jeudi 5 novembre 2020

Propos centristes. France – Lutte contre le terrorisme et l’insécurité; lutte contre la covid19; lutte contre le chômage des jeunes; lutte contre le réchauffement climatique; lutte contre le harcèlement scolaire; lutte contre les violences familiales; lutte contre la pauvreté…


Voici une sélection, ce 5 novembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)

- Le combat contre le terrorisme passe par le renforcement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen. Aujourd’hui, 2 400 policiers, gendarmes, CRS et militaires contrôlent la frontière italienne et la frontière espagnole. Ce nombre sera doublé dans les prochains jours. Renforçons notre sécurité. Refondons Shengen.

- Ma responsabilité est de protéger les Français. J’y consacre toute mon énergie depuis le premier jour. La mobilisation de l’ensemble des acteurs de l'État est totale. Depuis 2017, la coordination entre les services de renseignement a été renforcée et confiée à la DGSI. Les moyens financiers, humains et technologiques ont été considérablement augmentés. Depuis 2017, nos forces de sécurité intérieure sont plus nombreuses avec 10 000 recrutements. Elles bénéficient de moyens juridiques accrus grâce à la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Depuis 2017, 32 attentats ont été déjoués. Depuis 2017, j’ai lancé une action résolue pour nous attaquer aux racines du terrorisme dans 15 quartiers puis dans la France entière.

- Je ne laisserai personne affirmer que la France, son Etat, cultive le racisme vis-à-vis des musulmans. La France, et nous sommes attaqués pour cela, c’est la laïcité, c’est-à-dire, pour les musulmans comme pour les chrétiens, les juifs, les bouddhistes, tous, la neutralité de l’Etat – qui jamais n’intervient dans les affaires religieuses, et la garantie d’exercer son culte. Et nos forces de l’ordre protègent les mosquées comme elles protègent les églises ou les synagogues. La France est un pays qui sait ce qu’il doit à la civilisation islamique : ses mathématiques, sa science, son architecture en portent et l’emprunte, et j’ai annoncé la création à Paris d’un institut visant à donner à voir cette grande richesse. La France est un pays où les responsables musulmans, prennent la parole à l’unisson lorsque le pire survient, pour appeler à lutter contre l’islamisme radical et défendre la liberté d’expression. 

- Depuis plus de cinq ans et les attentats de Charlie Hebdo, la France fait face à une vague d’attentats perpétrés, au nom d’un Islam qu’ils dévoient, par des terroristes. Plus de 300 femmes et hommes, des policiers, des militaires, des enseignants, des journalistes, des dessinateurs, des Juifs, un prêtre, des jeunes assistant à un concert ou prenant un verre en terrasse, des enfants devant une école, de simples citoyens, ont été lâchement assassinés sur notre sol. Et ces derniers jours, un attentat, qui heureusement n’a pas fait de victime, a à nouveau visé les locaux de Charlie Hebdo ; un professeur d’Histoire-Géographie, Samuel Paty, a été décapité ; à Nice, deux femmes et un homme ont été assassinés dans une église. Face à ce mal qui ronge notre pays, notre Nation fait bloc avec résilience, avec volonté.  D’abord en tenant bon sur ses principes. Si la France est attaquée prioritairement par les terroristes islamistes, c’est parce qu’elle incarne la liberté d’expression, le droit de croire ou de ne pas croire, un certain art de vivre aussi. A maintes reprises, le peuple de France s’est levé pour dire qu’il ne cèdera rien de ses valeurs, de son identité, de son imaginaire. Rien de ces droits de l’Homme qu’un jour de 1789, il proclama pour le monde. Notre Nation fait bloc également en traquant les terroristes où qu’ils se trouvent. L’armée française est exemplaire de courage au Sahel et son action contre les groupes terroristes bénéficie à toute l’Europe. Nos services de renseignement, nos services de police, qui ont payé un lourd tribut, sont en première ligne, déjouent chaque année plusieurs dizaines d’attentats. Tout l’appareil d’Etat est mobilisé sur la base de lois discutées et votées au Parlement. Car nous ne renonçons pas non plus à la démocratie et à l’Etat de droit.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

Un par un, nous traquerons les ennemis de la République.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

Nous avons franchi dans nos relations avec la Turquie un palier inadmissible entre pays alliés. Des insultes, des calomnies, des menaces. Nous attendons que le président turc et son gouvernement mettent un terme immédiat à ces comportements.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

Nous devons de toute urgence relancer la dynamique multilatérale pour lutter contre le réchauffement climatique. L’Accord de Paris est notre boussole pour atteindre cet objectif.
[Déclaration commune du Chili, de la France, de l'Italie, du Royaume-Uni et des du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique]
Il n'y a pas de plus grande responsabilité que celle de protéger notre planète et nos populations contre la menace du changement climatique. Les données scientifiques montrent clairement que nous devons de toute urgence intensifier notre action et que nous devons travailler ensemble pour réduire les effets du réchauffement climatique et pour garantir un avenir plus vert et plus résistant pour nous tous. L'Accord de Paris fournit le cadre adéquat pour y parvenir. Nos efforts doivent inclure un soutien aux pays et aux communautés qui sont en première ligne face au changement climatique. Il est essentiel que nous prenions de nouvelles mesures pour maintenir l'augmentation de la température bien en dessous de 2 degrés et que nous fassions tout notre possible pour limiter le réchauffement à 1,5 degré.
Le 12 décembre, nous célébrerons le cinquième anniversaire de l'Accord de Paris. Nous devons veiller à ce qu'il soit mis en œuvre dans son intégralité. Nous notons avec regret que le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris est officiellement entré en vigueur aujourd'hui. Dans la perspective de la COP26 à Glasgow, nous restons engagés à travailler avec toutes les parties prenantes et tous les partenaires américains dans le monde pour accélérer l'action en faveur du climat, et avec tous les signataires pour assurer la mise en œuvre intégrale de l'Accord de Paris.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- La lutte contre le harcèlement scolaire est une priorité fondamentale. Nous avons lancé un mouvement mondial de tous les systèmes éducatifs contre ce fléau.

- Avec de nombreux ministres de l'éducation et le soutien de l'UNESCO, ainsi que des personnalités comme Brigitte Macron, Olivier Giroud, N’Golo Kanté, nous lançons un appel pour une éthique des réseaux sociaux pour lutter contre le harcèlement à l'école.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Quel que soit le résultat des élections américaines, l’UE doit continuer de renforcer sa souveraineté économique, politique et technologique pour faire face aux États-Unis et à la Chine. C'est ce que nous défendons avec le président de la République, Emmanuel Macron, depuis 2017.

- Les ventes réalisées en retrait de commande par les commerces fermés administrativement ne seront pas prises en compte dans le calcul de l’aide au titre du fonds de solidarité, ce n’est que du bonus.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Honneur d’accueillir Juma Inad, ministre de la Défense de la République d’Irak. Depuis 2014, la France est engagée aux côtés de l’Irak dans la lutte contre Daech. Chaque jour, l'opération Chammal, auprès de nos alliés, combat Daech à sa racine pour assurer la sécurité des Français et des Européens.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Comme l’a annoncé le Président de la République, nous allons intensifier très fortement nos contrôles aux frontières au sein de l’espace Schengen. Nous allons doubler nos forces de sécurité déployées aux frontières pour lutter contre l’immigration clandestine. 4800 policiers, gendarmes et militaires seront mobilisés contre 2400 actuellement.

- Proposition de loi sur la sécurité. Les images prises par les caméras piétons en interventions pourront être utilisées pour aider les forces de l’ordre dans leurs enquêtes. Objectif : donner de nouveaux moyens d'agir pour nos policiers et nos gendarmes.

Le mouvement des « Loups gris » a été dissous en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Comme le détaille le décret que j’ai présenté, il incite à la discrimination et à la haine et est impliqué dans des actions violentes.

- [Terroristes sont en train d’appliquer l’ordre de 2014 d’un porte-parole de l’EI: “Tuez des sales Français de n’importe quelle manière !”] Oui, c’est ce qu’ont fait le Pakistanais, le Tchétchène ou le Tunisien lors des trois derniers attentats sur notre territoire. Mais tout l’Occident est concerné. Notre pays est la cible majeure pour trois raisons. D’abord, la France est, pour les radicaux, insupportable parce que c’est le pays des droits des femmes, de la liberté d’expression et de la liberté de culte. Exactement ce que veulent renverser les islamistes qui ont un objectif totalitaire. Deuxièmement, la France a pris une grande part dans la lutte contre le djihadisme à l’étranger. Nos soldats sont notamment présents au Mali. Enfin, ils attaquent notre façon de vivre et en particulier notre laïcité, au cœur de notre modèle de société. Je l’ai dit en prenant mes fonctions, le risque terroriste est quotidien.

- Notre volonté d’expulser est très forte. Nous expulsons toutes les semaines des clandestins dangereux. Mais notre difficulté aujourd’hui, ce sont les reconduites aux frontières à cause du Covid. Ensuite, il faut que les pays dont ils ont la nationalité les reconnaissent, ce qui peut prendre du temps. Enfin, il y a des pays – c’est le cas de la Syrie et de la Libye – où les choses, chacun le comprend, sont difficiles. J’ai la liste de ces personnes sur mon bureau et je m’en occupe personnellement. (…) Nous en sommes à vingt-cinq, neuf ont été expulsé ces trois derniers jours. Les autres sont dans des centres de rétention en attente de l’être expulsés ou sont sous étroite surveillance Mais il y a des recours possibles, et j’ajoute enfin qu’il y a le Covid. Ceux qui critiquent ont exercé le pouvoir par temps calme et n’ont pas ou ont peu lutté contre l’islam politique. Les mêmes me demandent de faire par temps de tempête ce qu’ils n’ont pas fait par temps calme. Que les Français se rassurent, nous ferons partir ces personnes malfaisantes de notre territoire.

- La lutte contre l’islamisme politique est d’abord une longue lutte culturelle. Elle ne vise pas une religion ni l’islam que nous respectons, mais une idéologie. Le projet de loi contre les séparatismes va nous donner des armes législatives pour mener ce combat. Il permettra, par exemple, de poursuivre toute personne faisant pression sur des agents de la fonction publique, dont les enseignants, les médecins… Nous continuons par ailleurs à renforcer considérablement les moyens du renseignement et la lutte contre le financement du terrorisme. Nous allons à nouveau dissoudre des associations et poursuivre aussi les expulsions d’étrangers fichés pour radicalisation.

- [Reconfinement] Une très grande majorité de français l’approuve et le respecte. Les forces de l’ordre y veillent comme au printemps. Environ 200 000 contrôles ont déjà été réalisés et 15 000 procès-verbaux dressés.

- [Arrêtés  de maires pris pour l’ouverture de commerces « non-essentiels»] Je trouve cela déplorable. J’ai été maire. Ce n’est pas digne de céder à la démagogie facile. Plus de 400 personnes meurent tous les jours du Covid19, toutes les catégories d’âge sont touchées et on ne sort jamais indemne d’une réanimation de plusieurs semaines. Ces maires savent pertinemment que leurs arrêtés sont contre la loi. Ils mettent en danger les commerçants concernés et leur donnent de faux espoirs.

- [Loi sur le renforcement des polices municipales. Est-ce vraiment nécessaire] C’est important et réclamé par les maires. Ce texte lance une expérimentation dans plusieurs villes, disposant d’une police municipale de plus de vingt agents, pour que les policiers puissent procéder à plus de contrôles (permis, assurance, etc.), faire des saisies (d’un scooter participant à un rodéo sauvage par exemple), verbaliser pour consommation de stupéfiants ou encore consulter le fichier des véhicules volés.

- La vidéoprotection et les caméras-piétons de policiers sont de plus en plus utilisées. Il fallait clarifier le droit à l’usage de ces images qui peuvent nous aider à lutter contre les trafics et le terrorisme, mais aussi éclairer sur les conditions d’une intervention de police. On devait le faire aussi pour l’emploi des drones, qui pourront servir à constater des infractions, mieux encadrer des manifestations, surveiller nos côtes…

- Des policiers et gendarmes, filmés dans la rue avec des téléphones portables, se font parfois insulter, voire agresser en dehors de leur service. J’ai refusé que les forces de l’ordre portent une cagoule en intervention, la police devant se montrer à visage découvert en République, mais je ne veux pas qu’ils soient livrés en pâture sur les réseaux sociaux. Nous leur devons la protection de leur vie privée et je suis là pour protéger ceux qui nous protègent.

- Je suis pour l’interdiction du mortier d’artifice, détourné pour agresser. On l’a vu avec l’attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne, en octobre. Nous allons pénaliser ceux qui les vendent aux non-professionnels de la pyrotechnie et ceux qui en détiennent illégalement.

- [Interdiction du « gaz hilarant »] Ces capsules de protoxyde d’azote, détournées de leur usage en cuisine, sont inhalées lors de rassemblements intempestifs qui pourrissent le quotidien d’habitants. J’espère pouvoir les supprimer à la vente.

- Nous voulons autoriser les maires à installer des radars dans leur commune sans demander l’autorisation du préfet. C’est une révolution pour la sécurité routière. Les collectivités, en lien avec les habitants, pourront ainsi mettre des radars de vitesse, de contrôle du bruit ou de la pollution, là où elles les estiment utiles.

- [Le Livre blanc de la sécurité] sera mis en ligne vers le 10 novembre.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Parce qu'elle fait bouger les lignes, nous renforçons la transparence sur les résultats de l’index égalitépro des entreprises. Avec ou sans crise, la lutte contre les inégalités professionnelles est une priorité.

- Je comprends et partage la colère d'Olivier Véran. 430 de nos compatriotes sont morts hier à l'hôpital à cause de la Covid19. Nous n'avons pas le droit d'agir autrement qu'en étant responsables. Les Français comptent sur nous.

- Nous avons décidé de faire un effort pour la jeunesse, mais cet effort ne se fait pas au détriment des autres publics prioritaires (...) En 2021, ce sont 122.000 contrats aidés supplémentaires qui seront déployés.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)

- Dans la lutte contre le covid19, on voit bien que l’Etat peut organiser la lutte mais que cette lutte contre la maladie, contre le virus, ne peut se faire que si au niveau de chaque individu il y a une prise de conscience, une responsabilité qui s’installe pour faire en sorte que le virus arrête de se propager. Il y a au fond un rôle de l’individu qui évidemment influe le collectif. Faire Nation c’est cela, c’est être solidaires les uns et les autres. Oublier nos points de vue différents pour mieux passer cette période difficile et retrouver la grandeur du pays. Comment s’en sortir sinon dans l’immédiat qu’en faisant corps et lutter contre ce qu’il y a de plus destructeur actuellement : le virus de la covid19? On a toujours la perspective d’un monde meilleur. Et l’histoire de notre pays a montré qu’il y a eu des événements tragiques et dramatiques mais on avait toujours la perspective que cela aille mieux, que les conflits s’achèvent. Et bien là, nous avons la perspective d’un monde,  dont on n’a certes pas le calendrier, mais on sait qu’il y a toujours dans les sociétés le ressort qui fait qu’un monde meilleur est entre les mains de l’ensemble de notre société, que ce soit les chercheurs, les politiques, les chefs d’entreprises, les enseignants. Tout le monde fait corps pour ce monde de demain.

- Le projet de loi 3D (Décentralisation, Déconcentration, Différenciation), ce sont en réalité deux lois distinctes :un projet de loi organique, simplifiant le recours aux expérimentations pour les collectivités territoriales, qui permet de donner corps au principe de « différenciation territoriale » pour  mieux adapter nos politiques publiques à la diversité de la France; un projet de loi ordinaire, qui vise à renforcer l’efficacité, la lisibilité et le proximité de l’action publique. Le projet de loi organique examiné mardi 3 novembre au Sénat vient assouplir les conditions des expérimentations territoriales, pour les rendre à la fois plus simples d’accès, plus rapides à mettre en œuvre et plus attractives pour les collectivités, le tout dans un cadre constitutionnel constant. Très court, ce texte comporte 6 articles. La grande nouveauté, c’est qu’il sera possible de mener une expérimentation dans un territoire sans que celle-ci ne doive être généralisée à tous les autres à l’issue, comme c’est le cas aujourd’hui. Nous lèverons également un autre frein en supprimant l’autorisation préalable du gouvernement, pour que le délai de procédure soit réduit d’un an actuellement à deux mois. Les collectivités n’auront plus qu’à délibérer avant de mener une expérimentation!

- Nous sommes dans une République déjà décentralisée. Les élus locaux ne veulent pas de « grand soir » dans la répartition des compétences entre l’État et les collectivités locales ; mais confirment leur volonté d’une plus grande souplesse de l’action publique, d’une meilleure adaptation du droit aux besoins locaux et d’un État fort au sein des territoires. Ce qui importe surtout, c’est de bien rappeler et de définir le rôle de l’Etat. Décentraliser, cela ne signifie pas que l’on ne veut plus de l’Etat. Les territoires et l’Etat doivent coopérer, main dans la main. Dans l’histoire de la France, l’Etat a toujours joué un rôle majeur. Il faut en tenir compte. La France n’est pas un pays fédéral. Il y a, dans notre pays, une double aspiration: aux libertés locales ; à la nécessité d’un État fort. Et la cohésion des territoires dont j’ai la charge impose de marcher sur cette « ligne de crête », de trouver le point d’équilibre entre la pente « naturelle » vers davantage de liberté et l’impératif de cohésion nationale, c’est-à-dire d’unité de la République et d’équité entre les territoires ! À la genèse du projet de loi et des travaux menés dans chaque territoire pour son élaboration, présidait le constat d’une insuffisante proximité de l’action publique que seul un nouvel acte de « décentralisation adapté à chaque territoire » et un renforcement de l’Etat déconcentré permettraient de pallier. Je rappelle que le Président de la République avait appelé à ce nouvel acte à l’issue du Grand débat national avec les maires. La recherche d’une plus grande souplesse et efficacité de nos politiques publiques territoriales n’est pas tant guidée par des préoccupations d’ordre institutionnel que par une volonté d’amélioration du service public pour nos concitoyens. À la faveur de la crise sanitaire, économique et sociale, cette volonté est même renforcée.  En matière de décentralisation, ma conviction est que de nouvelles répartitions de compétences sont utiles dès lors dès lors qu’elles traduisent le principe de subsidiarité, c’est-à-dire dès lors qu’il est possible de justifier que ces dernières seraient mieux exercées par une catégorie de collectivité que par l’Etat. Le projet de loi explore les quatre grands thèmes suivants : la transition écologique, l’urbanisme et le logement, la cohésion sociale et la sécurité sanitaire, l’éducation.  Sur le plan de la déconcentration, agir en proximité suppose d’accélérer la réforme de l’organisation territoriale de l’État afin de disposer d’un Etat de proximité, d’un Etat outillé et d’un Etat « réunifié », c’est-à-dire capable de porter une parole unique entre les services préfectoraux, les opérateurs et les agences. Cela pourrait se traduire par un renforcement du mouvement de déconcentration des moyens, des pouvoirs et des agents de l’État, en rétablissant l’échelon départemental comme le pivot de la mise en œuvre des politiques publiques et comme interlocuteur privilégié des acteurs locaux.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Comme promis, l’État prendra en charge les frais d’envoi de livres durant le confinement. Ce dispositif permettra aux libraires de ne facturer à leurs clients que les frais de port au tarif minimum légal, soit 0,01 €.

- À son tour, le Sénat a adopté à l’unanimité le projet de loi sur les restitutions d’œuvres d’art au Bénin et au Sénégal, promises par Emmanuel Macron lors de son discours à Ouagadougou en novembre 2017. Merci à l’ensemble des sénatrices et sénateurs pour leur engagement.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

La recherche, des sciences du vivant aux sciences humaines et sociales, a un rôle déterminant dans la lutte contre la Covid19. Elle progresse grâce à l'implication exemplaire de la communauté scientifique depuis le début de la crise sanitaire. Le gouvernement est à ses côtés.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Le bon sens paysan, c’est être pétri de convictions sans jamais être pétri de certitudes. Merci à ces femmes et hommes qui, en ces temps difficiles, sont une partie du ciment de la République.

- Exploitants agricoles, entreprises agroalimentaires de moins de 50 salariés en cas de difficulté, vous pouvez obtenir un prêt participatif direct de l’Etat pouvant aller jusqu’à 20 000€.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Nous ne ferons pas la relance depuis Paris. Nous la ferons au plus près du terrain. Dans chaque département il y aura un chef de projet de la relance, avec l'ouverture de 30 postes supplémentaires de sous préfets pour les territoires qui en ont le plus besoin.

- Comme dans les entreprises, le télétravail partout où il est possible doit être la règle dans nos administrations. Il est en forte progression. Agents, employeurs, dans l'Etat comme dans les collectivités, ce guide est à votre disposition le renforcer.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

- [Covid19] Le virus est présent. Tant que nous n'avons pas de traitement, ni de vaccin, il va falloir vivre avec le virus. La vie ne peut pas être normale avec ce virus

- Marine Le Pen fait dans l'incantation. C'est quoi une législation de guerre? L'état d'urgence existe pour ces situations. Il ne faut pas céder à la propension populiste de dire que, lorsqu'il y a un problème, il faut réviser la Constitution.

- Le texte relatif à la lutte contre le terrorisme sera débattu au premier trimestre 2021. Le 9 décembre 2020, le Ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux présenteront un certain nombre de mesures.

- Il faut que l'on arrête de dire que le Gouvernement ne vient pas devant le Parlement. C'est un mauvais procès qui nous est fait.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- J'ai l'intime conviction que la lutte contre les violences faites aux femmes est une bataille collective. Pouvoirs publics, associations et entreprises, nous devons travailler main dans la main, en confiance et en transparence.

- 85% des familles monoparentales sont composées d'une femme avec enfant. 700.000 d'entre elles vivent sous le seuil de pauvreté. Nous avons mis en place le paiement direct des pensions alimentaires par les CAF.

- Pour agir, il faut des moyens. Pour conduire notre politique publique, il faut un budget. Le budget dédié à l'égalité entre les femmes et les hommes sera en progression de 40% en 2021. La Grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron. Une priorité du gouvernement.

- Le Grenelle des violences conjugales a jeté la lumière sur un sujet trop longtemps resté dans l'ombre. 23 mesures sur 46 sont effectives à ce jour. Les 10 mesures d'urgence sont opérationnelles. (…) Nous avons récemment mis en place 2 mesures importantes: la création de 16 centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales dès 2020, le déploiement des bracelets anti-rapprochement.

- Parce qu'il revient souvent à emprisonner les victimes avec leurs bourreaux dans un huis clos étouffant, le confinement constitue un facteur aggravant en matière de violences intrafamiliales.

- Conséquence des inégalités salariales entre les femmes et les hommes : à partir d'aujourd'hui [4 novembre] 16h16, les femmes travailleront gratuitement jusqu'à la fin de l'année.

- [Tribune] Aujourd’hui, 4 novembre, depuis 16h16, les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année.
Cette phrase vous choque ?
C’est pourtant la réalité.
La réalité des inégalités salariales entre les femmes et les hommes dans notre pays. Selon l’agence Eurostat, les Françaises gagneraient en moyenne 15,5% de moins que les hommes ; ce qui équivaut à 39 jours travaillés gratuitement dans l’année. Être une femme demeure le premier facteur de discrimination en France.
Être une femme demeure le premier facteur de discrimination en France.
Ces inégalités sont insupportables. Elles sont inacceptables. Et nous devons les résorber. La participation des femmes au marché du travail a certes beaucoup progressé depuis plusieurs décennies. Mais les inégalités salariales persistent et sont sources d’injustice individuelle et collective. 
Et si nous pouvons nous réjouir que la France soit championne d’Europe en termes de féminisation des conseils d’administration et de surveillance de ses grands groupes depuis la mise en place de la loi Copé-Zimmermann il y a dix ans, si nous pouvons nous féliciter que la France figure au 3ème rang du classement de l'Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes derrière la Suède et le Danemark, force est de constater que beaucoup de chemin reste à parcourir.
Pour les entreprises de taille inférieure ainsi que pour les instances de direction en général, les inégalités restent une réalité tangible. Dans l’industrie par exemple, les femmes représentent à peine 20% des membres des comités exécutifs. Et en 2018, les femmes ne représentaient que 27% des dirigeants d’entreprise, 30% des créateurs d’entreprise et seulement 12% des créateurs de start-up. La même année, elles étaient 30% à travailler à temps partiel et ce, pas toujours par choix.
Les racines de ces inégalités sont profondes. Elles naissent sur le terreau des stéréotypes. Des stéréotypes tenaces qui enferment, qui inhibent. Une machine à fabriquer des disparités et des injustices que l’on peut pourtant corriger.
Les racines de ces inégalités sont profondes. Elles naissent sur le terreau des stéréotypes. Des stéréotypes tenaces qui enferment, qui inhibent.
Car derrière les statistiques se dressent des réalités : les femmes sont plus nombreuses à vivre sous le seuil de pauvreté. Elles sont plus nombreuses à vivre dans la précarité. 
Comment remédier à ces injustices ?
Comment corriger ces inégalités ?
À l’école, dès le plus jeune âge bien entendu en déconstruisant les clichés ou les représentations négatives, mais aussi après au cours de la vie professionnelle en sensibilisant les recruteurs et aussi – et peut-être avant tout ! – les dirigeants d’entreprise.
Les entreprises sont au cœur de cette bataille. Et certainement encore plus dans cette période de crise sanitaire et économique que nous traversons et dont les femmes sont les premières victimes.
En 2018, le Gouvernement a créé l’Index d’égalité professionnelle qui instaure pour la première fois dans l’histoire de notre pays une obligation de transparence et de résultats pour les entreprises en matière d’égalité salariale.
Avec Élisabeth Borne, nous comptons communiquer largement sur les résultats de cet Index. C’est pourquoi les scores des entreprises des entreprises de plus de 250 salariées seront désormais publiés sur le site du ministère du Travail. La transparence renforcée des résultats de l’Index constitue une avancée significative qu’il nous faut encore amplifier.
La dynamique de réduction des inégalités et de ces injustices est donc enclenchée. Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Il faut aller plus loin, et ce d’autant plus dans cette période de crise sanitaire et économique qui accroît le risque de précarité économique et financière pour les femmes. La journée du 4 novembre nous le rappelle : le monde professionnel constitue l’un des foyers des inégalités, en particulier l’inégalité salariale.
La dynamique de réduction des inégalités est enclenchée.
Les entreprises comme les pouvoirs publics se doivent dès lors d’accompagner et d’impulser les changements nécessaires pour construire une société plus juste, plus inclusive et plus équitable. Il s’agit à la fois d’une responsabilité mais avant tout d’une chance. La chance de pouvoir contribuer à la redéfinition positive du monde dans lequel nous vivons.
Saisissons-la, ensemble. Et maintenant !

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

Aux routiers: vous êtes indispensables à la chaîne logistique, et donc à la France. Il est normal que vous puissiez prendre un repas chaud, au chaud. 250 relais routiers seront ouverts dès samedi, avec des règles sanitaires strictes. Vous pouvez compter sur notre soutien.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Nous pensons que le moment est venu d’engager une réflexion de fond sur le redressement des comptes publics à moyen terme. Pour organiser ces travaux, nous avons décidé de réunir une commission d’experts et de personnalités qualifiées.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Nous partageons tous une grande ambition pour l’industrie et je compte sur les industriels pour se saisir des dispositifs de France relance afin d'être collectivement prêts pour le rebond de l’économie !

- La relance, c'est maintenant. Si vous voulons être prêts pour le rebond de la croissance post-Covid19, c'est dès maintenant que nous devons faire évoluer le modèle industriel vers plus de résilience et de durabilité.

- Avec le couvre-feu, ce qui inquiétait le plus les industriels, c’étaient les incertitudes économiques mondiales et les difficultés à signer des contrats à l’international. Le renforcement des mesures sanitaires nécessitera une vigilance renforcée, mais ne devrait pas fondamentalement changer la donne. Je suis en contact rapproché avec toutes les filières pour les accompagner autant que de besoin. Du point de vue économique, les situations sont très hétérogènes entre les filières, mais aussi au sein des filières. Mais l’aéronautique et l’automobile, pour partie, sont incontestablement très touchées.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- J’ouvre le Groupe de Contact Permanent entre l’Etat & les réseaux sociaux pour mieux lutter contre la menace terroriste en ligne. Nous lançons 3 groupes: réponses aux réquisitions de Pharos, inverser la logique de signalement, Partage d’informations.

- Comme je m’y suis engagée, nous accélérons la naturalisation des travailleurs étrangers en première ligne pendant le confinement Ils et elles ont travaillé dans les hôpitaux, les commerces ou gardé des enfants: plus de 600 demandes enregistrées !

 

Brigitte Klinkert (ministre chargée de l'Insertion)

- Dans ce contexte sanitaire nous devons redoubler d’attention pour les publics les plus fragiles et les plus éloignés de l’emploi. Pour eux, la solidarité nationale doit continuer à se déployer pleinement.

- Nul ne pourra imposer aux Départements de participer financièrement à une expérimentation qui serait incohérente avec leur politique d’insertion. Respect de la compétence des départements et engagement de tous les acteurs de l’insertion dans les projets : c’est un bel équilibre.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

- L’urgence sanitaire, économique et sociale est là, mais ma mobilisation reste totale pour continuer à agir et être aux côtés des associations, des élus et des habitants de nos quartiers. Vous pouvez compter sur moi.

- Des milliers de femmes et d'hommes dans nos quartiers ont le goût d'entreprendre et participent au développement économique de leur territoire. La crise ne les épargne pas. En plus de la mobilisation du gouvernement, j'ai décidé une prime exceptionnelle de 1500€. Solidarité et considération!

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

Soyons dignes de cette épreuve historique que traverse notre pays. C'est dans la tempête que nous voyons l'esprit de responsabilité de chacun. Nous le devons à tous les Français, mais aussi à nos compatriotes victimes de la Covid19. Ensemble, avançons.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Nous devons refonder l’espace Schengen: intensifier la protection de nos frontières extérieures, condition indispensable de notre sécurité et de la libre circulation à l’intérieur. La France fera des propositions d’ici le Conseil européen du mois de décembre.

-Pour assurer notre sécurité et lutter contre le terrorisme, une coopération européenne est indispensable.

- [Etat de droit] Une avancée cruciale défendue par la France: les fonds européens seront liés au respect de nos valeurs fondamentales. Solidarité et responsabilité vont de pair.

- L’enseignement et la transmission feront que nos valeurs s’imposeront face aux menaces, face à l’obscurantisme. 

- Ce sont nos valeurs européennes partagées, qu’incarne le Conseil de l’Europe, qui ont été attaquées, qui sont menacées. Nous tiendrons ensemble en défendant ces valeurs.

- [La Convention européenne des droits de l'homme fête aujourd'hui ses 70 ans] Ces valeurs européennes sont les nôtres. Face aux menaces que nous affrontons, elles ne sont pas notre faiblesse mais notre force.

- Nous ne vivrons jamais plus dans le monde d’avant, celui d’une protection et d’une bienveillance systématiques des Etats-Unis. 

- La méthode a toujours été claire. Quel que soit le président américain, au-delà du style ou des affinités, on doit travailler ensemble car le lien transatlantique est essentiel. En assumant des désaccords profonds.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

Adaptation du vivant au changement climatique, bénéfices socio-économiques, espaces de conciliation entre activités humaines et nature, les aires protégées représentent 16% de la surface de la planète, 30% pour 2030?

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

En cette journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, je suis à l'école élémentaire Pierre Fonçin de Paris. Le harcèlement peut commencer dès le primaire ! Il est très important de sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge. J'ai eu l'occasion d'échanger avec les élèves de CM2 sur la mise en place du programme anti-harcèlement, qui fait partie des 10 mesures qui seront déployées dans toutes les académies pour lutter contre le harcèlement en classe et le cyberharcèlement. "C'est pas parce qu'on est petit qu'on a des petits problèmes" est le nouveau clip anti-harcèlement qui vise les petites classes.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- Elèves, parents, enseignants, disons non au harcèlement et luttons ensemble contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Victime ou témoin, vous n’êtes pas seuls.

- J’ai vécu cette rentrée avec des professeurs qui étaient bouleversés mais courageux.. Le nom du professeur Samuel Paty a été dit et répété. J’ai vu beaucoup de courage et d’engagement dans les yeux de ces professeurs.

- L’école c’est la maison de la République.

- Je crois que dans une période où il y a des crises d’individualisme, il faut refaire communauté. Chacun a sa place et doit être dans ce juste équilibre

- Notre jeunesse est une des solutions pour sortir de cette crise.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Stop au cyberharcèlement En ligne comme hors ligne, si vous êtes victime ou témoin, appelez le 3020.

- Sur le fonds de solidarité, toutes les entreprises fermées administrativement de moins de 50 salariés bénéficieront d'une aide mensuelle, allant jusqu'à 10 000 euros, sans exception.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

- Il y a au cœur de cette crise les ferments d'une pratique plus responsable et plus solidaire du capitalisme et aussi une valorisation des entreprises de l'économie sociale et solidaire.

- En période de crise, nous avons besoin plus que jamais de renforcer la chaîne de la solidarité : toutes les entreprises responsables ont un rôle à jouer!

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

Le harcèlement scolaire ne s’arrête pas aux portes de l’école : sur les réseaux sociaux les enfants sont davantage exposés au cyberharcèlement dès l'âge de 11 ans. Je travaille avec mes homologues à l’international pour : favoriser le développement des outils numériques comme outils d’émancipation, mieux éduquer les enfants aux outils numériques, protéger les enfants face aux menaces auxquelles ils peuvent être confrontés en ligne.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

La Covid19 est l’affaire de tous, c’est ensemble que nous relèverons ce défi.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- A écouter certaines oppositions parler des petits commerces, on a l'impression que la crise sanitaire n'existe pas!

- Le mal que notre pays combat n'est pas une religion, et en aucun cas l'Islam. C'est le séparatisme islamiste.

- Après le référendum du 4 octobre, la reprise du dialogue en Nouvelle-Calédonie est une étape essentielle.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Violences, railleries, insultes, le harcèlement scolaire détruit des vies et peut tuer. Stop.

- Ce dont nous parlons, c'est du rythme du métronome de la maladie qui progresse dans notre pays. Et ce métronome hélas se transforme en glas des morts que notre pays compte. Nous devons donc tout faire pour lutter contre le virus. Et donc, en avoir le courage politique.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- Insultes, humiliations, moqueries. Avec les réseaux sociaux, le harcèlement scolaire dépasse les grilles de l’école et affecte vos enfants du premier au dernier instant de leur journée. 25% des collégiens en ont déjà été victimes.

- C’est contre cela que la France entend aujourd’hui lutter. Contre des projets de haine et de mort qui menacent ses enfants. Jamais contre l’Islam. Contre l’obscurantisme, le fanatisme, l’extrémisme violent. Jamais contre une religion.

- Au-delà du volet répressif, le volet pédagogique et préventif a son importance. Il faut expliquer aux plus jeunes l’impact du harcèlement en ligne, la différence entre liberté d’expression et propos tombant sous le coup de la loi.

 

●MoDem

Géraldine Bannier (députée)

[Tribune]
La mort de Samuel Paty, injuste, extrêmement violente, absurde, laisse les enseignants de France désemparés et profondément blessés : on a tué un des leurs, qui simplement faisait son travail, attelé à la tâche de transmission des valeurs républicaines, fondement de leurs vocations à tous.
Il rappelait, en explicitant les caricatures de Charlie Hebdo devant ses élèves, que ce mode d'expression est possible et utile dans notre pays, au nom de la liberté d'expression, du droit de critiquer les religions, quelles qu'elles soient, du principe de laïcité, qui permet à chacun d'avoir les croyances qu'il souhaite dans sa vie, mais qui impose à tous, dans les services publics, une neutralité afin de ne pas imposer ces croyances personnelles aux autres.
La dérive de l'assassin, 18 ans, produit de notre école républicaine, fait mal. Elle démontre l'urgence à agir contre une réalité qui s'est progressivement trop bien installée : la volonté ferme de certains de nos concitoyens, très minoritaires mais activistes, de remettre en cause notre socle de valeurs républicaines, de ne pas respecter les règles qui permettent le vivre ensemble ; on qualifie cela de "séparatisme", mot un peu étrange, inhabituel, mais qui décrit bien le phénomène. 
Le projet de loi à venir propose des réponses concrètes aux problèmes que l'on connaît depuis longtemps déjà mais qui ont pris indéniablement de l'ampleur : déscolarisation d'enfants qu'on écarte délibérément d’un système éducatif vecteur de transmission de nos valeurs républicaines, financement d'associations aux finalités « séparatistes » et venues parfois de l'étranger, dérives de certains lieux de culte, radicalisation de certains individus qui passent au travers des mailles, absence de régulation des réseaux sociaux face aux discours de haine et à leur écho démultiplié.
Au-delà de cette loi, c’est l’action de tous qui sera nécessaire pour lutter contre ce fléau qui fragilise notre société. La voix d’imams, de musulmans, soucieux de préserver notre socle de valeurs et particulièrement affectés par les drames successifs intervenus ces dernières années, est précieuse.
Elle se mêle aux voix de tous ceux qui croient aux valeurs de tolérance, de respect, de liberté que porte notre démocratie.
La mort de Samuel Paty a brisé l’une de ces voix.
Mais nous sommes des millions à prendre la relève…

 

●Mouvement radical

Nathalie Delattre (sénatrice)

Police municipale : comme le propose la Cour des comptes dans son rapport, il faut clarifier ses compétences et soutenir la mutualisation entre petites communes. Mais je m’oppose au conditionnement du maintien des forces nationales à la mise en place d’une police municipale.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- Ce qui se passe aux Etats-Unis ne doit pas être sous-estimé : le populisme est un fléau qui s’attaque à la démocratie elle-même. Mais il n’est pas inexorable. Et la leçon pour l’Europe est claire: prenons notre destin en mains.

- [Joe Biden] Aujourd’hui, il y a un homme, un candidat, qui a les mots et la stature d’un président des Etats-Unis. Il s’exprime depuis Wilmington dans le Delaware.

- [Brexit] Les négociations patinent. Aucun progrès sur la concurrence équitable, sur le mécanisme de règlement des différends ni sur la pêche. Les Britanniques doivent bouger s’ils veulent vraiment un accord. Et très vite.

 

Pascal Canfin

Donner aux citoyens les clés d’analyse de ce qui se passe au niveau européen est déterminant pour notre démocratie. Pour en dire du bien comme pour le critiquer. Le pire pour les médias est de l’ignorer, ce que les médias français font malheureusement trop souvent!

 

Marie-Pierre Vedrenne

Renew Europe l'a fait : adoption du mécanisme de protection de l’État de droit. Soyons-clairs: pas de subventions européennes, si pas de respect de nos libertés fondamentales. L’Europe qui se laisse faire face aux Etats membres qui font des écarts avec l'État de droit, c'est fini!

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

- Ce qu'il nous faut, c'est d'abord du sang-froid. Il faut chasser la violence car c'est cela qui va nous diviser (...) Il faut que l'on soit rassemblés derrière nos institutions et nos chefs.

- [Covid19] Dans 15 jours, on est paralysés (...) Nous sommes dans une bataille terrible, il ne faut pas qu'on attaque nos propres soldats

-La relation États-Unis / Europe pourrait être améliorée avec un président qui respecte l’Europe et ne demande pas à ses alliés d’être de simple alignés.

 

Actualités du Centre. Macron: «La France se bat contre le ‘séparatisme islamiste’ - jamais contre l’Islam»

Emmanuel Macron

Dans une initiative assez rare, Emmanuel Macron, en tant que Président de la République française, a adressé une lettre au quotidien britannique Financial Times, suite à la publication par ce dernier d’un article qui attaquait la France et son premier magistrat en les accusant d’être contre les musulmans avec des sous-entendus partisans et de fausses citations ainsi que ces propos de sources anonymes qui sont devenus la base même d’un certain journalisme d’insinuation pour qui ils sont devenus la règle alors qu’ils devraient toujours  demeurer l’exception. 

Voici cette lettre intitulée «La France se bat contre le ‘séparatisme islamiste’ - jamais contre l’Islam»

Madame, Monsieur,           
Si, depuis plus de 130 ans, le Financial Times constitue partout dans le monde un quotidien de référence, c’est parce qu’il se distingue par la publication d’articles fondés sur des faits robustes, des analyses nourries. Pour tous ses lecteurs – et j’en suis, s’informer avec le FT, c’est avoir la certitude d’accéder à des données fiables, sans que l’on ait besoin d’en vérifier la véracité. Personne ne peut donc imaginer que, dans ces pages, des propos tenus publiquement par le chef d’un Etat membre de l’ONU, du G7 puissent être déformés.
C’est pourtant ce qui s’est passé dans un article paru dans votre édition d’hier. Sur la base de fausses citations [confondant «séparatisme islamique» - un terme que je n’ai jamais employé, et «séparatisme islamiste» - qui se trouve être une réalité dans mon pays,] j’ai ainsi été accusé de stigmatiser, à des fins électorales, les Français musulmans ; pire, d’entretenir un climat de peur et de suspicion à leur égard.           
Je n’évoquerai pas la rigueur discutable d’un article où le discours d’un chef d’Etat est placé sur le même plan que les propos rapportés d’un commentateur anonyme, ni même les sous-bassements idéologiques qui le fondent. Je veux simplement rappeler à vos lecteurs quelques faits simples, dire la situation de mon pays et quels défis il doit relever.
Depuis plus de cinq ans et les attentats de Charlie Hebdo, la France fait face à une vague d’attentats perpétrés, au nom d’un Islam qu’ils dévoient, par des terroristes. Plus de 300 femmes et hommes, des policiers, des militaires, des enseignants, des journalistes, des dessinateurs, des Juifs, un prêtre, des jeunes assistant à un concert ou prenant un verre en terrasse, des enfants devant une école, de simples citoyens, ont été lâchement assassinés sur notre sol. Et ces derniers jours, un attentat, qui heureusement n’a pas fait de victime, a à nouveau visé les locaux de Charlie Hebdo ; un professeur d’Histoire-Géographie, Samuel PATY, a été décapité ; à Nice, deux femmes et un homme ont été assassinés dans une église. 
Face à ce mal qui ronge notre pays, notre Nation fait bloc avec résilience, avec volonté. 
D’abord en tenant bon sur ses principes. Si la France est attaquée prioritairement par les terroristes islamistes, c’est parce qu’elle incarne la liberté d’expression, le droit de croire ou de ne pas croire, un certain art de vivre aussi. A maintes reprises, le peuple de France s’est levé pour dire qu’il ne cèdera rien de ses valeurs, de son identité, de son imaginaire. Rien de ces droits de l’Homme qu’un jour de 1789, il proclama pour le monde. 
Notre Nation fait bloc également en traquant les terroristes où qu’ils se trouvent. L’armée française est exemplaire de courage au Sahel et son action contre les groupes terroristes bénéficie à toute l’Europe. Nos services de renseignement, nos services de police, qui ont payé un lourd tribut, sont en première ligne, déjouent chaque année plusieurs dizaines d’attentats. Tout l’appareil d’Etat est mobilisé sur la base de lois discutées et votées au Parlement. Car nous ne renonçons pas non plus à la démocratie et à l’Etat de droit.
Mais dès 2015 est apparu, et je l’ai dit avant même de devenir Président de la République, que les vocations terroristes prospéraient sur un terreau. Dans certains quartiers autant que sur Internet, des groupes liés à l’Islam radical enseignent aux enfants de France la haine de la République, appellent à ne pas respecter les lois. C’est cela que j’ai appelé dans un discours le «séparatisme». Vous ne me croyez pas? Relisez les échanges, les appels à la haine diffusés au nom d’un Islam dévoyé, sur les réseaux sociaux qui ont finalement abouti à la mort du professeur Samuel Paty il y a quelques jours. Allez visiter les quartiers où des petites filles de trois ou quatre ans portent le voile intégral, sont séparées des garçons et, dès le plus jeune âge, sont mises à part du reste de la société, élevées dans un projet de haine des valeurs de la France. Dialoguez avec nos préfets qui sont confrontés sur le terrain à des centaines d’individus radicalisés dont on craint, à tout moment, qu’ils prennent un couteau et aillent tuer des Français. C’est contre cela que la France entend aujourd’hui lutter. Contre des projets de haine et de mort qui menacent ses enfants. Jamais contre l’Islam. Contre l’obscurantisme, le fanatisme, l’extrémisme violent. Jamais contre une religion. Nous disons: «pas chez nous!». Et c’est notre droit le plus strict de Nation souveraine. De peuple libre. Face aux terroristes qui veulent nous fracturer, nous restons unis. Nous n’avons pas besoin que des articles de journaux cherchent à nous diviser. 
Je ne laisserai donc personne affirmer que la France, son Etat, cultive le racisme vis-à-vis des musulmans.
La France, et nous sommes attaqués pour cela, c’est la laïcité, c’est-à-dire, pour les musulmans comme pour les chrétiens, les juifs, les bouddhistes, tous, la neutralité de l’Etat – qui jamais n’intervient dans les affaires religieuses, et la garantie d’exercer son culte. Et nos forces de l’ordre protègent les mosquées comme elles protègent les églises ou les synagogues. La France est un pays qui sait ce qu’il doit à la civilisation islamique : ses mathématiques, sa science, son architecture en portent et l’emprunte, et j’ai annoncé la création à Paris d’un institut visant à donner à voir cette grande richesse. La France est un pays où les responsables musulmans, prennent la parole à l’unisson lorsque le pire survient, pour appeler à lutter contre l’islamisme radical et défendre la liberté d’expression. 
On peut feindre de ne pas voir ces réalités le temps d’un article. On ne peut les ignorer durablement. Car comme l’écrivait Averroès «l’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, et la haine conduit à la violence». 
Ne cultivons donc pas l’ignorance, en déformant les propos d’un chef d’Etat. Nous ne savons que trop là où cela peut nous mener. 
Préférons toujours la rigueur lucide, le travail rigoureux. Le savoir instruit.

 

 

Présidentielle USA 2020. Joe Biden: «ma victoire» sera «une victoire pour le peuple américain» et la «démocratie»


Alors que l’on attend toujours les résultats définitifs de l’élection présidentielle américaine – selon l’agence AP, Joe Biden ne serait plus qu’à 6 grands électeurs de la victoire puisqu’il en a désormais 264 contre 214 à Trump –, le centriste et candidat du parti démocrate se dit «confiant» en la victoire et estime que celle-ci sera «une victoire pour le peuple américain, pour notre démocratie, pour l'Amérique».

En outre, Biden demande à ses partisans d’être patients quant à la publication des résultats et à ne pas susciter de haine envers les électeurs de Trump.

Concernant ce dernier, qui devrait contester les résultats s’ils lui sont défavorables et qui a déjà lancé des procédures contre ceux dans certains Etats où il a officiellement perdu, Joe Biden l’exhorte à ne pas se substituer à la décision des électeurs sachant que le populiste démagogue s’est déjà proclamé vainqueur le soir de l’élection et que des messages sur internet de sa part à ce sujet ont été bloqués par les réseaux sociaux pour cause de fake news.

► Voici les derniers propos de Joe Biden:

- Je suis convaincu que nous en sortirons victorieux, mais ce ne sera pas ma victoire ou notre victoire seule. Ce sera une victoire pour le peuple américain, pour notre démocratie, pour l'Amérique.

- Gardez foi dans le processus et les uns dans les autres. Ensemble, nous gagnerons.

- Il est clair que lorsque le décompte sera terminé, nous pensons que nous serons les gagnants.

- Chaque vote doit être compté. Personne ne nous enlèvera notre démocratie, ni maintenant, ni jamais.

- Donald Trump ne décide pas du résultat de cette élection et moi non plus. Le peuple américain décide. C’est pourquoi nous avons lancé le Biden Fight Fund (Fond Biden pour la victoire) pour nous assurer que chaque vote est compté.

- Pour progresser, nous devons arrêter de traiter nos adversaires comme des ennemis. Nous ne sommes pas des ennemis.

- Une fois que cette élection sera finalisée et derrière nous, il sera temps pour nous de faire ce que nous avons toujours fait en tant qu'Américains: mettre la rhétorique dure de la campagne derrière nous.

- La présidence elle-même n'est pas une institution partisane. C'est la seule fonction du pays qui représente tout le monde et qui exige un devoir de diligence pour tous les Américains, et c'est précisément ce que je vais faire.

- Le pouvoir ne peut être pris ou affirmé, il découle du peuple, et c'est sa volonté qui détermine qui sera le président des États-Unis.

- Aujourd'hui, l'administration Trump a officiellement quitté l'Accord de Paris sur le climat. Et dans exactement 77 jours, une administration Biden la rejoindra.