Voici une sélection, ce 3 novembre2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- L’Europe est solidaire, unie et déterminée.
- L’Europe est en deuil. L’un des nôtres a été durement frappé par le terrorisme islamiste. Nous pensons aux victimes, à leurs familles, aux vies brisées. La France se tient aux côtés de l’Autriche, prête à apporter son soutien.
- Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au cœur de sa capitale, Vienne. Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien.
- Il y a 10 ans, le Royaume-Uni et la France ont signé les traités de Lancaster House pour renforcer notre défense et notre sécurité collective. Je salue les succès qui ont été rendus possibles par notre étroite coopération. Renforçons-la pour les 10 ans à venir et au-delà !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
- Quand les Françaises et les Français sont dans la difficulté, quand la situation exige des mesures courageuses et nécessaires, quand la République est confrontée à l’une des plus graves crises sanitaires depuis des décennies, on n’appelle pas les maires à violer ses lois!
- Samuel Paty apprenait à chaque enfant de la République à devenir un citoyen libre. Pour lui, pour notre pays, nous continuerons. C'est notre honneur et notre devoir.
- [Covid19] Mieux nous respecterons toutes les mesures de sécurité sanitaire, plus vite nous pourrons en sortir.
- Ne confinons pas nos regards. Au printemps dernier, les signalements de violences intrafamiliales avaient augmenté de plus de 30%. Si vous êtes victime ou témoin de violences, des dispositifs ont été pérennisés. Voici comment donner l'alerte. Vous pouvez vous rendre, bien entendu sans attestation : dans un commissariat de oolice ou dans la gendarmerie la plus proche de votre domicile, dans une pharmacie, où seront contactées les forces de l'ordre. Des numéros d'urgence et d'écoute sont aussi à votre disposition : le 17 en cas d'urgence immédiate, le 39 19, plateforme d'écoute et d'accompagnement, le 114, pour réaliser un signalement par SMS ainsi qu'une plateforme de signalement en ligne : http://service-public.fr/cmi.
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- L’Europe est une nouvelle fois touchée au cœur! Nos amis Autrichiens sont frappés par le terrorisme. Mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et au peuple autrichien. Notre soutien dans cette terrible épreuve est total. Notre combat contre cette barbarie mortifère continue.
- Depuis dix ans, la France et le Royaume-Uni ont renforcé leur coopération de défense et leur sécurité, y compris en matière nucléaire. Nos forces armées sont engagées sur de nombreux théâtres pour défendre de manière autonome nos intérêts et notre sécurité.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
Réunion de travail avec les représentants de delphinariums pour une mise en oeuvre efficace et concertée de la décision de mettre fin à la captivité des dauphins et des orques à des fins de spectacle.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Merci à tous ceux qui ont œuvré à l’hommage digne et fort à Samuel Paty Partout en France, ce fut un hommage au Professeur qu’il était et aux valeurs qu’il incarnait avec une très bonne participation des élèves. Dignité, Unité et Liberté.
- Ce qui est très important c’est qu’aucun élève ne perde le fil de l’école.
- Le professeur, c'est fondamental dans une société qui va bien, il doit être respecté. On a besoin qu'ils se sentent soutenus par nous tous.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Depuis 8 mois, l'État a apporté un soutien massif, immédiat et total aux Français, aux entreprises et aux salariés. C'est le pays en Europe qui a le mieux protégé le pouvoir d'achat de ses compatriotes. Je ne laisserai personne dire que nous avons laissé tomber notre économie!
- En ces temps difficiles, je veux saluer l'esprit de responsabilité et l’esprit de résistance de l’immense majorité des Français qui font face à une crise sanitaire, une crise économie et une menace terroriste extrêmement élevée.
- Les commerces de proximité sont essentiels. Je veux les aider pas simplement financièrement mais aussi les aider à franchir une nouvelle étape en digitalisant leur boutique. La France doit rattraper son retard sur la numérisation des commerces français.
- L’État a profondément modifié et accru le soutien aux commerçants et aux entreprises fermés pour ce mois de novembre. Le fonds de solidarité va désormais jusqu'à 10 000€ et non plus 1 500€. Nous faisons et ferons le maximum pour les soutenir tant que la crise durera.
- À tous les entrepreneurs fragilisés par les nouvelles restrictions, nous mettons à votre disposition, depuis ce matin, un numéro spécial pour vous informer sur les aides auxquelles vous avez droit: 0806000245.
Florence Parly (ministre des Armées)
- Attaquer Vienne, c’est s’en prendre à l’Europe. Ce matin, c’est l’Europe qui se réveille meurtrie, solidaire aux côtés des Autrichiens. Nos pensées sont avec les familles et les proches de ceux qui ont perdu la vie. Nous sommes avec vous.
- Je viens de m'entretenir avec le président de transition malien, ainsi que le vice-président et le ministre de la défense et des anciens combattants. Échanges francs et constructifs. Le Mali a besoin d'élections démocratiques le plus rapidement possible, le pouvoir de transition en place s'engage à les organiser. Je salue l'implication des autorités de transition dans la lutte contre le terrorisme. Sur le terrain, les forces armées maliennes continuent de se battre. J'ai eu l'occasion de faire part au président de transition d'un succès récent de l'opération Barkhane au Mali, qui montre, une fois de plus, que les groupes terroristes ne peuvent pas agir impunément. Le 30 octobre au Mali, la force Barkhane a réalisé une opération mettant hors d'état de nuire plus de 50 djihadistes, confisquant également leurs matériels et armements. Je salue l'engagement de nos militaires ; loin de nos frontières, ils œuvrent pour notre sécurité. Cette action d'opportunité porte un coup significatif à un groupe affilié à Al-Qaïda. Face à l'immense défi de la stabilisation du Sahel, je sais pouvoir compter sur la détermination de nos militaires.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- La liberté d’expression est un principe fondamental de notre République. Non, il n’y a pas de délit de blasphème dans notre pays, n’en déplaise à certains.
- Le terrorisme n’a rien à voir avec la nationalité ou la couleur de peau, ce que nous combattons c’est l’idéologie islamiste. C’est pour cela que nous dissolvons des associations, que nous multiplions les contrôles et que nous proposons une loi pour lutter contre les séparatismes.
- Je voudrais avoir une pensée pour nos forces de l’ordre, courageuses, qui durant tout le week-end des fêtes de la Toussaint et pour la rentrée scolaire, ont été aux avant-postes dans des conditions de menace terroriste très forte.
- Plus de la moitié des étrangers en situation irrégulière fichés pour radicalisation ont été expulsés et les 200 qui restent le seront !
- Solidarité avec le peuple autrichien touché ce soir par une ignoble attaque terroriste à Vienne. Mes pensées vont aux victimes et à leurs familles. Nous ne céderons rien face à la haine et la barbarie.
- [Covid19] Chaque citoyen fait partie d’un tout, d’une nation et son comportement va permettre de protéger les autres, c’est ça être citoyen.
- Ce que nous faisons, c’est sauver des vies ! Il y a entre 200 et 500 morts par jour de la Covid19. Le confinement est là pour faire reculer l’épidémie.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Stop aux contre-vérités : le télétravail n’est pas une option pour les entreprises et les salariés. Surtout pas quand 416 de nos concitoyens sont morts de la Covid19 hier! Les employeurs et les salariés l'ont bien compris, ils sont en train de s'organiser.
- Le télétravail est une obligation pour toutes les tâches qui peuvent être faites à distance. Le nouveau protocole en entreprise a été publié jeudi soir. Les employeurs et les salariés sont en train de s'organiser. Mais les premiers signaux sont positifs.
- Si toutes les tâches peuvent être réalisées à distance, le salarié doit télétravailler à 100%. C'est en nous mobilisant tous ensemble que nous réussirons à vaincre le virus.
- En télétravail, certains salariés souffrent de l'isolement. Pour tous ceux qui ne peuvent bénéficier d'un accompagnement, je vais mettre en place un numéro vert de soutien psychologique.
- Grâce au protocole sanitaire en entreprise, les salariés pour qui le télétravail est impossible peuvent continuer leur activité en toute sécurité. C’est notamment le cas du BTP. Les chantiers continuent et les ouvriers sont protégés, comme j’ai pu le constater ce matin.
- On demande aux commerçants de ne plus accueillir de public dans leur boutique, pas d'arrêter de vendre. J'invite tous les Français à continuer d'acheter leurs produits chez leurs commerçants de proximité en passant commande par téléphone, mail ou internet.
- En pensée avec tous les professeurs et leurs élèves qui retrouvent le chemin des classes. "Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne" écrivait Hugo. Ces mots suffisent à eux seuls pour dire toute la reconnaissance que nous vous portons.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Le budget de la justice pour 2021 a été adopté à une large majorité. Merci à tous les députés pour leur soutien. Nous avons fait avancer des dossiers majeurs comme l’aide juridictionnelle, le soutien aux services judiciaires ou encore le renforcement de la médiation.
- C’est un budget historique depuis un quart de siècle. L’école des greffes ne peut absorber davantage d’élèves. Comme nous l’avons déjà fait pour les magistrats, je m’engage à ce qu’il n’y ait plus de vacances de postes de greffier d’ici à la fin 2021.
- Nous faisons face aujourd’hui à deux crises: celles du Covid-19 et celle du terrorisme. Un terrorisme dont le but est de nous faire changer de vie, nos règles et notre droit. Au cours de cette mandature, le gouvernement n’a cessé de renforcer les outils comme ceux du renseignement policier et pénitentiaire, qui fonctionnent très bien. Nous avons également expulsé des individus, fermés des mosquées, des associations et déjoué 32 attentats. Les propositions qui s’égrènent du côté de l’extrême droite et de la droite sont marquées par la démagogie et l’inconséquence, là où je pensais qu’il y aurait unité nationale. L’inconséquence consiste à proposer des modifications de notre droit en sachant pertinemment qu’elles sont soit juridiquement impossibles, soit inefficaces, soit déjà mises en place. Je ne vois pas en quoi inscrire la laïcité dans la Constitution est un outil de lutte efficace contre le terrorisme. M. Ciotti appelle de ses vœux le retour de l’état d’urgence. Outre le fait que bien des dispositions de ce dernier concernant le terrorisme ont été transposées dans une loi de 2017, il a voté contre la mise en place de StopCovid au motif que c’était un dispositif liberticide qui n’avait rien à envier à un système orwellien. Je rappelle aussi que lorsque la Commission européenne propose un texte sur l’asile et l’immigration permettant de gérer les demandes d’asile depuis les pays tiers, le parti de Mme Le Pen s’y oppose. Elle veut, en matière de terrorisme, une justice d’exception. Il se trouve qu’il existe déjà une justice spécialisée pour le terrorisme et une chaîne pénale qui bénéficie d’un cadre procédural dérogatoire avec un parquet national qui lui est dédié, des juges spécialisés, des cours d’assises spécialement composées et un régime pénal aux peines majorées, qui permet la perpétuité réelle et interdit les remises de peines. Tous ces gens savent-ils ce que c’est que d’être cohérent?
- Les Français valent mieux que des promesses que l’on ne peut tenir. L’idée de créer un Guantanamo à la française est tout sauf sérieuse. Elle équivaudrait à créer un cluster de radicalisation où ces individus auraient loisir à fomenter ensemble de nouvelles opérations, en sachant qu’à un moment ou un autre, ils ressortiront. Nous travaillons, avec Gérald Darmanin, à l’extension des dispositifs existants concernant les sortants de prison pour terrorisme et cela devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année. Quant à l’expulsion des fichés S étrangers, ce dossier est également en cours. Mais il implique des démarches diplomatiques complexes avec des pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants.
- En ce qui concerne la haine en ligne, s’agissant de plateformes pouvant opérer dans un pays depuis un autre, nous y travaillons âprement au niveau européen avec mes homologues ainsi que Didier Reynders, le commissaire européen à la Justice. Nous avançons aussi sur le retrait en une heure des contenus terroristes en ligne pour que les règles que nous appliquons déjà le soient de manière uniforme. Quant à l’anonymisation, elle ne peut être condamnée en bloc car elle permet aux citoyens d’exprimer des points de vue personnels sur des situations délicates. Elle doit en revanche pouvoir être levée dès qu’elle permet de propager la haine.
Nous ne pouvons renoncer à la liberté de blasphémer, et je ne crois pas à des «caricatures respectueuses» comme dit Bruno Retailleau. En tant que catholique, j’ai pu être choqué par des caricatures brocardant la foi catholique. Mais personne n’est obligé d’acheter Charlie Hebdo et tout le monde peut changer de chaîne. Aucune de ces caricatures ne justifie de tuer des gens.
- Au même titre que les armées ou la police, je n’imaginais pas que la justice ne fonctionne plus. Les audiences, qu’elles soient en matière civile ou pénale, seront tenues en appliquant les consignes relatives au télétravail si cela est possible. 4 000 ordinateurs sont fournis à l’Administration pénitentiaire et mon objectif est que 90 % des magistrats et 50 % des greffiers puissent bénéficier rapidement de tels équipements. Nous protégeons aussi les justiciables, en instaurant des rendez-vous pour leur accueil en juridiction. Quant aux prisons, elles ne seront pas reconfinées car la situation n’est pas la même qu’en mars dernier avec des protocoles en place protégeant les personnels et les détenus. Aussi les parloirs familiaux continueront et il n’y aura pas de libérations anticipées.
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
On peut acheter des livres chez nos libraires de proximité, et c'est là qu'il faut les acheter, par la méthode du cliquer-emporter.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Nous mobilisons tous les moyens possibles dans les hôpitaux, publics comme privés, pour accueillir les patients Covid19 mais aussi continuer de prendre en charge les soins urgents : greffes, accidents de la route, cancer... C'est un défi pour notre système de santé.
- Nous saluons l’augmentation des budgets européens consacrés à l’aide alimentaire en France. 870 millions d’€ pour 2021-2027 bénéficieront aux associations, qui font déjà face à des besoins en hausse à cause de la crise. Cet engagement de l’Europe est majeur.
- Quand en juillet nous avons signé le Ségur de la santé avec les syndicats majoritaires, nous l’avons fait pour revaloriser 2 millions de salariés des hôpitaux & des EHPAD, pour réembaucher du personnel, pour investir dans nos établissements. Les choses changent pour les soignants.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Toutes mes pensées vont vers l'Autriche et les Autrichiens. Au-delà d'un peuple ami, c'est toute l'Europe qui est attaquée.
- En ce jour de recueillement national en hommage à Samuel Paty, j’ai une pensée toute particulière pour les élèves, étudiants, enseignants qui font leur rentrée, en classe ou à distance. Merci à tous nos professeurs qui défendent l’Esprit des Lumières.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Notre responsabilité est de protéger les Français.
- Chacun d'entre nous a une responsabilité dans son acte de consommation. Posons-nous la question quand nous achetons : est-ce que cela va permettre de soutenir un agriculteur, un producteur, une entreprise de ma région ? Car consommer local est encore plus essentiel en ce moment.
- En hommage à Samuel Paty, en hommage à tout le corps enseignant. Parce que l’éducation est le creuset de la République. Parce que notre corps enseignant en est le ciment.
- Il n’y a qu’un seul paramètre pour limiter la propagation du virus, c’est de limiter le brassage et les contacts entre les gens.
- Nous sommes face à une pandémie qui tue tous les jours et un islamisme radical qui crée des atrocités dans notre quotidien.
- Fermer les frontières n’est pas la solution miracle dans la lutte contre le virus et l’islamisme, pas plus que d’enlever des libertés.
- Il faut se doter de tous les moyens pour lutter contre l’islamisme radical.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Notre République, nos services publics, nos agents publics, sont nos remparts les plus solides contre l'idéologie islamiste. Nous avons renforcé sans délai leur protection, en particulier sur les réseaux sociaux.
- En ce jour de rentrée scolaire, Samuel Paty ne reprend pas le chemin de sa classe. Aujourd'hui, c'est la grande famille de la fonction publique qui est en deuil et au nom de laquelle je tiens à lui rendre un solennel et fraternel hommage.
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
Saper l’autorité de décisions publiques par des arrêtés illégaux. Tel est « l’esprit de responsabilité » d’une poignée de Maires. Sans jamais vouloir en assumer les conséquences. Et merci à l’immense majorité des élus locaux qui eux, agissent et proposent, avec responsabilité.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- L'Assemblée a adopté hier soir la progression de 40% du budget dédié à l'égalité entre les femmes et les hommes La Grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron. Une progression historique. Une priorité du gouvernement.
- En cette rentrée particulière, mes pensées vont aux enseignants ainsi qu'à leurs élèves. La République fait bloc autour d'eux. Elle les enlace de ses valeurs, de ses idéaux et de son histoire pour construire un avenir meilleur.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Pendant le confinement, le gouvernement maintiendra son soutien aux professionnels du logement, du bâtiment et de la construction : leur engagement constant depuis le début de la crise Covid19 doit être reconnu et salué par tous.
- Soutenir le BTP, c'est soutenir l'offre de logements de demain et l'économie toute entière. Pendant le confinement, France relance continue de soutenir la réhabilitation des friches pour construire en respectant l'environnement. 650 millions d'euros sur la table!
- J'ai réuni ce matin au téléphone tous les préfets de France. La consigne est claire : mise à l'abri générale des personnes à la rue. Toutes les places d'hébergement nécessaires doivent être ouvertes.
- Savoir où passe la limite du confinement est difficile : tous les secteurs ont de très bons arguments. Si on les écoute tous, il n'y a plus de limite, donc plus de restrictions. Et à l'arrivée beaucoup de malades et des questions éthiques terribles à l'hôpital.
- Notre objectif est que le confinement soit respecté dans sa lettre et dans son esprit. La lettre, c'est de permettre aux Français d'aller faire leurs courses. L'esprit, c'est d'empêcher certains de transformer le trottoir de la supérette en terrasse improvisée.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
La France est aux côtés de l'Autriche et de Vienne. Pleine solidarité avec les Autrichiens attaqués.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
[Tribune: A toutes celles et tous ceux qui font l’industrie]
Face à l’accélération brutale de la propagation du Covid-19, le Gouvernement a
fait de la protection sanitaire et économique des Français sa priorité.
Sur le plan sanitaire, au-delà du confinement décidé par le Président de la
République, des protocoles sanitaires ont été mis en place dans chaque secteur
afin de permettre la poursuite d’activité en sécurité, dans le strict respect
des gestes barrière et en privilégiant le télétravail chaque fois que cela est
possible.
Sur le plan économique, nous nous devons d’assurer la poursuite de l’activité
du pays. C’est essentiel : il n’y a pas de système sanitaire fort sans
économie forte. Nier cela, ce serait mentir aux Français. Toutes les
entreprises, toutes les activités qui ne sont pas fermées administrativement
doivent donc pouvoir être poursuivies tout en assurant la protection de leurs
salariés.
Nous avons tous les atouts pour surmonter ensemble ces défis, à condition que
chacun se mobilise, car l’économie ne peut être découpée en secteurs plus ou
moins essentiels: chaque secteur est un maillon d’une chaîne plus vaste,
indispensable au bon fonctionnement des autres secteurs. Il est de notre
devoir collectif d’éviter, malgré les conditions difficiles, que l’économie
s’arrête à nouveau.
L’industrie en fait naturellement partie et je tiens à saluer, en ma qualité de
ministre chargée de l’Industrie, et du plus profond de mon cœur, l’engagement
de toutes celles et tous ceux qui font l’industrie : opératrices et
opérateurs, techniciennes et techniciens, femmes et hommes mobilisés pour
poursuivre les fonctions de recherches d’études et de production. Je sais votre
engagement et mesure pleinement combien votre mobilisation est essentielle au
bon fonctionnement de notre pays dans un contexte éprouvant et incertain.
C’est donc un message d’encouragement et de reconnaissance que je vous adresse
aujourd’hui. Par votre sens des responsabilités et votre esprit de solidarité
vous êtes des maillons essentiels pour le bon fonctionnement de notre pays.
Vous pouvez compter sur moi, comme je sais pouvoir compter sur vous. Chacun
d’entre nous possède une partie de la solution pour faire face ensemble et
surmonter cette crise exceptionnelle.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- [Qui sont les ennemis de la République?] Les islamistes radicaux qui veulent faire prévaloir leurs visées sur les lois de la République. Cela va du terroriste qui tient la machette à tous les complices de cette idéologie qui font qu'elle est relayée.
- [Frontière entre l'islamisme politique et l'islamisme radical] Elle n'est pas toujours nette. Tous les gens qui veulent imposer la charia en France sont des islamistes radicaux, ce qui n'inclut évidemment pas les millions de musulmans républicains.
- Nous avons signifié à nos partenaires la fin du système des imams détachés afin de privilégier la formation de nos imams en France selon des cursus qui respectent pleinement nos valeurs. Nous voulons aussi faire la transparence sur les financements étrangers. Le plus souvent, ce ne sont plus des États qui financent les mosquées mais des entités qui leur sont proches. On ne peut tolérer que des mosquées radicalisées qui servent de lieu de propagande soient financées depuis l'étranger. On doit s'assurer que les lieux de culte respectent nos lois.
- Le coupable, c'est l'assassin, son idéologie, mais plusieurs réseaux sociaux ont permis de propager des messages. Des progrès considérables ont été réalisés pour permettre le retrait de contenus terroristes. Avec Gérald Darmanin, nous voulons amplifier les moyens de Pharos qui n'est pas encore ouvert 24 heures sur 24. Mais je suis tombée des nues en découvrant que des réseaux sociaux sont parfois encore trop lents à répondre aux requêtes.
- Pharos, c'est la police et la gendarmerie. Quand Pharos signale un contenu terroriste, les réseaux sociaux doivent le retirer ! Je leur ai demandé d'être plus réactifs et de monter des solutions opérationnelles. Par exemple, inverser la logique de signalement. C'est aux réseaux sociaux de payer des gens pour faire la modération de leurs contenus, et qu'eux-mêmes fassent ensuite les signalements à l'Intérieur. L'État n'est pas leur community manager ! La coopération doit être beaucoup plus approfondie et plus proactive. Nous devons avancer, au-delà des contenus terroristes, sur les contenus haineux.
- Pour l'instant, aucun réseau social n'a jamais été condamné en France pour son implication dans un attentat terroriste. Même si Twitter a supprimé l'image de la tête décapitée, elle est restée en ligne pendant près de 30 minutes. Les œuvres d'art et les bouts de tétons sont supprimés dans la seconde…
- Le gouvernement étudie la création d'un délit de mise en danger de la vie d'autrui sur Internet. Révéler des informations personnelles comme une adresse pourrait être poursuivi, notamment pour certaines professions particulièrement exposées.
- Il y a un an, j'ai reçu le patron France d'un grand réseau social, à qui j'ai imprimé les messages que d'autres et moi-même avons reçus en ligne. « Sale pute, je vais venir chez toi te crever et te découper la gorge. », « Bande de gros pédés, allez crever en enfer. » Ça ne contrevient pas à leurs conditions d'utilisation ? Ils s'abritent derrière la liberté d'expression, mais c'est de la mauvaise foi. Certains réseaux sociaux ne veulent pas dire combien ils ont de modérateurs en France. Parce qu'ils en ont très peu ? Chacun doit prendre ses responsabilités.
- Nous voulons expulser tous les étrangers radicalisés dès que possible. Près de cinq cents étrangers radicalisés en situation irrégulière ou régulière ont quitté le territoire national de manière forcée ou volontaire depuis la création du fichier pour la prévention de la radicalisation, la décision a été prise avant cet attentat. À ceux qui nous accusent d'être trop durs, je dis ceci : quand vous accueillez votre voisin à la maison, si vous le trouvez en train de fabriquer une bombe dans la chambre, vous ne lui demandez pas ce qu'il veut pour dîner, vous le mettez dehors.
- La menace est endogène. L'assassin de Samuel Paty vivait en France depuis douze ans. Manifestement, il s'est radicalisé tout seul dans sa chambre, via son téléphone. C'est une menace terrible et très difficile à anticiper.
- On ne peut pas laisser Internet aux islamistes. Sur ma proposition, le président vient de nommer un préfet, Christian Gravel, pour construire un contre-discours et riposter. L'État doit aussi porter la parole républicaine sur les réseaux sociaux.
- Samuel Paty ne pourra plus enseigner la liberté d'expression. Son héritage, notre devoir, est de le faire, ensemble. Les enseignants sont mobilisés, ils ne sont pas seuls. C'est bien sûr la responsabilité des élus d'être à leurs côtés. C'est aussi celle des parents d'élèves de les soutenir. L'école est un sanctuaire. Ne tolérons plus les remises en question des professeurs à cause des mauvaises notes. Les parents doivent faire confiance aux enseignants qui recherchent le meilleur pour leurs élèves. S'ils pouvaient tous écrire un message de soutien à ces profs… Ce sont eux qui tiennent la République et éveillent la conscience de tous les enfants. Les islamistes ont besoin que les gens soient ignorants, sans culture et sans aucun libre arbitre. On endoctrine plus facilement les gens ignorants. Qu'est-ce qui est le plus dangereux pour eux ? L'école et tout ce qui représente le savoir.
- En cette rentrée scolaire si particulière, j’adresse un simple merci à tous les profs de France.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe ne peut plus être le gentil de la bande, tous les Européens le savent désormais.
- Puisque qu’aujourd’hui a lieu une élection américaine essentielle... n’oublions pas qu’il y a une grande démocratie qui change nos vies et fait avancer le monde (climat, protection des données...). Elle s’appelle l’Europe et ce serait formidable qu’on s’y intéresse autant.
- [Attentat de Vienne] Tous ceux qui ont dit ces derniers jours que c’était le problème de la laïcité française voient bien que cela n’a rien à voir. Ce sont les valeurs européennes qui sont attaquées. (…) Toute l’Europe dès hier soir a réagi de la manière la plus ferme et la plus nette dans la condamnation de cette horreur... il faut maintenant l’action européenne, pas seulement de la solidarité.
- Dans cette période difficile, l’Europe renforce son soutien à l’aide alimentaire. Une hausse des moyens de 50% en France, grâce au nouveau budget et au plan de relance européen. Solidarité et action concrète.
- Le changement des traités n’est pas tabou, mais à court terme il faut des solutions pragmatiques.
- Il faut réinventer un contrat européen. On ne pourra pas faire comme avant... il faut des règles repensées.
- Notre coopération de sécurité est vitale. Défense, lutte contre le terrorisme, projets industriels... Le Brexit ne l’affectera pas, car c’est l’intérêt commun de la France, du Royaume-Uni et de l’Europe.
- Il faut de la solidarité mais il faut surtout des actions européennes. Beaucoup de cas de radicalisation se font par la diffusion de contenus terroristes en ligne. La bonne échelle d’action c’est l’Europe. Nous allons réussir.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Honneur à tous les professeurs de France, qui font vivre au quotidien auprès de nos élèves les valeurs de notre République.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
L’Europe est au rendez-vous avec une progression de 50% des fonds sociaux européens pour l’aide alimentaire accordés à la France. Une mesure concrète et essentielle pour aider les bénéficiaires dans cette période difficile.
Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Ce matin, nous sommes déjà plus de 7 millions à avoir activé TousAntiCovid. 500 pers/jour sont notifiées cas contact. L'application vous protège et protège vos proches. On continue : aidez-nous à atteindre 15M d'activations pour réussir la sortie de confinement
Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
Plutôt que de toujours parler des quelques maires qui veulent faire du buzz politique, il faut saluer les dizaines de milliers d'entre eux qui accompagnent les commerçants pour les aider à faire face au confinement, notamment en installant des places de marché numériques.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Après un hommage national à la Sorbonne, ce sont tous les élèves et professeurs dans toutes les écoles de France, qui rendent hommage à Samuel Paty et à la mission sacrée des enseignants. L’école de la République est laïque. Pensées pour tous ceux qui en reprennent le chemin.
- Hier soir, après la France, le terrorisme islamiste a frappé l’Autriche. Nos pensées vont aux victimes de cette attaque barbare guidée par un fanatisme aveugle. Recueillement de la Représentation nationale pour exprimer au peuple autrichien notre soutien sans faille.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Aidons nos soignants : soyons unis. Il s'agit de sauver des vies.
- L’attaque terroriste à Vienne touche tous les européens en plein cœur. Nous sommes suspendus au déroulé des événements de ce soir. Solidarité totale avec le peuple autrichien face à la barbarie.
- En cette rentrée, partout en France, les écoles tiennent une minute de silence et rendent hommage au professeur Samuel Paty. Il enseignait la liberté d'expression et de pensée. Je m'associe à ce moment de recueillement et pense à tous les enseignants de notre pays.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- 1 décès toutes les 4 minutes. Le virus n'épargne personne. Face à cette situation, notre seule option : Tenir ensemble. Être solidaires.
- "Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation." Ce matin, en mémoire de Samuel Paty ces mots de Jean Jaurès résonnent dans toutes nos écoles.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Covid19] Soit les règles strictes mises en place portent leurs fruits et on nous dira que nous avons été trop restrictifs, soit elles ne suffisent pas et on nous dira que nous n'avons pas été assez restrictifs. C'est la difficulté de la gestion d'une crise sanitaire inédite.
- Après l'assassinat de Samuel Paty, nous devons éviter absolument l'autocensure de nos enseignants. Ils doivent se sentir protégés et être soutenus.
Laetitia Avia (porte parole)
- Au-delà du volet répressif, le volet pédagogique et préventif a son importance. Il faut expliquer aux plus jeunes l’impact du harcèlement en ligne, la différence entre liberté d’expression et propos tombant sous le coup de la loi.
- La stratégie de Google pour lutter contre les dérives sur les réseaux sociaux : des investissements ? des moyens ? une remise en question de leur modèle ? Non. Mais une stratégie de discrédit de Thierry Breton et des politiques. Bravo.
- Mes pensées vont ce soir au peuple autrichien, cible de cette terrible attaque terroriste. Avec Vienne, c’est aussi l’Europe qui est à nouveau touchée en son cœur. Luttons sans relâche contre la barbarie.
- [Censure de la loi contre la cyberhaine par le Conseil constitutionnel] Le 18 juin, le Conseil a pointé un certain nombre de difficultés dans le texte, sur l’équilibre à trouver pour mieux protéger la liberté d’expression. Mais ça n’a pas fait disparaître le problème de cette exacerbation des contenus haineux, qui portent atteinte à la sécurité de chacun, et il n’a jamais été question pour moi de renoncer. Aujourd’hui, avec le groupe La République en Marche, nous avons acté que la question du retrait des contenus en vingt-quatre heures n’est plus le cheval de bataille. Nous voulons plutôt nous attacher au processus qui mène au retrait, avec une exigence et une vigilance beaucoup plus forte. Cela sera porté début décembre avec deux textes : d’abord à l’échelle européenne avec Digital Services Act, sur lequel je suis en lien avec le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton et qui sera publié le 2 décembre ; ensuite avec le projet de loi de lutte contre les séparatismes, qui sera présenté le 9 décembre et arrivera à l’Assemblée nationale en janvier. Cela nous permettra d’adopter une batterie de mesures.
- C’est le discours aux Mureaux, où le président a indiqué que la lutte contre les séparatismes passe par une lutte contre les atteintes à la dignité humaine – qui était la source juridique de ma proposition de loi initiale. A ce moment-là, j’ai pris attache avec le ministère de l’Intérieur – en plus de mon travail avec le secrétariat au Numérique et le ministère de la Justice – pour voir si ce projet de loi pouvait être le cadre pour avancer contre les contenus haineux. Et, oui, il y aura dans le projet de loi un titre entier consacré à « la lutte contre les discours de haine et les contenus illicites sur internet ». Une seconde accélération s’est opérée après cet assassinat terroriste qui a causé la mort de Samuel Paty. Disons le clairement : dans la mort de Samuel Paty, les réseaux sociaux ne sont pas responsables – le responsable, c’est le terroriste islamiste. Mais les réseaux sociaux sont en filigrane, ils ont joué un rôle. D’abord avec la vidéo Facebook de ce père de famille où il donne le nom et le collège du professeur. Pourquoi ? Parce qu’il sait que le meilleur moyen de nuire à quelqu’un, c’est de l’exposer sur les réseaux. Nous devons apporter une réponse à ça. Ensuite, ça a été la revendication qui s’est faite sur Twitter avec cette image odieuse, qui a été beaucoup partagée. Ce genre d’image ne peut plus circuler, nous avons une obligation de résultat là-dessus. Un troisième point dont nous devons nous saisir, c’est l’enfermement des consciences. Les réseaux sociaux, ce n’est plus cet eldorado pour l’information et la communication, pour l’ouverture sur le monde. Ce sont devenus des lieux de radicalisation, d’obscurantisme, de désinformation. Il y a une vraie bataille à mener pour renverser la vapeur. J’aime les réseaux sociaux, et je veux qu’on puisse continuer à les utiliser, mais pas de cette manière.
- Déjà, à l’échelle européenne, nous militons pour que le Digital Service Act soit le plus ambitieux possible, avec des obligations fortes vis-à-vis des plateformes. Celui-ci va nous donner une assise, qui sera ensuite traduite chez nous. On verra s’il faut aller plus loin – comme il s’agit de protéger notre ordre républicain, le Parlement national peut légiférer plus fortement. Ensuite, dans le projet de loi séparatismes, deux mesures ont déjà été actées : la création d’un nouveau délit de mise en danger par la divulgation de données personnelles, et une nouvelle procédure administrative simplifiée pour lutter contre les sites de haine et leur réplication avec des sites dits « miroirs ».
- Il s’agit de donner aux réseaux sociaux des obligations de modération, avec des moyens humains, techniques et financiers qui soient bien proportionnels à leur activité. La finalité est de permettre un traitement prompt des signalements et un examen approprié des contenus. On veut que les plateformes fassent plus attention à ce qu’il se passe sur leurs outils. Et, concrètement, qu’elles recrutent des milliers de modérateurs. Aujourd’hui, elles ne parlent que de leur politique de modération. Il faut qu’elles fassent preuve de transparence, tant sur les moyens déployés que sur leurs résultats. Par exemple aujourd’hui, je ne peux rien vous dire concernant les modérateurs de Twitter : je ne sais pas où ils sont, je ne sais pas comment ils sont formés, je ne sais même pas combien ils sont – je pense très peu nombreux. On devrait savoir tout ça. Et, à partir du moment où les plateformes ne pourront plus se retrancher derrière l’opacité de leurs fonctionnements, je pense qu’elles n’auront pas d’autre choix que de faire mieux.
- Durant tout le mois de novembre, je vais organiser avec mes collègues des ateliers sur tous les points qui feront débat, et celui-ci en sera certainement un. On verra aussi si la Commission européenne tranche ce sujet. Mon avis est qu’une transparence des algorithmes est nécessaire, pour que le régulateur puisse contrôler ce qui est fait, mais que cette transparence ne doit pas nécessairement être accessible au grand public, pour protéger le secret des affaires. Par exemple, il y aura une exigence de transparence sur les retraits proactifs, c’est-à-dire les contenus supprimés automatiquement par les algorithmes. Pour Facebook, cela représente plus de 80 % des contenus haineux supprimés en quelques nanosecondes. Je ne suis pas contre la pratique, mais il faut savoir ce qui est retiré. Est-ce qu’il s’agit des pires contenus, des plus atroces, des plus terroristes, des plus illégaux ? Si oui, alors il faut une information systématique des autorités. Si les autorités ne sont pas informées, elles ne peuvent pas lutter contre ces pourvoyeurs de haine et les sanctionner.
- C’est indispensable que des sanctions existent. Pour l’instant, nous sommes restés sur ce qui était dans ma première proposition de loi : une amende de 4 % du chiffre d’affaires mondial – un dispositif aligné sur le RGPD [règlement européen sur la protection des données]. Mais sur ce volet, nous répliquerons ce que proposera le Digital Services Act. Et, de ce que je comprends, Thierry Breton a l’idée de sanctions progressives, qui pourraient aller jusqu’au démantèlement. Par ailleurs, les plateformes devront renforcer leur coopération avec les autorités. Aujourd’hui, il y a beaucoup trop d’aléas dans les réquisitions judiciaires pour obtenir les éléments d’identification des internautes. Il faut des interlocuteurs sur le territoire, au moins de l’Union européenne – parce que les réquisitions envoyées aux Etats-Unis, ça ne fonctionne pas.
- Il y aura une sanction pénale [contre les auteurs de message de haine]. Nous allons lancer le parquet numérique pour engager les procédures. Il était prévu dans ma première proposition de loi, et il sera lancé avant la fin de cette année. Il sera centralisé autour du procureur de Paris, Rémy Heitz. Ce parquet s’accompagnera également d’une nouvelle plateforme de signalement des contenus haineux et du cyberharcèlement – elle aussi lancée avant la fin de l’année. Ce sera le même processus que celui de la plateforme de signalement des violences sexuelles ou sexistes [un portail gratuit et potentiellement anonyme pour être accompagné vers le dépôt d’une plainte et un accompagnement psychologique]. Comme ça, il sera possible de déposer plainte sans avoir à se déplacer dans un commissariat. Aujourd’hui, il y a un cercle vicieux qui fait qu’il n’y a pas de plainte, pas d’enquête menée, et pas de jugement. L’objectif est de le renverser, en saisissant plus facilement le parquet, pour que les enquêtes aboutissent, et que in fine les sanctions soient effectives contre les pourvoyeurs de haine.
- Nous souhaitons vraiment alléger la procédure, avec une batterie de solutions, comme de la comparution immédiate, la possibilité de donner des amendes, la possibilité de travaux d’intérêt général, etc. Pour ce faire, soit on modifiera la loi de 1881 [sur la liberté de la presse] pour permettre ces solutions, soit on sortira les délits de haine de la loi de 1881 pour les mettre dans le droit commun – comme ça a eu lieu pour les contenus terroristes. C’est un sujet sur lequel nous devrons faire une grande concertation. Mais quoi qu’il en soit, nous sommes déterminés à aboutir à des procédures pénales plus rapides et des sanctions effectives.
- Aujourd’hui, il y a une sorte de chimère qui veut que ce qui se passe sur internet est moins grave parce que « ce n’est pas la vraie vie ». Internet, c’est la vraie vie. Ce qui n’est pas toléré dans l’espace public ne doit pas l’être en ligne. Et, de la même manière qu’on dépose des plaintes pour des atteintes dans la rue, au travail etc., il faut absolument avoir le même réflexe et les mêmes procédures quand c’est sur internet.
- Il faut aborder de manière plus poussée l’enfermement des consciences, avec un certain nombre de mesures de prévention, d’éducation, de sensibilisation. On va notamment porter le projet d’un « permis internet ». Il s’agit d’un petit examen au collège, du même ordre que l’attestation scolaire de sécurité routière [l’ASSR, passée le plus souvent en 5e, sous forme d’un QCM], qui permettrait de sensibiliser dès le plus jeune âge à l’usage des réseaux sociaux. Nous voulons vraiment armer nos internautes d’outils de protection contre ces attaques sur les réseaux sociaux. Autre volet sur lequel je travaille avec Sarah El Haïry: le déploiement d’effectifs de service civique auprès des associations (comme e-Enfance, Génération numérique, la Licra, etc.) qui luttent contre le cyberharcèlement et contre les contenus haineux sur internet, pour les soutenir dans leurs actions de contre-discours. Aujourd’hui, plusieurs associations interviennent sur les réseaux sociaux pour accompagner les personnes ciblées par la haine. Et, quand on se fait insulter, voir quelqu’un prendre sa défense fait vraiment du bien à l’âme. Aussi, il s’agit de leur donner un soutien en main-d’œuvre par l’intermédiaire de services civiques qui travailleraient auprès de ces associations. Cela permettrait aussi de déployer plus de contre-discours face aux personnes qui véhiculent du complotisme discriminatoire – ceux qui considèrent par exemple que les juifs sont « riches », que les musulmans sont « des terroristes » ou que les Noirs sont « des délinquants ». Il y a de la marge pour ramener à la raison nos concitoyens dans leur expression sur les réseaux sociaux.
●MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
Luttons contre les nuisances sonores en instaurant le contrôle technique pour les deux-roues motorisés comme nous le demande l'Union européenne.
●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas
retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Solidarité avec nos amis/alliés autrichiens après l’attentat de Vienne par les mêmes barbares qui nous font la guerre. Toute l’Europe doit se battre pour ne pas se faire imposer un mode de vie contraire au nôtre!Et ne rien céder de notre liberté chèrement acquise par nos ainés!
●Mouvement radical
Emotion et soutien au peuple autrichien après le terrible attentat de Vienne cette nuit. Il nous rappelle tragiquement que le terrorisme islamiste sévit partout dans le monde et que nous devons lutter sans relâche.
Nathalie Delattre (sénatrice)
Aujourd’hui, l’école reprend. Malgré l’attentat barbare perpétré sur Samuel Paty et malgré le confinement. Soutien à nos professeurs, en 1ère ligne, pour construire la France de demain et la préserver dans ses valeurs.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste
Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
Vienne dans nos cœurs.
Stéphane Séjourné
- Alors qu'on se mobilise pour protéger les européens contre la haine en ligne, voici comment Google compte nous aider : en discréditant Thierry Breton ou encore en inventant son propre "storytelling politique"... Scandaleux !
- Solidarité avec nos amis Autrichiens dans ces moments difficiles. La création d'un parquet européen contre le terrorisme doit maintenant devenir une priorité européenne. La proposition de Renaissance prend malheureusement tout son sens ce soir. C’est l’UE qu’on attaque!
Pascal Canfin
Le hasard du calendrier fait que la sortie officielle des EtatsUnis Unis de l’accord de Paris sur le climat c’est... demain. J’espère que dans quelques heures Joe Biden sera en mesure d’annoncer que les États Unis reviendront dans l’accord quelques heures après l’avoir quitté!
Marie-Pierre Vedrenne
- L’obscurantisme et la lâcheté frappent de nouveau l’Europe, soutien à nos amis autrichiens face à cette terrible attaque à Vienne Ils ne passeront pas, car oui nous ne céderons rien!
- Cette rentrée résonne comme nulle autre. Masqués nos enfants rejoignent leurs enseignants et toutes les équipes pédagogiques, nous rendons hommage à Samuel Paty et à travers lui à ce qui nous est cher : la liberté. Liberté, j’écris ton nom et je ne cesserai jamais de le faire!
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- Très bonne position du Ministre des affaires européennes: Quelque soient les résultats des élections américaines l’Europe doit affirmer sa souveraineté.
- Bien sûr que je défends le petit commerce mais nous sommes dans une phase de grande mobilisation, et ce qu’il nous faut, c’est de la discipline. A force de ne plus respecter les règles, on ne fait plus nation.