Voici une sélection, ce 17 novembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Je l'assume et je l'ai dit plusieurs fois : la lutte contre le dérèglement climatique et pour la biodiversité est centrale dans les choix politiques que nous devons faire.
- Faire de l'Europe la première puissance éducative, sanitaire, digitale et verte. Protéger nos libertés. Réussir ensemble avec l’Afrique. Voilà les combats de notre génération en Europe.
- Il y a trois ans, lorsque je parlais de souveraineté européenne ou d’autonomie stratégique, on me prenait pour un fou, on renvoyait ces idées à des lubies françaises. Nous avons réussi à faire bouger les choses. On continue.
- La pandémie et le terrorisme s’ajoutent aux grands défis - la protection du climat et de la biodiversité, la lutte contre les inégalités - que nous devons relever. Pour y arriver, nous avons besoin de coopération internationale.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
- Je sais les difficultés et les contraintes qui s'imposent aujourd'hui aux croyants. Dans la concertation et le dialogue, nous travaillons à l'adaptation des règles qui accompagneront la reprise des cérémonies religieuses collectives, dès que la situation sanitaire le permettra.
- Quand les enjeux du handicap avancent, c'est toute la société qui progresse. Depuis 2017, le Gouvernement agit concrètement pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap. La crise sanitaire ne doit en rien nous détourner de nos objectifs. Le taux de chômage est 2 fois plus élevé pour les personnes en situation de handicap : pour réduire ces inégalités face à l'emploi, nous investissons massivement dans l'insertion. La prime de 4 000 € déployée dans le cadre de France relance sera prolongée jusqu'en juin 2021. Un habitat digne et adapté, c'est le premier pas vers l'autonomie. 45 millions € seront investis pour favoriser l'habitat inclusif en cœur de ville, via des aides à la vie partagée.
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Tribune de Jean-Yves Le Drian et Heiko Maas, ministre
fédéral allemand des Affaires étrangères: «Repenser le partenariat
transatlantique à la lumière des bouleversements qui redessinent le monde»]
L’Europe et l’Amérique doivent inventer ensemble une nouvelle donne
transatlantique. Il est urgent de repenser notre partenariat à la lumière des
bouleversements qui redessinent aujourd’hui le monde, en nous appuyant sur les
liens profonds et anciens qui nous unissent autour de valeurs communes et
d’intérêts partagés.
La France et l’Allemagne veulent y travailler en lien avec le futur président
Joe Biden et la future vice-présidente Kamala Harris, qui partagent nos convictions
quant à la valeur des partenariats internationaux et de l’amitié entre les
Etats-Unis et l’Europe.
Il y a beaucoup à réparer. Les règles et les institutions dont dépendent notre
sécurité et la prospérité de nos sociétés sont aujourd’hui mises à mal. De part
et d’autre de l’Atlantique, on attend beaucoup de la relance économique et
beaucoup reste à faire pour réduire les fractures qui divisent nos pays. Ces
défis, nous les avons en partage.
Depuis quatre ans, l’environnement international n’a cessé de se dégrader.
L’élection de Joe Biden ouvre la voie à un renforcement de l’unité
transatlantique face aux autocrates et aux pays qui cherchent à asseoir leur
puissance au mépris de l’ordre international ou des équilibres régionaux. Mais
la fermeté sur les principes, bien sûr, n’interdit pas le dialogue et la
coopération.
Nous espérons donc que les Etats-Unis et la Russie parviendront à prolonger le
traité New Start [sur les arsenaux nucléaires] au-delà de
février 2021. Et, sur toutes les questions touchant à la sécurité
européenne, nous sommes prêts à échanger avec Moscou et nous attendons de la
Russie qu’elle apporte des réponses constructives. L’Union européenne doit se
préparer à tous ces défis.
Nous savons que la Chine restera, sous l’administration Biden, le point focal
de la politique étrangère américaine. Pour nous, elle est tout à la fois un
partenaire, un concurrent et un rival systémique. Nous avons donc intérêt à
faire front commun pour répondre à sa montée en puissance avec pragmatisme,
tout en conservant les canaux de coopération qui nous sont nécessaires pour
faire face, avec Pékin, aux défis globaux que sont la pandémie de Covid-19 et
le changement climatique.
Tout cela n’est possible que si les Etats-Unis et l’Europe se concertent et se
coordonnent, en particulier sur la question des droits humains, des
infrastructures numériques et du commerce. Nous demandons par ailleurs aux
Etats-Unis de revenir à une approche commune face à l’Iran, afin que nous
puissions, ensemble, nous assurer que le programme nucléaire iranien ne vise
que des fins pacifiques et apporter une réponse aux autres défis que ce pays
fait peser sur notre sécurité et sur la région.
Il nous faudra aussi définir une ligne commune face aux comportements de la
Turquie, qui posent des problèmes importants en Méditerranée orientale et
ailleurs. Enfin, nous devrons lutter ensemble contre le terrorisme et la
radicalisation, ces fléaux qui menacent notre sécurité et nos sociétés.
Depuis quatre ans, l’Europe aussi a changé : nous nous sommes renforcés.
Aujourd’hui, les Européens ne se demandent plus seulement ce que l’Amérique
peut faire pour eux, mais nous nous demandons surtout ce que nous devons faire
nous-mêmes pour défendre notre propre sécurité et forger un partenariat
transatlantique plus équilibré, si bien que ces deux dimensions sont désormais
indissociables.
De fait, nous avons, au cours des dernières années, fait des pas importants
dans la construction de notre souveraineté européenne. Nous développons des
capacités communes de défense et de sécurité, qui servent d’ailleurs à
renforcer aussi bien l’Union européenne que l’OTAN. Du Sahel au Moyen-Orient,
en passant par la Méditerranée, le Proche-Orient et le Golfe, l’Europe assume
d’ores et déjà une responsabilité accrue dans la sécurité de son environnement
régional.
C’est le chemin que nous continuerons à suivre. Dans quelques semaines, un
groupe d’experts de haut niveau présentera ses recommandations pour que l’OTAN
gagne en efficacité dans l’accomplissement de ses missions. Nous attachons
d’autant plus de prix à cette réflexion qu’il y va également de l’avenir
du partenariat transatlantique.
Notre sécurité passe aussi par les réponses communes que nous saurons apporter
aux défis globaux du XXIe siècle. Nous nous félicitons de l’annonce par
Joe Biden du retour prochain des Etats-Unis dans l’accord de Paris et à
l’Organisation mondiale de la santé. Nous voulons y voir le point de départ
d’une entreprise transatlantique de consolidation du multilatéralisme, qui
permettra de le mettre pleinement en phase avec les défis d’aujourd’hui et de
demain.
C’est la seule attitude qui vaille, dans un monde où l’idée que l’ordre
international doit être fondé sur des règles trouve de plus en plus de
détracteurs. Que ce soit pour parvenir à une juste répartition internationale
des vaccins et des médicaments sans lesquels nous ne saurions venir à bout du
Covid-19 ou pour assurer le redémarrage de l’économie mondiale, il est crucial
que l’Europe et les Etats-Unis travaillent main dans la main.
Voilà comment, dans le monde d’aujourd’hui, nous pourrons rester des vigies au
service de la paix, de la stabilité, de la démocratie, de l’Etat de droit et
des droits de l’homme. Bien sûr, nous savons que nous ne tomberons pas d’accord
sur tout, et qu’il nous faudra résoudre les différends sur les droits de
douane, les sanctions, les taxes et les subventions qui, au fil des dernières
années, ont mis notre partenariat à rude épreuve.
Mais nous sommes prêts à œuvrer avec l’Amérique pour trouver les solutions
concertées et agir ensemble. Au fond, l’enjeu est simple : donner aux
Européens et aux Américains de demain les moyens de continuer à cultiver le
mode de vie qui nous rassemble et de porter plus loin que notre génération aura
su le faire la quête de liberté individuelle et de progrès collectif qui,
depuis plus de deux siècles, constitue notre horizon commun.
Qui mieux qu’une Europe et une Amérique unies plus étroitement encore, dans
l’évidence de notre partenariat de toujours, pour porter cette vision?
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Les masques jetables n’ont rien à faire dans la rue ou la nature ! Chaque semaine, nous en utilisons 50 millions en France. Soyons responsables : jetons-les à la poubelle. C’est le message simple de la campagne lancée aujourd’hui.
- Continuons à trier nos déchets pendant le confinement ! Les points d'apport volontaire et déchèteries restent ouverts, vous pouvez vous y rendre en cochant la case "service public" sur votre attestation. Merci aux acteurs de la filière qui assurent la continuité de ce service.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
-Reconnaître tous les personnels de l’éducation et moderniser notre service public! Avec les revalorisations annoncées aujourd’hui pour 2021 et avec le Grenelle de l’éducation, nous avançons concrètement.
- 400 millions d’euros en 2021 pour revaloriser la rémunération des personnels. Engagement tenu ! Cette nouvelle étape s’inscrit au sein du Grenelle de l’éducation, un travail global sur l’amélioration des conditions de travail et de notre système éducatif.
- La France sur près de 20 ans a pris du retard dans la rémunération de ses professeurs, ce qu'on a fait pour 2021 est un signal que nous envoyons. (…) L'objectif, sur plusieurs années, c'est de réussir à être un pays qui paye bien ses professeurs.
- [Le bac 2021,100% en contrôle continu?] Non, nous ferons tout pour que ce ne soit pas le cas.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- [Envol de la dette publique] Le choix, c'était de laisser crever les salariés, avoir quasiment tous les commerces qui font faillite (...) et on ne dépensait pas un euro d'argent public, ou le choix qui a été fait: nous paierons ce qu'il faudra pour sauver nos salariés. (…) [C’est] le bon choix [et nous avons] bien agi, au bon moment.
- Dès qu'on déconfine et qu'on laisse les Français consommer à nouveau, immédiatement, la croissance bondit, c'est le geyser.
- La réouverture [des commerces] est plus une affaire de jours que de semaines.
- Nous travaillons sur un protocole sanitaire en concertation avec l’ensemble des fédérations des commerçants et de la grande distribution. Il doit être conclu rapidement pour être opérationnel dans les jours qui viennent.
- Accepter le poste de ministre, c'est accepter les difficultés qui vont avec le pouvoir et les responsabilités politiques.
- L'élection du président Biden peut être un nouveau départ dans les relations entre les États-Unis et l'Europe, sur le climat, le commerce, la régulation des plateformes numériques. Nous sommes prêts à saisir cette opportunité.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Article 24 de la proposition de loi sur la sécurité globale: Les journalistes et les citoyens pourront-ils continuer de filmer une intervention de police? Oui. Mais pourra-t-on faire des appels au meurtre, au viol et jeter nos policiers en pâture sur les réseaux sociaux? Non.
- Chaque jour, ce sont 20 policiers qui sont blessés en mission. Mon rôle est de protéger ceux qui nous protègent.
- [Tribune: Le vote par correspondance : la fausse bonne
idée]
Dans cette période d’épidémie, quelques voix soutiennent l’instauration du vote
par correspondance. Si je comprends les objectifs poursuivis (soutien à la
participation et «modernisation» de notre système électoral), je suis persuadé
que ce n’est pas une proposition souhaitable pour notre démocratie.
Alors que l’on reproche si souvent aux Gouvernements d’agir sous le coup de
l’événement et au Parlement d’adopter des lois de circonstance, adopter «en
express» le vote par correspondance, maintes fois écarté depuis 1975, serait à
mon sens une législation faite sous le coup de la crise et dont il faut bien
mesurer les risques durables : la pandémie passera et le changement de notre
système électoral restera.
Mon opposition au vote par correspondance tient d’abord au pragmatisme: le
ministère de l'Intérieur ne sera pas prêt, en quelques semaines ou quelques
mois, à offrir aux électeurs un système robuste et assurant une confiance
absolue dans le résultat du vote. Ce serait un défi pour un opérateur postal,
sachant que le vote en recommandé ne serait pas plus sûr d’un point de vue
sanitaire, s’il faut se rendre au bureau de poste... Autre aspect pratique: le
décompte des votes. Contrairement aux Américains, les Français ont l’habitude
que l’élection se tienne en une seule journée, ce qui n’est pas compatible avec
le vote par correspondance et par ailleurs, il ne m’a pas semblé que le système
électoral américain soit plus «incontestable» ou plus lisible que le nôtre. Je
m’interroge d’ailleurs sur les volontés d’américaniser notre système
institutionnel, comme s’il fallait toujours copier l’autre côté de l’Atlantique
sans défendre les spécificités françaises...
Indépendamment même des conditions pratiques d’organisation, les raisons qui
ont amené à abandonner le vote par correspondance en 1975 restent valables
aujourd’hui : le risque de fraude est trop important. Les contestations du
résultat seraient nombreuses, la suspicion sur les conditions de la désignation
des élus et donc des dirigeants des collectivités serait forte. Nous n’avons
pas besoin de cela au moment où la légitimité des élus est attaquée de toute
part.
Enfin, et bien plus fondamentalement, ce qui justifie mon opposition au vote à
distance est l’absence d’assurance du choix libre et secret de chaque citoyen.
Alors que nous savons le poids de la pression communautaire et de l’influence
familiale ou sociale, j’ai la conviction que rétablir le vote par
correspondance serait un grand recul de la démocratie. Seul l’isoloir, conquête
indispensable de la démocratie républicaine, a permis de garantir que les
électeurs soient des citoyens libres et égaux en droit, libres de tenir leur
vote secret. Le vote, dernier espace d’intimité totale de notre société, moment
où la citoyenne ou le citoyen n’a pas à rendre compte à sa femme, son mari, ses
parents, ses enfants, son maire, son curé, son imam, ou son président
d’association. Le vote, seul dans l’isoloir, moment de conquête absolue de son
indépendance et qui garantit que c’est le plus librement possible, qu’une
Nation choisit ses représentants.
Ce geste, né d’une magnifique conquête républicaine pour le libre-arbitre, non
traçable et parfaitement indépendant des pressions de toutes sortes, ne saurait
être remis en cause sur l’autel du « pratique » pour faire « mode ». L’enjeu
est trop important pour céder à cela.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Contrairement au printemps, l’activité économique est maintenue dans la plupart des secteurs. Mon message aux entreprises reste donc le même : ne différez pas les embauches, misez sur la jeunesse et saisissez-vous des dispositifs d’aide.
- Depuis le début du quinquennat, les personnes en situation de handicap sont une priorité de l'action gouvernementale. Face à la crise, notre mobilisation n'en est que plus forte: 100M€ sont mobilisés dans France relance pour soutenir leur insertion dans l'emploi.
- A l'occasion du lancement de la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, j'annonce 6 nouvelles mesures en faveur de leur inclusion dans l’emploi. Afin que les demandeurs d’emploi en situation de handicap et les employeurs bénéficient d’un lieu unique d’accompagnement, le rapprochement des réseaux Pôle Emploi et Cap Emploi sera effectif dans l’ensemble des 930 agences de Pôle Emploi dès l'année prochaine. La prime de 4000€ d’aide à l’embauche des personnes en situation de handicap en contrats longs, sans limite d’âge, sera prolongée de 4 mois, jusqu’au 30/06/21, pour donner plus de temps aux employeurs de s’en saisir. 68 millions € sont alloués à la transformation des "Entreprises adaptées", qui accueillent des personnes en situation de handicap, afin de leur permettre de devenir des partenaires économiques et des viviers de compétences pour les entreprises. 15 millions € mobilisés dans France relance pour développer l’expérimentation «Emploi accompagné» afin de faciliter l'inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap. Pour faciliter l’accès à l’apprentissage des jeunes en situation de handicap, nous harmonisons les règles de prise en charge des financements nécessaires pour sécuriser leurs parcours au sein des CFA. A compter du 1er juillet 2021, toute certification professionnelle intégrera la prise en compte du handicap. Objectif : assurer aux personnes handicapées que celles et ceux qui les entourent sont sensibilisés à leur situation.
- Malgré les incertitudes qui demeurent, je le dis aux stations de ski : embauchez des saisonniers, l'État sera là pour vous accompagner si l'activité n'était pas au niveau escompté.
Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
[Covid19] Partage des objectifs, échanges sur le renforcement du dépistage, mobilisation commune en faveur du maintien des écoles et services publics : État et collectivités sont des partenaires engagés dans la gestion de la crise.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- [Commémorations du 13-Novembre] Ces moments sont difficiles, douloureux à vivre pour ne rien vous cacher, c’est la commémoration d’un jour noir. Tous les Français se souviennent de ce qu’ils faisaient à ce moment-là, cela prouve à quel point ces attentats ont bouleversé notre pays. Nous nous sommes recueillis sur les différents lieux des attaques, devant le Bataclan par exemple, les noms des 90 victimes y ont été prononcés, c’était extrêmement émouvant. Je me disais également à ce moment précis, qu’après le temps du recueillement viendrait le moment de la justice avec un procès historique en septembre prochain.
- Ce qui m’exaspère, ce qui m’insupporte, c’est qu’à l’aune des attentats récents, à des fins purement politiciennes, certains responsables politiques en profitent pour dire “rien n’est fait”, mais ce n’est pas vrai. C’est même insultant envers les milliers de fonctionnaires qui travaillent jour et nuit sur le sujet pour protéger les Français. Évidemment, celui qui vous promet le risque zéro vous ment. On l’a vu, il y a des individus qui viennent de nulle part, qui ne peuvent pas être dans les radars des services spécialisés, qui du jour au lendemain commettent des attentats terribles. Pour autant, nous travaillons à accroître notre sécurité. Le plan Vigipirate a été renforcé à son niveau maximal, une dynamique diplomatique intense est à l’œuvre sur les sujets nécessitant une coopération internationale, des associations qui promeuvent des valeurs contraires à celles de la République ont été dissoutes, des lieux de cultes comme à Pantin ont été fermés... et ce que je peux certifier pour rassurer les Français qui nous liront, c’est qu’aucun détenu terroriste ne sort de prison sans être immédiatement surveillé, pas un. (…) Il existe d’abord un suivi particulier des terroristes condamnés par les juges d’application des peines antiterroristes. Ensuite il y a ce qu’on appelle les MICAS (mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance) qui permettent aux services de police de suivre les gens qui ont été condamnés pour terrorisme ou les détenus condamnés pour des faits de droit commun que l’on suspecte de radicalisation. Nous travaillons sur plusieurs pistes pour revoir les dispositifs prévus dans la proposition de loi Braun-Pivet. Plus en amont, il y a le renseignement pénitentiaire. Il s’agit de 170 membres de mon administration chargés de collecter des informations en collaboration avec les autres services de renseignement. Des quartiers spécialisés sont également créés en détention, dans lesquels on analyse le niveau de dangerosité des détenus potentiellement radicalisés en les évaluant pendant seize semaines de surveillance avec psychologues, éducateurs, médiateurs du fait religieux... Énormément de travail et de progrès ont été faits ces dernières années sur ces questions.
- [Terrorisme] Vous voyez, on peut honorer la mémoire des morts, mais on ne peut pas s’en servir, parce que cela devient du cynisme. Quand j’entends certains politiciens requérir l’état d’urgence qui prévoit des mesures dérogatoires concernant les libertés publiques, alors que ceux-là mêmes n’ont pas voulu voter l’application StopCovid parce qu’ils la considèrent liberticide, je me dis qu’on marche sur la tête. La droite classique est tellement dans la dérive que madame Le Pen s’est apaisée, elle élève des chats. Elle a bien compris que la surenchère était ridicule.
En quoi modifier un mot dans la Constitution changerait les choses ? Et d’abord quel mot? Manuel Valls a déjà voulu modifier la Constitution -je ne sais pas si c’est la même idée- sur la déchéance de la nationalité. Un grand succès. Vous pensez franchement qu’un terroriste qui veut nous détruire, qui veut détruire notre pays, qui nous méprise, qui est dans la haine, en a quelque chose à faire de ne plus être français? La belle idée... il y avait renoncé.
- La peur et la colère sont mauvaises conseillères. La situation est très difficile, nous avons besoin de solutions efficaces sans nous perdre. Benjamin Franklin disait “un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.” C’est criant d’actualité.
- Je déteste tellement les terroristes que je ne veux en rien leur ressembler, je veux qu’ils soient jugés dans la règle de droit. Ce qui ne signifie pas qu’ils soient jugés de façon laxiste. Je constate, ça me navre au fond, que l’État de droit devient presque un gros mot. Mais l’État de droit, ça permet d’abord de vivre dans une démocratie, ce n’est pas rien. L’État de droit, c’est la liberté d’expression, c’est la liberté de manifester, c’est la liberté de se déplacer, la liberté d’aimer qui on veut, et c’est aussi ce qui légitime le recours à la force pour la République quand elle est menacée. L’État de droit, c’est l’arme de la République. La règle de droit peut s’appliquer de façon sévère et d’ailleurs, les juges appliquent, quand les faits sont avérés, de lourdes peines. Je le redis, de lourdes peines. La justice n’est pas laxiste, ce n’est pas vrai dans le droit commun et c’est encore moins vrai dans les affaires de terrorisme.
- [Réduire les flux migratoires pour lutter contre le terrorisme] Il faut que l’on regarde ces questions de près. On ne peut pas les éluder et le président de la République les a posées de manière forte. Il y a une vraie solidarité européenne sur ces questions. Moi-même, je travaille beaucoup sur la haine en ligne. Il y a un volet franco-français et un volet européen. J’ai réuni mes homologues européens, qui sont tous solidaires de la France évidemment. L’Autriche également vient d’être frappée. Cette solidarité doit être mobilisatrice pour une accélération de l’action des dirigeants européens. C’est ce à quoi je m’emploie en tout cas.
- [Une dizaine d’enquêtes visant des mineurs a été ouverte pour “apologie du terrorisme” ou “menaces”, certains ont été mis en examen, d’autres en garde à vue. Plusieurs enfants de dix ans ont également été retenus et entendus toute une journée. Ces procédures sont légales, mais ne sont-elles pas excessives ou contre-productives?] Non. Bien sûr qu’un gamin de dix ans n’a pas le discernement d’un adolescent de seize ou d’un jeune adulte. Mais en même temps, il faut pouvoir apprendre à cette jeunesse qui ne le sait pas, qu’on ne peut pas tenir de tels propos. Et que ces propos ont un sens. Je crois infiniment à la pédagogie judiciaire. Autre chose, ces enfants peuvent être pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse, mais cela s’accompagnera d’un travail avec les parents. C’est extrêmement important que l’on intervienne, que le gamin soit en train de déraper ou que les parents l’aident à penser comme cela. Je ne veux pas faire d’angélisme, et je sais aussi qu’un gamin de dix ans, quand il est entre les mains de la justice, est considéré comme un enfant de dix ans et il ne faut pas qu’il en soit autrement.
- Il est important que ces jeunes sachent que l’on ne peut pas dire n’importe quoi. Cela fait partie de l’éducation. La Justice est là pour rappeler un certain nombre de choses et il peut y avoir des électrochocs salutaires.
- [Comment faire adhérer ces jeunes aux valeurs de la République] D’abord il faut une éducation la plus riche possible. Parce que les mots sont les vecteurs qui permettent d’exprimer la pensée. Quand vous n’avez pas de mot, vous basculez beaucoup plus facilement dans la violence. Dans cette éducation, il y a le rôle des parents, de l’école de la République, de la Justice, des institutions. Parfois on a un trésor devant les yeux et à force de le voir, on ne se rend plus compte de sa valeur. La République, c’est un peu ça. Pourquoi est-ce que des Français, d’origine maghrébine par exemple, qui sont des enfants de la République, peuvent-ils en venir à ne pas respecter la Marseillaise? À ne pas respecter leur pays et donc leurs concitoyens? Ça ne tombe pas comme ça du ciel.
- Je suis fasciné de voir à quel point les choses sont dévoyées. Quand j’entends que des personnes crient au fascisme parce qu’elles sont obligées de porter un masque, je trouve cela insupportable. Le fascisme, ce n’est pas ça. Je connais des personnes qui ont personnellement subi le fascisme. C’est insoutenable. Il n’y a pas de choix intermédiaire, c’est ou la République ou le fascisme. Et pour que ça ne soit vraiment pas le fascisme, alors il faut que l’on se mobilise, il faut que l’on parle, que l’on débatte. C’est mieux et ça sera toujours mieux que de se battre.
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
Aides d'urgence aux titres de presse d'information politique et générale (IPG) les plus touchés par la crise sanitaire: 8M€ pour les éditeurs fragilisés par la liquidation judiciaire de Presstalis et 3M€ pour les titres ultramarins.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] Nous devons avoir des vaccins efficaces et sûrs. C'est à cette condition que nous pourrons initier la vaccination en France. Je m'engage à partager toutes les informations dont je disposerai avec eux. La transparence sera totale.
- [Covid19] La France se dote de tests antigéniques rapides pour renforcer sa capacité à tester largement et casser les chaînes de contamination. Ces tests réalisés par les professionnels de santé sont destinés en priorité aux personnes symptomatiques et aux dépistages ciblés.
- Les conditions dans lesquelles nous célèbrerons les fêtes de fin d'année dépendent de l'évolution de l'épidémie dans les prochaines semaines et de nos efforts collectifs. Ce qui est certain, c'est que nous devrons faire attention car le virus circulera toujours.
- [Covid19] Les efforts des Français sont en train de payer. Il ne faut surtout pas nous relâcher. Le virus circule encore trop, et les conséquences sanitaires restent visibles. Encore de la patience, de la vigilance, de la solidarité. Nous y arriverons!
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
25 mds€ sur 10 ans pour réinvestir massivement dans notre recherche : voilà le cœur de la Loi Recherche. Entre 2012 et 2017, le budget de la recherche publique a augmenté de 50M€. En 2021, ce sera une augmentation de 400 M€.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [Grippe aviaire] C'est un foyer qui a été détecté en Haute-Corse. Nous serons aux côtés de la filière pour permettre de passer cette crise. Je rappelle que l’influenza aviaire ne se transmet pas par l’alimentation. Vous pouvez continuer à manger de la volaille et des œufs sans risque.
- Chaque année, 4.5 millions de sapins sont produits en France par des passionnés qui contribuent à la valorisation de nos territoires. Et ils sont à pied d’œuvre pour que ces sapins puissent être vendus dès vendredi. (…)La vente de sapins sera possible à partir du 20 novembre dans les commerces où ils sont habituellement vendus chaque année, principalement en extérieur.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Les 10 premiers sous-préfets à la relance sont nommés. Âgés de 27 à 63 ans, de parcours différents, ils sont le symbole de la diversification de notre haute fonction publique, et du réarmement des territoires pour France relance, mais aussi à long terme.
- En matière d'emploi des personnes en situation de handicap, l'Etat doit montrer l'exemple! Je vais développer fortement le recrutement d'apprentis en situation de handicap pour les intégrer sur le long terme dans notre fonction publique.
- Un tiers des professeurs titulaires sera augmenté dès 2021: revalorisation des débuts de carrière, prime d'équipement accessible à tous... Le gouvernement tient sa promesse de pouvoir d'achat pour les agents de l’Éducation nationale.
- En démocratie, on respecte les parlementaires et l'activité législative. Les intimidations violentes de nos élus n'ont pas leur place dans notre République. Plein soutien à Stéphanie Atger dont la permanence a été vandalisée.
- Nos administrations sont les cœurs battants de la laïcité. Nous devons protéger et former les agents de la République.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Pendant cette période de confinement, il est important que les femmes ne se sentent pas seules et abandonnées face aux violences auxquelles elles sont confrontées.
- Le handicap constitue un facteur aggravant d'exposition aux violences sexistes et sexuelles. Je suivrai avec attention la mise en place des mesures en faveur des femmes en situation de handicap.
- Les menaces à répétition dont Mila est victime sont inacceptables. Nous n'avons pas le droit de détourner le regard. La justice est saisie. Ces comportements ne doivent pas rester impunis.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
«L’autonomie, c’est l’idée que nous choisissons nos propres règles pour nous-mêmes» (Emmanuel Macron). C’est le sens de l’engagement de la France notamment avec nos partenaires européens, pour refonder les règles du commerce mondial : plus vert, plus durable et plus équitable.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Avoir du mal à payer son loyer, ça peut arriver à tout le monde surtout dans la période actuelle. Je lance ce matin un observatoire des impayés de loyer pour mieux repérer les foyers concernés. Des aides existent. Si une nouvelle aide est nécessaire, j'y suis prête!
- La construction de logements doit être une grande cause nationale. Nous donnons la visibilité nécessaire au secteur : le Pinel et le Prêt à taux zéro sont maintenus jusqu'en 2022.
- Nous avons mis à l'abri beaucoup de personnes pendant le premier confinement. Certains ont eu accès à de vrais logements. Mais à cause de la crise économique, de nouvelles personnes viennent nous voir pour nous demander des places d'hébergement.
- Nous avons réouvert près de 5000 places supplémentaires en centres d'hébergement d'urgence.
Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
- Si vous pouvez aller faire vos courses sans craindre la pénurie, c’est grâce à eux. Merci aux routiers.
- Sur les migrations, Marine Le Pen dit: «il ne faut plus respecter le droit international». Nous, nous voulons le changer.
- 400 étrangers radicalisés expulsés depuis 2017,230 sont traités depuis que Gérald Darmanin est arrivé au ministère de l’Intérieur Le gouvernement est pleinement mobilisé dans ce combat contre l’islamisme radical.
- Dans certains quartiers, une contre-culture s’est développée. Une contre-culture qui n’aime pas la France.
- Notre génération n’a pas vécu la guerre d’Algérie. Il est peut-être temps de refermer cette cicatrice de notre histoire.
- On est le seul pays européen à avoir eu un tel niveau de désunion politique face au virus. Il y a une (ir)responsabilité politique de ceux qui ont choisi ce moment pour lancer leur campagne présidentielle.
- Nous avons besoin de transports. La chaîne logistique repose notamment sur les routiers : sans eux, pas d’approvisionnement des supermarchés. Personne n’aurait supporté des pénuries alimentaires. Personne n’aurait supporté de ne pas pouvoir se déplacer pour se rendre au travail.
- Aucun pays au monde n’a des dispositifs de soutien économique aussi forts que la France dans cette crise.
- Tous les pays ont dû faire face à une 1ᵉ vague. Beaucoup font face à la 2ᵉ. Aucun n’a la même stratégie sanitaire. Nous avons une stratégie stricte. Moins stricte qu’en Chine ou en Corée du Sud. Mais elle est stricte pour protéger les Français.
- J’ai demandé à la SNCF d’être prête. Si la situation sanitaire le permet, il y aura des trains pour les vacances de Noël à compter de mi-décembre.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
L’Assemblée Nationale vient d’adopter en première lecture le projet de loi de finances pour 2021.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Dans beaucoup de secteurs, l'industrie continue de produire. En parallèle, le plan France relance va aider les PME industrielles à se moderniser et se diversifier pour rebondir.
- Aujourd'hui l'industrie est dans une situation de quasi retour à la normale (hors aéronautique et automobile). Mais l'industrie tient
- [Vaccin covid19] la Commission européenne a signé avec Moderna un pré-accord et cette information est publique depuis le 24 août. Nous sommes désormais dans la phase de rédaction de l’accord. Aux côtés de l'UE, nous sommes plus que jamais dans la course pour le vaccin contre la Covid19: en négociant à 27 pays, soit pour 450M de personnes, nous pesons dans la négociation avec les laboratoires pharmaceutiques. C'est une garantie pour les Français et les Européens.
- Nous n'avons jamais mis autant d'argent sur la table pour accompagner les petits commerçants et les artisans.
- Bruno Le Maire et Alain Griset travaillent avec les professionnels à la mise au point d’un protocole sanitaire renforcé qui permettra une réouverture des commerces, dès que les conditions sanitaires seront réunies. Nous sommes dans les starting-blocks.
Amazon est un bouc émissaire. Il représente moins de 5% du commerce français. Il faut raison garder. Et il est possible de commander sur d'autres plateformes!
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Les signalements pour violences conjugales ou familiales ont augmenté de 15% depuis le confinement.
- La jeune Mila est de nouveau cible de harcèlement, menaces de mort, photomontages morbides... Ce n’est plus de la controverse c’est de la persécution, contre une mineure qui plus est. J’adresse dès lundi matin un signalement au Procureur.
Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
- Les personnes en situation de handicap ne doivent pas en être les premières victimes [de la crise actuelle], et le gouvernement met tout en œuvre pour les soutenir. Le comité interministériel du handicap de ce lundi, autour de Jean Castex, témoigne de cette mobilisation nationale et réaffirme l’engagement des ministres sur les questions du handicap, dont l’éducation, la formation, l’emploi et l’accès aux soins. (…) Une enveloppe de 100 millions d’euros a été prévue pour favoriser leur recrutement et leur maintien en poste. Depuis le 1er septembre, une prime de 4000 euros est attribuée aux employeurs pour tout recrutement d’une personne en situation de handicap, en CDI ou en CDD de trois mois minimum, quel que soit son âge. Concernant l’apprentissage, une aide de 8000 euros est accordée à la signature du contrat, toujours sans limite d’âge. Ces mesures sont deux leviers majeurs. De plus, sur ces 100 millions d’euros, 15 millions viennent renforcer les moyens existants de l’emploi accompagné. Ce job coaching, gratuit, est dispensé par un intervenant issu du monde associatif, qui accompagne la personne et l’entreprise.
- L’apprentissage est un sujet sur lequel nous nous mobilisons énormément. Alors que le taux d’apprentissage des jeunes handicapés a longtemps stagné à 1 %, début 2020 il a progressé jusqu’à 3 %, et dans la fonction publique il atteint 4,8 %. L’alternance est un vrai moyen d’acculturation au monde de l’entreprise pour ces jeunes qui, trop souvent, s’autocensurent car ils redoutent le double lieu, en école et en entreprise. Pour remédier à ces freins, nous avons déployé des référents handicap dans les 975 centres de formation des apprentis, qui sont là pour les épauler et leur apporter les adaptations nécessaires.
- La politique que nous avions menée jusqu’alors en faveur de l’emploi des personnes handicapées commençait à porter ses fruits, le taux de chômage était descendu sous la barre des 500.000 personnes en situation de handicap. Mais cette dynamique a été entamée par la crise. C’est pourquoi, dans cette période particulière, nous accompagnons les employeurs et déployons plusieurs nouveaux dispositifs à leur attention.
- Nous accentuons nos dispositifs et soutiens financiers afin de permettre à l’entreprise de remplir son obligation d’emploi, mais les mentalités des recruteurs doivent évoluer. C’est pourquoi nous gardons un message fort et volontariste. La crise nous a permis d’innover. Le télétravail, qui a eu des impacts variables, a globalement été un soulagement pour les personnes handicapées. Il leur a permis de se concentrer sur leur mission, en les déchargeant des problèmes de mobilité et d’autres contraintes. Saisissons-nous de cette période pour regarder différemment les compétences des personnes en situation de handicap. Il faut aussi convaincre le tissu de TPE et PME française, bien qu’elles soient elles aussi fragilisées.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Le plan de relance européen - 750 milliards € - a été accepté cette semaine. Un peu plus de 40 milliards € pour la France. Mettons en œuvre ce plan très vite.
- Le blocage par la Hongrie et la Pologne du budget européen ne remet pas en cause notre détermination sur la relance et sur l’Etat de droit. Une solution sera trouvée dans les toutes prochaines semaines, la France y est pleinement engagée. Nous sommes prêts à poursuivre les discussions dans les jours qui viennent, sans renoncer à nos valeurs ni à l’accord politique historique et unanime obtenu au mois de juillet. et épisode ne ralentit en rien le plan de relance français, déjà en partie déployé et prévu dans le budget pour 2021, qui sera effectif dès le 1er janvier prochain. Nos 100 milliards € seront là et les 40 milliards € européens arriveront vite en 2021.
- [Biélorussie] La soif de démocratie ne s’éteint pas ; le soutien et la fermeté de l’Europe non plus, aux côtés du peuple biélorusse.
- Les Français sont exigeants avec l’Europe. Il y a une attente, un espoir à l’égard de l’Europe. Il est parfois déçu, insuffisant, mais on se bat.
- Pas d’amalgame. Ce serait une folie, une faute, une erreur factuelle de dire que c’est l’immigration qui entraîne le terrorisme.
- On peut se voiler la face, dire plus d'immigration = plus de terrorisme. C'est un mensonge, nous ne tomberons jamais dans cet amalgame. Je ne dis jamais : un migrant = un terroriste. En revanche, protéger nos frontières, c'est un moyen de faire nos choix en matière d'immigration et en même temps de lutter contre des trafics divers et variés.
- Un acquis qu’on doit préserver : en Europe on circule librement. Ce n’est pas un luxe ou une lubie. Mais il faut faut qu’on soit plus ferme, plus strict dans le contrôle de nos frontières extérieures.
- On est encore dans une phase d’urgence. Gouverner c’est anticiper : ça n’empêche pas de prévoir la relance, l’investissement dans l’avenir pour le jour d’après.
- Je veux dire aux Français, la solution n’est pas dans le repli national, c’est dans une Europe qui marche mieux. On le voit avec le vaccin, la batterie électrique.
- [Vaccin covid19] C’est un vrai sujet de souveraineté d’être capable de protéger nos populations face à la pandémie Covid19. Nous avons 7 contrats avec les laboratoires internationaux qui recherchent des solutions vaccinales : des contrats financés par l’Europe, négociés par l’Europe.
- Il y a un plan européen pour créer un budget de la santé et une agence européenne de la santé.
- Ce n'est pas encore parfait, mais on a pour la première fois, et seulement en quelques mois, une Europe de la santé très concrète, qui pour le vaccin voit le jour.
- [Bridgestone] Il y a eu des défaillances. (...) Des fonds européens ont été donnés à des usines Bridgestone dans d'autres pays européens.
- La France a changé la position européenne sur la Turquie. Pendant 15 ans, on a pensé que la Turquie, c'était une sympathique démocratie chrétienne à l'orientale, c'est un islamisme agressif dans tous les domaines.
- [Caméras piétons pour les policiers] Quand il y a des dérapages, on doit être beaucoup plus dur, et un des outils pour le faire, c'est de filmer les interventions. Je crois que c'est une avancée importante.
Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Si on veut réguler efficacement les grandes plateformes numériques, il faut le faire pour les problèmes qu'elles posent réellement, pas pour ceux que l'on fantasme. Je rappelle que la Commission européenne présentera début décembre deux textes de régulation du numérique sur lesquels la France a été à l’initiative et qui devraient profondément changer la donne. C’est cela, l’action publique responsable.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Plus d'un quart des femmes et un tiers des hommes déclarent que les viols et tentatives de viols ont commencé avant leur 11 ans. La prévention doit être la meilleure arme contre les violences sexuelles et sexistes qui commencent dès le plus jeune âge.
- Le combat contre les violences au sein des familles ne pourra être gagné que par une action interministérielle concertée. Pour que la mobilisation reste forte, un prochain rendez-vous : les États Généraux de la lutte contre les violences faites aux enfants. Reporté à cause du Covid19, cet événement sera l’occasion de réunir l'ensemble des ministères concernés. Agissons ensemble.
- Nous travaillons à sécuriser le parcours des jeunes mineurs relevant de la protection de l’enfance, assurer l’accompagnement des jeunes avant leur majorité, systématiser l'anticipation des sorties de l'ASE à la majorité.
- [Accord pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes de l’aide sociale à l’enfance] L’une des clés de réussite de cette initiative est le travail collaboratif avec les professionnels de la protection de l’enfance. Des entretiens individualisés doivent être organisés par l’Aide Sociale à l’Enfance dans cet objectif. L’intervention des missions locales devra être pensée et déployée en lien avec le référent ASE et les professionnels qui accompagnent le jeune au quotidien.
- Le confinement c’est aussi : +30% de cas de cyber harcèlement, + 50% d’augmentation du temps devant les écrans, du revenge porn et des comptes ficha. Réunion avec les associations de soutien à la parentalité numérique pour déterminer ensemble comment prévenir et agir.
Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
- [Covid19] La situation s'améliore mais elle reste grave : il y a toujours plus de patients à l'hôpital aujourd'hui qu'au moment du pic de la première vague. Ce n'est pas le moment de relâcher nos efforts. Protégeons-nous, protégeons nos soignants.
- Vaccin contre la Covid19 : nous travaillons en anticipation pour que notre pays soit prêt dès qu'un vaccin aura été validé par les autorités scientifiques nationales et européennes.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous avons adopté aujourd'hui le budget pour l'année 2021 avec une large majorité. C'est un budget hors norme avec des moyens inédits pour relancer notre économie et accélérer la transition écologique.
- Je soutiens Mila. Sans "mais" après.
- Les fake news, la désinformation et théories en tous genres sont les fléaux de nos démocraties modernes. Notre devoir: décrypter et agir.
- Réinventer les formes d'une nouvelle coopération internationale qui mette au centre les questions environnementales et de lutte contre les inégalités.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Sur l'article 24, soyons clairs : Seul un juge pourra décider d'une sanction pour la diffusion d'images d'un policier, gendarme ou pompier, et seulement dans le cas où la volonté de nuire à son intégrité est clairement prouvée. Nous ne touchons pas à la liberté d'informer.
- Avec des avancées majeures pour mieux protéger les Français, et ceux qui nous protègent, la proposition de loi Sécurité globale est un texte très attendu par le secteur. C’est un texte que nous sommes fiers de porter avec les députés LaREM. Dommage qu’on se soit focalisés sur des polémiques.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Pas une voix ne devrait manquer pour soutenir Mila, sa liberté et son droit à vivre en paix. Le harcèlement, la persécution dont elle est l'objet devraient tous nous révolter. La République doit la protéger.
- Et à nouveau cet insupportable "oui mais" en ce qui concerne le droit à la caricature et au blasphème. Et ces "oui mais...", on sait où ils mènent.
Laetitia Avia (porte parole)
Mila est à nouveau la cible de haters qui ne supportent pas qu'elle exprime librement ses opinions. Restez forte, courageuse et libre. Le cyber-harcèlement, les menaces, les incitations à la haine sont des délits. Ils devront répondre de leurs actes.
●MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Au delà du vote à distance, il est plus que jamais nécessaire d'engager un débat sur la lutte contre l'abstention. Le MoDem lancera prochainement une réflexion collective en ce sens.
- N'oublions pas le peuple du Belarus!
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Oui, l’enjeu du vote par correspondance est d’abord celui de la participation électorale, véritable baromètre de notre santé démocratique.Le vote à distance est un des outils, mais c’est bien de confiance dans l’action et l’efficacité publiques dont nous avons besoin.
●Mouvement radical
Bertrand Pancher (député)
Pratiquer sa foi est une liberté essentielle. Il serait paradoxal de comparer la pratique religieuse à un acte de consommation...
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste
Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Nouveau recul des populistes et nouvelle avancée d’un sujet majeur : la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Félicitations à Maia Sandu, élue présidente de Moldavie.
- Marine Le Pen ou la mémoire qui flanche...Se rappelle-t-elle du rassemblement religieux de Mulhouse au démarrage de la première vague ? Pense-t-elle qu’on l’a oublié ? Lieux de culte: pour Marine Le Pen, ils doivent "rester ouverts pendant le confinement".