Voici une sélection, ce 6 octobre 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
La fraternité est au cœur de notre
Nation ! Merci à toutes celles et à tous ceux qui aident les plus fragiles au
quotidien. Vous faites la France unie.
Il est souvent difficile pour les
aidants de concilier vie personnelle et professionnelle, de souffler, de
trouver un moment de répit, de penser à soi. Chacun a un rôle à jouer pour les
soutenir, pour les soulager, pour alléger leur quotidien. La solidarité est à
portée de tous. Aidons les aidants!
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
[France relance] Plus d'emplois, moins d'émissions de gaz à effet de serre,
des transports plus rapides et plus propres: partout en France, la relance sera
verte et améliorera le quotidien de chacun.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
La France est mobilisée pour un cessez-le-feu au Haut
Karabagh et pour la reprise des négociations. Nous sommes convenus de l’urgence
avec mon collègue russe, dans le cadre de nos efforts de co-présidents du
groupe de Minsk.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
75% de l'empreinte écologique du
numérique est liée à la fabrication des équipements. Il existe des solutions
pour réduire cet impact.
L'empreinte carbone d'un téléphone
reconditionné est 10 fois plus faible que celle d'un smartphone neuf. Avec la
loi antigaspillage
et 21 millions d'euros dédiés dans le plan France relance, réparer, réemployer et réutiliser doivent devenir des
réflexes.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Faire vivre la pratique sportive pour
tous, pour une France fière de ses sportifs. Et prête pour Paris 2024 Nous avons présenté
nos priorités: plus de sport à l'école, vivre ensemble grâce au sport, faire
rayonner la France au plus haut niveau.
Merci aux Professeurs! C’est la Journée mondiale des enseignants
Exprimons notre gratitude! L’éducation est au cœur de la société. La société
doit reconnaître et respecter les professeurs. C’est le sens aussi du Grenelle de l’éducation qui
s’ouvre dans quelques jours.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
La reprise est là, l'économie a bien
redémarré en juillet, en août. Nous sommes dans la bonne direction et nous
tiendrons notre engagement.
[Publicité pour les SUV] Je pense
qu'il faut informer le consommateur, et j'ai proposé que l'on indique très
clairement le niveau de pollution de certains véhicules.
[Rachat de Suez par Veolia] L'Etat a
été cohérent de bout en bout. Les entreprises défendent l'intérêt privé, nous
défendons l'intérêt général. Je ne relâcherai jamais la pression.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Depuis samedi, nos hélicoptères
engagés dans les Alpes-Maritimes ont évacué plus de 300 personnes. Engagement
et professionnalisme au service des Français.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
[Séparatisme] Nous vivons un tournant républicain depuis le discours du
président comparable aux grands moments de l'histoire de France où l'Etat a
imposé son autorité aux religions (...).
[Laïcité] Nous allons renforcer les
dispositions de la loi de 1905 pour condamner la politique électorale dans les
lieux de culte ;
Tout aux croyants qui respectent la
République, rien aux croyants radicaux qui pensent que la loi de leur dieu est
supérieure à la loi des hommes.
[Mesures sanitaires] Les policiers
font 4000 verbalisations par semaine pour non-port du masque, 12 000 contrôles
hebdomadaires pour les établissements qui reçoivent du public.
Ce qui se passe dans les
Alpes-Maritimes est catastrophique, je me rendrai sur place demain avec le
Président de la République. L’Etat sera au rendez-vous de la solidarité
nationale.
Une église a été prise pour cible
dans le cadre de violences urbaines commises à Rillieux-la-Pape. Total soutien aux catholiques et aux sapeurs
pompiers pris à partie alors qu’ils éteignaient l’incendie. Ces violences sont
intolérables.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Malgré la crise, on ne doit pas
perdre de vue cet enjeu de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Il y a encore un plafond de verre
pour les femmes en entreprise. Pour y remédier j'engagerai une concertation
avec les partenaires sociaux pour compléter l'index de l'égalité
professionnelle d'un indicateur: la part des femmes dans les cadres dirigeants.
Plan 1jeune1solution, reconversion des salariés, métiers en tension… J'ai réuni
les partenaires sociaux pour échanger sur les réponses à apporter aux défis qui
sont les nôtres. C'est ensemble que nous trouverons des solutions.
En zone d’alerte renforcée et
maximale, les employeurs et salariés doivent, autant que possible, recourir au
télétravail. C'est un effort collectif demandé aux entreprises mais un effort
nécessaire pour réduire la circulation du virus.
Paris et sa petite couronne passent en
zone d’alerte maximale. Dans ces zones, j’invite les employeurs et les salariés
à recourir autant que possible au télétravail pour ralentir la circulation du
virus.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Il y a plein de choses qui vous assaillent quand vous
devenez ministre de la Justice. Servir la France, la République, ça ne peut pas
laisser indifférent - et je l’exprime de façon très euphémique. Sur un aspect plus
pratique, il faut apprendre à beaucoup travailler… Cela implique moins de
liberté de ton, c’est évident ; mais une autre liberté, celle de faire.
Mes relations avec le président et mes collègues ministres
sont excellentes et empreintes de confiance. C’est la condition de la réussite
collective et un grand nombre de chantiers, comme celui de la protection de
l’enfance ou celui de la lutte contre les violences conjugales, mobilisent
plusieurs ministères. Les échanges peuvent parfois être un peu plus rugueux
lorsqu’il s’agit d’aller chercher son budget mais chacun est dans son rôle.
Comme je l’ai dit, je n’en suis pas un spécialiste mais je sais compter. J’ai
une expérience charnelle du fonctionnement de la justice. C’est une force pour
comprendre les préoccupations des justiciables.
[lutte contre le séparatisme] Deux choses préoccupent
particulièrement le ministère de la Justice sur ces questions. D’abord la
question des mariages forcés, évidemment. Car quand on contraint une femme à
épouser un homme, on est loin de la République et de ses valeurs. La deuxième,
c’est en matière d’héritage, quand une loi étrangère a vocation à s’appliquer
et permet à des parents de déshériter leurs filles. C’est totalement contraire
à nos valeurs et nous souhaitons, lorsque les biens se trouvent en France,
qu’aucun enfant ne soit lésé et privé de sa part de succession. (…) C’est une
loi majeure voulue par le président de la République. Nous nous employons
évidemment à ce que les grands objectifs et principes constitutionnels soient
bien respectés, en particulier la proportionnalité des mesures.
[Polémiques au sein de la magistrature] De telles
situations, tous les gardes des Sceaux en ont connu. Cela a été le cas en son
temps de Robert Badinter ou encore d’Élisabeth Guigou. Marylise Lebranchu,
Dominique Perben ont affronté des oppositions, et Christiane Taubira n’a pas
échappé à la règle. Que me reproche-t-on, finalement, si ce n’est d’avoir agi
comme tout ministre de la Justice doit le faire lorsqu’il est informé de
potentiels manquements déontologiques de trois magistrats? Lorsque François
Molins est interrogé sur la question de
savoir ce qu’il aurait fait à ma place, il reste d’ailleurs silencieux,
rappelant très justement que ce sont là les prérogatives du ministre de la
Justice. Je l’ai dit: ma porte a toujours été ouverte. Je reçois ce mardi les
procureurs généraux pour leur présenter ma circulaire de politique pénale. Je
vais également recevoir Chantal Arens, la première présidente de la Cour de
cassation, et François Molins. Les syndicats sont toujours les bienvenus. Je
souhaite les recevoir dans les jours qui viennent pour discuter de sujets bien
précis, comme l’enquête préliminaire, les audiences filmées ou encore la
surpopulation carcérale. Je suis un ministre qui discute et qui défend ses
convictions et aussi son institution. Tout l’été, j’ai défendu les magistrats
quand ils ont été accusés de laxisme.
Il y a la séparation des pouvoirs et je ne peux pas
intervenir dans la détermination d’une peine. En revanche, je peux en appeler à
l’amélioration des délais d’exécution des peines et donner les moyens d’y
arriver. C’est une attente forte des Français et je veux y répondre très vite.
Nous allons donc embaucher, d’ici la fin de l’année et par anticipation sur le
budget 2021, 764 juristes assistants et renforts de greffe. Ce sera de nature à
accélérer le rendu des jugements puisque, avec un juriste assistant, deux
jugements au lieu d’un peuvent être rendus dans le même délai. Nous voulons
notamment agir sur les délais de convocation par l’officier de police
judiciaire et de convocation par procès-verbal à l’initiative des procureurs.
Certaines juridictions travaillent aujourd’hui avec des délais de dix-huit
mois. Nous essayons d’obtenir leur réduction de près d’une année. Dans un
deuxième temps, nous travaillerons sur la rapidité des alternatives aux
poursuites, que je souhaite développer. Car elles concernent les délits les
moins graves mais qui pourrissent la vie des Français au quotidien.
Nous avons, avec le ministre de l’Intérieur, lancé l’amende
forfaitaire qui concerne le consommateur ou le petit dealer. Elle permet de simplifier
et de fluidifier les procédures. Mais aussi d’appréhender la petite délinquance
incidente. Et c’est une bonne chose. Mais les chefs de réseau ne sont pas
affectés par l’amende forfaitaire. Pour éradiquer le trafic qui pourrit la vie
des gens au quotidien, et pour être efficace, il faut que la justice tape au
portefeuille. Car même la prison, qui est intégrée dans leur prise de risques,
n’est plus dissuasive. D’ici quelques mois, nous allons développer des antennes
régionales de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et
confisqués, l’Agrasc. Je ne méconnais pas non plus la dimension internationale
de ce fléau. J’ai notamment rencontré l’ambassadeur du Maroc à cet effet afin
de faciliter la saisie des biens.
Le cannabis «festif» de 1968 n’est pas celui d’aujourd’hui,
dont le taux de THC est dix fois supérieur. Le cannabis déscolarise, rend
dépendant psychologiquement, et a des effets délétères sur la santé mentale et
physique. J’ai donc toujours été opposé à sa dépénalisation. Je pense que cela
ne fera que déplacer la délinquance vers d’autres drogues comme la cocaïne et
l’héroïne.
Ce qui est le plus efficace, avec un gamin de 16 ans qui
fait du rodéo urbain, c’est que l’on saisisse le scooter qu’il utilise. J’en
suis convaincu. Nous avons l’outil juridique adapté et j’envisage des
partenariats avec les mairies pour disposer d’un gardiennage moins coûteux. Et
j’entends aussi, lorsque c’est possible, faire procéder à la réaffectation de
ces biens à ceux qui en ont besoin. Je vais écrire en ce sens aux élus pour
mieux lutter ensemble contre ces nuisances du quotidien. C’est cela, la justice
de proximité: des solutions claires et nettes.
Le Conseil constitutionnel a censuré une loi sur le suivi
des sortants terroristes] Les libérations sans surveillance d’anciens
terroristes ne sont pas une option acceptable. Nous ne voulons pas que les
Français puissent penser que les personnes condamnées pour des faits de
terrorisme ne sont pas suivies et qu’il puisse y avoir des «trous dans la
raquette». Nous travaillons aussi avec le ministre de l’Intérieur pour
améliorer la surveillance de ces individus après leur peine, tout en
garantissant le respect des libertés individuelles. Le Conseil constitutionnel
nous a demandé de trouver un meilleur équilibre. C’est un de mes chantiers
prioritaires.
Il ne s’agit pas de communiquer sur des dossiers en
particulier mais d’expliquer ce que la justice fait en organisant des points
réguliers avec la presse quotidienne régionale et en s’adaptant aux nouveaux
outils de communication. Je souhaite que la justice s’ouvre et se fasse
davantage connaître, loin des caricatures que ses adversaires en font. Mieux
connue, elle n’en sera que plus respectée.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
[Fracture numérique] Nous avons aidé les universités à accompagner les étudiants
dans l’achat de PC et de clés 4G. Les jeunes non équipés ont pu être
accompagnés. Au total plus de 18M€ d’aides ont été accordées aux étudiants
pendant le confinement.
Une attention toute particulière est
donnée aux néobacheliers, pour leur permettre d’avoir un contact avec les
équipes pédagogiques. Ils sont prioritaires pour le présentiel, comme les
jeunes en difficultés ou en situation de handicap.
[Soirées étudiantes] Il faut trouver un équilibre entre garder du lien social et
respecter les gestes barrières. Les organisations étudiantes font un travail
formidable sur le terrain pour faire passer les bons messages.
Un point de situation quotidien sera
réalisé entre les chefs d’établissements et le recteur de région académique
afin de suivre au plus près l’évolution de la situation sanitaire.
Je remercie l’ensemble des chefs
d’établissement ainsi que tous les personnels pour leur mobilisation
exceptionnelle. Il est indispensable que tous les moyens soient mis en œuvre
pour garantir la continuité pédagogique essentielle à la réussite des
étudiants.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Je veux que le sucre soit produit en
France, que notre agriculture soit souveraine. Cette dérogation sur la
betterave sucrière est une étape nécessaire, le temps de trouver des solutions
alternatives pour faire la transition écologique.
Yannick Jadot, quand l’incantation
rejoint l’incompétence... En tant que député européen depuis 11 ans, vous
devriez savoir qu’indemniser à 100% les betteraviers n’est pas possible. Donc
si vous étiez betteravier, que feriez-vous? Se mettre à la place des autres est
souvent de bon conseil.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
L'égalité est au cœur des valeurs. Avec Clément
Beaune, nous portons ensemble l'égalité entre les
femmes et les hommes, la défense des droits fondamentaux ainsi que la lutte
contre les discriminations et les LGBTphobies partout en Europe.
Franck Riester (ministre
chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
On doit oser l’international et on
doit le faire maintenant : l’export est indispensable à la relance.
[Brexit]
Un accord oui, mais pas à n’importe quel prix : pas de dumping, accès aux zones de
pêche, respect des engagements. (…) Nous préparons nos entreprises à toute
éventualité.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
L'envie de sortir sans son masque, je
la comprends et je la partage (...) mais les mesures prises par le gouvernement
ont pour but d'éviter un reconfinement.
[Référendum sur l'indépendance de la
Nouvelle-Calédonie] Il faut écouter le résultat de ce vote (...) C'est bien
d'écouter, de donner la parole, la démocratie n'est jamais une mauvaise idée.
L'idée est d'élargir les principes de
la loi de 1905 (...) La neutralité existait pour les fonctionnaires, nous
l'étendons à ceux qui ont une délégation de service public.
Vous trouvez normal que des femmes soient déshéritées et se
retrouvent sans rien parce qu’elles sont des femmes ?! Création d’une réserve
héréditaire. Qu’est-ce que ça change? Concrètement, lorsque la loi étrangère
applicable à la succession ne connaît aucun mécanisme réservataire, un
prélèvement compensatoire sur les biens situés en France sera appliqué pour
récupérer la part due à l’héritière. Ça n’existe pas jusque là!
Nous interdirons dans la loi et pénaliserons les tests &
certificats de virginité, ils portent atteinte à la dignité des jeunes filles! 1
an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Nous ne voulons pas donner un euro d'argent public à des
ennemis de la République. Toute association recevant une subvention doit
s’engager. Contrat d’engagement pour les valeurs de la République et les
exigences minimales de la vie en société.
Nous devons mettre fin à la polygamie
de fait.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
Comme je m’y étais engagé en
septembre, nous travaillons ensemble à renforcer le rôle de capitale européenne
de Strasbourg,
notamment en préparant un nouveau contrat triennal et l’Etat et les
collectivités.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
C'est la 11ème Journée nationale des aidants:
toute notre reconnaissance à ceux qui œuvrent au quotidien auprès de leur
proche malade ou en situation de dépendance. N'oublions pas les jeunes aidants, qui ont besoin de
notre soutien
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
La Réserve
civique se mobilise. Vous pouvez et vous
souhaitez vous engager ? L'APHP propose des missions d'aide au suivi téléphonique des
patients porteurs avérés ou potentiels de la Covid19. Bravo à toutes celles et ceux qui se sont déjà engagés!
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Conjuguer transition écologique et
numérique. L'engagement de la French Tech est essentielle pour construire un monde écoresponsable.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
L’examen du budget 2021 commence cette
semaine. C'est un budget exceptionnel et historique qui porte les 100 milliards
de France relance,
un engagement fort et puissant pour répondre à la crise économique. C’est la
poursuite du projet de transformation profonde du pays.
Rénovation énergétique, décarbonation
de notre économie, budget vert qui est une première mondiale...c'est un budget
historique du point de vue écologique. Nous sommes fiers d'investir 30 Mds €
pour une France plus verte et plus respectueuse du climat.
Bénédicte Peyrol
(députée)
- [Pour la première fois, Bercy présente un «budget vert] Son
origine remonte au premier One Planet Summit d’Emmanuel Macron en 2017. Depuis
cet engagement, nous avons avancé pas à pas. Pour la première fois l’année
dernière, le budget contenait un «jaune» (une annexe, NDLR) détaillant toutes
les dépenses et recettes favorables à la transition écologique. Cette année,
nous allons plus loin, avec un vrai budget vert qui pointe les lignes
favorables à l’environnement, mais aussi les dépenses «brunes», plus nuisibles.
Le principe derrière cet exercice est simple: alors que nous demandons aux
Français et aux entreprises d’être exemplaires, l’État a aussi un devoir de
cohérence. Le budget vert n’est pas un objet de communication.
Il faut que nous débattions, entre parlementaires, de la
méthodologie. Six objectifs environnementaux ont été définis: lutte contre le
changement climatique, adaptation à ce changement et prévention, gestion de la
ressource en eau, économie circulaire, déchets, lutte contre la pollution et
biodiversité. Nous devons réfléchir à établir une éventuelle hiérarchie entre
eux. Aujourd’hui, c’est l’accord de Paris qui nous guide et nous conduit à
traiter en priorité les sujets liés au climat. Ce travail de hiérarchie est
essentiel pour appréhender des dépenses aussi complexes que celles liées au
nucléaire, qui ont un impact positif pour le climat mais sont dangereuses sur
le volet déchets. Il est également urgent de confronter notre politique
environnementale avec les autres politiques, notamment sociales. Comment noter
le chèque énergie, qui est une dépense sociale mais peut avoir un impact
environnemental défavorable, vu qu’il n’est pas conditionné à l’origine de
l’énergie subventionnée?
Le budget vert produit déjà des résultats. Par exemple, le
plan de relance ne comporte quasiment aucune dépense brune, car ceux qui l’ont
conçu avaient bien en tête que les mesures seraient analysées selon cette
grille. Concrètement, il existe de multiples dépenses brunes. Les plus
importantes proviennent des niches fiscales, par exemple sur la taxe intérieure
de consommation sur les produits énergétiques (TICP). Le sujet, et toutes les
difficultés qu’il pose aux entreprises concernées, est bien identifié, car nous
en avons débattu lors des précédents budgets.
Je compte aller voir le haut-commissaire au Plan. Sur ces
sujets difficiles, nous avons besoin de long terme. François Bayrou pourrait
planifier d’un point de vue opérationnel le verdissement des dépenses brunes.
Côté parlementaire, je vais me battre pour rediscuter d’une loi de
programmation des finances publiques dans laquelle nous pourrions programmer
budgétairement ce verdissement et peut-être ancrer des plafonnements de
dépenses fiscales défavorables à l’environnement.
François de Rugy
(député)
[Tribune sur la perspective d'un rachat de Suez par Veolia]
Les Français l'ignorent souvent mais deux entreprises championnes mondiales de
la transformation écologique sont nées en France et se sont développées à
partir de la France, notamment sur les métiers du traitement de l'eau et des
déchets. Veolia et Suez sont moins connues que Peugeot et Renault. Ce sont
pourtant des entreprises plus que centenaires qui ont conquis les places de
numéro un et numéro deux dans le monde sur ces métiers grâce au savoir-faire de
leurs ingénieurs, techniciens et de dizaines de milliers de salariés.
Dans la torpeur de l'été, une annonce est un peu passée inaperçue : le groupe
Engie (français lui aussi) a annoncé son intention de vendre sa part au capital
de Suez environnement. Les éventuelles synergies entre Engie, groupe
énergétique héritier de
Gaz De France, et les activités environnementales de Suez n'ont jamais vraiment
existé.
Si la décision d'envie de vendre sa participation dans le
groupe Suez environnement ne fait aucun doute, le choix de la vendre à Veolia
n'est pas encore prise et appartient au conseil d'administration d'Engie.
Les responsables politiques n'ont pas à se substituer aux actionnaires et à
leurs représentants pour décider du meilleur choix pour l'avenir économique de
Suez environnement.
En tant qu'élu de la Nation, il est en revanche légitime de se préoccuper des
perspectives de développement de ces entreprises, Veolia et Suez, fleurons
français de la transformation écologique. Ayant été longtemps élu à la ville de
Nantes et de par mon expérience de ministre de l'écologie, je sais à quel point
ces deux entreprises jouent un rôle fondamental pour relever les défis
écologiques tels que la gestion de l'eau potable et de l'assainissement, de la
collecte et du traitement des déchets notamment. Ma conviction est que le
rapprochement entre Veolia et Suez serait une bonne chose : une bonne chose
pour relever les défis écologiques d'aujourd'hui et de demain, une bonne chose
pour ces deux entreprises et leurs salariés et une bonne chose pour la France.
Des questions légitimes, notamment sur l'emploi et la concurrence, ont été
soulevées. Veolia y a apporté ses réponses, proposé ses solutions, formulé ses
engagements pour garantir le maintien de l'emploi et les droits des salariés,
qui sont au-dessus des conventions collectives dans les deux entreprises.
Relever les défis écologiques est un impératif mesuré par les scientifiques.
Limiter les causes comme les effets du réchauffement climatique - notamment une
meilleure gestion de la ressource en eau, traiter les déchets pour recycler au
maximum les matières premières qu'ils contiennent, développer des solutions
innovantes pour faire face à l'urbanisation croissante dans le monde, favoriser
l'économie circulaire sur chaque territoire sont autant de défis sur lesquels
il faut développer des solutions aujourd'hui encore expérimentales. Pour
limiter notre empreinte écologique et améliorer la qualité de notre
environnement, il faut aussi inventer des solutions nouvelles. Tout cela
demande des efforts de recherche et d'innovation, débouchant sur des process
industriels nouveaux. Veolia et Suez ont des savoir-faire et des laboratoires
de recherche. En unissant leurs forces, ils pourront prendre une longueur
d'avance au niveau mondial et amortir les coûts de recherche-développement sur
des volumes d'activité plus importants.
C'est pour cela que l'effet de taille est important. À elles deux, Veolia et
Suez disposent aujourd'hui de la gamme la plus complète de solutions. Réunies,
elles seront plus compétitives et pourront les déployer plus vite et plus massivement.
C'est l'intérêt de la France que ces deux acteurs ne se dispersent pas en
cherchant chacune de leurs côtés les solutions technologiques de
demain. Elles ont tout à gagner à concentrer leurs moyens, leurs
capacités d'innovation, leurs capacités d'investissement.
D'autres acteurs, chinois et américains, sont en train d'émerger. Dotés de
moyens financiers très importants, ces acteurs sont en train de s'emparer de
ces métiers - j'ai eu l'occasion de le constater. Rapprocher Veolia et Suez,
c'est prendre un temps d'avance maintenant et évidemment le meilleur moyen
d'affirmer notre vision de la transition écologique : c'est pour la France un
bon moyen de tenir notre rang dans la compétition mondiale qui se profile sur
ces défis écologiques.
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Je remercie les Calédoniens d’avoir
de nouveau choisi hier de continuer à partager un destin commun. Ce choix nous
honore et nous engage. Cela prouve que la France est plus forte lorsqu’elle
sait faire confiance à ses territoires.
Elodie
Jacquier-Laforge (députée)
Sur les néonicotinoïdes Les
agriculteurs peuvent être acteurs d’une production durable et responsable et
réussir leur transition, il faut leur faire confiance.
Bruno Millienne
(député)
Ici, on ne réintroduit pas les néonicotinoïdes: on laisse la
possibilité de déroger à leur interdiction en cas de risque avéré, manière très
encadrée et uniquement pour les cultures betteravières. Nous risquons
d’entraîner la disparition de la filière betterave-sucre qui représente pas
moins 46 000 emplois, dont 25 000 agriculteurs et 21 sucreries. Les betteraviers se sont rabattus sur une autre catégorie d’insecticides,
les pyréthrinoïdes,
lesquels sont appliqués par pulvérisation et détruisent tous les insectes
présents au moment du passage.
●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas
retranscrits]
Hervé Marseille (sénateur)
Même si l'écart se réduit, les
Calédoniens restent majoritairement attachés au maintien dans la République. Rien
ne risque d'avancer si on se contente d'attendre le 3è référendum Il est vital
d'engager le dialogue. Où est l’Etat? Il doit prendre l'initiative.
► Autres
(Personnalités ou organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin
(ancien premier ministre)
On va vivre avec la covid19
durablement. Non seulement sur le plan pandémique, mais aussi sur les
conséquences de cette pandémie (...) Ce quinquennat sera hélas, celui de la covid19.
L'élection présidentielle se jouera
sur un dossier : la gestion de la covid19.
Dans cette crise, tout le monde a un
peu le tournis, même les médecins, même la science (...) La science aujourd'hui
ne nous donne pas de clarté.
Je pense que c'est nous qui faisons
l'erreur, ce n'est pas le gouvernement. On a vécu cet été en oubliant la covid19,
d'où la brutalité de son retour (...) Un gouvernement ne peut pas tout faire.
Aujourd'hui, on souffre d'un manque
de décentralisation, nous payons notre bureaucratie, notre organisation
centralisée (...) Il faut des libertés et en face des responsabilités.
Les PME du Tourisme et de
l’Evénementiel ont besoin d’un soutien durable pour que des catastrophes ne
s’enchaînent pas . Quand on pense au rythme de travail et à la vaillance. par
exemple des traiteurs, un risque d’effondrement moral s’ajoute aux difficultés
financières.