► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- 690 millions de personnes souffrent
de la faim dans le monde. Le Programme alimentaire mondial de l’ONU apporte au
maximum d'entre eux un soutien. Ce combat est essentiel. La France y contribue
et continuera. Félicitations pour ce Prix Nobel.
- Merci aux autorités maliennes
d’avoir rendu possible la libération de Sophie Pétronin. Ma reconnaissance à
l’ensemble des acteurs qui, au Mali comme en France, ont œuvré depuis près de 4
ans pour que ce moment arrive et pour accompagner la famille.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Sans réponse pénale rapide et
adaptée, l’action des forces de sécurité, fût-elle renforcée et coordonnée,
restera insuffisante. Le budget de la Justice augmentera de 8 % en 2021 –
plus forte hausse depuis au moins 35 ans – avec des moyens déployés dès les
prochaines semaines.
- Depuis le début du quinquennat, ce
sont près de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires qui ont été - et
seront - recrutés. Toulouse bénéficiera de ces renforts à hauteur de 111
policiers supplémentaires d’ici fin 2021, dont une bonne partie dès cette
année.
- Dans le cadre de mes concertations
avec les collectivités, j’ai échangé ce soir avec l’Assemblée des départements de France (ADF). L’occasion de faire un
point sur la situation sanitaire et les mesures prises. Je sais le rôle
essentiel de nos départements et les difficultés auxquelles ils sont
confrontés.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Sophie Pétronin a enfin retrouvé la
liberté ! Nous partageons avec sa famille et ses proches une immense joie,
attendue depuis près de quatre ans. Mes plus vifs remerciements aux autorités
maliennes, dont nous continuerons à soutenir la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
[Convention citoyenne pour le climat]
La commande que j'ai et qui m'a été réitérée encore hier soir par le président
de la République c'est qu'il y a 146 propositions qui ont été retenues par le
président sur 149 et que ces 146 propositions doivent déboucher.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
L’éducation et la prévention ont un
rôle essentiel dans la lutte contre l'insécurité. Depuis 2017, nous agissons
concrètement avec le dédoublement des classes ou «Devoirs faits».
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Depuis le début de la crise, l'État
a fait un choix fort et clair : protéger les salariés comme les entreprises. Je
veux le dire avec beaucoup de force : tant que cette crise sera là, nous
continuerons à tenir cette promesse.
- Un dispositif majeur a montré toute
son efficacité depuis le début de la crise : le fonds de solidarité. Il a
bénéficié à plus de 1,7 million d’entreprises. Mais il ne permet pas de couvrir
toutes les situations. Nous le renforçons de manière significative.
- Particuliers, entreprises,
collectivités locales, administrations, savez-vous comment bénéficier le plus
simplement possible des mesures mises à votre disposition dans France relance? Le site internet http://Planderelance.gouv.fr a été créé pour vous.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Le ministère des Armées est une
fabrique d’emplois : premier recruteur en France en 2021, il offre des
solutions concrètes pour les jeunes en recherche d’emploi.
- Auprès des volontaires et des
formateurs du 3ème Régiment de service militaire volontaire. A travers nos 6
centres dédiés au SMV, 1200 jeunes sans diplôme sont armés pour l’emploi chaque
année.
- Au Centre militaire de formation
professionnelle qui offre une formation complète à des militaires en fin de
contrat souhaitant entamer une vie professionnelle civile. 1 500 stagiaires
formés chaque année sur des métiers en tension (industrie, bâtiment).
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Présentation du projet de loi sur les séparatismes] Le
président de la République a choisi le 9 décembre en référence au 9 décembre
1905, jour d’adoption de la loi de séparation des Églises et de l’État. Ce
délai n’est pas de trop pour mener des consultations sur un texte de cette
importance. Je reçois d’ailleurs Place Beauvau, à la demande du président de la
République et du premier ministre, l’ensemble des dirigeants des partis représentés
au Parlement.
- Le Président a dit que l’islamisme radical était
évidemment la principale menace, mais ce n’est pas la seule. Ce n’est pas un
texte ad hominem. Il n’est pas prévu qu’y figurent le mot «islam» ni même
«religion». Il y sera question de «cultes», au sens de police des cultes. En ce
qui concerne le titre, il n’est pas décidé. Emmanuel Macron a parlé de projet
pour renforcer la laïcité et imposer les principes républicains. C’est une
indication. Nous avons fait le choix d’aborder la question en nous référant aux
principes fondamentaux de la laïcité en France, c’est-à-dire la neutralité du
service public, que nous voulons étendre aux délégations de service public,
l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect de l’ordre public. Le
Président a aussi parlé des exigences minimales de la vie en société, c’est une
notion très importante: le Conseil constitutionnel l’avait utilisée pour
valider la loi qui interdit la dissimulation du visage dans l’espace public (la
burqa). Faire faire des certificats de virginité, déshériter sa fille au profit
de son fils ou être polygame, ce n’est pas conforme aux exigences minimales de
la vie en France.
- Nous laissons le soin aux religions et, singulièrement, à
l’islam de France de s’organiser pour former, certifier et rémunérer des imams,
mais nous mettons des conditions et des contraintes. La première est la fin
d’ici à 2024 des imams détachés, payés par des gouvernements étrangers. On veut
aussi imposer la transparence absolue des financements des cultes et rendre
obligatoire la certification des comptes dès le premier euro. En parallèle, on
veut développer les recettes propres aux religions - et donc à l’islam -, afin
de ne plus les faire dépendre des financements étrangers. Nous allons inciter
les associations culturelles musulmanes à passer du statut de la loi de 1901 -
commun à toutes les associations - à celui de la loi de 1905, ce qui leur
permettra en particulier de ne plus payer d’impôts locaux et d’établir un
«denier du culte».
- Les parents ont la liberté, fondamentale, de mettre leur
enfant dans une école publique ou privée, sous contrat ou hors contrat. L’école
n’est jamais une punition. L’éducation participe aussi à la construction de la
société, qui a sa part dans la formation de citoyens capables d’esprit
critique. L’attitude de ceux qui nous réclament des mesures fortes mais ne
veulent jamais voir les conséquences de celles-ci est paradoxale. Si la
République est en danger, comme chacun le constate, si la République est
infiltrée, comme chacun le dénonce, tous les citoyens français doivent accepter
un petit effort pour le bien commun. Les parents qui se soustrairaient à cette
disposition républicaine devraient encourir une sanction.
- Pas de faux débat! Il ne s’agit pas de choisir entre
l’arabe et le français. Le français est la langue de notre pays et sa maîtrise
est la condition sine qua non pour être citoyen français. L’arabe est une
grande langue, comme le chinois ou l’anglais, et à moins d’avoir un problème,
non pas, avec la langue arabe mais avec les Arabes, personne ne dit que parler
arabe, en plus du français, fait de vous un ennemi de la République. Parler
arabe est aussi une arme dans le commerce international, dans la compétition
avec les Chinois et les Américains. Enfin et surtout, il est important que les
petits Français qui veulent apprendre la langue du pays d’origine de leur
famille puissent le faire dans un cadre républicain, qu’il s’agisse du
portugais, de l’espagnol ou de l’arabe. Sinon, on va l’apprendre dans les
mosquées, dans les écoles coraniques. Dans le cadre périscolaire, occupé non
pas par la République mais par l’oumma, la communauté, ou sur internet, donc
dans un endroit non régulé. En un mot, il vaut mieux apprendre l’arabe grâce à
des professeurs français sur des textes d’un prix Nobel comme Naguib Mahfouz,
qu’avec des religieux sur des versets du Coran.
- Aucune association qui impose ou qui encourage une tenue
religieuse ne pourra obtenir de subventions publiques. Il n’est pas question,
non plus, qu’elle ait droit à des prêts de salle.
- [Certificats de virginité] Je souhaite la pénalisation de
ceux qui font ces actes, déjà interdits par l’ordre des médecins et l’OMS. Non
seulement les professions médicales qui feraient de tels certificats de la
honte, mais aussi ceux qui les commandent: les fiancés potentiels ou les
parents.
- La République française ne reconnaît ni race ni religion
en tant que telle et n’est pas essentialiste. J’ai bien entendu des voix,
jamais satisfaites, se plaindre que le Président n’avait pas parlé d’immigration.
Je trouve ce parallèle un peu particulier. Je rappelle à ces personnes que mon
grand-père, tirailleur algérien, était français bien avant certains territoires
métropolitains. Des gens agnostiques ont collaboré avec le maréchal Pétain
quand 75 % de musulmans qui portaient l’uniforme de la République sont morts à
Monte Cassino. On a oublié ce qu’était l’engagement pour la République: vous
oubliez vos origines, votre religion, votre croyance et vous épousez le destin
français. Je ne pense pas que, par nature, des étrangers commettent des actes
illégaux sur le sol national! Ce n’est pas «dans leur essence». Et quand bien
même ils seraient musulmans, ce ne serait pas un facteur aggravant! En
revanche, si des étrangers commettent des actes graves, ils n’ont rien à faire
sur le sol national. Ceux qui n’épousent pas le destin français doivent partir,
et c’est l’instruction que j’ai donnée aux préfets la semaine dernière.
- [Mineurs isolés étrangers] Certains se font passer pour
mineurs alors qu’ils ont entre 20 et 25 ans. Ils prennent la place des «vrais
mineurs» dans les foyers de la protection de l’enfance. Il faut en effet
renvoyer chez eux ceux qui n’ont rien à faire sur le territoire national. Il
faut, à mon avis, rendre obligatoire la prise d’empreintes. Aujourd’hui, une
personne contrôlée peut refuser de mettre les siennes dans le fichier dit des
étrangers. Autre difficulté, un tiers des départements (qui sont responsables
de l’aide sociale à l’enfance) refusent de tenir ces fichiers. Tant qu’ils refuseront
de le faire, par idéologie, on aura du mal à avancer. Peut-être faudra-t-il une
contrainte par la loi.
- Je n’ai aucun doute sur le fait que la majorité, LaREM,
MoDem et Agir, soutiendra ce texte [sur les séparatismes] sur lequel elle a
beaucoup travaillé. Nous essaierons de trouver les voies du plus large
consensus politique à l’Assemblée nationale comme au Sénat. Si on pouvait
éviter les combats politiciens, ce serait une bonne chose pour la République.
Jamais un président n’est allé aussi loin dans le combat contre l’islam
radical. Si nos prédécesseurs avaient réagi aussi fortement dans les années
1990, on n’en serait sans doute pas là, chacun en convient!
- Je suis un homme qui vient de la droite et qui porte une
loi historiquement de gauche. Le renforcement de la laïcité, autant que je me
souvienne de mes cours et de mes lectures, c’était plutôt un sujet de gauche.
Une certaine gauche l’a oublié, celle qui est rentrée dans l’indigénisme.
Réaffirmer la neutralité de l’État, de ses collectivités locales, de la
puissance publique, c’est une idée d’inspiration de parlementaires laïcs. Les
républicains des deux rives, comme on disait à l’époque séguiniste, pas si
lointaine, devraient se retrouver sur ce genre de texte.
- [Jean Castex] Je ne crois pas qu’il soit impopulaire, mais
comme disait Raymond Barre, il vaut mieux être impopulaire qu’irresponsable. Je
le trouve très courageux et très responsable dans ce contexte de crises
sanitaire et économique.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- L’activité partielle a été déployée dès le début de la
pandémie pour ne pas refaire les erreurs de 2008-2009. À l’époque, le
dispositif était moins intéressant et nombre d’employeurs avaient dû se séparer
de leur main-d’œuvre, ce qui avait pénalisé les salariés et handicapé les
entreprises lors de la reprise. Dans cette crise, nous avons fait le choix
inverse et déployé massivement l’activité partielle dès le début. Et ça a payé:
on a compté jusqu’à 9 millions de salariés soutenus par l’État au plus fort du
confinement, du jamais vu. Fin août, ce chiffre est redescendu à 1,3 million,
un indicateur clair de la reprise, ce qui est positif.
- Du moment où il y a un choc inédit, c’est le rôle de
l’État de protéger l’emploi et les entreprises. Il faut tout faire pour éviter
les défaillances d’entreprises et les destructions d’emploi. Nous avons déjà
investi près de 22 milliards dans l’activité partielle et, en 2021, nous avons
prévu d’allouer 7,6 milliards à l’activité partielle et à l’activité partielle
de longue durée (APLD) ainsi qu’aux formations pendant ces périodes. C’est
fondamental pour que notre pays ne soit pas affaibli par cette crise.
- L’activité partielle de droit commun est un outil pour
répondre à une situation d’urgence et aider les entreprises à passer une
période difficile. L’activité partielle de longue durée est d’une tout autre
logique, elle sort du raisonnement de court terme et permet de se donner des
perspectives. Il s’agit de partager au sein de l’entreprise la vision de ce que
va être l’activité à moyen terme pour organiser au mieux la charge de travail
entre tous les salariés tout en permettant des actions de formation. C’est
aussi une démarche de dialogue social. On bâtit avec les partenaires sociaux et
les salariés une stratégie pour sortir de la crise. Le suivi en interne des
accords permet aussi d’adapter conjointement, en fonction de l’évolution de la
crise, les engagements pris.
- [APLD] On comptabilise désormais près de 1 600 accords qui
couvrent plus de 110 000 emplois, dont deux tiers font l’objet d’un accord
majoritaire. C’est un succès. Tout le monde s’intéresse à ce dispositif, pas
seulement les grandes structures. 56 % du dispositif a été mobilisé dans des
entreprises de moins de dix salariés. Son intérêt commence donc à être bien
perçu.
- Les services du ministère du Travail ont recensé, à fin
septembre, 454 plans sociaux déposés depuis le début de la crise, contre 267
l’année dernière sur la même période. Cela représente tout de même 65 000
emplois détruits, contre moins de 20 000 en 2019. On se prépare à une
croissance du nombre de défaillances d’entreprises dans les prochains mois.
Pour en amortir les effets, nous avons prolongé un certain nombre de
dispositifs de soutien d’urgence, comme l’activité partielle sans reste à charge
et le fonds de solidarité. Par ailleurs, nous avons des outils alternatifs
efficaces, notamment avec ce bouclier anti-licenciement qu’est l’APLD, pour
préserver l’emploi, se former et limiter la casse sociale.
- [Plan «1 jeune, 1 solution»] Même s’il est un peu tôt pour
faire un bilan, les premiers signaux sont encourageants. En août, les
recrutements de jeunes ont par exemple progressé de 9 % après l’entrée en
vigueur de la prime de 4 000 euros à l’embauche, par rapport au même mois de
2019. On ne va pas crier victoire, mais ce résultat est un signe positif après
plusieurs mois de déficit de recrutements de jeunes comparé à l’année
précédente. Et sur les contrats d’apprentissage, là aussi les remontées de
terrain sont plutôt bonnes. L’objectif que nous nous sommes fixé d’avoir autant
de contrats fin 2020 que fin 2019 est à portée de main, et on va tout faire
pour l’atteindre, notamment grâce à une excellente mobilisation de tous les
acteurs dans les territoires. Les préfets, par exemple, peuvent décliner le
plan en fonction des besoins de leur département pour trouver localement la
meilleure solution pour les jeunes.
- On se bat au quotidien pour protéger les emplois en
déployant tous les outils mis à la disposition des entreprises pour amoindrir
le choc de la crise. C’est un combat de chaque jour qui doit notamment passer
par un travail sur les métiers en tension que nous avons lancé cette semaine
avec les partenaires sociaux.
- [Réforme de l’assurance-chômage] La réforme vise toujours
à inciter les entreprises à proposer des emplois de meilleure qualité et à
faire en sorte que l’activité soit toujours plus rémunératrice que le chômage
pour les demandeurs d’emploi. Ses objectifs initiaux restent donc toujours
pertinents et la philosophie de la réforme est toujours la bonne. Mais on doit
être réaliste. La crise est très dure et nous pousse à adapter certains
paramètres à la situation économique pour limiter certains effets négatifs. On
a ouvert une discussion avec les partenaires sociaux sur les paramètres mais on
ne renoncera pas au principe du bonus-malus sur les ruptures de contrats ni à
celui de la refonte du calcul du salaire journalier de référence. Nous sommes
ouverts à des ajustements mais nous prendrons nos responsabilités si les
discussions n’aboutissent pas.
- [Télétravail] C’est important que syndicats et patronat
s’emparent de ce sujet car, on le voit bien tous les jours, le télétravail est
devenu central pour des millions de Français. Il est donc nécessaire de donner
des repères aux entreprises et c’est bien là l’objet de la négociation de
novembre. Mais je reste convaincue que c’est à l’échelle de l’entreprise qu’on
peut ajuster les dispositifs. Les entreprises disposent de protocoles
sanitaires clairs qui permettent de travailler en garantissant une sécurité
maximale pour les salariés. Faisons donc confiance aux partenaires sociaux pour
trouver le bon équilibre.
- [Réforme de la formation professionnelle] Les partenaires
sociaux souhaitaient un retour d’expérience sur la réforme entrée en vigueur
depuis deux ans. On a ainsi pu partager des avancées importantes sur le compte
personnel de formation ou le plan d’investissement dans les compétences (PIC).
Nous avons identifié certains axes d’amélioration, notamment dans les
entreprises de 50 à 250 salariés qui ne disposent plus de fonds mutualisés.
Dans cette période de crise, la question de la formation des salariés, en
particulier dans des secteurs fragilisés ou menacés, prend tout son sens. C’est
pourquoi nous avons aussi ouvert des pistes de travail sur la reconversion
professionnelle.
- [Partage de la valeur] C’est un thème qui est à l’agenda
social. Nous enverrons bientôt aux partenaires sociaux un document de
consultation établi par les ministères du Travail et de l’Économie pour
recueillir leurs propositions avant d’aborder ce sujet lors de la prochaine
conférence du dialogue social
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] Nous vivons une époque où
nous avons peur du virus, peur pour nos proches, peur des conséquences
économiques. A cette peur nous devons répondre par un engagement sans faille
dans la lutte contre le virus, en disant toujours ce que nous savons et ce que
nous ne savons pas.
- [Covid19] Un lit de réanimation
occupé 15 jours par un patient Covid19, ce sont des dizaines d’opérations qui doivent être
reportées. Il faut regarder cela en face. Plus nous limiterons la circulation
du virus, plus nous éviterons le report d’opérations médicales nécessaires.
- [Covid19] Le virus ne frappe pas à
la porte, ne donne pas de préavis. Toute notre stratégie repose sur une
vigilance, territoire par territoire, de l’évolution de l’épidémie. Cette
stratégie nous amène à prendre des mesures similaires à nos voisins européens.
- [Covid19] Fallait-il soutenir
l’hôpital et les soignants pendant la crise ? Fallait-il soutenir les emplois
avec le chômage partiel ? Fallait-il aider les ménages modestes ? Oui. Trois
fois oui. L’Etat a pris ses responsabilités. La sécurité sociale nous a
protégés.
- Que nous ont dit les soignants ?
Qu’ils voulaient être mieux reconnus, avoir plus de moyens matériels et humains
et travailler dans de meilleures conditions. Et c’est ce à quoi nous répondons.
- 50 millions d’euros permettront
l’ouverture de lits dits «lits à la demande». Chaque fois qu’on aura besoin
d’augmenter temporairement la capacité de l’hôpital pour prendre en charge plus
de patients, on pourra le faire ! Et c’est le Ségur
de la santé qui le permet.
- Chaque fois que la crise a frappé
les plus précaires nous avons répondu présent, aux côtés des associations. Pour
l’hébergement, pour l’aide alimentaire, pour les familles modestes. Nous
continuerons à agir durablement pour répondre aux conséquences sociales de la
crise.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- La France est une grande nation de recherche, mondialement reconnue
pour l’excellence des travaux de ses chercheurs. Nous ne marquerons le XXIe
siècle qu’à la condition de donner enfin à notre recherche la considération
qu’elle mérite.
- Renforcer la capacité de
financement des projets et des laboratoires. Développer l’attractivité des
carrières scientifiques. Consolider la recherche partenariale et le modèle
d’innovation française. La Loi Recherche rend cela enfin possible.
- 20 ans après les objectifs de Lisbonne,
le gouvernement va
enfin donner les moyens nécessaires à la recherche française pour se maintenir à un niveau international ! 25
milliards d’euros sur 10 ans, personne avant nous ne l’avait fait.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Parce que la faim est un défi
mondial, parce que l’accès à l’alimentation est un facteur de paix et de santé,
ce prix Nobel de la
paix attribué au Programme alimentaire mondia de l’ONU nous rappelle que nous
ne devons jamais baisser la garde et continuer notre engagement.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- L'égalité des chances est au cœur
du projet d'Emmanuel Macron. La France est le pays d'Europe où les inégalités de destin
se reproduisent le plus. Nous voulons que la fonction publique redevienne le
moteur de l'ascenseur social : c'est 100% de la volonté politique !
- Tous les agents publics pourront
télétravailler 2 à 3 jours par semaine, quand leurs missions le permettent, et
que ça ne met pas en danger la continuité du service public. Notre
administration prend elle aussi sa part dans la lutte contre la circulation du Covid19.
- 1% d'enfants d'ouvriers à l'ENA, 76% d'enfants de professions
supérieures. Pour moi, ce n'est pas digne de notre République. Mon premier
combat, c'est de lutter contre l'autocensure et l'inégalité d'accès aux
concours.
- On ne peut pas tolérer que des
policiers soient attaqués parce qu'ils sont des forces de l'ordre, des agents
publics. Nous serons intraitables. Et nous renforçons leurs effectifs, leur
protection, et la justice dans notre pays.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
L'égalité des chances n'est ni une option, ni un slogan Nous
devons la rendre concrète et effective.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
La relation France Italie se porte
bien ! Il est plus que jamais nécessaire de combiner nos forces et nos efforts
pour prendre de l’avance sur les enjeux commerciaux stratégiques.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
- Aucun gouvernement avant nous
n’avait autant investi dans le ferroviaire. Le plan de relance, c’est du
concret ! Il va permettre d’accélérer des chantiers. Pendant des décennies, les
petites lignes ont été délaissées. C’est terminé : nous avons engagé avec les
régions un grand plan pour les sauver.
- Relancer le fret ferroviaire: voilà de l’écologie concrète
! Soutien aux trains de marchandises ! Nous allons : créer 3 nouvelles
autoroutes ferroviaires, rénover triages et voies, soutenir les opérateurs de
trains de marchandises.
- Plus de trains, des tarifs
abordables, un réseau qui irrigue tout le territoire : c’est notre ambition,
c’est notre plan d’action.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
Depuis 2017 nous baissons les impôts,
nous protégeons les Français et reformons le pays. Je suis fier d’appartenir à
ce gouvernement.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Avec France
relance, les industriels peuvent: diminuer leur
impact environnemental, améliorer leur efficacité énergétique, investir dans la
mobilité zéro carbone.
- Les femmes ont toute leur place dans les Codir et Comex
des entreprises ! Casser véritablement le plafond de verre, c'est aller plus
loin pour la place des femmes dans les postes décisionnaires et donc la part de
femmes dans les cadres dirigeants !
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
[Loi ASAP (accélération et simplification de l'action
publique)] Son adoption en première lecture est une très
bonne nouvelle pour les PME. ASAP, c’est notamment: le rehaussement du seuil des marchés
publics de travaux à 100 000€; une part réservée aux marchés publics pour les
PME.
Geneviève
Darrieussecq (ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
Les terrains militaires regorgent de
biodiversité. Le ministère des Armées a financé plus de 100 projets visant à concilier la protection
de la biodiversité avec les besoins opérationnels d’entraînement.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Le féminisme, c’est demander que les femmes ne soient pas
assignées à leur genre, ce n’est pas assigner les hommes à leur genre. C’est
exactement ce qu’on reproche à certains hommes d’avoir fait pendant longtemps!
C’est une forme d’apartheid. Le projet de la République, c’est de partager,
femme et hommes, indifféremment, un même espace de travail, de discussion, de
vie, de transport, de loisirs.
- [Mineurs isolés étrangers] La prise
d'empreinte est une solution respectueuse qui permet de faire la distinction
entre les vrais et les faux mineurs.
Il y a davantage de femmes qui
prennent des responsabilités (...) y compris dans des secteurs réputés plus
masculins.
- [IVG] Pourquoi certaines femmes doivent attendre jusqu’à
14 semaines? Parce qu’il y a un défaut de maillage territorial pour avoir un
bon accès à l’IVG.
Brigitte Klinkert
(ministre chargée de l'Insertion)
Avec notre dispositif de soutien de
300 millions€, je suis pleinement mobilisée pour accompagner les entreprises
sociales inclusives. 4 000 structures bénéficient du 1er axe du plan. Je les
encourage à participer également à l'appel à projet!
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
- Il est pour moi essentiel de
pouvoir régulièrement écouter et partager les retours de terrain de nos élus.
J’appliquerai cette méthode tout au long de mon mandat.
- L’égalité des chances ne se décrète
pas elle se construit et ce dès le plus jeune âge. C’est le sens de mon action
avec les Cités éducatives pour valoriser les parcours et notamment d’accès à la
fonction publique Chaque jeune de nos QPV a le droit à l’excellence.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
Les coordinations territoriales, qui
permettent à tous les acteurs de la filière gériatrique de travailler ensemble,
doivent être généralisées partout en France.
Sophie Cluzel
(secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
Nous devons aider les 10 millions
d'aidants. (...) Nous avons voulu accélérer parce que la crise nous oblige.
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la
Francophonie)
Les vacances sont un acte citoyen
pour l'économie de nos territoires.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Union européenne n’est pas un
État, elle ne doit pas l’être. Mais elle doit être une puissance! L’Europe
s’est redécouverte dans la crise de la Covid19: non pas comme un État, mais une véritable puissance.
- Après le Brexit, je ne crois pas à un
retour rapide à la normale. Quand on casse une relation, on ne la reconstruit
pas à l’identique. Les Britanniques se rendront compte qu’ils sont subtilement
européens ou différemment européens, mais européens en fin de compte.
- L’Europe se construit une mémoire
collective : on avait la mémoire de la crise économique de 2008. Les dirigeants
européens avaient la conviction qu’il ne fallait pas reproduire les erreurs du
passé.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
La protection de la biodiversité doit nous unir. La
collaboration entre entreprises, scientifiques, experts, pouvoirs publics et
société civile est impérative. Nous avons besoin de plus d’intelligence
collective pour faire des choix et les assumer ensemble.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
La précarité étudiante a bondi avec
la crise sanitaire et le confinement. Bravo à Quentin, Valérie, William, Vincent, Lucas qui se se
sont engagés dès le 1er jour et qui ont créé des réseaux de solidarité entre les jeunes. Vous rendez demain
possible par vos actions!
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Faire du numérique un pilier de la
transition écologique : cette ambition est incarnée par l’engagement des
entrepreneurs de la Green Tech.
- Le numérique est un levier de
développement des territoires, de réponses aux préoccupations des Français :
emploi, santé, mobilité... Avec les 250M€ pour le Numérique
du quotidien dans France
relance nous voulons faire du numérique une
chance pour tous.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- On ne réforme pas pour être
populaire, on réforme parce que la France en a besoin. L'heure est à la
protection de nos concitoyens face à la crise et à la transformation de notre
modèle par la relance de l'économie.
- L'élargissement du plan Tourisme et des mesures de
soutien aux secteurs affectés par la crise, c’est aussi pour les associations, acteurs économiques
et sociaux à part entière!
Laurent Pietraszewski
(secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
Il y a 75 ans le Conseil National de
la Résistance créait la Sécurité Sociale. La crise sanitaire et économique
actuelle souligne la force de notre modèle pour protéger chacun d’entre nous.
Notre responsabilité est de faire perdurer cette promesse d’universalité.
Joël Giraud
(secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)
Le plan de relance va bénéficier
massivement aux territoires ruraux.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
On peut encore prendre le virus de vitesse. L'épidémie
continue de progresser, vite, très vite dans certains territoires. Pour autant,
il y a un horizon dans le brouillard, car l'épidémie circule moins vite qu'elle
ne circulait au printemps dernier.
Les gestes barrières (...), conjugués aux mesures nouvelles,
que nous prenons, de freinage, quand la situation est critique, peuvent nous
permettre de prendre le virus de vitesse.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Toujours défendre le droit à l’IVG et
en améliorer l’accès effectif à toutes les femmes qui en expriment le besoin :
la majorité présidentielle a toujours été et sera toujours engagée pour
protéger ce droit.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Il est temps que nous progressions
sur le bien-être animal. Nous y sommes prêts et nous le faisons et le ferons
avec LaREM. C'est
sans compter sur l'obstruction parlementaire du groupe LR qui caricature, qui
moque et qui ralentit volontairement les débats.
- Oui, nous allons mettre fin, enfin,
à la détention de la faune sauvage dans les cirques itinérants, à l'élevage de
fourrure de vison. Au sein de notre Groupe, nous voulons aller plus loin sur
les animaux de compagnie dans le cadre d'un débat apaisé.
- Une femme sur 3 a eu ou aura
recours à l'IVG dans sa vie. Elles n'attendent ni compassion, ni commisération.
Nous voulons que toutes les femmes dans notre pays puissent exercer leur droit
sans entrave, sans qu'on les retarde, sans qu'on les culpabilise.
Laetitia Avia (porte
parole)
Face aux dérives liées à l’exploitation
de l’image commerciale des enfants, la proposition de loi sur les enfants influenceurs de défend
les mineurs et responsabilise les plateformes. Une avancée essentielle pour
protéger les plus vulnérables.
Sylvain Maillard (député)
Les députés LaREM votent le budget de la
sécurité sociale le plus ambitieux depuis 25 ans. Forte augmentation pour les
personnels hospitaliers, Allongement du congé paternité, Création d'une branche
autonomie. Plus de moyens et nouveaux droits pour les Français.
●MoDem
Jean-Noël Barrot
(secrétaire général)
Le plan de relance est un bouclier
anti crise et un pas en avant vers une économie plus durable. C’est désormais
de notre responsabilité à tous de restaurer la confiance.
Un remarquable travail d'évaluation qu'avait demandé le MoDem au moment de la création de
l'IFI. L'ISF était un impôt inefficace et
injuste. Pour lutter contre les inégalités, le bon instrument c'est la
fiscalité des successions et des donations.
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
La transposition rapide de la législation européenne en
matière de droits voisins était un engagement du Président de la République.
L’Assemblée nationale s’en était alors saisi, avec la proposition de loi que
j’ai eu l’honneur de porter dans l’hémicycle. Aujourd’hui, la Justice tranche
en faveur de cette règlementation, qui était contestée par Google. La
mobilisation totale de nos Institutions démocratiques aura su faire rentrer les
géants du numérique dans le droit commun, premier pas essentiel dans la
régulation des GAFA. Il est impératif que les discussions aboutissent au plus
vite avec l’ensemble des acteurs du secteur.
●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas
retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Quand vous postez un contenu sur
Facebook, seuls 10% de vos abonnés le voient. À moins de payer pour le
sponsoriser. Avec la Covid19, les campagnes électorales doivent s’adapter aux contraintes
en autorisant la promotion numérique.
Valérie Six (députée)
Nous devons faire preuve d’humilité
et rester vigilants sur l’exercice du droit à l’avortement (...) L’enjeu est la prévention.
●Mouvement radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
- Quelle est la position du
gouvernement sur la loi de 1905 ?Elle n’a pas besoin d’être modifiée, et nous
pouvons l’exploiter encore plus comme avec la police des cultes sur la liberté
de conscience. C’est la loi 1901 qui a des failles, dans le sport par exemple.
- [Etablissements hors contrat] Il n'y pas de
corps spécifique de contrôle dans l'Education nationale, c'est ça qui manque.