Voici une sélection, ce 15 novembre 2020, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Notre combat contre l'épidémie est
collectif et les prochains jours seront décisifs. En classe, au bureau, à la
maison, 5 gestes pour sauver des vies [port du masque,
se laver les mains, la distanciation, aérer les intérieurs, charger l’application
TousAntiCovid].
- Sur les places de nos villages, à
l’Arc de Triomphe, nous ne cessons de les honorer depuis un siècle. Au Panthéon
aussi désormais, et à travers les œuvres d’Anselm Kiefer et de Pascal Dusapin.
Maurice Genevoix et Ceux de 14 sont là. Pour toujours.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Alerter : c’est le second pilier de
notre stratégie face à la Covid19. Sur les 7 derniers jours, 86% des cas-contacts déclarés
avaient été contactés par l’Assurance maladie. Nous le devons à
l’exceptionnelle mobilisation de ses équipes : je leur ai dit ma profonde
gratitude.
- Non seulement je nourris des
ambitions pour le monde rural mais je veux mettre en face des actes, des
chiffres et des résultats. C'était précisément l'objet du comité
interministériel que j'ai réuni ce matin en visioconférence.
- Grâce à un partenariat entre
établissements du supérieur et collèges, les cordées de la réussite permettent
à des jeunes de découvrir de nouvelles possibilités d’orientation. Nous
favorisons l’accès à l’enseignement supérieur de jeunes, quel que soit leur
milieu socioculturel.
- Un guichet unique installé à la
ville comme à la campagne pour permettre à chacun un accès au droit et aux
services publics. 323 maisons France services seront nouvellement labellisées
partout sur le territoire, et près de chez vous.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
[Malus poids sur les voitures] C'est
une mesure proposée par la Convention citoyenne. (...) Un véhicule plus lourd, c'est plus de matériau, c'est
une dégradation de la qualité de l'air et (...) des accidents plus graves pour
les piétons et cyclistes. (…) Cette mesure, elle concerne les plus gros SUV qui
coûtent 50.000 €. Donc on fait payer des gens qui peuvent se permettre de se
payer le luxe de polluer les autres ! Excusez-moi, ça ne me pose absolument
aucun problème.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
[Covid19]
Commerçants, indépendants, TPE/PME, l'État est à vos côtés pour affronter cette
crise. Saisissez-vous des aides mises à votre disposition : fonds de
solidarité, exonérations de cotisations sociales, prêts garantis par l'État,
aide au paiement du loyer de novembre.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Chaque jour en France, ils sont plus
de 7000, femmes et hommes, à défendre, protéger et dissuader face à la menace
terroriste. Sentinelle est un bouclier, c'est aussi une épée. Leur mission est
fondamentale, je salue leur engagement.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- J'effectue des déplacements en Europe pour dégager avec
nos partenaires européens une position commune sur la maîtrise de nos
frontières extérieures à la demande du Président de la République. Et j'ai
effectué des déplacements en dehors de l'Union, comme ceux que vous mentionnez,
où il s'agit de lutter contre le terrorisme, améliorer notre coopération en
matière de renseignement et obtenir le retour dans leur pays d'origine des
étrangers en situation irrégulière, en particulier s'ils sont radicalisés. On
ne peut pas parler de situation bloquée. Ce n'est pas vrai. Depuis 2017, 471
étrangers radicalisés ont été reconduits. Aucun président n'a fait autant
qu'Emmanuel Macron. Quand je suis arrivé au ministère de l'intérieur, il y
avait encore 231 étrangers en situation irrégulière et suivis pour soupçon de
radicalisation. Depuis, nous en avons expulsé 48 dont 30 au cours de ces trois
dernières semaines, dans un contexte sanitaire exceptionnel, avec certains
espaces aériens fermés. 50 ont été placés en centre de rétention administrative
et 40 assignés à résidence, en attente d'être expulsés. Sur les 231, plus de la
moitié est donc hors d'état de nuire. [Pour les autres] Nous y travaillons à la
demande du Premier ministre. Ils ne sont pas expulsés pour trois raisons. Une
dizaine d'entre-eux ont le Covid et le seront naturellement dès que leur
situation sanitaire le permettra. D'autres nécessitent qu'on vérifie leur
identité, qu'on s'assure qu'ils sont bien Russes ou Algériens comme ils le
disent par exemple. On cherche alors dans les fichiers, on fait des actes
d'enquête, on cherche une demande d'asile. On fait venir aussi des délégations
de l'étranger pour identifier leurs origines. Enfin, il y a la catégorie de
ceux qu'on ne peut pas renvoyer car leurs pays sont en guerre : la Syrie ou la
Libye. Et ils sont nombreux ! Mais tous sont sous très étroite surveillance.
- [Attitude des autorités algériennes] J'ai rencontré le
Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et de l'Intérieur. Je les
remercie pour leur coopération. L'Algérie est un grand pays cher à mon cœur.
Ils m'ont clairement affirmé que les nationaux qui relevaient de leur
responsabilité seraient repris à la condition que ce soit bien leurs nationaux,
ce qu'on peut tout à fait comprendre. D'ailleurs, à la suite de mes différents
déplacements, il y a déjà eu certain nombre d'expulsions…
- La politique migratoire de notre gouvernement est tout
sauf laxiste. Elle est même plus dure que celle de nos prédécesseurs. L'an
passé, sur 133 000 demandes, 100 000 ont été refusées. En réalité, rares sont
ceux qui obtiennent le droit d'asile. J'ai par ailleurs donné des consignes
claires aux préfectures, par une instruction du 29 septembre. Nous refuserons
l'asile à toute personne auteur d'actes de délinquance. De même, toute personne
qui trouble gravement l'ordre public ne doit pas pouvoir renouveler sa carte de
résident. Enfin, nous avons constaté que des gens qui ont le droit d'asile en
France reviennent parfois en Russie pour les vacances. Il faut être cohérent.
Si on est pourchassé, on ne retourne pas dans son pays.
- [Faille des services dans le cas de l'assassinat de Samuel
Paty?] Non. Il faut bien voir que nous sommes confrontés à un nouveau phénomène
: des personnes qui se radicalisent de façon extrêmement rapide. En quelques
mois. Ce n'était pas le cas lors des attentats de 2015. Et ils le font sous la
pression d'officines islamistes, d'associations militantes. Aujourd'hui, les
services n'ont pas les moyens législatifs de lutter contre cela. Le 12 octobre,
les renseignements territoriaux avaient rédigé une note expliquant qu'
Abdelhakim Sefrioui, lequel se prétendait imam ce qui est faux, et le père
d'une élève étaient allés faire pression sur la principale du collège, en
disant qu'ils ne voulaient pas qu'on enseigne la liberté d'expression. Or,
actuellement, la loi n'interdit pas qu'on puisse refuser d'être soigné par une
femme dans un service public de santé pour des motifs religieux. Elle
n'interdit pas qu'une femme refuse de répondre à un homme dans un service
d'état civil d'une mairie. Vous pouvez mettre en ligne une vidéo contre un
professeur, sans être poursuivi. La pression communautaire sur les services
publics et la mise en ligne de la fatwa contre Samuel Paty ont armé
physiquement le terroriste tchétchène.
- La loi renforçant les principes républicains, dit du
séparatisme, donnera lieu à de nouvelles incriminations pénales que nous avons
élaborées avec Éric Dupond-Moretti. Elle sera présentée le 9 décembre. Elle
pénalisera toute pression communautariste sur le service public. Vous ne
pourrez plus publier en ligne des contenus entraînant une mise en danger
d'autrui, soit physique soit psychique, en donnant le nom, le prénom, la
profession, l'adresse d'une personne.
- Depuis 2015, 150 détenus condamnés pour terrorisme pour
avoir été liés à des terroristes sont sortis. 83 ont été libérés en 2020, 12 le
seront encore d'ici la fin de l'année. Il y a ensuite 64 libérations prévues en
2021, 46 en 2022 et 33 en 2023. Des solutions existent pour que ces personnes
restent sous surveillance. Par ailleurs, une loi doit être votée pour nous
donner les armes afin de continuer à surveiller ces personnes quand ils sont
Français tout en respectant l'Etat de droit. On ne peut pas enfermer des gens
qui ont purgé leur peine, mais s'ils restent dangereux. On doit les surveiller
étroitement. Quant aux étrangers, ils doivent être expulsés.
- [Livre blanc sur la sécurité] Le sujet essentiel, c'est
celui de la sécurité dans la rue. En second, celui de la maîtrise de nos
frontières, pour lutter contre les stupéfiants et l'immigration clandestine.
Pour être plus efficace, il faut améliorer la coordination entre les différents
services : sécurité publique (SP), police aux frontières (PAF), police
judiciaire notamment. Il faut une simplification des ordres donnés, une
cohérence de commandement et la responsabilisation des fonctionnaires nommés.
Je veux une direction départementale unique de la police nationale dans chaque
département. Aujourd'hui, il n'y a pas un directeur départemental de la police
qui a sous ses ordres la sécurité publique, la police aux frontières, ni la
police judiciaire. Cela crée notamment des discordances contre-productives dans
la reconduite aux frontières. (…) La direction départementale unique de la
police nationale va être mise en place dès le début de l'année prochaine dans
trois départements métropolitains : le Pas-de-Calais, la Savoie et les Pyrénées-Orientales.
Deux de ces trois départements « frontière » connaissent des difficultés liées
à l'immigration. L'expérience durera un an avant que le système soit généralisé
s'il est concluant. C'est une révolution positive pour les policiers de terrain.
- Au niveau national, il faut une modernisation plus forte
dans certains domaines comme celui de l'investigation. Aujourd'hui, il y a 3
000 officiers de police judiciaire (OPJ) qui ne font plus un travail d'enquête,
alors que paradoxalement nous en manquons. C'est un système un peu fou. Il faut
rendre son attractivité au vrai boulot de flic, celui de l'enquête.
- [Police et gendarmerie nationale sur le territoire] Il est
hors de question de toucher à notre modèle, qui voit agir deux forces
complémentaires. Mais il y a une mauvaise répartition entre police et
gendarmerie sur le plan national. Initialement, pour faire très vite : la
gendarmerie évolue en milieu rural et la police dans les agglomérations.
Depuis, les agglomérations se sont étendues. Par exemple dans l'agglomération
de Toulouse, il y a quatre villes sous l'autorité de la police, et tout le
reste de la zone, très urbanisée, sous le contrôle de la gendarmerie. Il faut
sans tabou aller vers une organisation plus efficace. J'ouvre ce chantier qui
n'avait pas été ouvert depuis des dizaines d'années. (…) Je ne serai pas le
ministre qui fusionnera les deux forces, ce qui serait une funeste erreur, mais
je serai le ministre qui en garantira l'efficacité sur le terrain.
- [Préfecture de police de Paris] Il n'y a pas d'autonomie
de la PP. La PP a un patron, c'est le ministre de l'Intérieur. Et je peux vous
assurer que chacun le sait. Mais il y a une spécificité de la « plaque »
parisienne (histoire, concentration de population, de délinquance nationale et
enjeux économiques, publics et politiques) dont il faut tenir compte. Il faut
que la préfecture de police continue à se moderniser et à mutualiser ses
moyens. Je souhaite que la réforme entamée en matière de lutte contre
l'immigration irrégulière soit menée à bien rapidement avec notamment la
création d'un préfet délégué à l'immigration.
- Je souhaite encore davantage ouvrir le recrutement de la
police et de la gendarmerie à toute la population. La police c'est
l'administration qui ressemble le plus à sa population et qui est la plus
contrôlée et sanctionnée. On exige beaucoup de la police mais la grande
majorité des Français lui font confiance. Ceci en décalage avec certains débats
parisiens. Quand les balles sifflent, ce sont les policiers que l'on trouve
dans la rue, pas les beaux parleurs.
- Je dois protéger ceux qui nous protègent, les policiers et
gendarmes. Par nature, je suis de leur côté. Ce qui me révolte, ce sont ces
forces de l'ordre agressées dans leur vie personnelle. On oublie vite le drame
ignoble de ces policiers de Magnanville, assassinés chez eux sous les yeux de
leur enfant. Sur Internet, on trouve des vidéos qui appellent au viol contre
des policières, des sites qui fichent des membres des forces de l'ordre. Ça,
c'est intolérable. Le cancer de la société, c'est le non-respect de l'autorité.
- La loi ne protège pas assez les policiers et gendarmes, il
faut renforcer leur protection.
- On pourra toujours filmer des policiers en manifestation.
En revanche, il sera impossible de diffuser ces vidéos de manière malveillante,
sinon vous serez sanctionné. Que doit faire un citoyen s'il filme des policiers
et des gendarmes commettant des actes contraires à la législation, ce qui est
extrêmement minoritaire mais peut arriver ? Saisir le procureur de la
République, la justice. C'est à elle de décider, pas au tribunal d'Internet. On
ne peut pas jeter en pâture l'identité d'un policier, car ils sont attaqués
dans leur vie familiale. (…) Toute vidéo pourra continuer d'être mise à la
disposition de l'IGPN ou de l'autorité judiciaire. Pourquoi publier ça sur les
réseaux sociaux ? Twitter ou Facebook ne sont pas supérieurs à l'autorité
judiciaire. Mais les vidéos diffusées servent le plus souvent à faire de la
manipulation, à déstabiliser la police et donc la République.. Il ne faut pas
livrer des policiers au tribunal médiatique car les conséquences peuvent être
dramatiques.
- C'est incroyable cette société dans laquelle on pense que
les policiers sont les agresseurs. Il y a un renversement de la charge de la
preuve et des valeurs. Cela fait des années que l'on crache à la figure des
policiers. On oublie trop souvent qu'il y a cinq ans, on applaudissait les
policiers, qu'ils étaient encensés. Que s'est-il passé dans la tête de nos
élites intellectuelles pour que toute mesure en faveur des forces de l'ordre,
pour la République, soit systématiquement mal vue ?
- [Report des régionales à juin 2021, en raison du contexte
sanitaire] C'est le parlement qui décidera. C'est lui qui avait fixé la date à
mars 2021, quand il avait décalé les élections régionales en 2014.
- [Vote par correspondance] Tant qu'on n'aura pas démontré
que ce mode de vote permet l'absolue décision individuelle, sans pression
communautaire ou de la part de la famille, je serai opposé à cette disposition.
Il en va de la préservation du libre arbitre de chacun, longue traduction
électorale de notre pays depuis l'invention de l'isoloir.
- Il faut garder en tête que ce confinement n'est pas
exactement le même que celui du mois de mars. Il est possible d'aller chercher
ses enfants à l'école par exemple, les commerces ont pu mieux s'organiser avec
le retrait de commandes… Tout ceci amène à voir plus de personnes dans les
rues. Mais dans l'ensemble il y a eu une diminution très forte des déplacements
– deux fois moins de personnes dans le métro par exemple. Les Français
fournissent aujourd'hui des efforts importants, ce qui permet d'avoir des
premiers résultats positifs. Mais ces efforts, il faut les poursuivre, ne pas
les relâcher, comme l'a dit le Premier ministre. C'est pourquoi, après quelques
jours de tolérance le temps de s'habituer aux nouvelles règles, j'ai demandé un
renforcement des contrôles en début de semaine dernière. A ce jour, 117 000 PV
ont été dressés.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
En Guyane, jamais un gouvernement
n'avait déployé autant de forces aux frontières, avec 2500 refus d'entrer sur
le territoire au 1er semestre. L'opération Harpie a aussi été renforcée pour
agir contre l'immigration liée à l'orpaillage illégal.
Jacqueline Gourault
(ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales)
Nous lançons le deuxième comité dédié
aux ruralités pour accélérer la mobilisation du gouvernement
dans la mise en œuvre des mesures de l'Agenda rural et du Plan de relance qui bénéficieront
aux habitants des territoires ruraux.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
Changer le quotidien des soignants,
c’est investir dans leur matériel et ainsi améliorer leurs conditions de
travail. 650 millions d’€ seront consacrés en 2021 à cet investissement du
quotidien.
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
Je suis intervenue au Forum de Paris
sur la Paix au sujet du futur traité de protection de la biodiversité en haute
mer. Après près de 2 décennies de discussions, l'heure est venue de parvenir à
un accord pour préserver la biodiversité marine, bien commun de l'humanité.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Parce que nos agricultures structurent nos ruralités, notre
souveraineté agricole et l’accès aux produits frais et aux produits locaux est
au centre de l’Agenda rural.
La chaîne alimentaire tient et
continue à tenir pendant ce confinement. Merci à chacun des acteurs pour leur
engagement et leur formidable solidarité.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
Fin de la première lecture du Budget
2021. Un budget au service de la relance dans nos territoires. Merci aux
députés de la majorité et de l’opposition de débats qui auront été riches
malgré les contraintes calendaires liées à la crise. La démocratie
parlementaire reste active !
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
J'espère que nous allons être en mesure
de reconstruire la relation transatlantique avec l'administration Biden.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- L'industrie se fait à 70% hors des grandes agglomérations, elle est au
cœur de nos actions en faveur du développement économique des territoires ruraux!
- Avec France
relance et la transition environnementale et
numérique de l'économie, nous faisons de la France un pays que jamais attractif
et compétitif où l'on a envie d'investir!
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Le débat d’idées ne peut pas se
résumer à un clash permanent entre l’extrême droit et les indigénistes.
- La gauche a abandonné la laïcité
comme elle avait abandonné l’économie et la sécurité. Mais le débat ne peut pas
se résumer à un clash permanent entre Zemmour et Pougetoux.
- Nous devons écouter les chercheurs,
sociologues, historiens, anthropologues... je prendrai bientôt une initiative
pour mieux faire se rencontrer intellectuels et politiques.
- Des millions de musulmans vivent en France dans le respect
des lois, d’ailleurs 87% déclarent être attachés aux principes de la loi de
1905: ne combattons pas une religion, mais ceux qui l’instrumentalisent
violemment !
- Nous généralisons les cellules départementales de lutte
contre l’islamisme et le repli communautaire, qui regroupent des représentants
de tous les services de l'Etat, les ministères, les forces de l'ordre, la
justice. 358 lieux de radicalisation fermés !
Cette recrudescence des actes
racistes contre les personnes asiatiques est inadmissible.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
Merci à toutes les élues locales! Merci pour votre
engagement politique qui place le sens de l’efficacité et l’intérêt de nos
concitoyens au cœur de votre action. Oui, nous avons tant de défis à relever.
Le monde qui vient devra s’habituer à la présence des femmes, partout.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Au comité interministériel aux
ruralités, j'ai rappelé l'attention portée aux territoires par le
ministère de l’éducation:
aucune école fermée sans accord du maire, aucune classe fermée en primaire dans
les petites communes sans accord du maire, 1498 postes créés à la rentrée 2020.
Développement de dispositifs ambitieux pour l'égalité
des chances: doublement des jeunes ruraux
bénéficiaires des cordées de la réussite, Plan internats du 21ème siècle, avec
100 résidences thématiques dans les territoires ruraux, lancement des
Territoires éducatifs ruraux.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Deuxième comité à la ruralité. Les
efforts du gouvernement pour apporter le numérique à tous sont inédits. 462 nouveaux
pylônes 4G en 2 ans en zones blanches. 2,5M de nouvelles prises raccordables à
la fibre en un an. Des annonces sur l’inclusion numérique cette semaine.
-L’exigence de la France sur la protection et la
souveraineté des données est cardinale, mais je suis confiant sur notre
capacité commune à trouver des solutions protectrices des citoyens et
bénéfiques pour nos acteurs écomiques.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Nous sommes bien conscients de la
situation : pas un gouvernement au monde n’accompagne autant l'économie, en
prenant en charge, pour tous les petits commerçants, leur chiffre d'affaires,
leurs salariés, leurs cotisations... Tant que l'épidémie durera, Bercy ne
lésinera pas.
- On sait encore trop peu de choses
sur ce virus, sinon qu'il est imprévisible et qu'il se transmet par contact.
Or, le contact est le cœur du petit commerce. C’est parce que nous savons
combien la décision de les fermer est rude que nous mettons toutes les aides
sur la table.
- Évitons les effets de manche sur Bridgestone: dire que le groupe
va rembourser les aides perçues, ça fait bien en plateau télé, ça n'existe pas
en droit. Les délocalisations sont une réalité mais pas une fatalité: des
usines ferment, d'autres ouvrent, il ne faut rien lâcher !
Joël Giraud
(secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)
Mobilisation de tout le gouvernement en faveur de la
ruralité. Oui la ruralité attire, la ruralité sait innover. Et nous
l’accompagnons dans ce but.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
18 ans que cela n’avait pas bougé! le doublement du congé
paternité a été voté hier soir au Sénat à une quasi-unanimité. Une réforme
sociétale majeure pour les enfants de notre pays, et pour l’égalité entre les
femmes et les hommes.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
[Covid19] la situation reste grave mais que les efforts des
Français paient.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
- L'Europe a été à la hauteur de la
première vague avec un plan de relance historique. Face à l'urgence, elle doit
continuer à agir.
- Face à la crise, notre obsession
est de protéger la santé des Français. Aucun pays au monde ne protège mieux
l’emploi, les entreprises et le pouvoir d’achat. Le « quoi qu’il en coûte »
présidentiel est notre boussole.
- Que l’on ne parvienne pas à créer l’unité nationale sur
l’essentiel me désole. Même la gravité de la situation sanitaire suscite encore
du débat. Face à la violence de la deuxième vague, on devrait être capable de
s’entendre sur la priorité absolue qui est de protéger nos concitoyens. Les
débats politiciens ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités [à cause de]
l’obsession de l’élection présidentielle, qui empoisonne la vie politique
française. Au moment où le pays traverse une des plus graves crises de son
histoire, on pourrait avoir la tête à autre chose qu’aux futures élections, non
? L’obsession devrait être de tout faire pour ne pas avoir à trier les malades
et des gens qui meurent dans les couloirs de nos hôpitaux ! La ligne de la
majorité n’a pas varié depuis le début de la crise : protéger la santé des
Français. Le « quoi qu’il en coûte » présidentiel est notre boussole.
- [Etat d’esprit des Français] De la lassitude, voire de
l’exaspération face à la situation… La situation pour les commerçants est
extrêmement difficile, personne ne le nie. Mais notre responsabilité est de
protéger nos concitoyens. Pour nous, qui avons toujours défendu la valeur
travail, les mesures que nous devons prendre sont un crève-cœur, croyez-moi.
Elles ne sont pas faites pour les punir, ou parce qu’ils auraient commis une
faute, et on ne les laissera pas tomber. Je ne connais aucun pays au monde qui
protège mieux l’emploi, les entreprises et le pouvoir d’achat que la France.
- [Report des élections départementales et régionales] Le
gouvernement a fait le choix du consensus, en confiant une mission à Jean-Louis
Debré, une personnalité indiscutable au-dessus des querelles partisanes. C’est
une bonne méthode. Un décalage à juin pour que la campagne électorale se
déroule dans de bonnes conditions est une sage décision, d’autant qu’elle fait
consensus. Je suis partisan de s’y tenir ensuite, quoi qu’il arrive. On a
besoin de donner de la visibilité aux électeurs comme aux candidats qui
s’engageront dans cette campagne.
- [Grands thèmes La République en Marche pour les régionales]
L’accélération du plan de relance et la transformation du pays. Le gouvernement
a fait le choix d’investir 100 milliards pour faire de cette crise une
opportunité, transformer notre économie, la numériser, la décarboner et donner
un avenir à la jeunesse. On retrouvera ces thématiques dans nos programmes,
parce que les régions sont des maillons essentiels dans la mise en œuvre du
plan de relance.
- [Régionales] Je souhaite que la majorité présidentielle
bâtisse des listes de large rassemblement, comme nous l’avions fait pour les
élections européennes. C’est dans cet état d’esprit que nous travaillons avec
nos partenaires de la majorité présidentielle notamment le Modem et Agir. Nos
échanges se font avec franchise et transparence et quoi qu’il en soit nous
déciderons de nos stratégies ensemble dans chacune des régions avec un seul
objectif, la réussite des territoires pour se relever plus fort de la crise que
nous traversons.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
L'air de rien...Report de l'âge légal
de départ à la retraite à 63 ans et augmentation de la durée du travail de 2
ans, les sénateurs LR de Bruno Retailleau ne changeront jamais! Sur le fond et sur la méthode les
députés du groupe LaREM s'y opposeront.
Roland Lescure
(député)
- [Vote par correspondance] J'y suis favorable. J'ai vu
l'impact très positif du vote par correspondance aux Etats-Unis : sans ce
dispositif, il n'y aurait qu'une participation de 38% ; avec, on passe à 67%!
Je préfère un scrutin auquel deux tiers des électeurs participent, même par
correspondance, plutôt qu'une abstention à plus de 60%, comme aux dernières
municipales françaises. [La position de LaREM] est claire: il faut se saisir de
ce débat afin de faire des propositions au gouvernement, peut-être avec nos
partenaires de la majorité. Nous lancerons le travail dans les jours qui
viennent. (…) Les procédures de contrôle existent. Des Franco-Américains ont
par exemple voté par courrier à la présidentielle et, le jour même de
l'élection, ont reçu un e-mail demandant confirmation de leur identité, car il
y avait un doute. Il est donc possible de minimiser le risque, même si ça
demande un délai supplémentaire. Et in fine, il n'y a pas de reconnaissance
faciale dans l'isoloir... (…) [Possibles retards de La Poste] Le risque zéro
n'existe pas. Il faut se donner suffisamment de temps - deux semaines me semble
un délai raisonnable - pour que la majeure partie des votes arrivent avant le
jour du scrutin. Ça me semble totalement possible. Député des Français de
l'étranger, j'ai moi-même été élu en partie par courrier! J'ai saisi Philippe
Wahl [président-directeur général de La Poste] à cet égard : j'ai du mal à
imaginer que la poste française ne soit pas capable de faire ce que la poste
américaine fait.
- J'entends que certains considèrent que le vote à l'urne,
dans un isoloir, doit être préservé. J'ai bien vu que Gérald Darmanin, qui exprimait
une préférence personnelle, n'avait pas reçu d'applaudissements unanimes à
l'Assemblée nationale, et qu'ils venaient de tous les bancs : le sujet dépasse
les clivages partisans. Ça peut donner lieu à un beau débat de société, qui en
vaut la chandelle.
- Le débat sur le vote par correspondance doit être
l'occasion de s'interroger sur ces propositions. Aux Etats-Unis, le vote par
anticipation a représenté 16% de la participation totale. Le vote électronique
va être expérimenté lors des prochaines élections consulaires, pour les
Français de l'étranger. Mais attention au fort risque de piratage. Et je ne
suis pas sûr que les Français soient prêts à voter en cliquant sur un
bouton.
- [Report des élections régionales et départementales] Ce
report me paraît conforme à l'objectif : que le virus n'empêche pas la
démocratie. Il est cohérent avec la potentielle saisonnalité du virus et laisse
espérer une amélioration de la situation sanitaire. Et il nous laisse le temps
du débat sur le vote par correspondance, voire de sa mise en place!
●MoDem
Jean-Noël Barrot
(secrétaire général)
A l'initiative des députés MoDem et LaREM, l'actionnariat salarié sera exonéré de forfait
social en 2021 et 2022. Objectif: partager les fruits de la croissance en
sortie de crise.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste
Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Sortir du déni disent-ils ? Cracher sur la lutte contre le
terrorisme que mènent avec courage et honneur les armées françaises, voilà la
recette de ces vaillants signataires [d’une tribune dans le magazine l’Obs],
pour qui la France l’aurait bien cherché. Guerres et terrorisme : sortir
du déni. Et même au sein de ce pays libre, tout le monde ne vit pas aussi
tranquillement que Judith Bernard. Une question aux signataires: y en a-t-il un
seul qui soutienne #JeSuisMila? J’imagine aussi que les décapités du Mozambique
ou les étudiants massacrés à Kaboul «l’avaient bien cherché»?
- [Entretien de l’historien Pierre-Jean Luizard dans le
magazine l’Obs] Et hop, d’un coup d’un seul, on passe de
la colonisation à l’islamisme, en oubliant: 1) Bourguiba, Nasser et tous les
leaders indépendants pour qui l’islam devait rester dans la sphère privée; 2)
le combat des Algériens contre l’islamisme violent des années 90; 3) le choix
funeste de certains leaders musulmans, encouragés par les Etats-Unis,
d’encourager l’islamisme pour mieux réprimer le communisme dans les mêmes
années; 4) la poursuite de cette indulgence pour l’islamisme radical dans les
pays où la gouvernance est en échec; 5) Le rôle de bouc-émissaire commode de
l’Occident pour tous les dirigeants en mal de popularité; 6) le choix de tant
de réfugiés musulmans pour la France; 7) et un dernier oubli, de taille, celui
du terrorisme anti-américain, comme si le 11 septembre n’avait jamais eu lieu.
Stéphane Séjourné
[Tribune de Brando Benifei(Président de la délégation
italienne des socio-démocrates européens (S&D) au Parlement européen),
Danuta Hübner(Députée européenne polonaise de Plate-forme civique (PPE),
ancienne Commissaire européenne) et Stéphane Séjourné(Président de la
délégation française de Renew Europe au Parlement européen)]
De l’aveu même des leaders européens et des spécialistes, la deuxième vague du
Covid-19 qui frappe notre continent sera plus dure et plus longue que celle du
printemps. Elle continuera d’éprouver nos systèmes de santé, nos économies,
notre résilience collective et la confiance des citoyens dans nos démocraties
avec des conséquences majeures qu’il nous est encore impossible aujourd’hui de
mesurer.
Car cette pandémie, par les nouveaux rapports qu’elle crée au sein de nos
sociétés, aux autres, au travail, aux territoires, dépasse largement le cadre
sanitaire et économique : elle modifiera de manière irréversible, comme l’ont
fait autrefois des conflits armés majeurs, les grands équilibres de notre
monde.
C’est pourquoi, dès le début de cette épreuve, l’Union européenne (UE) devait
anticiper sa place dans ce « monde d’après ». Dès avril, les députés
européens demandaient l’application de la solidarité européenne pour sortir de
la crise. Les capitales et la Commission s’étaient activées pour mettre au
point un plan de relance ambitieux et, en juillet, les chefs d’Etat et de
gouvernement scellaient un accord historique à l’issue d’un sommet d’une rare
dramaturgie.
Mais, alors que les Parlements nationaux sont appelés à ratifier ce plan de
relance européen de 750 milliards d’euros, nous appelons l’Europe à ne pas
se reposer sur cet acquis. Car, si le plan de relance a rassuré les marchés et
les citoyens, il mise prioritairement sur des investissements stratégiques pour
la décennie. Les premiers décaissements auront lieu dans les prochains mois et
une réforme radicale du financement de l’UE, notamment sur les ressources
propres, doit se concrétiser.
La deuxième vague ne remet pas en question le bien-fondé de ce plan de relance,
au contraire, mais de nouveaux défis surgissent. L’illusion d’une reprise
économique en V va céder sa place à la réalité d’un W pour toutes les économies
européennes, qui doivent absorber un nouveau choc alors qu’elles sont déjà
fragilisées. La question ne sera pas tant l’investissement dans certains
secteurs que la simple survie de milliers de petites et moyennes entreprises.
Alors que faut-il faire ? Doublons le plan de sauvetage
d’avril 2020 ! Le plan de relance répond à une partie de la crise.
L’urgence nous impose d’autres mesures permettant aux Etats de mieux soutenir
les TPE et PME, d’assurer le versement aux actifs d’allocations de chômage
partiel, de palier l’accroissement particulièrement préoccupant de la pauvreté
d’une partie de nos populations et de la précarité des plus jeunes.
Ce plan devra miser sur la complémentarité des mécanismes déjà existants et
proposer de nouvelles initiatives pour un soutien économique dès la sortie de
confinement. Face à cette deuxième vague, ce plan d’urgence exige trois mesures
activables rapidement.
D’abord, le mécanisme SURE de financement du chômage partiel devrait être
triplé pour passer de 100 à 300 milliards d’euros. 87 milliards sont
déjà engagés pour 17 Etats demandeurs.
Ensuite, le fonds de garantie paneuropéen créé par la Banque européenne
d’investissement pourrait également être doublé afin d’aider les PME qui font
face à de graves problèmes, non seulement de liquidité, mais aussi et surtout
de solvabilité.
Enfin, il nous semble impératif de mobiliser la totalité des 410 milliards
d’euros du Mécanisme européen de stabilité sans d’autre condition pour les
Etats demandeurs que d’utiliser cette somme pour les coûts directs et indirects
liés à la crise. Tous les fonds de cohésion encore inutilisés devraient aussi
être employés pour venir en aide aux plus vulnérables et aux plus jeunes.
C’est un triple filet de sécurité que nous proposons, pour les citoyens, pour les
entreprises, pour les Etats. Notre Union a été au rendez-vous de la première
vague. Elle n’a pas juste montré son utilité, elle a offert une vision d’avenir
à ses citoyens et fixé un cap aux leaders économiques.
Face à la deuxième vague, l’inaction ou l’attente pourrait non seulement éroder
ce capital, mais précipiter notre continent dans une crise de confiance. Ce
plan d’urgence européen serait le meilleur vaccin contre cette spirale
économique infernale, un véritable choc de confiance.
Rapidement, nous devrons aussi réfléchir collectivement au meilleur moyen pour
l’Union d’impulser dès la fin des restrictions une relance de la consommation
vers les biens et services européens, notamment dans les secteurs les plus
meurtris liés au tourisme et à la culture. Au début de la pandémie, nous nous
sommes toutes et tous engagés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que
l’Europe et ses citoyens sortent de la crise. Tenons parole !
Pascal Canfin
Pour que le futur vaccin covid19 soit un succès il faut de la
confiance et la confiance implique la transparence.
Laurence Farreng
Le pacte républicain n’est pas à la
carte, nos valeurs doivent être enseignées pas négociées.