► Emmanuel Macron (Président de la République)
- J’ai appelé Joe Biden pour le féliciter de son élection. Nous aurons beaucoup à faire ensemble pour promouvoir des priorités communes - le climat, la santé mondiale, la sécurité internationale - et une action multilatérale efficace.
- [Propos sur la réponse européenne à la menace terroriste]
Je veux remercier Monsieur le Chancelier
Sebastian KURZ qui est à Paris aujourd’hui, après l’attentat terroriste qui a
endeuillé l’Autriche la semaine dernière et redire ici notre solidarité entière
à tout le peuple autrichien.
Nous avons été nous françaises et
français frappé au cœur par le terrorisme islamiste et je sais l'émotion, le
deuil qui vous a frappé. Remercier également Madame la Chancelière Angela Merkel, Monsieur le Premier ministre Mark Rutte et les Présidents du Conseil européen et de la
Commission européenne, M. Charles Michel et Mme Ursula Von Der Leyen,
avec lesquels nous venons de nous entretenir à l'instant en visioconférence
pendant un peu plus d'une heure, afin de bâtir ensemble la réaction commune à
ces attaques terroristes, marquée, d'une part, par la solidarité européenne
après les attentats de Paris, Conflans, Nice et Vienne, mais aussi par une
conscience claire que la menace du terrorisme et de l'extrémisme violent pèse
sur tous les pays européens.
Toutes nos capitales, nous tous qui
sommes ici réunis, ont été touchées. Et le terrorisme, de Paris à Bruxelles, en
passant par Berlin, Vienne, Utrecht, Londres, Madrid, Barcelone, Copenhague,
Stockholm, Nice, Vienne maintenant et tant d'autres, est une réalité européenne
à laquelle nous devons apporter une réponse.
C'est pourquoi nous avons besoin d'une
réponse commune, coordonnée et rapide. C'est ce que nous avons acté
aujourd'hui. S'ensuivra un travail méthodique dans les prochaines semaines et
un premier rendez-vous avec l'ensemble de nos collègues lors du Conseil
européen de décembre.
D'abord, un travail intergouvernemental
pour améliorer la sécurité, la coordination, le travail de nos services les uns
avec les autres pour lutter contre le terrorisme, pour mieux nous organiser
aussi, afin de lutter contre toute forme de radicalisation dans nos sociétés. À
cet égard, je veux saluer tout le travail qui a été fait par les Pays-Bas
depuis plusieurs années et qui est pour nous très inspirant. Le travail aussi
fait par l'Autriche depuis plusieurs années, dont nous avons longuement parlé
et qui sera l'objet des initiatives françaises des prochaines semaines.
La priorité, c'est la mise en œuvre
complète et rigoureuse de l'arsenal des mesures dont l'Europe s'est dotée après
les attentats de 2015. Et nous nous retrouvons aujourd'hui, 3 jours avant le
cinquième anniversaire des attentats de Paris, avant ce moment où nous aurons à
nous rassembler en fin de semaine pour commémorer la mémoire des attentats qui
ont endeuillé notre capitale. C'est à l'issue de ces attentats qui ont frappé
la France en 2015 que nous avions pu accélérer et mettre en place un important
ensemble de mesures.
Ce qu'il nous faut faire, c'est aller au
bout de la mise en œuvre de celles-ci. Le développement des bases de données
communes, la coopération entre nos polices, nos échanges d'informations, le
renforcement de notre dispositif pénal, le parachèvement du dispositif dit PNR.
Mais il est également essentiel que ce dispositif soit pleinement mis en œuvre
avec des bases de données rapidement reliées entre elles parce que toute faille
de sécurité, de sécurité à la frontière extérieure ou dans l'un des Etats
membres est un risque de sécurité pour l'ensemble des Etats membres. Et donc,
notre concentration sur la finalisation de la mise en œuvre de l'ensemble de
ces mesures, des systèmes d'information comme des dispositifs juridiques, est
essentielle et nous ferons un point en décembre sur ce sujet.
Le deuxième axe que nous avons évoqué,
c'est la lutte avec détermination contre la propagande terroriste et les
discours de haine sur Internet. Internet est un espace de liberté. Nos réseaux
sociaux aussi. Mais cette liberté n'existe que s'il y a une sécurité et que si
elle n'est pas le refuge de ceux qui bafouent nos valeurs ou cherchent à
endoctriner avec des idéologies mortifères. C'est pourquoi le règlement sur le
retrait des contenus terroristes d'Internet dans un délai d'une heure doit être
absolument adopté dans les semaines à venir. C'est essentiel, c'est le fruit
d'un travail que nous avions initié ici même à l'époque avec Theresa May à l'été 2017, et qui doit trouver dans les
prochaines semaines cet achèvement. C'est aussi pourquoi nous soutenons
fermement la volonté de la Commission de proposer, début décembre, une nouvelle
législation pour lutter contre la diffusion des discours de haine. La directive
dite DSA est une étape essentielle dont nous avons longuement parlé.
Enfin, j'ai eu l'occasion de le dire la semaine
dernière au Perthus, en France, nous devons travailler à une refonte de
l'espace Schengen. C'est essentiel, il ne faut en rien confondre la lutte
contre l'immigration clandestine et le terrorisme, mais il nous faut regarder
lucidement les liens qui existent entre ces deux phénomènes. L'attentat de
Nice, malheureusement, en est aussi l'illustration. L'espace de libre
circulation Schengen est un des principaux acquis de la construction
européenne, mais il reposait, en contrepartie de la promesse de libre
circulation sans frontières intérieures, sur une promesse de protection et de
sécurisation de nos frontières extérieures. Cette seconde promesse n'a pas été
suffisamment tenue, et les opinions publiques des États confrontés à la menace
terroriste ne pourront longtemps accepter le maintien de nos frontières
ouvertes si nous ne réformons pas en profondeur l'espace Schengen. Nous l'avons
vu au printemps, dans le contexte pandémique, nous le voyons aujourd'hui en ce
qui concerne le terrorisme.
Nous devons donc réformer l'espace
Schengen pour qu'il soit aussi un espace de sécurité, ce qui suppose de
renforcer la sécurité des frontières extérieures de l'Union européenne, de
nettement améliorer les mécanismes d'évaluation du fonctionnement de Schengen,
y compris en sanctionnant ceux qui ne respectent pas leurs obligations, de
renouveler la gouvernance de cet espace qui ne fait pas aujourd'hui l'objet
d'un suivi politique régulier englobant l'ensemble des politiques concernées,
qu'il s'agisse des frontières, de l’asile, des migrations, de la sécurité
intérieure.
Je suis favorable à cet égard que nous
puissions mettre en place un véritable Conseil de sécurité intérieure. Nous
aurons l'occasion, dans les prochains jours, de faire la proposition aux autres
États ici présents, un projet de réforme et de le partager avec l'ensemble de
nos collègues pour pouvoir avancer en la matière.
Réformer Schengen, c'est permettre la
liberté en sécurité.
Voilà les quelques axes sur lesquels je
souhaitais revenir en remerciant à nouveau Monsieur le Chancelier, cher
Sebastian d'être aujourd'hui à Paris, mais aussi tous nos collègues d'avoir
accepté de très rapidement réagir, organiser la riposte et une réponse
européenne indispensable face à ce que nous venons de vivre.
- [Sommet de Sofia du processus de Berlin consacré aux
Balkans occidentaux - Déclaration du Président Emmanuel Macron]
Même si nous sommes tous très concentrés sur la situation de la COVID-19, il
est essentiel que nous maintenions et renforcions ce dialogue très important
avec les Balkans occidentaux : ils appartiennent à l'Europe, géographiquement,
historiquement et culturellement. Et permettez-moi de réaffirmer très
clairement que la France soutient la perspective européenne des Balkans
occidentaux - et je voudrais dire quelques mots sur la manière dont nous la
soutenons toujours aussi concrètement .
Depuis le début de cette année, plusieurs développements positifs ont eu lieu
concernant les Balkans occidentaux. D’abord, les États membres de l'Union
européenne ont pris deux décisions importantes à la fin du mois de mars, au
milieu de la première flambée de la pandémie : nous nous sommes mis d'accord
sur une nouvelle méthodologie pour rendre le processus d'élargissement plus
crédible et plus efficace, et nous avons décidé d’ouvrir les négociations
d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord. C’est une perspective
ouverte, vous savez l’esprit d’exigence que défend la France, qui est aussi une
honnêteté à l’égard de chacune et chacun, et des peuples.
Deuxièmement, en juillet, la Serbie et le Kosovo ont accepté de reprendre leur
dialogue, interrompu depuis 20 mois. Le différend entre la Serbie et le Kosovo
est une question de sécurité européenne, il est donc essentiel que l'Union
européenne mène les efforts de médiation entre les deux parties afin de régler
ce différend pour de bon.
La France a contribué à ces étapes positives et restera déterminée à soutenir
les Balkans occidentaux, que ce soit dans leurs efforts de réforme ou dans le
règlement des différends politiques.
S’agissant maintenant de l’ordre du jour de cette réunion, je voudrais
souligner l’importance d’une coopération régionale et d’un développement
économique et social renforcés, qui sont nécessaires au rapprochement des
Balkans occidentaux avec l’Union européenne.
La promotion de la coopération régionale est le principal objectif du processus
de Berlin depuis 2014. Or la France a contribué activement au renforcement de
la coopération régionale dans la région :
D’une part, à travers l’office régional de coopération pour la jeunesse, sur le
modèle de l'Office franco-allemand de la jeunesse et en partenariat avec
l'Agence française de développement, a été créé à Paris lors du sommet du
processus de Berlin en 2016. Depuis, il est devenu un exemple de réussite dans
le soutien aux activités destinées à la jeunesse dans les Balkans occidentaux ;
D’autre part l'initiative franco-allemande de lutte contre le trafic d'armes
légères et de petit calibre, que nous avons démarré en 2017, porte ses fruits
grâce à l'engagement des six pays des Balkans occidentaux, et au soutien
continu et résolu des partenaires. Cette initiative est un bon exemple de la
manière dont la région peut travailler plus étroitement avec l'Union européenne
pour lutter contre une menace majeure pour notre sécurité.
L'Union européenne a fait un effort très substantiel pour soutenir le
redressement des pays des Balkans, profondément touchés par la pandémie: au
printemps, l'Union européenne a consacré 3,3 milliards d'euros pour répondre
aux besoins les plus urgents et lutter contre les conséquences à plus long
terme de la crise de la COVID ; et il y a quelques semaines, la Commission
européenne a présenté un plan économique et d'investissement de 9 milliards
d'euros, ce qui constitue une contribution majeure au développement de la
région.
Dans l'ensemble, l'Union européenne et ses États membres font beaucoup pour
soutenir le développement économique et social des Balkans occidentaux. Par
conséquent, nous nous attendons à ce que les pays des Balkans occidentaux
fassent également preuve de leur engagement dans trois domaines :
Le premier, il est essentiel que les pays des Balkans occidentaux renforcent
leur coopération. C'est pourquoi je soutiens chaleureusement l'initiative
visant à créer un marché régional commun basé sur les normes et principes de
l'Union européenne, y compris les quatre libertés de l'Union européenne. Je
salue l’approbation aujourd’hui de cette nouvelle initiative par les dirigeants
des six pays.
Deuxièmement, nous attendons des Balkans occidentaux, des pays qui constituent
cette région, qu’ils accélèrent les réformes structurelles en mettant l’accent
sur les réformes fondamentales que sont l’état de droit et la gouvernance
économique. De nouveaux progrès dans ces domaines restent indispensables pour
le rapprochement de la région avec l’Union européenne.
Troisièmement, nous avons besoin de tout le soutien des pays des Balkans
occidentaux pour nous aider à mieux lutter contre le terrorisme. Alors que le
danger grandit, tant au sein de l'Union européenne que dans la région des
Balkans, une coopération renforcée sera clairement dans notre intérêt à tous,
et une clarté dans les messages passés à l’ensemble de nos sociétés.
Je veux vraiment ici féliciter vivement l’adoption d’un Agenda vert pour les
Balkans occidentaux, sur le modèle du Pacte Vert de l’Union européenne. C'est
aussi un signal bienvenu d'appropriation de la région et une contribution aux
efforts de premier plan de l'Union européenne dans la lutte contre le
changement climatique et pour la protection de l'environnement.
Le programme vert pour les Balkans occidentaux contribuera à libérer le
potentiel économique de l'économie verte dans la région, et permettra également
une meilleure mise en œuvre de l'Accord de Paris. Nous sommes prêts à aider les
Balkans occidentaux à lutter contre le changement climatique.
Permettez-moi enfin de nous souhaiter à tous de pouvoir nous rencontrer la
prochaine fois de manière physique, dès que la situation épidémique nous le
permettra, et de continuer à avancer sur ces sujets essentiels pour la
sécurité, la stabilité, la prospérité de notre Europe.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Côte d'Ivoire] Nous appelons l'ensemble des acteurs à la responsabilité et au rejet des discours de haine. Le président Ouattara a proposé un dialogue avec l'ancien président Bédié. Cela va dans le bon sens.
- [Election de Joe Biden] Nous aurons beaucoup à faire dans une relation qui devra être équilibrée. (…) Il y a un agenda très riche qui doit amener à une relation transatlantique équilibrée et refondée.
- [Communiqué] Des annonces ont été faites cette nuit par
l’Arménie, l’Azerbaïdjan et les autorités russes concernant la mise en place
d’un accord de cessez-le-feu dans le Haut-Karabagh. Nous en avons pris
connaissance et nous en analysons les paramètres et les implications. Des
clarifications sont attendues pour en apprécier leur portée.
L’arrêt des combats est indispensable. C’est l’engagement qui avait été pris à
plusieurs reprises ces dernières semaines par les parties, c’est la priorité
pour laquelle nous nous sommes fortement et nous restons mobilisés dans le
cadre de la coprésidence du groupe de Minsk. Nous attendons donc que les
engagements pris par l’Azerbaïdjan soient strictement respectés et que son
offensive cesse immédiatement. Nous demandons dans ce contexte à la Turquie de
ne rien faire qui aille contre cet objectif prioritaire.
Dans ces moments difficiles, la France réaffirme toute son amitié vis-à-vis du
peuple arménien, compte tenu de la proximité des liens humains, culturels et
historiques qui nous lient à l’Arménie. Nous sommes à ses côtés dans ce
contexte dramatique. Nous veillerons en particulier à lui apporter tout l’appui
humanitaire dont elle a besoin. La situation sur le terrain, avec des
populations déplacées et des combats intervenus dans des centres urbains, a en
effet entraîné des conséquences humanitaires importantes. La France s’est
mobilisée ces dernières semaines, par les initiatives très nombreuses de la
société civile. Les autorités françaises y contribuent, avec une aide médicale
qui est arrivée en fin de semaine dernière à Erevan, avec des équipes de
chirurgiens spécialisés pour les victimes liées à des conflits. D’autres
initiatives seront prises dans les prochains jours pour apporter à l’Arménie
l’aide qui lui sera nécessaire.
Enfin, la relance d’une négociation entre les parties sur un règlement durable
du conflit reste nécessaire, au-delà de l’accord de cessez-le-feu annoncé hier.
La France y jouera tout son rôle dans le cadre de la coprésidence du groupe de
Minsk de l’OSCE. Des discussions entre les deux parties doivent reprendre sans
tarder. Elles devront notamment permettre le retour des personnes déplacées
dans le conflit ces dernières semaines et la définition du statut futur du
Haut-Karabagh.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- «Let’s work together again!» L’élection de Joe Biden est une excellente nouvelle, puisqu’il signifie le retour des États-Unis dans le multilatéralisme et dans l’accord de Paris, ce qui est un excellent signal. Avec Donald Trump, le pays s’est replié sur lui-même. Nous devons garder en tête que 70 millions d’Américains ont quand même voté pour lui. Car comme dans d’autres pays, y compris en Europe, toute une partie de la population ne se sent pas encore intégrée dans la dynamique de cette transition écologique. On ne peut pas l’ignorer et toute la question est de mener une transition juste. Cette élection nous conforte aussi dans l’idée que l’Europe doit continuer à jouer un rôle moteur dans cette transition. Nous n’avons pas attendu les États-Unis pour lancer la dynamique. La France a été à la pointe de ce combat et gardienne du temple pendant toute la période de Trump pour que ces enjeux soient portés au niveau européen et mondial. Pendant le retrait de Donald Trump, l’Europe est devenue la première puissance écologique mondiale en étant le premier continent à fixer l’objectif de neutralité carbone au milieu du siècle et à investir massivement dans l’économie verte. Cela nous a donné une force d’entraînement que nous devons utiliser pour rendre la mondialisation compatible avec les limites planétaires. Sans la dynamique européenne, des pays comme la Chine, le Japon, la Corée du Sud n’auraient probablement pas pris des engagements aussi forts en matière de neutralité carbone.
- [Accord de Paris] En étant en dehors, les États-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, grippent la machine. Cela nous a fait perdre du temps et a entraîné un relâchement des ambitions. Aujourd’hui, malheureusement, seulement quinze États ont remis leurs contributions de rehaussement de leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. L’UE remettra la sienne en décembre. On a perdu du temps puisque ces quinze contributions représentent seulement 5 % des émissions de gaz à effet de serre mondial. Le signal envoyé par Joe Biden en disant qu’il allait faire revenir les États-Unis peut sonner la remobilisation de la communauté internationale autour de ces enjeux. Nous allons pouvoir porter tous ensemble des dynamiques de transition qui iront dans le même sens.
- Les objectifs doivent se traduire en actes. L’accord de Paris n’est pas un accord de papier. Kamala Harris a cité dans son discours d’investiture John Lewis en rappelant que la démocratie n’est pas un État, mais un acte. J’y souscris: nous n’avons pas besoin de parole, mais d’actes concrets. Le programme de Joe Biden, qui prévoit d’investir 2 000 milliards de dollars pour atteindre la neutralité carbone en 2050, est justement intéressant en matière de relance verte, d’énergies propres. Au-delà, nous avons besoin d’une forte mobilisation également sur la question de la biodiversité. Nous entrons dans une période où l’activité humaine, les questions de déforestation, de trafic des animaux sauvages favorisent l’émergence de pandémies. Nous devons agir pour porter une forme d’organisation internationale qui va anticiper les risques, notamment pandémiques.
- [Forum de Paris sur la paix] Au moment où le multilatéralisme est remis en question, ce forum international lancé par la France permet de mettre autour de la table tous les acteurs - chefs d’État, gouvernements, mais aussi société civile - pour construire des solutions. Nous allons notamment porter le fait que protection de l’environnement, santé humaine et santé animale sont complètement liées. C’est le concept de «one health». Tout est lié et doit être traité ensemble, notamment avec les pays en développement. Au-delà, nous devons placer les droits environnementaux au même niveau que les droits humains dans notre approche des relations internationales.
- Auprès des homologues que j’ai pu rencontrer, j’ai ressenti une demande très forte de la dynamique française. L’action du président est visible et mobilisatrice depuis le début de son quinquennat. Avec les négociations sur le Green New Deal, la loi énergie-climat, l’Europe est une réelle puissance écologique et la France, avec un plan de relance de 30 milliards sur la transition écologique prend sa part du combat. Mon rôle est de faire vivre cette dynamique. Je prends mon bâton de pèlerin pour mener les négociations avec des pays dont l’économie est encore très liée au charbon comme la Pologne, qu’il faut entraîner avec nous.
- L'Agence internationale de l'énergie prévoit que les énergies renouvelables seront la 1ère source d'électricité mondiale en 2025, devant le charbon. En 2021, la France va augmenter les investissements dans ce secteur de 25%, pour dépasser les 6 Mds€.
- Atteindre la neutralité carbone en 2050. Faire de la France une société respectueuse de la biodiversité, résiliente face au changement climatique. Les moyens du ministère de l’Ecologie sont en hausse de 1,3 milliards d'euros pour mener le combat écologique.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
[Covid19] Oui, nous sommes prêts à faire encore évoluer le curseur, dans un sens ou dans un autre, mais mon objectif c'est évidemment l'ouverture maximale, car c'est le droit à l'éducation de nos enfants.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Je veux dire à tous les Français : il faut résister. Il faut tenir bon dans ces temps difficiles. L’État est là pour vous soutenir. Nous avons fait le choix depuis le premier jour d'apporter un soutien massif et total. Et nous continuerons à le faire.
- En France, seulement 37 % de TPE/PME possèdent un site internet et 9 % ont un site marchand. Nous devons rattraper ce retard en accompagnant nos entreprises à se numériser. Comment ? En lançant le plan sur la numérisation des entreprises qui repose sur trois mesures.
- Nous apportons une aide de 20 000 € aux communes qui souhaitent développer une plateforme locale de commerce en ligne regroupant l'ensemble des commerces de sa ville. L’objectif est d’arriver à 50% de commerces numérisés d’ici à 2021. Ce plan est une première réponse qui s’inscrit dans une stratégie nationale beaucoup plus globale de France relance. Nous mettons les moyens nécessaires pour accélérer la transformation de notre économie tout en protégeant nos entreprises et nos salariés de la crise.
- Les géants du numérique sont les grands gagnants de cette crise. Depuis 2019, nous les taxons au niveau national. Nous devons désormais trouver une solution au niveau international. Nous ne lâcherons rien.
- Je ne le répéterai jamais assez: tant que je serai ministre de l'Économie, des Finances et le Relance, il n’y aura aucune augmentation d’impôts. C’est la solution de facilité qui brise la relance de l'économie.
- Nous devons conjuguer soutien et relance de notre économie. Nous devons anticiper la sortie de cette crise qui fera des vainqueurs et des vaincus. Et la France doit être dans le camp des vainqueurs. Nous allons y arriver. J'en suis convaincu.
- Je lance un appel à tous les bailleurs, petits et grands : renoncez à vos loyers de novembre ! Si vous acceptez d’y renoncer, l'État prendra à sa charge 30 % du loyer abandonné sous forme de crédit d'impôt.
Florence Parly (ministre des Armées)
- Le courage, le refus de se soumettre, l’humanité. Le général de Gaulle connaissait mieux que quiconque le sens de ces mots, il sut les mettre au service des Français. 50 ans après sa disparition, nos armées continuent à honorer l’idée que le général se faisait de la France.
- Se souvenir, c’est aussi soutenir ceux qui restent. Pour les anciens combattants, les blessés en opérations, les pupilles, veuves et veufs de guerre, pour les victimes du terrorisme.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Renforcement des actions de contrôles du confinement: après une «première phase de forte volonté d'explication et de nécessaire pédagogie (...) il faut désormais que chaque Français prenne conscience de la nécessité de respecter strictement les règles de confinement. [Il faut] une particulière fermeté pour faire respecter, sur le terrain, les dispositions qui concernent en priorité les rassemblements privés, les rassemblements de voie publique et la fermeture des établissements recevant du public ainsi que les déplacements individuels n'entrant pas dans le champ des exceptions autorisées. (…) Toute personne ne disposant pas de motif légitime de se déplacer devra être verbalisée.
- J’ai voulu adresser à nos gendarmes et à nos policiers un message de soutien et réaffirmer mes priorités : imposer les valeurs de la République partout en France, mener une lutte intense contre les stupéfiants et les violences faites aux femmes et aux enfants.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Avec la crise, la reconquête industrielle est plus que jamais une priorité. Pour cela, la reconversion des salariés dont l'emploi est menacé est essentielle. C'est l'objet du dispositif "transition collective" dont j'invite tous les Territoires d’industrie à se saisir.
- [Confinement et reconfinement] Les deux situations n'ont rien à voir. En mars, nous avions dit aux Français de rester chez eux et de faire ce qu'ils pouvaient en télétravail. La conséquence est que notre économie s'était largement arrêtée. On a vu une chute brutale de l'activité avec des millions de salariés en activité partielle. Ça n'est pas ce que l'on souhaite faire aujourd'hui. Du coup, la règle que nous avons posée, c'est que toutes les activités qui sont télétravaillables doivent être télétravaillées à 100 %. La règle est moins binaire mais elle va nous permettre cette fois de concilier le maximum de télétravail et la poursuite de l'activité économique.
- Il fallait un temps d'organisation au sein des entreprises pour déterminer à quoi correspondent les activités télétravaillables, ce qui peut varier d'un poste de travail à l'autre. Voilà pourquoi nous avions parlé d'une semaine test. Il fallait aussi qu'il y ait des discussions dans les entreprises pour bien mesurer quelles étaient les tâches éligibles.
- Tout le monde ne peut pas télétravailler. 39 % des actifs en emploi déclarent que leur métier actuel ne peut pas être exercé en télétravail contre 36 % qui disent pouvoir télétravailler facilement. En moyenne, ceux qui ont télétravaillé la semaine dernière l'ont fait à raison de 3,7 jours contre 2,7 jours la semaine d'avant. Au total, 45 % des salariés ont fait du télétravail et 23 % l'ont fait à 100 % du temps. Si l'on zoome sur les actifs qui disent pouvoir facilement télétravailler, 70 % ont télétravaillé au moins partiellement et 45 % l'ont fait à temps complet. L'idée que les employeurs ne joueraient pas le jeu est donc très majoritairement fausse.
- Parmi les salariés interrogés et qui étaient présents à 100 % dans leur entreprise la semaine dernière, seuls 15 % disent que c'est faute d'accord de leur employeur pour télétravailler. Dans le même temps, 27 % des salariés en télétravail estiment que leur employeur leur a demandé de revenir sur le lieu de travail pour des tâches dont ils estiment qu'elles pourraient être faites à distance. On a donc une marge de progrès sur ces salariés.
- Chacun a compris qu'il devait pousser à fond le télétravail. Les chefs d'entreprise et les DRH nous ont aussi fait remonter que le télétravail à 100 % n'est pas non plus plébiscité par les salariés, dont une partie n'a pas gardé un bon souvenir du confinement. D'ailleurs, dans notre étude, 58 % des salariés qui étaient à 100 % en télétravail la semaine dernière préféreraient revenir un jour par semaine et quatre salariés sur dix disent avoir un sentiment d'isolement. Je suis consciente qu'on est en train de demander aux employeurs comme aux salariés, des efforts, sans doute au-delà de ce que chacun souhaiterait. Mais on est face à une épidémie encore très brutale. Réduire les déplacements, la présence en entreprise, les interactions reste un des moyens les plus efficaces, avec le port du masque et les gestes barrière pour casser la dynamique de l'épidémie. Rappelons qu'il y a encore eu 551 décès en 24 heures à l'hôpital du fait du Covid lundi.
- L'inspection du travail continue de faire de la pédagogie, du conseil comme elle le fait depuis le début de la crise. Elle s'assure que le dialogue social fonctionne. Depuis le printemps dernier, il y a eu plus de 55 000 interventions en entreprise dont 340 ont débouché sur des mises en demeure. La semaine dernière, les équipes ont notamment observé un retard à l'allumage dans le secteur bancaire. J'ai donc échangé avec plusieurs dirigeants pour leur dire que la règle s'appliquait à tous et qu'il fallait la pousser au maximum, en particulier dans leurs sièges. J'ai également eu des échanges en fin de semaine avec le bâtonnier de Paris et le conseil national du barreau qui a rappelé dans une note, y compris à tous les grands cabinets d'avocats que les règles du télétravail s'imposent à tous.
- Arrêtons de couper les cheveux en quatre. Le Code du Travail pose l'obligation pour les employeurs d'assurer la sécurité et la santé des salariés. Sur ce fondement, leur responsabilité peut être engagée. Quant à l'inspection du travail, elle utilise ses prérogatives : la première étape est la mise en demeure. Ensuite, il y a un délai pour se mettre en conformité. Dans 93 % des cas, les mises en demeure effectuées depuis mars dernier ont été suivies d'une mise en application des mesures de protection par les employeurs.
- Pour ses salariés en difficulté, les dirigeants des grandes entreprises mettent en place des cellules d'écoute. Pour les TPE et PME qui n'ont pas les moyens de mettre en place un tel dispositif, nous avons lancé ce mardi une ligne d'écoute de soutien et de conseils qui mobilisera plus de 70 psychologues. Elle sera accessible 7 J/7, 24 heures/24.
On a tous envie de tourner la page, mais c'est dans l'intérêt de tous de jouer la carte du télétravail. Plus les règles seront respectées, plus elles seront efficaces et plus vite on pourra sortir de cette période pénalisante pour les Français et l'économie.
Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
[Covid19] Le gouvernement accompagne les élus locaux qui souhaitent développer une plateforme locale de commerce en ligne, en leur donnant la capacité financière et logistique d’aider leurs commerçants, artisans et producteurs locaux.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Durant le confinement, le ministère de la Justice continue de fonctionner. J’étais ce matin aux cotés des personnels chargés de la protection judiciaire de la jeunesse qui œuvrent au quotidien, en respectant les gestes barrières, pour remettre des jeunes dans le droit chemin.
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
Je crois qu'il ne convient pas, dans cette période de recueillement, de faire parler le Général de Gaulle (...) Je crois que nous ne devons nous souvenir que d'une chose : les leçons qu'il nous a laissées.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- La situation épidémique conduit tout notre système de santé à s’adapter. Je réactive l’indemnisation par l’assurance maladie des médecins spécialistes exerçant en établissement de santé et devant déprogrammer des opérations non-urgentes.
- L’IVG est un droit pour les femmes que l’épidémie de Covid19 ne doit pas remettre en question. Nous réinstallons les mesures dérogatoires prises au printemps. L’IVG médicamenteux sera de nouveau accessible par téléconsultation.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
La commission mixte paritaire réunie aujourd'hui a trouvé un accord sur la Loi Recherche. Je remercie les parlementaires pour leur travail sur ce texte, qui changera l'avenir de la recherche française.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Signature importante par les acteurs de la distribution d'une charte pour la mise en avant des produits frais et des produits locaux dans les rayons de nos supermarchés.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
En plus d'augmenter le nombre de places dans les classes préparatoires intégrées aux concours administratifs, nous doublons l'allocation versée à leurs étudiants, de 2000 à 4000 euros par an. Des actes et des moyens sans précédent pour l'égalité des chances dans le budget 2021!
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
- La vie politique c’est, pour moi, la fidélité à ses combats et ses idéaux, la fidélité en amitié et les rencontres qui marquent votre parcours et vos engagements. Au fond c’est une aventure profondément humaine et une capacité à tenir un cap. Sans jamais s’en laisser détourner.
- Jean Castex doit faire face avec le Gouvernement à un triple crise : sanitaire, économique et sociale et du terrorisme. Il agit avec beaucoup d’abnégation, de sincérité et de courage et c’est précieux dans les moments que nous vivons.
- [Covid19] Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous prenons ces mesures. Mais pour protéger les Français Et nous soutiendrons nos commerçants sans relâche pour surmonter cette épreuve. Et les aider à digitaliser leurs commerces. Pour répondre aux nouvelles formes de consommation.
- 50 ans...une éternité diront certains. Mais le message de Charles de Gaulle, l’éthique de responsabilité qu’il incarnait et l’idée qu’il se faisait de la France restent éternels.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- L’intégration commerciale en Méditerranée est clé pour sécuriser nos chaînes de valeur et d’approvisionnement. Les membres de l’Union pour la Méditerranée s’engagent sur cette voie, tout en affirmant leur ambition environnementale. Saluons cette grande avancée !
- Assumer la fermeté pour partir sur un pied d'égalité. Dès demain, nous surtaxerons de 15% les produits aéronautiques américains de 25% certains produits agricoles, agroalimentaires et industriels. Il appartient aux EtatsUnis de lever leurs sanctions et de revenir à la négociation.
Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
- La nouvelle génération d’ingénieurs aéronautiques a une opportunité incroyable : celle d’inventer l’avion zéro carbone de demain.
- La numérisation n’est pas un gros mot. Dans les transports, souvent, ça ne veut pas dire moins d’emplois, mais plus de transports.
- Les trains à hydrogène, ce n’est pas de la science-fiction. Ils roulent déjà en Allemagne. A Tarbes, Alstom en produit la chaîne de traction. L’Etat soutient des régions pour les expérimenter.
- En Ile-de-France, 30% de ceux qui prenaient les transports en commun les ont délaissés au déconfinement. Une moitié s'est reportée sur la voiture, l'autre sur la marche et le vélo. Ce "moment vélo", nous allons l'accompagner.
- Tests antigéniques : l’objectif, à terme, est de tester toutes les arrivées en aéroports.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- La dette publique de l'Etat va atteindre 120 % du PIB, qui s'explique par la baisse de recette et des dépenses importantes (…) Cette situation ne doit pas être durable.
- [Le Gouvernement a budgété un confinement jusqu'à la fin de l'année] Nous avons été prudents. Nous avons de quoi tenir jusqu'à la fin de l'année 2020 (...) Bercy ne décide pas de la durée du confinement.
- Les chiffres de demande de chômage partiel sont moins important qu'au premier confinement.
- Quatrième projet de loi de finances rectificative pour 2020 : organisation de la fin de gestion de l'exercice; financement des aides d'urgence pour 20Mds€ (fonds de solidarités, chômage partiel, exonération de cotisations); aide aux secteurs les plus fragiles: culture (115M€), sport (100M€), ESS (30M€) et insertion par l'activité économique pour 337M€; déblocage de 1,9Mds€ pour les APL, de 527M€ pour l'AAH et de 330M€ pour renforcer la prime à l'embauche des jeunes et des apprentis; prime pour les familles les familles les plus précaires et les étudiants boursiers pour 1,15Mds€. Un budget pour faire face à la crise. ...Et les trois groupes de gauche (LFI, PC...et PS) votent contre.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- C'est la France qui a développé le plan de soutien le plus important pour les petits commerçants et les artisans. Depuis mars, nous sommes chaque jour à leurs côtés. Et sur ce mois de novembre, nous débloquons 15Mds€ pour les aider à passer le cap de la crise.
- Tous les jours, depuis le mois de mars, nous sommes aux côtés de nos petits commerçants et de nos petits artisans pour les soutenir.
- Le plan de relance, c'est maintenant [et il] est en train de se déployer sur tous les territoires.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Covid19] Un quatrième contrat européen signé, pour assurer l’accès de tous au vaccin dès que possible.
- Accord trouvé sur le Plan de relance européen! Un budget et un programme de relance de près de 2 000 milliards d’euros. Une dette commune pour être efficace et solidaire face à la crise Covid19. Une avancée européenne historique !
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- Les Evaluations nationales sont un outil précieux, plus encore dans cette période de crise sanitaire, pour mesurer les résultats des élèves et les progrès accomplis grâce à l’engagement des professeurs. Nous sommes déterminés à leur côté.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- [11 novembre] Le devoir de mémoire ou la mémoire du devoir permettent de construire la France et notre vivre ensemble. Ce vécu, cette histoire doit auj résonner pour nos jeunes. C’est à nous de défendre son importance.
- 1jeune1solution: la réussite de ce plan repose notamment sur la mobilisation de tous, dans tous les territoires et en s’appuyant sur les acteurs et les initiatives locales.
Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- 96% du territoire est aujourd’hui couvert en 4G par au moins un opérateur (+ 7 points par rapport au 1er janvier 2018) et 76% couvert par tous les opérateurs en 4G (+ 31 points par rapport au 1er janvier 2018).
- Intervention devant les entrepreneurs de France sur le numérique et l’environnement. L'innovation est indispensable à la réussite de la transition écologique. Ne cédons pas à une vision millénariste de la technologie, qui serait économiquement et environnementalement suicidaire.
- Les équipements électroniques représentent 80% de l'impact environnemental du numérique. Allonger leur durée de vie et faciliter le reconditionnement, c'est agir pour la planète mais aussi créer des filières d'emploi local et d'économie circulaire.
Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
Le fonds UrgencESS de 30 M€ a été voté hier soir par l’Assemblée! En plus des aides déjà disponibles, les associations vont pouvoir bénéficier d’une enveloppe supplémentaire pour renforcer leur trésorerie et maintenir leurs emplois. Les petites associations employeuses se sont trop peu saisies des dispositifs mis en place par le Gouvernement pour tous les acteurs économiques. Avec cette enveloppe de 30 millions d’euros, nous apporterons une réponse aux acteurs fragilisés par la crise.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- C'est factuel et les études le montrent : face à la crise, le pouvoir d'achat des Français a été le mieux protégé au monde. Le Parlement a par ailleurs été associé à chaque étape et à l'évaluation de cette crise. Nous sommes bien loin d'un déni de démocratie.
- Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour que les jeunes ne soient pas une génération sacrifiée : développement de l'apprentissage, création de formations supplémentaires, primes à l'embauche et suppression des charges. Nous continuerons!
- Bien sûr, le vaccin contre le Covid19 serait la lumière au bout du tunnel. Néanmoins, à ce stade, restons prudents et continuons de respecter les mesures sanitaires pour limiter la propagation du virus.
- S'agissant d'Amazon, il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Je rappelle que nous sommes le premier pays au monde à taxer les géants du numérique. En parallèle, nous nous devons d'accompagner nos petits commerces vers la numérisation, et ce Gouvernement s'y emploie.
- Depuis le début de cette crise, nous agissons avec beaucoup de souplesse pour faire face. Dans les écoles, assurer la continuité de l'enseignement des élèves est notre priorité absolue.
- Aides exceptionnelles, chômage partiel, exonération de charges, numérisation : la situation des petits commerces est difficile mais nous ne vous laisserons pas tomber face à la crise.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Covid19] Rien n'a été fait depuis le printemps? C'est faux! Un exemple? 12 000 personnels de santé volontaires, 7 000 personnels de santé formés en réa, 8 000 aide-soignants formés d'ici la fin de l'année.
- Pour que le confinement soit efficace, il faut rester chez soi au maximum. Les petits commerçants ont pris toutes les précautions sur le plan sanitaire; ils ne sont pas en cause ! Je souhaite qu'ils rouvrent au plus vite : dès que la situation sanitaire le permettra.
- En parallèle de la crise sanitaire, il y a une crise économique. Les premières victimes, ce sont nos petits commerçants, les entrepreneurs, le monde culturel. Nous les aiderons au maximum de ce que nous pouvons faire, quoi qu'il en coûte.
- Soyons clairs: les journalistes, et tous les citoyens, pourront toujours filmer les forces de l'ordre, y compris en intervention! Le délit, ce sera de diffuser des images pour porter une atteinte physique ou psychique. Ce sera contrôlé par un juge.
- Les chiffres ne mentent pas : toutes les 30 secondes, une nouvelle personne est hospitalisée à cause de la Covid19. Soyons à la hauteur de ce combat, faisons tout pour protéger des vies et notre système de santé. Le confinement, personne ne le décide de gaité de cœur.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
Partout où les droits des femmes sont attaqués, la France doit être aux côtés de celles et ceux qui les défendent.
Laetitia Avia (porte parole)
Tant de témoignages de personnes qui quittent les réseaux sociaux ou cessent de publier librement leurs photos ou opinions à cause du cyberharcèlement dont elles font l'objet. Les haineux ont trop souvent le dernier mot. Régulons les réseaux sociaux.
Laurent Saint-Martin(député)
Nous avons voté le 4ème budget rectificatif de l'année. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : nous aurons mobilisé près de 86Md€ sur l'année 2020. Nous ne laisserons tomber aucun commerçant, association, entreprise, ou citoyen.
●MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- [Tribune] Depuis le mois de mars, la France connaît l’une
des pires crises de son histoire. Mais on a vu aussi un immense élan de
solidarité traverser le pays avec les personnels soignants, qui se sont donnés
corps et âme pour accueillir et soigner les patients ; avec les enseignants ;
avec les simples citoyens qui se sont levés pour apporter secours à un voisin.
Chacun a trouvé sa place dans cette grande chaîne de la solidarité.
Au Mouvement Démocrate, nous considérons que c’est l’attention portée aux
autres, que c’est l’engagement au service des autres, qui fait le ciment de
notre société et de notre nation.
Depuis le début de la crise, l’État est intervenu activement et massivement
pour soutenir les indépendants, les artisans, les commerçants, grâce au fonds
de solidarité, pour sauvegarder l’emploi et le pouvoir d’achat de millions de
salariés grâce à l’activité partielle, ou encore pour soutenir les secteurs les
plus durement éprouvés : l’aéronautique, le tourisme, la culture.
L’État soutiendra les entreprises, les salariés, les indépendants, les
associations aussi longtemps que nécessaire. Aux commerçants qui voient
leur activité réduite à zéro, aux salariés qui s’inquiètent pour leur avenir,
aux étudiants qui ont du mal à trouver un premier emploi, nous apporterons des
solutions concrètes.
Nous serons attentifs à ce que chaque jeune puisse accéder à une formation ou à
un emploi et que la jeunesse puisse sereinement envisager l’avenir.
Au Mouvement Démocrate, nous pensons que rien ne résiste à un pays uni.
Dans toute crise, il y a une opportunité, un espoir. L’espoir que nous
puissions construire ensemble un monde plus sûr, plus respectueux, de
l’environnement et de la planète, un monde plus fraternel et plus humain où
chacun trouve sa juste place.
- [Tribune sur le
vote par correspondance] Malgré la troisième vague qui frappe durement les
Etats-Unis et les innombrables restrictions qu'elle impose, malgré les
100.000 contaminations par jour, les élections américaines se sont tenues sans
aucun report, mais grâce au recours massif au vote à distance. Certes, on ne
peut nier les multiples difficultés posées par le décompte des votes par
correspondance. Toutefois, la vitalité démocratique américaine a de quoi faire
pâlir notre démocratie rongée par l'abstention. En pleine crise sanitaire, la
participation aura atteint son niveau le plus élevé depuis plus d'un siècle.
Ce résultat n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat des efforts des
pouvoirs publics pour faciliter l'accès aux urnes. Les Américains ont ainsi pu
prendre leur voiture pour assister à des meetings de campagne façon cinéma en
plein air, et voter grâce à des drive-in mis en place pour l'occasion.
Pendant ce temps-là, chez nous, la démocratie hésite, tâtonne, au risque de
s'égarer. Episode 1 au mois de mars, quand, pris par surprise par le virus,
nous décidons, après d'indignes polémiques et de longues tergiversations, de
reporter le second tour des élections municipales. Episode 2 au mois de juin,
quand, comprenant que la tenue de ce scrutin est compromise, nous échouons à
faire évoluer nos procédures électorales au-delà d'une modification à la marge
du vote par procuration. Résultat, une abstention encore plus massive qu'au
premier tour, et des scrutins contestés en nombre pour leur insincérité.
Episode 3 cet automne, où nous voici de nouveau réduits à phosphorer sur un
report éventuel des élections départementales et régionales.
Ce qui est consternant, ce n'est pas le soin que nous prenons à éviter
d'exposer les électeurs au virus. Ni notre attachement au décorum républicain
de l'isoloir et de l'urne. C'est notre incapacité à moderniser nos procédures
électorales pour leur permettre de se dérouler normalement quel que soit le
contexte. La France a instauré le vote par correspondance en 1946 avant d'y
renoncer en 1975, pour des risques de fraude que nous sommes évidemment
capables de maîtriser cinquante ans plus tard. Rien ne permet de penser que le
vote par correspondance présente plus de risques d'irrégularités que le vote
par procuration. Qu'attendons-nous encore pour le remettre en place?
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Un projet de loi sera examiné par le Parlement pour faire évoluer la date des élections départementales et régionales afin de prendre en compte la situation sanitaire. À cette occasion nous voulons aborder le vote par correspondance. Sous l'impulsion de François Bayrou et Jean-Noël Barrot, nous avions déjà déposé une proposition de loi allant dans ce sens. Nous pourrons réintégrer notre proposition par amendement si le gouvernement ne la reprend pas à son compte. Nous pensons que c'est le moment de penser à l'avenir. Outre une perspective économique, il faut une perspective démocratique. Si nous n'engageons pas cette procédure dans les prochaines semaines, nous ne serons pas en capacité pratique de mettre en œuvre le vote correspondance pour les élections régionales et les scrutins suivants. Je veux que nous allions vite pour que son application ne souffre d'aucune contestation. Sur un sujet comme celui-ci, il y a une chance de bâtir un consensus majorité-oppositions. Qui peut s'opposer à ce que l'on facilite l'expression d'un peuple ? L'ensemble des mouvements politiques doivent prendre leurs responsabilités.
- 70 millions d'électeurs américains ont voté par correspondance sur les 163 millions de participants. Jamais la participation n'avait été si forte, c'est absolument formidable. Tirons-en nous aussi les conséquences ! Si je compare notre deuxième tour des élections municipales en juin dernier, nous faisons bien pâle figure. Alors qu'il s'agit de l'un des scrutins préférés des Français. Je ne veux pas croire que, tout d'un coup, les Français se désintéressent à la vie de leur commune et au choix de leur maire. Je ne prétends pas que le vote par correspondance règle tous les problèmes face à l'abstention. Mais c'est une solution parmi d'autres. À une époque où l'on peut payer ses impôts par Internet, commander une pizza à distance, où les cartes bancaires sont très sécurisées, l'argument de 1975 sur le risque de fraude qui avait mis fin au vote par correspondance ne tient plus. Aujourd'hui nous avons les moyens techniques, administratifs et sécuritaires pour l'éviter.
- Je pense que notre génération connaîtra le vote électronique. Mais l'acte de voter, il ne faut pas le désacraliser. Le vote en un clic, le pays n'est pour le moment pas prêt. Ça nécessitera un grand débat public. En revanche, le vote par correspondance c'est l'évidence.
- [Débats vifs à l'Assemblée autour du reconfinement] Ce ne sont pas de bonnes conditions pour délibérer et agir. Je suis élu d'une des communes les plus touchées par le virus, dans la région de France épicentre de cette deuxième vague. J'assiste dès à présent à la situation dramatique que va vivre l'ensemble du pays dans huit à dix jours. Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, j'ai vécu ma pire expérience d'élu. On peut être en désaccord, c'est sain en démocratie. Simplement, j'ai trouvé la tonalité des débats indigne. Quand l'opposition fait voter un amendement contre la majorité, elle peut se réjouir. Mais en matière sanitaire elle n'est pas obligée de manifester sa joie comme après un but marqué au football. La représentation nationale n'était ni digne ni à la hauteur des enjeux. Là où j'ai vu l'arrogance la plus incongrue c'était sur les bancs de la droite. Il faut se rappeler qu'il y a un mois le Sénat avait voté sous les vivats la réouverture des discothèques et des bars ! Ça paraît totalement anachronique. Dans mon département, qui est devenu plus touché de France, trois des quatre députés ont écrit la semaine dernière une lettre comminatoire au premier ministre pour rouvrir les commerçants. Aujourd'hui, ça me fait froid dans le dos. Il me semble que les Français comprennent mieux que certains élus la gravité de la situation sanitaire.
●Mouvement radical
[Communiqué de presse] Le Mouvement Radical salue la
victoire de Joe Biden et se réjouit qu’enfin une femme devienne vice-présidente
des Etats-Unis. Plus de 74 millions d’Américains ont choisi de tourner la page
du trumpisme, politique populiste, démagogique, climatosceptique et erratique
qui n’a que trop souvent semé le chaos dans le monde entier et a été source de
nombreuses tensions entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
La liste des défis qu’aura à relever le nouveau président en s’installant à la
Maison Blanche le 20 janvier prochain, est longue.
« Le premier est la lutte contre le dérèglement climatique. Le retour des
Etats-Unis dans l’Accord de Paris sera un grand signe positif envoyé à la
jeunesse du monde entier pour réussir la transition écologique. Tout comme le
changement déjà évoqué dans la lutte contre la Covid-19 », souligne Laurent
Hénart, Président du Mouvement Radical.
Les Radicaux souhaitent aussi que le 46è Président des États-Unis réexamine
rapidement la position de son pays par rapport à l’Accord de Vienne sur le
nucléaire iranien.
Autre dossier urgent : l’amélioration des relations transatlantiques, notamment
commerciales. Le temps de l’apaisement est venu. Par conséquent le Mouvement
Radical demande solennellement au Président élu d’annuler la surtaxe douanière
décidée le 19 octobre 2019 sur les vins français.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste
Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Ceux qui avaient prédit que le Parlement européen céderait sur l’augmentation des dépenses du budget, sur des engagements clairs et contraignants concernant la création de ressources propres ou sur la conditionnalité des fonds au respect de l’état de droit, on ne les entend plus.
- Une fois n’est pas coutume, je suis en colère, en colère contre l’Europe. Ce qui se passe au Nagorno-Karabagh est révoltant. Nous avons été tellement obsédés par la volonté de rester neutres que : nous n’avons rien dit face à l’usage unilatéral de la force, nous avons gardé le silence lorsque des civils étaient bombardés, nous nous sommes tus lorsque des bombes à sous-munitions et des bombes au phosphore ont été utilisées. Le résultat, c’est que nous, oui nous, car l’Europe c’est nous, sommes devenus insignifiants à force de vouloir rester neutres. Les États voyous ont bien reçu notre message: feu vert aux aventures militaires où et quand ils veulent.
Pascal Canfin
- Je me réjouis de l’accord final trouvé sur le budget européen des 7 prochaines années. Il consacre l’obligation d’une taxe sur les géants du numérique, d’une « taxe carbone » aux frontières et d’une taxe sur les transactions financières pr rembourser le plan de relance.
- L'énergie renouvelable, première source d'électricité en 2025 selon l’agence internationale de l’énergie. Autre chiffre clé : 90% des nouvelles capacités de production d’électricité installées en 2020 sont renouvelables!
Sylvie Brunet
- [La Commission européenne a proposé le 4 novembre 2020 une directive de l'Union Européenne visant à faire en sorte que les travailleurs de l'Union soient protégés par des salaires minimaux] Rappelons que cette proposition de directive a pour objectif de créer un cadre qui améliore l’accès de tous les travailleurs de l’Union Européenne à la protection offerte par des salaires minimaux d’un montant suffisant pour parler de salaire décent ou adéquat. Or, la crise sanitaire qui affecte gravement tous les citoyens de l’UE a particulièrement mis en avant des professions, métiers et services en première ligne, très souvent à bas salaire dans bien des pays européens. Instaurer un cadre européen pour que des salaires minimaux plus adéquats soient mis en place permettra aussi d’améliorer les conditions de travail et d’attractivité de ces métiers en tension. Augmenter le montant des salaires minimaux permet également de lutter contre l’accroissement du nombre de travailleurs pauvres en temps de crise économique.
- Le dialogue social doit être promu en Europe et fait d’ailleurs partie des conventions fondamentales de l’O.I.T. (notamment la Convention de 1949 sur le droit d’organisation et de négociation collective). Les Etats membres où la couverture des négociations collectives est importante présentent généralement une faible proportion de travailleurs à bas salaires, moins d’inégalités salariales et contribuent donc à rendre les salaires minimaux plus adéquats. De façon générale les négociations collectives entre représentants des employeurs et des salariés, permettent d’améliorer les conditions de travail de ces derniers et la performance globale des organisations.
- Concrètement la mise en place d’un cadre rendant obligatoire un salaire minimum d’un niveau décent dans tous les Etats membres de l’UE devrait permettre d’améliorer la protection sociale des travailleurs et d’encourager les négociations collectives, donc le niveau de couverture en termes de salaire minimum. Le travail parlementaire va bientôt commencer sur la base de cette proposition de directive pour fixer par exemple des critères stables et clairs pour la fixation des salaires minimaux. Cela signifie cependant que la directive n’imposera pas un montant précis pour ce salaire minimum dans tous les pays mais des critères qu’il faudra respecter a minima (par exemple le critère de pourcentage du salaire médian brut, 60% …)
- En premier lieu, la mise en œuvre d’un salaire minimum adapté à chaque pays faisait partie des propositions de campagne de l’équipe Renaissance française qui est aujourd’hui la délégation la plus importante du groupe politique Renew Europe, troisième force politique au sein du Parlement européen. Ce sujet était donc inscrit dans nos objectifs stratégiques pour la mandature 2019-2024. Il faut savoir par ailleurs que la fixation d’un cadre européen pour un salaire minimum est loin d’être consensuelle ni dans notre groupe ni dans la plupart des autres composantes politiques, car elle est appréhendée de façon très différente selon les pays (fixation soit par la loi, soit par la négociation collective selon des modalités très différentes). A partir de la proposition de directive de la Commission, le Parlement européen, et plus spécifiquement la commission Emploi et affaires sociales, va désigner des rapporteurs et retravailler ce texte initial sous forme de trilogue (Conseil, Commission et Parlement) pour arriver à un texte final de compromis qui prenne en compte toutes les divergences politiques et puisse être adopté au Parlement. Ce processus peut prendre des mois, comme pour la plupart des textes législatifs soumis au vote du Parlement.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- Je ne suis pas hostile à l'idée de réintroduire le vote par correspondance en France. La démocratie sans participation est dangereuse.
- Il n'y a pas d'avenir pour la France sans l'Allemagne. Il faut un débat en profondeur avec l'Allemagne. On ne peut pas être seul face à la Turquie. Il faut également avoir le soutien de la Russie sur la paix, dans cette région.
- Un cessez-le-feu est toujours une bonne nouvelle. La France doit être au côté de l'Arménie car, dans cette affaire, elle a beaucoup souffert dans sa chair et dans son indépendance. Il est important d'avoir une stratégie de proximité avec elle.
- La situation dans l'OTAN est inacceptable pour la France. Il faut mettre en place une politique de cohérence au sein de l'OTAN avec la Turquie et adopter une stratégie commune. Nous ne pouvons pas continuer comme cela.
- L'outrance fait 71 millions de voix. Trump fait une performance incroyable. Elle fait partie de la démocratie et les électeurs de Trump l'accepte. Heureusement, elle peut être battue. Biden le modéré, le tempéré, l'a emporté.
- La loi sur les séparatismes est une bonne orientation. Le Président voit bien les choses aujourd'hui lorsqu'il reparle de la réforme de Schengen.
- Le multilatéralisme a reculé pendant la crise sanitaire. La vaccin est un moyen de repartir vers une coopération internationale. Il faut dépasser les nationalismes pour développer cette coopération. L'OMS doit être renforcée.