► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [Adresse aux Français sur la covid19 du 24 novembre]
Quand, le 28 octobre, je me suis adressé à vous, je m’étais engagé à vous
rendre compte de l’évolution de l’épidémie et des décisions qui pouvaient être
prises en conséquence.
Un mois plus tard, où en sommes-nous?
Le nombre de cas positifs journaliers à la covid19 a fortement reculé. Il a été
supérieur à 60 000, il s’est établi la semaine dernière à 20 000 cas par jour
en moyenne. Après avoir atteint 33 500 patients hospitalisés le 16
novembre, soit plus que lors de la première vague, nous avons aussi commencé
une lente décrue. Le nombre de personnes en réanimation du fait de la covid19
est passé de 4 900 le 16 novembre à 4 300 aujourd’hui. De ces données, il
ressort que le pic de la seconde vague de l’épidémie est passé.
Lors de ma dernière intervention, nous redoutions des chiffres bien pires
encore. Et nous les avons évités. D’une part car nos efforts, vos
efforts, ont payé. L’esprit civique dont vous avez fait preuve a été efficace.
Et d’autre part, parce que nous avons appris à mieux prendre en charge et
traiter les patients atteints pour éviter certaines formes graves qui auraient
frappé nos concitoyens et pesé encore plus sur nos services de réanimation.
Je veux ici saluer le dévouement des soignants qui, en ville comme à l’hôpital,
ont tenu, coopéré, innové, malgré la fatigue et la lassitude. Je salue tous les
professionnels, les associatifs, les bénévoles qui ont aussi ici aidé.
C’est tous ensemble que nous avons obtenu ces résultats. C’est tous ensemble
que nous avons sauvé des vies.
Si nous avons réussi à ralentir la circulation du virus, nous ne devons pas
perdre de vue nos autres préoccupations sanitaires. Il nous faut d’abord
continuer de traiter, parfois de reprendre les soins pour les autres patients.
Il nous faut aussi nous préparer à faire face aux conséquences de long terme
liées au virus. Des scientifiques et des experts, travaillent d’ores et déjà,
avec l’Assurance maladie à un suivi de long terme des malades de la covid19. Je
demande aussi au Gouvernement de préparer une stratégie pour prendre en compte
les conséquences psychologiques de la pandémie et des différents confinements.
Je sais en particulier combien les personnes âgées, à domicile comme dans les
maisons de retraite, combien les personnes en situation de handicap, ont
souffert et souffrent encore de leur isolement et combien nous devons les
accompagner dans la durée. Il nous faut enfin redoubler de vigilance pour
prévenir et répondre aux violences faites aux femmes et aux enfants durant
cette période de confinement.
Certes, donc, nous avons freiné la circulation du virus. Mais il demeure très
présent, en France comme dans tout l’hémisphère Nord, en Europe, aux
Etats-Unis, au Canada, en Russie, où il circule encore très fortement.
Aujourd’hui, nous avons atteint 50 000 décès dus à l’épidémie. Et si la
situation s’améliore globalement dans l’hexagone et nos Outre-mer, dans
certaines régions, elle demeure très préoccupante. Et nous avons encore devant
nous plusieurs semaines pour atteindre les objectifs que j’avais fixés qui
permettent de contrôler l’épidémie et donc de stabiliser le nombre de
contaminations autour de 5000 personnes par jour et d’avoir entre 2500 à 3000
personnes en lits de réanimation.
Aussi, je m’adresse à vous ce soir pour vous dire qu’il nous faut poursuivre
nos efforts. Quels sont nos objectifs ?
Sauver des vies au maximum, maîtriser l’épidémie, tout en prenant en compte à
chaque fois, au mieux, les autres malades, l’isolement de certains, notre
économie, et ce qui fait la vie : l’éducation, la culture, le sport, notre art
de vivre. Adapter la réponse aux territoires, en particulier pour nos
Outre-mer où des plans spécifiques par territoire seront prévus.Pour ce faire,
il nous faut continuer pendant plusieurs semaines à éviter nombre d’activités
dans des lieux clos qui accélèrent la diffusion du virus, et limiter au maximum
les rassemblements. A partir de là, je veux pouvoir ce soir pouvoir nous fixer
un cap, un calendrier et esquisser des perspectives.
Une nouvelle étape s’ouvrira à partir du samedi 28 novembre matin. Il y a
d’abord ce qui ne va pas changer. Le confinement adapté et donc le système
de l’attestation resteront en vigueur car c’est ce qui nous a permis d’obtenir
ces bons résultats. Il faudra donc continuer à rester chez soi, à
télétravailler quand cela est possible, à renoncer aux réunions privées, aux
rassemblements familiaux, à tous les déplacements non nécessaires.
Mais dès samedi prochain matin, plusieurs changements seront
réalités. D’abord les déplacements pour motif de promenade ou activité
physique en extérieur seront désormais permis dans un rayon de 20 kilomètres et
pour trois heures; les activités extra-scolaires en plein air seront à nouveau
autorisées; pour les cultes, les offices seront à nouveau permis dans la
stricte limite de 30 personnes; enfin – et je sais combien l’attente est grande
et combien cela participe à notre quotidien, à la vie de nos centres-villes, de
nos centre-bourgs, enfin donc, tous les commerces pourront rouvrir et les
services à domicile reprendre, mais dans le cadre d’un protocole sanitaire
strict, qui a été négocié avec l’ensemble des professionnels que je veux ici
remercier.
Les commerces et les services pourront donc réouvrir, selon ces règles, jusqu’à
21 heures au plus tard. Les librairies, les disquaires, les bibliothèques et
archives pourront aussi réouvrir dans ces conditions.
La deuxième étape, ce sera le 15 décembre. Le 15 décembre, si nous sommes
bien arrivés autour des 5000 contaminations par jour et environ 2500 à 3000
personnes en réanimation, nous pourrons alors franchir un nouveau cap. Alors le
confinement pourra être levé. Nous pourrons donc à nouveau nous déplacer, sans
autorisation, y compris entre régions, et passer Noël en famille. Il faudra au
maximum limiter les déplacements inutiles. Souffler et se retrouver, oui. Mais
j’en appelle à votre sens des responsabilités : il ne s’agira pas, à coup sûr,
de vacances de Noël comme les autres.
Les activités extrascolaires en salle, pour l’accueil des enfants durant les
fêtes, seront à nouveau autorisées avec des règles strictes. Les salles de
cinéma, les théâtres, les musées pourront reprendre leur activité, toujours
dans le cadre des protocoles sanitaires qui ont été négociés et un système
d’horodatage permettra d’organiser les représentations en fin de journée. Je
veux ici dire combien je remercie et combien nous soutenons tous les acteurs de
la culture, à qui, je le sais, nous avons tant demandé, mais qui ont tenu, qui
ont créé, innové, su trouver de nouveaux publics dans ce contexte si difficile.
Nous avons besoin d’eux. Nos concitoyens ont besoin en effet de pouvoir avoir
une vie, si je puis dire, et des activités au maximum, mais la culture est essentielle
à notre vie de citoyennes et de citoyens libres.
Des contraintes fortes demeureront toutefois durant cette période : les grands
rassemblements seront interdits ainsi que tous les événements festifs dans les
salles à louer ; tous les lieux, qui comme les parcs d’attraction, les parcs
d’expositions, sont susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes
venant de régions différentes resteront fermés. De même, les bars, les
restaurants, les discothèques, ne pourront réouvrir leurs portes malheureusement,
durant cette période.
Concernant les stations de sports d’hiver, une concertation a été engagée par
le Gouvernement avec les élus locaux et les professionnels : les décisions
seront finalisées très prochainement. Mais il me semble toutefois impossible
d’envisager une ouverture pour les fêtes et bien préférable de privilégier une
réouverture courant janvier dans de bonnes conditions. Nous nous coordonnerons
sur ce point avec nos voisins européens.
La logique de toutes ces décisions est la même : au maximum, limiter toutes les
activités qui multiplient les rassemblements, conduisent les gens à se
rassembler sans protection dans des lieux clos et permettre progressivement de
réouvrir les activités où l’on peut se protéger et où les distances, les gestes
barrières sont possibles.
Partout sur le territoire, durant cette période donc, à partir du 15 décembre,
un couvre-feu de 21 heures à 7 heures du matin sera mis en place. Nous pourrons
circuler librement les soirs des 24 et 31 décembre, pour partager ces moments
en famille, mais les rassemblements sur voie publique ne seront pas tolérés.
Durant toute cette période, vous aurez un rôle central pour notre
réussite collective : les réunions privées doivent au maximum limiter le nombre
d’adultes ensemble dans une même pièce à un même moment et nous devons tous
veiller à respecter les règles sanitaires entre nous pour protéger chacun.
L’étape suivante sera pour le 20 janvier. En effet, à cette date, nous aurons
le recul suffisant au retour des fêtes de fin d’année. Vous le savez, il nous
faut toujours une quinzaine de jours pour voir exactement les conséquences de
la modification de nos comportements. Et donc ; c’est autour du 20 janvier que
nous pourrons alors prendre, si cela est possible, de nouvelles décisions
d’ouverture. Si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5000
cas par jour, les salles de sport et les restaurants pourront réouvrir et le
couvre-feu pourra être décalé. Les lycées, qui bien souvent aujourd’hui
fonctionnent par demi-classe, pourront à ce moment-là être pleinement réouverts
avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard,
ce sont les universités qui pourront reprendre les cours avec, là aussi, une
présence physique de tous les élèves.
Nous ferons ainsi le point tous les 15 jours sur la situation sanitaire et
déciderons alors, si nous pouvons prendre des mesures supplémentaires
d’ouverture ou si, au contraire, il nous faut revenir en arrière pour prévenir
tout nouvel emballement de la propagation du virus. Car nous devons tout faire
pour éviter une troisième vague, tout faire pour éviter un troisième
confinement. Pour cela et durant les mois qui viennent nous avons trois outils
entre nos mains.
Le premier c’est l’esprit de responsabilité de tous. Nous ne sommes pas,
vous n’êtes pas passifs durant cette crise. Nous avons tous un rôle à jouer.
Durant les congés de fin d’année, nous allons tous retrouver nos proches. Nous
nous en réjouissons évidemment et tous, dans ces moments-là, nous sommes tentés
de baisser la garde, de relâcher la pression. Mais, si nous ne voulons pas
subir demain un troisième confinement, nous devons redoubler de
vigilance.
Protégeons nos proches, en particulier les plus vulnérables. Portons le masque,
y compris à la maison lorsque nous sommes avec des amis ou avec des parents qui
n’habitent pas au quotidien avec nous. Veillons à ne pas être trop nombreux à
table. Appliquons scrupuleusement tous les gestes barrière - se laver les
mains, respecter les distances, aérer toutes les heures les pièces. C’est du
bon sens et de l’exigence mais chacun de nous a entre ses mains une part de la
solution.
Notre second outil, c’est la stratégie « tester, alerter, protéger, soigner »
que nous sommes en train de réorganiser pour la rendre beaucoup plus efficace.
C’est à mes yeux l’outil le plus important dans les semaines et les mois qui
viennent pour contrôler le virus.
Tester. Nous sommes comme vous le savez l’un des pays européens qui teste le
plus. Début janvier, aucun test ne devra mettre plus de 24 heures entre la
demande de test et son résultat. Ce sera vrai des tests PCR, que nous
continuerons de déployer. Quant aux tests antigéniques, qui permettent
d’obtenir un résultat en moins de 30 minutes, ils seront utilisés massivement
en particulier pour les personnes qui ont des symptômes ou lorsqu’il faut
dépister rapidement, par exemple dans une école ou dans une maison de retraite.
En la matière, les innovations continuent de se poursuivre et permettront je
l’espère de faire encore mieux et plus simplement.
Alerter. Nous devons dans les prochaines semaines améliorer notre organisation
afin de casser beaucoup plus rapidement les chaînes de contamination à la
racine en identifiant plus complètement l’ensemble de ce qu’on appelle les «
cas contact ». C’est-à-dire toutes celles et ceux qui ont été exposés à
quelqu’un qui a la covid19.
L’application TousAntiCovid, que vous êtes près de 10 millions à avoir
téléchargé – et il faut continuer, est essentielle pour les identifier :
utilisons-là au maximum dans les commerces et, lorsqu’ils ouvriront, dans les
restaurants et les lieux de culture. Partout où nous nous
rassemblons. Elle est une aide précieuse pour appuyer l’Assurance Maladie
: d’ores et déjà plus de 10 000 personnes appellent chaque jour les cas
contact. Et nous allons continuer de former, d’engager de nouveaux volontaires
pour encore nous améliorer.
Protéger. Je souhaite que le Gouvernement et le Parlement prévoient les
conditions pour s’assurer de l’isolement des personnes contaminées, y compris
de manière plus contraignante. Un vrai débat démocratique doit se tenir. Mais
si nous voulons éviter un confinement, nous devons être plus contraignants à
l’égard de celles et ceux qui ont le virus. Ces personnes seront accompagnées
sur le plan matériel, sanitaire et psychologique. Cette nouvelle stratégie
associera, outre les services de l’Etat, les maires leurs services, comme les
associations concernées.
Soigner, traiter. Beaucoup de progrès ont été faits et nous pouvons nous
féliciter de la mobilisation de nos soignants. Nous devons continuer
d’améliorer la prise en charge et le traitement dès le diagnostic en médecine
de ville et à l’hôpital pour réduire encore davantage les formes graves.
Le troisième outil, enfin, qui nous permettra de faire face au virus durant les
prochaines semaines et les prochains mois et pour nous tous une formidable
lueur d’espoir c’est le vaccin. Notre stratégie repose sur plusieurs vaccins.
Certains seront disponibles dès la fin décembre – début janvier et une seconde
génération arrivera au printemps.
Notre plan en la matière est clair. D’abord, sécuriser le nombre de doses. Nous
l’avons fait avec l’Union Européenne et la Commission, en achetant auprès des
producteurs, en nous mettant en capacité d’en produire au maximum en Europe et
le nombre de doses étant réparti en fonction de la population de chaque Etat
membre. Les premiers vaccins, sous réserve des résultats des essais cliniques,
pourront être administrés dès la validation des autorités sanitaires
compétentes.
Ensuite, garantir la sécurité sanitaire. Un comité scientifique sera chargé du
suivi de la vaccination. Un collectif de citoyens sera aussi mis en place pour
associer plus largement la population. Je tiens à ce que celle-ci se fasse dans
un cadre totalement transparent. La vaccination doit se faire de manière
claire, transparente, en partageant à chaque étape toutes les informations : ce
que nous savons, comme ce que nous ne savons pas. Je veux aussi être
clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire.
Enfin, nous allons organiser une campagne de vaccination rapide et massive au
plus près des personnes. La Haute Autorité de Santé présentera dès les jours à
venir ses recommandations. Les autorités sanitaires, avec l’Etat, les
collectivités locales, définiront les modalités pratiques du déploiement des
vaccins, avec les hôpitaux, les maisons de retraite et l’ensemble des médecins
de ville. Nous commencerons vraisemblablement, dès fin-décembre-début janvier,
sous réserve des validations par les autorités sanitaires, par vacciner les
personnes les plus fragiles et donc les plus âgées. Des étapes successives
seront présentées afin, progressivement, de permettre la vaccination du plus
grand nombre.
Vous le voyez, le retour à la normale ne sera donc pas pour demain. Mais
nous pouvons, j’en ai la conviction, maîtriser l’épidémie dans la durée. Nous
avons les moyens, collectivement, de réussir à maîtriser puis vaincre ce virus.
Chacun a un rôle à jouer, chacun a une responsabilité à tenir.
Nous avons dans le même temps à faire face à une crise économique et sociale
inédite. Elle est la conséquence du premier confinement et de ce que nous
sommes en train de vivre. Je vous l’annonçais dès le mois de juillet dernier :
la crise va vraisemblablement encore s’aggraver, mais nous avons une réponse à
apporter. Nous l’avons fait dès le début.
En effet, depuis le premier jour, nous agissons. Pour les salariés, avec
le chômage partiel. Pour les plus précaires, avec des aides ponctuelles et la
prolongation des droits, en particulier pour les chômeurs. Pour les entreprises
et les indépendants, avec notamment les prêts garantis par l’Etat, les
annulations et reports de charge, le fonds de solidarité.
« Quoiqu’il en coûte » n’a pas seulement été une formule mais bien des actes et
une réalité.
Nous avons renforcé cette réponse lors de la deuxième vague, et je veux ici
remercier le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement qui en concertant,
en travaillant, ont permis de compléter les choses.
De nouvelles aides sociales ont été décidées : 150 euros seront versés en fin
de semaine aux bénéficiaires du RSA et de l’allocation de solidarité
spécifique, aux étudiants boursiers et aux jeunes de moins de 25 ans
non-étudiants touchant les allocations logement. 100 euros par enfant seront
versés pour les familles bénéficiant des APL. Au total, 4 millions de familles
et 1 300 000 jeunes seront aidés.
Les aides aux entreprises ont été significativement renforcées en décalant les
échéances des prêts garantis par l’Etat, en exonérant à nouveau des charges, en
augmentant à 10 000 euros le fonds de solidarité notamment pour ceux à qui,
indépendants, commerçants, entreprises, nous avons demandé – j’en ai conscience
– beaucoup d’efforts, beaucoup de sacrifices, alors même qu’ils craignaient de
perdre le fruit d’une vie de travail. Ils sont tous essentiels, tous, à
la vie de notre Nation.
Dès les prochains jours, nous allons encore compléter ces aides. En plus des
dispositifs déjà existants, les restaurants, les bars, les salles de sport, les
discothèques, tous les établissements qui resteront fermés administrativement,
se verront verser quelle que soit leur taille, 20% de leur chiffre d’affaires
de l’année 2019 si cette option est préférable pour eux aux 10 000 euros du
fonds de solidarité.
Je sais les sacrifices que nous avons demandés à beaucoup de ces entrepreneurs.
Je sais combien nos restaurateurs, les entrepreneurs que nous avons fermés
administrativement, veulent surtout travailler. Ils ne veulent pas être aidés
ils veulent pouvoir continuer à se lever tôt le matin et à faire ce qui est
leur travail et en même temps leur passion. J’ai conscience du sacrifie
que nous leur demandons. C’est pourquoi nous allons apporter encore cette aide
exceptionnelle jusqu’au 20 janvier prochain, je l’espère, date à laquelle nous
pourrons rouvrir.
Les saisonniers, les extras qui n’ont plus d’engagements depuis des mois, les
précaires qui travaillaient les années précédentes mais ne retrouvent plus
d’emploi, les jeunes qui n’arrivent à trouver ni emploi étudiant, ni premier
emploi trouveront une réponse exceptionnelle à leur situation. Le Gouvernement
présentera cette réponse dans les prochains jours. Le plan « un jeune, une
solution » fera l’objet de moyens accrus et j’invite tous les jeunes à se
renseigner sur la plateforme prévue à cet effet.Toutes ces décisions sont le
fruit de larges consultations menées par le Premier ministre et son
Gouvernement avec les partenaires sociaux, les élus locaux et les forces
politiques. Elles sont éclairées par la science. Il y a certes beaucoup de
choses que nous ne maîtrisons pas mais j’assume pleinement les décisions que je
vous expose aujourd’hui et j’assume de les prendre pour vous protéger au
maximum dans ce contexte exceptionnel.
J’ai conscience de vous avoir donné beaucoup de détails ce soir mais je pense
que c’était nécessaire pour vous permettre de vous figurer dans les prochaines
semaines comment nous allons nous organiser si, chacun, nous tenons notre rôle.
Il y a toujours beaucoup d’incertitudes et il nous faut garder en la matière
beaucoup d’humilité, ce virus nous l’a appris. Mais je ferai tout ce que je
peux pour me battre à vos côtés, pour vous protéger et réussir à maîtriser
cette épidémie. Cette épreuve qui dure depuis bientôt un an est difficile pour
chacun de nous. Et nous ne sommes pas au bout. Et je ne veux pas que nous nous
laissions aller ni à la résignation, ni à la colère.
Je suis optimiste car toute crise comporte une part de progrès, une part
d’espérance.
Regardez comme ces neuf derniers mois nous ont permis aussi de réussir ce que
longtemps nous avions pensé impossible. Nous avons su rendre notre Etat plus
efficace pour faire face à l’urgence, sanitaire comme économique. Nous avons
collectivement transformé l’hôpital, notre système de soin, nous nous sommes appuyés
sur le numérique pour rapprocher les commerçants des citoyens dans les
territoires, pour continuer à travailler, à apprendre, à soigner. Nous avons
fait preuve d’une capacité d’innovation, d’un sens de l’inventivité, qui seront
décisifs pour construire le futur et affronter les crises qui viennent. Nous
avons été solidaires comme jamais. Nous avons aussi identifié certaines de nos
faiblesses : une organisation imparfaite, trop de bureaucratie, parfois un sens
des responsabilité inégale, un manque de souveraineté parfois aussi pour
certaines de nos productions.
Dans les prochains mois, il nous faudra consolider ces forces que parfois nous
ne soupçonnions pas et corriger ces vulnérabilités que parfois nous ne voulions
pas voir. Pour ce faire, nous devrons nous en remettre au savoir et à la
science. Ne jamais céder au complotisme, à l’obscurantisme, au relativisme.
Nous devrons continuer à innover, à créer, à entreprendre. C’est la force de
l’esprit français.
Nous aurons à redresser notre économie tout à la fois en investissant, en
travaillant et en étant solidaires. A ce titre le plan de relance de 100
milliards d’euros permet de préparer l’avenir de notre économie en créant des
emplois dans les secteurs nouveaux, en les développant.
Mais pour les semaines à venir nous devons chacune, chacun, à la Nation,
l’esprit de responsabilité. Nous nous devons les uns aux autres aussi beaucoup
de bienveillance.
Les esprits sont parfois fatigués, les débats s’échauffent. Et dans cette
période, nous ne devons pas nous laisser nous emporter. Tenons-nous ensemble
autour de nos valeurs, autour de notre Histoire, dans cet attachement à notre
démocratie, à notre humanisme qui demeurent, aujourd’hui comme hier, nos plus
sûrs atouts. Alors, nous pourrons inventer un nouvel avenir français.Une
nouvelle fois nous serons, j’en ai la certitude, au rendez-vous des défis des
semaines et des mois qui viennent. Notre génération a ensemble à vaincre
cette épidémie, à affronter le terrorisme, à affronter la crise climatique et
celle des inégalités. Aujourd’hui, nous tenons ensemble. Demain, nous vaincrons
ensemble.
- [Journée contre les violences faites
aux femmes] Les violences domestiques augmentent pendant les périodes de
confinement, c’est une réalité et e ne doit être jamais une fatalité. La
première chose à faire c’est alerter, dénoncer. (…) L’essentiel est que vous
[les victimes] ne vous taisiez pas, que vous ne restiez pas seules. A toutes
seules qui ont encore peur de quitter leur foyer, je veux qu’elles sachent
qu’elles ne se retrouveront pas seules quand elles claqueront la porte de leur
domicile. (…) A toutes celles qui hésitent encore à porter plainte, nous avons
simplifié cette démarche. (Endiguer les violences faites aux femmes, c’est la
grande cause de mon quiquennat. Les femmes qui sont victimes de violences
conjugales ne doivent plus se taire, ne doivent plus être seules. Nous ne lâcherons rien, je vous le promets.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- À l'issue du processus législatif
qui permettra, j'en suis sûr, d'améliorer, de clarifier et d'enrichir la
proposition de loi relative à la sécurité globale, je saisirai le Conseil
constitutionnel sur son article 24.
- Il n'a jamais été, il n'est pas, et
il ne sera jamais dans les intentions du Gouvernement de porter atteinte, de
quelque manière que ce soit, à la liberté de la presse, à la liberté
d'expression et aux fondements de la loi de 1881.
- Bien sûr, nous travaillons au
déploiement de vaccins, la communauté scientifique œuvre au développement de
traitements. Mais notre meilleur antidote face à la crise c'est aussi la
solidarité : elle est au cœur de l'esprit «Restos du Cœur» et de chacun de ses
bénévoles.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
La situation au Venezuela est très
grave, la vie démocratique est asphyxiée.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Les pratiques sportives
extrascolaires en plein air vont bientôt pouvoir reprendre. Une excellente
chose pour tous nos élèves.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- La prévision de croissance est de
6% pour 2021. Elle intègre le choc du deuxième confinement sur l'économie
française. Notre économie française a tout pour résister
- Tant que je serais ministre des
Finances, nous n'augmenteront pas les impôts des Français. Ça tuerait la croissance dans l'œuf. Nous nous
donnons 20 années pour rembourser cette dette.
- Si un mot peut résumer
l’intervention du président de la République, c’est l’esprit de responsabilité.
Les Français se comportent de manière responsable. Cet esprit de responsabilité
doit continuer de guider notre manière de vivre pour éviter une rechute
sanitaire.
- [Suppression de postes chez Danone] Les salariés n'ont pas à
être la variable d'ajustement des difficultés économiques actuelles. Les licenciements ne sont pas la
solution.
- [Fermeture des bars et des restaurants] Il vaut mieux quelques semaines de plus totalement
indemnisées que se précipiter dans une réouverture qui pourrait poser des
problèmes sanitaires. (…) Nous changeons de dispositif [d’indemnisation]. Nous
couvrons toutes les entreprises sans exception qui sont fermées. Restaurants,
bars, salles de sports. Cela coûtera 1,6 milliards d’euros aux finances
publiques par mois.
Ceux qui sont pénalisés par des
mesures sanitaires nécessaires pour stopper la circulation du virus seront
indemnisés.
- [Indemnisations pour les hôteliers]
Nous travaillons à un dispositif avec une prise en charge du chiffre d’affaire
dès le 1er décembre.
- Je suis favorable à l’ouverture de
tous les commerces
tous les dimanches jusqu’à Noël.
- [Réouverture des petits commerces] La règle, ce sera une
personne pour 8 m2 dans tous les commerces. Le commerçant et ses salariés ne
comptent pas dans la jauge. Il y a des contraintes plus fortes pour les grandes
surfaces.
- Le fonds de solidarité reste ouvert
aux entreprises fermées administrativement (restaurants, bars, salles de sport,
etc.). Elles pourront choisir entre une aide allant jusqu'à 10 000€ ou une
indemnisation de 20% du CA mensuel réalisé à la même période de l’année
précédente.
- Depuis vendredi, plus de 143 000
entreprises ont déjà perçu l’aide du fonds de solidarité pour le mois d'octobre
(notamment celles concernées par le couvre-feu).
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Préparation de l'avenir, la
prochaine génération de "guerre des mines" : concentrés d'innovation
et de technologie, nos nouveaux équipements comprendront navires, robots,
sonars et drones sous-marins. Pour des missions indispensables à la protection
de nos ports et littoraux.
- L’effort budgétaire important que
le Royaume-Uni vient de décider pour ses forces armées [est] une excellente
nouvelle pour la sécurité du Royaume-Uni mais aussi plus largement de l'Europe.
Gérald Darmanin (ministre
de l'Intérieur)
- Le Président de la République a
donné hier soir une perspective pour que nous puissions sortir progressivement
du confinement. J’en appelle à la responsabilité de chacun pour continuer à
respecter les règles et ne pas contaminer les plus fragiles d’entre nous.
- Si je condamne fermement tous les
policiers qui ne respectent pas la déontologie, comme manifestement certains
hier soir place de la République, je voudrais redire tout mon soutien à
l’immense majorité des forces de l’ordre qui risquent leur vie pour protéger
nos concitoyens.
- [Evacuation de migrants Place de la
République à Paris] Des faits inacceptables commis par quelques policiers ne
doivent pas jeter le discrédit sur le travail difficile et courageux que mène
la très grande majorité de nos forces de l’ordre.
- Certaines images de la dispersion
du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. (…)
Le rapport du Préfet de police sur l’évacuation du campement m’a été remis.
Celui-ci m’a proposé la saisine de l’IGPN sur plusieurs faits inacceptables.
J’ai demandé à l’IGPN de remettre ses conclusions sous 48h et les rendrai
publiques.
- La proposition de loi sur la sécurité globale a été très
largement adoptée par l'Assemblée nationale. Renforcement des compétences des
polices municipales, renforcement de la protection des forces de l’ordre,
interdiction de la vente des mortiers.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Le Président l'a dit, nous
apporterons une réponse exceptionnelle aux saisonniers, extras, précaires et
aux jeunes qui ne trouvent pas d'emploi. Les moyens du plan 1jeune1solution seront renforcés. L'Etat est là et nous ferons face,
ensemble.
- Lancer des procédures sociales de
[grande] ampleur en pleine crise sanitaire pose question. Nous n'accepterons
moins que jamais les optimisations déclenchant des licenciements secs.
- Nous avons indiqué aux partenaires
sociaux qu’il n’y aurait pas de baisse des niveaux de prise en charge des
contrats d'apprentissage à la rentrée 2021. La dynamique en 2019 était
excellente, celle de 2020 sera encore meilleure!
Jacqueline Gourault
(ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales)
- Le Premier ministre connaît les rouages des collectivités territoriales
jusque dans le moindre détail. Il mise sur le dialogue, aime parler avec les
élus locaux et mouille personnellement la chemise. Mon travail, associé au
sien, est qu'État et collectivités locales œuvrent de manière complémentaire et
resserrée à la gestion de la crise.
La crise sanitaire que nous vivons est totalement nouvelle
et imprévisible. Admettons aussi que dans ce contexte inédit, tout ne peut pas
être organisé comme dans un jardin à la française! Nous nous adaptons chaque
jour à la réalité, compte tenu des informations dont nous disposons, et
associons quotidiennement les associations d'élus à la gestion de la crise. Dès
cette semaine par exemple, nous lançons un protocole pour accompagner les
collectivités territoriales dans l'utilisation des tests antigéniques. Ce
protocole est symbolique de notre volonté de renforcer la coopération de l'État
et des collectivités dans la lutte contre la covid19. Nous allons coordonner
plus encore nos actions pour éviter toute nouvelle vague épidémique.
- Aux incertitudes inhérentes à la pandémie, nous répondons
par un cap clair: sauver le plus de vies humaines en faisant en sorte que
l'économie ne sombre pas.
- Plus les commerces sont ouverts, plus les gens et le virus
circulent: c'est une loi statistique! Saper l'autorité de décisions publiques
par des arrêtés illégaux sans vouloir en assumer les conséquences ne peut se
plaider d'aucune manière. L'immense majorité des maires ont agi en
responsabilité avec le gouvernement, qui a mis en œuvre des dispositifs
d'accompagnement très importants pour permettre à ces commerces de traverser la
crise, sans parler des dispositifs de chômage partiel et de suppressions de
charges.(…) Ces arrêtés [d’ouverture des commerces pris par des maires]
n'étaient pas responsables. Je note d'ailleurs qu'ils sont le fait d'une infime
minorité de maires.
- Les critiques visant l'État sont souvent faciles et jamais
totalement désintéressées. Quand elles proviennent d'anciens ministres ayant
œuvré aux plus hautes fonctions, cela ne manque pas de sel. Une majorité d'élus
sont satisfaits des relations qu'ils ont avec leur préfet. Ces représentants de
l'État ont des marges de manœuvre, s'adaptent en fonction de la diversité des
territoires : ils n'exercent pas leurs fonctions de la même manière en
Seine-Saint-Denis et dans la Creuse. Nous avons d'ailleurs élargi les droits de
dérogation à l'ensemble des préfectures de France. La poursuite de la
transformation de l'État vers plus de déconcentration et le rapprochement du
public et du privé dans le domaine de la santé nous permettra d'améliorer
encore notre agilité sur le terrain.
- 83% des maires considèrent que la situation financière de
leur commune est saine, selon la dernière enquête du CEVIPOF. La crise remet en
cause certaines certitudes, mais on ne peut pas dire que l'État ne fait rien.
Si on cumule toutes les mesures décidées dans les trois dernières lois de
finances, on a plus de 7 milliards d'euros au profit des communes, départements
et régions ainsi que pour leurs services de transport sur 2020, 2021 et 2022.
Je comprends qu'on veuille en faire plus, mais il faut regarder la situation en
face : par exemple, nous avons mis en place un filet de sécurité pour les
communes prenant en compte leurs ressources fiscales en comparant leur situation
actuelle aux trois dernières années. Le mécanisme est automatique : si une
commune tombe en dessous, elle est compensée. Au final, les compensations sont
en deçà de ce qui avait été évalué parce que les résultats sont moins
catastrophiques que ce qui avait été prévu et on ne peut que s'en
réjouir ! Au-delà, nous évaluons à 16 milliards d'euros les lignes du plan
de relance orientées vers les collectivités territoriales, avec lesquelles nous
lançons des contrats de relance. Dans une région comme les Hauts-de-France, le
CPER sur cinq ans atteint 2,4 milliards, contre 1,1 milliard auparavant. Les
fonds européens seront également très importants. Je précise cependant que
depuis le début de la crise nous avons travaillé avec les élus pour construire
les bonnes réponses.
- [Des maires jugent leur autonomie menacée et dénoncent une
«recentralisation historique»] La suppression de la taxe d'habitation, qui est
une mesure de justice sociale et territoriale, est le point d'ancrage de cette
critique mais je m'inscris en faux contre leur analyse. Toutes les politiques
publiques que nous avons mises en place démontrent le contraire. Opérations
cœur de villes construites à partir du terrain, contrats de plan adaptés aux
territoires, loi favorisant l'expérimentation territoriale votée à l'unanimité
au Sénat, organisation de l'État sur les territoires… Le projet de loi 3D sur
lequel nous travaillons répondra à de nombreuses attentes et les élus locaux y
trouveront une large part des propositions qu'ils ont exprimées.. Sans doute,
existe-t-il en France une culture politique qui doit évoluer mais j'insiste sur
le fait que nous vivons déjà dans une République décentralisée ! Il y a
des clarifications à apporter, des verrous à faire sauter, des compétences à
confier aux élus locaux pour leur faciliter la vie mais la décentralisation ne
peut pas être un mouvement perpétuel dans un pays autant attaché au pouvoir
régalien qu'aux libertés locales.
- [Inquiétudes sur la fragilisation des quartiers sensibles]
Je comprends ces inquiétudes légitimes. Cette situation appelle une attention
particulière. Ces quartiers cumulaient déjà de nombreuses difficultés sociales
et l'impact d'une crise de cette ampleur s'y ressent encore plus vivement. Avec
le Premier ministre, nous venons de rencontrer ces élus pour les écouter et
leur apporter des réponses.
- Le renforcement très important des prérogatives des
policiers municipaux prévu par la proposition de loi sur la sécurité globale
répond précisément à ce besoin de proximité et d'efficacité, sous l'autorité
des maires. En outre, Paris pourra désormais se doter d'une police municipale.
Le gouvernement a également renforcé le renseignement sur les territoires (RT)
à l'échelle départementale. Quant aux violences visant les élus locaux, nous
avions apporté des réponses l'an passé avec le projet de loi « Engagement et
Proximité » et nous devons miser sur le couple maire préfet pour mettre en
place des systèmes d'alerte efficaces.
- [Report des élections régionales et départementales] La
crise sanitaire est la seule raison qui pourrait enclencher la clause de
revoyure. Une majorité d'élus juge cette clause justifiée. Ceux qui s'y
opposent sont les mêmes qui ne voulaient pas reporter le premier tour des
élections municipales. Le souci du gouvernement, comme celui de nombreuses
forces politiques, est de ne pas avoir deux tours d'élection aussi éloignés que
ce que nous avons vécu cette année. En dehors de motifs sanitaires, il n'y a
aucune raison de reporter ces élections au-delà de juin. Personne ne le
souhaite.
- [Erosion de la participation dans les élections locales] L'évolution
de notre société révèle un désengagement progressif. Personnellement, je
m'interroge sur les causes de cette réalité et sur les moyens de retisser un
lien de confiance en notant que plusieurs vecteurs ont disparu, tels les
mouvements d'éducation populaire, ceux des jeunesses ouvrière et catholique,
certains courants de pensée… Dans le monde politique, associatif et culturel,
chacun porte sans doute une part de responsabilité. Lors de l'hommage à
l'enseignant assassiné Samuel Paty, quand Emmanuel Macron s'est interrogé sur
le rôle des intellectuels, ses mots m'ont semblé justes notamment face à ce
ralentissement de l'esprit d'engagement.
- Le Modem a son histoire, il vient de loin. En Marche est
né avec l'élection d'Emmanuel Macron et doit continuer à se construire. La vie
politique est toujours en mouvement : chacun évoluera, en gardant son
identité mais en élargissant notre armature politique. Comme le dit François
Bayrou, on doit créer une majorité la plus large possible à partir d'une
position centrale.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Banditisme environnemental: Je
souhaite renforcer l'arsenal des sanctions en créant une infraction générale de
pollution de l'eau, du sol et de l'air et l'infraction aggravée d''écocide. Les
amendes iront jusqu'à dix fois les dommages générés.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
Aujourd’hui une étape importante du
chantier de Notre Dame de Paris est franchie, avec la dépose de l’échafaudage sinistré. Bravo
aux équipes du général Georgelin, aux architectes, cordistes, échafaudeurs,
grutiers et nacellistes pour ce magnifique travail.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Dès le début de l’épidémie, les
associations comme les restos du cœur se sont mobilisées pour venir en aide aux plus precaires. Le gouvernement les a soutenues. Et
nous continuerons : 100 millions d’€ soutiendront les associations de lutte
contre la précarité.
- Pour briser la spirale des
violences faites aux femmes, le système de santé a son rôle à jouer. 5 millions
d’€ financeront en 2021 et 2022 la prise en charge des femmes victimes de
violences à l’hôpital : les soigner, les soutenir et les aider à porter
plainte.
- [Budget social 2021] Ce texte comporte des choix clairs:
protéger nos citoyens face au virus, soutenir l’hôpital et tous les soignants, faire
avancer la société avec des nouveaux droits, réarmer notre protection sociale.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Le confinement a bouleversé nos
habitudes de vie, plus encore celles de notre jeunesse. Nous sommes mobilisés
avec le gouvernement,
les établissements, les CROUS, les collectivités et les associations pour
accompagner psychologiquement les étudiants qui en ont besoin. Les Crous ont accompli un travail
remarquable depuis le début de la crise pour accompagner les étudiants les plus
fragiles et recréer du lien social. Bientôt, ce sont 1600 référents qui seront
déployés dans les 800 résidences universitaires de France.
- Le gouvernement
est aux côtés des étudiants les plus fragiles
pour les aider à traverser cette crise. Début décembre, tous les étudiants
boursiers recevront une aide exceptionnelle de 150€.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
[Fresque] «Nourrir notre Humanité»,
n’oublions jamais ce que nous devons à nos agriculteurs & éleveurs.
Derrière chaque aliment, il y a des femmes et des hommes qui travaillent avec
passion. Merci à eux.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
Une stratégie graduée, responsable,
pour éviter une troisième vague. La prise en compte des exigences sanitaires,
économiques, sociales, sociétales pour que, en attendant le vaccin, nous
vivions avec. Faire ensemble parce que c’est ensemble que nous relèverons ces
défis.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- En ce 25 novembre, journée
internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes,
nous sommes toutes et tous mobilisés.
- Tout le monde peut dénoncer ces
violences [faites aux femmes], tout le monde peut se sentir responsable des
violences !
- Depuis le début de ce second confinement, +15% de
violences conjugales, c'est terrible... tout le monde doit dénoncer.
- Nous allons signer une charte avec
les VTC. Uber nous offre 2.000 trajets gratuits pour avoir un moyen de
transport si on veut fuir.
- La probabilité pour qu'une enfant
d'immigrés arrive aux fonctions qui sont les miennes aujourd'hui montre
l'ouverture de notre pays.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
Nous devons garantir un refuge aux femmes victimes de
violences : 1000 places d'hébergement de plus réservées pour elles en 2020, 1000
nouvelles places de plus en 2021.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Une hausse de 50% du financement
européen de l’aide alimentaire en France dans le nouveau budget européen.
- Merci Bernard
Cazeneuve pour cet excellent rapport, plein de
propositions concrètes pour lutter contre la corruption et renforcer la
transparence en européenne. Ce sera une priorité de la Présidence française de
l’UE. Nous serons à la hauteur de nos engagements et de nos valeurs
européennes.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- [Education prioritaire] Aujourd'hui, on est dans la carte
- et on dispose de moyens - ou on n'y est pas. On s'est rendu compte que ce
système figé crée des effets de seuil, et laisse des structures au bord du
chemin. C'est le cas de lycées professionnels, ou d'écoles dites orphelines,
qui ne sont pas rattachées à un collège REP mais qui ont pourtant toutes les
caractéristiques de l'éducation prioritaire. Nous souhaitons sortir de cette
logique de zonage pour donner des moyens aux établissements en fonction de leur
projet pour faire progresser les élèves, et d'indicateurs sociaux. La
philosophie est d'aller vers plus de justice, et plus de souplesse. (…) Nous ne
touchons pas aux établissements labellisés REP + et pour l'année 2021, la carte
des REP demeure également. En parallèle, je lance une expérimentation afin de
tester le nouveau dispositif : des contrats de 3 ans, passés entre l'école ou
l'établissement, et le rectorat, avec une clause de revoyure pour les prolonger
si besoin. Ce travail très fin sera fait académie par académie, mais avec un
cadrage et une grille d'indicateurs nationaux. Elle va concerner, à partir de
septembre les académies de Lille, Marseille et Nantes. Le nombre
d'établissements concernés sera fixé avant la fin décembre. Dans le cadre du
Grenelle de l'éducation, qui se tient en ce moment, des ateliers travaillent
sur les modalités techniques de mise en œuvre. (…) Notre idée est de répondre
aux questions et aux craintes légitimes sur ce que pourrait être la sortie de
REP. L'expérimentation fera l'objet d'un suivi et sera évaluée, dès le
printemps, dans une démarche de dialogue social. Mon objectif est d'essayer
ensemble, et de voir. Si on peut tout de suite généraliser, parce qu'on a levé
les doutes, on généralisera. Sinon, on ajustera. Et même, si cela ne marche pas
du tout, on fera machine arrière. Il faut rester humble.
- [Elèves issus de milieux défavorisés qui ont subi
fortement les effets du confinement] Il existe plusieurs dispositifs, notamment
les cités éducatives, que nous continuons à déployer dans 120 sites, et que je
réfléchis à adapter aux zones rurales, afin de créer un écosystème éducatif
autour de l'enfant, à l'école mais aussi en dehors, de la petite enfance
jusqu'à l'âge adulte. Au collège, nous allons généraliser avant la fin du mois
«Devoirs faits à distance » pour permettre au plus grand nombre de bénéficier
d'un service public d'aide aux devoirs en ligne, en dehors de l'école. (…) Ce
pourra être un enseignant, qui prend un élève, ou un petit groupe, à distance,
sur téléphone, tablette ou ordinateur, ou un « bureau d'aide rapide », appelé
Bar, dans lequel des enseignants de différentes disciplines répondent aux
questions des élèves quand ils font leurs devoirs chez eux. Je crois beaucoup
en ce dispositif, car il permet aux parents de regarder comment l'enseignant
aide l'enfant, et d'être mieux à même de l'épauler ensuite.
- On va faire en sorte que les sites internet éducatifs
soient gratuits: le fait d'aller sur ces sites ne consommera pas leur forfait
Internet, sur le modèle des « numéros verts » en téléphonie. Cette mesure, très
utile aux familles qui disposent de très petits forfaits, sera applicable au
plus tard à la rentrée prochaine.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Oui cette période est dure, notamment
pour notre jeunesse,
car c'est un âge où on a envie de faire beaucoup de choses avec beaucoup de
projets. Mais moi je tire mon chapeau à nos jeunes, à cette génération
solidaire qui réinventent leur manière d'aider et nous challengent.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Tolérance zéro face aux violences
et discriminations faites aux femmes.
- Point d'étape avec l’ensemble des
ministères concernés pour garantir la vérification systématique des antécédents
judiciaires des professionnels exerçant une activité au contact de mineurs Un
objectif: mieux protéger les enfants en tous lieux où qu'ils soient.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand
(président)
- Des perspectives claires et des
enjeux communs. Le Président de la République fixe le cap et le calendrier :
protéger et accompagner les Français face aux épreuves sanitaires et
économiques liées à la pandémie. Restons vigilants, chacun a un rôle à jouer.
- Bilan de la baisse de l’impôt sur
le revenu 2020 : 17,3 millions de foyers bénéficient d’un gain moyen de 300€
par ménage. Des actes, du concret!
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Isolement et accompagnement : si on
veut donner une chance à nos stratégies pour lutter contre le virus d’aboutir,
on doit apporter de l’accompagnement et convaincre de l’intérêt. Il en va de
notre responsabilité individuelle de s’isoler dès le premier symptôme.
- Le vrai sujet sur le vaccin ce
n’est pas son caractère obligatoire ou non, c’est celui de la confiance. Nous
devons donner toutes les conditions de transparence, et notamment en créant un
espace de dialogue avec la société civile sur le sujet.
Nous sommes une majorité qui s’est
toujours battue pour le travail. C’est ce que nous demandent les commerçants,
ils veulent reprendre le travail! C’est pour cela que nous sommes et
continuerons d’être à leurs côtés.
- [Covid19] Les décisions que nous
avons prises étaient les bonnes ! Les efforts des français commencent à porter
leur fruit et c’est grâce à notre responsabilité collective que nous vaincrons
le virus.
-Tous ensemble, nous avons sauvé des
vies. Nos efforts portent leur fruit. Le Président de la République a fixé des
perspectives claires pour les semaines à venir. Conservons notre esprit de
solidarité et de responsabilité, ne baissons pas la garde.
- La loi
Sécurité globale vient d’être largement votée à
l’Assemblée nationale. J’ai voté pour ce texte et je continuerai de le défendre
pour son intention originelle que nous ne devons pas perdre de vue : protéger
ceux qui nous protègent.
- Ces images d'évacuations de migrants à République sont
choquantes. Chaque homme et femme quelque soit sa situation a le droit au respect.
(…)Ces images sont nécessaires et bien-sûr qu’il faut continuer à filmer ce
genre de scène. Nous n’avons jamais voté pour une loi qui l’interdit, ni pour
les journalistes ni pour les citoyens. Le débat s’est beaucoup éloigné de la
réalité de ce que nous avons voté.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Covid19] Nous sommes les premiers
propagateurs du virus. Le Président n'a pas cherché, hier, à donner de la
culpabilité, il a rappelé chacun à sa responsabilité.
- [Covid19] Les résultats que nous
connaissons aujourd'hui sont plutôt bons, ne sont pas 'cocorico', ils sont
meilleurs que dans les pays voisins. C'est parce que les Français ont joué le
jeu.
- [Covid19] Les stations de ski sont
des lieux qui risquent la propagation du virus. On prépare à la difficulté
importante (...) On va accompagner les opérateurs économiques.
- [Confinement et fêtes clandestines]
Il y a des excès, des abus, des idioties (...) mais le plus compliqué, c'est
quand les gens contestent la logique du risque médical : les imbéciles sont
partout.
- L'ennemi du complotisme, c'est la
transparence.
- [Loi Sécurité globale] Nous devons
respecter et protéger ceux qui nous protègent. Je comprends que l'article 24
ait pu inquiéter, parce qu'il n'était pas clair. (…) On a beaucoup discuté, les
discussions se poursuivent. Moi ce que je veux, c'est donner toutes les
garanties à la fois aux policiers, mais aussi à la liberté de la presse. (…)
Les images servent aussi à déclencher des enquêtes. Par contre, il n'appartient
pas aux réseaux sociaux de dire le droit et de faire la justice.
- Quelquefois, des policiers et des
gendarmes font des fautes. S'il y a faute, il faut une enquête. Si la faute est
avérée, il faut une sanction.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Nos restaurants, nos bars, nos salles de sport, nos
discothèques voient le fonds de solidarité considérablement renforcé et
prolongé jusqu'au 20 janvier. Soit une aide correspondant à 20% du chiffre
d'affaires de 2019, soit une indemnisation jusqu'à 10.000 euros/mois.
- A partir du 15 décembre, c'est le
retour de notre vie culturelle et la capacité à retrouver les publics dans nos
salles de cinéma, nos théâtres et nos musées ! Un système d'horodatage
permettra d'aller au delà des horaires de couvre feu.
- Évacuer un campement illégal est
une nécessité. Les conditions de ces évacuations ne sont, elles, pas condamnées
à se dérouler comme hier soir. L'IGPN est saisie.
Laetitia Avia (porte
parole)
Bonne nouvelle pour la lutte contre
la haine en ligne!
Le Procureur de Paris Rémy Heitz lance le parquet
numérique créé par la loi Cyberhaine. Un pôle
spécialisé composé d'hommes et femmes dédiés à une mission : mieux poursuivre
les pourvoyeurs de haine.
● MoDem
Jean-Noël Barrot
(secrétaire général)
- [Adresse d’Emmanuel Macron] Un cap et une stratégie claire
Une attention accordée à chacun Un appel à la responsabilité de tous.
- Au-delà du vote à distance, il est
plus que jamais nécessaire d'engager un débat sur la lutte contre l'abstention. Le MoDem lancera prochainement une
réflexion collective en ce sens.
- La crise sanitaire nous oblige à accélérer la réflexion
sur la modernisation de nos procédures électorales afin de lutter contre
l’abstention. Nous ne devons pas avoir à choisir entre la protection de la
santé et les droits civiques. La participation est la sève de la vie
démocratique. Donc, s’interroger sur l’abstention, c’est travailler sur le sens
du vote mais aussi sur les outils du vote. Historiquement, le vote par
correspondance a été utile pour des citoyens éloignés de leur domicile - je
pense aux soldats - ou trop fragiles pour se déplacer. Partout où il est
possible, on a constaté une progression de la participation. On vient de le
voir aux États-Unis. On l’a vu en Bavière, où l’on votait, en même temps que
nous, pour les municipales. Avec la crise sanitaire, le vote y était
exclusivement par correspondance ; la participation y a progressé de 3,5 points
quand en France elle a reculé de 20 points. (…) Dans les pays où ce vote
existe, les cas de fraude sont rares. Aux États-Unis, les contestations sont
dues davantage à l’attitude de l’équipe Trump qu’à des cas réels de fraude.
Évidemment, si l’on décidait de le rétablir, il faudra sécuriser les procédures
et prévoir des sanctions fortes en cas de fraude. Quant aux pressions
éventuelles, il faut être vigilants, mais le risque est identique avec le vote
par procuration que personne ne remet en cause, voire avec le vote physique.
Pour y répondre, il faut renforcer l’éveil à la citoyenneté. Il y a des
difficultés logistiques, sur les modalités ou les délais d’acheminement.
Faut-il deux semaines entre les deux tours, comme c’est le cas pour l’élection
présidentielle? Mettons tous sur la table. Mais ne transformons pas des
questions techniques en obstacles de principe.
- [Vote par correspondance] Je me réjouis que Gérald
Darmanin ait mis une place un groupe de travail sur le sujet. Au MoDem, nous
allons conduire une vaste consultation citoyenne sur les moyens de lutter
contre l’abstention ; le vote par correspondance est un moyen parmi d’autres.
Le projet de loi de report des régionales et des départementales permettra déjà
d’examiner la question. Et s’il n’est pas possible d’aboutir en 2021, le
chantier sera au moins ouvert pour les futurs scrutins.
Laurence Vichnievsky
(députée)
- [Covid19] Il faut arriver à trouver le juste équilibre, je
crois que dans la gestion de cette crise tout à fait inédite, le gouvernement
fait le job. Ce sont toujours des décisions très difficiles et compliquées à
prendre, qui peuvent aller parfois dans des sens contradictoires.
- [Covid19 et confinement] Nos libertés sont très
restreintes alors que nous sommes habitués à vivre dans un pays libre, c’est
assez difficile à vivre sur le long terme, même si on comprend qu’il y a des
raisons d’ordre sanitaire qui doivent prévaloir en ce moment.
- [Vaccin contre la covid19] la vaccination, pour la rendre
obligatoire, je crois qu’il faudrait l’intervention de la loi. Mais il faut
avant tout utiliser la persuasion. Contraindre n’est jamais une bonne solution,
cela pourrait même engendrer des effets somatiques contraires lorsqu’on se
vaccine alors qu’on n’y croit pas.
- Je suis plutôt favorable au vote par correspondance. Dans
des configurations compliquées comme on en connaît, cela permettrait d’être
plus représentatif.
- [Loi Sécurité globale] Nous souhaitons protéger nos forces
de l’ordre, mais elles le sont déjà.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe
Lagarde (président)
- [Adresse d’Emmanuel Macron] Enfin
le discours et la stratégie d’allégement du confinement est cohérente. Je la
partage. On verra les précisions du Gouvernement. Je me réjouis de l’ouverture
du commerce de proximité (qui n’aurait pas du fermer). Il faut donner les
règles rapidement! Pour les activités sportives et culturelles, les
médiathèques/musées, l’élargissement des possibilités de se déplacer et les
fêtes de fin d’année; il a raison! Tout va dépendre de notre capacité à être
raisonnable. Nos réveillons doivent être différents en attendant le vaccin.
Pour les mesures écomiques et sociales un renforcement est nécessaire en plus
des annonces pour éviter des dizaines de milliers de faillites et des centaines
de milliers de chômeurs. Pour la réorganisation de l’Etat un seul mot d’ordre:
décentralisez! Ce que le Gouvernement a refusé pour les commerces! Je demande à
Jean Castex de dire
dés demain si les « non alimentaires » de nos marchés peuvent
retravailler, quelle taille d’évènements est autorisée, et quelle sont le
règles du renforcement de l’isolement des personnes contaminées (mesure
nécessaire). Enfin nous demandons que toutes les charges de nos bars,
restaurants, discothèques et hôtels soient prises en charge par l’Etat du 30
octobre au 15 janvier. 240 000 et ses et 1,5 million d’emplois sont en jeu! Si
pour certaines il faut passer par des nationalisations provisoires, allons y!
- [Evacuation du campement illicite
place de la République] Monsieur le Ministre, une partie du problème ne
vient-il pas du fait qu’on fasse intervenir des agents habitués au travail de
commissariat dans des opérations de maintien de l’ordre, ce qui n’est ni leur
formation, ni leur métier? Préférez pour ça les Gendarmes mobiles et les CRS!
● Mouvement radical
[Appel à l’occasion de la Journée internationale pour
l’élimination des violences faites aux femmes: Ne baissons pas la garde!
Une année s'est écoulée depuis le Grenelle orchestré par le Gouvernement pour
lutter contre les violences faites aux femmes et le triste record de 149
féminicides atteint fin 2019 en France.
Pour lutter contre ce fléau, un ensemble de mesures ont été prises : mise en
place d'un numéro d'urgence (3919), de bracelets anti-rapprochement, lutte
contre le harcèlement de rue avec plus de 700 contraventions dressées en un an,
mesures coercitives renforcées en étroite collaboration avec les forces de
l'ordre et les collectivités locales.
Si le nombre de féminicides a diminué en 2020, les signalements en ligne ont
été multipliés par cinq à l’occasion du confinement de mars et ont augmenté de
15% lors du reconfinement d’octobre.
L’objectif « zéro victime » est loin d’être atteint, et l’éradication des
violences reste un vœu pieu. Bien au contraire, la précarité provoquée par la
crise sanitaire et économique décuple les tensions sociales et familiales. On
constate que les violences de rues augmentent, tout comme le harcèlement de
plus en plus intense notamment dans les grandes villes. D’ailleurs, à Paris ou
à Strasbourg, de nombreux collectifs et associations se sont dressés pour
dénoncer ce harcèlement par la diffusion de témoignages de femmes victimes ».
C’est pourquoi le Mouvement Radical compte poursuivre son travail programmatique
et ses initiatives de sensibilisation à l’exemple des tables rondes organisées
l’année dernière à Dijon et Strasbourg.
Le Mouvement Radical appelle à redoubler d’efforts à plusieurs niveaux.
En matière d'hébergement d'urgence, une des clés de la solution pour
accompagner les victimes dans leur changement de vie et surtout les protéger.
En multipliant sur tout le territoire les lieux d’écoute et d’aide aux femmes
battues facilement accessibles, à l’exemple des relais installés dans les
grands centres commerciaux à Bordeaux ou dans des pharmacies en Gironde,
permettant d’alerter les autorités en toute discrétion.
Sur le travail de formation de nos instances juridiques et policières afin que
les plaintes des femmes agressées puissent être traitées efficacement,
rapidement, dans le respect qu'elles méritent et avec de véritables mesures, à
l'instar des procédures d’éloignements à l'encontre des conjoints violents. A
ce titre, les associations qui font un travail formidable d'information, de protection
et d'accompagnement sont à soutenir médiatiquement et financièrement.
Dans le milieu professionnel : nous mettons un point d'honneur à ce que les
pratiques de harcèlement cessent et puissent être dénoncées.
Enfin, n’oublions pas, qu’un certain nombre d’actes barbares existent toujours
sur notre territoire. Nous devons lutter contre les violences intra-familiales,
contre les mariages forcés, contre l’excision et autres mutilations ou encore
contre le certificat de virginité. Ces pratiques d'un autre temps sont
inacceptables et révoltantes, dans un pays qui prône l’égalité hommes/femmes.
Ces violences physiques et psychologiques doivent être sanctionnées lourdement.
Ensemble, accompagnons et sauvons toutes ces femmes quelles que soient les
violences subies ! Ne baissons pas la garde !
Nathalie Delattre
(sénatrice)
[Covid19] Nouvelle étape. Je ne peux que vous encourager, dans le
respect des protocoles, à fréquenter à nouveau nos commerces français de
proximité. Ils font tout pour nous offrir un service sanitaire irréprochable et
vivre de leur travail. Décemment.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Dans 9 cas sur 10, les meurtres de
journalistes demeurent impunis. Chaque fois, ce ne fut pas seulement une vie
humaine qu’on a prise. Chaque fois, c’est une voix qu’on a fait taire, un
témoignage qu’on a bâillonné, une vérité qu’on a enterrée.
- [Brexit] Cette négociation est
difficile parce qu’elle vise à limiter les dégâts d’une décision que nous
n’avons pas prise et dont beaucoup de Britanniques avaient sous-estimé les
conséquences négatives.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
Toute l’équipe de Leaders de la Paix est heureuse
de saluer la nomination d’Anthony Blinken comme Secrétaire d’Etat, à la tête de la diplomatie
américaine. L’Amérique sera défendue mais le multilatéralisme sera respecté.