► Emmanuel Macron
(Président de la République)
[Discours au sommet de la biodiversité à NewYork]
L’année 2020 devait être la super année de la biodiversité
au cours de laquelle notre nouveau cadre international d’action devait être
défini. Elle sera, je l’espère, l’année de la prise de conscience et d’une
véritable transformation. Devions-nous en passer par là ? Je ne sais pas,
mais la crise de la Covid-19 a montré très clairement les conséquences
désastreuses pour notre santé, notre prospérité, notre sécurité collective, de
la destruction de la biodiversité, bien public mondial s’il en est.
Les scientifiques nous alertent depuis longtemps sur les
risques d’apparition de nouvelles maladies infectieuses liées à la
déforestation, au braconnage des espèces sauvages, en matérialisant les liens
très étroits entre les santés humaine, animale et environnementale. Cette
pandémie nous rappelle que la biodiversité est notre assurance vie. Lorsqu’elle
est fragilisée, c’est notre sécurité sanitaire, notre sécurité économique qui
sont en jeu.
La protection de la nature renvoie donc fondamentalement à
une question éthique qui est celle de la protection de l’humain. Surtout, la
protection de la biodiversité, c’est la protection de nos écosystèmes. Je ne
crois pas à un droit du vivant qui serait supérieur à un droit de l’homme. Mais
je ne crois pas à l’effectivité de la préservation des droits humains sans
préservation des écosystèmes dans lesquels nous vivons. C’est pour moi le
fondement philosophique et éthique de cette bataille pour la biodiversité.
C’est pourquoi cette nouvelle épreuve doit être l’occasion
d’un sursaut collectif. Nous devons renforcer la lutte contre la criminalité
environnementale. Nous devons mettre un terme définitif à toutes les activités
illégales qui mettent en danger la nature, détruisent les écosystèmes,
nourrissent la corruption, entravent le développement de l’État de droit et, in
fine, remettent en cause le développement durable de l’humanité.
Mais cette crise doit aussi nous pousser à transformer en
profondeur nos modèles de production, de commerce, de consommation car il est
illusoire de penser que le développement des sociétés peut être fondé sur un
modèle de production destructeur du vivant et donc, in fine, de notre santé et
de notre prospérité à tous. C’est pourquoi nous devons être cohérents. Très
précisément, si l’Union européenne n’a pas signé l’accord commercial avec le
MERCOSUR, c’est parce qu’il risquait d’accroître la déforestation importée
contre laquelle nous sommes déterminés à agir. Si la France veut développer une
filière propre de production de protéines au niveau européen, c’est parce
qu’aujourd’hui, le soja OGM nourrit la déforestation en Amazonie. Nous devons
être cohérents sur l’ensemble de notre agenda. Alors, comment transformer nos
modèles ? Les investissements publics doivent accompagner ces inflexions
de trajectoire. Le plan de relance français consacrera ainsi plus d’un milliard
d’euros à la biodiversité et à la lutte contre la dégradation des terres.
C’est aussi l’objectif de la stratégie biodiversité du Pacte
vert européen, qui donne un cadre d’action commun à tous les États de l’Union
pour enrayer la perte de la biodiversité au cours de la prochaine décennie. Car
cette érosion accélérée de notre capital naturel affecte chacun de nos pays
dans ses paysages, ses traditions, son agriculture. Parce qu’elle nous menace
tous collectivement, nous devons nous retrouver de façon solidaire autour de la
protection des océans comme des forêts du monde. La France a joué sa part et
continuera de le faire via des initiatives concrètes, tel le partenariat
TerrAmaz signé récemment par l’Agence française de développement, qui
réconcilie et lutte contre la déforestation et développement en Amazonie. Cette
collaboration montre qu’il n’y a pas lieu d’opposer bien public mondial et
souveraineté territoriale, que préservation des écosystèmes et création de
valeur économique vont de pair.
Si 2020 est l’année de la prise de conscience, 2021 doit
être celle de l’action. Parce que nous devons agir sans attendre, j’ai décidé
d’organiser en France, en janvier de l’année prochaine, un sommet One Planet
pour soutenir et amplifier les actions de tous les acteurs, États,
organisations internationales, société civile, entreprises qui s’engagent pour
la protection de la biodiversité. La France se mobilisera en vue de l’adoption
d’un nouveau cadre stratégique mondial ambitieux pour la protection de la
biodiversité à la COP15 de Kunming. A l’image de l’accord de Paris pour le
climat, nous souhaitons que cet accord soit assorti d’engagements chiffrés et
mesurables, ainsi que d’un mécanisme de mise en œuvre et de redevabilité clair.
Dans cet esprit, la France s’est elle-même d’ores-et-déjà
fixé des objectifs ambitieux en prenant la tête aux côtés du Costa-Rica, d’une
coalition visant à protéger 30% des espaces terrestres et maritimes de notre
planète au cours de la prochaine décennie, dont 10% en protection forte.
J’invite tous les États à rejoindre cette coalition. Avant la COP 15, la France
aura le plaisir d’accueillir en 2021 à Marseille le Congrès mondial de la
nature de l’UICN, qui devra acter des orientations fortes. Alors que la fin de
l’année 2021 sera marquée par les COP des trois conventions de Rio, nous devons
saisir cette opportunité historique pour mobiliser la communauté internationale
au plus haut niveau et délivrer pour la première fois un message d’ambition
commun lors d’un événement unique en réponse aux trois défis que sont la crise
climatique, la perte de la diversité biologique et la dégradation des terres.
Seule une approche commune nous permettra de relever ensemble ces défis, tous
liés et interdépendants. Vous pouvez compter, vous l’avez compris, sur la
mobilisation de la France, mon implication personnelle et la cohérence de
l’agenda que nous entendons conduire de la France à l’Europe jusqu’à l’international.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- À ceux qui doutent de l'ambition
écologique et du volontarisme du Gouvernement, je ne répondrai pas par des
mots, mais par des actes : nous doublons nos investissements dans la transition
écologique pendant 2 ans.
- Deux mois après notre première
rencontre, je reçois à Matignon les membres de la Convention
citoyenne pour le climat. Une trentaine de
propositions ont déjà trouvé des suites favorables, notre ambition est intacte,
mais je ne nie en rien les difficultés qui s'ouvrent à nous. On avance! Derrière
ces 30 milliards, du concret pour notre pays et pour la planète : un
investissement inédit dans le ferroviaire, une prime à la conversion pour un
parc automobile plus vert mais aussi quatre fois plus de moyens pour faciliter
l'usage du vélo en France.
- [Covid19] Ceux qui me reprochent
aujourd’hui de prendre des mesures trop fortes pourraient demain être ceux qui
me reprocheront de ne pas en avoir fait assez. Le Gouvernement prend ses
responsabilités, c’est son rôle et son honneur.
- Parce que la crise de la Covid19 touche l'ensemble des
professionnels de l'hôtellerie et de la restauration, les mesures de chômage
partiel seront étendues à l'ensemble du secteur. Le Gouvernement s'engage
concrètement pour soutenir les bars et restaurants fermés administrativement : fonds
de solidarité porté de 1 500 € à 10 000 €/mois, chômage partiel pris en charge
à 100% par l'État jusqu'au 31 décembre, exonération de charges.
- Aucune région ne pourra sortir de
la crise sans sans l’État. La France ne sortira pas de la crise sans les
régions. (…) C'est dans les territoires, et notamment les régions, que se
trouvent les réponses à la crise.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Echanges avec mon homologue en marge
de la visite d’Emmanuel Macron en Lettonie. Sécurité, multilatéralisme, souveraineté de l’Europe, nous
avons des valeurs communes à défendre sur la scène internationale.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- La France augmente les moyens
alloués à l'écologie de 1,3 Mds pour développer les énergies renouvelables,
protéger face aux risques naturels ou lutter contre la pollution de l'air. Un
budget et un plan de relance historiques pour la transition écologique.
- Bien plus qu’une menace ou qu’une
proie, l’animal sauvage est désormais, avant tout - et c’est ma conviction
profonde - un être à préserver, et à respecter dans son intégrité.
Nous avons besoin d’un texte
ambitieux cette année, pour lancer une dynamique vertueuse en vue de la COP 26.
- Le gouvernement a présenté mercredi
six amendements au projet de loi de finances 2021 destinés à s'aligner sur les
demandes de la Convention citoyenne sur le climat, concernant les mobilités ou
encore les déchets.
- 20% des mesures proposées par la Convention citoyenne sont déjà en
cours de mise en œuvre, notamment avec France relance. Et on continue sur cette voie : le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce matin
que d'autres propositions seront intégrées au budget
2021.
-C'était une des demandes des
citoyens de la Convention citoyenne pour encourager l'accès à des véhicules propres: le budget 2021 intégrera la baisse
des taxes sur les contrats d'assurance pour les véhicules électriques.
- Ce sont en tout 6 nouvelles mesures
de la Convention citoyenne qui seront intégrées dans le budget2021. Prochaine étape : le projet de loi que nous préparons pour
traduire les propositions des citoyens dans le droit français.
- Nous avons pris hier un tournant
majeur pour la condition des animaux sauvages en France. Cirques,
delphinariums, visons : ces décisions sont des avancées pour le bien-être
animal et pour une société consciente de sa responsabilité vis-à-vis de la
nature. Transporter des animaux sauvages de villes en villes, ce n'est pas
compatible avec leurs besoins physiologiques. Je l'ai annoncé hier : nous
mettons fin à ces pratiques et nous accompagnons les cirques vers un nouveau
modèle.
- Lieux de conservation d’espèces
menacées, de recherche scientifique et de sensibilisation des citoyens, les
zoos d’aujourd’hui ne ressemblent plus à ceux d’autrefois : nous allons
soutenir leurs travaux sur l’encadrement des spectacles et l’instauration de
nouvelles normes.
- Nous ne pouvons plus élever des
animaux sauvages dans le seul but de les abattre pour être portés en vêtement.
Nous engageons donc aujourd’hui la fin des élevages de visons.
- Des études récentes montrent
combien les orques et les dauphins ont conscience de leur captivité. Nous
allons interdire leur présence dans les delphinariums, qui ne répondent pas à
leurs besoins de mammifères marins.
- Certaines espèces ne sont pas
faites pour une vie d'itinérance. Nous allons donc avancer progressivement vers
la fin des animaux issus d’espèces sauvages dans les cirques itinérants.
- Nous annonçons : la fin progressive
de la faune sauvage dans les cirques itinérants, la fin de la présence d’orques
et dauphins dans des delphinariums inadaptés, la fin des élevages de visons
pour leur fourrure, le soutien aux zoos qui améliorent leurs conditions de
détention.
- Nous nous engageons avec 64 autres
États à agir pour inverser la tendance au déclin de la biodiversité d'ici 2030.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Notre double objectif, qui est d’une part d’assurer la
sécurité des enfants et des adultes, et d’autre part, de ramener tous les
enfants à l’école, est atteint. Les cas sont assez stables, avec un peu plus de
1000 par jour depuis début septembre, sur 12,6 millions d’élèves et 880.000
professeurs, soit une très faible proportion. À ce jour, nous ne comptons que
10 écoles fermées, contre 19 il y a une semaine, et 89 il y a 15 jours. Dans
l’immense majorité des cas, les élèves positifs sont asymptomatiques ou
présentent des symptômes sans gravité. Nous nous étions préparés à l’ouverture
de toutes nos écoles et pour tous nos élèves, ce que peu de pays réussissent
actuellement. Nous savions aussi qu’il fallait se préparer à fermer des écoles
et des classes de façon très préventive, pour prévenir la diffusion du virus,
conséquence normale de la prudence que l’on doit avoir.
- [Un tiers des clusters se trouvent désormais dans les
écoles et les universités] C’est logique car nous sommes très nombreux: 12,6
millions d’élèves, 3 millions d’étudiants. Mais additionner les cas chez les
écoliers aux cas chez les étudiants, ce n’est pas pertinent. On sait que la
contagiosité des étudiants est plus forte que celle des enfants, notamment en
raison de leurs activités extérieures. Santé publique France s’apprête d’ailleurs
à différencier ces données. Aujourd’hui, les enfants sont très peu ou pas
contaminants entre eux, comme l’a indiqué le Haut Conseil de la santé publique
dans son avis du 17 septembre.
- De nombreux scientifiques estiment que le port du masque
en primaire serait contre-productif. Je suis toujours attentif à ce que disent
les médecins du Haut Conseil de la santé publique ou de la Société française de
pédiatrie. Les scientifiques ont leurs débats internes, c’est une bonne chose,
mais les déclarations intempestives nuisent à l’intérêt général. Juste avant la
rentrée, une tribune de quelques médecins assurait que la réouverture des
écoles n’était pas envisageable. Nous faisons la part des choses.
- [Les élèves sont particulièrement protégés à l’école] En
valeur relative, oui. L’accélération du virus a commencé lors des vacances
estivales, lorsqu’il y a eu moins de respect des gestes barrières, plus de
sorties, de rencontres. Pendant le confinement, nous avons accueilli les
enfants de soignants, qui représentent une population à risque. Or nous n’avons
pas constaté de taux de contamination particulièrement élevé. Si les élèves
n’étaient pas actuellement à l’école, ils auraient de toute façon probablement
une vie sociale avec des facteurs plus contaminants que la vie scolaire.
- Mon objectif est clair et transparent: garantir
l’éducation à tous les enfants. Et je suis toujours surpris de voir certains
considérer cela comme secondaire. Mon rôle est profondément éducatif et social.
Le rôle de l’éducation dans notre société est fondamental et ne doit pas être
sacrifié. Par ailleurs, le fait que les enfants soient à l’école, que les
parents puissent vivre leurs activités économiques et sociales, ne me semble
pas être quelque chose de condamnable, même si ce n’est pas l’objectif premier.
L’école n’est pas le nid du virus. On ne doit pas engourdir la société.
- [Revalorisation des enseignants] Une première marche
importante de cette revalorisation sera franchie en 2021, avec 400 millions
d’euros. Elle sera concentrée sur les débuts de carrière, avec des
augmentations pouvant aller de 50 à 100 euros nets par mois. Comme je m’y étais
engagé en début d’année, je ferai des propositions pour que tout nouveau
professeur titularisé en début de carrière voie sa rémunération augmenter d’au
moins 100 euros net par mois. Tout cela est à discuter, mais nous sommes dans
une démarche de montée en puissance, avec chaque année, des augmentations
supplémentaires qui concerneront plus de générations. La stratégie du
gouvernement est d’améliorer les dépenses d’investissement plutôt que les
dépenses de réparation. Et dans un monde qui se transforme, l’éducation est la
meilleure des dépenses d’investissement. Quand on investit sur un élève de
maternelle, ce sont des dépenses de transferts sociaux en moins pour l’avenir.
- Depuis trois ans, nous avons déjà beaucoup agi. La loi
Gatel et la loi sur l’école de la confiance nous ont permis d’avoir un meilleur
contrôle sur les ouvertures d’écoles hors contrat et l’instruction à domicile.
La loi contre le séparatisme va nous permettre d’améliorer l’arsenal juridique.
Le but est de répondre aux pressions qui portent atteinte aux valeurs de la
République et de protéger les enfants de tout embrigadement. Aujourd’hui, nous
pouvons contrôler les sources de financement d’une école hors contrat au moment
de son ouverture, mais pas assez ensuite. Par ailleurs, la fermeture d’un
établissement qui viole manifestement les règles de la République est un
processus encore trop difficile et trop lourd. Le président de la République
devrait indiquer le 2 octobre les orientations sur lesquelles le gouvernement a
travaillé pour renforcer la République.
- Il faut faire attention à ne pas mélanger tous les sujets.
D’un côté, il y a le sujet très légitime de l’égalité garçons-filles et de la
liberté de se vêtir, dans le respect des lois. Je suis militant de cela. On
doit lutter contre le harcèlement de rue lié à l’irrespect des hommes vis-à-vis
des femmes, c’est-à-dire apprendre davantage la civilité. D’un autre côté, il
est aussi normal de considérer qu’il existe des lieux spécifiques supposant des
codes vestimentaires différents. On ne s’habille pas à l’école comme à la
plage. C’est une règle de bon sens. Nous devons aussi être attentifs à toutes
les pressions qui s’exercent sur nos enfants, avec en particulier la surenchère
en matière de marques. L’école est un sanctuaire où le vêtement ne doit pas
être un facteur de gêne ou de pression.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Notre priorité, c'est l'emploi.
Nous faisons tout pour que les Français trouvent un travail et que les
entreprises investissent en France. C'est tout l'objectif de France relance: investir pour
créer de l'emploi.
- La France va se relever de cette
crise. Nous mettrons deux ans avant de retrouver le niveau de développement
économique que nous avions avant crise. Ça prendra du temps mais nous allons y
arriver !
- Le budget 2021 est un budget de
protection et de relance. Il faut continuer à protéger et soutenir les
entrepreneurs et les salariés. Ce budget nous permettra de sortir de la crise
encore plus fort avec une économie plus décarbonée et plus compétitive.
Arrêtons de dire que les jeunes ne
sont pas responsables. C’est complètement faux! Ils font attention à leurs
proches surtout à leurs grands-parents. Ils savent très bien que nous gagnerons
contre ce virus que si nous le faisons collectivement. Croyons en notre
jeunesse !
- Un véritable succès! Les Français
se sont appropriés le nouveau plan d’épargne retraite: plus de 800 000 Français
y ont eu recours pour un total de 8 milliards € d’encours. C’est la preuve
qu'ils sont à la recherche de produits de placement plus attractif et plus
simple.
- Beaucoup de Français sont prêts à
investir dans notre tissu économique. La Bpi lance dès demain un nouvel
outil donnant la possibilité aux Français d’investir leur épargne dans plus de
1500 PME et start-up françaises. Une première en Europe !
- L’État prolonge jusqu'au 31
décembre la prise en charge à 100% du chômage partiel pour toutes les
entreprises du secteur HCR. Une mesure exceptionnelle qui permet de préserver
les emplois dans ce secteur fragilisé. L’État est présent depuis le début et sera
toujours présent
- Notre défi, c'est d'apprendre à
vivre avec ce virus. Nous ne devons pas être insouciants. Arrêtons avec
l’égoïsme. Ayons du cœur et le sens des responsabilités. Ne sous-estimons pas
cette maladie. Pensons à nos proches. Pensons aux autres. Protégeons-nous les
uns les autres!
Florence Parly
(ministre des Armées)
- La raison de notre présence, et de
celle de l’OTAN, dans le Nord-Est de l’Europe ? Établir un dispositif pour
signaler notre vigilance aux frontières de l’Europe et contribuer à la sécurité
de l’Alliance.
- La France a déployé depuis 2017
alternativement en Estonie et en Lituanie environ 300 soldats.
- La détonation entendue aujourd'hui
vers 12h au-dessus de Paris était due à l’intervention d’un avion de chasse de
l'Armée de l’air dans
le cadre d'une mission de police du ciel. Il a franchi le mur du son pour
intercepter un avion de ligne qui ne répondait plus à la radio. Les mesures
d'assistance ont été réalisées pour que le vol de transport de passagers se
poursuive dans de bonnes conditions de sécurité. Chaque jour, les aviateurs
assurent la protection de notre territoire et sont engagés en quelques minutes
lorsque la situation l'exige.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Ce mardi, une opération
antiterroriste de grande ampleur visant un réseau de financement du terrorisme au
profit de djihadistes en Syrie, a conduit à l’interpellation de 29 personnes.
Merci à l’ensemble des forces mobilisées.
- La France doit rester fidèle à sa
tradition d’accueil. Mais pour que cela garde tout son sens, nous devons agir
avec fermeté quand c’est nécessaire.
- Notre pays est confronté au drame
des mineurs isolés notamment venant des pays du Maghreb, de Tchétchénie ou du
Pakistan. Nous devons très rapidement mettre fin à la présomption de minorité.
Ces faux mineurs prennent la place des vrais, ceux qui ont besoin de
protection.
- Historique! Le budget pour 2021 a
été présenté ce matin en Conseil des Ministres. Le ministère de l’Intérieur va
connaître une augmentation historique de ses crédits de plus d’un milliard €
par rapport à l’an dernier!
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Événementiel, sport, culture...
Jusqu’au 31 décembre, le chômage partiel sera pris en charge à 100% par l'État
pour aider tous les secteurs protégés. Le Gouvernement restera aux côtés des
entreprises et des salariés pour sauver les emplois. Le reste à charge 0
s’appliquera également aux entreprises signataires d’un accord d’activité
partielle de longue durée tant que leur secteur bénéficiera de la mesure.
J'invite les entreprises à continuer à se saisir de ce dispositif pour
maintenir l'emploi sur le long terme.
- Soutien aux demandeurs d'emploi,
salaire minimum, travailleurs détachés… La France et l'UE sont déterminées à
avancer ensemble pour protéger les travailleurs européens.
- Une augmentation du budget 2021 pour la formation des
chômeurs, des jeunes en difficulté ou l'emploi des personnes en situation de
handicap, en plus des 15 milliards € de la relance. Notre ambition est claire :
ne laisser aucun Français sur le bord de la route.
- Fière d'avoir porté la voix de la
France au lancement de l'initiative mondiale en faveur de la protection sociale
pour tous, à l'invitation de l'OIT et de l'ONU. Un acte essentiel pour réduire
les inégalités et protéger les plus vulnérables dans le monde.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- La vie des familles monoparentales
va changer. Finie, la galère des pensions alimentaires non ou mal versées. La
CAF et les MSA pourront prendre le relais sur simple demande. Un vrai service
public pour un vrai progrès social.
- La sécurité sociale protège &
protègera nos concitoyens face à la Covid19. Elle joue là pleinement son rôle. Cette protection implique
aujourd’hui un déficit important. Notre responsabilité sera aussi de garder le
cap de l’équilibre de ses comptes en sortie de crise.
- Le projet de loi de financement de
la sécurité sociale que nous présentons répond à la crise épidémique et aux
défis de notre société: la reconnaissance de nos soignants, la perte
d'autonomie, l'égalité femme/homme.
- Création de la 5ème branche autonomie. Allongement du
congé paternité. Revalorisation des métiers du soin. Investissement dans notre
système de santé Notre sécurité sociale est plus que jamais protectrice de nos
concitoyens, tout au long de leur vie.
- Tous nos concitoyens doivent avoir accès à la santé.
Quelles que soient leurs ressources bien sûr, mais aussi où qu'ils vivent. La
lutte contre les déserts médicaux est une priorité.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Pour le moment, il n’est absolument
pas envisagé de refermer toutes les universités. Les décisions sont prises avec
les établissements en lien avec les ARS. Les équipes pédagogiques ont travaillé
tout l’été pour préparer la rentrée car le présentiel est essentiel.
- Nous travaillons à ce que
l’épidémie soit contenue le mieux possible. Nous faisons tout pour éviter un
reconfinement y compris localement. La responsabilité individuelle est très
forte, il faut respecter au maximum les gestes barrières.
- Plus de postes, plus de moyens,
plus d’équipements : l’objectif de la Loi Recherche est de réarmer la recherche ! Elle permet d’avoir une
visibilité sur une longue durée ajoutée au plan France
relance.
- [Covid19] Il y a aura très probablement
un vaccin français, nos équipes de scientifiques y travaillent. Nous finançons
actuellement 4 programmes de production de vaccins qui sont français.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
L’exonération de charges liée à
l’emploi de travailleurs occasionnels demandeurs d’emplois (TO-DE) sera
prolongée jusqu’en 2022. C’est une mesure forte du budget 2021 pour soutenir
les agriculteurs français et l’emploi saisonnier, indispensable dans le monde
agricole.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
- La puissance des réseaux sociaux a
tendance à rendre plus violent le débat public. Ils sont un atout indéniable
dans le débat mais il est nécessaire d'avoir derrière un encadrement
institutionnel pour permettre aux idées d'aboutir.
- L'activisme a pu permettre
historiquement d’alerter et mettre sur la scène publique des injustices au sein
de notre société mais quand il s’inscrit structurellement dans l'illégalité et
une forme de violence faite à l'autre ce n’est pas acceptable.
- L'allongement du congé paternité à
28 jours avec 7 sept jours obligatoires est bénéfique pour notre société, il va
inciter les hommes à s'interroger sur leur place et leur rôle auprès des
enfants.
- [Durcissement des mesures
sanitaires] On ne peut pas se trouver dans la situation où dans un mois on nous
dirait vous saviez et parce que vous n'avez pas voulu être impopulaire vous avez
laissé faire. J'assume la part d'impopularité.
- Le Sénat est un point d'équilibre.
Dès lors qu'il ne s'érige pas, et je crois que c'est la volonté du président
Larcher, en anti-pouvoir, quelque chose qui par nature vient s'opposer au
gouvernement en place, il est dans son rôle.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
Le budget 2021 de l’Interieur c’est aussi : plus de 6000
places d’hébergement pour les demandeurs d’asile & réfugiés, 69,5M€ pour la
prévention de la délinquance et de la radicalisation, 230M€ pour protéger les
femmes des violences. De vrais moyens pour la protection de tous.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’idée de souveraineté européenne progresse
vite. Sur le climat, défense commune d’une taxe carbone aux frontières de
l’Europe pour que nos efforts climatiques soient partagés et que personne ne
puisse exporter vers l’Europesans respecter nos règles environnementales.
- Protéger nos démocraties européennes: une déclaration
importante entre la France, la Lettonie et la Lituanie, pour renforcer notre
coopération contre les cyberattaques, les ingérences étrangères...
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Les associations sont le cœur battant de la France. Elles contribuent aux liens dans les territoires, au vivre
ensemble. Alors oui, gouvernement, collectivités, élus locaux, nous sommes tous à leurs côtés. Avec
le plan France relance, c’est 1 milliard d’euros qui viennent en soutien au monde associatif, secteur par secteur :
le tourisme, la culture, le sport, la recherche… personne n’est oublié, j’y
veille et j’y mets toute mon énergie.
- Les jeunes ont en eux l'énergie qui va nous aider à passer le cap de la
crise. Les mesures que nous mettons en place sont pour eux. Notre avenir dépend
de leur capacité de mobilisation.
- Le SNU contribuera à ce que notre société fasse nation, à susciter
l'engagement, à retrouver ce sentiment d'appartenance. En tant que garante de
ce projet, je peux vous dire que l'on mettra toute l'énergie nécessaire à son
déploiement.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Face au déversement de produits
dangereux sur notre marché, nous avons renforcé les pouvoirs de la dgccrf, pour lui permettre d'agir
plus vite face aux infractions les plus graves, via le déréférencement ou le
blocage de sites.
- Depuis 2017, le numérique est au cœur
de la stratégie économique du gouvernement, dont 7 milliards d’euros dans France
relance.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Je m’y étais engagé : je lance ce
matin une taskforce associant l’Etat, les acteurs territoriaux et les
associations pour lutter contre la prostitution des mineurs. Sur la base de ses
travaux, je formulerai des propositions concrètes dans les prochains mois.
- Le non versement des pensions a été
l’un des facteurs d’aggravation de la pauvreté des familles monoparentales
pendant le confinement : en cela aussi la réforme qui entre en vigueur demain,
et connaîtra une nouvelle étape le 1er janvier, est facteur de progrès social.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- La réponse française et européenne
face à la crise est massive. Mobiliser 100 milliards pour la relance après tout
ce qui a été injecté pour sauvegarder l’emploi, soutenir les entreprises, c’est
une mobilisation générale d’une ampleur historique !
- Dans ce contexte extrêmement
difficile, il y a une volonté de se tenir debout, (...), d’avoir une réaction
forte et massive.
- Les partenariats les plus efficaces
doivent être noués: entre Région et État pour mettre en œuvre le plan de
relance le plus rapidement et trouver les bonnes réponses pour le redémarrage.
Sur le terrain, le député doit aider à concrétiser les projets avec le préfet.
- [Covid19] Nous allons devoir gérer les choses en 'accordéon. Il va
falloir territoire par territoire, peut-être de manière plus marquée encore,
anticiper la dangerosité croissante du virus.
- [Proportionnelle] Il faut continuer
à étudier cette idée. Certaines forces politiques ne sont pas représentées à
hauteur de ce qu'elles devraient être ou pourraient prétendre.
- Qu’il y ait des débats, pourvu
qu’ils ne deviennent pas des combats, me parait de saine démocratie (...)
L’essentiel est que la justice y gagne(...) Le budget de la justice augmente de
8%.
- [Majorité présidentielle] Nous
construisons une maison commune, et certains changent de chambre. Tant qu’ils
restent dans la maison commune...
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Avec un nouveau produit d'épargne
disponible partout, les Français peuvent investir de façon plus directe dans
l'avenir de nos PME. C'était une proposition de LaREM pour soutenir nos entreprises, je me réjouis de sa mise en
œuvre.
- [Aides aux hôteliers et
restaurateurs] Le Gouvernement démontre une nouvelle fois qu'il est à la
hauteur pour protéger les emplois et les salariés des secteurs les plus
touchés. Depuis le début, notre message et notre ambition sont clairs : nous ne
laisserons personne sur le bord du chemin, et nous
réussirons.
- Je salue les annonces déterminantes
de Barbara Pompili en
faveur du bien-être de la faune sauvage captive. C'est un sujet sur lequel les
parlementaires LaREM travaillent depuis des semaines, notre majorité réaffirme
ainsi sa détermination sur ce sujet crucial.
- C'était une de nos promesses, c'est
aujourd'hui une réalité : 22 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les
ménages et 23 milliards pour les entreprises. C'est inédit en France depuis
plus de 20 ans!
Laetitia Avia (porte
parole)
«Ils n’ont rien à faire ici. Ils sont
voleurs, violeurs. Ils sont des assassins. Tous». On savait que Zemmour était à
vomir. Que CNEWS et Christine Kelly continuent de lui
donner une telle tribune pour un peu d’audimat est tout bonnement révoltant.
Moi je zappe. No more Cnews.
●MoDem
Jean-Luc Lagleize
(député)
Pour que l’interruption volontaire de
grossesse (IVG) soit
un droit pour toutes, et non pas seulement pour celles qui en ont les moyens,
il faut: des délais légaux de 12 à 14 semaines, une clause spécifique de
conscience.