Voici une sélection, ce 23 septembre 2020, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Cette nouvelle réalité mondiale est claire, brutale, certainement
vertigineuse, et nous devons la regarder sans nous laisser aller au désespoir
ni au découragement, mais avec lucidité. Tous les défis auxquels nous étions
confrontés ont été en quelques mois accentués et aggravés. Les succès obtenus
ont été entravés et les reculs se sont accumulés. Des années de progrès dans la
lutte contre les autres maladies infectieuses comme le VIH, le paludisme, la
tuberculose, dont nous pensions pouvoir venir à bout, ont pris du retard,
parfois plus. Plus de 37 millions de personnes sont tombées ou retombées dans
l’extrême pauvreté. L'insécurité alimentaire menace gravement et s'est accrue.
Plus d'un milliard d'élèves ont été touchés par la fermeture des écoles, dans
plus de 160 pays. 40 millions d'enfants n'ont pas pu bénéficier de la première
année de leur éducation. Les femmes ont été en première ligne et ont vu
s'accumuler contre elles toutes les formes de violences, sexuelles,
domestiques, de genre.
- L'Union européenne, dont beaucoup en quelque sorte,
prédisaient la division et l'impuissance, a fait à la faveur de la crise, un
pas historique d'unité, de souveraineté, de solidarité, de choix de l'avenir.
- Il faudra compter à l'avenir avec ces nouveaux équilibres
qui sont en train de se définir. Il faudra compter sur la force des bonnes
volontés. Parce que le monde tel qu'il est aujourd'hui ne peut pas se résumer à
la rivalité entre la Chine et les États-Unis, quel que soit le poids mondial de
ces deux grandes puissances, quelle que soit aussi l'histoire qui nous lie, en
particulier aux États-Unis d'Amérique. La crise, l'effondrement de nos cadres
de coopération, les fragilités que je viens d'évoquer, nous imposent de rebâtir
un nouvel ordre et imposent à l'Europe de prendre toute sa part de
responsabilité ; c'est-à-dire de porter ses valeurs, son goût de l'avenir, et
de savoir bâtir des solutions nouvelles. Parce que nous ne sommes pas
collectivement condamnés à un pas de deux qui, en quelque sorte, nous réduirait
à n'être que les spectateurs désolés d'une impuissance collective. Nous avons
des marges de manœuvre, à nous de les utiliser et à nous de savoir définir les
priorités qui sont les nôtres dans cet environnement, de poser avec clarté nos
choix et de construire des alliances nouvelles. Dans les semaines et les mois à
venir, des choix fondamentaux seront à opérer, des décisions à prendre devant
nos peuples, devant la communauté internationale. Et ces choix auront un impact
immédiat sur la vie de nos nations, sur l'existence de nos concitoyens, sur la
marche du monde. Nous ne devons pas nous dérober. Parce que c'est précisément
quand tout vacille qu'il faut revenir à l'essentiel. (…) Il n'y aura pas de
remède miracle à la déstructuration de l'ordre contemporain. Il n'y aura pas de
remède miracle à cette espèce de paradoxe dans lequel nous sommes plongés.
Jamais nos sociétés n'ont été aussi interdépendantes. Et au moment même où tout
cela arrive, jamais nous n'avons été si désaccordés, si désalignés, si
incapables de construire des solutions rapides, si en situation nous-mêmes, les
mêmes, parfois de détruire les cadres de coopération que nous avons su créer
durant les dernières décennies.
- La grammaire de la paix et de la stabilité est à redéfinir
parce que les lignes ont profondément bougé à la faveur de la crise, mais au
fond bien avant elle. Le retrait américain, qui faisait office de garant en dernier
ressort d'un système international aujourd'hui dépassé, l'affirmation
hégémonique d'autres puissances à la faveur de ce désengagement, la projection
de la Chine à l'extérieur de ses frontières, le renforcement de la souveraineté
européenne - toutes ces tendances de fond doivent nous conduire à repenser les
modalités de notre action collective pour garantir la paix et la sécurité. Nos
principes d'action en la matière doivent être clairs et notre main ne doit plus
trembler dans leur application : le respect des droits souverains des
peuples, la consolidation des États de droit et de leurs moyens d'action,
l'exigence et la responsabilité pour assurer la mise en œuvre effective des
décisions actées sous l'égide des Nations unies.
- En Méditerranée orientale, il nous faut réengager un
dialogue efficace et clarifier pour éviter un nouvel espace de confrontation et
de remise en cause du droit international. Les pays méditerranéens de l'Union
européenne se sont exprimés clairement en ce sens il y a quelques jours à
Ajaccio. Nous respectons la Turquie, nous sommes prêts au dialogue avec elle,
mais nous attendons qu'elle respecte la souveraineté européenne, le droit
international et apporte des clarifications sur son action en Libye comme en
Syrie. Les insultes sont inopérantes. Et toutes ces paroles et tous ces actes
n'ont pas leur place dans des relations responsables entre Etats.
- Protéger nos biens communs n'est pas contradictoire avec
l'exercice de notre souveraineté. C'est au contraire la seule manière de la
préserver réellement en gardant le contrôle de nos destins. C'est exactement ce
que la crise que nous traversons démontre une fois de plus de manière
incontestable.
- Le climat et la biodiversité doivent être plus que jamais
aussi au cœur de notre agenda collectif. Pas dans les mots, mais dans les
actes.
- L'espace numérique est un bien commun, un bien commun, unique, ouvert
et de confiance, qui doit faire l'objet d'une gouvernance nouvelle pour éviter
qu'il ne soit capté, piraté, instrumentalisé. C'est le sens des
initiatives que nous portons dans le cadre du partenariat Information et
démocratie, de l'Appel de Christchurch ainsi que du Partenariat mondial sur
l'intelligence artificielle. (…) La lutte contre la haine, la lutte contre le
terrorisme, la création au fond d'un ordre public commun de l'internet sont
aussi importants que l'innovation technologique et que la liberté, car il n'y a
pas de liberté sans ordre public. C'est à nous de le créer par un engagement
international et je ne crois pas que la protection de la liberté d'expression
puisse s'accommoder du discours terroriste, des discours de haine, de
l'anonymat qui couvre en quelque sorte la désinhibition de la violence. Cet
agenda est essentiel pour nous tous et toutes. Nous continuerons d’y agir avec
force.
- L'éducation est un bien commun essentiel sur lequel nous
continuerons de nous engager.
- Le risque, c'est de répondre à cette crise de la
mondialisation par un repli nationaliste, par la violence des populismes, des
extrêmes plutôt, et par le retour des puissances..
- Nous devons reposer ensemble les bases d'une
mondialisation plus juste, plus équilibrée, plus équitable, plus durable. Nous
devons penser les termes d'une mondialisation qui accepte de revenir et de
repenser les termes d'une juste souveraineté et du juste échange qui intègre en
son sein, au cœur de son modèle, la lutte contre les inégalités sous toutes
leurs formes, qu'elles soient de genre, de conditions ou économiques, la lutte
contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité, et qui permette de
manière durable d'intégrer les conditions d'un nouvel équilibre du monde.
-Le multilatéralisme n'est pas seulement un acte de foi,
c'est une nécessité opérationnelle. Aucun pays ne se sortira seul de cette
épreuve. La coopération internationale peut être difficile, mais elle est
objectivement impérative. Pour autant, nous ne pouvons plus nous contenter d'un
multilatéralisme des mots qui ne permet d'agréer, qu’au fond, le plus grand
dénominateur commun, manière de masquer des divergences profondes sous un
consensus de façade. Il faut changer de méthode, inverser les termes du
contrat, être aussi haut et clair quand certains se piquent d'adhérer à des
alliances et à leurs principes, à des organisations et à leurs principes, pour
les fouler aux pieds au réel. Soyons honnête entre nous, lucides, exigeants. Le
multilatéralisme contemporain doit aussi associer les organisations
internationales, les acteurs privés, les entreprises, les ONG, les chercheurs,
les citoyens pour que chacun soit partie prenante des actions engagées. Il se
construira sur la base d'accords solides, respectés, vérifiés entre partenaires
de bonne foi, autour d'objectifs et de règles claires, avec une vraie
responsabilité et des mécanismes de redevabilité.
- Je ne crois pas au grand jour de refondation. Je crois en
un travail déterminé, méthodique, rigoureux, de construction d'un ordre
international contemporain qui permettra de tenir les générations futures à
l'écart du fléau de la guerre, d'affirmer les droits de l'homme et l'égalité
entre les nations, de favoriser le progrès social dans une liberté plus grande.
C'est la promesse même de notre charte [de l’ONU]. Elle est d'actualité. Je
crois en la force de la volonté, en la valeur de la sincérité et du courage.
- Plus fragiles, nos aînés sont
davantage exposés au virus. Nous devons collectivement redoubler d'attention. Pour
protéger nos aînés, la vigilance ne doit pas signifier l’isolement. Le lien
social et familial est tout aussi vital. Nous devons apprendre à vivre avec le
virus, en adoptant tous les bons réflexes indispensables.
- Le 22 septembre 1792, la Convention
nationale décrétait l’An I de la République. Il fallut 78 ans d’Histoire avant
qu’elle ne soit définitivement proclamée par Gambetta. La République est une
conquête de chaque jour, un combat permanent.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
Face à la Covid19, nous devons agir en
confiance et en toute transparence avec les élus de la Nation.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Faire baisser les émissions de gaz
à effet de serre de notre industrie est un enjeu écologique et économique
crucial. Avec 1,2 Md € d'investissements, France relance prévoit des moyens inédits pour atteindre cet objectif.
- Avec France
relance, nous activons des leviers puissants pour
soutenir l'ESS, filière essentielle à la transition écologique : 570 ms d'€
sont mobilisés pour l'économie circulaire.
- La réussite de la transition
écologique de la France passe par l'Europe. (…)Avancer vite dans la mise en
place d'un Pacte vert européen ambitieux.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- La liberté d’expression est
fondamentale. Elle est menacée par la violence d’Etats, de groupes divers, de
terroristes. Ce texte publié aujourd’hui par Charlie
hebdo dit parfaitement que nous devons être tous
conscients et mobilisés pour défendre cette liberté fondamentale:
- Le numérique au service du progrès
de tous les élèves! Avec volontarisme et discernement. Notre plan numérique
connaît une nouvelle étape avec les expérimentations dans le Val d’Oise et
l’Aisne des « Territoires numériques éducatifs ».
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Les menaces contre la rédaction de Charlie hebdo sont celles du
terrorisme islamiste. La bataille contre la bête immonde n’est pas gagnée et
nous devons absolument condamner tous ceux qui face aux menaces et à la haine
relativisent et utilisent le « mais ».
- J'ai demandé qu'une protection
puisse être évidemment réaffirmée pour l'ensemble du personnel de Charlie hebdo. J'ai moi-même
appelé le directeur pour l'assurer du soutien du gouvernement et lui assurer de
la sécurité de la République.
- La grandeur de la France c'est
évidemment de pouvoir caricaturer, évidemment de pouvoir choquer, évidemment de
pouvoir imprimer, évidemment de pouvoir dessiner.
- Nous poursuivrons sans complaisance
tous ceux qui font l’apologie du terrorisme, qui justifient l’injustifiable,
qui conditionnent leur soutien à des actes de menaces de mort qu’ils soient sur
les journalistes, sur les élus et sur tous les citoyens de la République.
- La question du séparatisme est une priorité absolue du
Président de la République. Le texte que nous allons présenter va vers la
réconciliation nationale et a pour objectif de protéger la France, son
identité, ses habitants face à ceux qui veulent la détruire.
- La question migratoire ne peut se régler qu’au niveau
européen. La France et l’Allemagne prennent leur part de solidarité avec la
Grèce et l’Italie et cela doit être le cas dans toute l’Union européenne. Face
au défi migratoire, nous souhaitons une solidarité européenne.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Le recours à l'activité partielle
recule à nouveau en août : 1,3 million de salariés en bénéficient contre près
de 9 millions au plus fort de la crise. La reprise de l'activité économique se
poursuit!
- France relance permet d’accélérer la reprise en protégeant les salariés et
compétences avec des outils puissants comme l’APLD. Les entreprises et les branches sont en train de s'en saisir
!
- Il faut être clair, un certain
nombre de plans sociaux étaient en préparation avant la crise.
- Véritable attente sociétale, le télétravail est au cœur de
l'agenda social que nous avons fixé avec les partenaires sociaux. L'élaboration
d'un accord donnera aux salariés et à leurs représentants un cadre pour des
négociations de branche ou d’entreprise.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Faisons confiance à la communauté
scientifique, construisons davantage d’interactions entre la science, la société
et les médias, faisons émerger des initiatives territoriales innovantes!
- Nos scientifiques bénéficient de la
liberté d'expression et vous me trouverez toujours à leurs côtés pour la
défendre!
- La recherche et les solutions aux
défis de demain sont interdisciplinaires ! L'objectif de la Loi Recherche n'est absolument
pas de penser la recherche en silos.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [Réintroduction temporaire de
néonicotinoïdes pour les betteraves] On affronte cette impasse avec
responsabilité, avec courage, avec la conviction de sauver les emplois, et avec
une volonté de faire cette transition agroécologique.
- Si les agriculteurs ne plantent pas
de la betterave (...) le risque, c'est qu'au bout d'une année, ces sucreries
ferment. En l'espace de deux saisons on peut totalement mettre à mal une
industrie.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
Ne jamais céder un pousse de terrain
à la terreur. Ne jamais nourrir la moindre indifférence. Et ne jamais faiblir
contre ce poison.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Fière d'appartenir à un gouvernement qui a décidé
d'allonger le congé paternité. Il s'agit d'une mesure de progrès et de justice
sociale, au bénéfice de l'enfant et des parents. Un engagement fort d'Emmanuel Macron.
- [Egalité des chances] La promesse républicaine doit être notre boussole et notre
bouclier. Nous devons la rendre concrète et effective.
- Parce que les discriminations sont
tenaces et que l'égalité des chances doit encore se concrétiser, nous avons la
responsabilité de faire sauter les verrous qui bloquent la matérialisation de
ce qui nous unit tous les uns aux autres : notre pacte républicain.
- Les LGBTphobies demeurent une
réalité dans notre pays. Une réalité inacceptable que nous devons combattre.
- En France, nous comptons 2,4 millions de familles
monoparentales : 85% sont composées d'une femme avec enfants, 700 000 vivent
sous le seuil de pauvreté. Les impayés des pensions alimentaires sont une «
prise en otage financière » inacceptable.
La lutte contre les violences
sexistes et sexuelles constitue l'une des priorités du gouvernement.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Une étape importante a été franchie
aujourd’hui au G20 avec une réelle impulsion politique vers la réforme de l’OMC. L’enjeu est de permettre au commerce de contribuer à la
reprise économique et de répondre aux défis du développement durable.
- Le volet export de France relance a été conçu avec
les entrepreneurs. Ces outils sont conçus pour la conquête de l’international.
- Sur une question aussi stratégique
que la politique commerciale, il est important que la France & l’Allemagne
soient en contact permanent et parlent d’une même voix.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Le premier impératif pour faire avancer la cause des sans-abri,
c'est de connaître précisément l'ampleur du défi. Je m'engage à lancer
rapidement un nouveau recensement des SDF partout en France.
- À Strasbourg, Élisabeth n'a pas été frappée parce qu'elle portait une
jupe. Elle a été victime du comportement inadmissible d'agresseurs et de leurs
préjugés sexistes. En France, on doit pouvoir porter une jupe dans la rue sans
risque ni crainte.
- [SDF] Depuis le
début de la crise du Covid, nous avons créé entre 30 000 et 35 000 places d’hébergement
supplémentaires, ce qui a permis de dépasser 180 000 places en tout, dont 170
000 sont toujours ouvertes.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
Plus de coopération, plus
d'innovation, et un soutien européen aux trains de marchandises : voilà les
ambitions qui doivent être celles de l'Europe sur le ferroviaire.
Agnès Pannier-Runacher
(ministre chargée de l'Industrie)
- En 20 ans la France a baissé ses émissions carbones de
20%, mais a dans le même temps augmenté son empreinte carbone de 11%. La raison
? Nous fabriquons moins en France et importons davantage depuis des pays plus
émetteurs. L'enjeu aujourd'hui, c'est donc de faire mieux et de faire en
France.
- À la différence des deux mandatures
précédentes, nous avons recréé de l'emploi industriel.
- La 5G, c'est avant tout une technologie qui va changer la donne
dans le monde industriel, et donc créer de l'emploi. Le vrai combat qu'il faut
mener et que le Gouvernement prend déjà à bras le corps, c'est celui de
l'obsolescence programmée.
- Avant de mettre de l'argent sur la table, il faut d'abord
avoir un projet industriel durable. Nous sommes capables de créer de l'emploi
industriel en France et l'Etat continuera d'accompagner les développements
porteurs d’emplois industriels, comme nous le faisons depuis 3 ans.
- [Tenue républicaine] Il faut une
tenue qui montre que ce n'est pas comme quand on va chez les copains. Moi, ce
qui me gêne, c'est que la consigne porte plus sur les filles que sur les
garçons.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Ce qui s’est passé à Strasbourg est inadmissible.
C’est pour défendre le droit des femmes à circuler librement que nous avons
créé la verbalisation du harcèlement de rue en 2018, et demandé aux préfets
avec de doubler ces verbalisations!
- [Agression à
Strasbourg] La jupe n'est pas responsable de l'agression, et la femme encore
moins.
- [Tenue républicaine à l’école] On n'est pas obligé d'être
d'accord sur tout. Jean-Michel Blanquer a une grande carrière de
responsable dans l'Éducation nationale, il est ministre de l'Éducation
nationale, je comprends sa position. Je suis originairement une militante
féministe, une présidente d'association de mères, une mère de famille qui
essaie d'être à l'écoute de ses enfants. On a chacun nos positions et ce n'est
pas très grave. C'est une conversation avec ma fille qui est une adolescente,
qui est une collégienne, qui m'a convaincue de soutenir ce mouvement et
d'être à l'écoute de ce que nous disent les jeunes filles et les jeunes
garçons. Ils nous disent qu'ils ne veulent plus supporter des règlements
intérieurs qu'ils considèrent comme sexistes parce qu'ils autorisent de
nombreuses tenues pour les garçons, comme les shorts, et qu'ils interdisent ces
mêmes tenues pour les filles. Ils trouvent qu'il y a une forme de sexisme dans
ces interdictions. Et c'est cela que je soutiens. La liberté pour les femmes de
choisir la façon dont elles sont vêtues est un vieux combat féministe.
- Les législatives partielles ne sont jamais favorables pour
le parti en place. Mais regardez les sénatoriales: on nous reproche de ne pas
être ancrés dans les territoires, mais les candidatures de Sébastien Lecornu en
Normandie ou François Patriat en Bourgogne sont la preuve du contraire.
- Il nous faudra mobiliser autour de projets. Pour les
municipales, beaucoup de Marcheurs ne sont pas sortis de chez eux. Nous devons
aller les séduire un par un.
- LaREM est un parti jeune qui vit une sorte de crise de
croissance. Ce qui fait la richesse d’un parti, ce n’est pas son argent, ce
sont ses militants. Ne nous flagellons pas non plus: pendant le confinement,
nous avons par exemple travaillé en groupes des propositions sérieuses pour
l’après-Covid. Quel autre parti politique a mené ce travail de fond? Aucun!
Peut-être devrions-nous plus communiquer là-dessus. Ensuite, être Marcheur de
la première heure ne nous donne pas des droits en plus, mais des
responsabilités. En 2016, nous étions un parti enthousiaste où on produisait
collectivement des idées grâce à des ateliers locaux. Nous devons renouer avec
cet état d’esprit participatif, le siège doit chercher à mieux valoriser la
prise d’initiative locale, pas nécessairement à l’encadrer. Sur le fond, le
dépassement des clivages a été un vrai moteur. Je mets en garde contre le
risque d’archipellisation de LaREM. L’important, c’est que chacun s’inscrive
dans ce dépassement sans chasse aux sorcières vis-à-vis des derniers arrivants,
sans reprendre les vieilles lunes de droite ou de gauche, sans repli sur soi.
- La majorité ne doit pas se rétrécir sur des fondements
d’identité politique, mais s’élargir. Si Territoires de progrès, pour lequel
j’ai de la sympathie, le permet, tant mieux! Mais LaREM doit rester le point d’ancrage
de la majorité présidentielle, sa force centrale. Sinon, c’est un retour en
arrière. Je ne me suis pas inscrite à LaREM pour ne faire des réunions qu’avec
des gens qui viennent, comme moi, de la gauche républicaine. Nous ne devons pas
regarder d’où on vient, mais où on veut aller ensemble: c’est comme cela que
nous redeviendrons attractifs.
- Je ne suis pas la gardienne du temple. Ce qui m’importe,
c’est que chaque personne qui veut soutenir le président puisse trouver sa
place, à LaREM ou en dehors. Les liens entre le parti et ses Marcheurs doivent
être plus puissants. La lucidité ne doit pas empêcher la combativité, mais la
combativité ne doit pas empêcher la lucidité. Chaque bonne volonté doit se
mettre au service de la réussite collective. Critiquer les dirigeants, c’est
facile. Trop de gens sont passifs, dans un rapport de consommation. Or une
direction de parti politique, ce ne sont pas des GO du Club Med qui arrivent et
qui disent: “Voilà, les amis, ce qu’on vous propose comme activité
aujourd’hui.” Chacun doit apporter sa pierre pour un mouvement plus dynamique.
C’est ce que nous avons fait à Angers en organisant avec toutes les forces
locales, les élus et la Fondation Jean-Jaurès une belle journée de débats sur
la laïcité, le travail, la jeunesse, l’égalité femmes-hommes et la culture! Le
siège doit faire plus confiance au collectif, et le collectif doit plus se
demander comment faire vivre le parti.
- [Séparatisme] Je peux vous dire que nous n’hésitons
vraiment pas. Au contraire: nous sommes à pied d’œuvre. C’est un sujet
sensible: nous ne sommes pas là pour amender a minima du droit existant, mais
bien créer des dispositions nouvelles, pour combler des trous dans la raquette.
C’est un projet sur lequel Christophe Castaner et Laurent Nunez ont travaillé,
ensuite il y a eu le confinement, le remaniement. Gérald Darmanin et moi-même y
travaillons en mettant nos propres sensibilités. Nous en sommes aux derniers
tours de table. Le président nous a indiqué être satisfait par le travail
sérieux mené par le ministère de l’Intérieur. Le calendrier initial est
maintenu: le texte sera présenté au Conseil d’État avant la fin de l’automne.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Covid19] J’ai insisté à Bruxelles sur la nécessité d’une coordination
sanitaire qui fait défaut en Europe: large soutien politique à une
harmonisation de nos critères, accélérons et avançons pour aboutir très vite.
- L’ambition climatique européenne : au moins 1/3 du plan de
relance européen sera consacré au climat, l’Europe émettra des obligations
vertes, nous relèverons nos objectifs de réduction d’émissions pour 2030...
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Dans les 15 ans qui ont précédé
2018, seulement 600 pylônes ont été allumés dans les zones blanches. Avec le New deal mobile, dans les 2 ans à
venir, il y en aura plus de 2000, dont 38 en Ardèch ! Aucun gouvernement n’a fait autant
contre la fracture numérique.
- C'est la première fois que le
numérique est au cœur de la résolution d'une crise mondiale. (...) : sans
infrastructure numérique on ne pourrait pas piloter notre système de santé.
- On s'est rendu compte pendant le
Covid qu'il y avait deux réalités : ceux qui avaient la connexion et ceux qui
ne l'avaient pas. Aucun pays dans le monde ne déploie la fibre aussi vite que
nous mais on doit encore aller plus vite.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
C’est pendant les 1000 premiers jours
que naissent les premières inégalités de destin. Je suis fier de cette réforme
du congé paternité, le fruit du travail de la commission Cyrulnik et d’un
engagement fort d’Emmanuel Macron.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Sur ce procès-verbal du 22
septembre 1792, la Convention nationale décrète l'An 1er de la République
française, qu'elle a instituée la veille après abolition de la Royauté. L'unité
de la République est
une exigence de tous les jours. Elle seule peut garantir un avenir à chacun.
- «Nul ne doit être inquiété pour ses
opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre
public établi par la loi.» Engagement pour la liberté d’expression, contre les
ennemis de la liberté.
► Haut Commissariat au
Plan
François Bayrou
(Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- [Discours au CESE]
Je suis très heureux de me trouver
devant vous pour un exercice qui n’a pas eu lieu depuis longtemps, mais qui
aujourd’hui prend une importance nouvelle. (…) La présentation, que j’ai
souhaité faire devant vous signifie que pour l’élaboration des analyses et des
propositions qui sont la mission que Emmanuel Macron nous a fixée, le CESE est un interlocuteur et un partenaire
naturel et premier. (…) Est réunie ici une somme considérable d’expériences, de
connaissances, d’habitudes du dialogue social dans les instances de l’État,
dans l’entreprise, ou dans les associations. Cette somme d’expériences et de
connaissances, je pense qu’il n’est pas bon de la laisser en friche. Surtout au
moment où nous devons essayer d’éclairer l’avenir, d’éclairer avec ce que nous
pouvons savoir de l’avenir, la décision publique et le débat démocratique. Je
crois que la démocratie devrait permettre la naissance et l’affirmation d’une
volonté collective, assise sur l’idée que l’on peut se faire de l’intérêt
général. (…) Jean Monnet lui-même l’a souvent expliqué : "le plan ne
décide pas, il oriente". Et ce n’est pas une contradiction. Car il est
plus efficace de convaincre que d’imposer. (…) On peut réunir, fédérer sur des
lignes directrices, faire apparaître, aux yeux de tous, des points de consensus
sur l’intérêt général. C’est ce que cette réflexion nouvelle, animé par le
nouveau Commissariat au plan, se propose de faire. (…) Il faut que notre pays et notre vie
démocratique réapprennent à aller vite, au rythme du tps qui est le nôtre, et
pour éviter que nos concitoyens ne pensent une fois de plus que tout cela,
c’est pour les endormir, et que ces efforts se perdront forcément dans le
sable. (…) Ces questions, à l’invitation d’Emmanuel
Macron, je les regroupe en 3 chapitres: la
vitalité de notre pays, l’indépendance, lié bien sûr à la question de la
vitalité de notre pays, et de l’UE, un projet de société fondé sur la justice. (…) Tous les
acteurs de notre démocratie, ts les citoyens, ont droit à proposer des
questions stratégiques à traiter. Nous les prendrons en compte dès le mois
d’octobre via http://plan.fr, qui recevra des contributions, et communiquera les documents
de notre travail commun. (…) Sommes-ns assurés de réussir ? Certainement pas,
mais ne pas essayer, ce serait être en sens inverse être assurés d’échouer dans
cette tâche de citoyens, à la recherche comme disait Marc Sangnier, "de
conscience et de responsabilité". Nous sommes là, et nous avons choisi
d’être là pour aider! Aider précisément, en ce moment de doutes et de grandes
menaces, aider notre pays à trouver son chemin de vitalité, d’indépendance et
de justice.
- [Commissariat au plan] Poser les questions et décider des
pistes pour répondre aux questions, j'espère que cela va aider à la décision,
mais pas seulement à la décision des gouvernants, car en réalité si l’on
réfléchit bien, si l’on regarde bien les choses sur la plupart des sujets,
qu'est-ce qui pèse dans la décision du gouvernement ? C'est l'opinion
publique, c'est-à-dire vos auditeurs, vous-mêmes, commentateurs et faisant
passer des idées. Donc, la réalité c'est que, si l'on touche l'opinion publique
avec un certain nombre de sujets, alors les gouvernants écoutent, et c'est le
but que nous nous sommes fixé, c'est-à-dire qu'après un long temps où l’on
avait trop souvent l'impression que la décision politique depuis 20 ans de plus
était uniquement dirigée par l'urgence, par les scandales, par les accidents,
par tout ce qui bouillonnait sur les réseaux sociaux ou les télévisions en
continu, de sorte que les Français avaient l'impression que l'on ne savait pas
très bien où l'on allait et donc essayer de montrer à 10, 20, 30 ans quel est
le chemin à suivre, moi je trouve que cela peut, d'une certaine manière, aussi
rassurer les Français.
- [Commissariat au plan] Le Président de la République a
voulu que l'on fasse renaître cette grande entreprise, cette grande aventure de
la réflexion de l'avenir en commun, pour une raison très importante :
quand on réfléchit loin, alors cela rassemble plus les gens que l'actualité
immédiate qui est source de conflits, d'affrontements, de disputes, que l'on
n'arrive même pas à éteindre. Et donc, cela aussi, c'est un facteur de
rassemblement. Je crois que, plus on réfléchit de manière - j'allais dire
détendue, en tout cas sans la pression de l'immédiat, en se demandant où l'on
veut aller… Je veux prendre un exemple très simple. Tout le monde se rend
compte qu'il faut avoir une politique de l’eau pour la France, pour
l'humanité ; on est dans des temps de sécheresse, il faut avoir une
politique de préservation et de gestion de l'eau. Alors, si c'est à l'instant,
vous avez un problème d'un lac caulinaire dans un département du Sud et cela
crée des passions et des bouleversements.
- Il y a une question centrale, si vraiment pour la
protection du climat, la question principale, comme beaucoup de scientifiques
le disent, c'est l'émission de gaz à effets de serre, c'est-à-dire tout ce qui
vient de la combustion des hydrocarbures, si vous dites que c'est le sujet
alors je ne vois pas - c'est à titre personnel de citoyen, les études que l'on
va produire le montreront ou pas - je ne vois pas comment on peut à la
fois baisser les émissions de gaz à effets de serre et se détourner du
nucléaire qui est la seule source qui, de ce point de vue là, la seule source
massive, est une source propre qui n'émet pas de gaz à effet de serre.
- [Commissariat au plan] Les affrontements on peut essayer
de les éviter. J'ai dit hier devant le Conseil Économique et Social ce qu'est
la méthode que je vais suivre. On va poser les problèmes, on va les exposer de
manière brutale s'il le faut, de manière nette, sans se perdre dans des phrases
qui ne servent qu'à noyer le poisson. On va les exposer en termes simples pour
que tout le monde puisse les comprendre, que tous les citoyens y aient accès et
aient envie d'y participer et, ensuite, on va ouvrir plusieurs pistes de
réponses. Ces pistes de réponses là ne seront pas toutes dans le même sens. Il
y aura des débats violents et des choix : On va dans tel sens ou dans tel
autre sens.
- Je ne suis pas dans le problème électoral. Ce Plan, cette
réflexion que nous allons conduire ensemble, naturellement pourra inspirer le
programme des uns et des autres, mais je vais faire la différence très
précisément autant que je pourrai.
- [Toujours président du Modem] Je vais faire la différence
entre les impératifs électoraux, je crois que je vais y arriver, et le soutien,
le jugement que l'on peut apporter à l'action des gouvernants et du Président
de la République. (…) Je vais cultiver quelque chose d'oublié aujourd'hui qui
s'appelle l'impartialité. On peut avoir des opinions et on doit en avoir comme
citoyen, comme personne, comme père de famille, on a des opinions. On a des
préférences et des choix, mais on peut examiner les problèmes de manière
impartiale.
- Nous sommes dans le temps de crise le plus aigu que la
France ait traversé depuis plus d'un siècle et peut-être beaucoup plus, avec,
on le sent bien, des secousses, des répliques, comme l'ont dit pour un
tremblement de terre, qui vont venir, avec les entreprises qui sont en
difficulté parce qu'elles n'ont plus de carnet de commandes, avec des
licenciements prévisibles, avec toutes les adaptations qui ne sont pas faites
et l'invention d'une nouvelle manière de construire la vie française et donc ce
n'est pas le moment de se livrer à des rivalités internes.
- Dans la majorité, et j'espère que nous en incarnons un, il
faut qu'il y ait des pôles d'équilibre, des pôles de stabilité et si je peux,
si nous pouvons, toute l'équipe qui m'entoure, on essaiera de construire ces
pôles de stabilité là, mais quand la crise est si brûlante, ce n'est pas le
moment de se livrer aux guerres internes. Je ne sais pas sous quelle forme je peux
le dire, mais la politique c'est souvent cela, des rivalités, des
contestations, cela marche comme cela, hélas ! Et, au fond, je suis
absolument certain que la forme des partis politiques doit changer, leur
manière.
- La France et l'Europe. (…) Posons-nous une question très
simple : qu'est-ce nous serions aujourd'hui dans la crise s'il n'y avait
pas eu la BCE qui nous avait permis d'emprunter des centaines de milliards à
0 % ? 0 %, cela veut dire que l'on peut différer l'amortissement
dans longtemps, le temps de se rétablir, que l'on a pu ainsi avoir, ce que l'on
appelle quand on achète un appartement ou une maison un différé
d'amortissement. C'est très important et c'est dû uniquement au fait que la BCE
est une des grandes banques.
- La solidarité européenne dans ce monde livré à toutes les
épreuves de force est une nécessité vitale.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
[Charlie hebdo et menaces de mort] Révoltant.
Nous devrions tous nous lever d'un bloc pour dire que non, dans notre pays,
nous n'accepterons jamais que la liberté d'expression vaille menace de mort.
Honte aux adeptes de l'excuse et du "oui, mais".
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
C'est notre voie : à l’écologie de
l’incantation, je préfère celle de l’action et de l’attention; une écologie du
mieux pour un modèle à la fois écologique et exigeant ; un modèle qui ne
confronte pas l’agriculture, l’économie, les loisirs à une logique du moins,
toujours moins.
Laetitia Avia (porte
parole)
Non on ne peut harceler en meute impunément
sur les réseaux sociaux! Nous l’avons voté en 2018 et la condamnation de marvel fitness est une décision
exemplaire, rappelant à tous qu’internet ne peut pas être un espace de
non-droit.
Honorée d'avoir été auditionnée par
les députés belges pour leurs travaux sur la lutte contre les contenus haineux
sur les réseaux sociaux. Une coordination inter-étatique est nécessaire pour
mieux réguler les plateformes. Ensemble, nous réussirons.
●MoDem
Jean-Noël Barrot
(secrétaire général)
Peu d’outils permettent de faire du
bien à l’épargnant et à la planète à la fois. La loi PACTE a permis de réformer
l’épargne.