Et à quelques jours de sa défaite, alors qu’Hitler s’était suicidé, les quotidiens de Berlin titraient sur le prochain triomphe du III° Reich sur les Alliés!
Le déni a toujours été le propre des régimes totalitaires et des dictateurs.
Aujourd’hui, c’est au tour de Donald Trump d’affirmer qu’il a gagné les élections présidentielles américaines de manière écrasante alors même que sa défaite est cuisante.
Une fake news reprise en cœur par une majorité du Parti républicain ainsi que par les médias qui le soutiennent et avalisée par une partie de la population américaine (si 80% d’entre elle affirme que Biden a remporté l’élection plus de la moitié des électeurs républicains estiment qu’elles ont été truquées…).
Pendant ce temps, le succès du centriste Joe Biden prend de plus en plus d’ampleur avec, dorénavant 51,1% des suffrages exprimés et près de 80 millions de voix c'est-à-dire une avance de près de 4% et six millions de voix sur Trump.
Quant à ce dernier, il voit tous ses recours inconséquents et irresponsables, être, les uns après les autres, retoqués par la justice, voire même abandonnés par ses avocats tellement ils sont d’une rare inanité dans leurs considérants.
Que peut-on, que doit-on en conclure?
En premier lien, en ce qui le concerne qu’il est bien le personnage nauséabond que nous avons décrit ici depuis quatre ans.
Ensuite qu’il est un perdant pathétique et pathologique relevant certainement plus de la psychiatrie que de la politique.
Enfin, qu’il a choisi de créer le chaos dans son pays, ce qui démontre toute son absence de responsabilité, d’empathie et de patriotisme ainsi que sa haine de la démocratie républicaine.
Quant aux Etats-Unis, on peut dire, d’abord, que la transition aura bien lieu entre autres parce que Trump n’a pas de forces armées pour s’y opposer, ce qui en dit long, à l’inverse, sur l’état de la démocratie en Amérique.
Oui, il existe dorénavant une part importante de la population qui est prête à soutenir un régime qui aurait floué les élections et qui s’émanciperait de l’état de droit tout en diabolisant les défenseurs de cette démocratie et de ses valeurs humanistes.
Et ce mouvement devrait perdurer.
Parce que c’est bien là que se situe le plus grave, pas dans les gesticulations de quelques scélérats qui ont à leur tête un despote en puissance.
Et cela nous rappelle que si un Goebbels pouvait annoncer la future victoire du nazisme avec une presse qui relayait ses élucubrations, c’est bien parce que le III° Reich bénéficiait encore d’un soutien populaire important qui avait permis à Hitler et ses sbires de prendre le pouvoir légalement puis de supprimer la démocratie avec l’aval d’une grande partie des Allemands.
Des Allemands qui, après la défaite, affirmaient majoritairement que le nazisme était une bonne chose mais avait été mal appliqué dans un sondage réalisé par les… Américains!
Est-ce ce scénario qui se dessine devant nos yeux ébahis et incrédules?
Sans doute pas puisqu’il y a eu une élection qui a donné la majorité absolue à Joe Biden et que les garde-fous devraient, cette fois-ci, éviter ce coup d’Etat qu’appelle de ses vœux Trump.
Reste que cela montre cette fragilité inhérente de la démocratie et que celle-ci est d’autant plus angoissante qu’elle permet à un clown grotesque et dangereux de la faire vaciller sur ses fondements avec l’appui d’un mouvement de foule qui exsude l’odeur nauséabonde d’une répugnante rage fanatique.
Tout cela n’est guère réjouissant mais impose une mobilisation de tous les démocrates pour éviter que la gangrène populiste ne ronge la liberté, l’égalité et la fraternité de l’intérieur.
Centristement votre.
Le Centriste