la liberté d’expression.
- 30 minutes de sport par jour à l'école! Car l’activité
physique régulière est essentielle pour tous les enfants, pour leur santé, leur
bien-être et leur concentration. Une expérimentation déjà très prometteuse.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Un nouveau pas pour l’Europe! Ce soir, les ministres des
Finances de la zone euro se sont entendus sur le renforcement du Mécanisme
européen de stabilité et de l’Union bancaire. Deux avancées pour encore mieux
protéger les Européens et l’économie de la zone euro.
- Regardez ce
deuxième confinement : les chiffres sanitaires se sont améliorés et l'activité
économique a beaucoup moins chuté qu'au printemps.
- Ma responsabilité
de ministre est de défendre mes convictions. Ce fut le cas de la réouverture
des commerces dès les 28 et 29 novembre pour apaiser la colère des commerçants.
Pour eux, être ouverts un week-end supplémentaire avant Noël était vital.
- [Protocoles sanitaires] C'est un travail collectif. Avec
Elisabeth Borne, Olivier Véran et Alain Griset, nous avons concerté l'ensemble
des fédérations de commerçants pour être prêt ce week-end. On a regardé les
mesures sanitaires possibles, notamment les jauges, et on est arrivé en Conseil
de défense avec une proposition déjà aboutie. Sur l'ouverture ce week-end,
Olivier m'a dit : « Je pense qu'il y a un problème, c'est le Black Friday, on
ne peut pas rouvrir avec une foule de gens devant les magasins. » Chacun a pris
en compte la contrainte de l'autre. Alors, je lui ai répondu que j'essaierai
d'obtenir, y compris d'Amazon, le report du Black Friday d'une semaine.
- [Covid19] Je crois profondément à l'esprit de
responsabilité des Français qui, dans leur immense majorité, suivent les
règles. Je n'ai aucun doute qu'ils aideront les commerçants à respecter la
jauge d'une personne tous les 8 mètres carrés pour que les courses de Noël se
passent bien. Nous avons voulu définir des consignes simples et souples. Bien
sûr, nous veillerons à ce qu'elles soient bien appliquées. (…) S'il y a des
abus ici ou là, ils seront sanctionnés, mais je n'ai pas d'inquiétude. Nous
avons freiné la circulation du virus, là où l'Allemagne essaie encore de
l'endiguer. Nous devrions nous en féliciter et continuer d'être responsable
plutôt que de penser au pire.
- Pour la perte du
mois de novembre, les commerçants pourront demander l'aide jusqu'à 10 000 euros
à partir du 4 décembre sur le site Impots.gouv.fr. J'invite les Français à
faire leurs achats dans les commerces de proximité, à exercer une consommation
patriotique.
- [Report des soldes de janvier?] J'invite à la prudence.
Nous avons écouté les commerçants en juillet et repoussé les soldes de quinze
jours, pour un résultat mitigé. Le sujet, ce sont les stocks. Nous travaillons
avec eux pour trouver des solutions s'il devait y avoir des stocks trop
importants d'invendus.
- A partir de
décembre, les restaurants, les bars, les salles de sport, toutes les
entreprises fermées administrativement auront le choix entre une compensation
de leur chiffre d'affaires jusqu'à 10 000 euros ou une indemnisation de 20 % de
leur chiffre d'affaires qui était plafonnée à 100 000 euros. Aujourd'hui, nous
avons décidé de passer ce plafond à 200 000 euros. Ce plafond concerne aussi
les hôtels.
- Depuis le début de
la crise, j'ai tenu un discours de vérité aux Français : nous vivons la pire
récession de l'époque contemporaine, comparable à celle de 1929. Il faudra au
moins deux ans pour que la France retrouve son niveau d'activité d'avant-crise.
Nous avons encore des heures difficiles devant nous, en termes de faillites
d'entreprises, de chômage, etc. Mais j'insiste : la France a des capacités de
redressement économique exceptionnelles. Nous avons un plan de relance adapté,
des projets industriels européens qui ont été lancés, et les plus ambitieux
depuis Airbus! L'Union européenne a un rôle important à jouer. L'enjeu,
historique, est de savoir quelle sera la place de l'Europe par rapport à la
Chine, le grand vainqueur économique. Nous sortirons renforcés si l'Europe fait
le choix de sa souveraineté, comme le président de la République le défend
depuis trois ans.
- Les aides de
l'Etat, comme le chômage partiel, les exonérations de charges et le fonds de
solidarité représentent 86 milliards d'euros de dépenses budgétaires. Les prêts
garantis par l'Etat, eux, s'élèvent à 130 milliards d'euros. Ce soutien à
l'économie tricolore est le plus important depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale. Mais ces dépenses sont en réalité des investissements sur le capital
humain et matériel de notre pays. Elles lui permettront de repartir très
rapidement.
- Non, nous ne
reviendrons pas sur les baisses d'impôts décidées depuis 2017. Le président de
la République est très clair sur ce point. Nous n'augmenterons pas les impôts.
Les propositions ont fleuri comme jamais ces dernières semaines, mais nous les
avons toutes refusées.
- L'Etat remboursera
sa dette d'abord grâce au retour de la croissance (dès 2021), ensuite par une
maîtrise de nos dépenses de fonctionnement, et enfin par des réformes
structurelles comme celle des retraites qui doit être la priorité absolue.
C'est une conviction forte.
- Les salariés ne
sont pas la variable d'ajustement. J'invite tous les grands groupes à faire
preuve de responsabilité.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Ma ligne de conduite n’a pas changé
depuis ma nomination et elle ne changera pas: protéger les Français et protéger
ceux qui nous protègent, les policiers et les gendarmes, qui font un métier
difficile, qui risquent leur vie pour nous défendre.
- Mon rôle est d'être devant les
femmes et les hommes qui servent le ministère de l'Intérieur, quand cela va
bien et quand cela va moins bien.
- Des individualités ne font pas un tout. Je ne supporte pas et
je ne supporterai pas que l’on porte atteinte à l’institution, aux policiers et
aux gendarmes, qui font un travail admirable et dont je rappelle que samedi, 98
d’entre eux ont été blessés.
- Je viens d’avoir de longues conversations avec la plupart des
policiers blessés lors de la manifestation hier. Je voulais m’enquérir de leur
santé et les assurer de mon soutien. Bilan définitif : 98 blessés parmi les
policiers et gendarmes. Je leur apporte tout mon soutien. Les auteurs de ces
violences doivent être poursuivis.
- Des actes inqualifiables ont été commis. Ceux qui utilisent la
force de façon - disproportionnée doivent être
sanctionnés et n’ont rien à faire dans la police ou la gendarmerie.
- J’ai participé ce
matin au premier Forum Schengen. Nous devons renforcer Schengen pour garantir
la sécurité de nos frontières tout en préservant la liberté de circulation. J’y
travaillerai avec mes homologues et la Commission européenne dans les
prochaines semaines.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Pour sécuriser les embauches de
saisonniers, les professionnels de la montagne pourront bénéficier de
l’activité partielle jusqu’à la reprise de l'activité dans les stations. Nous
resterons mobilisés pour les aider à passer ce cap difficile.
- Grâce au plan 1jeune1solution et à l'engagement
des entreprises, 2020 sera la meilleure rentrée de l’histoire de
l’apprentissage. C'est une fierté et un soulagement pour ces centaines de
milliers de jeunes qui ont trouvé une formation malgré la crise.
- L'adoption définitive de la proposition de loi pour étendre
l'expérimentation "territoires zéro chômeur de longue durée" est une
très bonne nouvelle. C'est un grand pas pour l'insertion des personnes
éloignées de l'emploi.
- J’ai adressé une instruction aux préfets pour leur demander de
faciliter l’ouverture des commerces le dimanche, jusqu’à la fin de l’année.
Pour ce qui est de janvier, j’invite tous les commerçants qui voudront ouvrir
le dimanche à déposer leurs demandes dès maintenant.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] Certains pays ont fait le choix de ne pas avoir
d'impact sur l'économie en laissant ouverts les commerces de centre-ville. Or,
ceux-ci enregistrent une baisse spontanée de l'ordre de 40 % d'activité. Et ce,
sans le moindre accompagnement, car il ne s'agit pas de fermetures
administratives.
- [Covid19] Nous appelons de nos vœux un commerce « responsable
», autant de la part des usagers acceptant de faire la queue dehors, même s'il
fait froid, que de la part des commerçants. Il ne faut pas que le virus flambe
à nouveau. Bruno m'a invité à plusieurs reprises à rencontrer les fédérations
de commerçants à Bercy.
- [Covid19] Nous étions en mesure de traquer toutes les
chaînes de transmission. Pendant quatre mois, une batterie d'indicateurs était
au vert, comme le niveau de contamination très faible ou le taux de positivité,
inférieur à deux. Un foyer a été repéré en juin au cœur de la Mayenne et
traité. Les conditions du premier déconfinement nous ont permis de tenir. Mais
le relâchement au cœur de l'été, notamment dans les cités balnéaires et à
partir des jeunes qui ont baissé leur niveau de vigilance, a fait changer la
situation. C'est un enseignement pour l'avenir.
- [Covid19] L'ensemble des soins Covid, la vaccination
demain, etc., creusent le déficit de la Sécurité sociale à près de 50 milliards
d'euros en 2020. Je suis aussi le ministre de la Sécurité sociale, très attaché
à ce qu'un équilibre de nos comptes sociaux soit trouvé. Il n'y aura pas de
hausses d'impôts, mais il va falloir identifier d'autres solutions.
- [Covid19] Notre but est de ne pas laisser le virus nous
dicter notre calendrier. Nous avons acquis l'expérience et les outils pour y
arriver. Les Français connaissent les mécanismes du virus. Nous allons encore
devoir vivre avec lui. Il faut, dès lors, éviter une troisième vague, à l'hiver
ou au printemps, puisqu'on sait désormais qu'elles peuvent se produire à
n'importe quel moment de l'année. Les Etats-Unis sont en pleine troisième
vague, avec 200 000 cas par jour, avant même d'avoir achevé leur deuxième.
[nous l’éviterons] en restant vigilant et responsable. C'est le prix de notre
liberté. Pour calmer les velléités de reprise, nous renforçons notre capacité
de tests, notamment antigéniques, plus rapides. Nous accentuons aussi le
contact-tracing. 10 000 personnes sont déjà mobilisées mais nous en formons
encore plusieurs milliers. L'idée est de continuer le traçage actuel, dit
prospectif, en identifiant les contacts qu'une personne infectée a pu
contaminer. Mais également de mettre en place un traçage rétrospectif :
remonter toute la chaîne de transmission d'un cas positif jusqu'à en identifier
la source. Comme le font les Japonais, avec lesquels nous travaillons.
- [Covid19] Je ne veux pas faire de fausses promesses. Dans
le pays de Pasteur, où la confiance en la vaccination est paradoxalement
précaire, il faut garder le sens de la mesure. L'arrivée des vaccins ne
changera pas la vie des Français du jour au lendemain. Elle ne pourra pas,
jusqu'à preuve du contraire, nous dispenser des gestes barrière. Mais elle
protégera d'abord les plus fragiles et nous permettra d'éviter de nouvelles
flambées épidémiques. Au final, elle nous permettra de vivre mieux. (…) En
santé, le risque zéro n'existe jamais. N'importe quel comprimé en accès libre
peut provoquer une réaction. Ce qu'il faut regarder, c'est la balance entre le
bénéfice et le risque (extrêmement favorable pour les vaccins) et le précepte
d'Hippocrate que je m'applique comme ministre et médecin : « premièrement, ne
pas nuire ». Avec les scientifiques et les médecins traitants, j'expliquerai
les tenants et les aboutissants des différents vaccins. La campagne de
vaccination qui s'annonce doit nous permettre de réenchanter la science. C'est
un défi, et j'aime les défis ! L'autre, monumental que nous devons relever, est
la logistique. (…) Nous ne sommes pas dans une course contre la montre, je ne
me sens pas contraint par un agenda de fin d'année. Ma seule obligation est
l'efficacité et la sûreté des doses. On commencera quand on aura toutes les
garanties, et mettons tout en œuvre pour être alors opérationnels. Il est hors
de question de dire aux Français : nous pourrions démarrer la vaccination, mais
nous ne sommes pas prêts ! (…) Il n'est pas question de dire : circulez, il n'y
a pas de débat. Ce n'est pas dans la culture française de contraindre à des
soins ou à l'isolement. D'où notre choix de départ (qui s'est avéré payant) de
faire confiance aux Français. Mais voilà, nous ne sommes pas toujours en mesure
d'accompagner l'ensemble de la population dans son isolement. Nous avons donc
décidé de renforcer les moyens humains, logistiques et sociaux pour y arriver.
Je veux notamment qu'il n'y ait aucune rupture de droits et de revenu pour les
cas positifs, mais aussi leurs cas contacts. Une fois que l'on a mieux
accompagné, que faire face à quelqu'un qui refuse de s'isoler et qui risque de
mettre en danger la vie d'autrui ? Cela justifie un débat démocratique et nous
l'aurons.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
En 2021 la France consacrera près de
24 mds€ à l’enseignement supérieur et la recherche. Parmi les priorités, la
lutte contre la précarité étudiante sur laquelle je m’engage à mener une action
résolue et de long terme.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Les métiers de l'agriculture et de l'alimentation sont des
métiers de passion et d'avenir qui recrutent!
- La responsabilité
politique, c’est d’apporter des solutions.
- L’esprit originel [du macronisme], c’est la fermeté absolue
en matière de sécurité et en même temps de justice
- L’esprit du macronisme, c’est d’être très ferme sur la
protection de ceux qui nous protègent et très ferme contre ceux qui ne
respectent pas les règles et les lois de la République, même si ces personnes
sont des forces de l’ordre.
- Si je crois dans le projet du président de la République,
jamais je n’oublierai ce fondamental: soyons en même temps intraitables sur la
sécurité et sur la justice, mais aussi sur le séparatisme, sur l’égalité des
chances et la lutte contre les discriminations. C’est ça la bonne ligne, c’est
ça qui unit le peuple, c’est ça qui fait République, c’est ça que nous devons
faire.
- Le sens politique de ce que nous faisons et d’ailleurs le
sens de la déclaration du président vendredi dernier sur les réseaux, c’est de
rappeler cette fermeté absolue en matière de sécurité.
- [Justice] Le premier ministre et le garde des Sceaux l’ont
non seulement pointé du doigt, mais le budget n’a jamais autant augmenté que
cette année. Il n’y a rien de plus horripilant, pour tout le monde, que justice
ne soit pas rendue et surtout rapidement. Il faut évidemment accompagner notre
pouvoir judiciaire avec une grande fermeté dans cette mise en œuvre de la
justice.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
88M d’€ du plan France relance dédiés à la
transformation numérique des collectivités locales. Les Français attendent des
services publics plus simples.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
- J'entends toutes les controverses,
simplement il y a des faits qui sont avérés à l'endroit des forces de l'ordre,
de personnes détentrices de l'autorité publique. N'évitons pas les débats, mais
n'évitons pas les sujets non plus.
- On a un double problème sur
l'article 24 de la Loi de sécurité globale : un problème de lecture- est-il est
écrit dans les termes qu'il faudrait, et un problème auquel il entend répondre
: mieux lutter contre les violences à l'encontre des policiers.
- [Loi Sécurité globale] Ce n'est pas la première fois que
le gouvernement demande l'avis d'une commission ou d'une personnalité
indépendante sur un sujet! Je prends un exemple récent: celui de l'ancien
président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, sollicité pour rendre un
avis sur la tenue des élections régionales et départementales. Personne ne s'en
est ému. Il y a eu une incompréhension, le Premier ministre a levé rapidement
les doutes. Dans sa réponse au président de l'Assemblée nationale, Richard
Ferrand, le Premier ministre a indiqué que "n'entrera[it] pas dans le
périmètre de cette commission le soin de proposer une réécriture d'une
disposition législative". La commission n'aura pas vocation à réécrire
l'article 24. À aucun moment Jean Castex n'a pensé à imposer une écriture que
le Parlement aurait dû voter telle quelle. (…) Cette commission fera des
propositions dont pourront se saisir le gouvernement ou le Parlement, pour
assurer l'équilibre entre la nécessité de protéger les policiers et la liberté
d'informer. L'article 24 n'est que la partie émergée d'un sujet qui existe
depuis des années : la vidéo est utile pour le métier des journalistes, mais
elle ne doit pas être dévoyée par certains pour menacer les hommes et les
femmes qui nous protègent.
- [Vote de l'article 24 de la loi Sécurité globale] J'assume
parfaitement ce vote, et le gouvernement est solidaire de la majorité.
Peut-être que le dispositif doit encore être affiné, mais c'est le travail
parlementaire normal : la proposition de loi sera examinée au Sénat au premier
trimestre 2021, puis reviendra à l'Assemblée, si les deux chambres ne trouvent
pas un terrain d'entente. Nous avons encore des mois de travail devant nous.
Ensuite, le Conseil constitutionnel sera saisi. Toutes les garanties sont
prises pour un débat apaisé.
- [Supprimer l'article 24 de la loi Sécurité globale] On
peut débattre de tout, mais on ne peut pas faire semblant d'ignorer les menaces
proférées contre les forces de l'ordre au moyen des vidéos! Le sujet n'est pas
une marotte sortie de nulle part, c'est une réalité que vivent policiers et
gendarmes. On leur doit la protection, comme on doit protéger la liberté de la
presse. Quelle est la proposition alternative de ceux qui veulent le retrait de
l'article 24?
- Notre société devient de plus en plus violente. Pour
reprendre l'expression de Max Weber, les forces de l'ordre doivent exercer le
"monopole de la violence légitime" pour maintenir la paix civile,
avec des moyens strictement proportionnés au respect de cet objectif, c'est ce
qu'a rappelé le Président vendredi. Et il faut aussi les protéger des menaces
personnelles auxquelles les exposent leurs fonctions. C'est ce que le ministre
de l'Intérieur essaie de faire, comme tout le gouvernement.
- [Problème systémique de violence des forces de l'ordre] Jamais
je ne ferai une généralité de ce genre: ce serait discréditer l'ensemble des
forces de l'ordre, accréditer l'idée qu'elles ne sont pas légitimes et qu'on
peut faire ce qu'on veut. Toute corporation produit en son sein des
comportements inacceptables. Dès lors que la justice se prononce sur de tels
faits, il faut les sanctionner sans jamais avoir la main tremblante. Il faut
protéger les policiers et gendarmes des atteintes extérieures, des menaces,
mais aussi de l'intérieur, de ces ultra-minoritaires qui sapent leur image.
Elisabeth Moreno (ministre
chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de
l'égalité des chances)
L'Assemblée
adopte le projet de loi de financement de la
sécurité sociale. De vraies avancées pour l'égalité femmes-hommes: congé
paternité à 28 jours, généralisation des structures de prise en charge des
victimes de violences conjugales, tiers-payant en cas d'IVG.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Derrière les 20 bougies que souffle
cette année le Volontariat International en Entreprise VIE, ce sont 88 000 jeunes partis
en mission dans 8000 entreprises ! C’est un tremplin pour des jeunes que nous
voulons de tous les horizons et de toutes les formations. Le VIE est un atout pour l’emploi,
pour nos entreprises et pour le rayonnement de la France. Nous l'avons mis au
cœur du volet export
de France relance.
Dès demain, le chèque VIE financera 3000 missions, accessibles à des profils
diversifiés & aux entreprises de toute taille.
- Unis pour repartir ! Nous avons
construit le volet export de France relance avec tous les acteurs du commerce extérieur, et c’est
ensemble que nous veillons à son bon déploiement.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
300 000 personnes à la rue en France? Non. Chaque personne
SDF est une personne à qui l'on doit venir en aide. Mais les chiffres cachent
des réalités différentes qui nécessitent pour chacune un accompagnement adapté.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Nous avons la responsabilité de
faire entrer les jeunes talents dans nos entreprises, notamment industrielles : c'est avec
eux que se fera la transition numérique et écologique!
- Près de 500 entreprises
industrielles ont déjà bénéficié du plan France relance pour 550M€ de subventions au total. Nous renforçons
l'enveloppe 2020 de 250M€, par anticipation des crédits 2021, afin
d'accompagner les nombreuses entreprises qui ont des projets d'avenir.
- Depuis mai dernier et sous
l'impulsion du Président de la République, nous menons aux côtés de l'UE les
négociations avec les laboratoires pharmaceutiques : lorsque l'on négocie à 27
pays des vaccins
pour les 450M d'habitants de l'UE, on est beaucoup plus forts!
- Les clients ont été au rendez-vous
de ce week-end de réouverture des commerces. Nous continuerons de les accompagner, de même que ceux qui
ont perdu une partie de leur samedi du fait des manifestations:
ouvertures le dimanche avant Noël, horaires d'ouverture
étendus.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
Il faut condamner toutes les
violences.
Brigitte Klinkert
(ministre chargée de l'Insertion)
Dans cette période difficile nous
devons redoubler d’attention pour les publics les plus fragiles et les plus
éloignés de l’emploi. Pour eux nous mettons tout en œuvre pour trouver une solution
adaptée à leur parcours. Cette loi renforce deux outils complémentaires pour
insérer dans l’emploi les personnes qui en sont les plus éloignées. 1.
L’Insertion par l’activité économique. 2. L’expérimentation « Territoires zéro
chômeur de longue durée ».
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Lutte contre les contenus terroristes et haineux en ligne
: la France mène le combat, nous y arriverons au niveau.
- [Vaccin covid19] Cette coordination européenne, initiée par la France et
l’Allemagne, est une protection essentielle dans notre lutte contre la covid19.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- La transition que nous voulons doit
être celle de tous. Cette solidarité n’est pas seulement souhaitable, elle est impérative pour une
mobilisation collective et l’acceptation du changement. Nous devons renforcer
notre résilience, nos capacités d’anticipation et d’adaptation.
- La sobriété d'abord: une utilisation mesurée de nos ressources, une
gestion raisonnée de l'eau, l'efficacité énergétique, l'économie circulaire, la
lutte contre le gaspillage alimentaire...C'est repousser le Jour du dépassement et réfléchir aux
limites planétaires.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- La plateforme http://1jeune1solution.gouv.fr facilite vos recherches avec une palette de dispositifs qui
vous aide à trouver l'accompagnement qui corresponde à vos besoins !
- Nous créons les conditions du
déploiement de plus de 10 000 jeunes en Service civique auprès des personnes âgées. La solidarité
intergénérationnelle est bien vivante et renforcée en cette période de crise
sanitaire.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- 70 dirigeants de la Tech mondiale s’engagent avec Emmanuel Macron pour soutenir la
lutte contre les contenus haineux, la protection des données et l’équité
fiscale.
- [Carte sur la couverture de la France en 5G d'ici à
la fin 2020] La France est bien dans le premier wagon des pays qui allument la
5G. C'est donc un signal très fort que nous envoyons à l'international. L'État,
via l'ANFR, a autorisé la 5G partout en France. Cette nouvelle génération de
téléphonie mobile sera très largement disponible dans les semaines qui viennent
pour les particuliers et pour les entreprises. Elle est déjà possible dans 40
villes de plus de 100 000 habitants. L'activation individuelle des
pylônes elle, est à la main des opérateurs télécoms. (…) Il faudra plusieurs
années pour que le territoire soit intégralement couvert. Mais je tiens à dire
que la France est le seul pays en Europe à avoir exigé qu'un quart des antennes
allumées soient implantées dans des zones peu denses d'ici à 2024, par souci
d'équilibre territorial et parce que la 5G représente un gros atout pour
l'agriculture ou pour la télémédecine. Il y aura un meilleur équilibre des
antennes 5G entre les zones peu denses et les centres-villes que lors du
déploiement de la 4G.
- Le rythme de réduction de la fracture numérique
territoriale est inédit. Le plan zones blanches des précédents gouvernements se
résume à 600 pylônes allumés entre 2003 et 2018. Depuis 2018, ce gouvernement a
activé 462 pylônes, et nous visons les 2 500 d'ici à fin 2022. Sur la fibre, la
France est le pays le mieux couvert en Europe. Même s'il y a beaucoup
d'impatience, l'effort de ce gouvernement a été spectaculaire.
- Il n'y a pas de vraie et de fausse 5G. Le niveau des
débits dépend de plusieurs facteurs, notamment des bandes de fréquence
utilisées et du nombre d'utilisateurs. Notre priorité, c'est la transparence
sur la qualité offerte aux consommateurs. Les opérateurs publieront
prochainement en lien avec l'Arcep [Autorité de régulation des communications
électroniques, des postes et de la distribution de la presse] des cartes
précises sur la qualité de leurs réseaux disponibles en 5G.
- La 5G, c'est la fibre pour votre mobile en matière de
débit et de stabilité. Ces usages pourraient même transformer le téléphone
portable tel qu'on le connaît. Pour les entreprises, la 5G permettra de
connecter toutes sortes d'instruments et de récolter des milliards de données.
Un agriculteur pourra ainsi optimiser l'arrosage et limiter l'usage d'engrais
et de pesticides ; une entreprise de logistique, ses consommations de
carburant. Cette technologie aura plus largement un impact sur leur
compétitivité et leur efficacité environnementale. La croissance exponentielle
des grandes entreprises numériques américaines et chinoises est née de la
généralisation de la 4G et de l'usage du smartphone. La 5G permettra de faire
naître les entreprises de demain et de créer de nombreux emplois en Europe.
Voilà pourquoi nous devons être au rendez-vous de cette technologie.
- [Déploiement 5G] Le Conseil d'État a été clair : il ne
revient pas aux maires mais à l'État d'en décider, même si certains peuvent
ralentir le processus, par exemple à travers l'accès aux bâtiments publics. La
plupart des maires sont responsables, et nous travaillons étroitement avec les
associations de collectivités impliquées. Mais il y a aujourd'hui chez les
écologistes et chez certains maires de gauche une instrumentalisation politique
du sujet. Je ne doute toutefois pas un instant que même les plus réfractaires
comme Éric Piolle [maire EELV de Grenoble opposé à la 5G] finiront par
accepter la 5G dans les mois qui viennent. Car ils n'assumeront ni la
saturation des réseaux pour leurs administrés ni le départ d'entreprises que
cela impliquerait.
- La question de l'impact sanitaire des ondes électroniques
est l'un des sujets de santé publique les plus documentés. Il existe près de
28.000 études sur le sujet. L'Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation, de l'environnement et du travail] rend un rapport par an depuis
2003. Tous convergent vers la même conclusion : il n'y a pas d'impact démontré
en dessous des normes sanitaires. Les niveaux d'exposition en France sont en
moyenne 200 fois inférieurs à ces normes. Toutefois, je n'ignore pas que
certains de nos concitoyens continuent de s'interroger. C'est pourquoi en 2021
nous allons tripler les contrôles pour en faire 10.000, dont la moitié sur la
5G. Mais dans ces conditions, le gouvernement assume son déploiement.
- [Application TousAntiCovid] Nous avons dépassé les
10 millions de téléchargements ; notre ambition reste d'atteindre au moins les
15 millions pour mieux contrôler l'épidémie. Si l'appli n'a pas eu un impact
significatif sur la propagation de l'épidémie, avec plus de 14 000 personnes
notifiées cas contact, elle a probablement permis de sauver des vies. Nous ne
prévoyons pas de la rendre obligatoire, mais nous réfléchissons à nous appuyer
sur l'outil, avec les cahiers de rappel pour sécuriser la réouverture des bars,
restaurants et salles de sport. Les secteurs consultés y sont
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
La réouverture des commerces ne doit
pas faire oublier l'importance de la numérisation pour tous les acteurs de
l'économie. Le secrétariat d’État offre 3 sites gratuits à des structures de l'ESS. Assos, coopératives, ESUS...
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Il faut continuer à travailler
autour de 2 principes sur lesquels il ne faut rien céder : protéger nos forces
de l’ordre et ne rien retirer à la liberté d’expression et d’information.
- Il ne faut pas abandonner notre
ambition de transformation du pays. L’une des raisons c’est la protection de
ces métiers de « 2ème ligne » qui sont les grands perdants du
système. Pour eux, pour la justice sociale nous devons aller du bout de ce
chantier.
- Je regrette que la loi Sécurité globale soit réduite à
un seul article alors qu’elle permet des avancées fondamentales pour protéger
les Français.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Loi Sécurité globale] Cette proposition de loi est le fruit
de deux années de travail. (…) Les incompréhensions suscitées par l'article 24
nécessitent de prendre le temps d'aborder une nouvelle fois cela avec vous. Cet
article poursuit deux objectifs : mieux protéger les forces de l'ordre. (…) Et
le second, de préserver sans aucune réserve la liberté de la presse, qu'ils
s'agissent de professionnels ou de citoyens qui diffusent des images
d'intervention. Nous considérons aujourd'hui nécessaire de clarifier le
dispositif adopté en première lecture. Nous allons proposer une nouvelle écriture
complète de l'article 24. (…) Trop de questions subsistent.
- Notre objectif reste inchangé :
protéger les forces de l'ordre et leur famille sans jamais mettre en cause nos
libertés fondamentales. Sur l'article 24, il reste des inquiétudes que nous
devons dissiper. La majorité en proposera donc une nouvelle écriture.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Et vous savez quoi ? Ça a des
vertus le Parlement. Les vertus du débat, de la confrontation d'idées, de la
capacité à amender, à réviser, à revoir, à douter pour finalement décider et
voter. Pour que ce ne soit pas le règne de l'arbitraire, du plus fort, des
corporatismes. Mais sinon, allons y. Supprimons le Parlement. Ça réjouira les
populistes. Ceux qui pensent qu'on ne sert à rien, que c'est trop lent, que la
démocratie coûte trop cher. On laissera la rue décider. Sans garde fous ou contre
pouvoirs. Sur quels critères ? Avec quelle légitimité ?
- La question n'est pas
l'appréciation que l'on a de la proposition de loi [Sécurité globale] mais la
lecture de ce qu'il contient.
- Il n'y a pas hiérarchie entre les
violences. Il ne peut pas y avoir d'indignation à géométrie variable. Il faut
être capables de dénoncer et de s'indigner des violences subies par Michel
Zecler et de celles subies par les forces de l'ordre.
- Oui, les violences survenues la
semaine passée doivent nous indigner. Mais il faut s'indigner des violences
subies par Michel
Zecler comme de celles subies par nos forces de l'ordre avec la même vigueur.
Sans cela, il ne pourra y avoir de débat apaisé.
- On a besoin de retrouver de
l'apaisement. Les préoccupations des Français sont, que la crise sanitaire
passe, qu'on retrouve nos familles, que les commerces rouvrent...
- On ne laissera pas les forces de
l'ordre être attaquées.
- La loi doit se faire dans un cadre
serein, dans le cadre d'un débat démocratique. C'est pour cela qu'elle se fait
au Parlement. La loi ne se fait pas sous pression des corporations, des lobbies
ou de la rue. Elle ne se fait pas dans une commission indépendante.
Laetitia Avia (porte
parole)
- Michel Zecler a été victime de violences à caractère raciste. Pour assurer
l’exemplarité de ceux qui incarnent l’Etat et nos valeurs, je propose à Gérald Darmanin des sanctions
plus lourdes pour les dépositaires de l’autorité publique commettant des délits
racistes et discriminatoires.
- Avec la
Marche des libertés nos concitoyens ont voulu
manifester leur attachement à notre liberté. Nous y sommes tous très attachés,
les LaREM les
premiers. Beaucoup ont manifesté contre une idée de l’article 24 mais pas
contre le texte tel que modifié à l’Assemblée nationale.
- Ces 80 policiers blessés par ceux
qui viennent "casser du flic" sont aussi victimes d'une perte d'autorité
et de confiance dans les forces de l’ordre, à cause des actions de brebis
galeuses qui entachent l’uniforme de ces hommes et femmes qui s'engagent pour
la protection de nos concitoyens.
Laurent Saint-Martin
(député)
Mes pensées vont aux Nigérians, dont
110 de leurs compatriotes ont trouvé la mort dans une attaque jihadiste ce
week-end. Le combat contre le terrorisme islamiste doit être international.
C’est en unissant nos forces que nous réussirons à l’éradiquer.
Roland Lescure
(député)
En proposant de réécrire en
profondeur l’article 24 [de la loi Sécurité globale] la majorité a entendu les
interrogations sincères de nombre de concitoyens et souhaite les rassurer sur
la totale liberté de filmer et de diffuser. Elle souhaite aussi renforcer la
protection de nos forces de l’ordre Les deux sont possibles.
● MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Loi Sécurité globale] Il faut que le Parlement fasse son
travail, que ce ne soit pas une commission extérieure qui fasse la loi. Le
texte va aller au Sénat. Il faut qu'on lève tout doute. L'article 24 ce n'est
pas l'interdiction de faire des images, c'est l'interdiction d'utiliser des
images dans un but malveillant. Il faut qu'on revienne à ça. Cet article 24 est
bon dans ses objectifs, mais il a été mal écrit par les technocrates.
- Il faut appliquer à la fonction publique, plus encore à
celle qui s'occupe de la sécurité, les mêmes méthodes que celles que l'on
trouve dans l'entreprise. Chacun doit savoir que quand on est policier,
gendarme, fonctionnaire, si on n'est pas digne de son uniforme, de sa fonction,
on peut être révoqué à tout moment.
- Il faut éviter les trop grands brassages de population,
parce que la seule façon de lutter contre ce virus dont on sait peu de choses,
c'est de limiter les interactions sociales. - [Dans les départements alpins]vous
avez une très grande tension hospitalière, et il ne faudrait pas demain si on a
beaucoup trop de monde dans les montagnes qu'on ne soit pas en capacité
d'accueillir quelqu'un qui fait un infarctus.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe
Lagarde (président)
- [Loi Sécurité globale] La solution
est pourtant simple. Autoriser de filmer une intervention et obligation de
flouter les visages. Réserver le maintien de l’ordre aux professionnels formés.
- [Loi Sécurité globale] Consternant!
Pendant ine semaine on leur a expliqué en long, en large et en travers que ce
texte n’était ni fait, ni à faire. Mais peu importe, ils sont passés en force! Et
voilà qu’ils doivent tout réécrire...Tant qu’ils y sont, ils devraient regarder
l’art. 22!
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
Ça a le mérite de la clarté, à défaut
d’un commencement de lucidité. Pour Mélenchon, "la Russie est un
partenaire plus fiable que les États-Unis".
Stéphane Séjourné
- Les pouvoirs hongrois et polonais bloquent le plan de
relance pour une simple raison : ils ne veulent pas respecter une
conditionnalité qui prévoit qu’aucun fonds européen ne peut être accordé à un
État membre qui ne respecte pas l’état de droit. Évidemment, Viktor Orbán et
Mateusz Morawiecki étaient directement visés par une telle conditionnalité mais
ils n’ont pas été pris par surprise : tout cela était au cœur des négociations
du Conseil en juillet dernier et ils ont approuvé à ce moment-là ce principe.
Ce qui a déclenché cette attitude de la part d'Orban et Morawiecki, c’est en
réalité le fait démocratique : à savoir que le Parlement européen a négocié
avec le Conseil européen et ces négociations se sont achevées il y a tout juste
15 jours. Le Parlement européen est sur un pied d’égalité avec le Conseil et il
était important pour les parlementaires que des précisions techniques soient
apportées à cette conditionnalité. C’est le fonctionnement habituel de la
démocratie européenne. Mais ce chantage sur le plan de relance par le véto est
d’autant plus incompréhensible et révoltant que les arguments avancés par la Hongrie
ou la Pologne sont faux: en aucun cas l’Union européenne n’utilise le plan de
relance pour remettre en cause les politiques conservatrices menées dans ces
deux pays contre les migrants, les femmes ou les minorités sexuelles – même si
elles nous préoccupent toutes et tous – simplement parce que les questions de
société, de santé ou de migration ne relèvent pas du champ du mécanisme
contesté.
- Viktor Orbán et Jarosław Kaczyński, le vrai dirigeant de
la Pologne, remettent en cause depuis plusieurs années l’état de droit dans
leurs pays. En Hongrie, la réforme de la Constitution de 2011 a retiré à la
Cour constitutionnelle une grande partie de ses prérogatives. Des irrégularités
graves et des conflits d’intérêts ont été de nombreuses fois signalés, à
l’occasion de l’attribution des marchés publics largement financés par l’Union
européenne. Les atteintes à la liberté de la presse sont de plus en plus
nombreuses avec des chaînes publiques aux ordres de l’exécutif et une
concentration dans l’actionnariat des médias. La loi d’avril 2017 sur
l’enseignement supérieur a restreint la liberté d’enseigner des universités
étrangères. Les lois « anti-Soros » votées l’été dernier soumettent les ONG qui
viennent en aide aux migrants à un enregistrement spécial et à une taxation. En
Pologne, en décembre 2015, le pouvoir exécutif a pris le contrôle sur le
Tribunal constitutionnel au mépris de tout principe de séparation des pouvoirs.
C’est ce même Tribunal qui a décidé il y a quelques semaines l’interdiction de
fait de l’IVG dans le pays. En 2017, une loi prévoyait le remaniement de la
Cour Suprême, du Conseil national de la Magistrature et des juridictions de
droit commun, au profit du pouvoir en place. On a aussi beaucoup entendu parler
ces derniers mois des municipalités qui se revendiquaient « sans idéologies
LBGTI », ce qui, à raison, a beaucoup choqué au niveau européen, sans que pour
autant le gouvernement polonais ne s’en émeuve. Les autres exemples concernant
les atteintes à l’état de droit dans ces deux pays sont nombreux et c’est
pourquoi l’Europe a agi dès 2017 en activant l’article 7 du traité sur l’Union
européenne qui prévoit des mécanismes de prévention et de sanction.
- Nous sommes très clairs : nous ne braderons pas les
valeurs européennes pour servir les intérêts d’Orbán ou Kaczyński. Les
discussions se poursuivent entre États membres pour trouver une solution et
nous souhaitons tous qu’elles aboutissent. Mais si elles venaient à échouer,
nous sommes là encore déterminés et la France l’a répété : nous ne renoncerons
pas au plan de relance. À nous alors de trouver une solution à 25 ou à 26, plus
compliquée certes, plus contraignante juridiquement, mais techniquement
possible.